Mémoires du Master de spécialisation en Médecine du travail de

MEMOIRES
MASTER COMPLEMENTAIRE EN MEDECINE DU TRAVAIL
2010-2011
Analyse de l'implémentation de la CCT 100 au sein des entreprises affiliées à un service externe pour la
prévention et la protection au travail (cfr résumé)
Colin John
Stress et santé des dirigeants de PME (cfr résumé) Eubelen Isabelle
Contribution du médecin du travail et du médecin-conseil au maintien dans l’emploi de travailleurs en arrêt
maladie de longue durée (cfr résumé)
Sottiaux Marianne
2011-2012
Etude des mesures préventives des activités professionnelles en milieu hyperbare (cfr résumé) Aublin Blandine
La maladie de Lyme dans les milieux professionnels exposés: information et formation des travailleurs (cfr
résumé)
Bister Aline
Le point de vue des employeurs de PME sur le retour au travail des travailleurs absents de longue durée (cfr
résumé)
Lequeux Sarah
Relations entre stress au travail et comportements addictifs au sein de l’entreprise Arcelor Mittal au Luxembourg
(cfr résumé) Stines Karine
Outils d’aide à la prise en charge des patients-travailleurs en médecine générale
Pourhashemi Zahra
2012-2013
Le reclassement professionnel au Luxembourg : évaluation après 10 ans de mise en pratique d’une loi en
mouvement (cfr résumé)
Delfosse Valérie
Evaluation de l’exposition professionnelle aux cytostatiques des travailleurs dans deux services du CHU de
Liège (cfr résumé)
Rusu Dorina
18/03/2014
Analyse de l’implémentation de la CCT N°100 dans les entreprises affiliées à
un service externe de prévention et de protection au travail
Dr J. COLIN
Université de Liège – Master complémentaire en Médecine du Travail
Année académique 2010 - 2011
Résumé
Introduction : On sait depuis longtemps que la consommation d’alcool et de drogues, et
surtout ses effets, dans le milieu de travail est un phénomène relativement répandu, quoique
souvent peu reconnu. Bien que la plupart des personnes (actives) ne consomment pas
d’alcool ou des drogues de manière problématique, cette dernière est l’un des facteurs qui
peut influencer négativement la santé et la sécurité des travailleurs ainsi que de leur
entourage.
Conscients du problème, dans l’accord interprofessionnel du 2 février 2007, les partenaires
sociaux se sont engagés à conclure, au sein du Conseil National du Travail, une convention
collective de travail afin que chaque entreprise mette en oeuvre une politique en matière
d’alcool et/ou de drogues. Aussi, la CCT N°100 a-t-elle été conclue en date du 1
er
avril 2009 et
rendue obligatoire, pour les entreprises du secteur privé, par l’Arrêté Royal du 28 juin 2009.
Objectifs : Les objectifs de ce mémoire de fin d’études sont d’analyser, de manière
exploratoire, d’une part, la mise en place effective, par les entreprises, d’une politique
préventive en matière d’alcool et de drogues au travail. D’autre part, nous nous intéressons à
la manière dont la CCT N°100 est implémentée au sein des entreprises du secteur privé. Enfin,
nous essayons d’identifier les facteurs bloquant et les facteurs facilitant la mise en place de
pareille politique.
Méthodologie utilisée : Pour ce faire, 750 entreprises privées, également réparties sur les
trois régions du pays et affiliées au service externe de prévention et de protection au travail
IDEWE ont été interrogées à l’aide d’un questionnaire ; 122 questionnaires sont revenus
complétés, ce qui correspond à un taux de participation de 16,27%.
Résultats : Les résultats montrent que l’obligation légale semble avoir eu un léger impact sur
la mise en place d’une politique en matière d’alcool et/ou de drogues dans les entreprises.
Elle illustre également le fait que l’implémentation de cette politique préconisée par la notice
d’élaboration du Conseil National du Travail n’a pas toujours ésuivie. Enfin, d’une part, des
facteurs facilitants ayant trait à la participation et à la communication entre les différents
acteurs clés de l’entreprise (direction, syndicats, travailleurs, …) ont pu être identifiés. D’autre
part, des facteurs bloquants ont pu également être identifiés. Ceux-ci concernent les aspects
temporels et financiers. La présence de ces facteurs, bloquants et facilitants, n’a pu être
vérifiée vu le faible taux de réponse à cette partie du questionnaire.
Pistes de réflexion : Nous avons conclu notre étude en étendant notre réflexion à différentes
pistes afin de favoriser la mise en place de politique de prévention dans les entreprises. De
cette réflexion, il ressort qu’il nous paraît essentiel, à l’avenir, d’intégrer davantage ces
politiques dans un véritable système de management de la santé et de la sécurité. En outre,
les outils que nous utilisons pour concevoir ces politiques doivent davantage tenir compte de
notre tissu économique composé de petites et moyennes entreprises. Troisièmement, la
sensibilisation et la formation des différents acteurs internes à l’entreprise pour les questions
relatives à la santé et à la sécurité au travail doit être renforcée par le biais d’arguments
démontrant le lien entre le Bien-Etre au Travail et la performance de l’organisation. Enfin, une
activité préventive efficace ne saurait se concevoir sans une nécessaire et saine distance
d’avec une pratique commerciale.
Mots-clés : Implémentation CCT N°100 politique de prévention – alcool et drogues au travail
facteurs bloquants et facilitants
Résumé
Maintien dans l’emploi des malades de longue durée – contributions du
médecin du travail et du médecin-conseil. Enquête auprès des patients.
