Centre scolaire Saint Joseph et Saint Hubert Galvan Bartimée 4R3 2008-2009 Travail de fin de 4ème Générale : Les croisades 2 Accompagnatrice : Mme Lesseux 3 La première personne que je tiens à remercier est Madame Lesseux pour les corrections de mon travail ainsi que les conseils et l’aide qu’elle m’a apportés. Je suis également reconnaissant à Madame Bridoux pour ses explications précises en ce qui concerne la réalisation du TF4 et ses réponses à mes questions. Je n’oublie pas non plus mes parents : mon papa pour les cartouches d’encre qu’il a vidées et la coopération dont il a fait preuve dans ma recherche de documents sources et ma maman : pour la correction des fautes d’orthographes. 4 Table des matières Introduction......................................................................................................................5 Développement.................................................................................................................6 1. Le mot « croisade »..................................................................................................6 1.1. Signification.......................................................................................................6 1.2. Origine...............................................................................................................6 1.3. La participation..................................................................................................7 2. Les différentes croisades..........................................................................................7 2.1. Introduction.......................................................................................................7 2.3. Conséquences ...................................................................................................9 3. La première croisade................................................................................................9 3.1. L’appel du pape Urbain II (arguments).............................................................9 3.2. Le portrait de Pierre l’Ermite...........................................................................10 3.3. Le portrait de Godefroid de Bouillon..............................................................11 3.4. La conquête de la Palestine.............................................................................11 Feuilles annexes..............................................................................................................15 Lexique...........................................................................................................................21 Bibliographie..................................................................................................................22 5 Introduction Les croisades sont des évènements très importants qui ont eu lieu durant le Moyen-âge et qui s’étalent sur une période de deux siècles. Peut-être en avez-vous déjà entendu parler, mais savez vous où remonte leur origine et quelles sont les raisons de ces guerres épiques opposant les croisés aux Musulmans ? Car contrairement à ce que beaucoup croient les croisades ne sont pas simplement des guerres religieuses. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai choisi ce sujet très intéressant : pour tenter de faire comprendre à mes lecteurs les véritables causes des croisades longtemps cachées aux gens par l’Eglise catholique. Par la lecture de mon travail, vous apprendrez, je l’espère quelque chose de nouveau et comprendrez l’origine des tensions toujours d’actualité entre les différentes religions. Je vous parlerai des croisades en général et plus particulièrement de la première croisade à laquelle notre pays a participé avec à sa tête le célèbre Godefroid de Bouillon. Dans cette partie plus ciblée, vous apprendrez aussi que l’Empire byzantin n’est pas l’instigateur de la première croisade. Tout d’abord, je vous parlerai du mot « croisade » en lui-même : sa signification et son origine. Je vous ferai aussi part d’un petit passage concernant la participation à une croisade. Ensuite, je donnerai une introduction aux huit croisades accompagnées de leurs conséquences. En annexe, vous trouverez leurs itinéraires en couleurs et ainsi vous pourrez vous rendre compte de la longueur et la difficulté de ces périples effectués naturellement à pieds ou par bateau. Puis, arrivera le sujet principal qui constitue la plus grosse partie de mon travail c'est-àdire la première croisade. Vous y trouverez l’appel d’Urbain II et les arguments dont il a usé pour convaincre les seigneurs de s’engager dans cette croisade. Par la suite, vous aurez la possibilité de lire le portrait de Godefroid et de Pierre l’Ermite ainsi qu’un récit de conquête de la Palestine. Par ce travail et cette recherche de documents sources, je désire apprendre de nouvelles choses concernant l’histoire qui est un sujet que j’affectionne beaucoup. Et simultanément renseigner au mieux mes lecteurs sur ce thème, qui je l’espère, apprécieront mon travail et peut-être qui sait, leur donner goût à l’histoire. Je souhaite également que ces documents répondent à mes questions et ne soient pas simplement un travail réalisé par « exigence scolaire ». Mais qu’il puisse me préparer à adopter une bonne méthode de réalisation pour mes prochains travaux à faire durant ma carrière professionnelle. Les mots suivis d’un astérisque sont explicités dans le lexique. 