IVT - International Visual Theatre 7 cité Chaptal 75009 Paris INTERNATIONAL VISUAL THEATRE Direction Emmanuelle Laborit Tél : 01 53 16 18 18 Fax : 01 53 16 18 19 [email protected] | www.ivt.fr Métros : Blanche, Pigalle, St-Georges Contact Presse Plan Bey Dorothée Duplan et Aurélie Baguet assistées d’Eva Dias (+33) 01 48 06 52 27 l [email protected] UNE SACRÉE BOUCHERIE • écriture Emmanuelle Laborit et Pierre-Yves Chapalain • mise en scène Philippe Carbonneaux Création tout public du 25 septembre au 27 octobre 2013 mercredis, vendredis et samedis 20h | jeudis 19h, suivis d’une rencontre | dimanches 16h | vendredi 11 oct. 15h juillet septembre 2013 : résidence de création au théâtre IVT Spectacle bilingue langue des signes française / français à partir de 16 ans | durée : environ 1h20 Tournée : le 03 décembre 2013 - L’Odyssée - Scène conventionnée (Périgueux) du 26 au 29 mars 2014 - Théâtre National de Toulouse Midi-Pyrénées les 15 et 16 avril 2014 - Comédie de l’Est - Centre dramatique national d’Alsace (Colmar) Après nos aventures artistiques communes avec «Pour un oui pour un non» de Nathalie Sarraute (2001) et «L’Inouï Music Hall» (2007), nous avions envie de nous retrouver avec Philippe Carbonneaux pour une nouvelle création en invitant Pierre‐-Yves Chapalain à l’écriture de la pièce. Philippe Carbonneaux avait d’ailleurs mis en scène deux de ses textes «Le Rachat» (2006) et «Ma Maison» (2007). Emmanuelle Laborit 2 1 L’ÉQUIPE ARTISTIQUE Ecriture Emmanuelle Laborit Pierre-Yves Chapalain Mise en scène Philippe Carbonneaux Maquillage Sophia Ballester Création sonore Gilles Normand Scénographie et création lumières Nicolas Barraud assisté de Caroline Nguyen Comédiens Emmanuelle Laborit Simon Attia Anne-Marie Bisaro Jean-Philippe Labadie Chantal Liennel Bachir Saïfi Costumes Louise Watts Interprètes LSF Corinne Gache et Christine Grandin Assistant à la mise en scène Hrysto Production : IVT – International Visual Theatre Coproducteur : Cie Les Objets Nocturnes et L’Odyssée – scène conventionnée de Périgueux Une sacrée boucherie est soutenu par l’aide à la production de la DRAC Ile-de-France et l’aide à la production d’ARCADI - établissement culturel d’Ile-de-France. IVT est conventionné par le Ministère de la Culture / DRAC Ile-de-France au titre de l’aide aux lieux, par la ville de Paris et par la Région Ile-de-France au titre de la permanence artistique et culturelle L’ DYSSÉE P É R I G U E U X 3 En m’associant à Emmanuelle Laborit et Pierre-Yves Chapalain pour l’écriture d’un spectacle sur le Grand‐-Guignol, je retrouve et fais se rencontrer deux complicités, deux univers que je sens si proches dans l’esprit « burlesque et cruel » mais si différents dans la forme, ce qui les rend à mon avis complémentaires et accessibles à tous les publics. À travers cette collaboration, j’ai envie de provoquer l’imaginaire visuel des comédiens sourds et les confronter à l’écriture fantastique et burlesque de Pierre‐-Yves Chapalain. Philippe Carbonneaux 4 2 L’HISTOIRE Un huis-clos familial dans l’arrière-boutique d’une boucherie Ecrire une histoire où les personnages ne comprennent pas toujours ce qui leur arrive… Une histoire où la mémoire flanche… Une histoire de triplés et d’enfant adoptif : la mère se croyait stérile, alors avec son mari, elle décide d’adopter, mais voilà que quelques années plus tard, elle met au monde des triplés… Des enfants devenus adultes qui continuent de vivre dans la boucherie de leurs parents… Un père qui perd parfois la mémoire, ce qui amuse les enfants qui jouent à de drôles de jeux de rôles… Une fille qui rêve d’un ailleurs plus glorieux et qui s’invente une vie fictive, pas en adéquation avec la réalité exacte ! Mais qu’est ce que la réalité dans ce monde (cette famille) où le rêve et la réalité s’entremêlent ! Une histoire aux abords d’un surréalisme déconcertant… «...Trois jumeaux qui n’avaient même pas crié en sortant de mon ventre... Le garçon a été élevé comme ses soeurs, c’està-dire qu’on lui achetait les mêmes vêtements, ça coûtait moins cher et dans les magasins du village, on leur offrait toujours une troisième robe, trois au prix de deux... La chose a glissé et par commodité, on a laissé filer. Comment est ce possible que je me sois retrouvée enceinte? ! Je m’y attendais tellement pas, tellement convaincue d’être stérile, c’est seulement vers le sixième mois, évidemment j’aurais pu m’en douter, différents signes auraient pu me mettre la puce à l’oreille comme on dit... Mais bon, on était tellement convaincus d’être stérile, tellement heureux de l’être...» la mère - Une sacrée boucherie 5 Chercher l’écriture d’une langue qui ne s’écrit pas. Au contact du plateau avec des acteurs, sentir le rythme de cette langue…une écriture à trouver. Pierre-Yves Chapalain 6 3 NOTES D’INTENTION Emmanuelle Laborit, Philippe Carbonneaux et Pierre-Yves Chapalain Des situations entre réel et imaginaire Notre intention est de faire une vraie création et non de reprendre une des pièces du répertoire du Grand-Guignol. Les codes de la société ont changé : les effets qui faisaient peur et qui impressionnaient à l’époque ne marcheraient plus aujourd’hui. Ces pièces dont les thèmes s’inspiraient aussi de l’actualité (cet endroit-là nous intéresse) s’apparentaient souvent aux pièces de boulevard de la même époque (ce qui nous intéresse beaucoup moins). Mais nous voulons garder l’essence même de ce théâtre. Faire peur, faire rire sur une fable moderne. Ensemble, nous raconterons l’histoire d’un drame familial en période de crise, d’une famille un peu étrange et exceptionnelle à première vue, sur laquelle se catalyseront toutes les peurs et l’effroi des faits divers de notre monde. Nous partirons du regard des comédiens sourds et de leur décryptage du monde parfois violent et cruel, en s’inspirant de notre actualité la plus brûlante comme on le faisait au début du 20e siècle à la naissance du Grand‐Guignol. Nous parlerons donc de l’influence sur le comportement humain des scènes de violence véhiculées par la télévision, internet et le cinéma, et de leurs conséquences dans notre quotidien. Comment nourrissent‐elles les pulsions de chacun ? Les thèmes abordés par le Grand‐Guignol, le crime, la peur et la sexualité, trouvent encore une résonance aujourd’hui. Nous respecterons donc la règle d’or des 3 S propre au Théâtre du Grand‐Guignol: « Sang, Sueur, Sperme ». À partir de ces situations réelles et concrètes, l’histoire de cette famille basculera peu à peu dans une dimension irrationnelle d’où émergera une écriture forte et très visuelle. 7 Une écriture en mouvement Notre souhait n’est pas de monter un texte écrit d’avance, mais de trouver un va‐et‐vient entre écriture et improvisations des comédiens. L’improvisation est un terreau de création, un principe de travail que nous avons souvent adopté et qui a été le moteur de nos précédentes collaborations. La langue des signes sera la langue maîtresse du spectacle afin de donner à l’écriture visuelle toute sa force. Au cours des répétitions, les comédiens improviseront à partir de canevas et d’ambiances proposés par Pierre‐Yves. Ces séances de travail au plateau seront filmées pour mémoriser la LSF. Elles nous permettront de continuer à construire la narration et les dialogues en veillant à ce que les deux écritures ne soient l’exacte traduction de l’autre. Les deux langues auront leur existence propre, pourront raconter des récits différents, prendre des chemins détournés pour dire la même histoire. Le visuel et la parole s’entremêleront dans une unité de temps et de lieu donnant à voir des décalages, des contradictions, des points de rendez‐vous… Deux écritures simultanées se créeront, l’une visuelle l’autre verbale pour construire une partition sur mesure pour les comédiens. Ces deux formes associées, ces deux langues permettront d’en faire un spectacle tout public, destiné aussi bien au public sourd qu’au public entendant. « Je pense que la langue des signes peut apporter une autre dimension, un autre point de vue sur le théâtre de l’horreur. La LSF est une langue en trois dimensions, donc une langue physique qui donne à voir dans l’espace une représentation physique et charnelle, et qui offre alors une vision différente du monde aux spectateurs. » Emmanuelle Laborit 8 Du rire à l’effroi : une mise en scène décalée À l’époque du Grand‐Guignol, les spectateurs venaient au théâtre situé cité Chaptal pour se faire des frayeurs en assistant à des simulations de meurtres, des opérations chirurgicales ratées par des médecins véreux, des sévices corporels pratiqués par des psychopathes… Les spectacles regorgeaient d’effets spéciaux et l’hémoglobine coulait à flot. On y assistait en compagnie de sa maîtresse, occasion d’un réconfort propice au rapprochement. Mais on y venait aussi pour rire car cette forme, si elle faisait peur, véhiculait un humour grinçant. Les scènes violentes étaient entrecoupées d’intermèdes comiques qui s’apparentaient à des numéros de music‐hall. Les chansons venaient contrebalancer les scènes qui provoquaient l’effroi. L’important était de passer du rire à l’épouvante et inversement. C’était un divertissement que l’on ne trouvait nulle part ailleurs sur les scènes parisiennes. Le spectateur n’y venait pas de manière officielle comme dans les autres théâtres, mais venait plutôt s’encanailler et frémir de plaisir dans le quartier Pigalle. Le Grand‐Guignol provoquait donc des sensations fortes chez le spectateur et formait un exutoire permettant d’affronter les peurs de la fin du siècle en passant par le rire et les sueurs froides. C’est à partir de ces mêmes sensations que nous voulons raconter la cruauté de notre monde. 