COMPAGNIE Présentation des créations PATA’DÔME THÉÂTRE 62 route d’Yvours 69540 Irigny 04 78 51 48 87 www.patadome.com CONTACT Marie Granier 04 78 51 48 87 / 06 85 28 34 55 [email protected] Sommaire ● TARTUFFE 69, Molière p3 Comédie : Mars 2010 ● CANDIDE, VOLTAIRE p6 Conte : Novembre 2010 ● MOTUS MINUS p9 Théâtre d’objet : Mars 2011 ● A L’ÉCOLE DES PRÉCIEUSES SAVANTES MOLIÈRE p14 Comédie : Mars 2012 ● JOUE MOINS FORT p18 Science fiction musicale : Mars 2013 2 3 Tartuffe Jeu Jean-Philippe Amy Orgon Valentine Chomette Mariane Lucile Couchoux Tartuffe, Valère Maryanna Franceschini Elmire Nelly Guillet Damis, Dorine, M. Loyal, L’Exempt Costumes et décors PATA’DÔME THÉÂTRE Création Lumières Dimitri Mior Création : 5 mars 2010 Durée : 1h20 4 □ Note d’intention A la première lecture, l’intrigue de Tartuffe pourrait se résumer comme suit : un père naïf, Orgon, laisse s’introduire dans ses murs Tartuffe, personnage de prime abord bienfaisant mais qui s’avère être un redoutable manipulateur ayant pour but de s’approprier tous les biens de son hôte. Les plus lucides, la bonne, le beau frère et la belle -mère, tentent de désabuser le chef de famille. A priori, une comédie de Molière construite sur le principe d’une bonne dizaine d’autres, ni plus, ni moins. Or cette pièce constitue probablement le plus important et le plus long combat de la vie de son auteur. De 1664, date de sa 1ère représentation et de son interdiction immédiate, à 1669, date de son autorisation royale définitive. Cinq années d’obstination faites de tentatives de reprises « déguisées » (Tartuffe devient Panulfe), de mensonges (fausse autorisation du légat du Pape) et d’attaques fomentées en secret par Molière luimême par un faux Sieur de Rochemont pour susciter compassion et protection royale. Face à son Tartuffe, Molière considérait son Don Juan comme une pièce de carnaval écrite et représentée par dépit, pièce du reste jamais reprise du vivant de son auteur. Tartuffe, œuvre ultime de Molière? Sans doute, mais subtilement, prenant les apparences d’une comédie somme toute classique. Et si cette pièce n’était en fait qu’un tissu de faux semblants, de mensonges et d’hypocrisie (comme son sous-titre), à l’image de la Cour du Roi que Molière dénoncera dans un style beaucoup plus direct dans son Misanthrope. Tartuffe 69, « 69 » en référence à l’année où Tartuffe, entièrement remanié et après trois placets adressés au Roi fut enfin autorisée et connut un immense succès, présente un Tartuffe laïcisé aux armes destructrices. NOM : TARTUFFE 69 IDENTITE : Chanteur manipulateur DOMICILE : Maison de disques Orgon Editions HISTOIRE : Orgon, le directeur, vient de s’enticher d’un jeune talent à la voix d’ange: Tartuffe. Ce dernier est l’objet des moqueries du reste de l’équipe dirigeante: fils, fille et nouvelle femme d’Orgon. Par ailleurs inquiets, ils sont bien décidés à ne pas se laisser détrôner de leur siège… à roulettes ! 5 6 Comédie conte Pour tous, dès 10 ans Texte Voltaire Mise en scène : Jean-Philippe Amy et Les Crevettes in The Pick-Up Jeu Jean-Philippe Amy Valentine Chomette Lucile Couchoux Maryanna Franceschini Nelly Guillet Costumes et décors PATA’DÔME THÉÂTRE Création Lumières Dimitri Mior Création : novembre 2010 Durée : 1h20 7 □ Interview de Jean-Philippe Amy, co-metteur en scène et comédien Pourquoi s’attaquer à Voltaire? « Parce que c’est un grand humaniste, un homme qui a mis toute son énergie à écrire et à agir pour combattre l’infâme, l’arbitraire politique et religieux qui envoyait les gens au bûcher. C’est toujours d’actualité, le philosophe doit avancer masqué dans un monde gouverné par cette coalition de pouvoir. » Pourquoi s’aventurer dans Candide ? « C’est un conte qui nous renvoie à nos rêves, à notre quête nostalgique du paradis perdu. Candide est prêt à tout endurer pour retrouver le moment d’ivresse ressenti lors de son baiser à Cunégonde. » Comment transposer Candide, un conte, à la scène? « Avec beaucoup d’humour et de modestie. On garde la narration de Voltaire et on y accole des images théâtrales qui diffèrent parfois du dire, comme des dissonances burlesques portées par des personnages fugaces et intemporels. 