Comité sectoriel de main d’œuvre de l’environnement Comité sectoriel de main d’œuvre des services automobiles Recyc-Québec Rapport de stage Fait par : HERVÉ NGAMBY, agent de projet stagiaire Étudiant candidat au DESS - Éco-conseil à l’Université du Québec à Chicoutimi Présenté à : RACHID BAÏOU Responsable de projet CSMOE Version finale le : 9 décembre 2003 à LONGUEUIL Sommaire Ce rapport présente les résultats d’une étude d’opportunité relative à l’implantation d’un projet de sensibilisation environnementale dans les ateliers du secteur des services automobiles au Québec. La réalisation de cette étude a été confiée à un stagiaire écoconseiller de l’Université du Québec à Chicoutimi par le Comité sectoriel de maind’œuvre de l’environnement, le Comité sectoriel de main-d’œuvre des services automobiles et Recyc-Québec. Le rapport dresse un portrait synthèse des pratiques environnementales actuelles dans 64 ateliers de services automobiles au Québec, suite à une enquête terrain réalisée à l’aide d’un questionnaire semi-dirigé auprès de ces entreprises. L’étude propose un inventaire sommaire des matières résiduelles les plus récupérées dans ces ateliers ainsi que celles qui le sont moins. Il démontre que des disparités semblent exister en matière de pratiques de récupération et au niveau des perceptions des dirigeants en fonction de la catégorie des entreprises (ateliers de mécanique, de carrosserie, recycleurs ou spécialisés), de la taille et de la situation géographique des ateliers. Les dirigeants rencontrés conviennent que leurs connaissances relatives aux lois et aux meilleures pratiques environnementales sont plutôt faibles. Cependant, leur réceptivité à implanter de meilleures pratiques environnementales ne fait pas de doutes. De l’avis des répondants, si l’approche coercitive pour l’implantation de pratiques environnementales exemplaires ne semble pas être celle à privilégier, certaines autres pistes semblent plus prometteuses auprès de ces derniers. On note, par exemple, la volonté de plusieurs dirigeants d’afficher publiquement leur implication dans de bonnes pratiques environnementales. Cette étude visait également à questionner l’adaptabilité des outils français au contexte québécois, outils développés par la firme Éco-Conseil dans le cadre d'un projet de sensibilisation environnementale semblable réalisé en Europe. Différents intervenants du secteur d’entretien et de réparation automobile ont analysé ces outils afin d’évaluer leur pertinence dans notre contexte. Ils ont confirmé que l’idée de sensibilisation est excellente, mais qu’au plan du vocabulaire et de la législation, une adaptation importante serait nécessaire. Aussi, compte tenu des coûts de fabrication versus les coûts d’adaptation des documents, il serait souhaitable de retenir l’orientation de fond du document français, mais de concevoir un produit mieux adapté à la réalité québécoise. Les éléments de cette étude permettent de formuler l’hypothèse qu’une campagne de sensibilisation des ateliers permettrait d’accroître les connaissances des dirigeants et des employés en matière de gestion environnementale, d’impulser les mécanismes d’implantation d’une gestion environnementale au sein des ateliers de réparation et d’entretien et ainsi de réaliser des gains environnementaux et économiques dans ce secteur. Ce projet de sensibilisation devrait miser sur des outils concrets pour la mise en place de pratiques environnementales exemplaires dans les ateliers et sur une visibilité publique de ces bonnes pratiques. ii Avant-propos Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un stage de fin d’études au programme du diplôme d’études supérieures spécialisées (D.E.S.S) en éco-conseil, à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). L’éco-conseiller est un acteur promoteur du développement durable et, dans ce sens, un agent du changement. Sa vision large et ses capacités de travail au sein d’une équipe multidisciplinaire favorisent la prise en compte des dimensions multiples dans la conception et la gestion des projets. Le plus souvent, l’éco-conseiller a un rôle d’aide à la décision; il fait des propositions et il argumente et documente ses points de vue. Il favorise l’analyse systémique et l’approche des solutions qui intègrent les points de vue des différents acteurs, tout en prenant en considération l’ensemble des critères relatifs au développement durable. C’est donc dans une perspective visant l’émergence du développement durable dans le secteur des ateliers automobiles au Québec que cette étude a été menée. Le développement durable peut se définir par des activités : • écologiquement viables, • économiquement efficaces, • socialement acceptables, • fondées sur une éthique faisant place à l’équité intergénérationnelle. Le mandat de cette étude a été confié par trois organismes, soit : - Le Comité sectoriel de main-d’œuvre en environnement (CSMOE); - Le Comité sectoriel de main-d’œuvre des services automobiles (CSMOSA); - Recyc-Québec. Le stage s’est déroulé de juin à octobre 2003 dans les locaux du CSMOSA à Longueuil sous l’encadrement de monsieur Rachid BAÏOU, responsable de projet au CSMOE, et l’assistance de madame Carolle LAROSE, directrice du CSMO-auto dans de bonnes conditions de travail. Hervé MBOUS NGAMBY, Stagiaire éco-conseiller Ing. jr Génie mécanique de l’École polytechnique de Montréal Membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ). iii Remerciements Je remercie tous ceux et celles qui m’ont assisté ou aidé de près ou de loin lors de la réalisation de ce projet. Je remercie grandement monsieur Robert Ouellet, monsieur Rachid Baïou, madame Carolle Larose ainsi que madame Ginette Bureau pour leur support, leur disponibilité et leur encadrement remarquable tout au long de ce projet. Je remercie aussi particulièrement le Comité sectoriel de main-d’œuvre des services automobiles pour son soutien technique de même que son encadrement. Je tiens aussi à remercier les responsables du DESS en éco-conseil de l’UQAC pour la formation solide qu’ils nous ont donnée. Merci Hervé Ngamby iv Table des matières Sommaire .........................................................................................................................ii Avant-propos ................................................................................................................iii