9 Mais pourquoi avons‐nous besoin de ressentir la peur ? Est‐ce pour affronter la vérité en face et se dire que l’on peut changer le monde ? Ou bien est‐ce pour se rassurer d’être vivant et compatir au sort des autres face à la violence ? Cette quête de frissons nous met face à nos contradictions : alors que nous dénonçons la violence nous avons envie de la voir représentée. Comme si cette peur que nous ressentons était un exutoire à toutes nos pulsions humaines. Pousser la terreur à son comble pour partir sauf et soulagé. Bref, une catharsis qui, longtemps, fut la raison d’être même du théâtre. Nous jouerons donc sur un décalage entre un humour très noir, terrifiant, violent et une interprétation proche de l’expressionnisme allemand, intensifiant le côté burlesque de la pièce. Pour passer du rire à l’épouvante, différents genres, très présents dans le Grand‐Guignol, seront utilisés : le réalisme pour croire aux situations, le théâtre visuel pour croire aux effets sur scène, le burlesque, le cabaret, le music‐hall... Ainsi, certains passages dramatiques du spectacle seront interprétés en chants‐signes. Le maquillage doublé d’effets spéciaux révèlera l’horreur de quelques situations. Mais tout ne sera pas donné à voir et l’objectif sera de jouer sur la force de représentation visuelle de la LSF ainsi que sur la mise en jeu des corps des comédiens. L’histoire de ce huis-clos familial se déroulera principalement dans l’arrière-boutique d’une boucherie. L’espace de jeu ne sera pas un espace réaliste mais sera suggéré par de la lumière, du mobilier, des accessoires, des panneaux mobiles montés sur rails qui permettront à chaque tableau d’être rapidement mis en place pour passer d’un univers à l’autre, de l’arrière-boutique à la cave, de la cave à la chambre froide, de l’étal du boucher à la cuisine etc… «Nécessité de percer le cadre, sortir d’une coquille où l’on voudrait nous circonscrire, écrire une histoire en lien avec le Grand‐-Guignol, écrire une histoire irrévérencieuse qui traite de cruauté, de perversion, de perversion polymorphe, notamment pour rire, laisser libre cours à nos pensées, quelque chose qui décoiffe, un rire jusqu’au tremblement... C’est toujours un délice de s’aventurer dans un espace de liberté avec des personnes qui ne demandent pas mieux... Comment dire... C’est tout simplement une aventure nécessaire... Salutaire pour l’esprit, parce que cela contribue à élargir l’angle de vue et à casser des préjugés...» Pierre-Yves Chapalain 10 4 LE THÉÂTRE DU GRAND-GUIGNOL Un théâtre d’épouvante et de rire Le nom Grand-Guignol vient du théâtre situé 7 Cité Chaptal à Paris dans le 9e arrondissement, où se trouve actuellement IVT. Il s’était spécialisé dans des pièces d’horreurs macabres et sanguinolentes. Le Théâtre du Grand‐Guignol a été créé le 13 octobre 1897 par Oscar Méténier, qui entama sa carrière dans la police. Ses fonctions lui avaient permis d’observer à loisir les moeurs des bas‐fonds de Paris pour lesquelles il avait un intérêt presque scientifique. Auteur de pièces refusées, il était familier de Maupassant et surtout du créateur du théâtre naturaliste, André Antoine, qui lui souffla l’idée de créer une salle spécialisée, alternant courts drames horrifiques et saynètes comiques. Dans cette salle de 280 places, un public très varié, populaire comme des beaux quartiers, venait s’encanailler et frémir de plaisir. Mais, la censure veille et interdit, dès les débuts, plusieurs pièces, dont Lui de Méténier qui met en scène, pour la première fois au théâtre, le huis-clos entre une prostituée et son assassin. Le changement de siècle et ses angoisses naissantes vont faire le succès du deuxième directeur, Max Maurey, auteur lui aussi, qui privilégie la mise en scène au texte, fabrique un répertoire spécialisé, notamment sur les déséquilibres mentaux (y compris chez les soignants). Il commence à utiliser des effets spéciaux et surtout à faire appel à des auteurs qui écriront pour ce théâtre, comme le prolifique André de Lorde (plus de 70 oeuvres à son actif), José de Bérys, Henri-René