LIANG Jin-ming les problèmes de l `agriculture, des régions rurales

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LIANG Jin-ming
Docteur en histoire, Professeur au département d’histoire
de l’Université de Zhejiang
Les problèmes de l’agriculture, des régions
rurales et des paysans : le choix d’un chemin
chinois dans une perspective historique1
À l’issu de la fondation de la République populaire de la Chine en 1949, la société rurale chinoise
a connu des changements structurels nets, passant de la réforme agraire, la collectivisation de
l’agriculture, la commune populaire, jusqu’après la Réforme et l’Ouverture de 1978, au système
de ménages-responsabilité et au développement de l’entreprises rurales. Il s’agit d’une valeur et
signification spéciale si on comprend l’histoire contemporaine de la Chine, dans la perspective
des problèmes de l’agriculture, des régions rurales et des paysans, notamment dans la perspective
des changements de la société rurale.
L’histoire de la civilisation chinoise nous a donné un message : l’agricul-
ture est un fondement naturel de la stabilité et le développement sociale, les régions
rurales est l’expression fondamentale de la stabilité et le développement sociale, et
les paysans est la force de soutien à la stabilité et le développement sociale. Dans
toutes les époques, tous les gouvernements, si on ignore l’agriculture, les régions
rurales ou on mal gère les relations avec les paysans, la société chinois pourrait
connaître des troubles sociaux ou mêmes une catastrophe globale. Jusqu’à présent,
la Chine est encore une Chine de l’agriculture, une Chine des paysans et une Chine
de la société rurale. Ainsi, le changement de la société rurale et la condition de la
vie des paysans constituent les fondements de l’histoire chinoise. Ils peuvent aussi
empêcher l’objectif, le choix de développement et la vitesse de la modernisation
1. La traduction en français a été réalisée par Xiaolan Zhou, professeur associée à l’Université normale
du Sud de Chine et Wei Wang, doctorant d’Histoire économique contemporaine à l’Université Paris
Sorbonne (Paris IV).
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Les problèmes de l’agriculture, des régions rurales et des paysans…
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de la Chine. Cet article est pour but d’essayer à comprendre l’histoire de la Chine
contemporaine dans la perspective des problèmes de l’agriculture, les régions rurales et des paysans, notamment le changement de la société rurale, en expliquant
la logique de l’évolution historique et les tendances de développement.2
Libération : un nouveau point de départ de l’histoire
Les recherches antérieures ont montré que la structure de gouvernance dans la
Chine traditionnelle existe deux niveaux, supérieur et inférieur, qu’ils représentent
à la fois « Unité » et « Séparation ». Le niveau supérieur est le gouvernement central,
disposant d’un ensemble de bureaucratie de haut en bas ; le niveau inférieur est une
unité de control local par les patriarches, les noblesses et les personnages de pouvoir.
La société rurale, niveau inférieur, est un système relativement indépendant, qui
est constituée par son propre fonctionnement et son propre chemin.3 La société
rurale, dont le gouvernement centrale est tributaire, constitue le fondement de la
mise en œuvre de la plupart de loi et des décrets nationaux. La société rurale peut
examiner également l’efficacité de fonctionnement de gouvernement central. À cet
effet, l’état tente, depuis longtemps, de la mettre définitivement au réseau national.
Néanmoins, jusqu’à la veille de la nouvelle politique de la fin de dynastie Qing,
tous les efforts de control sur la société rurale n’ont pas réussis. La société n’a pas
toujours être intégrée officiellement au système national.
La nouvelle politique, pendant les dernières années de la dynastie Qing, peut
considérer éventuellement comme un nouveau point de départ de l’état, qui tente
de contrôler la société rurale. À partir de ce point de départ, le pouvoir d’état, par
les réformes politiques, économiques, sociales, éducatives etc., commence à tenter
de changer sa situation passive et de renforcer son control sur la société rurale.4 En
revanche, même arrivé à l’époque de gouvernement national de Nanjing, dirigé par
le parti nationaliste – Kouo-Min-Tang, le pouvoir d’état a mise en œuvre le système
de nouvelle municipale et plus tard le système Baojia, un système communautaire
d’application des lois et un contrôle civil. L’impact de l’élargissement du pouvoir
2. Voir LIANG Jin-Ming : Approcher la Maison de famille Zheng : le changement de la société rurale et
la condition de vie des paysans (1949-1999), Presse des sciences sociales de Chine, 2005.
3. WANG Xian-ming: Gentleman moderne, Presse du Peuple de Tianjin, 1997, p21. Voir aussi :
ZHANG Jing, Pouvoir politique local – les problèmes de système rural, Presse du Peuple de Zhejiang,
2000, p18 ; HUANG Renyu (États-Unis), Elargir la vue historique, Presse des sciences sociales de
Chine, 1998, p61.
4. Voir Prasenjit DUARA (États-Unis), Civilisation, pouvoir et l’état – les régions rurales de la Chine du
Nord 1900-1942, Presse du Peuple de Jiangsu, interprète WANG Fumin, 1994.
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d’état sur la société rurale n’a pas provoqué une grande signification.5 La révolution menée par le parti communiste chinois à la première moitié de XXe siècle a
renversé la société rurale de manière le plus large et le plus profonde. Puis, tout est
vigoureux. La réussite de la révolution chinoise a été réalisée par « les régions rurales
encerclent les villes ». Cette réussite affecte et change la vie de la société rurale.
Comme nous le savons tous, l’arrivée à l’histoire de la Chine en 1949, suite
à la fin des batailles militaires de la guerre civile entre deux partis, Campagne
Liaoning-Shenyang, Campagne Huaihai, Campagne Tianjin, le future et la vie de
Chine est présenté clairement au monde. Le nouveau pouvoir national, fondé par
le parti communiste chinois, est juste au coin. De ce point de vue, le jour de 1er octobre 1949, un point spécial – la fondation de la République populaire de Chine,
constitue une signification législative, de procédure et de cérémonie. L’arrivée de
la Libération, avec la réorganisation de l’ordre société-politique, la société rurale a
entré dans une nouvelle ère à partir des points de date différents.
