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côte d’ivoire économie - n°15 - mai 2012
BRVM : analyse des tendances
Les entreprises 
les plus performantes 
du premier trimestre 2012
Nous sommes en pleine période de publication des 
états financiers 2011 et des assemblées générales. 
La tension devient donc de plus en plus manifeste  
sur le marché. La crise malienne pourrait également 
avoir des répercussions sur les prochaines cotations 
boursières selon certains observateurs aguerris.  
En somme, les investisseurs opérant sur ce marché 
sous-régional ont assez de matière pour ajuster le 
contenu de leur portefeuille. Etat des lieux et analyse.
ue s’est-il passé au niveau 
des cotations de la BRVM 
depuis le début de l’année 
2012 ? Quelles sont les entre-
prises ayant réalisé les meilleures per-
formances ? Quel titre fait actuellement 
gagner beaucoup d’argent à ses déten-
teurs ? Autant d’interrogations qui nous 
amènent à dresser un bilan à mi-parcours 
des performances des valeurs cotées à 
la BRVM. Nous sommes à l’entame du 
deuxième trimestre et il est primordial 
pour chaque investisseur de mesurer les 
variations qui ont déjà eu lieu sur cer-
tains titres. Notre méthode analytique a 
consisté à comparer les cotations enre-
gistrées à la date du vendredi 30 mars 
2012 aux dernières de l’année 2011. 
Méthode permettant ainsi de ressortir un 
taux de variation qui donne la possibilité 
à tout un chacun de se faire une idée de 
la rentabilité effective du titre et de la 
volatilité qu’il renferme.
Shell CI crée la surprise et se 
retrouve en tête de peloton
Décidément, 2012 pourrait être une an-
née vraiment spéciale pour tous ceux qui 
prennent des positions spéculatives à la 
BRVM. Alors que ce titre terminait 2011 
sur une forte baisse annuelle de 28%, il 
vient de surprendre tout le monde en se 
retrouvant au sommet des meilleures va-
leurs du premier trimestre 2012. Il s’agit 
bien entendu de la société Shell CI, qui 
afche  actuellement  19 805  FCFA,  soit 
une remarquable progression de 52.82% 
après seulement trois mois de cotation. 
Ce titre est talonné par une valeur agri-
cole qui s’est rendue très célèbre par ses 
performances boursières depuis deux 
années consécutives. L’année dernière, 
cette entreprise avait fait parler d’elle 
grâce à la performance extraordinaire 
qu’elle avait réalisée sur les douze mois 
de cotation. En effet, la SOGB s’en était 
sortie en 2011 avec une performance 
de 100% au terme de l’année, en cotant 
56 000  FCFA. A  la  date  du vendredi  30 
mars 2012, elle a encore accompli des 
progrès qui ne passent pas inaperçus 
par les intervenants du marché boursier 
sous-régional. Cette valeur agricole vaut 
désormais 78 500 FCFA, soit une hausse 
trimestrielle de 40.18%. Elle se retrouve 
donc en deuxième position place. 
La valeur qui occupe le troisième rang 
est l’entreprise CIE CI qui s’en tire 
avec  une  performance  de  35.99%.  Elle 
cote  depuis  n  mars  22  575  FCFA.  A 
la quatrième place, comme il fallait s’y 
attendre, se trouve la valeur Sodeci qui 
évolue depuis le début de l’année dans 
la même trajectoire que la CIE. Le titre 
Sodeci  reète  actuellement  une  valeur 
boursière  de  24  115  FCFA,  c’est-à-dire 
qu’il a évolué sur le premier trimestre de 
33.97%. Parlant des entreprises les moins 
performantes, l’on pourrait en citer deux. 
La  première  est  Uniwax,  qui  afche  le 
plus mauvais score. Ce titre a baissé de 
19.12% depuis l’entame de l’année 2012, 
il vaut sur le marché 6450 FCFA, contrai-
rement à l’année dernière où il s’achetait 
n décembre à 7 975 FCFA. La deuxième 
valeur la moins performante est Bolloré 
Africa Logistique, qui brandit -9.38% de 
variation trimestrielle à la suite de ses 43 
500 FCFA de cotation.
Vigilance sur le marché : de gros 
dividendes sont annoncés !
La saison des assemblées générales dans 
laquelle nous sommes est toute faite 
pour alimenter la volatilité du marché. 
Les  états  nanciers  continuent  d’être 
publiés et tous les investisseurs s’atten-
dent  à  de  meilleurs  résultats  nanciers 
de la part des entreprises. Si tel est le 
cas, cela aura sûrement un impact positif 
sur le niveau des dividendes qui seront 
accordés aux différents actionnaires. 
2011 semble avoir été une année de sta-
bilisation  nancière  pour  bon  nombre 
de sociétés cotées à la BRVM. A travers 
certains  résultats  nanciers,  cette  thèse 
est totalement vériable. Prenant le cas 
de Solibra, l’on observe que cette socié-
té  a  glané  un  bénéce net  de  18.8  mil-
liards de FCFA en 2011. La CIE, de son 
côté, à performé avec un résultat net de 
6.3 milliards de FCFA. Quant à la Sode-
ci, ce sont 1.6 milliards de FCFA qu’elle 
a  pu  récolter  comme  bénéces  l’année 
dernière. L’entreprise burkinabée Ona-
tel s’est également bien illustrée, elle 
afche  un  résultat  net  de  2.5  milliards 
de FCFA et promet un dividende net de 
2450 FCFA à ses actionnaires.
La crise malienne va-t-elle réellement 
influencer les cotations ?
S’il y a un aspect des choses qu’il 
convient de ne pas omettre, c’est l’im-
pact probable de la crise malienne sur 
les cotations de la BRVM. Un débat 
commence à naître entre les investis-
seurs, analystes et gestionnaires de por-
tefeuilles. Certains estiment que cette 
crise malienne n’aura aucun impact véri-
table sur les cotations, étant donné que le 
Mali ne possède pour le moment aucune 
entreprise cotée sur le marché boursier. 
D’autres, par contre, prennent le contre-
pied de cette argumentation pour évo-
quer une probable surévaluation du futur 
titre Sotelma, société malienne qui doit 
être inscrite à la BRVM vers le début du 
second semestre 2012. Le cours d’intro-
duction de cette valeur pourrait être de 
35 000  FCFA.  Si  cela  est effectif, nom-
breux sont les observateurs du marché 
boursier qui jugent ce prix trop élevé en 
le comparant aux perspectives écono-
miques du Mali, loin d’être rassurantes. 
Le scénario à ne pas écarter est aussi de 
voir le report pur et simple de l’introduc-
tion de ce titre en bourse. Le second bi-
lan que nous dresserons au terme du deu-
xième trimestre 2012 pourra surement 
nous permettre de mieux appréhender 
cette question qui ne fait pour le moment 
pas l’unanimité au sein des observateurs 
du marché de la BRVM.
Jean sébastien avi
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