Lenormand, Elie de Bassant, René Berton, Charles Foley et même le célèbre psychologue Alfred Binet. Les directeurs se suivent, améliorant les effets et variant les angoisses. Des stars émergent comme les comédiens Paula Maxa et René Chimier. Mais à partir de 1935, avec l’apparition du parlant et surtout des films de genre américains doublés comme Frankenstein, Docteur X, et Crimes au musée des horreurs, la concurrence devient rude, et le répertoire s’affaiblit. Malgré tout, le Grand‐Guignol franchit tant bien que mal la période de l’Occupation et devient progressivement une scène de l’érotisme et de l’exotisme. Le théâtre ferma ses portes le 5 janvier 1963, ne pouvant soutenir la compétition du cinéma. Pour plus d’informations : Historienne du théâtre et de la scénographie, Agnès Pierron est spécialiste du théâtre de l’épouvante «Le Grand‐-Guignol» et de ses coulisses. Elle a écrit plusieurs ouvrages sur le sujet : Le Grand‐-Guignol (Robert Laffont, 1995), Nuits blanches du Grand‐-Guignol (Seuil, 2002), Maxa, la femme la plus assassinée du monde (Entretemps) et Le Grand‐-Guignol dans l’air du temps (leportique.revues.org). 11 5 BIOGRAPHIES Conception artistique Emmanuelle Laborit – à l’écriture et sur scène Comédienne depuis l’âge de 9 ans, elle a joué au théâtre dans des mises en scène de Ralph Robbins (Voyage au bout du métro), de Thierry Roisin (Antigone, créé au Festival d’Avignon), Philippe Carbonneaux (Pour un oui ou pour un non), Marie Montegani (K.Lear), de Jean-Claude Fall (Parole perdue). Son rôle dans Les Enfants du Silence, mis en scène par Jean Dalric et Levent Beskardès, lui vaudra en 1993 le Molière de la Révélation théâtrale. Au cinéma, elle a tourné avec Claude Lelouch (11’’.09’.01 September 11), Christophe Schaub (Amour secret), Mehdi Charef (Marie-Line), Pascal Baeumler (Retour à la vie), Yves Angelo (Un air si pur), Roberto Faenza (La vie silencieuse de Marianna Ucria), Caroline Link (Au-delà du silence), Felipe Vega (Le toit du Monde), Ariane Mnouchkine (La nuit miraculeuse). Elle a publié aux éditions Robert Laffont Le Cri de la Mouette qui a été traduit en 14 langues et a obtenu le prix Vérité. Parallèlement à son engagement pour la reconnaissance de la langue des signes française (LSF), elle prend en 2003 la direction d’IVT (International Visual Theatre), et ouvre à Paris, en janvier 2007, le premier théâtre en France dédié à la langue des signes, aux arts visuels et corporels. En 2011, elle crée Héritages, sa première mise en scène, assistée d’Estelle Savasta. La même année elle participe également à l’adaptation en langue des signes française du spectacle jeune public Traversée mis en scène par Estelle Savasta. En 2013, elle collabore en tant qu’auteure et comédienne au nouveau spectacle d’IVT Une sacrée boucherie, créé en collaboration avec Pierre-Yves Chapalain à l’écriture, et Philippe Carbonneaux à la mise en scène. 12 Philippe Carbonneaux - mise en scène Comédien issu des ateliers du Théâtre des Quartiers d’Ivry, dirigé par Antoine Vitez, il compte de nombreuses collaborations avec Ariane Mnouchkine, Solange Oswald, Thierry Roisin, Serge Noyelles, Joël Pommerat, Gilles Bouillon, Alain Gautré. En 2001, il signe sa première mise en scène avec la pièce de Nathalie Sarraute Pour un oui ou pour un non qu’il monte en langue des signes avec Emmanuelle Laborit. Ce spectacle a réalisé une longue tournée en France et à l’international. En 2005, il poursuit son travail de metteur en scène et crée au théâtre de l’Echangeur Travaux d’agrandissement de la fosse et Le Rachat, deux pièces de Pierre-Yves Chapalain. En 2007, il co-met en scène à IVT avec Serge Hureau L’Inouï Music hall spectacle en Langue des signes. En 2009, il est en résidence à l’abbaye de Fontevraud pour la création du spectacle Le grand Dépaysement de Jean-Christophe Marti, conte musical, avec le collectif de Chanteurs Musicatreize et deux comédiens sourds d’IVT. Entre 1993 et 2001, il participe en tant que comédien aux créations de Joël Pommerat (les Evènements, Pôles, Treize Etroites Têtes, Mon Ami). Depuis 2004, parallèlement à son travail de metteur en scène, il est collaborateur artistique de Joël Pommerat pour Le petit chaperon rouge, Pinocchio, Thanks to my eyes, La grande et fabuleuse histoire du commerce et également assistant à la mise en scène sur Cendrillon. Pierre-Yves Chapalain - écriture Avant la création de la compagnie le Temps qu’il faut en 2008, les textes de Pierre-Yves Chapalain – Travaux d’agrandissement de la fosse, Le Rachat, Ma Maison, Le Souffle – sont portés à la scène par