Remerciements ............................................................................................................iv Table des matières ......................................................................................................v Table des tableaux, figures et schémas ..........................................................vii 1 Le mandat de stage ............................................................................................1 2 Stratégie de réalisation des objectifs ........................................................2 2.1 Quelques indicateurs recherchés en lecture et analyse.........................2 2.1.1 2.1.2 2.1.3 Les mesures coercitives..............................................................................2 Les mesures incitatives...............................................................................2 Les mesures de sensibilisation et d’éducation .............................................3 2.2 Élargissement de l’étude aux recycleurs...............................................3 3 L’enquête ................................................................................................................5 3.1 Les objectifs de l’enquête .....................................................................5 3.2 L’échantillonnage et la méthode d’enquête ..........................................6 3.2.1 3.2.2 3.2.3 4 L’échantillonnage ......................................................................................7 La méthode d’enquête ................................................................................7 Récapitulatif............................................................................................. 10 Présentation des résultats et discussion de l’enquête .................... 12 4.1 Pratiques actuelles en matière environnementale...............................12 4.2 Connaissance des lois et règlements environnementaux .....................15 4.3 Perceptions à l’égard des lois et règlements environnementaux.........17 4.4 Réceptivité aux bonnes pratiques environnementales .........................19 4.5 Quelques disparités ............................................................................21 v 5 Lois et règlements environnementaux encadrant les ateliers au Québec ..................................................................................... 24 5.1 Brève analyse de ces règlements environnementaux..........................27 5.2 Lois et règlements environnementaux en France................................27 6 Analyse des outils d’Éco-conseil français ............................................ 29 6.1 Méthodologie .....................................................................................29 6.2 Les résultats d’analyse .......................................................................29 7 Les constats .......................................................................................................... 31 8 Conclusion et recommandations .............................................................. 32 8.1 Recommandations par rapport aux outils d’Éco-conseil ....................32 8.2 Recommandations par rapport aux filières de récupération ...............32 8.3 Recommandations par rapport au système de gestion ........................32 8.4 Recommandations par rapport aux mécanismes 9 accompagnateurs .33 ANNEXES ............................................................................................................ 34 Annexe 1 Graphiques des secteurs automobiles en pourcentage...............35 Annexe 2 Questionnaire de l’enquête........................................................37 Annexe 3 Comment orienter l’entrevue avec les responsables des ateliers ? ............................................................................41 Annexe 4 Document envoyé aux experts....................................................44 vi Table des tableaux, figures et schémas Schéma 1- Interaction de la chaîne automobile........................................................................4 Schéma 2- Maille d’échantillonnage utilisée pour le projet......................................................9 Tableau 1- Échantillon d’enquête.......................................................................................... 10 Tableau.2- Répartition des ateliers selon les secteurs géographiques ..................................... 11 Graphique 1- Répartition des ateliers visités en pourcentage selon les catégories................... 11 Graphique 2- Proportions des matières récupérées................................................................. 12 Graphique 3- Proportions des matières récupérées (suite)...................................................... 13 Graphique 3- Proportions des matières récupérées (suite)...................................................... 13 Graphique 4- Proportions des matières récupérées (suite2).................................................... 14 Graphique 4- Proportions des matières récupérées (suite 2)................................................... 14 Graphique 5- Degré de satisfaction à l’égard des services de récupération............................ 15 Graphique 6- Connaissance des lois environnementales ........................................................ 16 Graphique 7- Les bénéfices qu’apportent les lois en environnement .................................... 18 Graphique 8- Perception à l’égard des clients........................................................................ 18 Graphique 9- La réceptivité aux bonnes pratiques ................................................................ 20 Tableau 3- Pratique en fonction de la catégorie des ateliers .................................................. 21 Tableau 4- Pratiques en fonction de la taille des ateliers ........................................................ 22 Tableau 5- Pratiques en fonction de la situation géographique des ateliers............................ 23 Tableau 6- Synthèse qui illustre les règlements qui s’appliquent dans les secteurs du service automobiles du Québec ....................................................................... 25 Tableau 7- Les lois et règlements considérés dans le document Éco-conseil de France ......... 