L`homme et la gestion des milieux naturels

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Les êtres vivants
dans leur milieu
Auteur : Yves Kuster
Formateur SVT
ESPE de Bretagne
Objectifs
Ce cours en ligne vous apportera une information de base, richement
illustrée, concernant les êtres vivants dans leur milieu.
Ce cours est divisé en 3 chapitres :
 Chapitre 1 : L’organisation de la biosphère
 Chapitre 2 : L’interdépendance des êtres vivants
 Chapitre 3 : L’Homme et la gestion des milieux naturels
Un ensemble d’exercices accompagne chaque chapitre.
Pour en savoir plus sur le sujet :
Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cologie
Site « La main à la pâte » :
http://www.lamap.fr/?Page_Id=9&Action=1&DomainScienceType_Id=5
Chapitre 3 – L’Homme et la
gestion des milieux naturels
1 – L’exploitation des ressources naturelles
Les observations actuelles montrent que les ressources naturelles de la planète ne
sont pas inépuisables. Exploitées pour satisfaire les besoins des sociétés
industrialisées, il est absolument nécessaire de tenir compte de l’importance réelle des
stocks et de connaître s’il y a lieu leur taux de renouvellement.
1.1
– Une planète aménagée par l’Homme
L’explosion démographique humaine pèse énormément sur l’évolution de la biosphère.
On peut désormais considérer que la Terre est une planète aménagée par l’Homme
(concept de noosphère).
La naissance de l’agriculture et de l’élevage marque une véritable inversion dans les
relations entre l’homme et la biosphère : au lieu de subir l’environnement, l’homme va
désormais en diriger l’évolution.
Depuis le XIXième siècle, avec le développement de la science et de la technologie,
l'homme modifie considérablement la planète qu'il habite. Il aménage la nature et la
transforme. A part quelques paysages désertiques chauds ou froids, toutes les régions
ont été plus ou moins altérées par sa présence. Peu d’écosystèmes échappent
directement ou indirectement à l’action de l’Homme.
La création de terres agricoles revient à remplacer les écosystèmes par des
agrosystèmes dont les caractéristiques sont :
- une grande homogénéité spatiale ;
- une pauvreté des espèces ;
- une dépendance totale vis-à-vis de l’homme.
Les agrosystèmes ne sont maintenus qu’au prix d’investissements important en
énergie et en matières premières (machines agricoles, engrais, irrigation, pesticides…)
Agrosystème
1.2
– La surexploitation des ressources naturelles
Troncs d'arbres | Borneo, Malaisie | © Frans Lanting/Corbis
La surconsommation entraîne dans les pays industrialisés une surexploitation de
ressources naturelles (eau, produits agricoles, minerais, énergie…) le plus souvent
importées d’autres pays.
La quantité de ressources naturelles extraites dans le monde pour produire des biens
et des services ne cesse d’augmenter. Elle s’élève aujourd’hui à environ 60 milliards
de tonnes par an, soit 50% de plus par rapport à la fin des années 1970.
C'est en Asie qu'a lieu la plus grande part de l'extraction de ressources naturelles
(44% du total), loin devant l’Amérique du Nord (20%), l’Europe (13%) et l’Amérique
latine (13%).
Plus les années passent, plus le déséquilibre entre les modes de consommation des
pays riches et pauvres s’intensifie. Aujourd’hui, les populations des pays riches
consomment en moyenne 10 fois plus de ressources naturelles par habitant que celles
des pays pauvres. La palme du continent le plus gourmand en ressources revient à
l’Océanie, où un habitant consomme en moyenne 100 kg de ressources naturelles par
jour, devant l’Amérique du nord (88 kg/jour), l’Europe (43 kg/jour), l’Amérique latine
(34 kg/jour), l’Asie (14 kg/jour) et l’Afrique (10 kg/jour).
Les pays industrialisés ont notamment profité de l’explosion du volume des échanges
commerciaux. En 2006, il s'échangeait sur les marchés 60 fois plus de produits
manufacturés et sept fois plus de produits agricoles qu’en 1950.