Catherine Vinatier et Philippe Carbonneaux notamment. Par la suite, Pierre-Yves Chapalain met lui-même en scène ses pièces au sein de la Cie du Temps qu’il Faut: La Lettre créée en 2008 au Théâtre de la Tempête, La Fiancée de Barbe-Bleue et Absinthe créées en 2010 au Centre Dramatique National de Besançon où il est alors artiste associé. Parallèlement à ses productions, Pierre-Yves Chapalain s’est vu confier plusieurs commandes d’écriture. Ainsi, en 2011/2012, il écrit Un heureux naufrage pour le Panta Théâtre ainsi que Une Symbiose, texte écrit à partir d’une rencontre avec Françoise Gillet, docteur en biotechnologies végétales dans le cadre des Binômes#3. En 2012/2013, il écrit et met en scène La Brume du soir avec Les Théâtrales Charles Dullin et écrit avec Emmanuelle Laborit le texte d’Une sacrée boucherie, mis en scène par Philippe Carbonneaux et créé en septembre 2013 à IVT. La plupart des textes de Pierre-Yves Chapalain sont édités aux Solitaires Intempestifs. Acteur, il travaille avec Stéphanie Chévara, JeanChristian Grinevald, Sophie Renauld, Maria Zalenska, Guy-Pierre Couleau, Pierre Meunier et Joël Pommerat. 13 Comédiens Simon Attia Comédien depuis 1987, il fait partie de l’équipe artistique et pédagogique d’IVT. Il travaille sous la direction d’Alfredo Corrado dans l’Avare de Molière, de Chantal Liennel dans Le plus heureux des trois de Labiche, de Stanislas Nordey pour Vole mon dragon d’Hervé Guibert, de Thierry Roisin pour Antigone de Sophocle et Woyzeck de Georg Büchner et de Sophie Loucachevsky dans Actes avec ou sans paroles de Samuel Beckett. Anne-Marie Bisaro Interprète depuis 1990, elle commence à travailler à l’adaptation de textes de théâtre en Langue des Signes avec des comédiens et adaptateurs sourds puis progressivement à traduire sur scène notamment Ubu Roi d’Alfred Jarry mis en scène par Roland Topor, Le procès de Jeanne d’Arc et Tempête sur le pays d’Egypte mis en scène par Jean-Claude Fall, Eva Peron de Copi et Comment ça va ? Au secours ! de Maïakovski mis en scène par Laurent Pelly . Elle a travaillé à l’adaptation en Langue des Signes de La Famille Fenouillard de l’auteur et dessinateur Christophe pour Laurent Pelly avec Philippe Galant, de Woyzeck de Georg Büchner avec Philippe Galant et Thierry Roisin, de K-Lear adapté du Roi Lear de Shakespeare par Marie Montegani avec Chantal Liennel et Philippe Galant, de textes de chansons de Claude Nougaro et Henri Salvador avec Bachi Saïfi et de Héritages de Bertrand Leclerc avec Bachir Saïfi et Chantal Liennel. Elle a joué sous la direction de Philippe Carbonneaux dans Pour un Oui ou Pour un Non de Nathalie Sarraute et sous la direction d’Emmanuelle Laborit et Estelle Savasta dans Héritages. Jean-Philippe Labadie Après des études au conservatoire national d’art dramatique de Bordeaux, il intègre la Compagnie Annie Noël. Il commence son métier d’acteur sous la direction de Jean Claude Fall, Agathe Alexis, Jean Paul Tribout… Il débute dans le cinéma en 1995 avec François Ozon pour son premier court métrage Thomas reconstitué puis tourne dans des longs métrages (La cité des enfants perdus de Caro & Jeunet, Les passagers de Jean-Claude Guiguet…). Repéré par le réalisateur Islandais, Gisli Erlingson, il obtient son premier grand rôle dans la production américano-islandaise Stuttur Frakki (Petit Français), numéro 1 au boxoffice scandinave. Il sera pour ce rôle nominé en tant que meilleur acteur aux Scandinavian Awards où les critiques le comparaient à Jacques Tati. En 1995, il crée sa propre société de production et produit plusieurs dizaines de films (Ce vieux rêve qui bouge d’Alain Guiraudie, Prix Jean Vigo 2002, Nominé 14 aux césars, Pas de repos pour les braves sélectionné au festival international du film de Cannes…). Il deviendra aussi le producteur du plasticien Alexandre Perigot, célèbre pour ses vidéo-art exposées au Centre Georges Pompidou (Paris), au MOMA (New York)... Il écrit et réalise trois courts métrages dont Paulo et son frère qui obtiendra le Grand prix du festival de Chicago et le Prix d’honneur à Athènes et a fait le tour du monde des festivals. Tout naturellement, il passe du court au long-métrage avec Fanfare et jambes hautes (Prix Beaumarchais pour son écriture en 2006). Il est acteur depuis 2005 dans la Cie Strasbourgeoise «Le Talon Rouge» dirigée par Catherine Javaloyès. Il est aussi professeur au Centre Européen de Formation des métiers de Production (CEFPF), intervenant régulier dans les classes culturelles Théâtrales Européennes. ainsi qu’au GREC (groupe de recherches et d’essais cinématographiques). Chantal