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Les territoires dans la mondialisation Géo 1 T STMG cours p. 1
LES TERRITOIRES DANS LA MONDIALISATION
La mondialisation affecte désormais toute la planète, même si son intensité varie d'un territoire à un autre. A toutes les échelles, la mondialisation
intègre ou exclut les territoires.
La mondialisation se définit comme la mise en relation des différentes parties de la planète. Elle se caractérise par un accroissement des échanges
entre les différentes parties du monde, s'accompagnant de la diffusion du capitalisme. Elle entraîne des transformations dans l'organisation
économique et géopolitique mondiale et hiérarchise les territoires.
Les principaux centres d'impulsion restent les pôles de la Triade grâce au rôle moteur de leurs villes mondiales (NY, Paris, Londres, Tokyo...) mais ils
sont de plus en plus concurrencés par les pays émergents (Chine, Inde, Afrique du Sud, Brésil...) et leurs métropoles (Shanghai, Johannesburg) qui
évoluent très rapidement.
De nombreux territoires et sociétés restent cependant en marge des grands réseaux d'échanges du fait de leur faible développement ou des risques
qu'ils représentent pour les investisseurs. Les PMA sont caractéristiques de ces territoires marginalisés mais ce phénomène est visible à toutes les
échelles (mondiale, régionale, locale) même au sein des pays développés.
Comment la mondialisation organise-t-elle les territoires ?
I: L'ORGANISATION DE L'ESPACE MONDIAL :
A: Les critères de la puissance :
L'économie mondiale est
dominée par quelques pays
Document 1 p. 138 : Les territoires de la mondialisation
Quelles informations peut-on extraire de ce document ?
Documents p. 143 : Répondre aux 4 questions
L'économie mondiale est dominée par un petit groupe de pays qui présentent des facteurs de puissance.
Cette puissance repose sur différents critères :

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présentant des facteurs de
puissance :
•territoire
•population
•facteurs économiques
•politiques et militaires
•culturels
Ces groupes de pays forment des
aires de puissance
•le territoire : superficie, façades maritimes, ressources naturelles, ressources agricoles, voies de
communication...
•la population : nombre, formation des actifs, % de diplômés, niveau de vie...
•le poids économique : capacité de production, % des échanges mondiaux, nombre et taille des FTN
(Firmes TransNationales) capitalisation boursière, rôle international de la monnaie, capacité
d'innovation...
•poids politique et militaire : taille et équipement des armées, capacité nucléaire, capacité d'intervention
des troupes, budget consacré à la défense, nombre de bases à l'étranger, poids diplomatique, rôle
dans les instances internationales...
•rayonnement culturel : diffusion internationale de la lange, nombre de locuteurs, poids des médias,
création artistique, système d'instruction, % d'étudiants étrangers, nombre de prix Nobel, place dans
internet, événements sportifs...
Ces groupes de pays forment des aires de puissance : ensemble de régions ou d’États qui, par son poids
démographique, économique, son influence politique, culturelle et/ou militaire, occupe une place
prépondérante dans l'espace mondial.
Ainsi, ces aires de puissance abritent les sièges sociaux des grandes FTN, les principales bourses mondiales,
les sièges des organismes internationaux (ONU, FMI...), maîtrisent une grande partie des flux de
marchandises, d'hommes, de capitaux et d'informations.
B: Trois aires de puissance:
•L'Amérique du Nord
Constituée des EU et du Canada,
elle repose sur la puissance EU :
L'Amérique du Nord :
L'aire de puissance nord-américaine est formée par les EU et le Canada.
Les États-Unis demeurent la première puissance mondiale.

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puissance économique,
financière
militaire
culturelle
La Canada, 11° puissance
économique mondiale présente
une économie complémentaire à
celle des EU
•l'Europe occidentale
1° pôle mondial de commerce
Ils sont la première puissance économique mondiale (28% du PIB mondial) avec 5,4% de la population
mondiale.
Ils possèdent 1/3 des 500 plus grandes firmes mondiales et des chercheurs, ce qui leur permet d'être à la
pointe des hautes technologies et d'avoir des capacités d'innovation importantes, d'où un secteur industriel
dynamique.
Par leur bourse (Wall Street à NY), leur monnaie (monnaie internationale de paiement), leurs investissements,
ils sont une puissance financière.
Ils concentrent la ½ des dépenses militaires de la planète et ont la seule armée capable de mener plusieurs
opérations de front. Par leur participation aux grands organismes internationaux, dont ils abritent souvent le
siège (ONU à NY, FMI à Washington), ils ont un poids géopolitique mondial incontournable.
Par leurs médias, leurs ventes de produits culturels (cinéma, musique, modes...) ils exportent leur modèle
dans le monde entier et sont une puissance culturelle.
Avec le Canada et le Mexique, les États-Unis forment l’ALENA (Association de libre-échange nord-américain),
vaste espace de libre-échange qui rassemble 450 millions d’habitants, leur assure un marché important et un
approvisionnement aisé en matières diverses.
Le Canada est l'autre pilier de cette aire nord-américaine. Ce pays est la 11° puissance mondiale. Ses
matières 1° et son secteur de recherche technologiques sont complémentaires des capacités économiques
des EU. De nombreuses firmes canadiennes dépendent de capitaux des EU voisins.
L'Europe occidentale :
L'Europe occidentale, un « fragment d'Europe puissant » regroupe des États riches et influents (Allemagne,
RU, France, Suisse...) regroupés pour certains d'entre eux en Union Européenne.
L'UE assure près de 30% du PIB mondial et ¼ des échanges internationaux. Elle est le 1° pôle mondial de
commerce et constitue la plus grande zone de libre-échange de la planète avec plus de 500 millions