6 Développement 1. Le mot « croisade » 1.1. Signification Les croisades sont des campagnes militaires réalisées par les Chrétiens d’Occident. La première a commencé en 1095. Elles sont généralement entreprises lorsque le pape le demande, et ont pour but de rependre les Lieux saints de Palestine des mains des Musulmans, comme par exemple le tombeau du Christ à Jérusalem. On dénombre huit croisades qui se sont terminées en 12701. L’expression « partir en croisade » a pour signification « s’engager dans une action de lutte ». Lors de ces expéditions lointaines, les croisés cousaient une croix d’étoffes de couleur rouge sur leur vêtement à la hauteur de l’épaule. Ils montraient ainsi leur joie de participer à cette aventure et faisaient part de leur motivation2. 1.2. Origine Suite à l’expansion territoriale des Turcs Seldjoukides* vers 1050, un mouvement de révolte politique s’est produit, c’est de là que date l’origine des croisades. Les Chrétiens d’Europe sont inquiets car les Seldjoukides musulmans imposent leur domination en Syrie et en Palestine, s’emparent de Jérusalem en 1078 tandis que d’autres armées d’invasion turques avancent ardemment dans l’Empire byzantin, oppriment une multitude de Chrétiens grecs et rendent dangereux, à cause de leurs activités militaires, les pèlerinages. L’ambition des papes qui veulent élargir leurs pouvoirs, aussi bien spirituel que temporel, joue pareillement un rôle dans l’origine des croisades. La politique papale met donc à son service des armées croisées pour montrer sa puissance. Les croisades sont très probablement dues aussi à une croissance démographique et commerciale, entre 1100 et 1300, devenue inévitable. Elles se justifient aussi par les suzerains, enivrés d’exploits, de prouesses militaires, l’envie de richesses et de territoires nouveaux. De plus, elles ont permis à quelques villes méditerranéennes privilégiées de développer leur commerce maritime, comme par exemple : Gênes, Pises et Venise. En plus de tout cela, ces campagnes ont rendu célèbre la société de la chrétienté médiévale. Cette guerre sainte avait déjà été engagée quelques dizaines d’années auparavant lorsque les Chrétiens avaient repoussé les partisans d’Allah vers le sud lors 1 cf. ANONYME, Croisade, Site de Msn Encarta, http://fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761561210/croisades.html 2 cf. ANONYME, Partir en croisade, Site de Linternaute Encyclopédie, http://www.linternaute.com/expression/langue-francaise/341/partir-en-croisade/ 7 de la Reconquista* espagnole au IX et Xe siècles. De cette manière, les Chrétiens espèrent ambitieusement s’opposer à l’Islam. 1.3. La participation Les Chrétiens qui s’engagent, proposent leur aide à Dieu dans la lutte contre la menace musulmane en sachant parfaitement que l’aventure est risquée : maladies, expéditions interminables et exténuantes, combats sanglants et mortels. D’une part, les croisés ne trouvent aucun gain fructueux et profitable dans leur participation et d’autre part leur voyage jusqu’en Palestine est incroyablement coûteux. En effet, il équivaut plus au moins au quadruple d’un revenu annuel moyen1. 2. Les différentes croisades 2.1. Introduction Les croisades ont eu lieu de 1095 à 1270 et sont au nombre de huit : 1. La croisade des seigneurs (1096-1099) Engagée à la demande du Pape Urbain II lors du concile de Clermont, elle est annoncée par Pierre l’Ermite et conduite par des suzerains français : Godefroid de Bouillon, duc de Basse-Lorraine, ses frères Eustaches et Baudouin, Hugues de Vermandois, frère du roi Philippe 1er (1060-1108), Robert, comte de Flandres, Robert, duc de Normandie, Raymond, comte de Toulouse, Bohémond, prince de Tarente (en Italie) Cette croisade est une réussite, Jérusalem est conquise en 1099, et la protection de la Terre Sainte est assurée par le fondement des Etats Latin d’Orient. Des ordres militaires et religieux voient le jour après cette expédition lointaine. La capture de Jérusalem provoque l’extermination de 25 000 Juifs. 