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MON PSYCHOTHÉRAPEUTE M’A DIT : « Il n’y a pas de règles
établies permettant de choisir le moment opportun pour
aborder la maladie avec votre partenaire. Discuter de
votre maladie avec votre partenaire signie qu’une rela-
tion de conance mutuelle s’engage entre vous et que vous vous sentez prêt(e) à aborder cette
question importante. Le meilleur moment est celui que vous choisirez, celui qui s’imposera naturel-
lement à vous. »
Je viens de débuter une relation,
dois-je parler de ma SEP à mon
(ma) partenaire et si oui, quand ?
MON NEUROLOGUE M’A DIT : « Annoncer la maladie
à la famille et aux proches est toujours une étape
délicate. Bien souvent, vous êtes partagés entre
l’envie de confier vos craintes à votre famille vis-à-
vis du diagnostic et de l’évolution de la maladie, et
le souhait de les préserver. Parfois, vous appréhen-
dez leurs réactions. Certaines personnes atteintes de SEP hésitent même à s’engager dans une relation
amoureuse. D’autres, éprouvent un sentiment de culpabilité, en particulier vis-à-vis de leurs enfants.
L’enjeu de l’annonce du diagnostic à la famille et aux proches est double : le patient doit trouver les mots
pour expliquer sa maladie et ses symptômes tout en devant faire face à ses propres émotions et aux réac-
tions des proches qui peuvent être différentes selon les personnes, leur âge, leur vécu et leur position au
sein de la famille. Les membres de la famille doivent aussi pouvoir exprimer leurs réactions, leurs craintes,
leurs projections vis-à-vis de la maladie. Aussi, le patient peut se sentir isolé et démuni lorsqu’il doit
annoncer le diagnostic. La famille et les proches n’ont parfois pas toutes les informations nécessaires, et
leurs réactions et leurs remarques sur la maladie sont parfois perçues par le patient comme inadaptées
ou maladroites. L’équipe médicale (le neurologue, le psychologue, l’infirmière d’éducation thérapeutique)
a toute sa place pour aider les patients, leurs familles et leurs proches et les accompagner dans cette
démarche, en les écoutant et en les conseillant. Des associations de malades et des groupes de paroles
jouent un rôle important dans la diffusion d’informations relatives à la maladie, au patient ainsi qu’à son
entourage. C’est aussi en comprenant mieux la maladie que les proches pourront aider les patients
dans leur vie quotidienne et que de nouveaux projets pourront être investis ensemble. »
Comment informer mes proches sur
ma maladie ? Mon neurologue peut-il
s’en charger ? Existe-t-il des documents
ou des sites dédiés à l’entourage des
personnes atteintes de SEP ?
2. Gérer sa relation avec ses proches
MON NEUROLOGUE M’A DIT : « Les activités de loisir par-
ticipent pleinement à votre épanouissement personnel et
social. A ce titre, elles ne doivent pas être nécessairement
restreintes, mais adaptées à vos capacités et à votre fatigue
selon l’évolution de vos symptômes et de la maladie. Il est conseillé de prévoir des pauses et de respecter
les limites de votre corps, de planifier les transports et les activités en fonctions de vos capacités. »
J’ai beaucoup d’activités de loisir.
Dois-je les restreindre ?
MON ASSISTANTE SOCIALE M’A DIT : « La convention
AERAS, créée en 2007, permet aux personnes
présentant un Risque Aggravé de Santé (RAS)
d’obtenir un crédit à la consommation ou un prêt
immobilier ou professionnel. Concernant le prêt immobilier, la demande d’assurance décès peut passer
par trois niveaux d’examen en fonction des réponses obtenues aux questionnaires de santé. Si votre
état de santé ne vous permet pas d’être assuré par le contrat de l’assureur aux conditions standards
(1er niveau), votre dossier sera automatiquement examiné par un service médical spécialisé (2e niveau).
À l’issue de cet examen, si une proposition d’assurance ne peut toujours pas vous être faite, votre dos-
sier sera transmis automatiquement à des experts médicaux de l’assurance (3e niveau). Les propositions
d’assurance de 2e et 3e niveau sont généralement plus coûteuses que le tarif standard. Les informations
relatives à votre état de santé sont confidentielles et seul le service médical de l’assureur pourra en
prendre connaissance. Les questionnaires de santé doivent être remplis soigneusement car le contrat
d’assurance peut être annulé dans le cas contraire. »
J’ai le projet d’acheter un appartement
ou une maison, vais-je pouvoir obtenir
un prêt ? Existe-t-il des assurances qui
couvrent mes projets immobiliers ?