une sacrée boucherie

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IVT - International Visual Theatre
7 cité Chaptal 75009 Paris
INTERNATIONAL
VISUAL THEATRE
Direction Emmanuelle Laborit
Tél : 01 53 16 18 18
Fax : 01 53 16 18 19
[email protected] | www.ivt.fr
Métros : Blanche, Pigalle, St-Georges
Contact Presse
Plan Bey Dorothée Duplan et Aurélie Baguet
assistées d’Eva Dias
(+33) 01 48 06 52 27 l [email protected]
UNE SACRÉE BOUCHERIE
• écriture Emmanuelle Laborit et Pierre-Yves Chapalain
• mise en scène Philippe Carbonneaux
Création tout public du 25 septembre au 27 octobre 2013
mercredis, vendredis et samedis 20h | jeudis 19h, suivis d’une rencontre | dimanches 16h | vendredi 11 oct. 15h
juillet septembre 2013 : résidence de création au théâtre IVT
Spectacle bilingue langue des signes française / français
à partir de 16 ans | durée : environ 1h20
Tournée :
le 03 décembre 2013 - L’Odyssée - Scène conventionnée (Périgueux)
du 26 au 29 mars 2014 - Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées
les 15 et 16 avril 2014 - Comédie de l’Est - Centre dramatique national d’Alsace (Colmar)
Après nos aventures artistiques communes avec «Pour un oui pour un non» de Nathalie Sarraute (2001)
et «L’Inouï Music Hall» (2007), nous avions envie de nous retrouver avec Philippe Carbonneaux pour une
nouvelle création en invitant Pierre‐-Yves Chapalain à l’écriture de la pièce. Philippe Carbonneaux avait
d’ailleurs mis en scène deux de ses textes «Le Rachat» (2006) et «Ma Maison» (2007).
Emmanuelle Laborit
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L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
Ecriture
Emmanuelle Laborit
Pierre-Yves Chapalain
Mise en scène
Philippe Carbonneaux
Maquillage
Sophia Ballester
Création sonore
Gilles Normand
Scénographie et création lumières
Nicolas Barraud
assisté de Caroline Nguyen
Comédiens
Emmanuelle Laborit
Simon Attia
Anne-Marie Bisaro
Jean-Philippe Labadie
Chantal Liennel
Bachir Saïfi
Costumes
Louise Watts
Interprètes LSF
Corinne Gache et Christine Grandin
Assistant à la mise en scène
Hrysto
Production : IVT – International Visual Theatre
Coproducteur : Cie Les Objets Nocturnes et L’Odyssée – scène conventionnée de Périgueux
Une sacrée boucherie est soutenu par l’aide à la production de la DRAC Ile-de-France et l’aide à la
production d’ARCADI - établissement culturel d’Ile-de-France.
IVT est conventionné par le Ministère de la Culture / DRAC Ile-de-France au titre de l’aide aux lieux,
par la ville de Paris et par la Région Ile-de-France au titre de la permanence artistique et culturelle
L’ DYSSÉE
P É R I G U E U X
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En m’associant à Emmanuelle Laborit et Pierre-Yves Chapalain pour l’écriture d’un spectacle sur
le Grand‐-Guignol, je retrouve et fais se rencontrer deux complicités, deux univers que je sens si
proches dans l’esprit « burlesque et cruel » mais si différents dans la forme, ce qui les rend à mon avis
complémentaires et accessibles à tous les publics. À travers cette collaboration, j’ai envie de provoquer
l’imaginaire visuel des comédiens sourds et les confronter à l’écriture fantastique et burlesque de
Pierre‐-Yves Chapalain.
Philippe Carbonneaux
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L’HISTOIRE
Un huis-clos familial dans l’arrière-boutique d’une boucherie
Ecrire une histoire où les personnages ne comprennent
pas toujours ce qui leur arrive… Une histoire où la mémoire
flanche… Une histoire de triplés et d’enfant adoptif : la mère se
croyait stérile, alors avec son mari, elle décide d’adopter, mais
voilà que quelques années plus tard, elle met au monde des
triplés…
Des enfants devenus adultes qui continuent de vivre dans la
boucherie de leurs parents… Un père qui perd parfois la
mémoire, ce qui amuse les enfants qui jouent à de drôles de
jeux de rôles… Une fille qui rêve d’un ailleurs plus glorieux et
qui s’invente une vie fictive, pas en adéquation avec la réalité
exacte ! Mais qu’est ce que la réalité dans ce monde (cette
famille) où le rêve et la réalité s’entremêlent ! Une histoire aux
abords d’un surréalisme déconcertant…
«...Trois jumeaux qui n’avaient même pas crié en sortant de
mon ventre... Le garçon a été élevé comme ses soeurs, c’està-dire qu’on lui achetait les mêmes vêtements, ça coûtait moins
cher et dans les magasins du village, on leur offrait toujours
une troisième robe, trois au prix de deux... La chose a glissé
et par commodité, on a laissé filer. Comment est ce possible
que je me sois retrouvée enceinte? ! Je m’y attendais tellement
pas, tellement convaincue d’être stérile, c’est seulement vers le
sixième mois, évidemment j’aurais pu m’en douter, différents
signes auraient pu me mettre la puce à l’oreille comme on dit...