Durant la victoire militaire de l’Armée de libération, l’établissement de gouvernance municipal n’est pas difficile pour le parti communiste. Mais l’établissement
de gouvernance municipal ne signifie pas la résolution des problèmes municipaux :
comment mobiliser les peuples, éliminer les forces hostiles aux régions rurales,
comment établir et renforcer le pouvoir rural et réaliser la réorganisation de l’ordre
société-politique dans la société rurale. Ces derniers problèmes sont essentiels et
fondamentales pour le nouveau pouvoir.
Bien que la politique centrale a été déplacée de la région rurale à la ville, décidée
au deuxième plénum VII congrès national du Parti communiste chinois, la politique centrale de partie communiste reste en réalité celle de l’agriculture, la région
rurale et celui des paysans pendant une longue période, au moins jusqu’à la veille de
la fin de mouvement de la réforme agraire. Il y en a plusieurs raisons lié à la condition de base de la Chine. La spécificité de la nouvelle région de libération s’impose
les soutiens des régions rurales pour la mise en œuvre les politiques dans les villes,
car le poids de la population rurale et le poids de l’économie agricole pèsent plus de
90 %. On peut constater que le changement de la politique centrale au deuxième
plénum VII congrès national du Parti communiste chinois signifie un changement
5. ZHANG Yimin, «La réforme agraire pendant la transition de la modernisation», in ZHAI-XU Jilin,
CHEN Dakai (éd.), La modernisation de la Chine (Vol. 1), Joint Publishing, 1995, pp. 452-456. Voir
les recherches de FI Xiaotong, de Maurice FREEDMAN etc. Voir FI Xiaotong, L’économie rurale:
la vie des paysans chinois, Commercial Press, 2002. Maurice FREEDMAN, Paul G. PICKOWICZ,
Mark SELDEN, La société rurale chinois, l’état socialiste, interprète TAO Heshan, Presse des sciences
sociales académiques, 2002.
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d’un rôle de parti communiste, passant d’un parti de révolution à celui au pouvoir. Il s’agit d’une orientation politique ou un but global pour le nouveau pouvoir
national. L’ordre du jour de nouveau pouvoir a été effectué avec les modifications
stratégiques, par la réalité, et les changements temporaires et limités,
La politique centrale du parti communiste chinois, restant encore dans la région
rurale, est de mobiliser et d’organiser le plus possible des paysans, et de réorganiser
l’ordre société-politique de la société rurale. Les processus sont les suivants : premièrement, détruire l’ancienne autorité dans la région rurale par l’élimination les forces
hostiles ; deuxièmement, réduire le loyer et abolir l’usure ; troisièmement, établir
l’association des paysans, l’armée des paysans, le pouvoir local et le réseau local du
parti communiste ; quatrièmement, former les cadres, préparer ces cadres pour la
réforme agraire plus tard.
Évidemment, ces politiques sont très efficaces en vue de la réorganisation de
l’ordre société-politique dans les régions rurales. Dans les rapports de production à
la manière d’une haute dégrée d’organisation, le nouveau pouvoir a mise en place
une construction de l’organisation systématique et globale. Il a réussi de réaliser
une insertion réelle de l’institution du parti communiste et celle de l’administration, intégrant les paysans au réseau d’organisation établi par l’état ; concernant les
anciens réseaux ruraux par la consanguinité, la géographie et la profession, l’état
applique une politique de réforme en détruisant au lieu de reprendre en tant qu’un
intermédiaire.6
En comparaison avec les efforts des états contemporains, on peut considérer
que la réforme du parti communiste a eu les plus de succès. La société rurale a été
intégrée complètement et nettement au réseau officiel de l’état. Bien évidemment,
le parti communiste chinois, qui a obtenu la victoire de la révolution par « la région
rurale encercle la ville », connaît parfaitement l’importance de la région rurale, où il
possède d’abondantes expériences et d’une capacité de control incontestable.
Réforme : de la réforme agraire à la collectivisation
S’agissant de la société rurale, le moment de changement entre nouvel et ancien
pouvoir est celui du mouvement de réforme agraire. Par apport la réorganisation du
pouvoir administratif, le mouvement de réforme agraire occupe une place essentielle
6. Les descriptions de MAO Dan sur la transformation d’une commune rurale à une organisation
sociale formelle après 1949 ont les significations générales. Voir MAO Dan, Un changement d’une
communauté rurale – l’observation et l’explication d’uniformisation de commune rurale Jianshan,
Academia Press, 2000, p. 40-57.
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et fondamentale pour la société rurale. De ce point de vue, l’histoire contemporaine
de la société rurale chinoise commence en fait à partir le mouvement de réforme
agraire.
La fondation de la République populaire de Chine a eu lieu le 1er octobre 1949.
Le 30 juin 1950, « Loi de la réforme agraire de la République populaire de Chine » a
été mise en œuvre. L’hiver de cette année, le mouvement de réforme agraire a mis en
place progressivement dans les nouvelles régions de libération. Les processus précis,
dans chaque canton ou village, s’organisent par les cinq étapes suivants : mobilisation et propagande, diviser les classes sociales, confisquer et percevoir, répartir les
biens et les terres, inspection et bilan. Après la fin de la réforme agraire, les paysans
ont obtenu les permis de possession de terre et de maison. C’est-à-dire, à l’issue
de la réforme agraire, le régime des terres en Chine a transformé d’un type de la
propriété privée à un autre type de la propriété privée, soit de propriétés foncières
à propriétés des paysans.