2. La croisade des moines (1147-1149) Diffusée par St Bernard à Vézelay en Bourgogne, elle est voulue par Louis VII, roi de France et Conrad empereur germanique. Suite à la nouvelle menace arabe qui pèse sur Jérusalem, elle a pour objectif la défense de la ville ainsi que son maintien. 3. La croisade des rois (1189-1194) Promulguée par l’archevêque de Tyr, elle est dirigée par Philippe Auguste, Richard Cœur de Lion, Frédéric Ier Barberousse et Conrad de Montferrat. 1 cf. ANONYME, Croisade, Site de Msn Encarta, http://fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761561210/croisades.html 8 Elle a pour ferme intention la reprise de Jérusalem, tombée sous la domination du puissant Saladin* mais malheureusement celle-ci échoue. Par contre la ville de St Jean d’Acre tombe aux mains des croisés. 4. La croisade des Vénitiens (1202-1204) Evangélisée par Baudouin, curé de Neuilly-sur-Marne, elle est commandée par des seigneurs français et italiens : Baudouin, comte de Flandres, Simon, comte de Montfort, Boniface, marquis de Montferrat, Henri Dandolo, doge de Venise Mais encore une fois, cette croisade ne sera pas une réussite et se finira par le pillage de Constantinople. Ce qui aura pour conséquence de nombreuses polémiques entre Catholiques et Orthodoxes. Cette situation est encore d’actualité aujourd’hui. 5. La croisade des enfants (1217-1221) Jean de Brienne, seigneur français et André II, roi de Hongrie s’y attelle. Elle est constituée de jeunes bergers orphelins conduits par des moines. Cette croisade se solde par une fin tragique et n’atteindra même pas Jérusalem. 6. Croisade de l’empereur Frédéric II Barberousse (1228-1229) Frédéric II part en Terre Sainte pour épouser l’héritière du Royaume de Jérusalem : la princesse Isabelle. Il quitte la Palestine en 1229 après avoir repoussé les Musulmans, mais amène le désordre chez les Francs. C’était un opportuniste sans foi, ni loi… 7. 1re croisade de St Louis (1248) Etant souffrant, il fait la promesse de venir en aide aux Chrétiens d’Orient. Guéri, il s’en va donc d’Aigues-Mortes en compagnie de ses frères et de quelques suzerains français. Il s’empare de Damiette, située au nord de l’Egypte mais affaibli par le manque de nourriture et les maladies, l’armée finit par se faire capturer. Ses ennemis demandent la ville de Damiette et une rançon de 400.000 livres pour sa libération et la récupération de son armée. 8. 2nde croisade de St Louis (1270) Il arrive en Algérie et s’empare de Carthage mais décède de la peste à Tunis, peu de temps après1. 2.2. Itinéraires 1 cf. DUMESNIL, C., Les croisades, Site de l’Encyclopédie Historique, http://histoire.over-blog.com/article-5102141.html 9 Cf. feuilles annexes1. 2.3. Conséquences - Crise entre les différentes religions Décadence de l’Empire Byzantin Croissance du commerce méditerranéen Croissance et prospérité de Venise Mélange de culture entre les factions européennes, byzantines et araboturques Présence d’une grande emprise franque en Turquie, au Liban, en Grèce et en Crête Formation d’ordres militaro-religieux : l’ordre des Templiers, Hospitaliers et des chevaliers Teutoniques2 3. La première croisade 3.1. L’appel du pape Urbain II (arguments) Contrairement à ce qu’on croyait avant, l’Empire byzantin n’est pas l’instigateur de la 1ère croisade et n’a donc pas demandé d’aide militaire pour sa lutte contre les Turcs auprès du Pape et des barons latins. Par contre, l’empereur avait à l’esprit lors du concile de Plaisance, en 1095, de recruter des mercenaires à un prix raisonnable pour renforcer ses armées. Il a également fait part de sa détresse par rapport à la guerre qui l’oppose aux Musulmans dans une lettre au comte Robert de Flandres sans toutefois lui demander son aide. C’est lors d’une réunion d’évêques et d’abbés à Clermont-Ferrand, le 27 novembre 1095 que le pape Urbain II fit part de son projet de croisade à Jérusalem. Dans un discours poignant et scrupuleusement écrit, il commença par des critiques amères et violentes reprochant aux nobles arabes le massacre et les désagréments qu’ils causent aux moines, aux prêtres, aux marchands et aux pèlerins en Terre Sainte. Il parle aussi des saccages que les armées turques commettent sur les terres de l’Empire byzantin, les sacrilèges commis dans les églises et les supplices administrés aux Chrétiens d’Orient. Il invite les seigneurs d’Occident à prendre les armes, à s’unir sous la bannière des croisés et à marcher contre les villes des infidèles avec pour cri de guerre : « Deus lo vult » (Dieu le veut)3,4. En promulguant la 1re croisade, Urbain II attirait l’attention grâce aux arguments cidessous : 1 cf. DELCOURT, T., Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-âge, Paris, Editions Nouveau monde, 2007, p. 38, 71, 95, 106, 124 et 148. 