Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération
Direction de la Diplomatie Publique et des Acteurs non Étatiques
Revue Économique hebdomadaire
N°103
Du 23 Janvier 2014
Banques postales Le cas
d’école made in Maroc
LE modèle marocain de
banque postale est
désormais….
Le Maroc organise à Davos
une table ronde
Le Maroc a été choisi pour
organiser, vendredi , une
table ronde sur les
changements climatiques, en
marge….
Forum économique
mondial de Davos
C’est dans un contexte de
creusement du fossé
séparant riches et pauvre
que c’est ouvert, ….
Frilosité des bourses eu-
ropéennes
Les Bourses européennes
ont terminé en ordre
dispersé lundi, les
investisseurs digérant...
S O M M A I R E
Cartes bancaires: le
m o n t a n t d e s
opérations a progressé
de 9,6% en 2013
Objectif : renforcer les
échanges de bonnes
pratiques et le
transfert…..
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Presse économique nationale
- Le Maroc organise à Davos une table ronde
- AIG, le géant américain de l’assurance, obtient le sta-
tut CFC
- La décompensation, instrument de la croissance éco-
nomique
Presse économique internationale
- Frilosité des bourses européennes
- Crédit suisse vers un accords à l’amiable avec les USA
- Rapatriement des avoirs : Quelques picaillons seule-
ment pour le Fisc français…
Page Finances
- Cartes bancaires: le montant des opérations a progres-
sé de 9,6% en 2013
- La CDG s’allie à la CNSS mauritanienne
- Miriem Bensalah décorée par le Président sénégalais
- Le Haut Commissariat au Plan dessine les contours de
l’exercice 2014
- Le constructeur russe des Lada, contrôlé par Renault,
licencie
- Le Crédit agricole transforme l’ex-siège de l’UMP en
une pépinière de start-up
- Bruxelles donne son blanc-seing à l'exploitation du gaz
de schiste
Eco zoom
- Banques postales Le cas d’école made in Maroc
- Forum économique mondial de Davos
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Brèves Eco
Revue Nationale: Éditoriaux et Chroniques
P 2
Le Maroc organise à Davos une table ronde
Le Maroc a été choisi pour organiser, vendredi ,
une table ronde sur les changements climatiques, en
marge du Forum économique mondial de Davos
prévu du 22 au 25 janvier, indique le ministère
délégué auprès du ministre de l'Energie, des mines,
de l'Eau et de l'Environnement chargée de
l'Environnement.
Le Maroc, qui sera représenté à ce Forum par une
délégation ministérielle présidée par le chef du
gouvernement, Abdelilah Benkirane, organise cette
table ronde dans le cadre de la préparation du
sommet qui se tiendra en septembre prochain sous
l'égide des Nations unis, en vue d'examiner de
nouveaux mécanismes pour la mobilisation du
financement privé et la préparation d'un plan
d'investissement dans le domaine de la lutte contre
le réchauffement climatique, précise le ministère
dans un communiqué. La table ronde qui va connaî-
tre la participation des représentants des bailleurs
de fonds dont le président de la Banque mondiale et
les chefs des grandes
entreprises internationales,
constitue une occasion pour
le Maroc de présenter ses
grands programmes de
développement durable
(énergie, agriculture, eau et
déchets) et d'explorer les
possibilités de financement existantes notamment
dans le cadre du partenariat public-privé, ajoute la
même source. Le choix du Maroc parmi trois
autres pays en l'occurrence, le Mexique, les
Philippines et le Nigéria, a été pris suite aux
réunions et contacts entrepris par la ministre
déléguée auprès du ministre de l'Energie, des
mines, de l'Eau et de l'Environnement chargée de
l'Environnement, Hakima El Haite, avec des
bailleurs de fonds notamment la Banque mondiale,
en marge de la 19e Conférence des Parties à la
convention cadre des Nations-Unis (COP19) sur
les changements climatiques tenue du 11 au 22
novembre derniers à Varsovie, souligne le
ministère.
AIG, le géant américain de l’assurance,
obtient le statut CFC
La compagnie d’assurance américaine AIG vient
d’annoncer l’obtention du statut CFC pour son
installation à Casablanca Finance City afin d’assurer
sa croissance et son développement en Afrique du
Nord et de l’Ouest.