Mais bon, on était tellement convaincus d’être stérile, tellement
heureux de l’être...»
la mère - Une sacrée boucherie
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Chercher l’écriture d’une langue qui ne s’écrit pas. Au contact du plateau avec des acteurs, sentir le
rythme de cette langue…une écriture à trouver.
Pierre-Yves Chapalain
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NOTES D’INTENTION
Emmanuelle Laborit, Philippe Carbonneaux
et Pierre-Yves Chapalain
Des situations entre réel et imaginaire
Notre intention est de faire une vraie création et non de reprendre
une des pièces du répertoire du Grand-Guignol. Les codes
de la société ont changé : les effets qui faisaient peur et qui
impressionnaient à l’époque ne marcheraient plus aujourd’hui.
Ces pièces dont les thèmes s’inspiraient aussi de l’actualité
(cet endroit-là nous intéresse) s’apparentaient souvent aux
pièces de boulevard de la même époque (ce qui nous intéresse
beaucoup moins). Mais nous voulons garder l’essence même
de ce théâtre. Faire peur, faire rire sur une fable moderne.
Ensemble, nous raconterons l’histoire d’un drame familial en
période de crise, d’une famille un peu étrange et exceptionnelle
à première vue, sur laquelle se catalyseront toutes les peurs et
l’effroi des faits divers de notre monde. Nous partirons du regard
des comédiens sourds et de leur décryptage du monde parfois
violent et cruel, en s’inspirant de notre actualité la plus brûlante
comme on le faisait au début du 20e siècle à la naissance du
Grand‐Guignol.
Nous parlerons donc de l’influence sur le comportement humain
des scènes de violence véhiculées par la télévision, internet
et le cinéma, et de leurs conséquences dans notre quotidien.
Comment nourrissent‐elles les pulsions de chacun ? Les thèmes
abordés par le Grand‐Guignol, le crime, la peur et la sexualité,
trouvent encore une résonance aujourd’hui. Nous respecterons
donc la règle d’or des 3 S propre au Théâtre du Grand‐Guignol:
« Sang, Sueur, Sperme ».
À partir de ces situations réelles et concrètes, l’histoire de cette
famille basculera peu à peu dans une dimension irrationnelle
d’où émergera une écriture forte et très visuelle.
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Une écriture en mouvement
Notre souhait n’est pas de monter un texte écrit d’avance,
mais de trouver un va‐et‐vient entre écriture et improvisations
des comédiens. L’improvisation est un terreau de création, un
principe de travail que nous avons souvent adopté et qui a été le
moteur de nos précédentes collaborations.
La langue des signes sera la langue maîtresse du spectacle
afin de donner à l’écriture visuelle toute sa force. Au cours des
répétitions, les comédiens improviseront à partir de canevas
et d’ambiances proposés par Pierre‐Yves. Ces séances de
travail au plateau seront filmées pour mémoriser la LSF. Elles
nous permettront de continuer à construire la narration et les
dialogues en veillant à ce que les deux écritures ne soient
l’exacte traduction de l’autre. Les deux langues auront leur
existence propre, pourront raconter des récits différents, prendre
des chemins détournés pour dire la même histoire. Le visuel et
la parole s’entremêleront dans une unité de temps et de lieu
donnant à voir des décalages, des contradictions, des points de
rendez‐vous…
Deux écritures simultanées se créeront, l’une visuelle l’autre
verbale pour construire une partition sur mesure pour les
comédiens. Ces deux formes associées, ces deux langues
permettront d’en faire un spectacle tout public, destiné aussi
bien au public sourd qu’au public entendant.
« Je pense que la langue des signes peut apporter une autre dimension, un autre point de vue sur le théâtre de
l’horreur. La LSF est une langue en trois dimensions, donc une langue physique qui donne à voir dans l’espace
une représentation physique et charnelle, et qui offre alors une vision différente du monde aux spectateurs. »
Emmanuelle Laborit
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Du rire à l’effroi : une mise en scène décalée
À l’époque du Grand‐Guignol, les spectateurs
venaient au théâtre situé cité Chaptal pour se faire
des frayeurs en assistant à des simulations de
meurtres, des opérations chirurgicales ratées par des
médecins véreux, des sévices corporels pratiqués par
des psychopathes… Les spectacles regorgeaient
d’effets spéciaux et l’hémoglobine coulait à flot. On
y assistait en compagnie de sa maîtresse, occasion
d’un réconfort propice au rapprochement. Mais on y
venait aussi pour rire car cette forme, si elle faisait
peur, véhiculait un humour grinçant. Les scènes
violentes étaient entrecoupées d’intermèdes comiques
qui s’apparentaient à des numéros de music‐hall.
Les chansons venaient contrebalancer les scènes qui
provoquaient l’effroi. L’important était de passer du rire
à l’épouvante et inversement. C’était un divertissement
que l’on ne trouvait nulle part ailleurs sur les scènes
parisiennes. Le spectateur n’y venait pas de manière
officielle comme dans les autres théâtres, mais venait
plutôt s’encanailler et frémir de plaisir dans le quartier
Pigalle.