2 cf. DUMESNIL, C., Les croisades, Site de l’Encyclopédie Historique, http://histoire.over-blog.com/article-5102141.html 3 3 cf. DELCOURT, T., Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-âge, Paris, Editions Nouveau monde, 2007, p. 26. 4 cf. Les croisades, PEVERELLI, J-L. et alii, Alpha Juniors, Tome II, Bruxelles, Editions Erasmes, 1977, p. 328. 10 - la rémission des péchés pour les croisés, autrement dit l’accessibilité au paradis seconder les Orthodoxes dans leur lutte contre les Turcs chasser les Turcs et les Arabes de l’empire Byzantin et des Lieux saints la reprise du tombeau du Christ et la libération de Jérusalem partir à l’aventure avec peut-être à la clé des conquêtes territoriales Mais le Pape envisageait sans doute d’autres raisons moins publiques : - faire accepter de force son pouvoir spirituel* et temporel* aux rois d’Europe échapper à des guerres locales entre suzerains contourner d’éventuelles rivalités entre des peuples qui devraient être solidaires1 Peu de temps après ce concile* mémorable, des émissaires parcourent la France entière pour proclamer aux nobles le message d’Urbain II. Officiellement, cette expédition périlleuse débutera le 15 août 1096. Mais impatient, une multitude de gens désargentés prennent la direction de l’Orient, encouragés par des prêcheurs exhortés par les paroles du pape dont fait partie Pierre l’Ermite, un moine très connu originaire de Picardie. Au cours de son voyage, il rassemble derrière lui une foule disparate* de plus en plus nombreuse. Il rencontre sur le chemin un chevalier démuni d’argent, nommé Gautier Sans Avoir, qui l’accompagna jusqu’au Bosphore*. Ces croisés se croyant remplis d’assurance après quelques petites prouesses militaires, entreprennent lors d’un jour d’absence de Pierre l’Ermite, une attaque improvisée contre la ville de Nicée, sous contrôle turc. Inconscient du danger, cette troupe de 25 000 fantassins se fait surprendre à la sortie d’une forêt par des archers. Les croisés se font rapidement maîtrisés et Gautier qui faisait partie du lot, meurt percé de sept flèches. Pierre l’Ermite et le peu de survivant revinrent à Constantinople pour attendre sagement les armées des barons2. 3.2. Le portrait de Pierre l’Ermite Pierre était un moine originaire de Picardie*, qui s’est probablement senti appelé par Dieu, suite au concile de Clermont. Selon l’historienne Anne Comnène, l’enthousiasme pour cette croisade qu’éprouve Pierre est du à un désir de vengeance, suite aux supplices insupportables qu’il avait subit des Turcs et des Sarrasins et à sa déception d’avoir été contraint de quitter la Palestine où il faisait un pèlerinage pour témoigner sa foi à d’autres peuples et ainsi tenter de les plier à ses croyances et de les convertir à la religion catholique. A peine revenu en France, il décida de retourner en Terre Sainte mais cette fois accompagné de puissants seigneurs. Il sillonna les pays latins en prêchant ces quelques lignes : « Une voix divine m’ordonne de proclamer, devant tous les comtes de France, qu’ils doivent chacun quitter leurs foyers pour s’en aller vénérer le Saint-Sépulcre, et tâcher avec toutes leurs forces de 1 cf. DUMESNIL, C., Les croisades, Site de l’Encyclopédie Historique, http://histoire.over-blog.com/article-5102141.html 2 cf. DELCOURT, T., Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-âge, Paris, Editions Nouveau monde, 2007, p. 27 et 31. 11 délivrer Jérusalem de la main des Turcs1. » Le chroniqueur Guibert de Nogent parle de Pierre l’Ermite comme d’un personnage ayant de l’influence, parcourant les villes en réunissant autours de lui une foule toujours de plus en plus importante et glorifié comme nul autre ne l’avait été auparavant. Selon l’historien Jean Flori, Pierre représente les pauvres auprès des riches, il gère des situations critiques, il est choisit comme diplomate pour négocier avec les personnalités turques lorsque Antioche, contrôlée par les croisés, est encerclée par une armée turque et il participe de manière active à des encouragements spirituels destinés aux troupes avant les combats notamment durant le moment qui a précédé la prise de Jérusalem et d’Ascalon. Personne ne sait ce qu’il advint de ce prêtre unique après la bataille d’Ascalon. Selon une légende, il serait retourné à Liège et aurait établit une abbaye en souvenir du Saint-Sépulcre* à Huy, où il serait décédé en 11152. 