Liennel Chantal Liennel est l’une des premières comédiennes de la troupe d’IVT. Elle est la première à incarner Sarah dans Les enfants du silence par Pierre Boutron en 1982. Elle joue dans de nombreux spectacles : L’Avare de Molière, mis en scène par Alfredo Corrado, Les Pierres par Thierry Roisin, Les Bacchantes par Philippe Adrien, La folle de Chaillot par François Rancillac. Elle a mis en scène Le plus heureux des trois d’Eugène Labiche. Au cinéma, elle joue dans Jean de Florette et Manon des Sources de Claude Berri. Elle est récompensée deux fois comme meilleure comédienne par l’Académie LSF en 1999 pour l’ensemble de sa carrière et en 2004 pour La petite découverte. Depuis 2012, elle est présidente de la Cie Les Troubles Fêtes. Bachir Saïfi Comédien depuis 1994, Bachir Saïfi joue sous la mise en scène de Thierry Roisin (Woyzeck), de Chantal Liennel (Une journée ordinaire dans la vie de…), de Levent Beskardes (Hannah), de Philippe Galant (Roméo et Juliette), de François Guizerix (Entre Chien et Loup), de Serge Hureau et de Philippe Carbonneaux (L’Inouï Music Hall). Au cinéma, il joue dans Langue vivante réalisé par Nicolas Lefebvre, Sang Froid par Pierre-Louis Levacher, Le projet Robinson par Philippe Lepeut, Ma caméra et moi par Christophe Loizillon, Ô Mots Réal par Jean Baptiste Erreca, Paulo et son frère par Jean-Philippe Labadie, L’œil du cyclone par Stéphane Teichner, Génie d’Arthur Rimbaud par Camille Vidal Naquet, Act up par Philippe Gautier et dans S’il te plaît, dis-moi réalisé 15 par Ludovic Guyonneau (DVD). Formateur pour IVT, il enseigne dans le cadre d’ateliers amateurs. Bachir Saïfi travaille également à l’adaptation de textes de pièce de théâtre en LSF, notamment pour Héritages, mis en scène par Emmanuelle Laborit et Estelle Savasta en 2011. En 2012, il co-signe sa première mise en scène pour le spectacle jeune public Froid dans le Dos. De 2003 à 2004, il est coordinateur pour les acteursguides de Scènes de Silence à La Cité des Sciences de La Villette, et jusqu’en 2011 il forme ces acteursguides à travers le monde (Hong Kong / Mexique / Israël / Finlande / Allemagne / Suisse / France) Distribution technique Sophia Ballester - maquillage Artiste sourde diplômée de l’école de maquillage ITEC en Australie, Sophia Ballester s’est ensuite formée aux effets spéciaux de maquillage à l’école Métamorphoses à Strasbourg. Elle assiste aux «master class» de Jordu Schell (sculpture - Cowboy & Aliens / Avatar...) et Kazuhiro Tsuji (maquillage - L’étrange histoire de Benjamin Button / Men in Black...). Récemment, elle a réalisé les maquillages des spectacles Le Divan violet, mis en scène par Olivier Schetrit et d’Héritages, écrit par Bertrand Leclair et mis en scène par Emmanuelle Laborit. En juin 2012, elle signe les maquillages des scènes ouvertes sur l’horreur qui rendront hommage au Théâtre du Grand-Guignol. Nicolas Barraud - scénographie et création lumière Une fréquente collaboration avec les techniciens lui permet d’apprendre « sur le tas » la régie pour le spectacle vivant, très orienté sur la lumière et la vidéo. Il occupe ensuite différents postes de régisseur ou technicien dans des structures variées comme le Palais des Congrès de Paris (lumière et son), MAGINEM (scénographie et décors), ETC Audiovisuel (régie vidéo), Théâtre Silvia Monfort (lumière), Espace Michel Simon / Noisy-le-Grand (lumière) … Mais c’est surtout avec des compagnies qu’il collabore et nourrit un double interêt pour la technique et la création artistique. Il réalise plusieurs créations lumière et se charge de la régie générale de tournée en France et à l’international auprès de compagnies de danse et de théâtre gestuel (Forest Beats, Monsieur et Madame O, Les Singuliers, Ouragane, Yume Arts, Aria Teatro…) mais aussi de théâtre contemporain (Les Lucioles, Théâtre de l’Eveil, La Parole du Corps…). Auteur de l’application Lightool (gestion et calcul d’angle pour les projecteurs de théâtre et videoprojecteurs), il travaille avec la société ToysFor-Theater sur des modules de l’application LightRegie120vf dont il assure également des formations pour le CFPTS. Il compose régulièrement des outils informatiques de diffusion video pour des compagnies ou des performances (video en temps réel), mais aussi des événements (Championnat du Monde de parachutisme). Pour autant, il poursuit avec plaisir son travail corporel et se trouve parfois interprète notamment avec le chorégraphe Yutaka Takei. Hrysto - assistant mise en scène En 2006, Hyrsto participe en tant que traducteur et interprète au projet de théâtre Le Petit Prince mis en scène Maria Fitzi. Au théâtre il joue dans Le Carnaval des Animaux mis en scène par J. Masmon, La Marseillaise chanson en Langue des Signes mis en scène par Philippe Carbonneaux, Miroir d’étoiles mis en scène par Myriam Dooge, En attendant Godot de Samuel Beckett mis en scène par Rolf Kasteleiner, Les Chéris de et par Hrysto et Kheira Lamada, Scènes de Silence de Thierry Roisin et Bachir Saïfi. 