Dr. Marianne Sottiaux
Université de Liège, Master complémentaire en médecine du travail
Année académique 2010-2011
Promoteur: Pr. Philippe Mairiaux
Mots clefs: Return to work, long-term sickness absence, patient’s view, partnership,
occupational health
Introduction : Face à l’enjeu du maintien dans l’emploi en cas de problème de santé, le
médecin du travail et le médecin-conseil de la sécurité sociale peuvent jouer un rôle important,
mais qu’en pense le patient ? L’objectif de cette étude était d’explorer le point du vue du
patient afin d’identifier les obstacles et les éléments facilitateurs sur lesquels ces médecins
pourraient s’appuyer pour promouvoir le retour au travail.
Méthodologie : L’étude a comporté l’interview léphonique de 101 patients recrutés via deux
organismes assureurs. Les critères majeurs d’inclusion étaient : être en arrêt de travail de
longue durée (3 mois< arrêt < 8 mois), bénéficier d’une surveillance de santé en médecine du
travail et accepter de participer à l’étude.
Résultats : Dans cette étude, les principales causes des absences sont : les affections mentales
(21%), les traumatismes (16%) et les pathologies rachidiennes (11%). Selon les répondants, le
médecin traitant (68% de oui), l’employeur (49% de oui), le médecin du travail (35% de oui),
le contexte familial (28 % de oui), les collègues de travail (28% de oui), le médecin conseil (26
% de oui) pourraient constituer une aide pour la reprise de leur emploi. Pour pouvoir retourner
au travail, 42% des répondants disent attendre un effet du traitement ou une amélioration de
leur état et 62% désignent le manque d’amélioration ou l’aggravation de celui-ci comme
facteur gênant leur reprise. Pour les répondants, la charge physique du travail (48%), le stress
au travail (33%), l’horaire de travail (26 %), les déplacements vers le lieu de travail (23%), le
niveau d’attention requis pendant le travail (23%), la relation avec leur supérieur (22%),
l’ambiance avec leurs collègues (14%), leur contexte familial (13%), la charge émotionnelle du
travail (13%), sont des facteurs pouvant freiner leur reprise. Les répondants ont une perception
assez gative du médecin du travail, de la visite périodique et peu connaissent les divers
aspects de son rôle. La quasi totalides répondants (98%) ignore ce qu’est la visite de pré-
reprise et son utilité. Bien que la plupart des répondants ne s’opposent pas aux échanges entre
médecins, ils sont souvent sceptiques quant à l’utilité de ceux-ci. Néanmoins, la majorité des
patients se positionne pour une collaboration interprofessionnelle si celle-ci leur est profitable.
Conclusions : Le rôle du médecin du travail étant mal connu, sa possible intervention dans le
maintien dans l’emploi est nécessairement anecdotique. L’aide que ce médecin peut apporter
au patient pour la reprise de travail et le maintien dans l’emploi est largement ignorée. De
nombreux obstacles entravent les possibilités de coopération entre médecin du travail et
médecin conseil en faveur du maintien dans l’emploi. Le peu d’opposition marquée à la
collaboration entre les médecins doit néanmoins encourager chacun de ces professionnels à
évoluer vers plus de multidisciplinarité lorsqu’ils prennent en charge un travailleur en arrêt de
travail de longue durée pour raisons de santé.
Etude des mesures préventives des activités professionnelles en milieu hyperbare
Docteur AUBLIN Blandine
Université de Liège
Master complémentaire en médecine du travail
Année académique 2011-2012
Promoteur : Professeur J.M. RIGO
MOTS CLES :
Mots clés français : travailleurs en ai comprimé, table de décompression à l’oxygène,
accident de décompression
Mots clés anglais: compressed air- workers, oxygen schedule- decompression sickness
RESUME:
Ce travail étudie deux chantiers de creusement de galeries de la ville de Lyon utilisant les
tunneliers à pression de boue qui diffèrent dans le type de tables de décompression utilisées.
L’un utilisant les tables à l’air et le second les tables à l’oxygène.
Les expériences professionnelles des techniques de creusement des sols font état de la
survenance d’accidents de décompression chez les salariés tubistes lors du retour à la
pression atmosphérique. L’incidence des accidents de décompression reste non négligeable
malgré le respect de l’utilisation des tables. La législation avait adapté les tables de
décompression à l’air en 1992 en prenant en compte la charge de travail potentiellement
pourvoyeuse d’accident de décompression et instauré un jeu de tables de décompression à
l’oxygène.
La comparaison rétrospective des taux d’incidence d’accident de décompression de nos deux
chantiers montre une nette diminution avec l’utilisation des tables de décompression à
l’oxygène versus l’air. Les résultats passent de 5,72 % à 0,67 % quand on utilise les
décompressions à l’oxygène. L’analyse du Chi 2 confirme notre hypothèse de départ et
corrobore les données actuelles de la littérature.
Les modes de décompressions utilisés ont une incidence sur les accidents de décompression.
L’amélioration des conditions de travail par une mécanisation optimale, couplée au dépistage
de la survenue des accidents, contribuent également à diminuer l’incidence des ADD. Le rôle
du médecin du travail est essentiel afin de préserver la santé des salariés hyperbaristes et
nécessite une connaissance parfaite du métier de tubiste, dont les conditions et la technologie
évolue régulièrement. Le remplissage d’un cahier des charges de sécurité en partenariat avec
l’employeur semble indispensable afin de mieux connaitre et d’optimaliser la prévention.
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