22/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
22/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’IngĂ©nieur, traitĂ© Construction C 5 199 − 1
Eaux de distribution
ClariïŹcation
par
Hugues GODART
Ingénieur civil des Mines
Ingénieur en chef à la Générale des Eaux
vant d’appliquer tout autre traitement, y compris ceux de dĂ©sinfection qui
sont communs à toutes les distributions publiques d’eau de consomma-
tion humaine, il faut rendre l’eau apte Ă  recevoir efïŹcacement ces traitements.
Cela suppose, en particulier, une eau débarrassée de ses impuretés macro-
scopiques ou microscopiques : c’est le domaine de la clariïŹcation.
Les techniques et processus auxquels il est fait appel sont d’ordre :
— mĂ©canique ;
— physique ;
— physico-chimique.
On distingue alors :
— dĂ©grillage, tamisage, microtamisage ;
— coagulation/floculation/dĂ©cantation ;
— filtration.
Nous traiterons dans un autre article des techniques de séparation membra-
naires [C 5 200] qui nĂ©cessitent elles-mĂȘmes un prĂ©traitement de clariïŹcation.
1. Séparation mécanique préalable......................................................... C 5 199 - 2
1.1 Emplacement et amĂ©nagement de la prise d’eau (eau de surface) ........ — 2
1.2 DĂ©grillage et tamisage ................................................................................ — 2
1.3 Microtamisage ............................................................................................. — 2
2. Coagulation (coagulants et adjuvants).............................................. — 2
2.1 But et thĂ©orie................................................................................................ — 2
2.2 RĂ©actifs coagulants...................................................................................... — 3
2.3
Streaming current detector
......................................................................... — 4
2.4 Adjuvants ..................................................................................................... — 5
3. Floculation ................................................................................................. — 5
4. DĂ©cantation ............................................................................................... — 6
4.1 GĂ©nĂ©ralitĂ©s ................................................................................................... — 6
4.2 ThĂ©orie.......................................................................................................... — 6
4.3 DĂ©canteurs Ă  Ă©coulement horizontal ......................................................... — 7
4.4 Modules lamellaires .................................................................................... — 7
4.5 DĂ©canteurs Ă  Ă©coulement vertical.............................................................. — 8
4.6 AmĂ©lioration des dĂ©canteurs...................................................................... — 9
4.7 Derniers dĂ©veloppements .......................................................................... — 11
4.8 Flottation ...................................................................................................... — 11
5. Filtration..................................................................................................... — 12
5.1 GĂ©nĂ©ralitĂ©s ................................................................................................... — 12
5.2 Filtration lente.............................................................................................. — 12
5.3 Filtration rapide............................................................................................ — 12
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. C 5 205
A
22/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
22/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
EAUX DE DISTRIBUTION _________________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
C 5 199 − 2© Techniques de l’IngĂ©nieur, traitĂ© Construction
L’étude complĂšte du sujet comprend les articles :
—C 5 198 - Eaux de distribution. Objet des traitements ;
—C 5 199 - Eaux de distribution. Clarification (le prĂ©sent article) ;
—C 5 200 - Eaux de distribution. Traitements unitaires ;
—C 5 201 - Eaux de distribution. Traitements spĂ©cifiques.
1. Séparation mécanique
préalable
1.1 Emplacement et aménagement
de la prise d’eau (eau de surface)
Une Ă©tude dĂ©taillĂ©e le long du cours d’eau et sur plusieurs
sections droites ainsi qu’un relevĂ© des rejets polluants en amont
permettront de choisir le point de prise et le mode de prise (fond,
milieu, berge, etc.) entraßnant le moins de débit solide et de pollu-
tion.
Dans le cas de prise dans un rĂ©servoir naturel ou artiïŹciel,
l’endroit et la profondeur de prise devront pouvoir ĂȘtre choisis en
cours d’annĂ©e pour tenir compte des phĂ©nomĂšnes limnologiques
modiïŹant localement ou par strates la qualitĂ© des eaux stockĂ©es.
1.2 Dégrillage et tamisage
Ils arrĂȘtent mĂ©caniquement les corps ïŹ‚ottants grossiers d’une
dimension supĂ©rieure Ă  celle des mailles ou Ă  l’espacement des
barreaux.