Il faut noter que la division des classes est une étape très importante pendant
le mouvement de réforme agraire. Elle a eu un impact le plus profond et le plus
loin. Malgré que les membres de la société rurale soient tout à fait étranges sur
la lutte des classes et sa théorie, ils connaissent clairement les conséquences et les
significations directes – soit perdre la terre, soit obtenir la terre. Historiquement,
à l’issue de la réforme agraire, chaque membre dans la société rurale (considéré
principalement par l’unité de famille) ne perd ou obtient pas seulement la terre,
mais aussi perd ou obtient le pouvoir, la place sociale et la réputation. Après la
réforme agraire, la hiérarchie rurale a été renversée de celle ancienne, soit premier
rang propriétaires fonciers, deuxième rang paysans riches ou moyens, troisième
rang paysans pauvres ou employés, à celle nouvelle, soit premier rang paysans
pauvres ou employés, deuxième rang paysans riches ou moyens, troisième rang
propriétaires fonciers. L’autre jour les paysans pauvres ou employés vivent dans la
hiérarchie la plus basse, sans pouvoir social et politique. Ils ont alors débarrassé de
la dépendance aux propriétaires fonciers et aux noblesses rurales, en devenant les
chefs dans la société rurales ; les paysans moyens, considérés comme ceux-ci que
l’on peut unir, leurs places économiques ne connaissent pas le bouleversement.
En plus, grâce aux moyens de production abondants, ils peuvent connaître une
tendance d’augmentation de moyens de production ; La place économique des
paysans riches se divise par deux situations, soit élargissement soit limitation ; la
classe de propriétaires fonciers, y compris celle de noblesses rurales, a été considérée
comme une classe qui devra être éliminé, ses membres ont devenu brutalement
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ceux-ci défavorables dans la société rurale.7 Le changement pendant cette époque
peut décrire «bouleversement». Trente ans ou même plus trente ans après la réforme
agraire, l’esprit de classe a été gravée au cœur de chaque chinois, élément de classe
devenant un symbole qui peut décider la place politique, économique, sociale et
culturelle, ainsi que la condition de vie du peuple. La classe n’est pas une notion de
la vie quotidienne ou d’une théorie pure. Elle est une notion politique et pratique ;
Avec la notion de classe, on peut trouver un ensemble de l’idéologie révolutionnaire
ainsi qu’un nouveau rapport social adapté à cette idéologie.8
Le plus important, l’évolution de l’histoire est complètement contraire aux
attentes de la population. En ce qui concerne les paysans, immergés dans les heureux, qui vient d’obtenir les terres et d’être en possession de terre, avant de profiter
les heureux des possessions de terres, ils vont perdre ou en train de perdre leurs
terre. Pendant l’initiative et la propagation de la collectivisation et la coopération
de l’agriculture, la situation des propriétés privées par paysans a été remplacée par la
collectivisation à grande échelle. En tant qu’une initiative de régime, la collectivisation est un essai conscient d’une échelle le plus grande, dans l’histoire de la Chine,
pour but de réformer la société rurale. Néanmoins, le groupe coopératif de la production agricole – la coopérative primaire de la production agricole – la coopérative
avancée de la production agricole – le commune populaire, tous ces étapes étroites
et expéditives de la collectivisation dépassent la tolérance de l’histoire de celle de la
réalité. Avec différentes éléments réagies dans le même temps, l’économie nationale
et la vie du peuple ont connu une grave difficulté.
Les années entre 1959 et 1961 sont communément appelé «Trois ans de la
difficulté ». Pendant cette période, l’économie nationale de la Chine et la vie quotidienne du peuple ont connu l’extrême difficulté et la crise : une baisse importante
de la production industrielle et agricole, l’expansion de la construction d’infrastructure, l’important déficit budgétaire, la pénurie de la alimentation, des vêtements et
de marchandise, jusqu’à la famine d’une grande échelle. Puis, le parti communiste
chinois a décidé d’appliquer d’une politique de modification globale de l’économie nationale. La première politique est la modification de rapports de production
dans la société rurale, de renforcer la production agricole ainsi que de restaurer et
développer l’économie rurale. L’établissement de régime, intitulé «les propriétés en
7. XU Yong, La politique chinoise non-équilibre : la comparaison entre la ville et la société rurale, Presse
de la radio et de la télévision chinoise, 1992, p 403.
8. ZHANG Letian, Adieu l’idéalisme: études sur le régime de commune populaire, Centre de Presse
oriental, 1998, p 120.
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possession par trois classes, mais la propriété de commune est principe», a stabilisé
l’économie rurale sous le régime générale de «l’unisson ensemble de la politique et
le commune populaire». Mais, à partir des années 1950, l’établissement progressif
du système d’enregistrement des ménages, système de répartition, système de la
protection sociale, système de l’entrée à l’école et du système de mariage, a aggravé
une fracture ville-campagne et progressivement aggravé la distance ville-campagne.
Vingt ans plus tard, avec la croissance importante de la population, la réduction
progressive des terres arables, la baisse importante de terres arables par habitant, la
société rurale a devenu de plus en plus fermée. Le pays a connu une rude épreuve.
Des années 1960 aux années 1980, l’économie rurale de la Chine a connu
une croissance sans développement9 dans un contexte d’une « forte densité », en
revanche, grâce au maintien du niveau de vie minimum, la Chine, pendant la
Révolution culturelle, n’a pas connu une tragédie dans la région rurale, une tragédie
qui a eu lieu dans les Trois ans de difficulté. La région rurale n’est pas désorganisée.
Fondamentalement, il s’agit d’une manifestation profonde de la situation basique
de la Chine ; quant à la production agricole, il s’agit d’une augmentation de rendements agricoles par unité de surface – l’élément structurel et la contribution de
la technique agricole. Avec l’élément structurel et la contribution de la technique
agricole, la croissance limitée de l’agriculture maintien une protection de niveau
inférieur. Par conséquence, on peut dire que la croissance brutale de la population
ne cause pas une catastrophe, plutôt que la croissance limitée de la production
agricole a mangé par la population nouveau-née.10 Probablement, ces derniers ont
les influences l’un l’autre.