Des chiffres qui traduisent également la dépendance des pays les plus riches aux
importations. Un Européen consomme en moyenne 43 kg de ressources naturelles par
jour, mais en "produit" seulement 36 kg. Les Européens ont donc besoin de
ressources importées d’autres régions du monde pour maintenir leur niveau de
consommation.
Les impacts écologiques de la surconsommation (déforestation, surexploitation
des océans, surexploitation des énergies fossiles, destruction de la biodiversité…),
mais également ses conséquences sociales, notamment la violation des droits de
l’homme et les conditions de travail indignes en vigueur dans certaines régions
d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie sont dénoncés régulièrement par diverses ONG.
Déforestation en Amazonie
Plate-forme d’exploitation pétrolière
1.3
– Les conséquences des extensions urbaines
L’extension des villes connaît une accélération sans précédent depuis les années 60.
Les conséquences écologiques en sont multiples, citons comme exemples :
- la destruction de milieux écologiquement fragiles ;
- la baisse de la biodiversité (nécessité d’études d’impact) ;
Les conséquences de la pression urbaine ne sont pas toujours bien anticipées :
inondations, incendies de forêt.
Port de Rotterdam
1.4
– La pollution de la biosphère
Les sources de pollution de notre planète sont multiples. Citons quelques exemples :
- la pollution des océans par les hydrocarbures : on estime à 3 millions de
tonnes la quantité d’hydrocarbures déversée chaque année dans les océans, non
seulement au cours d’accidents survenus sur des plates-formes d’exploitation, lors
de collisions ou échouages de pétroliers mais aussi par rejets volontaires des
résidus de cuves de navires ;
- la pollution par les pesticides : on appelle pesticides, l’ensemble des produits
chimiques (insecticides, herbicides, fongicides….) employés par l’Homme dans sa
lutte contre les animaux et végétaux qui s’attaquent aux cultures principalement.
Ils sont encore utilisés actuellement en quantité énormes afin d’accroître les
rendements agricoles ;
- la pollution des nappes phréatiques par l’utilisation massive d’engrais et
lessivage des sols
- le rejet de polluants industriels dans l’atmosphère ;
- le rejet d’eau chaude et parfois de substances radioactives par les
centrales nucléaires etc..
Polluants atmosphériques
Exercice 1 : la concentration des pesticides dans les
chaînes alimentaires
A partir du document proposé, expliquez comment une forte dose de dieldrine
(insecticide de la famille du DDT) peut se retrouver chez le Cormoran.
2
2 – Vers une gestion rationnelle de la nature
2.1 – Une gestion raisonnée des agrosystèmes
La protection des agrosystèmes :
o lutter contre les espèces concurrentes de la variété cultivée (réduction de
la compétition).
o Lutter contre les ravageurs des cultures, responsables de 40 à 50% des
pertes alimentaires mondiales (lié à l’homogénéité spatiale des
agrosystèmes, monocultures sur de grandes étendues)
Lutte chimique : les pesticides
o Problème du spectre d’action des agents chimiques : toxicité d’espèces
proches des ravageurs ;
o Problème vis-à-vis de la santé humaine ;
o Quelques perspectives : les biopesticides : action très sélective sur les
espèces à éliminer. Ce sont souvent des inhibiteurs sélectifs de la
reproduction ou du développement de l’animal ravageur.
Lutte biologique : prédateur ou agents pathogènes des organismes à
éliminer
La lutte biologique fait appel à des êtres vivants pour réduire ou supprimer les dégâts
causés aux cultures par d’autres êtres vivants (animaux ravageurs et parfois plantes
concurrentes).
Ainsi la Coccinelle peut-elle être employée dans la lutte contre les pucerons dans des
conditions comparables à celles que l’on observe dans la nature.
Pucerons
Lutte génétique :
o Mise au point de variétés génétiquement modifiées (OGM) résistantes par
exemple aux herbicides ou résistantes à des ravageurs spécifiques ;
o problèmes d’environnement liés à l’hybridation génétique plus facile chez
les plantes.
Notion de lutte intégrée :
o utilisation combinée de plusieurs moyens de lutte ;
o maintenir les espèces nuisibles aux récoltes en dessous du seuil de
tolérance ;
o les traitements chimiques ne sont utilisés que lorsque le nombre de
ravageurs dépasse le seuil de tolérance économique.