Le Grand‐Guignol provoquait donc des sensations
fortes chez le spectateur et formait un exutoire
permettant d’affronter les peurs de la fin du siècle en
passant par le rire et les sueurs froides. C’est à partir
de ces mêmes sensations que nous voulons raconter la
cruauté de notre monde.
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Mais pourquoi avons‐nous besoin de ressentir la peur ?
Est‐ce pour affronter la vérité en face et se dire que
l’on peut changer le monde ? Ou bien est‐ce pour se
rassurer d’être vivant et compatir au sort des autres
face à la violence ? Cette quête de frissons nous met
face à nos contradictions : alors que nous dénonçons
la violence nous avons envie de la voir représentée.
Comme si cette peur que nous ressentons était un
exutoire à toutes nos pulsions humaines. Pousser la
terreur à son comble pour partir sauf et soulagé. Bref,
une catharsis qui, longtemps, fut la raison d’être même
du théâtre.
Nous jouerons donc sur un décalage entre un humour
très noir, terrifiant, violent et une interprétation proche
de l’expressionnisme allemand, intensifiant le côté
burlesque de la pièce. Pour passer du rire à l’épouvante,
différents genres, très présents dans le Grand‐Guignol,
seront utilisés : le réalisme pour croire aux situations,
le théâtre visuel pour croire aux effets sur scène, le
burlesque, le cabaret, le music‐hall... Ainsi, certains
passages dramatiques du spectacle seront interprétés
en chants‐signes. Le maquillage doublé d’effets
spéciaux révèlera l’horreur de quelques situations.
Mais tout ne sera pas donné à voir et l’objectif sera de
jouer sur la force de représentation visuelle de la LSF
ainsi que sur la mise en jeu des corps des comédiens.
L’histoire de ce huis-clos familial se déroulera principalement dans l’arrière-boutique d’une boucherie. L’espace
de jeu ne sera pas un espace réaliste mais sera suggéré par de la lumière, du mobilier, des accessoires, des
panneaux mobiles montés sur rails qui permettront à chaque tableau d’être rapidement mis en place pour passer
d’un univers à l’autre, de l’arrière-boutique à la cave, de la cave à la chambre froide, de l’étal du boucher à la
cuisine etc…
«Nécessité de percer le cadre, sortir d’une coquille où l’on voudrait nous circonscrire, écrire une histoire en lien
avec le Grand‐-Guignol, écrire une histoire irrévérencieuse qui traite de cruauté, de perversion, de perversion
polymorphe, notamment pour rire, laisser libre cours à nos pensées, quelque chose qui décoiffe, un rire jusqu’au
tremblement... C’est toujours un délice de s’aventurer dans un espace de liberté avec des personnes qui ne
demandent pas mieux... Comment dire... C’est tout simplement une aventure nécessaire... Salutaire pour l’esprit,
parce que cela contribue à élargir l’angle de vue et à casser des préjugés...»
Pierre-Yves Chapalain
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LE THÉÂTRE DU
GRAND-GUIGNOL
Un théâtre d’épouvante et de rire
Le nom Grand-Guignol vient du théâtre situé 7 Cité Chaptal à Paris dans le 9e arrondissement, où se trouve
actuellement IVT. Il s’était spécialisé dans des pièces d’horreurs macabres et sanguinolentes. Le Théâtre du
Grand‐Guignol a été créé le 13 octobre 1897 par Oscar Méténier, qui entama sa carrière dans la police. Ses
fonctions lui avaient permis d’observer à loisir les moeurs des bas‐fonds de Paris pour lesquelles il avait un intérêt
presque scientifique. Auteur de pièces refusées, il était familier de Maupassant et surtout du créateur du théâtre
naturaliste, André Antoine, qui lui souffla l’idée de créer une salle spécialisée, alternant courts drames horrifiques
et saynètes comiques.
Dans cette salle de 280 places, un public très varié, populaire comme des beaux quartiers, venait s’encanailler et
frémir de plaisir. Mais, la censure veille et interdit, dès les débuts, plusieurs pièces, dont Lui de Méténier qui met
en scène, pour la première fois au théâtre, le huis-clos entre une prostituée et son assassin.
Le changement de siècle et ses angoisses naissantes vont faire le succès du deuxième directeur, Max Maurey,
auteur lui aussi, qui privilégie la mise en scène au texte, fabrique un répertoire spécialisé, notamment sur les
déséquilibres mentaux (y compris chez les soignants). Il commence à utiliser des effets spéciaux et surtout à
faire appel à des auteurs qui écriront pour ce théâtre, comme le prolifique André de Lorde (plus de 70 oeuvres
à son actif), José de Bérys, Henri-René Lenormand, Elie de Bassant, René Berton, Charles Foley et même
le célèbre psychologue Alfred Binet. Les directeurs se suivent, améliorant les effets et variant les angoisses. Des
stars émergent comme les comédiens Paula Maxa et René Chimier.
Mais à partir de 1935, avec l’apparition du parlant et surtout des films de genre américains doublés comme
Frankenstein, Docteur X, et Crimes au musée des horreurs, la concurrence devient rude, et le répertoire s’affaiblit.