Qu’est-ce que l’origine ou le moteur de la croissance ? Généralement, l’origine de la croissance de l’agriculture traditionnelle est les moyens traditionnels de
production, soit l’augmentation de travail et de terres. Néanmoins, l’origine de la
croissance de l’agriculture moderne se trouve aux nouveaux moyens modernes de
9. HUANG Zongzhi pense que la «forte densité» est une échange de rendements marginaux
décroissants par unité de temps de travail à l’augmentation des mains-d’œuvre par unité de surface,
c’est-à-dire, une croissance de production à la suite d’une réduction de la productivité par unité
de travail, il s’agit d’une tactique de maintenir la vie minimum sous la pression de la croissance
démographique. La «forte densité» explique le paradoxe de croissance sans développement. Voir
HUANG Zongzhi, La famille de petits exploitants agricole au delta du fleuve Yangtze et le développement
dans la région rurale, Entreprise de livre de Zhonghua, 2000. « La phénomène paradoxale dans la
recherche de l’histoire économique chinoise et la crise de compréhension formelle», in Etudes de la
théorie de l’histoire, No.1 1993.
10. XIAO Donglian, Développement et hésitation : 10 ans de regards historiques sur la région rurale et
ses perspectives, Presse du peuple de Henan, 19947, p. 4.
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production, qui n’ont fournis pas par les secteurs agricoles, mais par les secteurs
non-agricoles : les outils et les équipements agricoles ont été fabriqués par les secteurs industriels de machine ; les machines et les équipements de l’irrigation agricole ont été fabriqués par les secteurs de l’industrie de machine et de l’électricité ;
les engrais, l’insecticide, le herbicide ont été fournis par les secteurs de l’industrie
chimique ; l’aide de finance ont été fournis par les banques commerciales et les institutions financières, etc.11 Pour la période étudiée, les moteurs de changement est
les suivants : premièrement, la croissance des mains-d’œuvre agricole ; deuxièmement, la construction de l’infrastructure irrigateur coordonnée par l’état ; troisièmement, l’investissement sur l’agriculture moderne ; quatrièmement, la mutation
du système de production agricole ; cinquièmement, l’amélioration de la récolte et
la promotion des technologie agricole.
Initialement la réforme chinoise a pris son essor dans la campagne où les difficultés étaient plus faciles à surmonter. Les accomplissements de la réforme rurale
qui est centrée sur le système de contrat de reponsabilité à chaque ménage et le developpement des entreprises communales et villageoises, jouaient un rôle significatif de base et de catalysateur dans la grande réforme nationale, qui a non seulement
libéré la productivité dans la campagne, favorisé le grand essor de la production
rurale, réussi à se nourrir dans un pays peuplé, augmenté largement le revenu des
paysans, fait avancer l’urbanisation de la campagne, mais aussi inspiré la réforme
des institutions économiques en villes, donc motivé le développement économique
dans tout le pays. On peut dire que la réforme rurale a détruit les anciennes institutions et en a engendré les nouvelles. Sans aucun doute, la réforme se dirigeant
vers le marché chez les entreprises communales et villageoise et l’établissement du
système d’actions de capital a trouvé les preuves de progres et la reconnaissance
générale de l’établissement du système économique de marché.
Aux anneés 1950-1960, la campagne a essayé de se débarasser des anciennes
institutions et de mettre en oeuvre le système de responsabilité dans la production
agricole qui s’est manifesté par l’association de la production et de la rénumération,
par la manière de contracter l’engagement pour la production à chaque ménage
où à chaque brigade de production. Aux cours du mouvement de la coopérative
agricole, le comté Yongjia dans la province du Zhejiang a exploré activement les
11. GUO Xibao, Le développement de l’agriculture, Presse de l’Université de Wuhan, 1995, pp. 796198. Sur les questions de développement des technologies agricoles, voir aussi Hayami YUJIRO
(Japon), Vernon W. RUTTAN (États-Unis), La comparaison internationale sur le développement
agricole, interprètes GUO Xibao, ZHANG Jinming, Presse des sciences sociales de Chine, 2000.
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possibilités de réaliser le système de distribuer la responsabilité de production à
chaque ménage, dont l’expérience a eu un succès général chez les paysans. Non
seulement plus de 200 coopératives agricoles de Yongjia ont pris l’initiative d’imposer ce système, mais aussi plus de 1 000 coopératives aux alentours de Yongjia : à
Leqing, à Ruian et à Pingyang y ont participé, d’où, néanmoins, une contestation
violente a surgi. En juillet 1957, le système de l’engagement a été interdit par les
ordres officiels. Malgré l’interdiction, la pratique des paysans de Yongjia est encore
considée comme « la source de la réforme de la campagne chinoise »12. Au début
des années 1960, les pratiques « des champs de reponsabilité » et « des champs
d’approvisionnement » engagés dans la province de l’Anhui, ainsi que dans les provinces du Zhejiang, Shanxi et Gansu, ont abouti à des résultats positifs. Cependant
« la création des paysans était lancée et au bout d’un moment interdite, lancée et
interdite. »13 En 1962, tout cela a été nié avec l’accusation d’être le « vent de travail
individuel » (contre le travail collectif encouragé officiellement à l’époque). Pendant
la « Révolution culturelle », l’engagement de production à chaque ménage stigmatisé comme « principe directeur du révisionnisme » est devenu une zone interdite
tant en théorie qu’en pratique.
À l’issue de la Révolution culturelle, les membres des coopératives et les cadres
au niveau de base demandaient vivement le retour des champs individuels, la permission des activités familiales à part le travail agricole et l’ouverture des marchés
ruraux. Jusqu’en 1978, les cadres et la masse, avec les pensées librérées, commençaient à rétablir et à pratiquer le système de reponsabilité dans la production agricole. Une réforme regardant la gestion de la production mise en oeuvre, au début
des années 1980, a généralisé et fixé le système de contrat de reponsabilité à chaque
ménage.14
L’engagement de reponsabilité à chaque brigade, à chaque ménage et la division
des groupe font partie des tâtonnements aux années 1950-1960, qui ont résulté la
généralisation du système de contrat de reponsabilité à chaque ménage aux années
1980. Nous pouvons découvrir que c’était la campagne et les paysans qui ont favo12. Le centre de recherches de l’histoire du Parti communiste de Yongjia, le Bureau d’Agriculture
de Yongjia et Les Archives de Yongjia, l’Origine de la Réforme de la Campagne Chinoise, Presse de la
Chine contemporaine, 1994.