Le Président d’AIG pour la Zone MENA, Michael
Withwell, a souligné à ce propos que « l’engagement
d ‘AIG en Afrique est vieux de cinquante années. Et,
dans la perspective d’étendre notre empreinte
stratégique sur le continent, nous sommes enchantés
de l’opportunité offerte par Casablanca Finance City
en tant que plateforme à même de faciliter nos offres
de réassurance et d’assurance en Afrique du Nord, de
l’Ouest et du Centre. Cela permettra également à
AIG de renforcer ses prestations et services à ses
clients dans la région, mais aussi d’y étendre
l’implantation de la compagnie ».
Pour sa part, CFC s’est
félicité de l’arrivée
d A I G , « une
compagnie d’assurance
de rang mondial et qui
figure ainsi comme la
première société
étrangère d’assurances
à bénéficier du statut Casablanca Finance City» et
se réjouit de l’établissement du hub régional d’AIG
pour le Nord, l’Ouest et le Centre de l’Afrique.
Avec l’obtention de ce statut CFC, AIG devrait être
totalement opérationnel sur son hub de Casablanca
Finance City dès le quatrième trimestre de l’année
en cours.
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Analyses
La décompensation, instrument de la
croissance économique
L’annonce de la hausse inéluctable du prix de l’essence
super, qui sera induite dès le 1er février prochain par la
décompensation décidée par le Chef du gouvernement,
doit être appréciée dans la continuité de la décision de
l’Etat de se désengager progressivement de son action
de compensation économique des prix d’un certain
nombre de produits, qu’ils soient pétroliers ou dits de
première nécessité. Et chacun sait que pour la plupart,
ils dépendent de la fixation des prix sur les marchés
internationaux. Certes, la politique de l’Etat en la
matière se fera progressivement tout en réglant en
parallèle les problèmes du coût du transport, de
l’énergie pour certains secteurs et pour ne pas entraver
de façon générale le bon fonctionnement de
l’économie. Mais il n’en demeure pas moins que la pri-
se de conscience réelle que la compensation ne peut
continuer à représenter une des dépenses « ordinaires »
de l’Etat est acquise.
Dépense ordinaire non dans le sens comptable, mais de
par sa régularité et sa continuité. De même que sur le
plan politique, si la Compensation a joué un grand rôle
dans l’Histoire, lointaine et récente, de notre pays,
notamment au moment des « printemps arabes » pour
permettre à l’Etat de l’utiliser comme une soupape de
sécurité et d’apaisement social, elle est devenue un réel
poids budgétaire.
En effet, selon des chiffres publiés par la Trésorerie
Générale du Royaume à fin novembre 2013 par rapport
à la même période de 2012, on constate que le taux de
couverture des dépenses ordinaires par les recettes
ordinaires a été de 91 % uniquement.
Et la structure de ces dépenses à fin novembre 2013 est
la suivante : 51,7 % de ces recettes ont été absorbées
par les dépenses de personnel, 24,3 % par les dépenses
de la compensation et 11,7 % par les charges en intérêts
de la dette.
Donc, on ne peut que déplorer que la compensation
occupe une part trop importante des dépenses publiques
à un moment où les recettes ne couvrent pas les
dépenses de l’Etat. D’autant qu’une partie des dépenses
ordinaires émises, dont la compensation, et la totalité
des dépenses d’investissements sont financées
principalement par le recours à l’emprunt. En effet, en
chiffres et sur un montant de 60,4 milliards de dirhams
de besoins en recettes ou de déficit ordinaire, on
constate que 42,5 milliards de dirhams sont destinés à la
compensation.
La suppression progressive de cette dernière
contribuerait donc substantiellement à réduire le déficit
budgétaire de 2/3 de son montant actuel. De même, une
suppression progressive des milliards qui sont consacrés
à cette action de soutien du pouvoir d’achat permettrait
d’augmenter les budgets d’investissements qui, à fin
novembre 2013, ont été financés à hauteur de
42 milliards de dirhams. Et, s’ils devaient être
augmentés, ils serviraient à soutenir l’économie
nationale, laquelle de ce fait pourrait jouer sur le long
terme le même rôle que la compensation, en créant des
emplois.