3.3. Le portrait de Godefroid de Bouillon Deuxième fils d’Eustache, comte de Boulogne et de la fille du duc de Basse-Lorraine, Godefroid de Bouillon affirme être de la lignée de Charlemagne. En 1087, il devient duc de Basse-Lorraine, après avoir apporté son aide dans la lutte contre le pape. Et puis quelques années plus tard, il s’engage dans la croisade voulue par Urbain II mais pour participer à cette expéditions, il est contraint de mettre en vente ou en garantie la plupart de ses biens pour prendre en charge les frais particulièrement onéreux du voyage. Il quitte sa région avec ses deux frères, Eustache et Baudouin de Boulogne, pour la lointaine Jérusalem. Ce n’est qu’au fur et à mesure que la croisade progresse que Godefroid acquière une fonction décisive dans cette aventure. C’est dans le contexte des évènement qui surviennent durant le voyage que les autres barons découvrent les nombreuses facettes de Godefroid comme son autorité morale, l’excellence de sa noblesse, ses qualités de chevalerie, sa patience … Il prouvera aussi plus tard, sa valeur en tant que chef de guerre et ses qualités d’organisation en matière d’armée. Sa mort vertueuse jouera un rôle essentiel dans les histoires imaginaires sublimées par des éléments exotiques et merveilleux, écrites à son sujet2,3. 3.4. La conquête de la Palestine Beaucoup de nobles répondent favorablement à la volonté de croisade du pape. Celui-ci ne voulant pas d’un chef militaire unique, les barons parviennent à Constantinople où ils doivent jurer fidélité à Alexis 1er Comnène et promettre de lui rendre les villes soustraites aux Turcs qui ont auparavant fait partie de l’Empire byzantin (chacun à leur tour, choisissant eux-mêmes leur itinéraire). C’est Hugues de Vermandois qui arriva le 1er après un voyage terrible durant lequel il a survécu un naufrage entraînant la mort de la plupart des siens. A son arrivée, il est tapissé d’éloges par l’empereur mais lorsque Godefroid de Bouillon, le 23 décembre 1096, parvient à Constantinople avec son armée après un voyage terrestre très fatigant, le ton hausse déjà. En effet, Godefroid refuse de prêter allégeance* à l’empereur byzantin mais contraint, il finit par accepter après de 1 cf. DELCOURT, T., Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-âge, Paris, Editions Nouveau monde, 2007, p. 32. 2 cf. DELCOURT, T., Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-âge, Paris, Editions Nouveau monde, 2007, p. 55. 2 3 cf. Portrait de Godefroid de Bouillon, ANONYME, Tout l’univers, Tome IV, Paris, Editions Hachette, 1976, p. 960. 12 nombreux combats. Quelques mois plus tard, Bohémond de Tarente arrive enfin à destination et se présente devant Alexis qui n’est autre que son ennemi de longue date. Il lui jure quand même fidélité en sachant déjà qu’il ne respectera pas son serment. L’armée turque qui a tendance à sous-estimer les croisés en se souvenant de l’armée indisciplinée et hétéroclite menée par Pierre l’Ermite, perd très souvent ses combats, surprise par les stratégies militaires des Chrétiens d’Occident, progressant toujours dans l’Anatolie* à travers des terres hostiles. Vers 1097, après toutes une série de batailles, d’harcèlement des archers turcs permanent et interminable et des étés torrides accentués par leur lourde armure, l’armée de croisés d’environ 50 000 hommes arrive bientôt en vue des murailles d’Antioche, une importante cité turque qui était le domaine du patriarche* de l’Eglise orientale. Après plusieurs mois de siège autour de la ville et bien des découragements, sans parler des armées ennemies venues secourir les assiégés, les barons réussiront quand même à s’emparer de la communauté grâce à leur génie militaire. Tout comme ceux parti en solitaire, peu avant le siège d’Antioche vers d’autres villes à des centaines de kilomètres de là et qui en s’en emparant, font accroître progressivement le territoire des croisés, divisé en principauté et en royaume chacun sous l’autorité d’un baron. Ils subiront également des sièges menés par les musulmans dont celui d’Antioche mais ils résisteront tant bien que mal et finiront par vaincre les assiégeants. Mais lorsqu’il faut se remettre en marche contre Jérusalem, les barons sont plus préoccupés par la gestion de leur territoire, leurs batailles personnelles et leur autosubsistance face à la famine. Cette situation provoque des révoltes et des émeutes menées par les pauvres et les pèlerins qui leur reprochent de ne pas respecter le vœu fait au Pape Urbain avant de partir en croisade. Pour finir, les barons se remettent en route et au terme de plusieurs mois de marche dans le Liban et la Palestine, ils arrivent à proximité de leur destination finale : Jérusalem. Pressés par la chaleur et par le manque d’eau, les croisés doivent absolument exécuter une prise rapide de la cité. De plus, le bruit qu’une armée musulmane venant tout droit d’Egypte serait proche et imprévisible, incite les barons à rapprocher l’attaque tant attendue mais qui s’avère difficile. Positionnés tout autour des remparts, les barons donnent l’offensive provoquant des combats sanglants et violents. Selon l’auteur de l’ « Histoire anonyme de la première croisade », « le temple entier ruisselait de