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Mais cette puissance est
incomplète
Les disparités socio-
économiques demeurent fortes et
l'intégration de l'Europe
occidentale n'est pas achevée
•l'aire asiatique
elle est en plein essor, dominée
par les économies chinoise et
japonaise : 2° et 3° puissances
économiques mondiales
Le Japon est une puissance
économique ancienne mais
connaît un certain essoufflement
d’habitants.
Sa puissance provient de sa capacité commerciale, de ses compétences technologiques et des services
supérieurs qu'elle offre.
Cependant la puissance de l'UE est incomplète. C'est un ensemble multipolaire dont les différents partenaires
sont également concurrents.
L’UE ne constitue pas encore une puissance politique, culturelle ou diplomatique forte face aux autres grandes
puissances de la planète (États-Unis et Chine notamment). En effet, l’UE est une union à plusieurs vitesses,
chaque État-membre conservant une large part d’indépendance en matière économique, politique et militaire.
Ainsi la monnaie unique, l’euro, qui n’a été adoptée que par 15 États-membres connaît une grave crise, et
l’Europe peine à parler d’une seule voix sur les grands problèmes internationaux.
Les disparités socio-économiques internes demeurent fortes entre les métropoles et les autres espaces et
entre l'Ouest développé et l'Est en retard de développement.
L'intégration politique et territoriale de l'UE n'est pas achevée (intégration : lorsqu'un territoire est relié aux
différents réseaux de la mondialisation, ce qui entraîne une dynamique de développement).
L'affirmation d'une aire de puissance asiatique :
L’Asie orientale est la troisième grande aire de puissance de la planète. C’est une aire de puissance en plein
essor, dominée par la Chine et le Japon (respectivement 2e et 3e puissances économiques mondiales).
Le Japon est une puissance économique et industrielle déjà ancienne mais il est frappé depuis 1991 par une
série de crises économiques, financières qui remettent en question son modèle de développement
économique et social et les difficultés s'accumulent : précarité des emplois, consommation ralentie,
endettement public massif, vieillissement de la population...
En copiant le modèle japonais, de petits États de l'Asie-Pacifique (Corée du Sud, Singapour, Taïwan et Hong
Kong) ont réalisé un spectaculaire développement des années 1960 aux années 1980 et sont qualifiés de

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Les NPIA ont suivi son modèle et
ont été imités par les « tigres »
La Chine a fait une entrée tardive
dans l'économie mondiale mais
connaît une croissance
économique forte
Le dynamisme chinois se heurte
à de nombreuses limites
L’expansion de l'aire asiatique
s'explique par son poids
démographique, son
industrialisation et l'importance
de son commerce lié à une
façade maritime très active
NPIA (Nouveaux Pays Industrialisés d'Asie) ou « dragons ».
Ces NPIA ont ensuite été imités par d'autres pays : les « tigres » (Thaïlande, Vietnam, Malaisie, Indonésie).
Leur croissance économique repose sur une industrialisation d'exportation, dans le cadre de firmes nationales
qui ont développé des technologies de pointe. Mais ces pays connaissent aussi de profondes inégalités de
richesse et de développement.
La Chine a fait une entrée récente dans l'économie mondiale. La République populaire de Chine (RPC) n'a
intégré l'OMC (Organisation mondiale du Commerce) qu'en 2011. Depuis, sa croissance économique a été
très rapide (en moyenne près de 10%/an). La Chine est ainsi devenue « l'atelier du monde », la 2° puissance
économique mondiale et le 2° exportateur mondial. Elle se tourne aujourd'hui davantage vers des productions
de moyenne et haute technologie.
Cependant, le dynamisme chinois se heurte à certaines limites : l'écart se creuse entre les villes et les
campagnes, entre l'intérieur du pays et le littoral devenu l'interface de la Chine avec le monde (interface : zone
de contacts entre 2 ensembles différents). L'essor d'une classe moyenne ne fait pas disparaître de fortes
inégalités sociales. De plus, la Chine a d'énormes besoins en énergies et matières premières et investit dans
d'autres pays d'Asie centrale ou Afrique pour s'assurer des approvisionnements. La croissance économique se
fait au prix de graves atteintes à l'environnement (pollutions de l'air et des eaux) ainsi que de conditions de
travail difficiles pour les ouvriers.
L’expansion de cette aire de puissance asiatique s’explique avant tout par son poids démographique, par son
industrialisation rapide et par l’essor du commerce : l’Asie orientale constitue en effet la première façade
maritime et industrielle de la planète. La façade maritime de l'Asie orientale, de Séoul (Corée du Sud) à
Singapour, en passant par Hong Kong, est faite d'une succession de grandes métropoles littorales bien reliées
entre elles par des réseaux de transport. De nombreuses usines et d'importants quartiers d'affaires s'y
développent en lien avec les plates-formes portuaires et aéroportuaires.
Plusieurs États se sont associés dans une zone de libre-échange : l’ASEAN (Association des nations d'Asie