A
l’heure où je m’apprête à quit-
ter la présidence du Conseil
supérieur que j’ai eu l’honneur
d’assumer à deux reprises, ma mémoire
retiendra le formidable élan que notre pro-
fession a su montrer au cours de ces der-
nières années.
Pourtant soumise à des pressions de plus
en plus fortes, confrontée à un des plus
grands défis de son histoire, à la nécessité
de se réinventer pour pouvoir continuer de
rendre un service de qualité à ses clients
comme au public, notre profession n’a
jamais flanché. Mieux, elle a montré
le visage d’une profession ouverte au
changement, audacieuse mais pragma-
tique, affrontant l’avenir avec lucidité
et courage, solidement campée sur ses
fondamentaux.
Premiers conseils des entrepreneurs
de France, nous, experts-comptables,
sommes conscients des difficultés et des
enjeux de notre époque. Nous sommes
conscients que notre légitimité ne pro-
cède pas de la réglementation mais de
notre utilité quotidienne à nos clients
comme à notre environnement. Ceci
nous oblige, comme cela oblige les pou-
voirs publics, à nous donner les moyens
de poursuivre notre mission dans un
contexte économique en profonde
mutation.
Poursuivre notre mission d’utilité publique, poursuivre le
service de qualité que nous rendons quotidiennement à nos
clients dans un marché unique de 500 millions d’habitants,
c’est d’abord nous permettre d’être compétitifs par rapport
à nos homologues européens en offrant un large éventail de
prestations ; c’est ensuite pouvoir apporter des garanties,
de la sécurité, de la confiance, à une éco-
nomie et à des secteurs d’activité où elles
font encore défaut ; c’est enfin pouvoir se
rassembler avec les professions réglemen-
tées voisines afin d’offrir un accompagne-
ment complet à nos clients communs en
recherche de compétence et de déontolo-
gie.
Voilà le sens des réformes que j’ai por-
tées à la tête de notre institution. Voilà le
sens des combats que nous avons menés
ensemble, au-delà des clivages syndicaux
légitimes. Voilà ce pourquoi la profes-
sion toute entière s’est mobilisée, et
pourquoi je lui en suis extrêmement
reconnaissant.
J’éprouve aujourd’hui, avec la satisfac-
tion du devoir accompli, le sentiment de
laisser devant moi une profession dyna-
mique, modernisée, dotée des moyens
d’affronter l’avenir plus sereinement,
même si beaucoup reste encore à faire.
Ma fierté, je souhaite la partager avec
tous les élus des Conseils régionaux
et du Conseil supérieur de l’ordre qui
œuvrent souvent dans l’ombre, et que
je souhaite remercier du fond du cœur
pour leur investissement désintéressé
au service de notre profession.
Je ne doute pas un seul instant que le
président que choisiront les membres
du Conseil supérieur pour me succéder
aura les qualités nécessaires à la conduite des destinées de
notre profession, dans un contexte beaucoup plus ouvert
qu’hier. Tous mes vœux l’accompagnent dans cette magni-
fique entreprise.
Joseph Zorgniotti
J’éprouve aujourd’hui,
avec la satisfaction
du devoir accompli,
le sentiment de laisser
devant moi une
profession dynamique,
modernisée, dotée des
moyens d’affronter
l’avenir plus sereinement.
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“
ÉDITORIAL
Merci !
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MARS 2015 SIC 338