Les grilles et le tamis doivent ĂȘtre rĂ©guliĂšrement nettoyĂ©s. Il
existe des grilles et des tamis à nettoyage périodique automatique
(ïŹgure 1).
1.3 Microtamisage
Les microtamis sont constitués par un tissu métallique au vide
de maille de 20 à 60 ”m.
Ils sont obligatoirement autonettoyants. Leur usage est utile
dans le cas d’eaux chargĂ©es de micro-organismes du type plancton
qui sĂ©dimentent difïŹcilement et qui engorgent trĂšs rapidement les
ïŹltres Ă  sable (ïŹgure 2). On les utilise gĂ©nĂ©ralement pendant les
périodes de foisonnement du plancton dans les retenues et les
lacs.
2. Coagulation
(coagulants et adjuvants)
2.1 But et théorie
La coagulation a pour but la déstabilisation des colloïdes et leur
agglomĂ©ration ainsi que celle des particules ïŹnes en suspension.
Elle agit également par adsorption sur les substances dissoutes et
les grosses molécules organiques hydrophiles en suspension
stable. Elle est utilisĂ©e pour la clariïŹcation, la dĂ©coloration,
l’agglomĂ©ration des prĂ©cipitĂ©s rĂ©sultant d’un adoucissement calco-
sodique, l’amĂ©lioration de goĂ»ts et d’odeurs.
Les colloïdes sont des particules qui ne décantent pas naturelle-
ment, en raison de leur grande surface spĂ©ciïŹque et de leur trĂšs
faible densité.
Les colloïdes sont soumis à des forces d’attraction (de Van der
Waals) et à des forces de répulsion électrostatique. Ils sont géné-
ralement chargés négativement.
AïŹn de neutraliser cette charge des ions positifs prĂ©sents dans
l’eau brute ou ajoutĂ©s par le biais du coagulant viennent se coller
aux colloĂŻdes chargĂ©s nĂ©gativement (couche ïŹxe) et, au-delĂ ,
former un nuage autour du colloĂŻde, on parle alors de double
couche (ïŹgure 3) :
— la premiùre adhùre au colloïde, le potentiel (le potentiel
traduit une énergie exprimée en volts) y décroßt rapidement et
linéairement ;
— la seconde est diffuse et le potentiel dĂ©croĂźt lentement selon
une loi de la forme :
E
=
E
S
exp –
Kx
avec
E
S
potentiel de Stern (≈ potentiel zĂȘta),
x
la distance,
K
facteur liĂ© Ă  l’épaisseur de la double couche.
Le colloïde est caractérisé par deux potentiels :
— potentiel thermodynamique à la surface du colloïde
E
0 ;
— potentiel zĂȘta au plan de cisaillement
Z
, c’est-à-dire pratique-
ment à l’interface des couches.
Figure 1 – Grille automatique
Vers l’usine
de traitement
RiviĂšre
Grille Ă  nettoyage
automatique
Grosse grille Galerie
d’eau
brute
Pompe
nourriciĂšre
22/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
22/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
________________________________________________________________________________________________________________ EAUX DE DISTRIBUTION
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’IngĂ©nieur, traitĂ© Construction C 5 199 − 3
Il y a coagulation lorsque les forces ont été équilibrées de façon
Ă  annuler le potentiel zĂȘta. Ainsi les coagulants sont le plus sou-
vent des sels de métal trivalent (fer, aluminium) qui apportent
beaucoup d’ions positifs (cations). C’est la coagulation par adsorp-
tion. On peut la distinguer de la simple coagulation électrostatique,
par diminution des forces de répulsion, et de la coagulation par
entraĂźnement (captation de particules d’une suspension diluĂ©e).
2.2 Réactifs coagulants
Les coagulants utilisés pour le traitement des eaux destinées à
l’alimentation humaine doivent :
— ĂȘtre peu coĂ»teux ;
— ĂȘtre totalement inoffensifs par eux-mĂȘmes et par les produits
qu’ils forment ;
— pouvoir ĂȘtre mis en Ɠuvre aisĂ©ment ;
— pouvoir ĂȘtre dispersĂ©s sans difficultĂ©s ;
— avoir un pouvoir dĂ©stabilisant et rassemblant vis-Ă -vis des
colloĂŻdes hydrophiles ;
— avoir, par eux-mĂȘmes ou leurs produits, un pouvoir agglomĂ©-
rant (collant) vis-Ă -vis des autres particules en suspension, et de
préférence adsorbant vis-à-vis des matiÚres organiques ;
— permettre la formation d’agglomĂ©rats lourds suffisamment
cohĂ©rents pour rĂ©sister sans ĂȘtre dĂ©truits Ă  la turbulence rĂ©sultant
de l’écoulement des eaux dans les ouvrages de traitement.