28 vii 1 Le mandat de stage Le document de stage négocié avec les employeurs, soit le Comité sectoriel de maind’œuvre de l’environnement, le Comité sectoriel de main-d’œuvre des services automobiles et Recyc-Québec, présentait le mandat de stage suivant : Réaliser une étude d’opportunité relative à l’implantation d’un projet de sensibilisation environnementale dans l’industrie québécoise de l’entretien et de la réparation des véhicules automobiles. Les objectifs spécifiques à atteindre étaient les suivants : 1- Recenser et analyser les différentes législations environnementales québécoises encadrant les pratiques de gestion environnementale des ateliers de réparation d’automobiles. 2- Dégager un portrait synthèse des pratiques de gestion environnementale des ateliers de réparation des services automobiles au Québec. 3- Identifier les conditions préalables et les facteurs de succès reliés à l’implantation possible d’un programme de sensibilisation environnementale dans l’industrie des services automobiles. 4- Analyser les outils de base, matériel et approche, qui ont déjà été développés dans un cadre similaire par l’organisme français Éco-conseil. Exemples : - Guide éco-gestes pour travailleurs et apprentis; Grille de diagnostic pour dirigeants; Mallette pédagogique pour le milieu scolaire; Stage en échange de formation pour les responsables de la diffusion; Etc. 5- Évaluer la pertinence d’une adaptation des outils d’Éco-conseil français dans le contexte québécois versus le développement de nouveaux outils spécifiques. 6- Recommander une approche de développement et un plan de réalisation pour une éventuelle mise en œuvre du projet de sensibilisation environnementale dans le secteur des services automobiles. 1 2 Stratégie de réalisation des objectifs Pour mieux orienter la recherche nous avons d’abord recensé et analysé la législation environnementale existante (objectif 1), en tenant compte toutefois que l’analyse des outils français (objectif 4) et l’évaluation de la pertinence de l’adaptation de ceux-ci (objectif 5) pouvait se faire simultanément. Après avoir terminé cette analyse, nous avons consulté la documentation des grands ateliers, tels que Canadian Tire et CAA. Ce dernier accrédite certains ateliers de services automobiles. Ensuite, nous avons élaboré un questionnaire d’enquête pour les ateliers de réparation automobile. Avec l’aide des stagiaires de Recyc-Québec, nous avons réalisé des entrevues sur le terrain et ainsi recueilli des données afin d’obtenir un aperçu concret de l’état actuel des pratiques environnementales de ces ateliers. Cela nous a donc permis de réaliser l’objectif 2. À la suite de la réalisation des étapes précédentes, et sur la base des données recueillies sur le terrain, nous avons donc pu identifier les conditions préalables et les facteurs de succès reliés à l’implantation possible d’un programme de sensibilisation environnementale (objectif 3). Ces informations nous ont par la suite permis de formuler des recommandations pour une approche environnementale et une ébauche d’un plan de réalisation pour la mise en œuvre d’un projet de sensibilisation environnementale dans le secteur des services automobiles (objectif 6). 2.1 Quelques indicateurs recherchés en lecture et analyse Afin de bien répondre aux objectifs de notre mandat, il s’avérait important de bien connaître les règlements en matière de gestion environnementale s’appliquant aux ateliers de services automobiles. Aussi, en faisant la lecture et l’analyse de cette législation, nous avons recherché les mesures coercitives, incitatives ou encore de sensibilisation et d’éducation, inscrites dans les lois et règlements pour les ateliers de réparation et d’entretien automobile. 2.1.1 Les mesures coercitives Nous avons recherché quelles sont les mesures coercitives mises en place pour inciter les ateliers à se conformer à une réglementation environnementale et ainsi mettre en place un système de gestion environnementale. Ces mesures sont-elles suffisantes, appropriées ? Quels impacts ont-elles eus ? Etc. 2.1.2 Les mesures incitatives Afin d’identifier les mesures incitatives existantes, nous avons ressorti les règlements qui encouragent les ateliers d’entretien automobile à mettre en place un système de 2 gestion environnementale. Citons par exemple les retours d’impôt, les subventions. D’autre part, nous avons également identifié les opportunités de marché reliées à la récupération de certaines matières, etc. 2.1.3 Les mesures de sensibilisation et d’éducation La lecture de la législation a aussi été réalisée afin de faire ressortir les mesures qui ont trait à la sensibilisation et à la formation du public. De plus, nous avons aussi consulté les documents reliés à l’éducation du personnel des ateliers mécaniques afin d’identifier les pratiques actuelles. Par la suite, nous avons planifié une visite sur le terrain dans le but de voir comment les ateliers procèdent avec les huiles de vidange, les pneus usagés, les métaux provenant de la carrosserie. Les jettent-ils et si oui, où ? Quels sont les impacts environnementaux ? Est-ce qu’une automobile en sortant d’un garage d’entretien devient plus un « éco-véhicule » ? 2.2 Élargissement de l’étude aux recycleurs En progressant dans le projet, nous avons constaté qu’il était difficile de se limiter seulement aux ateliers d’entretien et de réparation automobile en ignorant leurs liens en amont et en aval avec les autres intervenants. L’approche intégrant les recycleurs et les récupérateurs aux ateliers permettait ainsi de considérer la chaîne quasi complète de récupération. Les arguments suivants ont donc servi à élargir le mandat aux recycleurs et aux récupérateurs : - La sensibilisation des recycleurs et des récupérateurs aura un impact en retour pour impulser la gestion environnementale dans les ateliers de services automobiles du Québec; - Les recycleurs font partie du secteur des services automobiles tel que défini par le Comité sectoriel de main-d’œuvre des services automobiles qui est impliqué dans le projet; - Il existe en amont des ateliers, une problématique de gestion des matières résiduelles spécifique aux recycleurs qui devrait être adressée, particulièrement en ce qui concerne le produit issu de la destruction des véhicules; - Il existe des partenaires potentiels proactifs chez les recycleurs. Ceux-ci croient qu’il est pertinent d’améliorer les pratiques environnementales dans leur atelier; - Les technologies d’entretien et de réparation automobile et celles du recyclage automobile évoluent dans des dynamiques qui leur sont propres; il faut les rendre cohérentes dans leur ensemble par souci d’une action de développement durable; - Les normes de sécurité et les normes environnementales évoluent dans les deux secteurs, elles nécessitent une harmonisation; - Le coût de sensibilisation des ateliers d’entretien et réparation est pratiquement le même que celui de la sensibilisation des ateliers de recycleurs puisqu’il sera possible d’utiliser pratiquement les mêmes outils. 