Le 26 avril
Une veillée aux flambeaux sur le site de
Belle-Beille
En introduction de la veillée, des documents sonores sont diffusés par des
haut-parleurs placés de part et d’autre du monument aux fusillés : discours
d’Hitler, bruits de bombardements, voix de Pétain, de Churchill et du général de
Gaulle, messages de la BBC, etc..
Puis Hélène CABRILLAC prend la parole pour présenter le déroulement de
la manifestation.
Nous sommes cinq générations rassemblées, dans ce lieu très particulier, pour nous souvenir
ensemble de ce que fut la Seconde guerre mondiale.
Cette veillée aux flambeaux a été conçue par l’AFMD avec la participation d’écoliers et de
collégiens parce que c’est à eux que nous devons transmettre la mémoire de ce que fut la plus grande
tragédie du XXème siècle, c’est sur eux que repose l’avenir du monde.
Commémorer signifie se souvenir ensemble. Chacun d’entre nous, ce soir, aura l’opportunité de se
souvenir, de se recueillir, et de réfléchir à cette monstrueuse dérive de l’idée de grandeur, qui a fait
basculer tout un peuple dans une folle idéologie raciste.
Des évocations sonores, des voix inoubliables, des poèmes et des chants vont nous replonger dans
l’ambiance de cette tragédie. La partie musicale sera réalisée par la chorale Baugissimo, dirigée par
Monsieur Daniel BERTHOULOUX, principal du collège Portes d’Anjou à Noyant. Elle a dans son
répertoire les chants de la Résistance et de la Déportation, depuis la Semaine de l’Impossible Oubli à
Baugé, en avril 2009, et vous transmettra l’émotion des évènements et celle des mélodies.
Les textes écrits dans les camps nazis seront lus par des élèves du Cours Moyen des écoles
primaires Robert Desnos et Aldo Ferraro. Rappelons que Robert DESNOS est mort le 9 mai 1945 à
Terezin, au terme d’une impitoyable marche de la mort. Les collégiens du Conseil Général Junior
porteront les flambeaux, symboles des Fusillés et la bannière de la Déportation. C’est dans cette
clairière, devant le mur du champ de tir où se trouve la chorale, qu’ont été fusillés 45 Résistants, entre
1942 et 1944. Sous la dalle du monument, la terre angevine et celle des camps nazis ont été mêlées
pour évoquer ceux et celles qui sont morts en déportation. Puisse le temps qui passe ne pas altérer le
souvenir de ces hommes et femmes qui avaient choisi de résister.
La Marseillaise, à elle seule symbolise la liberté. Elle fut chantée dans les prisons, dans les trains,
dans les camps, par ceux et celles auxquels nous pensons ce soir. Et notre cérémonie se terminera par
un thème de la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak, un hymne à la paix, Au Nom des enfants.
Je vous invite donc à partager quelques instants de recueillement et de reconnaissance à la mémoire
de ceux qui ont sacrifié leur vie et bouleversé celle des enfants pour la liberté que nous connaissons
depuis bientôt 70 ans.