Peu de corps répondent simultanément à toutes ces conditions.
Ils sont prĂ©sentĂ©s dans l’encadrĂ© 1.
Dans tous les cas, le coagulant, qui doit ĂȘtre trĂšs rapidement
dispersĂ© dans l’eau Ă  traiter, rĂ©agit avec les bicarbonates, contenus
dans l’eau (alcalinitĂ©) pour former un ïŹ‚oculat d’hydroxydes mĂ©tal-
liques de structure complexe résultant de leur tendance à la poly-
mérisation.
L’alcalinitĂ© de l’eau doit, par consĂ©quent, ĂȘtre sufïŹsante pour
provoquer la décomposition du coagulant. Dans le cas contraire,
on ajoute simultanément de la chaux ou, plus rarement, du carbo-
nate de sodium.
En laboratoire, le choix par comparaison entre les coagulants et
la détermination du taux de traitement optimal se fait au moyen de
l’essai dit de «
jar test
» ou essai en ïŹ‚acons.
Figure 2 – Microtamisage (d’aprùs doc. Baudrey)
Décolmatage
Boues
Eau traitée
Eau brute
Microtamis
Toile filtrante
Rampe de lavage
Auge pour boues
Niveau d’eau
microtamis
b
grille Ă  nettoyage hydraulique
a
Figure 3 – Distribution ionique autour d’une particule
colloïdale électronégative
Particule
électro
négative
Potentiel de Stern
Potentiel zĂȘta
Couche fixée à la particule
(ions de parois)
Couche de Stern
Plan de cisaillement
Potentiel électrique
entourant la particule
(potentiel de Nernst)
Potentiel électrique
entourant la particule
(potentiel de Nernst)
Solution
Épaisseur de la
couche diffuse
(ions complémentaires)
Couche de
Gouy-Chapman
E
0
E
s
ZE
22/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
22/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
EAUX DE DISTRIBUTION _________________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
C 5 199 − 4© Techniques de l’IngĂ©nieur, traitĂ© Construction
Cet essai s’effectue à l’aide d’un appareillage comprenant cinq
(ou plus) récipients de 1 L environ (Jars) soumis, simultanément, à
une agitation de rotation identique (ïŹgure 4). Cette agitation est
d’abord rapide, de façon Ă  disperser les rĂ©actifs testĂ©s au sein de
l’eau Ă©tudiĂ©e, puis lente (40 Ă  20 tr/min), de façon Ă  favoriser la
coalescence des ïŹ‚ocons formĂ©s.
Nota : coalescence : réunion par simple contact de petits amas neutres formés par la
ïŹ‚oculation des colloĂŻdes pour former de plus gros ïŹ‚ocons.
L’agitation terminĂ©e (15 Ă  20 min), on laisse les matiĂšres en sus-
pension se dĂ©poser et l’on note le volume et l’aspect des ïŹ‚ocons
et des boues ainsi que la turbiditĂ© du liquide surnageant, en l’état
et ïŹltrĂ© sur papier.
Il faut procĂ©der Ă  une tempĂ©rature voisine de celle de l’eau qui
sera traitée en station.
Dans un premier essai, on recherche la dose optimale pour un
coagulant donnĂ© (dosage Ă©chelonnĂ© croissant d’un rĂ©cipient Ă 
l’autre), puis l’on compare l’efïŹcacitĂ© de coagulants et adjuvants
divers, tout en ajustant le pH optimal. La notion de pH optimal de
coagulation-foculation est particuliĂšrement importante ; pour ĂȘtre
dans la zone des prĂ©cipitĂ©s d’hydroxydes mĂ©talliques, des pH
acides sont requis, entre 4,5 et 6,5 selon les coagulants (ïŹgures 5
et 6). Le coagulant lui-mĂȘme abaisse le pH proportionnellement Ă 
la dose introduite. Cela ne sufïŹt pas toujours et il faut alors
acidiïŹer prĂ©alablement. Avec des eaux naturellement trĂšs acides,
ce peut ĂȘtre le contraire. Tout cela doit ĂȘtre compatible avec l’alca-
linitĂ© sufïŹsante (dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©e prĂ©cĂ©demment) pour permettre la
décomposition du coagulant.