3 Le schéma suivant illustre les interactions dans la chaîne automobile. Fournisseurs + Constructeurs Ateliers d’entretien + Réparation Autos Recycleurs + Récupérateurs Schéma 1- Interaction de la chaîne automobile Nous voyons ici qu’il y a des matières qui quittent le fournisseur pour aller au recycleur, et que la chaîne remonte ensuite jusqu’au fournisseur. Cela constitue en quelque sorte un cycle et il s’avère donc difficile d’isoler une seule maille de cette chaîne. Désormais, nous parlerons simplement d’ateliers des services automobiles qui engloberaient seulement les ateliers d’entretien et de réparation et les recycleurs et récupérateurs. Les fournisseurs ne seront pas considérés dans cette étude. 4 3 L’enquête 3.1 Les objectifs de l’enquête Afin de mieux dégager le portrait synthèse des pratiques actuelles dans les ateliers des services automobiles, nous avons choisi de faire une enquête sur le terrain. Cette enquête a permis de recueillir les données permettant de voir quelle est la situation actuelle en terme de gestion environnementale dans ces ateliers. Elle a aussi permis d’établir la stratégie à adopter dans le cadre d’un projet de sensibilisation. Afin de réaliser cette enquête, nous avons eu recours à un questionnaire ciblé. Celui-ci nous a permis de recueillir les perceptions des dirigeants d’atelier quant à la mise en place de bonnes pratiques environnementales. Étant donné qu’un tel questionnaire peut avoir une multitude d’objectifs, et tenant compte du fait que les responsables des ateliers de services automobiles ont peu de temps à nous accorder pour les entrevues, nous avons choisi de limiter le questionnaire à une trentaine de minutes. À cette fin, nous avons conçu le questionnaire afin de répondre aux objectifs suivants : - Questionner les pratiques actuelles en matière d’environnement dans les ateliers. L’enquête devait nous permettre de témoigner des pratiques actuelles en environnement dans les ateliers visités. Nous avons cherché à savoir, entre autres, si l’atelier possède un système de recyclage ou de récupération. - Évaluer la connaissance des lois et des règlements en environnement par ces ateliers. Ici, nous avons questionné le niveau de connaissances des dirigeants et des employés quant aux lois et normes en matière d’environnement en relation avec leur secteur d’activités. - Recueillir la perception des responsables d’atelier à l’égard des lois et règlements Les questions ayant trait à cet objectif ont permis de sonder les personnes concernées afin d’obtenir leur perception des lois et des règlements environnementaux. Les responsables d’atelier de services appliquent-ils les normes réglementaires par unique souci de conformité ou parce qu’ils y trouvent un levier économique futur ? 5 - Évaluer la réceptivité aux bonnes pratiques environnementales Nous avons aussi sondé la réceptivité des responsables d’atelier de services automobiles envers un projet de sensibilisation environnementale. Nous étions ainsi intéressés à connaître l’intérêt des ateliers à s’engager dans une telle démarche préalable avant de les amener à ce virage environnemental. 3.2 L’échantillonnage et la méthode d’enquête Le Comité sectoriel de main-d’œuvre des services automobiles distingue dans le secteur des services automobiles les catégories d’entreprise suivantes : - Les garages de réparation générale; Les ateliers de service des concessionnaires; Les garages avec essence (stations-services); Les ateliers de carrosserie indépendants; Les recycleurs; Les garages spécialisés; Les détaillants de pièces. Parmi les catégories d’atelier citées ci-dessus, nous avons, dans un premier temps, exclu les détaillants de pièces automobiles, puisque ceux-ci ne font pas directement les réparations. Toutefois, à la fin de l’étude d’opportunité, ils pourraient éventuellement nous servir de lien ou de levier pour la sensibilisation. Puisque certaines bannières et franchises peuvent avoir des directives corporatives en matière d’environnement, nous nous sommes également assurés de visiter les ateliers sous bannières. Les tableaux et graphiques en annexe illustrent la répartition et l’importance de ces grandes catégories. Pour les besoins de l’enquête, ces catégories ont été regroupées en quatre grands groupes : - Les ateliers de réparation générale parmi lesquels on distingue : - les ateliers de mécanique, - les ateliers de concessionnaires, - les stations services; - Les ateliers spécialisés; - Les ateliers de carrosserie; 6 - Les recycleurs. De plus, nous avons choisi de faire des concessionnaires un groupe particulier, puisque les exigences des clients ainsi que la politique du fabricant peuvent influencer leurs pratiques environnementales. 3.2.1 L’échantillonnage Dans la province de Québec, environ 12 000 ateliers de services automobiles existent et sont dispersés sur tout son territoire. Le choix d’une méthodologie d’échantillonnage devait donc permettre d’obtenir des résultats représentatifs de la situation. L’objectif de l’étude n’étant pas de savoir quelle quantité de produits est recyclée par chacun des ateliers, nous n’avons pas procédé à une analyse quantitative des données. Par ailleurs, ce type d’étude aurait requis l’échantillonnage d’un très grand nombre d’ateliers afin de réaliser un portrait exhaustif. Notre objectif se limitait plutôt à établir un portrait des pratiques environnementales actuelles. Pour cela, nous avons fait une analyse qualitative des données. Le temps qui nous était imparti pour réaliser l’étude d’opportunité étant plutôt limité, nous avons profité de la disponibilité des stagiaires de Recyc-Québec afin de cibler quelques villes et régions et visiter 64 ateliers. La répartition de ces ateliers dans les différentes catégories est présentée au schéma 2. Ainsi lors de la conception du plan d’échantillonnage, nous ne nous sommes pas contentés de sélectionner un nombre d’ateliers au hasard. En effet, nous avons choisi ce nombre en fonction de tous les aspects critiques qui peuvent être considérés en rapport avec les ateliers de réparation automobile. Aussi, nous avons tenté d’y inclure presque toutes les caractéristiques des services de réparation automobile, à savoir les différentes catégories, la taille et la situation géographique des ateliers. 