5 comédiens, 30 rôles, autant de masques et de costumes. » © Fabrice Ferrer 8 Spectacle onirique et poétique 9 MOTUS MINUS Co-production Amphigouri Théâtre et Pata’Dôme Théâtre Inspiré de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant Pour tous, dès 5 ans Durée : 45 min Création collective et jeu Jean-Philippe Amy Michel Le Gouis Julien Picard Nathacha Picard Création marionnettes Marion Gervais Costumes et décors Amphigouri Théâtre Création : mars 2011 Avec le soutien de : 10 © Photo Fabrice □ PRÉSENTATION DE LA PIÈCE □ RÉSUMÉ Nulla, petite fille de forains, est coincée à son stand de loterie. Profitant de sa somnolence, ses marionnettes s’éveillent pour retracer les tribulations de son excentrique famille en quête d’une terre d’asile pour leur foire légendaire. □ DEUX COMPAGNIES AU SERVICE DES DROITS DE L’ENFANT Motus minus est une création collective à la croisée de deux univers artistiques. Si la Compagnie Amphigouri Théâtre explore les différentes formes de dialogue avec le public par le biais d'un théâtre de proximité alliant images poétiques et surgissements dans le quotidien, la Compagnie Pata’Dôme Théâtre va à la rencontre d’un public éclectique avec un théâtre de la parole et de l’exploration de l’imaginaire sonore, décriant avec humour une société contemporaine en dérive. 11 □ NOTE D’INTENTION « Motus Minus est né du désir de parler du droit à l’enfance à travers un spectacle accessible à tous. La Convention Internationale des Droits de l’Enfant, mais aussi nos propres souvenirs, des rencontres, lectures, photographies et articles de journaux ont nourri notre travail de création collective. Nous avons choisi un théâtre d’images pour raconter ce paradoxe de l’enfance : avoir le droit d’être considéré comme un être humain à part entière mais aussi celui de n’être pas encore un adulte. Motus minus est construit à partir d’une trame narrative, comme une histoire à tiroirs ou un livre d’images. Au travers du rêve d’une petite fille de huit ans, Nulla, qui travaille dans un stand de jouets de fête foraine, on découvre des épisodes cocasses et chaotiques de sa vie au contexte familial fragile. Comme dans les contes, la fin est heureuse, ouvrant avec confiance la possibilité d’un avenir serein. Les thèmes traités sont à plusieurs niveaux de lecture. Les enfants reconnaitront, entre autres, le thème de la différence qui pèse sur l’enfant comme un reproche, le droit à la parole, le droit à la tendresse de ses parents. Les adultes y liront aussi les difficultés des populations déplacées, le poids de la pauvreté familiale sur la vie des enfants, le travail, le handicap… Néanmoins, notre choix d’un théâtre d’images et d’un univers ludique et onirique laisse la part belle au rêve et à l’émerveillement. La scénographie représente un stand de jouets bringuebalant qui se transforme en radeau puis en maison de fortune à trappes multiples. Quatre marionnettes cocasses constituent la famille de la petite fille auxquelles le public s’attache en dépit des injustices qu’elles font parfois subir à Nulla. Les marionnettes de table « manipulent » la comédienne dans une joyeuse inversion des proportions. L’univers sonore bruité en direct et à vue par l’un des comédiens, ainsi que la langue imaginaire de tout ce petit monde, entraînent le spectateur dans un récit poétique attachant . » 12 □ LA COMPAGNIE AMPHIGOURI THÉÂTRE La compagnie Amphigouri Théâtre s’élance en 2004 en expérimentant un théâtre de proximité afin d’explorer différentes formes de dialogue avec le public. La compagnie défend un théâtre du bricolage, de liberté et de surgissements poétiques en s’immisçant dans le quotidien. Naissent des formes souvent décalées, de plus en plus visuelles voire sensuelles, rendant hommage à la simplicité des images et jouant des réactions du spectateur. Amphigouri Théâtre débarque dans les établissements scolaires, créé