IDENTIFICATION DES
NOUVELLES FONCTIONS
LIEES A LEMERGENCE DES
« SMART BUILDINGS »
Rapport final
Marie-Hélène HUZE
Thierry PAUTRAT
Août 2014
Elaboration de fiches métiers dans le domaine des « smart buildings » – COSTIC – Août 2014 Page 3 / 40
INTRODUCTION
La DRIEE a, dans son champ de compétences, l’incitation et le soutien des acteurs franciliens
(entreprises, collectivités, associations) et de leurs projets d’accompagnement de la
mutation de l’économie francilienne vers le développement durable. À ce titre, elle travaille
avec les services de l’État en Île-de-France compétents sur tout ou partie de l’ « économie
verte ». En particulier, elle travaille en étroite relation avec la DIRECCTE compétente en
matière de développement économique et de mutation des emplois, et la DRIEA
compétente sur les champs de l'aménagement et de la construction.
En déclinaison des travaux nationaux sur les filières de l'économie verte (CGDD, 2010), la
DRIEE a choisi de lancer une étude régionale sur les filières vertes de l'énergie en Île-de-
France. Cette étude a notamment porté sur la filière des « smart grids » (2012) et a ensuite
fait l’objet d’un complément sur la filière des « smart buildings » (2013).
L’atelier de restitution de l’étude filière sur les smart buildings a mis en évidence plusieurs
pistes d’action pour favoriser le développement de ce secteur. Parmi celles-ci a émergé le
besoin, partagé par les acteurs professionnels du bâtiment et les institutionnels, de travailler
d’une part sur les besoins en compétences et la formation et d’autre part de sensibiliser les
maîtres d’ouvrages sur la base de retours d'expérience positifs. Deux études ont donc été
lancées pour répondre à ces besoins.
Cette étude a ainsi pour objet le recensement des besoins en compétences des
professionnels dans le secteur du smart building, à la fois pour identifier des « métiers »
nouveaux propres à ce secteur et pour accompagner l’évolution de certains métiers
existants mais qui seront influencés par le smart building. Elle comporte ainsi des échanges
avec des acteurs de ces domaines, qui apportent leur vision sur ces changements à venir ou
leurs retours d’expérience concernant des projets de smart building.
Les informations recueillies sont ensuite analysées puis retranscrites en « fiches fonctions »
correspondant aux briques de compétences identifiées comme nécessaires au
développement des smart buildings. Il est en effet trop tôt pour définir dès à présent des
métiers clairement bornés ; seules de nouvelles fonctions, au sens de composantes d’un
métier, peuvent être définies à ce stade.
La DRIEE a chargé le COSTIC de réaliser cette étude. Le COSTIC participe également, en
collaboration avec Erdyn, à l’étude de recensement consacrée aux réalisations de smart
buildings et à l’élaboration de fiches descriptives. Ces deux travaux, menés en parallèle, se
sont enrichis et ont permis mutualiser les échanges et la liste de contacts sollicités.
Elaboration de fiches métiers dans le domaine des « smart buildings » – COSTIC – Août 2014 Page 4 / 40
SOMMAIRE
INTRODUCTION .............................................................................................. 3
1.
CONTEXTE DE L’ETUDE ET DEFINITIONS ................................................. 5
1.1.
S
MART BUILDINGS
....................................................................................... 5
1.2.
G
ESTION TECHNIQUE
«
INTELLIGENTE
»
ET SYSTEMES DE
GTB ............................... 7
1.3.
S
MART GRIDS
............................................................................................. 8
2.
METHODOLOGIE DE L’ETUDE ................................................................. 9
2.1.
I
DENTIFICATION DES ACTEURS DU SECTEUR
........................................................ 9
2.1.1 Acteurs traditionnels du bâtiment ................................................................................... 10
2.1.2 Acteurs des services et de la gestion intelligente de l’énergie ......................................... 10
2.1.3 Nouveaux acteurs du smart building et du smart grid .................................................... 11
2.1.4 Catégorisation retenue .................................................................................................... 11
2.2.
E
TAPES D
UN PROJET
.................................................................................. 12
2.3.
G
LOSSAIRE
.............................................................................................. 13
2.3.1 Termes spécifiques ........................................................................................................... 13
2.3.2 Acronymes et autres définitions ...................................................................................... 14
2.4.
D
EROULEMENT DE L
ETUDE
......................................................................... 15
3.