3.2.2 La méthode d’enquête Pour procéder à l’enquête, nous avons utilisé le formulaire d’enquête afin de réaliser des entretiens semi-dirigés avec les responsables d’atelier de notre plan d’échantillonnage. Nous avons préféré l’entretien semi-dirigé à d’autres types d’entretien en raison des multiples avantages qu’il procure. Celui-ci permet dans un premier temps une meilleure mise en confiance des interlocuteurs. En effet, ce type d’entretien permet d’éviter que la personne interrogée soit prise dans le «syndrome de l’inspecteur», l’empêchant ainsi de répondre convenablement à nos questions. Parmi les avantages de cette méthode d’enquête, mentionnons aussi l’ambiance amicale que crée le contact en personne. Cela permet par la même occasion de voir les lieux, ce qui représente un atout non négligeable dans l’établissement d’une vision d’ensemble des différents ateliers visités. De plus, l’entretien semi-dirigé permet de s’adresser directement au responsable de l’atelier et aussi de percevoir sa 7 sensibilité par rapport à certaines questions. Finalement, dans ce type d’entretien la façon de répondre et de poser les questions de relance peut aussi fournir des renseignements sur l’intérêt que porte le répondant à ce sujet. En ce qui concerne les lieux d’échantillonnage, nous avons choisi d’enquêter principalement dans deux grandes zones distinctes, soit des zones urbaines et des zones rurales, l’objectif étant de vérifier l’existence de particularités liées à une zone. À titre d’exemple, nous souhaitions déterminer si l’accessibilité moindre des services de récupération pouvait affecter certaines pratiques des ateliers en matière environnementale. Parmi les ateliers de la zone urbaine, nous avons considéré ceux ayant moins de cinq baies de service comme de petits ateliers et ceux avec plus de cinq baies comme de grands ateliers. Cette distinction est importante parce que nous pensions que le fait qu’un atelier soit plus grand puisse influencer ses pratiques environnementales par rapport à un petit atelier, en raison du volume des matières résiduelles. Le nombre de baies de service indique le nombre d’automobiles qui peuvent être en réparation ou en entretien à la fois. Dans les régions rurales, cette distinction a été volontairement ignorée parce que les ateliers comptent en général moins de cinq baies. En ce qui concerne la subdivision des types d’atelier, nous avons utilisé les quatre groupes mentionnés dans la section précédente auxquels nous avons ajouté les particularités suivantes : - Les ateliers indépendants, soit les ateliers sans bannière ni franchise; Les ateliers sous bannière ou franchise; Les ateliers de concessionnaires. Donc en tenant compte de ces groupes, et des particularités mentionnées ci-dessus, nous avons procédé de façon aléatoire à l’enquête. Ainsi, dans les grandes villes à l’exemple de Montréal et Québec (considérées dans la catégorie zones urbaines), nous avons cherché à rencontrer une quinzaine d’ateliers de mécanique, dont cinq par sous-catégories. Par exemple, pour le secteur de la mécanique générale à Montréal, nous avons cherché, au hasard, 15 ateliers, dont cinq indépendants, cinq autres possédant une bannière et/ou une franchise, différente l’une de l’autre, et cinq concessionnaires. La même procédure a été appliquée pour les autres secteurs. Il est nécessaire de mentionner ici que pour la catégorie des recycleurs, nous n’avons pas pris en compte les zones urbaines et les zones rurales, ni les particularités des bannières et des franchises, parce que la grande majorité des recycleurs se situent en région et ne sont pas sous une bannière et/ou franchise. Nous avons donc cherché à rencontrer une dizaine d’atelier de ce secteur. Le schéma 2, « la maille d’échantillonnage des ateliers automobiles », présenté ci-après, résume la méthode d’échantillonnage. 8 Schéma 2- Maille d’échantillonnage utilisée pour le projet Région X : Chaudière-Appalaches Région Y : Laurentides 9 Dans les zones rurales nous avons décidé, pour des raisons pratiques, de ne considérer que les municipalités où des stagiaires de Recyc-Québec travaillent, soit les régions de Chaudière-Appalaches et des Laurentides. Cela a permis d’éviter des déplacements et les coûts supplémentaires s’y rattachant. Nous y avons interrogé neuf ateliers de mécanique par région, dont trois par sous-catégorie. Au total, nous avons donc réalisé l’enquête dans 64 ateliers. L’annexe 1 présente la distribution des ateliers par catégorie. 3.2.3 Récapitulatif Le tableau suivant illustre les objectifs à atteindre pour les quatre grands secteurs des ateliers de services automobiles et la façon d’échantillonner dans une grande ville et dans une municipalité. Tableau 1- Échantillon d’enquête Zones Ateliers Milieu urbain Milieu rural Nombre de baie Nb < 5 Nb > 5 Mécanique 8 7 9 Carrosserie 7 6 6 Spécialisés 5 3 3 Recycleurs 10 La répartition des ateliers visités selon les secteurs géographiques est représentée dans le tableau 2. Le graphique qui suit (graphique 1) représente quant à lui le pourcentage d’ateliers visités par catégorie. 10 Tableau.2- Répartition des ateliers selon les secteurs géographiques Les ateliers de : Mécanique Carrosserie Spécialiste Recycleur Total Zone urbaine Zone rurale Total 15 13 8 0 36 9 6 3 10 28 24 19 11 10 64 Graphique 1- Répartition des ateliers visités en pourcentage selon les catégories Ateliers de recycleur 16% Ateliers spécialisés 17% Ateliers de mécanique 37% Ateliers de mécanique Ateliers de carrosserie Ateliers spécialisés Ateliers de recycleur Ateliers de carrosserie 30% Le formulaire d’enquête élaboré pour réaliser l’étude d’opportunité se trouve à l’annexe 2. Nous y avons aussi joint les instructions rédigées pour diriger l’enquête afin que la méthode d’enquête, soit la plus constante possible et ce, peu importe la personne ayant mené l’entrevue (annexe 3). 