présente
Parmi les 4 000 monnaies complémentaires existantes dans le monde, cette exposition
présente 18 portraits emblématiques de leurs créateurs ou de leurs utilisateurs.
Découvrez la diversité de leurs formes et de leurs finalités !
Exposition produite à l’occasion de la Journée nationale d’échanges Monnaies complémentaires et Territoires
co-organisée le 9 novembre 2012 par la Région Rhône-Alpes, Monnaies En Débat, l’Institut Veblen pour les réformes
économiques, la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’homme et le laboratoire Triangle (UMR 5206).
Nous tenons à remercier l’ensemble des partenaires le Labo de l’ESS, le RTES (Réseau des Territoires pour l’Economie Solidaire), la Fondation MACIF, le FMDV (Fonds Mondial pour le Développement des Villes), l’Institut Caisse des dépôts
et consignations pour la recherche, le Cluster 12 « Dynamiques sociales et territoriales » de la région Rhône-Alpes, la coopérative RES et le Conseil général du Rhône, le laboratoire LEFI (Laboratoire d’économie de la firme et des
institutions, EA 4012), l’Université Lumière Lyon 2, l’ENS Lyon (École normale supérieure) et l’Institut des Sciences de l’Homme (ISH) et la Chaire d’entrepreneuriat en économie sociale et solidaire de l’université Lumière Lyon 2.
Conception et réalisation
Ces portraits ont été réalisés par Pascal Hennequin de l’association fokus 21
à l’occasion de la 1ère Semaine Internationale des Monnaies sociales et
complémentaires organisée en février 2011 par les laboratoires Triangle et
LEFI de l’Université Lyon 2 ainsi que par l’Institut Palmas, le CEDAL et le SOL.
Textes et photographies : Pascal Hennequin, avec la collaboration de
Marie Fare, Celina Whitaker et Carlos de Freitas
Conception graphique : Carine Santi Weil
En téléchargement sur www.fokus21.org
Contact et location
fokus21.org // 06 07 87 51 86 // contact@fokus21
Monnaies En Débat // [email protected] //
www.monnaiesendebat.org
Echanger autrement !
Panorama des monnaies sociales et complémentaires
présente
Contact et location
fokus21.org // 06 07 87 51 86 // contact@fokus21
Monnaies En Débat // [email protected] //
www.monnaiesendebat.org
« La monnaie est pour nous comme l’eau pour les poissons. Une évidence, un acquis.
Mais de la même manière que la qualité de l’eau est cruciale pour la qualité de vie des poissons,
la qualité de la monnaie que nous utilisons détermine, en grande partie, la qualité de nos vies. »
Idée développée par Thomas Greco dans “Money understanding and creating alternatives to legal tender”
« Le processus de création monétaire est si simple que notre esprit le repousse. »
John Kenneth Galbraith, économiste
Il repose en effet aujourd’hui sur un simple jeu d’écriture, pouvoir qui est détenu par les
banques privées. « [L’entreprise] s’adresse donc à sa banque qui va pouvoir lui accorder un
crédit, moyennant intérêt bien entendu. La banque inscrit le montant du crédit au compte
de l’entreprise : la banque a créé de la monnaie [….]. Quand elle a reçu le remboursement, la
banque annule le crédit et la quantité de monnaie diminue. Au total, la masse monétaire ne
cesse de varier au rythme des créations et destructions continuelles de monnaie. »
Banque de France - La monnaie et nous, 2009
Dans la forme que nous connaissons, ce système se traduit par :
une prépondérance démesurée des banques par leur pouvoir de crédit et donc de “liberté” dans la
décision de refus de crédit,
un “besoin” de croissance sans fin de cette mécanique financière, rendue nécessaire par le
mécanisme des intérêts (et des intérêts composés),
un transfert permanent d’argent vers les plus riches (qui détiennent déjà un accès facilité à la
monnaie et à qui les banques prêtent pourtant plus volontairement),
un manque d’approvisionnement en monnaie de certains territoires ou populations
(l’investissement y étant moins “valorisable” suivant les critères financiers).
Comment fonctionne la monnaie
aujourd’hui ?
« L’émergence et la diffusion de monnaies sociales et complémentaires dans le
monde, et notamment en Europe, depuis les années 1980, ne s’est pas déroulée
selon un modèle unique qui se serait dupliqué à l’infini, mais à partir d’un
processus d’essaimage et de différenciation. Ce double processus a donné
naissance à des modèles variés de monnaies sociales.»
Jérôme Blanc et Marie Fare de l’Université Lumière Lyon 2
Ces dispositifs se sont développés dans plus de 50 pays et il y en aurait aujourd’hui
plus de 4000 dans le monde. Leur diversité reste méconnue. Ils se déploient
autour d’un nombre de modèles d’abord restreint (SEL, banques de temps dans
les années 1980) qui s’est progressivement élargi (dans les années 1990, réseaux
de trueque sur le modèle argentin, monnaies Hour sur le modèle d’Ithaca ; dans
les années 2000, monnaies de type Regio sur le modèle allemand, monnaies et
banques communautaires sur le modèle de Fortaleza, monnaie à projets multiples
comme la monnaie SOL en France, monnaies locales de villes en transition, etc).