16 De 1998 à 2005, il interprète des rôles à la télévision et au cinéma sous la direction de H. Aron, F. Mermoud, S. Bertin, G. Savary Bellon, P. Sisser, F. Gassita et récemment dans La Jungle sous la direction de M. Delaporte. En 2010, il met en scène «Le petit «GrandGuignol» Rouge» et en 2012 il créé le spectacle La mort marraine. Caroline Nguyen - assistante création lumière Formée à l’ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre), à l’école de la rue Blanche puis à Lyon, de 1995 à 1998, section régie son-lumière-plateau. Forte d’une expérience variée, création lumière, régie générale, régie lumière, régie son et régie vidéo, dans différentes compagnies, théâtre de rue (A Hue A Dia), théâtre (Compagnie du Berger), musique (Eclats d’Art) et divers lieux de spectacle vivant (théâtre, opéra, scène de musiques actuelles), c’est tout naturellement qu’elle se dirige vers des compagnies de danse et de théâtre gestuel. Elle participe aux créations lumière et aux tournées de la compagnie CFB451, Christian et François Ben Aïm, de 1997 à 2009 : A l’Abri du Regard des Hommes, L’Homme Rapaillé, L’Enfant du Miroir, Un Homme en Marche, La Frontera… Et elle habille en lumière les spectacles de la compagnie Pernette depuis 1999 : Relief(s), Le Sacre du Printemps, Suites, Délicieuses, Je ne sais pas, Un jour, Peut-être, Le Nid, La Flûte Enchantée, Animale, Le Cabaret Martien, Les Naufragées... Gilles Normand - création sonore Diplômé en technique du son au CFPTS, Gilles Normand est à la fois créateur sonore et musicien. Il a crée la musique de plusieurs pièces de théâtre pour les metteurs en scène Régis Santon (Cher menteur), Olivier Brunhes (Rêve d’A, Aziou Liquid et le Fossé de l’Aumône), Koffi Kwalé (Blues scat)…Il a travaillé également avec la compagnie de danse contemporaine Nathalie Collantes pour les créations musicales des spectacles Ecorces Vives, Chant d’Encre, la Théorie du voyage et Soliloque. Il est bassiste et guitariste dans de nombreuses formations de jazz, rock ou de musiques latines…Parallèlement, il a été régisseur son sur différents spectacles : Ne pas oublier de vivre de Régis Santon, Les Fables à la Fontaine de la Petite Fabrique. Il travaille également comme régisseur son pour différents théâtres franciliens, notamment à L’Espace 1789 à Saint-Ouen et au théâtre du Rond Point. Louise Watts - création costumes Elle obtient son DMA (Diplôme des Métiers d’Arts) de costumier-réalisateur au Lycée La Martinère-Diderot à Lyon en 2008. Depuis 2009, elle travaille en tant que couturière dans divers ateliers (Théâtre du Châtelet, Opéra Garnier, Théâtre du Soleil). Elle participe régulièrement à la réalisation des costumes pour les spectacles de la Compagnie Sandrine Anglade (Le Voyage de Pinocchio - 2008, L’Oiseau Vert - 2010, Le Roi du Bois – 2012, Le Cid - 2013). En 2010 elle 17 collabore à la création et réalise les costumes de Projet Mata Hari : exécution mis en scène par Simon Abkarian (avec qui elle avait travaillé sur le spectacle Pénélope ô Pénélope à l’occasion de son projet de diplôme). En 2011 elle rencontre le Théâtre du Drame et de la Comédie à Lausanne pour qui elle conçoit les costumes de La Mouette (août 2011) puis Le Spleen de Paris (août 2012). 18 6 Un spectacle jeune public en regard... FROID DANS LE DOS à partir de 7 ans, bilingue langue des signes française/français création 2012 – Reprise à IVT du 12 au 22 décembre 2013 Seconde partie de ce diptyque en hommage au Grand-Guignol consacré à la peur, Froid dans le dos s’adresse à tous ceux qui ont franchi l’âge de raison. Un spectacle à partir de motifs tirés de contes où ogres et barbes bleues viennent s’entremêler aux souvenirs des fantômes du Grand-Guignol. Pour rire (ou pas) c’est à voir ! Une écriture à quatre mains pour raconter des histoires à donner le frisson. Ça commence par un enfant rejeté, perdu, abandonné. Nous sommes en 2012. L’enfant est sourd et, dans le noir de sa chambre, les ombres deviennent celles d’une forêt d’où surgissent des lieux inconnus… L’enfant rencontrera la femme de l’ogre et l’ogre lui-même. L’ogre perdra ses plumes mais gagnera une barbe. Dans une ville, deux jeunes