Malgré tout, le Grand‐Guignol franchit tant bien que mal la période de l’Occupation et devient progressivement
une scène de l’érotisme et de l’exotisme. Le théâtre ferma ses portes le 5 janvier 1963, ne pouvant soutenir la
compétition du cinéma.
Pour plus d’informations :
Historienne du théâtre et de la scénographie, Agnès Pierron est spécialiste du théâtre de l’épouvante «Le Grand‐-Guignol»
et de ses coulisses. Elle a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet : Le Grand‐-Guignol (Robert Laffont, 1995), Nuits blanches du
Grand‐-Guignol (Seuil, 2002), Maxa, la femme la plus assassinée du monde (Entretemps) et Le Grand‐-Guignol dans l’air du
temps (leportique.revues.org).
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BIOGRAPHIES
Conception artistique
Emmanuelle Laborit – à l’écriture et sur scène
Comédienne depuis l’âge de 9 ans, elle a joué au théâtre dans
des mises en scène de Ralph Robbins (Voyage au bout du
métro), de Thierry Roisin (Antigone, créé au Festival d’Avignon),
Philippe Carbonneaux (Pour un oui ou pour un non), Marie
Montegani (K.Lear), de Jean-Claude Fall (Parole perdue). Son
rôle dans Les Enfants du Silence, mis en scène par Jean
Dalric et Levent Beskardès, lui vaudra en 1993 le Molière de
la Révélation théâtrale. Au cinéma, elle a tourné avec Claude
Lelouch (11’’.09’.01 September 11), Christophe Schaub (Amour
secret), Mehdi Charef (Marie-Line), Pascal Baeumler (Retour
à la vie), Yves Angelo (Un air si pur), Roberto Faenza (La vie
silencieuse de Marianna Ucria), Caroline Link (Au-delà du
silence), Felipe Vega (Le toit du Monde), Ariane Mnouchkine (La
nuit miraculeuse). Elle a publié aux éditions Robert Laffont Le
Cri de la Mouette qui a été traduit en 14 langues et a obtenu le
prix Vérité.
Parallèlement à son engagement pour la reconnaissance de
la langue des signes française (LSF), elle prend en 2003 la
direction d’IVT (International Visual Theatre), et ouvre à Paris, en
janvier 2007, le premier théâtre en France dédié à la langue des
signes, aux arts visuels et corporels.
En 2011, elle crée Héritages, sa première mise en scène, assistée
d’Estelle Savasta. La même année elle participe également à
l’adaptation en langue des signes française du spectacle jeune
public Traversée mis en scène par Estelle Savasta.
En 2013, elle collabore en tant qu’auteure et comédienne
au nouveau spectacle d’IVT Une sacrée boucherie, créé en
collaboration avec Pierre-Yves Chapalain à l’écriture, et Philippe
Carbonneaux à la mise en scène.
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Philippe Carbonneaux - mise en scène
Comédien issu des ateliers du Théâtre des Quartiers
d’Ivry, dirigé par Antoine Vitez, il compte de
nombreuses collaborations avec Ariane Mnouchkine,
Solange Oswald, Thierry Roisin, Serge Noyelles, Joël
Pommerat, Gilles Bouillon, Alain Gautré.
En 2001, il signe sa première mise en scène avec la
pièce de Nathalie Sarraute Pour un oui ou pour un non
qu’il monte en langue des signes avec Emmanuelle
Laborit. Ce spectacle a réalisé une longue tournée
en France et à l’international. En 2005, il poursuit
son travail de metteur en scène et crée au théâtre
de l’Echangeur Travaux d’agrandissement de la fosse
et Le Rachat, deux pièces de Pierre-Yves Chapalain.
En 2007, il co-met en scène à IVT avec Serge Hureau
L’Inouï Music hall spectacle en Langue des signes.
En 2009, il est en résidence à l’abbaye de Fontevraud
pour la création du spectacle Le grand Dépaysement
de Jean-Christophe Marti, conte musical, avec
le collectif de Chanteurs Musicatreize et deux
comédiens sourds d’IVT.
Entre 1993 et 2001, il participe en tant que comédien
aux créations de Joël Pommerat (les Evènements,
Pôles, Treize Etroites Têtes, Mon Ami).
Depuis 2004, parallèlement à son travail de metteur
en scène, il est collaborateur artistique de Joël
Pommerat pour Le petit chaperon rouge, Pinocchio,
Thanks to my eyes, La grande et fabuleuse histoire
du commerce et également assistant à la mise en
scène sur Cendrillon.
Pierre-Yves Chapalain - écriture
Avant la création de la compagnie le Temps qu’il
faut en 2008, les textes de Pierre-Yves Chapalain
– Travaux d’agrandissement de la fosse, Le Rachat,
Ma Maison, Le Souffle – sont portés à la scène
par Catherine Vinatier et Philippe Carbonneaux
notamment.
Par la suite, Pierre-Yves Chapalain met lui-même en
scène ses pièces au sein de la Cie du Temps qu’il Faut:
La Lettre créée en 2008 au Théâtre de la Tempête, La
Fiancée de Barbe-Bleue et Absinthe créées en 2010
au Centre Dramatique National de Besançon où il est
alors artiste associé.
