Introduction :
Le texte est partout autour de nous. Publicitaire ou purement informatif, il nous
inonde, nous marque et peut revêtir une place prépondérante dans notre inconscient.
La célèbre maxime du magazine Paris Match, ne replace-t-elle pas le texte à sa vraie
place ? Le poids des mots, le choc des photos, nous indique, par l’ordre choisi,
quelle doit être la place du terme par rapport à l’image. L’image véhicule une idée
simple et immédiate, le « mot » ou le slogan publicitaire touchent l’inconscient de
l’observateur. Certaines des publicités célèbres des années 80 sont restées dans
l’inconscient collectif, non pas pour leurs qualités graphiques, mais pour leurs
slogans. Ainsi l’expression « demain j’enlève le haut » est devenue une expression
commune y compris pour des personnes n’ayant pas vu ces affiches à l’époque. La
signature graphique d’une marque est importante et le slogan l’est tout autant.
A titre d’exemple, peut-on envisager de dissocier la célèbre virgule de son slogan
« Just do it » ? Le slogan de l’Oréal nous indiquant que nous aussi nous le valons
bien datant de 1973, lui n’a pas vieilli et reste toujours aussi marquant, cette
remarque ne semble pas pouvoir s’appliquer aux quelques 56 égéries de la marque
qui se sont succédées depuis les années 80. Cette brève exploration de la publicité
laisse apparaître qu’une identité visuelle semble devoir être accompagnée d’un
slogan accrocheur.
Ainsi dans un système où depuis les années 70, les supports et les espaces dédiés
à la publicité se sont multipliés, notamment dans le but d’offrir une multiplication des
espaces visuels (support d’affichage, télévision, cinéma), on peut s’interroger sur
l’importance octroyée aux mots dans la publicité, quels sont leurs impacts, mais
aussi comment ils s’articulent avec l’identité visuelle d’une marque.