2.2 – La lutte contre les pollutions
Détecter les pollutions et les évaluer
 Analyses chimiques
 Utilisation d’espèces indicatrices
Les lichens : des espèces indicatrices de la pollution atmosphérique
Parmi les divers gaz toxiques produits par l’utilisation des hydrocarbures et des
charbons, l’anhydride sulfureux (SO2) est de loin le plus important en quantité. C’est
aussi l’un des plus néfastes car il se transforme en acide sulfurique au contact de l’air
humide. Ainsi des centaines de milliers d’hectares de forêts ont déjà été détruites
dans les pays industrialisés. Il est important de pouvoir détecter et mesurer le degré
de pollution atmosphérique. Dans ce domaine les lichens sont de bons indicateurs
biologiques.
Réduire les pollutions
 Réglementations internationales des rejets polluants (atmosphère) ;
 Mise en place de stations d’épuration (eau).
2.3 – Environnement et développement durable
Le concept de développement durable est complexe car il s'attache à mettre en
relation les différentes composantes de l'environnement dans une approche
systémique (régulée) qui comporte une dimension spatiale et temporelle.
Au travers d'une problématique de développement durable, on perçoit et prend en
compte l'environnement non comme une donnée figée à préserver mais comme un
élément à gérer susceptible d'évoluer.
Le concept de développement durable s'appuie sur trois pôles d'étude et d'action : la
préservation et la régénération de l'environnement, la satisfaction des besoins
humains et l'efficacité économique. Il prend en compte les trois domaines du
développement des sociétés humaines pour déterminer des actions recherchant un
point d'équilibre entre ces derniers. Il s'agit donc d'aboutir à un développement
"économiquement viable (satisfaction des besoins d'une génération), socialement
équitable (solidarité entre les sociétés) et écologiquement reproductible".
Il comporte également une dimension éthique puisqu'il fait appel au principe de
solidarité entre les sociétés actuelles (thématique des relations Nord-Sud, par
exemple), d'une part, entre les générations présentes et futures, d'autre part. Le
monde est perçu comme un système solidaire où tous les éléments et tous les
processus sont interdépendants. Cette acception fonctionnelle de la solidarité va
de pair avec l'idée d'une solidarité d'ordre éthique. Les problèmes traités dans la
perspective d'un développement durable placent les citoyens en situation de
responsabilité de leurs actions (c'est-à-dire d'éco-responsabilité) au-delà de leur
territoire proche en prenant en compte les espaces qui s'étendent au-delà des
frontières étatiques.
Vers une définition ?
On peut retenir celle proposée par Gro Harlem Brundtland dans le rapport de l'ONU
intitulé « Notre avenir à tous », 1987.
"Le développement durable est un développement qui correspond aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à
répondre aux leurs."
Source : Eduscol :http://eduscol.education.fr/D0185/concepts.html
L’Agenda 21
Depuis la conférence de Stockholm en 1972, les pays membres de l'Organisation des
Nations Unies (ONU) se sont régulièrement penchés sur les questions
environnementales afin de définir des préconisations susceptibles d'enrayer la
détérioration de la planète, voire d'établir des programmes de protection écologiques.
Ce point de départ a peu à peu évolué vers le diagnostic des besoins humains ; c'est
pourquoi, l'environnement n'est plus abordé en soi mais en lien avec la problématique
de sa gestion durable conçue pour assurer le développement des sociétés humaines.
En 1992, les pays membres de l'ONU, à la conférence de Rio de Janeiro, rédigent un
manuel de quatre sections et dix chapitres appelé l’Agenda 21 parce qu'il est destiné
à mettre en œuvre, dans les pays signataires, des politiques en faveur du
développement durable pour le vingt et unième siècle. Toute structure de décision,
qu'elle soit nationale, régionale ou locale, peut s'appuyer sur ce guide dans les
différents programmes de développement et de gestion territoriale.
Un extrait de l’Agenda 21
Section II : CONSERVATION ET GESTION DES RESSOURCES AUX FINS DU
DEVELOPPEMENT
12 GESTION DES ECOSYSTEMES FRAGILES: LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION ET
LA SECHERESSE
12A.