Parallèlement à ses productions, Pierre-Yves
Chapalain s’est vu confier plusieurs commandes
d’écriture. Ainsi, en 2011/2012, il écrit Un heureux
naufrage pour le Panta Théâtre ainsi que Une
Symbiose, texte écrit à partir d’une rencontre avec
Françoise Gillet, docteur en biotechnologies végétales
dans le cadre des Binômes#3. En 2012/2013, il
écrit et met en scène La Brume du soir avec Les
Théâtrales Charles Dullin et écrit avec Emmanuelle
Laborit le texte d’Une sacrée boucherie, mis en scène
par Philippe Carbonneaux et créé en septembre 2013
à IVT. La plupart des textes de Pierre-Yves Chapalain
sont édités aux Solitaires Intempestifs.
Acteur, il travaille avec Stéphanie Chévara, JeanChristian Grinevald, Sophie Renauld, Maria Zalenska,
Guy-Pierre Couleau, Pierre Meunier et Joël Pommerat.
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Comédiens
Simon Attia
Comédien depuis 1987, il fait partie de l’équipe
artistique et pédagogique d’IVT. Il travaille sous la
direction d’Alfredo Corrado dans l’Avare de Molière,
de Chantal Liennel dans Le plus heureux des trois de
Labiche, de Stanislas Nordey pour Vole mon dragon
d’Hervé Guibert, de Thierry Roisin pour Antigone de
Sophocle et Woyzeck de Georg Büchner et de Sophie
Loucachevsky dans Actes avec ou sans paroles de
Samuel Beckett.
Anne-Marie Bisaro
Interprète depuis 1990, elle commence à travailler
à l’adaptation de textes de théâtre en Langue des
Signes avec des comédiens et adaptateurs sourds
puis progressivement à traduire sur scène notamment
Ubu Roi d’Alfred Jarry mis en scène par Roland Topor,
Le procès de Jeanne d’Arc et Tempête sur le pays
d’Egypte mis en scène par Jean-Claude Fall, Eva
Peron de Copi et Comment ça va ? Au secours ! de
Maïakovski mis en scène par Laurent Pelly .
Elle a travaillé à l’adaptation en Langue des Signes
de La Famille Fenouillard de l’auteur et dessinateur
Christophe pour Laurent Pelly avec Philippe Galant,
de Woyzeck de Georg Büchner avec Philippe Galant
et Thierry Roisin, de K-Lear adapté du Roi Lear de
Shakespeare par Marie Montegani avec Chantal
Liennel et Philippe Galant, de textes de chansons de
Claude Nougaro et Henri Salvador avec Bachi Saïfi et
de Héritages de Bertrand Leclerc avec Bachir Saïfi et
Chantal Liennel.
Elle a joué sous la direction de Philippe Carbonneaux
dans Pour un Oui ou Pour un Non de Nathalie Sarraute
et sous la direction d’Emmanuelle Laborit et Estelle
Savasta dans Héritages.
Jean-Philippe Labadie
Après des études au conservatoire national d’art
dramatique de Bordeaux, il intègre la Compagnie
Annie Noël. Il commence son métier d’acteur sous la
direction de Jean Claude Fall, Agathe Alexis, Jean Paul
Tribout…
Il débute dans le cinéma en 1995 avec François Ozon
pour son premier court métrage Thomas reconstitué
puis tourne dans des longs métrages (La cité des
enfants perdus de Caro & Jeunet, Les passagers de
Jean-Claude Guiguet…). Repéré par le réalisateur
Islandais, Gisli Erlingson, il obtient son premier
grand rôle dans la production américano-islandaise
Stuttur Frakki (Petit Français), numéro 1 au boxoffice scandinave. Il sera pour ce rôle nominé en tant
que meilleur acteur aux Scandinavian Awards où les
critiques le comparaient à Jacques Tati.
En 1995, il crée sa propre société de production et
produit plusieurs dizaines de films (Ce vieux rêve qui
bouge d’Alain Guiraudie, Prix Jean Vigo 2002, Nominé
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aux césars, Pas de repos pour les braves sélectionné
au festival international du film de Cannes…). Il
deviendra aussi le producteur du plasticien Alexandre
Perigot, célèbre pour ses vidéo-art exposées au Centre
Georges Pompidou (Paris), au MOMA (New York)... Il
écrit et réalise trois courts métrages dont Paulo et
son frère qui obtiendra le Grand prix du festival de
Chicago et le Prix d’honneur à Athènes et a fait le tour
du monde des festivals. Tout naturellement, il passe du
court au long-métrage avec Fanfare et jambes hautes
(Prix Beaumarchais pour son écriture en 2006). Il est
acteur depuis 2005 dans la Cie Strasbourgeoise «Le
Talon Rouge» dirigée par Catherine Javaloyès.
Il est aussi professeur au Centre Européen de Formation
des métiers de Production (CEFPF), intervenant régulier
dans les classes culturelles Théâtrales Européennes.
ainsi qu’au GREC (groupe de recherches et d’essais
cinématographiques).