une file d’attente chorégraphique derrière une boîte aux lettres, danse dans une laverie ou encore joue dans un refuge de jour de sans abris. Michel LE GOUIS Comédien et metteur en scène, il pratique le théâtre d’improvisation, la batterie, le chant, les échasses et l’escrime artistique. Il a travaillé au sein de la Lily, de la Cie des Infortunes dirigé par Pierre Kuentz, de la Cie de la marmaille d’Emmanuel Meirieu, ainsi que la Cie des Quidams dirigée par Jean-Baptiste Duperray, assisté de Dominique Bettenfeld. En tant que metteur en scène, il interroge le rapport au public, la forme et la représentation théâtrale dans Dieu, Shakespeare et moi de Woody Allen, le projet musical Genèse d'un autre jour, Didon et Enée de Purcell et La Belle Hélène d’Offenbach. Julien PICARD Depuis ses études de chant au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon, Julien Picard mène une carrière de comédien chanteur. A l'Opéra, il aborde le répertoire baroque (Actéon et Les Arts Florissants de Charpentier avec Christophe Rousset) ou classique (La Flûte Enchantée de Mozart et Le Mariage Secret de Cimarosa). Son goût tout particulier pour le théâtre le conduit aussi à se produire comme comédien avec J-L Martinelli (Schweyk de Brecht), B Rozet (Cyrano de Bergerac de Rostand), ou encore dans les aventures loufoques de la Compagnie Amphigouri Théâtre. Nathacha PICARD Formée au studio 34 et au Conservatoire du 8ème arrondissement de Paris, elle pratique aussi le chant classique et la danse. Elle effectue des stages en CDN, abordant les techniques de l'improvisation et du masque. Elle rencontre sur son parcours Jean-Pierre Vincent, Mahamoud Shahali, Jean-Claude Fall, Lucia Bensasson, Cristina Formaggia, Ariane Mnouchkine et collabore avec des compagnies telles que : A nous de jouer, Apparemment, la Bobine, Les Désaxés Théâtre, Persona, etc. En 2004 elle créée la compagnie Amphigouri Théâtre et interroge l’intimité de la relation entre le public et l’acteur. Leurs créations sont jouées, entre autres, en appartement, dans des greniers, dans des halls de théâtres, dans des garages et 13 dans des ateliers. 14 À L’ÉCOLE DES PRÉCIEUSES SAVANTES Production Pata’Dôme Théâtre Comédie d’après LES PRÉCIEUSES RIDICULES, L’ÉCOLE DES FEMMES et LES FEMMES SAVANTES Pour tous, dès 10 ans Textes Molière Découpage et mise en scène Jean-Philippe Amy Scénographie Marion Gervais Jeu Jean-Philippe Amy Maud Chaussé Lucile Couchoux Tommy Luminet Création : mars 2012 Durée : 1h30 15 PRÉSENTATION DE LA PIÈCE □ RÉSUMÉ Chacun de son côté, un duo de femmes et un duo d’hommes décorent ce qu’ils pensent être leur propriété jusqu’à ce que, tout à coup, ils se rencontrent sur scène. Les quatre personnages décident alors de s’affronter dans un match hors du commun. Une seule règle : se battre en interprétant un personnage de Molière. Quel duo prendra possession de l’espace dans son entier ? Qui sera le vainqueur de cette joute débridée ? LA GUERRE DES SEXES AURA BIEN LIEU Les Précieuses ridicules, l’Ecole des femmes et Les Femmes savantes sont réunies dans un patchwork truculent. La jeune fille rebelle désobéit à son père tandis que la fiancée dans la fleur de l’âge dédaigne le promis pour un bellâtre, quant à l’épouse autoritaire, elle humilie son faible mari. Et si ce soir, sur scène, grâce aux personnages inventés par Molière il y a trois siècles, se décidait le gagnant de la sempiternelle lutte des sexes. Et le Molière du sexe faible est attribué à… TROIS ROUNDS DÉJANTÉS PORTÉS PAR UNE MISE EN SCÈNE BURLESQUE La scénographie de Marion Gervais, jeune diplômée de l’ENSATT, et la mise en abyme théâtrale donnent à voir les personnages présents dans la trame narrative mais aussi les coulisses où ils préparent leur entrée. Si celles-ci, font l’objet d’une ségrégation de genre, la scène, quant à elle, reste à conquérir. Dans l’équipe des femmes on peut compter sur Agnès, Philaminte, Martine, Magdelon et Cathos pour tourmenter les messieurs Gorgibus, Arnolphe, Chrysale et Ariste, qui le leur rendent