sang. » Les Musulmans et les Juifs ne furent pas épargnés. D’après Simon Schwarzfuchs, auteur de « les juifs au temps des croisades », « le quartier qui leur avait été assigné – la Juiverie – se trouvait à l’époque entre la porte de Damas et la vallée de Josaphat, à l’abri des murailles que venaient de franchir les troupes de Godefroi de Bouillon. Celles-ci rassemblèrent les Juifs dans la synagogue et y mirent le feu. Nombres d’entre eux tombèrent alors en captivité1. » La ville de Jérusalem étant capturée, il était nécessaire de lui trouver un roi. Les barons voulaient donc organiser des élections mais devaient avant cela faire face à l’avis contraire des prêtres qui voulaient élirent un patriarche ayant le pouvoir en tant que souverain de son territoire. Mais comme l’ambassadeur du pape était mort peu avant le blocus d’Antioche, aucun candidat ne fit l’unanimité. Les barons sont donc en droit de choisir un roi eux-mêmes. Cela se jouera entre Raimond de Saint-Gilles, comte de 1 cf. DELCOURT, T., Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-âge, Paris, Editions Nouveau monde, 2007, p. 53. 13 Toulouse et Godefroid de Bouillon, duc de Basse-Lorraine. Mais Raimond est éliminé car il a juré fidélité à Alexis 1er Comnène alors que le courage et la dévotion religieuse de Godefroid sont synonymes d’une place de dirigeant incontestable à la tête du royaume de Jérusalem. Pourtant celui-ci refuse cet honneur mais accepte tout de même de se faire nommer « avoué du Saint-Sépulcre ». Cependant, il faut rapidement retourner au combat car durant le temps qu’a pris la capture de Jérusalem, l’immense armée venue d’Egypte pour reprendre la ville à la demande de l’émir al-Afdhal, qui n’est autre que le ministre du souverain musulman du califat Fatimide* d’Egypte, s’est dangereusement rapprochée et arrive à proximité d’Ascalon avec une troupe de 50 000 hommes. Godefroid de Bouillon réunit tous ses guerriers disponibles mais avec une armée cinq fois plus petite que ses ennemis, la bataille s’annonce très compliquée. Heureusement, les autres barons sont venus secourir Godefroid et se préparent maintenant au combat en se positionnant sur le champ de bataille. A peine le drapeau égyptien en vue, Robert de Courteheuse s’élance dessus avec son armée et réalise l’exploit en tuant le porte drapeau. Les Egyptiens, surpris et terrifiés de la prouesse militaire de Robert, prennent la fuite poursuivis par les croisés. Après cette glorieuse bataille à Ascalon, les conquêtes vont encore se poursuivre et fin 1099, les Francs ont sous leur autorité et leur direction la quasi-totalité des territoires palestiniens. Mais à peine remis de leurs émotions, des rivalités voient déjà le jour entre les barons créant des tensions locales. Godefroid de Bouillon décède le 17 juillet 1100 à Jérusalem, épuisé par son long périple en Terre Sainte. Son successeur n’est autre que son frère Baudouin de Boulogne, qu’il a choisi comme héritier de son trône. Revenant du comté d’Edesse, où il a pris le pouvoir, il décide de prouver sa capacité à gouverner dans tout le royaume. Pour que Baudouin devienne roi, le récent patriarche Daimbert qui aurait voulu étendre son autorité sur Jérusalem, doit manifester son accord en ce qui concerne ce couronnement. Chose qu’il fit. Après plusieurs années de règne, Baudouin montre à maintes reprises ses brillantes capacités en tant que chef de guerre et l’habilité dont il fait preuve en politique. Tancrède, qui garantit la direction de la principauté d’Antioche à la place de son oncle Bohémond qui est retenu prisonnier par les Turcs, s’absente quelques temps. Baudouin en profite pour étendre sa domination à toute la Palestine. Il se défend face aux offensives des Egyptiens et s’empare petit à petit des villes situées le long de la côte comme par exemple Saint-Jean-d’Acre en 1104. Il assiège ensuite les cités libanaises dont les plus connues sont Sidon et Beyrouth et les prend en 1110. Un an avant, en 1109, il s’emparait de Tripoli à l’aide de ses troupes devenues indispensables dans ses conquêtes. Ses victoires face aux sièges successifs des Turcs autour d’Edesse en 1109, 1110 et 1111, additionnées à ses exploits passés, font grandement accroître sa réputation. Plus tard, il est choisi comme seigneur de la totalité des territoires des Etats latins d’Orient, malgré les tensions locales toujours présentes entre les barons francs, plus avides d’exploits et de richesses que la croisade dans laquelle ils se sont engagés de leur plein gré. Baudouin devint un émissaire très doué et d’une grande influence. Il s’allia avec les émirs seldjoukides de Syrie et ensemble, ils s’opposèrent au califat de Bagdad. De cette 14 façon, il améliora et rendit possible la réconciliation entre Francs, Orthodoxes et