11 4 Présentation des résultats et discussion de l’enquête 4.1 Pratiques actuelles en matière environnementale La présente section présente les principaux résultats sur le portrait global de la situation actuelle dans les divers ateliers. Afin de mieux visualiser les différentes pratiques de récupération dans les ateliers visités, nous avons regroupé ces résultats dans des diagrammes en bâtons qui permettent aussi de bien distinguer les catégories d’atelier. Ainsi, les trois figures qui suivent illustrent en pourcentage la moyenne des matières récupérées. Graphique 2- Proportions des matières récupérées 100,00% 90,00% 80,00% 70,00% 60,00% Mécanique Carrosserie 50,00% Spécialiste 40,00% Recycleur 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% 1= filtres 2=les eaux 3= les huiles usées 4= les rebuts de métaux 5=le carburant 6=les antigels Le premier diagramme ci-dessus permet de déduire que les eaux usées et le carburant (essence ou diesel) sont peu récupérés. Nous pouvons constater que parmi les ateliers de carrosserie que nous avons visités, aucun d’eux ne possède de séparateur ou décanteur pour récupérer les huiles et les métaux des eaux usées. Cela représente une préoccupation importante, puisque ces ateliers constituent une catégorie d’atelier avec des charges polluantes de leurs eaux usées par les métaux lourds qui sont élevées, suite aux travaux de débosselage, de carrosserie et de peinture qu’ils réalisent. Ces charges élevées constituent une contamination environnementale potentielle des nappes d’eau phréatiques. La même constatation peut être faite en ce qui concerne la récupération des carburants des automobiles qui est inexistante au niveau des ateliers de carrosserie et des ateliers spécialisés. En revanche, nous pouvons aussi remarquer que les huiles usagées et les rebuts de métaux sont presque entièrement récupérés. 12 Graphique 3- Proportions des matières récupérées (suite) 100,00% 90,00% 80,00% 70,00% 60,00% Mécanique Carrosserie 50,00% Spécialiste Recycleur 40,00% 30,00% 20,00% 10,00%Graphique 3- Proportions des matières récupérées (suite) 0,00% 7=les contenants vides 8= les solvants 9=les absorbants 10=les contenants de peinture 11=les lavepièces 12=les guenilles Dans le graphique 3, nous pouvons constater que les contenants vides et les contenants de peinture sont moins récupérés, surtout par les ateliers spécialisés. Une précision doit être apportée ici au sujet des ateliers spécialisés. Vu le caractère restreint des activités des ateliers spécialisés, ceux-ci ne sont pas toujours concernés par la récupération de toutes les matières qu’ils utilisent. Afin d’éviter les biais dans la compilation des résultats, nous avons tenu compte de ces informations lors des calculs. 13 Graphique 4- Proportions des matières récupérées (suite 2) 100,00% 90,00% 80,00% 70,00% Mécanique 60,00% Carrosserie 50,00% 40,00% 30,00% Spécialiste Recycleur Graphique 4- Proportions des matières récupérées (suite 2) 20,00% 10,00% 0,00% 13=les pneus 14=liquide d'air climatisé 15= les batteries 16= les cartons 17=les résidus de verre 18= les plastiques Le diagramme ci-dessus montre aussi un très faible taux de récupération des cartons, des plastiques et des résidus de verre. À ce sujet, au cours de notre visite, plusieurs dirigeants d’atelier, surtout en carrosserie, se sont plaints de ne pas pouvoir récupérer les grands cartons qu’ils reçoivent. Les véhicules de la ville ne les ramassent pas parce que ces cartons sont trop grands pour leurs camions. De plus, ils n’ont pas assez de volume pour nécessiter la location d’un « container » spécial pour les cartons. La même problématique se retrouve aussi au niveau des plastiques. Ceci semble justifier la non-récupération totale des cartons et des plastiques, mais ne justifie pas pour autant la non-récupération des résidus de verre. Pour ces derniers, la majorité des dirigeants affirment qu’il n’y a aucun service de récupération de verre dans leur municipalité. Le questionnaire a aussi permis d’évaluer le degré de satisfaction des dirigeants des ateliers par rapport aux services de récupération qu’ils utilisent, toutes catégories d’atelier confondues. Nous pouvons voir au graphique 5 qu’en moyenne, il y a plus de 90 % de ces dirigeants qui sont satisfaits des services de récupération avec lesquels ils font affaire. La majorité d’entre eux justifiant cela par le fait que le service est régulier et adéquat. De plus, il apparaît que les dépenses engagées pour les services de récupération utilisés actuellement soient perçues comme convenables. En effet, plus de 90% des répondants considèrent que l’efficacité des services est supérieure aux coûts engagés et plus de 80% ont qualifié ces coûts comme convenables. 14 Graphique 5- Degré de satisfaction à l’égard des services de récupération 4.2 Connaissance des lois et règlements environnementaux Dans la seconde partie du questionnaire de l’enquête, nous avons voulu évaluer la connaissance des lois et règlements par les dirigeants d’atelier ainsi que par leurs employés. Nous souhaitions également identifier les sources d’information des responsables d’atelier en matière environnementale ainsi que les moyens utilisés pour transmettre l’information à leurs employés. Dans un dernier temps, nous avons sondé leur perception quant aux avantages qui découlent de la mise en conformité avec ces règlements dans leur atelier. Ainsi, il est assez surprenant d’apprendre que 76% des dirigeants d’atelier d’entretien et de réparation des automobiles que nous avons interrogés à ce sujet, déclarent n’avoir aucune connaissance des lois et règlements relatifs à l’environnement pour leur secteur. 