Chantal Liennel
Chantal Liennel est l’une des premières comédiennes
de la troupe d’IVT. Elle est la première à incarner Sarah
dans Les enfants du silence par Pierre Boutron en
1982. Elle joue dans de nombreux spectacles : L’Avare
de Molière, mis en scène par Alfredo Corrado, Les
Pierres par Thierry Roisin, Les Bacchantes par Philippe
Adrien, La folle de Chaillot par François Rancillac. Elle
a mis en scène Le plus heureux des trois d’Eugène
Labiche. Au cinéma, elle joue dans Jean de Florette
et Manon des Sources de Claude Berri. Elle est
récompensée deux fois comme meilleure comédienne
par l’Académie LSF en 1999 pour l’ensemble de sa
carrière et en 2004 pour La petite découverte. Depuis
2012, elle est présidente de la Cie Les Troubles Fêtes.
Bachir Saïfi
Comédien depuis 1994, Bachir Saïfi joue sous la mise
en scène de Thierry Roisin (Woyzeck), de Chantal
Liennel (Une journée ordinaire dans la vie de…), de
Levent Beskardes (Hannah), de Philippe Galant (Roméo
et Juliette), de François Guizerix (Entre Chien et Loup),
de Serge Hureau et de Philippe Carbonneaux (L’Inouï
Music Hall).
Au cinéma, il joue dans Langue vivante réalisé par
Nicolas Lefebvre, Sang Froid par Pierre-Louis Levacher,
Le projet Robinson par Philippe Lepeut, Ma caméra et
moi par Christophe Loizillon, Ô Mots Réal par Jean
Baptiste Erreca, Paulo et son frère par Jean-Philippe
Labadie, L’œil du cyclone par Stéphane Teichner, Génie
d’Arthur Rimbaud par Camille Vidal Naquet, Act up par
Philippe Gautier et dans S’il te plaît, dis-moi réalisé
15
par Ludovic Guyonneau (DVD). Formateur pour IVT, il
enseigne dans le cadre d’ateliers amateurs.
Bachir Saïfi travaille également à l’adaptation de textes
de pièce de théâtre en LSF, notamment pour Héritages,
mis en scène par Emmanuelle Laborit et Estelle
Savasta en 2011. En 2012, il co-signe sa première
mise en scène pour le spectacle jeune public Froid
dans le Dos.
De 2003 à 2004, il est coordinateur pour les acteursguides de Scènes de Silence à La Cité des Sciences
de La Villette, et jusqu’en 2011 il forme ces acteursguides à travers le monde (Hong Kong / Mexique /
Israël / Finlande / Allemagne / Suisse / France)
Distribution technique
Sophia Ballester - maquillage
Artiste sourde diplômée de l’école de maquillage ITEC
en Australie, Sophia Ballester s’est ensuite formée aux
effets spéciaux de maquillage à l’école Métamorphoses
à Strasbourg. Elle assiste aux «master class» de
Jordu Schell (sculpture - Cowboy & Aliens / Avatar...)
et Kazuhiro Tsuji (maquillage - L’étrange histoire de
Benjamin Button / Men in Black...). Récemment, elle a
réalisé les maquillages des spectacles Le Divan violet,
mis en scène par Olivier Schetrit et d’Héritages, écrit
par Bertrand Leclair et mis en scène par Emmanuelle
Laborit. En juin 2012, elle signe les maquillages des
scènes ouvertes sur l’horreur qui rendront hommage
au Théâtre du Grand-Guignol.
Nicolas Barraud - scénographie et création lumière
Une fréquente collaboration avec les techniciens
lui permet d’apprendre « sur le tas » la régie pour
le spectacle vivant, très orienté sur la lumière et la
vidéo. Il occupe ensuite différents postes de régisseur
ou technicien dans des structures variées comme
le Palais des Congrès de Paris (lumière et son),
MAGINEM (scénographie et décors), ETC Audiovisuel
(régie vidéo), Théâtre Silvia Monfort (lumière), Espace
Michel Simon / Noisy-le-Grand (lumière) …
Mais c’est surtout avec des compagnies qu’il
collabore et nourrit un double interêt pour la technique
et la création artistique. Il réalise plusieurs créations
lumière et se charge de la régie générale de tournée
en France et à l’international auprès de compagnies de
danse et de théâtre gestuel (Forest Beats, Monsieur et
Madame O, Les Singuliers, Ouragane, Yume Arts, Aria
Teatro…) mais aussi de théâtre contemporain (Les
Lucioles, Théâtre de l’Eveil, La Parole du Corps…).
Auteur de l’application Lightool (gestion et
calcul d’angle pour les projecteurs de théâtre et
videoprojecteurs), il travaille avec la société ToysFor-Theater sur des modules de l’application
LightRegie120vf dont il assure également des
formations pour le CFPTS. Il compose régulièrement
des outils informatiques de diffusion video pour des
compagnies ou des performances (video en temps
réel), mais aussi des événements (Championnat du
Monde de parachutisme).
Pour autant, il poursuit avec plaisir son travail corporel
et se trouve parfois interprète notamment avec le
chorégraphe Yutaka Takei.