Renforcer les connaissances de base et développer des systèmes d'information et
d'observation systématique pour les zones sujettes à la sécheresse et à la désertification, y
compris les aspects économiques et sociaux de ces écosystèmes.
12B. Lutter contre la dégradation des sols, notamment en intensifiant les activités de
conservation des sols, de boisement et de reboisement.
12C. Développer et renforcer des programmes de développement intégré pour l'éradication de
la pauvreté et l'adoption de systèmes de subsistance différents dans les zones sujettes à la
désertification.
12D. Elaborer des programmes de lutte contre la désertification et les intégrer aux
programmes nationaux de développement et la planification écologique nationale
12E. Etablir des plans d'ensemble de préparation à la sécheresse et de secours en cas de
sécheresse, y compris des formules d'auto-assistance, pour les zones sujettes à la sécheresse
et élaborer des programmes pour les réfugiés écologiques.
12F. Encourager et promouvoir la participation populaire et l'éducation écologique, l'accent
étant mis sur la lutte contre la désertification et la gestion des conséquences de la sécheresse.
13
GESTION DES ECOSYSTEMES FRAGILES: MISE EN VALEUR DURABLE DES
MONTAGNES
13A. Acquisition et renforcement des connaissances sur l'écologie et le développement
durable des écosystèmes de montagne
13B. Promotion du développement intégré des bassins hydrographiques et de nouvelles
sources de revenu
14
PROMOTION D'UN DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET RURAL DURABLE
14A. Examen, planification et programmation intégrée des politiques agricoles, compte tenu
du caractère multifonctionnel de l'agriculture et, en particulier, de son importance pour la
sécurité alimentaire et un développement durable
14B. Participation de la population et mise en valeur des ressources humaines pour une
agriculture viable
14C. Amélioration de la production et des systèmes d'exploitation
14D. Utilisation des terres en agriculture : planification, information et éducation
14E. Conservation et régénération des terres
14F. Utilisation de l'eau pour une production vivrière et un développement rural durables
14G. Conservation et utilisation rationnelle des ressources phytogénétiques pour l'alimentation
et pour une agriculture viable
14H. Conservation et utilisation rationnelle des ressources zoogénétiques pour une agriculture
viable
14I. Gestion des ravageurs et lutte phytosanitaire intégrées en agriculture
14J. Promotion de systèmes durables de phytotrophie pour accroître la production vivrière
14K. Diversification de l'énergie rurale pour améliorer la productivité
14L. Evaluation des effets sur les plantes et les animaux du rayonnement ultraviolet dû à
l'appauvrissement de la couche d'ozone stratosphérique
15
15A.
16
PRESERVATION DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE
Préservation de la diversité biologique
GESTION ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLE DES BIOTECHNIQUES
16A. Accroître la disponibilité des cultures vivrières et fourragères et des matières premières
renouvelables
16B. Promotion de la santé
16C. Améliorer la protection de l'environnement
16D. Renforcer la sécurité et élaborer des mécanismes internationaux de coopération
16E. Création de mécanismes permettant la mise au point et l'application écologiquement
rationnelle des biotechniques
17
PROTECTION DES OCEANS ET DE TOUTES LES MERS - Y COMPRIS LES MERS
FERMEES ET SEMI-FERMEES - ET DES COTIERES ET PROTECTION, UTILISATION
RATIONNELLE ET MISE EN VALEUR DE LEURS RESSOURCES BIOLOGIQUES
17A. Gestion intégrée et développement durable des zones côtières et marines, y compris de
la zone économique exclusive
17B. Protection du milieu marin
17C. Utilisation durable et conservation des ressources biologiques marines en haute mer
17D. Utilisation durable et conservation des ressources biologiques marines relevant de la
juridiction nationale
17E. Réponse aux incertitudes critiques relatives à la gestion du milieu marin et au
changement climatique
17F. Renforcement de la coopération et de la coordination internationale et régionale