bien. 16 □ NOTE D’INTENTION MARION GERVAIS, scénographe Cette création est un projet autour de l'écriture de Molière et, plus particulièrement, des joutes hommes-femmes. L'espace est une « boîte de jeu » montée à vue par deux binômes femme-femme et homme-homme, boîte qui va servir de prétexte à des rounds, comme en match d'improvisation. Le principe est de donner à voir les actions à l'intérieur (jeu) et à l'extérieur (coulisses) de la boîte, jouant parfois simultanément par un système d'ombres chinoises. Il s’agit d’une sorte d’espace mental, comme si l’on se retrouvait dans la tête de Molière en train d’écrire ses joutes : il les voit simultanément jouées et en train de se construire. Cet espace est volontairement réduit par rapport à l’espace disponible au plateau de manière à apparaître comme objet posé et autonome. Il s’assume comme un décor et ne cherche pas à être réaliste. Son but n’est pas de nous faire croire à des lieux mais de servir de cadre d’évocation à des scènes de joutes. La réalité y est détournée au profit de l’improvisation et de l’évocation (mobilier très sobre et transformable, façades peintes à main levée en bichromie jouant uniquement sur un effet positif -négatif). Cette boîte contient l’espace des hommes et celui des femmes tout en possédant une unité et va donner lieu à des rounds, rounds censés déterminer qui va devenir maître de tout l’espace et dominer la gente opposée. □ NOTE D’INTENTION JEAN-PHILIPPE AMY, metteur en scène et comédien Il s’agit d'aborder, dans ce patchwork des trois œuvres de Molière, la lutte des sexes, problématique qui nous est aussi chère qu’elle l’était à Molière. Pour cela il a fallu transposer les situations conflictuelles vieilles de trois siècles et demi à notre contemporanéité pour en restituer l’acuité et la fraîcheur comiques. Le choix de la mise en scène s’est porté sur une proposition de théâtre dans le théâtre. Si les costumes des personnages relèvent plus du code vestimentaire représentant des archétypes sociaux pour une identification immédiate des différents caractères, la scénographie, elle, se veut « transparente ». Ainsi la structure-boîte montre sans complexe les rouages de la comédie. Les coulisses sont à vue, permettant aux spectateurs de profiter des réactions des comédiens avant et après leur passage en scène. 17 JOUE MOINS FORT ! SCIENCE-FICTION MUSICALE THÉÂTRE MUSICAL Pour tous dès 6 ans 18 JOUE MOINS FORT ! Durée : 1h Version « jeune public » dès 6 ans : 55 min Mise en scène : Jean-Philippe Amy Jeu Emilie Martin, contrebasse Laure Beretti, harpe Jean-Philippe Amy, percussions Musiques : Johann Sebastian Bach, Arcangelo Corelli, W.A. Mozart, Franz Schubert, Johannes Brahms, Béla Bartók, Astor Piazzolla, Conception lumière : Philippe Andrieux Décors : Marion Gervais 19 □ RÉSUMÉ Dans un futur plus ou moins proche, alors que les mots ont disparu au profit de la cacophonie, trois curieux personnages atterrissent sur une étrange planète et vont faire une bouleversante découverte : trois instruments de musique enfouis sous des strates séculaires de partitions poussiéreuses. Grâce à cette trouvaille accidentelle, petit à petit, le dialogue va s’établir entre ces êtres primitifs partis malgré eux à la conquête de leur sensorialité et de l’acte de création musicale. Un parcours initiatique et humoristique faisant le pont entre bruit, musique classique et musique contemporaine pour atteindre l’essence du son. Pour passer le mur du son et entrer dans un « nouvel air »... 20 □ LE PROPOS Joue moins fort ! est un parcours initiatique humoristique mettant en jeu des « modernes » d'un futur proche imaginaire ayant sombrés dans une forme de décadence du langage et de la pensée. On a progressivement trouvé très pratique et plus efficace de s'exprimer les uns avec les autres de manière très brève et très dynamique. Le cordon de la sensibilité auditive et de l'outil grammatical a été coupé. C'est par la redécouverte accidentelle d'instruments de musique classiques acoustiques et non amplifiés que le dialogue et leur sensorialité vont se rétablir, par étapes. 