1.4. Les indices statistiques :
Un indice statistique est un outil de mesure de l’évolution d’une grandeur, il ne mesure pas le
niveau à une date donnée mais la variation entre deux valeurs. L’indice le plus célèbre est
celui des prix à la consommation, il mesure l’évolution des prix au cours du temps.
On appelle indice élémentaire d’une grandeur G à la date t par rapport à la date 0 et on note
It/0(G) le rapport Gt/G0.
En effet, la date 0 est utilisée comme date de comparaison, c’est la date de référence par
rapport à laquelle on compare. La date t qui lui est comparée est la date courante.
Généralement l’indice élémentaire est exprimé en pourcentage
It/0(G) = (Gt/G0)x100
Si G est une grandeur complexe constituée d’éléments (G1, G2,…… Gk) (exemple : G est le
niveau général des prix de détail, Gi les prix des différents articles), les indices élémentaires
des constituants Gi sont
It/0(Gi) = (Git/ Gi0)
Le problème est de trouver un indice unique qui synthétise les indices élémentaires des Gi et
qui possède si possible des propriétés analogues à celles des indices élémentaires, donc on a
recours à l’affectation du poids wit au constituant i tel que Σ wit =1.
Ce poids affecté désigne l’importance relative de ce constituant i dans la grandeur
complexe G.
Exemples : Mesure de l’inflation et indice des prix à la consommation
En 1900, le kilo de gigot en France coûtait 2,30 francs. Le boucher de 1988 demande 76
francs en moyenne pour le même morceau : soit 3300 fois plus, compte tenu du passage des
anciens francs aux nouveaux en 1959. La multiplication est de 18000 pour la coupe de
cheveux ordinaire (homme). Mais à l’inverse, le prix de la douzaine d’œufs n’a été multiplié
que par 1000 et celui du kilowattheure domestique (tarif confort) par 36. Autant de produits
autant de chiffres : hausse générale ne signifie pas hausse uniforme et l’inflation n’empêche
pas les prix relatifs (c a d les prix comparés d’un produit ou d’une gamme de produits, et d’un
autre) d’évoluer de façon différenciée. Toutefois, la mesure de l’inflation suppose d’agréger
ces évolutions différenciées en un seul chiffre exprimé sous forme d’indice. L’INS a ainsi
défini une série d’indices : produits des industries agricoles et alimentaires, prix énergétiques
et industriels, prix de gros, prix à la consommation…C’est ce dernier indice qui est le plus
connu. Il n’est évidemment pas question de mesurer les prix de tous les produits de
consommation : des millions d’objets différents sont produits chaque année, sans compter les
services qui, sous une même appellation, cachent souvent des réalités très différentes.
1.5. La production :
La production est l’activité de transformation et de combinaison de facteurs matériels et
humains débouchant sur l’offre de biens ou la prestation de services.
Pour les physiocrates et leur chef de file F.Quesney, seule la terre est productive, les autres
activités sont stériles. Pour A.Smith et la plupart des économistes classiques hors J.B Say, la
production se limite à l’obtention de biens ou produits matériels. C’est également la
conception de K.Marx qu’on retrouve encore dans la comptabilité globale des pays
socialistes. Le chef de l’école institutionnaliste américaine T.Veblen utilise, quant à lui, une
distinction en termes de catégories socioprofessionnelles : les ouvriers, les ingénieurs et les
paysans sont productifs, tandis que les entrepreneurs et les financiers forme la classe oisive.
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