Enfin, et c’est aujourd’hui une urgence pour notre pays,
la baisse progressive de la compensation permettrait de
réduire l’endettement de l’Etat, qui s’engage à hauteur
de son besoin de financement de 60,6 milliards de
dirhams. Ainsi, un jour, à partir des chiffres de
novembre 2013 sur la base desquels ce raisonnement est
fait, il ne s’endetterait que pour un besoin réduit à 20
milliards de dirhams et surtout, le montant des intérêts
de la dette, en baissant proportionnellement des
deux-tiers, permettrait encore plus de rééquilibrer le
Budget public. Ce ne sont pas là des rêves, mais le ré-
sultat d’un calcul arithmétique…C’est en faisant de tels
calculs que l’on réalise des économies certes, et, en
l’occurrence, c’est ainsi que l’État marocain transforme-
rait sa charge de compensation en une dynami-
sation pérenne de son économie
La croissance économique prendrait donc le relais de
l’action de l’État dans le soutien au pouvoir d’achat des
couches populaires par la création d’emplois, seuls et
véritables garants d’une amélioration du niveau de vie
des Marocains, la préservation de leur dignité, tout
comme cela renforcerait et l’indépendance économique
de l’Etat qui aurait allégé son interventionnisme
financier envers les citoyens ..
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Revue internationale: Éditoriaux et Chroniques
Frilosité des bourses
européennes
Les Bourses européennes ont
terminé en ordre dispersé lundi, les
investisseurs digérant notamment
l’annonce d’une perte inattendue de
Deutsche Bank qui a pesé sur le
secteur bancaire.
A Paris, le CAC 40 a terminé en
baisse de 0,11 pc (4,64 points) à
4.322,86 points. Le Footsie
britannique a avancé de 0,11 pc et
le Dax allemand a perdu 0,28 pc,
tandis que l’indice EuroStoxx 50
cédait 0,03 pc et le FTSEurofirst
300 0,12 pc.
L’absence de tendance nette
s’explique par ailleurs par la
fermeture de Wall Street, où l’on
célèbre le Martin Luther King Day,
ce qui prive les marchés de la
présence d’un certain nombre
dopérateurs. Pesant sur la
tendance parisienne, PSA Peugeot
Citroën a chuté de 11,11 pc, plus
forte baisse du SBF120, après que
son conseil de surveillance a, selon
une source, validé un projet
d’entrée au capital de l’Etat fran-
çais et du chinois Dongfeng dans le
cadre d’une augmentation de capi-
tal.
Deutsche Bank a reculé de 5,41 pc
après avoir annoncé une perte
imposable inattendue de 1,153
milliard d’euros au titre de son
quatrième trimestre et averti que
2014 serait encore difficile. La ban-
que a effacé près de 2,3 milliards
d’euros de capitalisation. Dans son
sillage, l’indice paneuropéen du
secteur bancaire a perdu 1,05 pc.
Sur le marché des changes, l’euro a
repris quelques couleurs après
avoir touché un plus bas de deux
mois contre le dollar. Le rouble, au
contraire, a plongé à un plus bas
sans précédent depuis 2009 contre
un panier constitué d’euros et de
dollars supervisé par la Banque de
Russie. La devise russe a souffert
d’une conjonction de mauvaises
nouvelles, notamment des signes
envoyés par la banque centrale qui
ne semble plus disposée à agir
massivement pour la soutenir.
Côté emprunts d’Etat, l’embellie se
confirme pour les rendements
irlandais qui continuent de se
détendre après le relèvement
vendredi soir de la note souveraine
du pays par Moody’s. Dublin
devrait d’ailleurs annoncer sous
peu de nouvelles adjudications de
dette. Le rendement de la dette de
référence à 10 ans de l’Irlande a
baissé de près de 19 points de base,
à moins de 3,26 pc, alors qu’il avait
atteint un pic de 15 pc mi-2011.
Les cours du brut évoluent en petite
baisse, pénalisés par la publication
de statistiques montrant un
ralentissement de la croissance de
la demande chinoise en 2013.
Crédit suisse vers un accords
à l’amiable avec les USA
Credit Suisse (CSGN 28.72-
1.37%) discute avec les autorités
américaines d'un accord à l'amiable
qui le ferait payer 800 millions de
dollars pour mettre fin aux
accusations selon lesquelles elle
aurait aidé des citoyens américains à
échapper à l'impôt, affirme mercredi
le Wall Street Journal.Les
discussions entre les autorités
américaines et la banque sont à un
«stade préliminaire» et pourraient
déboucher sur un accord d'ici la fin
juin, ajoute le quotidien financier,
citant deux sources proches du
dossier. Les États-Unis continuent
d'enquêter sur les banques suisses, ce
qui suggère que la liste des
établissements soupçonnés d'aide à
l'évasion fiscale pourrait s'allonger,
avait affirmé la vice-ministre
américaine de la Justice Kathryn
Keneally en novembre dans les
journaux suisses Matin Dimanche et
SonntagsZeitung.