13. Liao Gailong, «Les grandes réformes dans l’économie coopérative à la campagne chinoise », in
l’Origine de la Réforme de la Campagne Chinoise, introduction, Presse de la Chine contemporaine,
1994.
14. Yang Shubiao, Liang Jingming, Yang Jing, l’Histoire sommaire de la Chine contemporaine, Presse
de Peuple du Zhejiang, 2003, p. 485-487.
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risé le rétablissement des organisations microscopiques dans la production agricole,
la réforme du système d’usage de la terre et de la gestion. Deng Xiaoping a avoué
que « le brevet de l’invention du système de contrat de reponsabilité à chaque ménage est aux paysans. Aux cours de la réforme de la campagne, les bonnes choses
que nous engageons et améliorons pour guider tout le pays ont été créées par la
masse au niveau de base. »15
Le succès du système a amené un acquis inattendu : le développement rapide
des entreprises communales et villageoises. Deng Xiaoping a signalé que « Pendant
la réforme agricole, l’acquis le plus grand et inattendu c’est la prospérité des entreprises communales et villageoises, avec lesquelles beaucoup de secteurs industriels
sont apparus s’affairant à entreprendre l’économie marchande et les petites entreprises de toute sorte. Une nouvelle force monte soudainement. Cela n’appartient
pas aux accomplissements du Comité central », « L’idée de développer les entreprises communales et villageoises n’est que l’invention des unités agricoles de base
et des paysans, pas celle des dirigeants. »16 Néanmoins, il ne faut pas négliger l’expérience mouvementée des entreprises.
Primitivement, les entreprises sont nées de l’artisanat traditionnel il y a longtemps. Cependant elles datent en vrai des entreprises au sein des coopératives à la
deuxième moitié des années 1950. Durant le mouvement des Communes populaires, l’État encourageait l’établissement des entreprises dites les entreprises de commune et brigade, dans les communes et chez les brigades de travail. Mais le fait que
la prospérité de ces entreprises était le résultat des ordres administratifs entre-temps,
a causé l’atrophie de ces entreprises au début des années 1960 lors de la rectification
de l’économie nationale. Au début de la Révolution culturelle, ces entreprises ont
été gravement critiquées pour « prendre l’argent comme le principe directeur » et
«marcher dans la voie capitaliste ». À l’entrée des années 1970, grâce au lâcher de
l’État quant aux entreprises de commune et brigade, conformément aux besoins actuels, les communes et brigades de tout le pays ont développé leurs entreprises l’une
après l’autre, profitant des marchés en villes qui étaient en ce moment-là vacants car
les usines ont suspendu la production pour « faire la révolution ».
Il est de notoriété publique que la Troisième Session plénière du Onzième
Comité central du Parti communiste est un tournant fondamental dans l’histoire
contemporaine de Chine, et aussi pour les entreprises de commune et brigade.
15. Deng Xiaoping, Œuvres choisies de Deng Xiaoping, Vol.III, Presse de Peuple, 1993, p. 382.
16. Deng Xiaoping, Œuvres choisies de Deng Xiaoping, Vol.III, Presse de Peuple, 1993, p.238-252.
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Cependant des grandes contestations au détriment des entreprises existaient au début des années 1980, à cause des limites théoriques et des connaissances confuses.
Malgré tout, l’évolution des entreprises aux circonstances de réforme indiquait la
tendance indubitable non agriculturelle dans la campagne. Le 1er mars 1984, le
Comité central et le Conseil ont transmis « Communication sur l’ouverture d’une
nouvelle horizon pour les entreprises de commune et brigade », qui a proposé plusieures politiques pour faire avancer ces entreprises, et arrêté la décision de débaptiser « les entreprises de commune et brigade » en « les entreprises communales et
villageoises ».
Les chercheurs spécialisés dans les problèmatiques sur la campagne chinoise
ont déjà observé que, c’était la transformation de la société rurale et son évolution
approfondie qui ont engendré essentiellement le succès du système de contrat de
reponsabilité à chaque ménage et le redressement des entreprises communales et
villageoises. L’installation du système a effectivement augmenté la fourniture des
produits agricoles, selon le calcul de Lin Yifu, la productivité sur les champs est
monté en moyenne de 20% au fur et à mesure de la transformation du système des
brigades de travail au système de reponsabilité à chaque ménage.17 À ce propos, il
y a aucun doute que ce système gagnait toute la Chine, mais il exitait des nuances.
Huang Zongzhi a trouvé avec surprise « la baisse ou la stagnation de la production
des grains aux cours de la réforme rurale à Songjiang »18, où la production des grains
principaux a atteint son sommet en 1979, mais la production par unité commençait
à descendre en 1980 et 1981 sans remonter remarquablement jusqu’à la fin des
années 1980. 19 Certains chercheurs l’ont pris pour des phénomènes singuliers qui
ne méritaient pas d’attention, mais qui d’après Huang Zongzhi ont pour cause
« le déplacement de la main d’oeuvre excédente vers les secteurs non agriculturels,
grâce aux secteurs multipliés dans l’économie rurale20 ». En vrai, l’accroissement
effectif dans l’économie agricole ou dans l’offre des produits agricoles reflète la
performance de la transformation institutionnelle, d’où émergeaient le système
d’encouragement, et puis l’augementation de l’efficacité de travail et l’optimisation
17. Lin Yifu, Institutions, Techniques et Développement de l’Agriculture chinoise, Presse Sanlian, 1992,
p. 70.