1re étape : L'instrument de musique est une curiosité dont on ne tire néanmoins rien d'intéressant sur le plan sonore car il est approché physiquement de la même manière qu'un « objet à sons forts » de notre temps. 2e étape : L'âme de l'instrument, excédée par tant de mauvais traitements, se réveille, se révolte et envoûte, l'espace d'un instant, un « moderne » pour être joué convenablement. Les airs entendus suscitent stupeur, crainte et émerveillement des autres « modernes ». 3e étape : Les personnages décident de s'adonner à la pratique de ces instruments en se laissant aller à jouer la musique de leur temps. Moment euphorique pour les «modernes » mais qui finit par poser question : ne vont-ils pas se couper de leurs semblables en retournant dans le monde de leurs ancêtres ? 4e étape : « Les modernes » redécouvrent progressivement les possibilités poétiques des instruments-accessoires primaires et bruyants de leur temps grâce à leur expérience passée avec les instruments ancestraux. 5e étape : Le lien est rétabli entre instruments anciens et accessoires sonores contemporains dans un concert final où les « modernes » passent de l'un à l'autre avec un même bonheur. 6e étape : La découverte d’une plume et d’une partition vierge va conduire les personnages à expérimenter l’acte de création dans son entier : de l’instrument vers l’interprétation et de l’interprétation jusqu’à la composition. 21 □ NOTE D’INTENTION Marion Gervais : Scénographe Ce projet interroge la thématique du bruit et de la musicalité au regard de notre société actuelle : la pollution sonore de notre environnement, la déperdition progressive de notre acuité auditive et le fait que l’on ne supporte plus le silence. Joue moins Fort se déroule dans un futur proche. Notre civilisation est régie par un esprit totémique s’alimentant de bruit. Le totem génère de la lumière et permet la vie. C’est dans ce contexte que débarquent les trois personnages. On comprend qu’ils prospectent pour localiser des « filons de bruit » nécessaires à l’alimentation du totem. Deux monticules sont visibles en avant-scène Les personnages sont dans une décharge. Les monticules sont la stratification de matériaux divers, bois, plastiques, papiers froissés, instrument, etc. Les costumes : Les personnages sont des explorateurs/militaires/ouvriers envoyés en mission sur un nouveau territoire. Ils sont représentatifs de notre futur, un futur où l’humain aurait régressé (perte de la parole, sons et grognements uniquement) et évoquent, paradoxalement, une humanité assez préhistorique. Le choix des matériaux du costume fait référence à un univers rustique peu coloré. Utilisation de thibaude, textile épais, rustique et feutré constitué de déchets d’autres vêtements et de fibres diverses. On ne sait pas d’où viennent ces personnages. On comprend qu’ils voyagent beaucoup. La matière thibaude porte en elle cette notion de voyage, d’accumulation de fibres d’origines diverses. 22 Leurs costumes sont des vêtements de travail et de protection : tunique épaisse, manchons amovibles pour les bras, guêtres de mollets, gants, pantalons larges et souples, casques chauds et protections auditives. La coupe est simple et fonctionnelle. Une ceinture ventrale permet à chacun de ces êtres asexués de porter un instrument de communication sonore qui l’identifie. Choix de sonorités métalliques, froides et dures, différentes selon le grade hiérarchique de chacun. Le chef devant assoir son autorité est donc le plus bruyant de tous. Son costume génère donc plus de bruit que celui des deux autres personnages. La hiérarchie du groupe est perceptible dans les dimensions des casques auditifs, la coupe des costumes et le type d’instrument de communication les identifiant. 