22 % des dirigeants d’atelier disaient avoir un minimum de connaissance des lois, alors que seulement 2 % d’entre eux ont déclaré avoir une bonne connaissance de celles-ci. 15 L’objectif visant à évaluer la connaissance des lois environnementales nous a permis de constater qu’un très faible pourcentage des répondants semble posséder un minimum de connaissance. Fait intéressant, la grande majorité de ceux-là étaient les dirigeants de stations-services. Ils connaissaient particulièrement les lois qui ont trait aux réservoirs des hydrocarbures et aux déversements des produits dangereux. Cela s’explique par le fait qu’il y a eu longtemps une forte sensibilisation au sujet des règlements encadrant les réservoirs d’hydrocarbures souterrains. Afin d’obtenir l’autorisation de posséder une station-service, les futurs propriétaires se devaient de bien connaître cette réglementation. Ainsi, cela démontre que si une telle stratégie est adoptée au niveau des garages, il y a de fortes chances d’obtenir du succès en matière de connaissance des lois et règlements en matière d’environnement. Graphique 6- Connaissance des lois environnementales On constate que les sources d’information en matière de gestion environnementale qu’ils déclarent avoir sont variables. 35 % d’entre eux affirment n’en avoir aucune, environ 50 % déclarent recevoir l’information du gouvernement ou de leur bannière et/ou fournisseur. En ce qui concerne la connaissance des lois environnementales par les employés, environ 50 % des dirigeants d’atelier considèrent leurs employés bien informés et près de 80 % d’entre eux affirment les informer eux-mêmes. Malgré tout, 25 % des répondants affirment n’utiliser aucun moyen pour informer leurs employés sur les normes à respecter, alors que 45 % comptent sur le bouche à oreille. Seulement 29 % affirment utiliser des communications écrites ou encore planifier des réunions pour informer leurs employés. Il est important de mentionner que le fait que les répondants aient été soumis à un questionnaire d’enquête semi-dirigée a pu influencer leur réponse quant à leur méconnaissance au sujet de cette législation. En fait, dans plusieurs cas, même si le 16 responsable d’atelier nous avait affirmé ne pas connaître une loi, nous avons pu observer certaines applications nous indiquant qu’il possédait au moins une idée de ce que la loi peut proscrire ou prescrire. De plus, plusieurs responsables d’atelier ont déclaré que leurs employés connaissent les lois environnementales. Toutefois, ces réponses contredisent le fait que les responsables déclarent eux-mêmes qu’ils ont très peu de connaissance en matière environnementale et qu’ils ont aussi confirmé être la personne informant les employés à ce sujet. Malgré tout, cela nous a permis de voir que ces répondants sont conscients qu’il est de leur responsabilité de transmettre ces informations à leurs employés. Ainsi donc, ils pourront éventuellement agir comme levier afin de véhiculer les messages aux employés concernant les préoccupations environnementales de leur atelier. Toutefois, un grand nombre d’entre eux nous ont mentionné utiliser le bouche à oreille afin de faire circuler l’information. Cela nous semble une méthode plutôt inefficace. Il faudrait donc s’assurer que ceux-ci utilisent des réunions et de l’information écrite afin de sensibiliser leurs employés. Finalement, 72 % des dirigeants d’atelier déclarent qu’ils sont conscients que les lois et les règlements en environnement apportent des avantages dans leur atelier, notamment au niveau de la propreté, de la santé ainsi que de la sécurité. La section concernant la perception des lois par les répondants apporte aussi des notions intéressantes. Ainsi, les résultats de l’enquête montrent que les dirigeants d’atelier pensent qu’il existe un avantage concurrentiel pour un atelier qui respecte les règlements environnementaux par rapport à un autre. Ces données semblent être corrélées avec leur perception sur la préoccupation des pratiques environnementales de leurs clients. 4.3 Perceptions à l’égard des lois et règlements environnementaux La troisième partie de l’enquête visait à recueillir la perception des responsables d’atelier à l’égard des lois et règlements. Dans cette section nous avons voulu savoir si des obstacles et irritants sont perçus à l’application de la réglementation dans les ateliers. Nous avons voulu de même connaître la perception des répondants quant aux bénéfices et avantages concurrentiels par rapport à d’autres ateliers qu’il est possible pour eux de retirer de l’application des normes et règlements en matière d’environnement. En dernier lieu, nous avons questionné leur perception quant aux préoccupations environnementales de leurs clients. La compilation des résultats nous a permis d’apprendre que la majorité des répondants, soit environ 8 9%, considèrent que les bienfaits pour les générations futures représentent le bénéfice majeur à l’application des lois et règlements en environnement. C’est ce que nous avons regroupé sous le vocable « bien pour les générations futures » lors de la compilation. De plus, 73 % des responsables d’atelier affirment qu’il y a un avantage concurrentiel à appliquer ces normes et règlements. 17 Graphique 7- Les bénéfices qu’apportent les lois en environnement L’enquête démontre aussi que la majorité, soit environ 72 % des responsables d’atelier, considèrent qu’il n’y a aucun obstacle à l’application des lois et règlements. Cependant, pour les 28 % restant, les obstacles à l’application des règlements étaient représentés par les coûts, le temps et/ou la disponibilité du personnel pour le faire. En ce qui concerne la perception des responsables d’atelier quant à la préoccupation de leurs clients pour l’environnement, 45 % affirment que leurs clients se préoccupent de l’environnement. Par ailleurs, 38 % disent que leurs clients ne s’en préoccupent pas du tout. Toutefois, il importe de mentionner que nous n’avons pas questionné les clients afin de connaître leur niveau de préoccupation environnementale. Graphique 8- Perception à l’égard des clients 18 4.4 Réceptivité aux bonnes pratiques environnementales La dernière partie du questionnaire d’enquête devait nous permettre d’évaluer la réceptivité aux bonnes pratiques environnementales. Nous avons donc voulu déterminer les éléments qui favoriseraient leur participation à des activités de gestion environnementale. Pour cela, il fallait recueillir leur perception relative aux efforts supplémentaires qu’ils devraient fournir pour appliquer ces bonnes pratiques. D’autre part, il fallait également apprécier la disponibilité des dirigeants et celle de leurs employés à suivre de la formation continue afin d’implanter des bonnes pratiques environnementales dans leur atelier. Nous les avons aussi questionnés sur la meilleure méthode pour communiquer de l’information ainsi que sur leur opinion à l’égard de l’implantation d’un système de gestion