Ces monnaies sont des monnaies sociales car elles portent les germes d’un
autre modèle de développement économique et social : solidaire et inclusif, au
service de tous et de la préservation des ressources de notre planète notamment
en relocalisant l’économie, pour y remettre de l’abondance, de la diversité, de
l’humain et renforcer les liens, la démocratie.
« Les monnaies sociales et solidaires, en reposant la
question de la richesse et de la nature de la monnaie,
sont de bons outils pour montrer qu’il existe des
stratégies alternatives. » Patrick Viveret
« Il ne s’agit pas de monnaies substitutives à la
monnaie officielle, mais de monnaies complémentaires
qui renouent avec la fonction affichée de la monnaie,
celle de l’échange, et exercent une pression sur
la monnaie officielle pour qu’elle soit elle-même
davantage un vecteur de ‘’doux commerce’’ (on dirait
aujourd’hui de commerce équitable) plutôt qu’un
vecteur de violence sociale. » Patrick Viveret
A quoi servent les monnaies
complémentaires ?
Et si on créait notre
propre monnaie ?
Dans certains cas, il s’agira de développer les productions locales
dans une perspective écologique, sociale et solidaire ou de soutenir
les entreprises, dans d’autres de lutter contre la pauvreté et
l’exclusion, ou encore de favoriser l’entraide, la solidarité, les
comportements écologiques, développer la production et l’emploi…
Plusieurs méthodes et outils peuvent être utilisés pour créer
ces monnaies : billets, cartes à puces, plateformes d’échange
électroniques, mais le plus important est avant tout de changer de
regard sur la Richesse, et se reposer la question de ce qui compte
vraiment.
Quelles richesses veut-on développer ? Quels échanges, pour quoi,
entre qui ?
POUR EN SAVOIR PLUS...
* www.monnaiesendebat.org site d’informations international sur les MSC (informer, diffuser, contribuer à la mise en réseau des
initiatives), où l’on trouve la mémoire de la rencontre internationale de février 2011 à Lyon
* www.scoop.it/t/social-currencies veille sur les monnaies complémentaires
* cahier.collectif-richesses.org site synthétique sur Richesse, monnaies et indicateurs réalisé à l’occasion des Etats Généraux de
l’Economie Sociale et Solidaire, en France, en juin 2012
* sur les projets en France : monnaie-locale-complementaire.net, www.sol-reseau.org, selidaire.org
* aises-fr.org site de l’association Internationale pour le Soutien aux Economies Sociétales
* www.lietaer.com et margritkennedy.de site de deux spécialistes incontournables des systèmes monétaires et des monnaies
régionales en Europe
* www.reseaufing.org réseau des innovations monétaires pour l’innovation sociale
* www.festifric.org site avec vidéos de l’événement organisé en 2012 en Région PACA
pascal NK1 / fokus 21
Plus d’infos : www.nuspaarpas.nl
Edgar KAMPERS présente le NU, monnaie électronique favorisant les comportements et achats
écologiquement responsables émise grâce à un partenariat public/privé entre la ville de
Rotterdam, Rabobank (coopérative financière) et la fondation Stichting Points et soutenu par
l’Union Européenne. Le porteur de carte peut échanger ses points de fidélité, collectés
auprès des commerçants participant au projet ou grâce à un comportement dit responsable (tri
des déchets), contre des produits ou des services durables (tickets de transport, musées,
etc.) Ce dispositif a été expérimenté pendant 18 mois dans la ville de Rotterdam (Pays-Bas).
pascal NK1 / fokus 21
Plus d’infos : www.sol-reseau.org
Régis Bourgoint présente la carte SOL.
Cette monnaie - utilisée sur notamment sur la commune de Grenoble (38), mais
aussi par exemple à Toulouse (31), Lille (59), etc... - veut redonner du sens aux
échanges et se décline sous différentes formes : SOL-éco pour les échanges dans la
sphère économique (basée sur la parité sur l’euro et privilégiant une économie
humaine, écologique et locale), SOL-temps pour les échanges en temps et
la valorisation de comportements solidaires, monnaie papier ou monnaie électronique,
bientôt par téléphone aussi.
pascal NK1 / fokus 21
Plus d’infos : www.selidaire.org
Dominique DORÉ du SEL (Système d’Echange Local) de Montreuil présente le bon
d’échange comptabilisé en pêches en lien avec les anciens murs arboricoles de Louis
XIV. Les SELs s’inspirent du système LETS anglo-saxon créés par Michael LINTON, pour
qui « L’argent est devenu une drogue, dont il faut nous soigner. » C’est une monnaie
d’échange de type crédit mutuel, basé soit sur le temps (1h = 60 unités de SEL),
soit sur une unité de compte interne. On compte ainsi en piafs à Paris, en grains de
sel en Ariège et en sardines à Marseille !
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