Hrysto - assistant mise en scène
En 2006, Hyrsto participe en tant que traducteur et
interprète au projet de théâtre Le Petit Prince mis en
scène Maria Fitzi. Au théâtre il joue dans Le Carnaval
des Animaux mis en scène par J. Masmon, La
Marseillaise chanson en Langue des Signes mis en
scène par Philippe Carbonneaux, Miroir d’étoiles mis
en scène par Myriam Dooge, En attendant Godot de
Samuel Beckett mis en scène par Rolf Kasteleiner, Les
Chéris de et par Hrysto et Kheira Lamada, Scènes de
Silence de Thierry Roisin et Bachir Saïfi.
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De 1998 à 2005, il interprète des rôles à la télévision
et au cinéma sous la direction de H. Aron, F. Mermoud,
S. Bertin, G. Savary Bellon, P. Sisser, F. Gassita et
récemment dans La Jungle sous la direction de M.
Delaporte. En 2010, il met en scène «Le petit «GrandGuignol» Rouge» et en 2012 il créé le spectacle La
mort marraine.
Caroline Nguyen - assistante création lumière
Formée à l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des
Arts et Techniques du Théâtre), à l’école de la rue
Blanche puis à Lyon, de 1995 à 1998, section régie
son-lumière-plateau. Forte d’une expérience variée,
création lumière, régie générale, régie lumière, régie
son et régie vidéo, dans différentes compagnies,
théâtre de rue (A Hue A Dia), théâtre (Compagnie
du Berger), musique (Eclats d’Art) et divers lieux de
spectacle vivant (théâtre, opéra, scène de musiques
actuelles), c’est tout naturellement qu’elle se dirige
vers des compagnies de danse et de théâtre gestuel.
Elle participe aux créations lumière et aux tournées de
la compagnie CFB451, Christian et François Ben Aïm,
de 1997 à 2009 : A l’Abri du Regard des Hommes,
L’Homme Rapaillé, L’Enfant du Miroir, Un Homme en
Marche, La Frontera… Et elle habille en lumière les
spectacles de la compagnie Pernette depuis 1999 :
Relief(s), Le Sacre du Printemps, Suites, Délicieuses,
Je ne sais pas, Un jour, Peut-être, Le Nid, La Flûte
Enchantée, Animale, Le Cabaret Martien, Les
Naufragées...
Gilles Normand - création sonore
Diplômé en technique du son au CFPTS, Gilles
Normand est à la fois créateur sonore et musicien. Il
a crée la musique de plusieurs pièces de théâtre pour
les metteurs en scène Régis Santon (Cher menteur),
Olivier Brunhes (Rêve d’A, Aziou Liquid et le Fossé
de l’Aumône), Koffi Kwalé (Blues scat)…Il a travaillé
également avec la compagnie de danse contemporaine
Nathalie Collantes pour les créations musicales des
spectacles Ecorces Vives, Chant d’Encre, la Théorie
du voyage et Soliloque. Il est bassiste et guitariste
dans de nombreuses formations de jazz, rock ou de
musiques latines…Parallèlement, il a été régisseur
son sur différents spectacles : Ne pas oublier de vivre
de Régis Santon, Les Fables à la Fontaine de la Petite
Fabrique.
Il travaille également comme régisseur son pour
différents théâtres franciliens, notamment à L’Espace
1789 à Saint-Ouen et au théâtre du Rond Point.
Louise Watts - création costumes
Elle obtient son DMA (Diplôme des Métiers d’Arts) de
costumier-réalisateur au Lycée La Martinère-Diderot à
Lyon en 2008. Depuis 2009, elle travaille en tant que
couturière dans divers ateliers (Théâtre du Châtelet,
Opéra Garnier, Théâtre du Soleil). Elle participe
régulièrement à la réalisation des costumes pour les
spectacles de la Compagnie Sandrine Anglade (Le
Voyage de Pinocchio - 2008, L’Oiseau Vert - 2010,
Le Roi du Bois – 2012, Le Cid - 2013). En 2010 elle
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collabore à la création et réalise les costumes de
Projet Mata Hari : exécution mis en scène par Simon
Abkarian (avec qui elle avait travaillé sur le spectacle
Pénélope ô Pénélope à l’occasion de son projet de
diplôme). En 2011 elle rencontre le Théâtre du Drame
et de la Comédie à Lausanne pour qui elle conçoit les
costumes de La Mouette (août 2011) puis Le Spleen
de Paris (août 2012).
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Un spectacle jeune public en regard...
FROID DANS LE DOS
à partir de 7 ans, bilingue langue des signes française/français
création 2012 – Reprise à IVT du 12 au 22 décembre 2013
Seconde partie de ce diptyque en hommage au Grand-Guignol consacré à la peur, Froid dans le dos
s’adresse à tous ceux qui ont franchi l’âge de raison. Un spectacle à partir de motifs tirés de contes où
ogres et barbes bleues viennent s’entremêler aux souvenirs des fantômes du Grand-Guignol. Pour rire (ou
pas) c’est à voir ! Une écriture à quatre mains pour raconter des histoires à donner le frisson.
Ça commence par un enfant rejeté, perdu, abandonné.
Nous sommes en 2012.