PHASE 1 : ENTRETIENS MENES AVEC LES ASSOCIATIONS D'ACTEURS ET
LES FEDERATIONS PROFESSIONNELLES .......................................................... 16
3.1.
D
EFINITION ET OBJECTIFS
............................................................................ 16
3.2.
C
ONTACTS ET ECHANGES
............................................................................. 17
3.3.
T
ENDANCES DEGAGEES PAR LES ENTRETIENS
.................................................... 18
4.
PHASE 2 : ENTRETIENS MENES AVEC DES ACTEURS IMPLIQUES DANS
DES PROJETS DE SMART BUILDING ................................................................ 20
4.1.
D
EFINITION ET OBJECTIFS
............................................................................ 20
4.2.
C
ONTACTS ET ECHANGES
............................................................................. 22
4.3.
T
ENDANCES DEGAGEES PAR LES ENTRETIENS
.................................................... 23
5.
FONCTIONS IDENTIFIEES ....................................................................... 24
5.1.
P
REAMBULE
............................................................................................. 24
5.1.1 Fonctions identifiées dans les phases d’un projet de smart building .............................. 24
5.1.2 Analyse et commentaires ................................................................................................ 24
5.1.3 Liens avec les fiches ROME .............................................................................................. 25
5.2.
P
HASE PROGRAMMATION
........................................................................... 26
5.3.
P
HASE CONCEPTION
................................................................................... 28
5.4.
P
HASE RECEPTION
..................................................................................... 31
5.5.
P
HASE EXPLOITATION
................................................................................. 34
CONCLUSION ET PERSPECTIVES ..................................................................... 39
Elaboration de fiches métiers dans le domaine des « smart buildings » – COSTIC – Août 2014 Page 5 / 40
1. CONTEXTE DE L’ETUDE ET DEFINITIONS
1.1. SMART BUILDINGS
Les smart buildings ou bâtiments intelligents constituent une réponse à plusieurs
problématiques qui se posent actuellement au secteur du bâtiment, en ce qui concerne la
maîtrise des consommations d’énergie des bâtiments et leur approvisionnement en énergie
notamment. La DRIEE définit dans son cahier des charges les smart buildings comme des
bâtiments à haute efficacité énergétique, intégrant dans leur gestion aussi bien active que
passive les équipements consommateurs, producteurs et de stockage de l'énergie, ainsi que
de gestion de l'enveloppe.
La Commission de Régulation de l’Energie (CRE) élargit un peu ce champ pour décrire le
bâtiment intelligent : le concept de bâtiment intelligent correspond selon sa définition à
l’intégration de solutions de gestion énergétique dans l’habitat et les bâtiments d’entreprise,
[qui] visent à optimiser la consommation des bâtiments en supprimant les gaspillages grâce
à un pilotage automatisé des énergies en fonction de leurs usages.
Ainsi, les notions de gestion et de complémentarité des solutions d’efficacité énergétique
sont considérées comme étant les caractéristiques centrales des bâtiments intelligents. Elles
nécessitent entre autres la mise en place de systèmes de mesure et d’automatisation, pour
un pilotage affiné des installations au sein du bâtiment. Mais les bâtiments intelligents
doivent aussi permettre à terme de résorber les pics de consommation d’électricité à
l’échelle du bâtiment et à celle de la ville ou de la région, grâce à un raccordement intelligent
au réseau, devenu lui-même intelligent.
D’autres définitions du smart building coexistent. En effet, à l’inverse des bâtiments basses
consommations (BBC), à énergie positive (BEPOS) ou à haute qualité environnementale
(HQE), les smarts buildings ne font actuellement l’objet d’aucun label ou encadrement par
une entité, institutionnelle ou non.
Une association dédiée à la promotion de la filière des smart buildings a toutefois été fondée
en 2012. La Smart Building Alliance regroupe des professionnels de l’automatisme et du
contrôle du bâtiment, des technologies de l’information et de la communication et des
marchés de l’énergie. Elle ne propose pas de cahier des charges ou de définition intrinsèque
des bâtiments intelligents mais a récemment lancé deux labels visant à promouvoir certaines
qualités des smart buildings (voir le chapitre 1.3).
Il est intéressant de noter que cette association se présente comme un « guichet unique de
solutions smart building et écoquartiers [qui] organise la convergence des trois pôles
(Building Automation, Énergie / Infrastructure et IT) ». Cette volonté traduit bien la pluralité
des secteurs intervenant dans un smart building, et à travers eux des métiers concernés.
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