Syriaques. Lorsque Baudouin meurt en 1118, c’est Baudouin II de Bourg, son cousin, qui hérita de son poste. Durant son règne qui se termina en 1131, il projeta de renforcer le royaume franc. Il entreprit la construction de plusieurs forteresses sur des points stratégiques : le long des côtes et d’autres surplombant les lieux très fréquentés. Les autres forteresses déjà présentes depuis un certain temps furent consolidées. C’est aussi durant son règne qu’apparurent les ordres militaro-religieux : les Hospitaliers, les Templiers et les Teutoniques. Bien que d’abords conçus pour aider les pèlerins, ces ordres participèrent par la suite dans la lutte contre les Musulmans, c’est de là que vient leur surnom : « milices du Christ ». Quand le prince Roger d’Antioche se fit massacrer, lui et son armée, par les Turcs, en 1119, à proximité d’Alep, Baudouin II réussit tout de même à redresser la situation et à sauver Antioche en battant les Turcs à Tell-Danith, le 14 août 1119. Il réussit aussi à calmer l’émeute dans le comté de Tripoli mais il fut arrêter lors d’une chasse au faucon et jeter en prison par Balak, un chef turc. Profitant de l’absence de Baudouin qu’il a fait enfermer à Edesse, Balak entreprit d’attaquer Antioche. Mais à peine arriver en vue des remparts de la ville, il reçoit une nouvelle inimaginable : Baudouin II aurait poussé les Arméniens à la révolte et se serait rendu maître de la forteresse où il était retenu, cela avec leurs secours ainsi que celui de son compagnon de cellule et comte d’Edesse : Jocelyn de Courtenay. Jocelyn parvint à s’échapper à l’opposé de Baudouin qui fut malheureusement repris par les Turcs. Le 29 août 1124, il fut finalement délivré en échange d’une rançon. Durant ce temps, une flotte envoyée de Venise coule celle d’Egypte près des côtes d’Ascalon, le 30 mai 1123. La ville de Tyr, toujours sous domination arabe qui résistait encore à la puissance franque, fut finalement capturée, le 7 juillet 1124, après un blocus de la cité interminable. Bien que les essais multiples de Baudouin II qui consistait à prendre Damas, échouent à chaque fois, celui-ci réussit tout de même à fortifier son pouvoir. Pourtant, bien que la postérité de son royaume paraisse certaine, à la mort de Baudouin II, une menace sérieuse et inattendue guette les Etats latins d’Orient : en effet, un puissant chef de guerre turc nommé Zengi, réunit sous sa directive et son autorité, la totalité des terres musulmanes de Syrie1. Conclusion Participer à une croisade n’était pas une chose facile pourtant les Chrétiens du Moyenâge n’hésitent pas à s’y engager en masse car la récompense de cet acte religieux est grande et pleine de sens à leurs yeux. 1 cf. DELCOURT, T., Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-âge, Paris, Editions Nouveau monde, 2007, p. 32, pp. 3539, p. 44, 45, pp. 48-59. 15 Malgré que les croisades soient au nombre de huit, elles ont, pour la plupart, échoué et ont été lourdes de conséquences. A savoir, elles ont favorisé la séparation entre Chrétiens d’Occident et Chrétiens d’Orient,… Mais ces conséquences n’ont pas le même impact pour les Occidentaux et les Orientaux. En effet, les croisades ont été plus profitable à l’Europe, qui a intensifié son commerce maritime, a bénéficié des connaissances arabes en terme d’architecture, de médecine, de mot de vocabulaire, … qu’aux Musulmans qui ont ressenti les croisades comme une attaque à leur identité et leur civilisation. De toutes, la première croisade est certainement la plus célèbre car Pierre l’Ermite et Godefroid de Bouillon y ont joué un rôle important. De plus, cette croisade est une des rares à avoir véritablement réussi. Les papes avaient différentes raisons d’engager une croisade néanmoins derrière leurs arguments dévoilés lors des conciles, se cachaient aussi d’autres raisons moins officielles dont faire accepter de force son pouvoir temporel et spirituel aux rois d’Europe et éviter des guerres fratricides. Par le biais de mon travail, j’ai donc répondu aux deux questions existentielles que je m’étais posé au départ : « Quelles sont les raisons principales, religieuses et autres du pape pour engager une croisade ? » et : « Quelles sont les répercussions des croisades aussi bien chez les Occidentaux que chez les Orientaux ? » On pourrait bien sûr, pour ceux qui le veulent, élargir ce thème en approfondissant peutêtre encore plus l’origine et les conséquences des croisades. On pourrait aussi bien sûr, aller plus loin que la simple introduction faîte dans mon travail en ce qui concerne la seconde croisade jusqu’à la huitième. Car, n’oublions pas que les croisades forment un sujet très vaste qui couvre tout de même deux siècles d’histoire. Feuilles annexes Itinéraire de la 1 ère croisade 16 Avant d’arriver à Constantinople, les croisés ont traversé l’Allemagne à pieds, puis l’Italie par bateau. En Asie, ils prennent la ville de Nicée, infligent une défaite importante aux Turcs à Dorylée et ensuite progressent en direction d’Antioche, mis à part Baudouin de Boulogne qui se dirige vers la ville d’Edesse1. Itinéraire de la 2ème croisade L’armée de l’empereur Conrad III arrive à Antioche après avoir rencontré plusieurs difficultés majeures dont leur cuisante défaite face aux Turcs à Dorylée. Aucune activité militaire de grande envergure n’est entreprise en Palestine2. 