traduction anglaise de Harriet de Onis, Norman, Oklahoma, presse de l’Université
d’Oklahoma, 1959, p. 273).
À quelque 800 kilomètres au nord-ouest, Cieza examina les ruines d’un site appelé Huari
(Pérou) et en conclut que la civilisation qui les avait laissées n’était pas inca. Lorsqu’il
demanda aux indiens locaux qui avait construit cette ville, ils répondirent que les hommes
blancs et barbus qui y vivaient longtemps avant les incas en étaient les auteurs (idem, p.
123).
Diego de Landa, qui devint évêque du Yucatan en 1572, est resté surtout célèbre pour
avoir brûlé la bibliothèque de livres mayas. Il fut cependant l’auteur d’un récit important sur
les anciens Mayas qui comprenait une tradition intéressante du Yucatan concernant leurs
ancêtres : « Certains des vieux du Yucatan disent qu’ils ont entendu leurs ancêtres
affirmer que ce pays fut occupé par une race qui était venue de l’est et que Dieu avait
délivrée en ouvrant douze chemins dans la mer. Si c’est exact, il s’ensuit nécessairement
que tous les habitants des Indes sont descendants des Juifs. » (Alfred M. Tozzer, Landa’s
Relacion de las Cosas de Yucatan, papiers du Peabody Muséum d’archéologie et
d’ethnologie américaines, Université de Harvard, Cambridge, Massachussetts, publié par
le Muséum en 1941, vol. 18, pp. 16-17).
Landa en conclut que si l’histoire était correcte, les ancêtres des Mayas étaient Juifs. Il
reconnut la ressemblance avec l’exode des Israélites hors d’Égypte. Un autre religieux, qui
écrivit sur les parallèles entre les Hébreux de l’Ancien Testament et les aborigènes
américains, fut Diego Duran. Duran traita de l’origine lointaine et mystérieuse des indiens.
Il découvrit beaucoup de parallèles entre les cultures hébraïques et aztèques dont voici
quelques-uns :
L’histoire de la création de la tour de Babel était semblable dans les deux cultures
(Fray Diego Duran, Aztecs: The History of the Indies of New Spain, traduction anglaise de
Doris Heyden et Fernando Horcasitas, New York, Orion Press, 1966, p. 4-5).
Les Hébreux et les Aztèques « en tant que peuple élu de Dieu connurent des
pèlerinages rigoureux dans les déserts jusqu’au moment où ils atteignirent leurs terres
promises, Canaan et la vallée de Mexico. » (Frère Diego Duran, Books of the Gods and
Rites, and The Ancient Calendar, traduction et édition par Doris Heyden et Fernando
Horcasitas, Norman, Oklahoma, presse de l’université d’Oklahoma, 1971, p. 25. Voir aussi
Nombres 14:33, 34).
Les Aztèques racontaient une histoire qui ressemblait à celle de Moïse conduisant les
enfants d’Israël en lieu sûr : « Les indiens ont des traditions concernant un grand homme
qui... rassembla la foule de ses disciples et les persuada de fuir cette persécution en se
rendant dans un pays où ils pourraient vivre en paix... Il se rendit au bord de la mer et
remua l’eau avec un bâton qu’il avait en main. Alors la mer s’ouvrit et lui et ses disciples
traversèrent. Et les ennemis, voyant que cette ouverture avait été pratiquée, le suivirent,
mais les eaux reprirent leur place et on n’entendit plus jamais parler des poursuivants. »
Duran écrivit l’histoire d’un autre épisode capital qui fit partie des deux migrations :
« Tandis qu’ils campaient près des collines, un terrible tremblement de terre se produisit.
La terre s’ouvrit et engloutit certains hommes mauvais, événement qui remplit les autres
de terreur. Ayant vu une peinture représentant cet événement, je me rappelai le livre des
Nombres où il est raconté que la terre ouvrit la bouche et engloutit Koré, Dathan et
Abiram. »