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Conférence ADMICAL - La communication du mécénat en question
Marianne ESHET
Déléguée générale d’ADMICAL
Une légitimité revendiquée
En juin 2007, Admical a lancé une grande enquête sur la relation entre communica-
tion et mécénat. La communication des entreprises mécènes constitue, en effet, le
baromètre de la légitimité sociale des actions qu’elles soutiennent. Et, aujourd’hui,
si l’on se fie aux entreprises qui nous ont répondu, ce baromètre est au beau fixe.
Preuve de la légitimité de l’implication des entreprises pour l’intérêt général.
Alors que le silence laissait la place à toutes les conjectures, la communication per-
met aujourd’hui aux entreprises de revendiquer dans l’espace public cette implica-
tion, de préciser leurs intentions et de faire connaître leurs actions. Pour ce faire,
elles utilisent l’ensemble des techniques qui sont à leur disposition. La communica-
tion est ainsi devenue en quelques années la contrepartie évidente de toute action
de mécénat.
La communication du mécénat peut avoir deux principaux objectifs : expliquer les
actions, ou bien les mettre au service de la politique plus générale de l’entreprise.
Dans le premier cas, il s’agit de préciser les raisons du mécénat et les intentions qui
président aux actions réalisées. Dans le second, le mécénat apparaît comme l’un des
outils de la politique de communication ; outil qui peut être utilisé pour créer des
occasions de rencontres ou encore pour contribuer à éclaircir un positionnement.
Dans les deux cas les entreprises revendiquent désormais ce qu’elles réalisent pour
le bien commun : en communiquant de façon systématique auprès de leurs salariés
et également vis-à-vis de leurs publics externes.
Fort heureusement, la question « Faut-il communiquer ? » a donc été remplacée par
« Comment communiquer ? » : Quels messages ? Quelle tonalité ? Quels moyens ?
Quelles limites ?
Alors que ce déplacement constitue la preuve de la bonne santé du mécénat en
France, il reste aux responsables à mettre en place la communication la plus juste
possible.
Restitution de l’enquête