1 2 cf. DELCOURT, T., Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-âge, Paris, Editions Nouveau monde, 2007, p. 38. cf. DELCOURT, T., Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-âge, Paris, Editions Nouveau monde, 2007, p. 71. 17 Itinéraire de la 3ème croisade Malgré le sort tragique de Barberousse, qui meurt noyé dans le fleuve de Sélef en Cicilie, les autres armées continuent la route jusqu’à Jérusalem. Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste arrivent d’Angleterre et de France par voie maritime, rejoignent les 18 croisés en Palestine. Avant d’accoster à Acre, Richard s’empare de Chypre sous domination byzantine1. Itinéraire de la 4ème croisade Les croisés partent du port de Venise pour Constantinople. En chemin, ils débarquent à Zara et pillent la ville. La prise de Constantinople, un peu plus tard, se soldera par la fin 1 cf. DELCOURT, T., Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-âge, Paris, Editions Nouveau monde, 2007, p. 95. 19 de l’Empire byzantin et l’apparition des Etats francs mais ceux-ci seront de courte durée1. Itinéraire de la 5ème et 6ème croisade La cinquième croisade se finira par la simple prise de Damiette par André de Hongrie, Léopold VII d’Autriche et Jean de Brienne. La sixième se termine par des accords 1 cf. DELCOURT, T., Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-âge, Paris, Editions Nouveau monde, 2007, p. 106. 20 diplomatiques entre L’Egypte et Frédéric II, qui ont pour but de récupérer Jérusalem, Bethléem, Nazareth et Sidon2. Itinéraire de la 7ème et 8ème croisade Lors de la septième croisade, Saint-Louis prend Damiette mais contraint par sa défaite à Mansourah en février 1250, il quitte la ville avec son armée. La croisade suivante qui 2 cf. DELCOURT, T., Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-âge, Paris, Editions Nouveau monde, 2007, p. 124. 21 consiste à s’allier avec l’émir de Tunis pour faire face aux mamelouks d’Egypte, se termine par la mort de Louis, le 25 août 1270 à Tunis1. Lexique Allégeance : obligation de fidélité et d’obéissance à un souverain, une nation. 1 cf. DELCOURT, T., Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-âge, Paris, Editions Nouveau monde, 2007, p. 148. 22 Anatolie : nom actuel de l’Asie Mineure (Turquie d’Asie). Bosphore : détroit entre l’Europe et l’Asie reliant la mer Noire et la mer de Marmara. Concile : assemblée d’évêques et de théologiens décidant de questions doctrinales. Disparate : qui manque d’harmonie, d’unité. Fatimides : dynastie musulmane qui domina le Maghreb et l’Egypte (X-XII siècles). Patriarche : chef de famille, généralement âgé qui vit entouré de sa descendance. Picardie : région et ancienne province de France Pouvoir spirituel : pouvoir relatif à la religion, à l’Eglise. Pouvoir temporel : pouvoir des papes en tant que souverains de leur territoire. Reconquista : reconquête de la péninsule Ibérique par les Chrétiens sur les Musulmans au milieu du VIII siècles. Saint-Sépulcre : sanctuaire chrétien de Jérusalem sur le lieu où Jésus aurait été enselevi. Saladin : sultan d’Egypte et de Syrie (1138-1193) qui lutta contre les croisés. Seldjoukides : dynastie turque qui domina l’Orient musulman du XI au XIII siècles. Bibliographie 23 1° Ouvrage : DELCOURT, T., Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-âge, Paris, Editions Nouveau monde, 2007, p. 26, 27, 31, 32, pp. 35-39, p. 44, 45, pp. 48-59, p. 71, 95, 106, 124 et 148. 2° Encyclopédies : Les croisades, PEVERELLI, J-L. et alii, Alpha Juniors, Tome II, Bruxelles, Editions Erasmes, 1977, p. 328. Portrait de Godefroid de Bouillon, ANONYME, Tout l’univers, Tome IV, Paris, Editions Hachette, 1976, p. 960. 3° Sites Internet : ANONYME, Croisade, Site de Msn Encarta, http://fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761561210/croisades.html (pages consultées le 29 octobre 2008). ANONYME, Partir en croisade, Site de Linternaute Encyclopédie, http://www.linternaute.com/expression/langue-francaise/341/partir-en-croisade/ (pages consultées le 5 novembre 2008). DUMESNIL, C., Les croisades, Site de l’Encyclopédie Historique, http://histoire.over-blog.com/article-5102141.html (pages consultées le 5 novembre 2008).