18. Huang Zongzhi, Les Familles paysannes au Delta du Yangtzé et le Développement de l’Economie
rurale, Presse Zhonghua, 2000, p. 243.
19. Gao Shouxian, « Invention des Institutions et l’Economie rurale depuis les Dynastie Ming et
Qing », in Lecture, 1995, n°5.
20. Huang Zongzhi, Les Familles paysannes au Delta du Yangtzé et le Développement de l’Economie
rurale, Presse Zhonghua, 2000, p. 248.
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de l’allocation des ressources. Dans de différentes régions en Chine, les effets du
système de contrat de reponsabilité se sont traduits de manière profonde et ample
et variée. Par conséquent, à la région de l’est bien développée, surtout le delta du
Yangtzé, avec l’accélération du processus non agriculturel, ce n’était plus la même
situation : le gain agricole relativement bas a poussé une grande quantité de mains
d’oeuvre à entrer dans les entreprises communales et villageoises, ce qui résultait
avec la stagnation des techniques agricoles, la baisse de qualité de mains d’oeuvre
sur les champs. Pour les raisons mentionnées ci-dessus, dans l’Est du pays les
entreprises communales et villageoises ont vécu la prospérite, alors que l’agriculture
restait inerte. Cela veut dire que l’accumulation simple de quantité ne suffit pas
d’expliquer les accomplissements du système de responsabilité, ni ses effets, et
que seulement la transformation structurelle pourrait les interpréter, ce qui fait
partie des caractéristiques principales des régions de l’Est surtout dans le delta du
Yangtzé (sauf les champs de grains). Le développement des entreprises est devenu
une source importante pour accumuler des capitaux rendant service à l’État et un
modèle indispensable quant aux paysans pour augmenter le revenu.
Dans un pays où la majorité de la population est paysanne, cultiver la terre ne
suffit pas d’augementer le revenu des paysans. Comment faire pour les enrichir ?
Des années 1950 aux années 1980, la campagne n’arrivait pas encore à se nourrir
indépendamment. En effet, l’apparition des entreprises à la campagne leur a offert
la possibilité de gagner leur vie. L’augmentation de revenu des paysans et le développement des entreprises qui ont ouvert une nouvelle voie pour le transfert et le
débouché de la main d’oeuvre excédente à la campagne, se sont superposés
Nous devons mettre en accent les préparations et les inventions institutionnelles
destinées à la transformation économique, puisque la performance de la réforme
dans les régions rurales ne consiste pas seulement à la croissance économique, à
l’amélioration de la vie des paysans et à la transformation structurelle.21 La réalisation graduelle des facteurs concernant le changement de la société rurale réside dans
la structure économique rurale, l’hiérarchie sociale, la disposition du pouvoir, dans
le concept de valeur, la mode de pensée et de comportement chez les paysans, dans
l’évolution non agriculturelle et l’urbanisation.
21. Wang Chunguang a analysé l’influence des entreprises communales et villageoises sur la structure
de l’économie, de la société, et de la mode de vie à la campagne. Voir Wang Chunguang, La
Transformation de la société rurale en Chine, Presse de Peuple du Yunnan, 1996, p. 99-107.
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La transformation : la fin des paysans
Henri Mendras nous a éclairé à l’introduction de son livre La fin des paysans,
« Un ou deux milliards de paysans restent à l’entrée de la civilisation industrielle :
cela fait partie des problèmatiques fondamentales que le monde actuel a posées aux
sciences sociales à la deuxième moitié du 20e siècle. »22 Peut-être, son jugement visait sur l’actualité d’aujourd’hui en Chine : 800 ou 900 millions de paysans chinois
restent à l’entrée de la civilisation industrielle. Comment peuvent-ils s’y adapter ?
1/ Mobilité et division
La double structure urbaine-rurale, soit la coexistence de l’agriculture traditionnelle à la campagne et l’industrie moderne en ville, subsiste généralement dans l’histoire du monde comme un phénomère ou une caratéristique économique-social.
Antérieur à l’année 1949, cette structure existait déjà en Chine, mais il faut remarquer que malgré la qualité et quantité médiocre de la mobilité à l’époque, il n’y avait
aucune limite sévère concernant la mobilité entre les villes et les campagnes.
Tout est changé après 1949. Avec le rétablissement de l’économie nationale terminé et la confrontation entre l’Occidental et l’Oriental à la sortie de la Deuxième
Guerre mondiale, la Chine a imposé « la stratégie de développer l’industrie lourde
en priorité » basée sur l’expérience de la construction économique socialiste en
USSR. L’État a intervenu dans l’économie nationale d’une manière administrative
afin de garantir l’industrialisation : l’exercice du système de l’économie planifiée
très centralisée, le contôle et la distribution des ressources par le gouvernement,
l’inclination considérable à l’industrie (lourde), la centralisation pour l’achat et la
vente des produits agricoles : contrôler la circulation et la distribution des produits
à la base des échanges inégaux. Les arrangements inéquilibrés entre les ouvriers et
paysans, entre les villes et campagnes se sont fixés : la mise en oeuvre de la séparation ville-campagne et de la gestion du registre de l’état civil a conduit à diviser
la population en deux grandes parties-les citadin et les ruraux, les politiques différentes à propos de la fourniture des grains et de l’huile, du recrutement de travail,
de la sécurité sociale en ville et à la campagne. La mobilité de la population rurale
était strictement limitée.
Jusqu’à la fin des années 1970, la réforme a progressivement animé la circulation de la masse, des capitaux et des produits dans les régions rurales. Les paysans
22. H. Mendras, La Fin des paysans, version chinoise, traduite par Li Peilin, Presse des Sciences
sociales Chinoise, 1991.