23 □ LES ARTISTES Emilie Martin : contrebasse Emilie Martin commence la contrebasse à l’âge de 14 ans. Elle étudie au CNR de Nice puis à l’ENMD d’Evry et rentre en 2004 dans la classe de Bernard Cazauran au CNSMD de Lyon, où elle obtient son DNESM en juin 2008. Elle joue régulièrement au sein d'orchestres professionnels et en formations de chambre. S'intéressant particulièrement à la musique contemporaine, elle a collaboré avec des compositeurs tels que Betsy Jolas, Peter Etvös et Helmut Lachenmann, a créée plusieurs pièces de Raphaèle Biston et se produit depuis 2005 au sein de l’ensemble Les Temps Modernes. Elle a également travaillé avec le compositeur syrien Abed Azrié en 2009 (L'évangile selon Jean, tournée Syrie-Maroc-France, CD et DVD distribués par Harmonia Mundi). Musicienne éclectique, elle s'engage dans des projets variés : création d'un spectacle de musique improvisée Arlequin, variations (Amphithéâtre de l’Opéra de Lyon, mars 2007), plusieurs enregistrements : courtmétrage Les Miettes primé à Cannes en 2009, musique de Gilles Alonzo / spectacles Alice in wonderland et Un nuage sur la Terre, musique de Karl Naegelen / films Lobster, théâtre musical dans la pièce jeune public La vieille sur l'étagère, Cie Abribus / création du spectacle La dernière contrebasse à Las Végas en collaboration avec la comédienne Karine Vuillermoz, Cie Zélinéka. Après avoir travaillé avec Jacques Di Donato (collectif d'improvisation, CNSMD de Lyon), elle fonde l'ensemble de musique improvisée Le Détrapi avec lequel elle se produit régulièrement. En 2011, elle crée un duo voix-contrebasse, PO&M, en collaboration avec la chanteuse Pauline Quay. Laure Beretti : harpe Née en 1982, Laure Beretti a étudié la harpe à l’ENMD d’Evry puis au CNR de Boulogne-Billancourt avant d’entrer dans la classe de Fabrice Pierre au CNSMD de Lyon, où elle obtient le DNESM en 2008, puis le CA de professeur de harpe en 2010. Parallèlement à ses activités d’enseignement, elle se produit régulièrement en orchestre (Opéra de Lyon, Orchestre National de Lyon…) en musique de chambre ainsi qu’au sein d’ensembles de musique contemporaine (Ensemble Orchestral Contemporain, Ensemble Op. cit., le Grand Sbam...). Engagée dans une pratique d’improvisation, notamment avec l’ensemble Le Détrapi, elle s’attache à explorer et déployer une palette sonore subtile, à proposer une expression musicale singulière. Croisant les champs du théâtre, de la danse ou des arts plastiques, elle a participé à la création de musiques de scène pour la Compagnie « La Mezzanine » ou pour le jeune Ballet du CNSMDL (commande IRCAM) et improvise régulièrement en étroite relation avec la danse improvisée et les arts plastiques. Son vif intérêt pour la musique contemporaine l’a amenée à collaborer avec de nombreux compositeurs (J. Bertholon, R. Biston, S. Borrel, V. Carinola, R. Cendo, R. Monteiro, K. Naegelen, R. Pascal, R. Rivas…) et à présenter en création plusieurs de leurs pièces. Elle s'est produite en concert à Paris, Lyon, Clermont-Ferrand, Berlin, Dala-Floda (Suède) dans le cadre de festivals dédiés à la musique contemporaine et improvisée. 24 Jean-Philippe AMY : percussions Après des études de percussion classique au CNR de Versailles, il rentre au CNSMD de Lyon dans la classe d'écriture musicale et d'orchestration et suit parallèlement des études d'art dramatique au CNR de Versailles. Il y obtient un 1 er prix d'interprétation moderne en 1991. La même année, il connaît sa première expérience de mise en scène d'opéra avec les classes de chant du CNSMD de Lyon. Très vite il se spécialise dans la création de spectacles de théâtre musical et la mise en scène d'opéra. Dans les années 1990, il met en scène l'Assassiné de la Porte, La Finta Giardiniera, L'Incoronazione di Poppea, L'Enfant et les Sortilèges, Comme un Reflet, Le Parfum de la lune, Le Téléphone, Une Education Manquée, Donna Mobile. En 1993, il devient responsable de la formation théâtrale des classes de chant du CNSMD de Lyon. En 1995, il approfondit sa formation d'interprète au Studio Théâtre à Paris et reprend une carrière de comédien et de metteur en scène au théâtre. De 1999 à 2001, il est metteur en scène invité au sein du Centre de Formation Lyrique de L'Opéra