17G. Développement durable des petits pays insulaires
18
PROTECTION DES RESSOURCES EN EAU DOUCE ET DE LEUR QUALITE :
APPLICATION D'APPROCHES INTEGREES DE LA MISE EN VALEUR, DE LA GESTION ET
DE L'UTILISATION DES RESSOURCES EN EAU
18A. Mise en valeur et gestion intégrées des ressources en eau
18B. L'évaluation des ressources en eau
18C. Protection des ressources en eau, de la qualité de l'eau et des écosystèmes aquatiques
18D. L'approvisionnement en eau potable et l'assainissement
18E. L'eau et le développement urbain durable
18F. L'eau et la durabilité de la production alimentaire et du développement rural
18G. Impacts des changements climatiques sur les ressources hydriques
19 GESTION ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLE DES SUBSTANCES CHIMIQUES
TOXIQUES, Y COMPRIS LA PREVENTION DU TRAFIC INTERNATIONAL ILLICITE DES
PRODUITS TOXIQUES ET DANGEREUX
19A. Elargissement et accélération de l'évaluation internationale des risques chimiques
19B. Harmonisation de la classification et de l'étiquetage des produits chimiques
19C. Echange d'informations sur les produits chimiques toxiques et les risques chimiques
19D. Mise en place de programmes de réduction des risques
19E. Renforcement des moyens et du potentiel dont dispose chaque pays pour gérer les
produits chimiques
19F. Prévention du trafic international illicite de produits toxiques et dangereux
19G. Renforcement de la coopération internationale s'appliquant à plusieurs domaines
d'activité du programme
20 GESTION ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLE DES DECHETS DANGEREUX, Y
COMPRIS LA PREVENTION DU TRAFIC INTERNATIONAL ILLICITE DE DECHETS
DANGEREUX
20A.
Promouvoir
la
prévention
et
la
minimisation
des
déchets
dangereux
20B. Promouvoir et renforcer les capacités institutionnelles en matière de gestion des déchets
dangereux
20C. Promouvoir et renforcer la coopération internationale dans la gestion des mouvements
transfrontières de déchets dangereux
20D. Prévenir le trafic international illicite de déchets dangereux
21
GESTION ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLE
QUESTIONS RELATIVES AUX EAUX USEES
DES
DECHETS
SOLIDES
ET
21A. Minimiser les déchets
21B. Maximaliser la réutilisation et le recyclage écologiquement rationnels des déchets
21C. Promouvoir l'élimination et le traitement écologiquement rationnels des déchets
21D. Etendre les services en matière de déchets
22
22A.
GESTION SURE ET ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLE DES DECHETS RADIOACTIFS
Promouvoir la gestion sûre et écologiquement rationnelle des déchets radioactifs
Source : Nations unis:
http://www.un.org/french/ga/special/sids/agenda21/action0.htm
CORRECTION DES EXERCICES
Exercice 1 : la concentration des pesticides dans les
chaînes alimentaires
Toute substance toxique présente, même à faible dose, un danger pour
l’environnement et la santé humaine car des possibilités de concentration existent.
L’exemple le plus connu est celui de la concentration d’un polluant à travers les
chaînes alimentaires.
Dans l’exemple proposé, la dieldrine (insecticide de la famille du DDT) passe de 1
partie par milliard (1 ppM =0,001 ppm) dans le phytoplancton à 1,6 partie par million
(1,6 ppm) chez le Cormoran.
Le Cormoran se trouve être un prédateur situé tout au bout d’une longue chaîne
alimentaire (consommateur de 4ième ordre). La dieldrine subit alors un processus de
bioaccumulation qui provient du fait que le rendement écologique de croissance
entre deux niveaux trophiques est de l’ordre de 10% (par exemple 1kg poisson ingéré
par un Cormoran permettra un accroissement de seulement 100 g de la biomasse de
ce prédateur, voir chapitre 2). Ce phénomène entraîne, au niveau des polluants, un
facteur de concentration d’ordre 10 à chaque saut entre deux compartiments
trophiques de la chaîne alimentaire (pyramide des concentrations inverse de la
pyramide des biomasses). Lorsque la chaîne alimentaire est très longue, ce
mécanisme peut se traduire par un taux d’amplification de la pollution de plusieurs
millions de fois entre les organismes constituant les premiers et les derniers maillons
de la chaîne.
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