L’enfant est sourd et, dans le noir de sa chambre, les ombres deviennent celles d’une forêt d’où
surgissent des lieux inconnus…
L’enfant rencontrera la femme de l’ogre et l’ogre lui-même.
L’ogre perdra ses plumes mais gagnera une barbe.
Dans une ville, deux jeunes filles vont danser et rencontrent un merveilleux danseur à la Barbe
Bleue. L’une sera effrayée, l’autre charmée. Elle tombe amoureuse et l’épouse. Tout va bien
jusqu’au jour où son danseur part en voyage en lui confiant les clés… d’une maison qui cache un
cauchemar.
L’enfant sera sauvé et la jeune fille délivrée! Mais ne croyez pas que le temps des contes soit passé
car il y a une troisième histoire…
Froid dans le dos s’inspire des contes d’autrefois. Et plus particulièrement de deux récits devenus universels:
Barbe Bleue et Le Petit Poucet, ainsi que leurs multiples déclinaisons dans la littérature mondiale (Barbe
Rouge, Le Château maudit, La Jeune Fille et le serpent, le Prince turc Frimelgus…)
À ce canevas viennent s’ajouter les sujets d’autres contes et de leurs différentes versions : Ma Mère m’a
tué, mon père m’a mangé, Les Enfants égarés, Les Enfants et l’ogre, La Chambre interdite. Les motifs se
transforment et se modifient et comme une tapisserie, le texte se tisse…
texte & mise en scène Bachir Saïfi et Antoine de La Morinerie l avec Manon Andersen (la belle-mère, la femme de l’ogre, le
choeur, le frère) Rodolphe Boucher (le père, l’ogre, Barbe Bleue) Delphine Saint Raymond (l’enfant, l’épouse de Barbe Bleue) l
scénographie Marion Rivolier l costumes Irène Bernaud l maquillage & perruques Catherine Saint-Sever l création lumière Cyril
Desclés l collaboration à l’espace sonore François Marillier
Froid dans le dos a bénéficié du soutien de la délégation générale à la langue française et aux langues de France (Ministère de la
culture et de la communication), de la DRAC, de la ville de Paris, du centre national de documentation pédagogique et de l’Agefiph.
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IVT - INTERNATIONAL VISUAL THEATRE
LABORATOIRE DE RECHERCHES ARTISTIQUES, LINGUISTIQUES ET PÉDAGOGIQUES SUR LA LANGUE
DES SIGNES, LES ARTS VISUELS ET CORPORELS
Première compagnie professionnelle de comédiens
sourds, pionnier de l’enseignement de la LSF,
International Visual Theatre oeuvre depuis 1976 à la
rencontre entre les cultures sourde et entendante.
Depuis plus de 30 ans, des hommes et des femmes,
sourds et entendants - aujourd’hui une équipe
de 23 personnes et plus de 50 collaborateurs mettent leurs talents au service de la mission d’IVT :
transmettre et diffuser la culture de la Langue des
Signes Française.
Installé dans les locaux historiques de l’ancien
Théâtre du Grand-Guignol, situé dans le 9e
arrondissement de Paris, IVT est aujourd’hui un
lieu unique en France. A la fois salle de spectacles,
maison d’édition, lieu de création artistique et école
de langue des signes, International Visual Theatre
est un carrefour culturel, un espace d’échanges et
de découvertes pour les sourds et les entendants.
On vient à IVT pour voir des spectacles bilingues en
français et en langue des signes française, du théâtre
visuel, des textes classiques et contemporains, de la
chanson, de la poésie, du conte, de la danse, des
marionnettes ou du théâtre d’ombres… En effet,
depuis sa création, IVT ne se cantonne pas à un
seul style de recherches et de créations artistiques.
Des artistes de tous horizons, en résidence à IVT,
viennent ainsi confronter leur art à la langue des
signes, mêler leur culture à celle des sourds pour
créer ensemble de nouvelles formes artistiques,
visuelles et corporelles et proposer au public une
nouvelle approche du spectacle vivant.
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Chaque année, près de 900 personnes apprennent
la langue des signes à IVT. En cours intensifs ou en
cours du soir, notre équipe de professeurs sourds
dispense un programme d’enseignement divisé
en seize niveaux. IVT intervient également au sein
d’entreprises et d’institutions publiques pour initier
et former le personnel à la LSF. Le programme et
la pédagogie de notre enseignement sont le fruit
du travail de recherche linguistique et pédagogique
engagé pour la première fois en France
en 1977.
Dans le but de conserver le patrimoine culturel
de la langue des signes, IVT édite et diffuse
différents ouvrages et supports multimédia. Outils
pédagogiques de référence, ces dictionnaires,
lexiques et DVD retracent les évolutions de la
langue des signes et rendent compte du travail de
recherche linguistique mené à IVT.
Enfin pour sensibiliser tous les publics à ce projet
artistique et culturel, l’équipe d’IVT imagine et
multiplie les actions, sur place et à travers la
France. Rencontres, débats, conférences, ateliers,
spectacles amateurs, répétitions publiques,
animations et projections sont autant de rendezvous conviviaux qui permettent à chacun de
s’impliquer dans la démarche et le projet d’IVT.
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