Jusqu'à présent, 14 établissements,
dont Credit Suisse et Julius Baer,
sont sous le coup d'une enquête
menée par les autorités américaines,
qui soupçonnent ces banques d'avoir
aidé leurs riches clients américains à
échapper à l'impôt. La Suisse a signé
fin août un accord avec les
Etats-Unis visant à mettre un terme à
ce conflit fiscal, qui empoisonne les
relations entre Berne et Washington
depuis plusieurs années.
Analyses
Rapatriement des avoirs : Quelques picaillons
seulement pour le Fisc français…
Si, comme l’ont précisé le ministre de l’Économie et
des Finances, M. Boussaid, lors de sa dernière
conférence de presse et le Directeur de l’Office des
Changes, M. Hamri, dans ses explications à la presse,
le Maroc se doit de faire comme les pays occidentaux
en exigeant de ses citoyens de rapatrier leurs avoirs à
létranger, il peut être intéressant de partager le
bilan de la même opération en France, récemment
rendu public.
Les faits : le ministre français délégué au Budget,
M. Bernard Decazeneuve a indiqué la semaine
dernière à l’Assemblée Nationale que 11 000
personnes détenant à l’étranger des avoirs non
déclarés, ont demandé a régulariser leur situation
vis-à-vis du Fisc français.
La recette qui reviendrait à l’État français serait d’un
milliard d’euros, soit plus de 10 milliards de dirhams.
Bien sûr, ces « repentis « ont voulu bénéficier d’une
circulaire publiée le 21 juin 2013 qui assouplissait les
pénalités pour toutes les personnes désireuses de
régulariser leur situation avant de subir les sanctions
prévues par la loi.
Pourtant, les avantages fiscaux se limitaient à une bais-
se de 40 à 30 % de la majoration de l’impôt appli-
quée aux fraudeurs et une amende de 3 % sur la valeur
des avoirs dissimulés à l’étranger. Mais, ces derniers
n’avaient plus vraiment le choix car le passage à l’é-
change automatique d’informations entre les banques
situées dans des paradis fiscaux et/ou nombre de pays
occidentaux, (tout particulièrement avec les banques
suisses) et la France, est programmé dans le temps.
Quelle leçon pouvons-nous tirer au Maroc de ce bilan
mitigé du rapatriement en France des avoirs des
Français à l’étranger ?
Si l’on veut faire un rapprochement en chiffres, deux
constats s’imposent. Le premier est que le nombre de
« fraudeurs » français déclarés, soit 11 000 personnes,
est très faible par rapport à une population de
66 millions d’âmes. Le second est que le milliard
d’euros rapporté en impôts sur ces rapatriements
d’avoirs à l’extérieur des Français, revient à moins
d’un million d’euros par personne alors que l’Etat
français avait programmé un montant du double dans
sa loi de finances.
Toute proportion gardée donc, c’est à ce bilan qu’il
faut s’attendre au Maroc, car il est certain que peu de
personnes sont concernées par l’appel de l’Etat à la
déclaration des avoirs des Marocains à l’étranger alors
même qu’il ne s’agit pas uniquement, pour ce qui nous
concerne, des avoirs liquides mais aussi des biens
immobiliers. Et, pour le Maroc, bien évidemment, la
recette pour l’Etat risque d’être relativement faible.
Sauf qu’entre le Maroc et la France, la grande
différence se situe au niveau de la représentativité
économique des auteurs de fraudes présumés qui font
fuir une partie de leurs avoirs à l’étranger.
En effet, au Maroc en touchant à ces derniers, on
touche d’abord et essentiellement aux principaux
acteurs économiques de notre pays. Ceux qui mettent
un peu d’argent à l’extérieur sont ceux qui investissent
dans leur pays, qui sont des acteurs économiques
importants de par leurs revenus et leur mode de vie, et
qui connaissent bien souvent au niveau de leurs
entreprises les effets d’une crise installée depuis plus
de 4 ans. C’est la raison pour laquelle, la campagne
lancée contre les personnes physiques qui sortent une
partie de leurs capitaux à l’étranger est susceptible de
fragiliser encore davantage la confiance économique
déjà ébranlée par la crise, le tout pour un retour
relativement faible….
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