L’essai se prĂȘte aussi Ă  l’étude de l’effet d’addition de microsable
utilisé pour la décantation lestée.
2.3
Streaming current detector
Le
Streaming current detector
(SCD) est un appareil permettant
d’ajuster automatiquement la dose de coagulant en fonction des
variations de la qualitĂ© de l’eau brute.
Le principe est basĂ© sur la thĂ©orie de la double couche. L’eau
coagulĂ©e circule dans un espace annulaire entre un cylindre ïŹxe et
un piston en mouvement, dans un champ électrique délimité par
deux Ă©lectrodes. Les colloĂŻdes coagulĂ©s s’adsorbent alors sur les
parois du cylindre et du piston. Le mouvement alternatif du piston
(environ 500 fois par minute) arrache les ions de la couche diffuse
des colloïdes et crée un courant alternatif de quelques micro-
ampĂšres. C’est ce courant dit « cinĂ©tique » qu’il faut rendre mini-
mal pour optimiser la coagulation (ïŹgure 7).
EncadrĂ© 1 – RĂ©actifs coagulants
1. Les sels d’acides forts et de bases faibles :
— polychlorures basiques d’aluminium Al
n
(OH)
m
Cl(3
n
–
m
) ;
— polychlorosulfates basiques d’aluminium (WAC, WAC
HB...) Al
n
(OH)
m
(SO4)
k
Cl(3
n
–
m
–2
k
) ;
— polyhydroxychlorosulfates (ou silicates) d’aluminium,
etc. ;
— sulfate d’aluminium Al2(SO4)3, 18H2O ;
— chlorure ferrique (trichlorure de fer) FeCl3.
Les sels suivants sont essentiellement utilisés pour les eaux
usées :
— sulfate ferrique Fe2(SO4)3 ;
— sulfate de cuivre CuSO4 ;
— chlorosulfate de fer Fe2(SO4)3 FeCl3, 18H2O.
2. Les sels de bases fortes et d’acides faibles : l’aluminate de
sodium NaAlO2
n
H2O n’est guĂšre citĂ© que pour la thĂ©orie.
Figure 4 – Appareil pour
jar test
Figure 5 – Diagramme de solubilitĂ© de l’aluminium
Figure 6 – Diagramme de solubilitĂ© du fer
6 g/m310 15 20 30 g/m3
5678
0,01
0,004
0,02
0,05
0,2
0,5
1
5
4
3
2
1
Al (mg/L) – lg (Al) (Al en mole/L)
pH
Al+++
Aluminium
précipité
Al (OH)3
Aluminium
dissous
CMA
Niveau
guide
Seuil
résiduel
CMA concentration maximale admissible
Al O2
CMA concentration maximale admissible
013579246810
0,000006
0,0006
0,056
0,2
5,6
560
56 000
Solubilité du fer (mg/L)
pH
CMA
Fer précipité
Fe3+
Fe(OH)2+
Fe(OH)4
–Fe(OH)2
+
Fe(OH)3
22/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
22/09/2008
Madame, Monsieur
Dossier délivré pour
________________________________________________________________________________________________________________ EAUX DE DISTRIBUTION
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’IngĂ©nieur, traitĂ© Construction C 5 199 − 5
2.4 Adjuvants
Pour amĂ©liorer l’effet des coagulants vis-Ă -vis de l’agglomĂ©ration
des particules en suspension, ou encore pour amĂ©liorer, d’une part,
la rĂ©sistance mĂ©canique des agglomĂ©rats obtenus et pour, d’autre
part, accroĂźtre leur pouvoir d’adhĂ©sion au sable des ïŹltres ou au
microsable ïŹ‚uidisĂ©, on utilise des adjuvants Ă  dose faible. Ces adju-
vants jouent Ă©galement un rĂŽle pour amĂ©liorer la ïŹ‚oculation : on les
appelle tantĂŽt
adjuvants de coagulation
, tantĂŽt
adjuvants de ïŹ‚ocula-
tion
. Le plus ancien est minĂ©ral : c’est la silice activĂ©e (silicate de
sodium neutralisĂ© par addition d’un corps fournissant des ions
acides, comme CO2 ; la structure du produit est celle d’un
polysilicate, dont le comportement peut ĂȘtre assimilĂ© Ă  celui d’un
polyĂ©lectrolyte anionique). Les plus rĂ©cents et les plus efïŹcaces sont
des polyélectrolytes organiques formant de longues chaßnes qui
jouent le rĂŽle d’armature au sein des agglomĂ©rats et qui, par
ailleurs, rendent plus adhĂ©sives les surfaces des grains des ïŹltres.