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ont disposé de l’indépendance de la gestion et de la production, certains desquels
ont investi le travail et les capitaux dans d’autres secteurs que l’agriculture. En particulier, à l’Est de Chine, l’annulation des limites à la mobilité a encouragé les paysans à libérer leur énergie. Dans le respect de l’économie marchande, la mobilité des
payans joue le rôle de la redistribution des facteurs producteurs, soit la redistribution des facteurs de main d’oeuvre dans le système de marché. En ce qui concerne
cette redistribution, assurément il faut calculer le coût à payer et réfléchir sur la
capacité de la payer, mais un autre problème avec plus d’importance est de savoir
si elle optimise ou déteriore la combinaison des facteurs dans tous les secteurs.23
En outre, une question essentielle s’est posée aux cours de l’analyse générale sur
la mobilité des paysans n’importe quelles échelles, quels domaines, quelles durées,
qui est les résultats ultimes suite à la participation des paysans à la compétition
du marché du travail : en tant que cultivateur, sera-t-il transformé en travailleur
non agriculturel (la division professionnelle des paysans) ? En tant qu’habitant à la
campagne, sera-t-il transformé en citadin (la division d’identité des paysans) ? Ou
ni l’un ni l’autre ? En général, la mobilité entraine la division, celle professionnelle
d’abord, et puis la division d’identité.24 Le fait que les paysans chinois ont la liberté
de changer leur identitié et de choisir leur métier depuis la réforme, a mené une
évolution significative dans le système d’emploi, en sorte que les paysans comme un
groupe social ont vécu une division violente avec une abondance sans précédent des
divisions et les rôles sociaux à la campagne.
2/ Non-agriculturalisation et urbanisation
Dans les régions de l’Est bien développées, les activités de production et gestion
et les rôles sociaux non agriculturels pénètrent profondément dans la vie économique et sociale à la campagne, en changeant la mode de production et gestion
des paysans, ainsi que leur famille, voire leur vie quotidienne. En quelque sorte, le
non agriculturalisation équivaut l’urbanisation. Il faut indiquer qu’après la perte de
valeur et de sens de registre d’état civil, la mobilité probablement fréquente peut
causer une situation dissymétrique entre le nombre de registres d’état civil et le
vrai nombre d’habitants. C’est pour cette raison que l’état civil ne reflète pas avec
précision le niveau de l’urbanisation, que la proportion des habitants au delà de la
population registrée peut nous servir un angle plus raisonnable.
23. Qin Hui, « La mobilité des paysans et l’optimisation de la distribution des facteurs économiques »,
in Réforme, 1996, n°3.
24. Chen Jiaji, « La division et la mobilité des paysans chinois », in Problématiques de l’Economie
agricole, 1995, n°1.
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Les premières analyses sur la « mobilité-division », la « non agriculturalisationurbanisation » ont inspiré la réflexion, l’analyse et la solution à la problèmatique
« Comment les 800, 900 millions de paysans chinois pourrons s’intégrer dans la
civilisation industrielle ? » Sur ce thème, nous sommes plutôt optimistes avec prudence.
D’abord, il faut attacher une grande importance au sujet de la structure de
population influençé par la sélection d’âge, lors de la transformation « mobilitédivision » et « non agriculturalisation-urbanisation ». Cette sélection a fait perdre
les élites à la campagne qui sont « les mieux éduquée, les plus apte aux réformes, les
plus adaptables à toute situation, les plus jeunes et rigoureux ». 25
Ensuite, la transformation a effectué une influence sur la gestion, l’invetissement
et l’innovation de techniques dans l’agriculture, dont l’économie dépend essentiellement de l’augmentation de la production agricole caractérisée par l’avancement
des techniques, et aussi du renforcement de l’indépendance des travailleurs et leur
enthousiasme de travail dans le fond des arrangements institutionnels. Nous avons
donc besoins de réévaluer la réforme agriculturelle qui a non seulement mené les
progres de l’économie, mais aussi la transformation de la société rurale : la connection entre les secteurs agricoles et non agricoles fortifiée, la professionalisation de
la production agricole apparue, la différence sur le concept de valeur réduite, la
campagne qui engageait l’outil de la communication de masse et améliorait les
moyens de transport ouverte, l’importance traditionnelle sur les liens du sang et
ceux géographiques affaiblie, et celle de la relation publique du nouveau type accentuée, etc.26
Puis il ne faut pas négliger le fait que l’urbanisation a pris le retard sur la nonagriculturalisation. L’urbanisation demande les attentions sur la régularisation de
la circonscription, le planing urbain, la constrcution des infrastructures, ainsi que
leur rationalité, standardisation et scientificité. Les grandes infrastructures, les utilités publiques et les ressource à l’égard de la culture, de l’éducation, de l’hygiène
et du sport, se concentrent depuis des années en ville, alors que la mode, le niveau
et la qualité de vie chez un certain nombre de paysans sont loins d’être renversés et
ce qui est plus c’est qu’ils sont isolés de la civilisation urbaine se trouvant dans la
maginalisation.
25. Paul Harrison, Inside the Third World : The Anatomy of Poverty, version chinoise, traduite par
Zhong Fei, Presse Xinhua, 1984, pp.155.
26. A.M.Rogers, Social Change in Rural Society : A Textbook In Rural Sociology, version chinoise,
traduite par Wang Xiaoyi et Wang Dining, Presse de Peuple du Zhejiang, 1988, pp.4.
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Face à la vague « fièvre » de l’urbanisation, nous avons besoins du sang-« froid ».
En premier lieu, en comparaison avec le concept « ville », la « campagne » est une
existence raisonnable, aux cours de la modernisation, le déchirement, la perte et la
souffrance des « gens » s’expriment par « la fuite du corps » et « le retour de l’esprit ».
En deuxième lieu, l’urbanisation ne correspond pas à l’abandon de la campagne. En
troisième lieu, l’urbanisation n’égale pas seulement la « nouveauté » à l’échelle des
« choses », mais la « nouveauté » à l’échelle des « gens »– cela signifie essentiellement
la transformation « de l’identité au contrat » ou bien « des paysans aux citoyens ».27
En quatrième lieu, l’urbanisation est absoluement un processus long et persistant.