filles vont danser et rencontrent un merveilleux danseur à la Barbe Bleue. L’une sera effrayée, l’autre charmée. Elle tombe amoureuse et l’épouse. Tout va bien jusqu’au jour où son danseur part en voyage en lui confiant les clés… d’une maison qui cache un cauchemar. L’enfant sera sauvé et la jeune fille délivrée! Mais ne croyez pas que le temps des contes soit passé car il y a une troisième histoire… Froid dans le dos s’inspire des contes d’autrefois. Et plus particulièrement de deux récits devenus universels: Barbe Bleue et Le Petit Poucet, ainsi que leurs multiples déclinaisons dans la littérature mondiale (Barbe Rouge, Le Château maudit, La Jeune Fille et le serpent, le Prince turc Frimelgus…) À ce canevas viennent s’ajouter les sujets d’autres contes et de leurs différentes versions : Ma Mère m’a tué, mon père m’a mangé, Les Enfants égarés, Les Enfants et l’ogre, La Chambre interdite. Les motifs se transforment et se modifient et comme une tapisserie, le texte se tisse… texte & mise en scène Bachir Saïfi et Antoine de La Morinerie l avec Manon Andersen (la belle-mère, la femme de l’ogre, le choeur, le frère) Rodolphe Boucher (le père, l’ogre, Barbe Bleue) Delphine Saint Raymond (l’enfant, l’épouse de Barbe Bleue) l scénographie Marion Rivolier l costumes Irène Bernaud l maquillage & perruques Catherine Saint-Sever l création lumière Cyril Desclés l collaboration à l’espace sonore François Marillier Froid dans le dos a bénéficié du soutien de la délégation générale à la langue française et aux langues de France (Ministère de la culture et de la communication), de la DRAC, de la ville de Paris, du centre national de documentation pédagogique et de l’Agefiph. 19 7 IVT - INTERNATIONAL VISUAL THEATRE LABORATOIRE DE RECHERCHES ARTISTIQUES, LINGUISTIQUES ET PÉDAGOGIQUES SUR LA LANGUE DES SIGNES, LES ARTS VISUELS ET CORPORELS Première compagnie professionnelle de comédiens sourds, pionnier de l’enseignement de la LSF, International Visual Theatre oeuvre depuis 1976 à la rencontre entre les cultures sourde et entendante. Depuis plus de 30 ans, des hommes et des femmes, sourds et entendants - aujourd’hui une équipe de 23 personnes et plus de 50 collaborateurs mettent leurs talents au service de la mission d’IVT : transmettre et diffuser la culture de la Langue des Signes Française. Installé dans les locaux historiques de l’ancien Théâtre du Grand-Guignol, situé dans le 9e arrondissement de Paris, IVT est aujourd’hui un lieu unique en France. A la fois salle de spectacles, maison d’édition, lieu de création artistique et école de langue des signes, International Visual Theatre est un carrefour culturel, un espace d’échanges et de découvertes pour les sourds et les entendants. On vient à IVT pour voir des spectacles bilingues en français et en langue des signes française, du théâtre visuel, des textes classiques et contemporains, de la chanson, de la poésie, du conte, de la danse, des marionnettes ou du théâtre d’ombres… En effet, depuis sa création, IVT ne se cantonne pas à un seul style de recherches et de créations artistiques. Des artistes de tous horizons, en résidence à IVT, viennent ainsi confronter leur art à la langue des signes, mêler leur culture à celle des sourds pour créer ensemble de nouvelles formes artistiques, visuelles et corporelles et proposer au public une nouvelle approche du spectacle vivant. 20 Chaque année, près de 900 personnes apprennent la langue des signes à IVT. En cours intensifs ou en cours du soir, notre équipe de professeurs sourds dispense un programme d’enseignement divisé en seize niveaux. IVT intervient également au sein d’entreprises et d’institutions publiques pour initier et former le personnel à la LSF. Le programme et la pédagogie de notre enseignement sont le fruit du travail de recherche linguistique et pédagogique engagé pour la première fois en France en 1977. Dans le but de conserver le patrimoine culturel de la langue des signes, IVT édite et diffuse différents ouvrages et supports multimédia. Outils pédagogiques de référence, ces dictionnaires, lexiques et DVD retracent les évolutions de la langue des signes et rendent compte du travail de recherche linguistique mené à IVT. Enfin pour sensibiliser tous les publics à ce projet artistique et culturel, l’équipe d’IVT imagine et multiplie les actions, sur place et à travers la France. Rencontres, débats, conférences, ateliers, spectacles amateurs, répétitions publiques, animations et projections sont autant de rendezvous conviviaux qui permettent à chacun de s’impliquer dans la démarche et le projet d’IVT.