National de Paris Bastille. En 2003, Jean-Philippe Amy fonde la compagnie Pata'Dôme Théâtre, puis conçoit et lance la construction du Pata'Dôme Théâtre. Il met en scène Cendrillon de Massenet, arrangé pour quatuor vocal et quatuor à cordes, qui sera repris à l'Opéra Comique de Paris. En 2008, il devient responsable de la formation théâtrale des danseurs au département danse du CNSMD de Lyon. Enfin, en 2009 et 2010, il interprète les voix de L'Histoire du Soldat et est récitant de Hansel und Gretel à l'Opéra de Lyon. Philippe Andrieux : création lumière Philippe Andrieux, concepteur des lumières, réalise son apprentissage à l'Université Lyon. A une époque où l'enseignement dans ce domaine était presque inexistant, il s'est formé au travers de lectures et de rencontres avec les metteurs en scène de passage dans le théâtre de l’Université dont il avait la charge. Son travail s'est tout d'abord orienté vers le répertoire théâtral contemporain et notamment au cours des années de collaboration avec Michel Pruner au "Théâtre des 30" alors véritable laboratoire de création. Très vite son activité professionnelle s’est étendue au delà des frontières nationales. Il a travaillé avec les italiens Carlo Boso, Beppe Di Mauro, le russe Georgi Vassiliev, le suisse allemand Peter Braschler, le colombien Fernando Nope ou encore le palestinien Abu Salem. Une aventure plus particulière le lie au Proche Orient où depuis plus d’une vingtaine d’années il réalise des lumières et forme des techniciens. Parallèlement à son travail théâtral, Philippe Andrieux éclaire aussi la danse et la musique. Il a réalisé les lumières de six spectacles de Karine Saporta (Centre Chorégraphique National de Caen) joués dans le monde entier et sur des scènes aussi prestigieuses que le théâtre de Chaillot à Paris ou le théâtre Marinsky de Saint-Pétersbourg. A New York, il travaille avec les chorégraphes Catherine Gallant, David Parker et Jim May "Sokolow Theatre/Dance Ensemble" pour lesquels il a conçu les lumières pour 12 pièces, dont 5 du répertoire d'Anna Sokolow (figure historique de la Modern Dance américaine). 25 □ JEAN-PHILIPPE AMY Fondateur et directeur du Pata’Dôme Théâtre, il est à l’origine de nombreuses créations telles que La Symphonie Ubuesque à deux voix, Citizen Faust Komédie, le Millième Cierge, Le Menteur, Tartuffe, Candide et enfin Cendrillon, récemment repris à l’Opéra Comique de Paris. Egalement responsable de la formation en art dramatique des étudiants chanteurs du CNSMD, il y met en scène plus de vingt opéras de Mozart, Monteverdi, Ravel, Menotti, etc. Il a également travaillé pendant deux ans à l’Opéra national de Paris Bastille invité pour des mises en scène et plus récemment à l’Opéra de Lyon en tant que récitant dans L’Histoire du Soldat et Hänsel und Gretel. □ LA COMPAGNIE DU PATA’DÔME THÉÂTRE Créée en 2001 par Jean-Philippe Amy, la Compagnie Pata’Dôme Théâtre explore le vaste champs de la création théâtrale. Du classique musicalisé ( L’Avare de Molière) à l’Opéra reformaté (Cendrillon de Jules Massenet), en passant par le conte « mélodramatisé » (Le millième cierge de Claude Seignolle) ou encore la farce opératique déjantée et interactive (Citizen Faust Komédie de Jean-Philippe Amy et François Jacquet et Symphonie Ubuesque d’après Alfred Jarry), tout ou presque est propice aux adaptations ou innovations. □ LE PATA’DÔME THÉÂTRE Le Pata’Dôme Théâtre a été conçu par Jean-Philippe Amy comme moyen de réinventer l’espace de représentation théâtrale. Plus question de rester prisonnier des bonnes conventions théâtrales qui amènent traditionnellement à un rapport frontal avec le public. À chaque nouveau spectacle, grâce à son dôme en bois, un nouveau rapport au public, histoire de rafraîchir les yeux et les oreilles des spectateurs avec des mises en scène bi-frontales, à 360°, intégrées ou intégrales. 26 CONTACT CONTACT PATA’DÔME THÉÂTRE 62, rue d’Yvours - 69540 Irigny 04 78 51 48 87- www.patadome.com Chargée de diffusion Marie Granier - 06 85 28 34 55 [email protected] 27