Poèmes sur le thème de L’arbre
Catégorie
Jeunes de plus de 16 ans
et Adultes
Concours
du 1
er
septembre 2016 au 18 février 2017
L’arbre qui protégeait les nymphes
Les oliviers ondoient sous le mistral,
C’est Pan qui vient sur la plaine rugueuse
Les feuilles frémissent comme un signal.
Que fredonne la ramée mystérieuse ?
C’est Pan qui vient sur la plaine rugueuse,
Pan la nargue de son air bacchanal.
Que fredonne la ramée mystérieuse ?
« Cachons les nymphes du faune jovial ! »
Pan la nargue de son air bacchanal
Et se rit de l’oliveraie vertueuse.
« Cachons les nymphes du faune jovial ! »
Souffle tout bas la ramure noueuse.
Pan se rit de l’oliveraie vertueuse,
Mais l’olivier est arbre minerval…
« Tiens bon ! » souffle sa ramure noueuse.
Ainsi fut vaincu ce bouc infernal,
Puisqu’olivier est arbre minerval.
« Sylphes, oréades, vivez heureuses !
Il fut vaincu, Pan, ce bouc infernal ! ».
La feuillée déploie son arcade ombreuse.
« Sylphes, oréades, vivez heureuses ! »,
L’olivier défie les temps, triomphal,
Sa feuillée déploie son arcade ombreuse,
Son tronc s’érige fier en mémorial.
L’olivier défie les temps, triomphal,
Son écorce est sa cuirasse écailleuse,
Son tronc s’érige fier en mémorial,
Noble héritier de la terre pierreuse.
Son écorce est sa cuirasse écailleuse,
De ses fruits l’homme prend un suc cordial,
Noble héritier de la terre pierreuse.
Les oliviers apaisent le mistral…
Florence Ricard
Le PDG du futur
J’étais soi-disant le PDG modèle,
L’homme de l’année
On m’avait couvert d'éloges ;
Mais tout ça,
C’est du vent.
J’ai fait faillite,
Et on m’a oublié ;
Je ne suis plus rien,
Aucune pitié pour les loosers.
Le Wall Street Journal
Aurait mieux fait
De parler de toi.
Toi,
Discret,
Personne ne communique
Sur ton business.
Pourtant,
Tes affaires sont toujours bonnes.
Fier et ambitieux,
Tu affiches cette année,
Malgré la crise,
Une croissance exceptionnelle.
La production de feuilles,
Plus qu’encourageante,
S’exporte par l’entreprise Vent d’Autan
©.
Avec le bio-concept : graines,
Ce bijoux high-tech,
Résistant
Aux conditions les plus extrêmes,
Tes filiales fleurissent
Dans le monde entier.
Avec cette progression vertigineuse,
Le Pépin-Entreprise demain deviendra
La Forêt-Corporation.
Les statistiques prévisionnelles
Sont des plus optimistes.
Fabrice Deprez
Toi,
Dans des usines écologiques,
Tu recycles aussi
Le moindre déchet.
Le brevet
Très prometteur
Sur la captation de carbone
Par Photosynthèse©
Amènera, peut-être,
La solution durable
Au réchauffement climatique.
Toi,
Heureux, tu fais vivre
plus d’un millier de familles.
En bas de l’échelle,
A tes pieds,
Travaillant tous pour toi,
Une myriade d’employés s’active.
Les bulldozers Courtilière©
Déblaient,
Les vers tunneliers
Creusent …
Tu ne limoges jamais personne.
Les bénéfices
profitant à chacun,
Dans un grand respect
De tes subalternes,
Tu t’élèves ainsi vers la lumière.
Homme de l’année,
La bonne blague !
Arriviste et égoïste,
J’étais un requin ;
Je n’étais même pas un homme.
En te regardant,
Je me demande si un management
Humaniste et écologique,
Gagnant-gagnant
Serait possible ?
Arbre,
Serais–tu,
Le modèle du PDG de demain…
Prince de l’élégance
Il a la jambe bien faite,
Douce comme du velours,
Gainée de blanc pour la fête
Du printemps et des amours.
Son bel habit de fourrure,
Sa botte de tigre blanc,
Ne doivent qu’à la nature.
La brise le voit tremblant.
Sa tête oscille et vacille
Tout en lui est frémissant
Au moindre souffle il pétille
De mille éclats bruissants.
Sa chevelure légère
Se dore sous le soleil.
L’oiseau prend pour étagère
Ses longs bras de pur vermeil.
Ce Prince de l’élégance,
Semblant nimbé d’un halo,
Dandy, racé de naissance,
Quel bel arbre, le bouleau !
Ginette Maur
L’hormbre
Petite graine pousse et deviendra grande
Comme Papa et Maman qui enfantent
Branches et feuilles apparaissent nourries par la sève
L’innocence de la jeunesse fait de la vie un rêve
Les saisons passent, le tronc toujours robuste
Avant l’âge adulte, on se croit plein de ruse
Cette plante est force, ne craint ni la pluie ni le vent
L’humain subit sans aucune emprise sur le temps
Ce bois traversera les générations dans cette forêt d’hommes
L’être tombera dans l’oubli sauf sur une photo dans un album
Indispensable, magnifique, fort, vivant, c’est l’arbre
L’Humanité en est liée, c’est gravé dans le marbre
Homme, arbre, si différent mais tellement pareil
L’un rit, pleure, vit et meurt. L’autre paraît immortel
Maxime Lesage
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