Amidons de pomme de terre et de tapioca sont de tels polymĂšres
non ioniques. De nombreux polyélectrolytes de synthÚse sont utili-
sés dans divers pays étrangers. En France, les autorités sanitaires,
n’autorisent Ă  ce jour que les hĂ©tĂ©ropolysaccharides anioniques, les
alginates de sodium et les polyacrylamines. Ces produits sont, en
pratique courante, appliquĂ©s dans les stations de traitement d’eau
potable en France Ă  des doses de quelques grammes ou fractions de
grammes par mÚtre cube. Le taux est déterminé par
jar test
. On
emploie également comme adjuvant naturel une argile négative
appelée
bentonite
.
3. Floculation
Pour favoriser la dispersion des rĂ©actifs dans l’eau Ă  traiter et la
formation consécutive de gros agglomérats, on introduit les
coagulants et adjuvants en des endroits oĂč rĂšgne une forte turbu-
lence (chute, remous, agitation mécanique rapide, etc.) ; on parle
de
ïŹ‚ash mixing
ou de
ïŹ‚ash mĂ©lange
et la durée de séjour ne doit
pas y excĂ©der 2 min ; la notion d’énergie de dispersion est trĂšs
importante.
On introduit ensuite l’eau dans un ouvrage oĂč rĂšgne une turbu-
lence faible mais non nĂ©gligeable. Les microïŹ‚ocons formĂ©s au
stade de l’agitation rapide voient leur dimension croĂźtre considĂ©ra-
blement par effet de pontage notamment. En fait la ïŹ‚oculation est
un cas particulier de coagulation par adsorption ; on distingue
usuellement la ïŹ‚oculation pĂ©ricinĂ©tique (mouvement brownien des
particules) et la ïŹ‚oculation orthocinĂ©tique (liĂ©e au dĂ©placement du
ïŹ‚uide). L’ouvrage oĂč se produit l’opĂ©ration s’appelle un ïŹ‚oculateur
(ïŹgures 8 et 9) ; il existe des ïŹ‚oculateurs statiques, du type Ă 
chicanes (section ïŹxe ou croissante) et des ïŹ‚oculateurs dyna-
miques, les plus fréquents actuellement, à pales ou à équipages
tournants, Ă  un ou deux compartiments verticaux ou horizontaux.
Les quatre notions de base Ă  retenir pour une bonne ïŹ‚oculation
sont :
— le brassage ne doit pas avoir d’effet destructif ;
— le temps de floculation qui doit se situer entre 10 et 30 min ;
— le gradient d’écoulement :
avec
”
viscosité dynamique,
P
puissance dissipée par unité de volume (frottements) ;
— une totale absence de courts circuits hydrauliques.
Figure 7 –
Streaming current detector
Cylindre
Électrode
supérieure
Couche
mobile
Courant
cinétique
Électrode
inférieure
Circulation de l’eau
Piston
Couche
fixe
1 mm
Figure 8 – Floculateur (d’aprùs doc. Vivendi)
Figure 9 – Floculateur à pales
V
= 0,30 m/s
V
= 0,30 Ă  0,40 m/s
Mélange
rapide
Moteur
Amenée
d’eau à
traiter
Injection
des réactifs
Mélange
rapide
Zone de
coagulation
Zone de
floculation
Admission en
décantation
GP
”
----=
1 / 15 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est trÚs important pour nous!