3/ Paysans et citoyens
Le développement ou la modernisation en fin du compte reste un sujet concernant les intérêts de la majorité de la population, en Chine, celui-ci touche les intérêts des paysans. À cette étape actuelle où la réforme a eu des premiers accomplissements, comment réaliser la transformation « de l’identité au contrat » ou bien
« des paysans aux citoyens » sur le thème de la mobilité de la population rurale, à
la base de la « mobilité-division » et de la « non agriculturalisation-l’urbanisation »,
est devenu un grand sujet concernant le développement et la modernisation du
pays. En effet, « La Chine pourra réaliser la modernisation dès que les paysans ne
représentent plus de groupe d’identité, mais un groupe professionnel qui constitue
une très petite partie dans la société ».28 Le slogan et la discussion sur « rendre aux paysans le traitement de citoyens » ,
« rendre aux paysans la citoyenneté » provenant du milieu académique et de la
société, indiquent l’absence de la citoyenneté chez les paysans. Cette absence d’origine des paysans eux-même correspond à la faiblesse de la conscience de citoyen
que nous pouvons attribuer à la limitation historique au lieu de l’innocence des
paysans. Dans une Chine contemporaine, les institutions établies depuis les années
1950 mentionnées plus haut ont consolidé la division entre la ville et la campagne,
aggravé la différence, ne sont pas donc arrivées à changer entièrement la campagne.
Malheureusement les habitants ruraux ne partagent pas encore la citoyenneté égale
avec les citadins tant au niveau juridique que politique.
27. « De l’identité au contrat» comme un formule sur le progres social est posé par Henry S. Maine,
savant anglais au 19e siècle, Maine, Ancient Law, version chinoise, traduite par Shen Jingyi, Presse
Commerciale 1984, p. 97.
28. Lu Xueyi (dir.), Rapport sur les Classes Sociales en Chine Contemporaine, Presse des Documents de
Sciences Sociales, 2002, p. 177.
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À part les institutions, il faut cultiver la conscience de citoyen chez les paysans
afin de réaliser la transformation des « paysans » aux « citoyens ». Les études sur la
participation des paysans aux activités politiques nous montrent que l’autonomie
des villageois basée sur le suffrage à la campagne leur a offert une plate-forme.
Certes, nous devons comprendre que les nouveaux arrangements institutionnels et
la culture de la conscience de citoyen dureront longtemps. La prétention de réaliser
la transformation des « paysans » aux « citoyens » en une courte période n’est plus
qu’un rêve inaccessible.
La conclusion : quelques réflexions
Le problème de « agriculture, campagne et paysans » portant sur le développement économique et la stabilité sociale, n’est plus le problème théorique, mais un
véritable problème pratique et urgent. Afin de résoudre ces problèmes, il s’agit de
plusieurs domaines qui sont plantés profondément dans le système actuel.
1/ Premier domaine : les paysans
Quant au problème ternaire, les paysans sont les plus fondamentaux.
Généralement, ils restent encore la classe la plus pauvre en Chine contemporaine,
ce qui résulte que le problème de paysans réside dans celui de leur revenu. Aux
cours de l’industrialisation, les paysans y ont énormément contribué ou sacrifié.
De la sorte, après que les villes finissent leur accumulation économique, l’État doit
d’une part s’arrêter de négliger les intérêts des paysans ; augmenter leur revenu ;
fonder le système de sécurité sociale couvrant les droits et intérêts de tous les
membres d’origne de la société rurale, surtout le système de sécurité juridique et
sociale ; améliorer leur condition de vie afin de coordiner les ouvriers et les paysans, les intérêts entre la ville et la campagne et de faire les progres dans la société
entière. D’autre part, les paysans doivent être accordé une personnalité indépendante, réussir la transition « de l’identité au contrat » ou « des paysans aux citoyens »
qui dépend de la perfection de la qualité culturelle des paysans. En conséquence,
l’éducation y joue un rôle primordial. Nous pouvons même conclure que la qualité
de la population rurale est associée étroitement avec le développement économique
rural et les progres sociaux.
2/ Deuxième domaine : la société
Au sein de l’économie marchande, les paysans peuvent faire leur choix quant
aux programmes de production en fonction de leurs ressources et les demandes du
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marché. En échangeant leurs récoltes ils participent aux divisions sociales d’une façon générale et en tirent des intérêts économiques. Cependant, à cause du manque
de la qualité culturelle et la conscience de marché, à cause de la dispersion géographique des paysans et de leur production médiocre, ils sont relativement isolés de
l’économie marchande, sans pouvoir entrer avec égalité dans les grands marchés
normalisés, ils sont donc obligés de se soumettre à une situation défavorable. La
seule solution pour combiner au grand marché la production dispersée et maigre de
chaque ménage ou famille et régler la contradiction entre la petite production et le
grand marché, réside dans le renforcement de l’organisation dans la société rurale,
non seulement en vue de protéger les intérêts des paysans, mais aussi de rassurer
l’entrée des paysans dans le marché.
3/ Troisième domaine : l’État
La faiblesse de la qualité de l’agriculture, de l’ouverture de la campagne et de
l’organisation des paysans les conduit à une situation désavantageuse au milieu de
la compétition au marché. Cela nécessite la rectification, le soutien et la protection
de l’État, sans compter uniquement sur la régularisation du marché. En même
temps, la transition de systèmes qui contient l’ajustement des comportements gouvernementaux, s’évolue lentement et progressivement. Faisant partie de cette transition de systèmes, la révision d’une nouvelle relation entre l’État et les paysans,
soit le changement des fonctions gouvernementales, compte principalement sur la
structure des organisations de base et sur l’amélioration de la qualité des cadres à
la campagne.
En tous les cas, il est nécessaire de discuter sur la transformation de la société
rurale, mais le problème ternaire de « l’agriculture, la campagne et les paysans »
qui concerne la réalisation du développement ou de la modernisation en Chine,
dépend finalement de la mise en oeuvre des politiques.
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