Mouvement décomposé, fond noir et logo en bas à droite,
tout pareil. Bah ! l'idée n'est pas neuve : elle puise son
origine chez l'anglais Eadwaerd Muybridge, vaillant
précurseur de la chronophotographie.
En 1867, Eadwaerd Muybridge (de son vrai nom Edward
James Muggeridge) s'installe à San Francisco où il se fait
connaître par ses photographies stéréoscopiques, ses
panoramiques de la Yosemite Valley et de l'Alaska. > Cliquez sur l'image pour un gros plan <
> Cliquez sur l'image pour un gros plan <
En 1872 il fait la connaissance de Leland Stanford, ancien
gouverneur de Californie et propriétaire de chevaux.
L'homme a lu la toute récente traduction de La Machine
animale, ouvrage dans lequel le scientifique Étienne-Jules
Marey se dit persuadé qu'un cheval au galop se retrouve,
l'espace d'un instant, les quatre fers en l'air. Stanford
demande à Muybridge de confirmer cette hypothèse grâce
à la photographie.
Il faudra attendre juin 1878 pour que l'Anglais mette au
point le dispositif suivant : le long d'une piste d'équitation
située à Palo Alto (dans le ranch de Stanford) il aligne
seize appareils photographiques qu'il déclenche l'un après
l'autre au passage du cheval, en tirant sur des ficelles.
C'est ainsi qu'il prouvera la théorie du français Marey.
Annie G. galloping
À partir de 1884, Muybridge se concentre sur la photographie de mouvement et réalise 781 planches montrant des animaux,
des hommes, des femmes et des enfants se livrant à diverses occupations : marche, saut, transport de charges, montée et
descente d'escalier ou d'échelles, etc.
Il utilise alors 24 appareils le plus souvent répartis en trois groupes, qui prennent simultanément un cliché du modèle se
déplaçant le long d'un mur (quadrillé à lʼintention des peintres, qui utiliseront ces photos pour leurs tableaux).