environnementale. Finalement, nous les avons questionnés sur l’existence d’une politique de gestion environnementale dans leur atelier. Ainsi, à la question concernant les motivations possibles pour qu’ils s’impliquent d’avantage dans une gestion environnementale, la majorité des responsables d’atelier, soit 62 %, nous ont parlé d’un incitatif d’image publique, comme par exemple une bannière, une affiche publicitaire ou une marque environnementale qui reconnaîtrait les efforts réalisés. Par ailleurs 25 % des responsables demandaient un incitatif financier, tandis que 13 % comptaient sur les mesures coercitives de la loi et des règlements. De plus, 83 % des responsables des ateliers que nous avons visités ont affirmé que leur atelier avait encore des efforts supplémentaires à faire en matière environnementale. Ainsi, en ce qui concerne la réceptivité aux bonnes pratiques environnementales, les données semblent indiquer que parmi les éléments qui pourraient favoriser une participation des ateliers à des activités de gestion environnementale, il n’y a pas lieu de préconiser les mesures coercitives pour le moment. En effet, il semble plutôt que la notion d’image publique est la préoccupation majeure d’un grand nombre de répondants. Selon eux, il est important que leurs efforts en matière de gestion environnementale soient reconnus, soit par une image publicitaire, une bannière ou encore une marque de commerce environnementale. En fait, il nous a semblé que le moyen utilisé leur importait peu, tant et aussi longtemps que la reconnaissance des efforts réalisés soit reconnus et rendus publics. Cela représente donc un aspect important à considérer lors de l’implantation d’un projet de sensibilisation environnementale. En ce qui concerne la formation continue, 84 % des responsables ont affirmé que leurs employés sont prêts à suivre une telle formation et dans 87 % des cas, les répondants eux-mêmes sont disposés à mettre en oeuvre une politique de gestion environnementale (GE) dans leur atelier. L’enquête a aussi permis de déterminer que la majorité des répondants (73%) préfèrent recevoir les informations en matière environnementale sous la forme de documents imprimés. 19 Graphique 9- La réceptivité aux bonnes pratiques Toujours dans le même objectif, nous avons posé la question aux répondants à savoir s’ils sont d’accord que les ateliers de réparation et d’entretien automobile mettent en place un système de gestion environnementale (SGE). Ainsi 89 % des responsables étaient d’accord et seulement 11% ne l’étaient pas. Ce résultat est très intéressant et encourageant dans la perspective future d’un tel projet. Toutefois, il est à noter que le fait d’avoir eu un entretien de plusieurs minutes avec les responsables des ateliers où nous avons pris la peine d’expliquer différents concepts qui leur étaient parfois inconnus avant de leur poser la question, a pu influencer leur réponse à cette question. Ainsi, il est fort possible que la même question posée en début d’entretien et sans aucune explication n’aurait pas suscité la même réponse chez certains d’entre eux. Malgré tout, le biais est probablement faible si l’on considère le fait que l’environnement est un sujet d’actualité et que tout un chacun est conscient qu’il est important de le préserver. Ainsi donc, nous considérons que le pourcentage de responsables en accord avec un tel projet serait toujours élevé. Finalement, parmi les ateliers visités, 86% ont une politique d’économie d’énergie avec des appareils qui consomment moins, des comportements de consommation exemplaires et l’isolation thermique des immeubles. La grande majorité suit des programmes avec Hydro-Québec à ce sujet. De plus, 67 % ont une politique de gestion des matières résiduelles, c’est-à-dire qu’ils effectuent un certain tri des matières résiduelles et s’assurent de la récupération de certaines matières etc. Toutefois, seulement 5 % ont une politique de gestion des flux de matières, c’est-àdire la mise en place d’un contrôle systématique des quantités de matières qui rentrent par rapport à celles qui sortent dans leur atelier. 20 La gestion des flux de matières semble donc encore méconnue d’un grand nombre de responsables, ce qui justifierait, au sein d’un projet de sensibilisation, de s’y attarder et de mieux l’expliquer, ainsi que les bénéfices potentiels. 4.5 Quelques disparités L’étude exhaustive des résultats obtenus lors de l’enquête nous a permis d’identifier des écarts en fonction de certaines variables. Ainsi, pendant la compilation des données, nous avons remarqué la variation des moyennes de certaines réponses en fonction du milieu où les ateliers se situaient, ainsi que de leur taille et de leur catégorie. Dans cette étude, la taille de l’atelier est évaluée par le nombre de baies de service de l’atelier. Nous avons donc rassemblé ces données dans différents tableaux. Tableau 3- Pratiques en fonction de la catégorie des ateliers 21 Le tableau 3 illustre des pratiques en fonction de la catégorie d’atelier. Il nous permet de voir que les catégories les plus difficiles à pénétrer lors d’une campagne de sensibilisation sont d’abord les recycleurs, puis les ateliers spécialisés. Par conséquent, il faudra élaborer une stratégie adéquate pour mieux les sensibiliser. Le tableau 4 ci-dessous démontre que les ateliers de petite taille récupèrent moins de matières que les ateliers de grande taille. Ceci peut aussi être justifié par le volume des matières. De plus, selon la perception des responsables des petits ateliers, peu de leurs clients se préoccupent de l’environnement. Tableau 4- Pratiques en fonction de la taille des ateliers Finalement, en observant les écarts en fonction du secteur géographique (tableau 5), nous pouvons remarquer que les répondants en milieu urbain sont plus insatisfaits par rapport aux services de récupération fournis que ceux du milieu rural. Par ailleurs, en milieu rural, les responsables des ateliers trouvent que les dépenses engagées dans la récupération sont élevées. Nous pouvons également voir que les dirigeants d’atelier en milieu rural considèrent que les règlements représentent des obstacles et qu’ils considèrent en majorité que leurs clients ne se préoccupent pas de l’environnement. 22 Tableau 5- Pratiques en fonction de la situation géographique des ateliers Questions Milieu Urbain Milieu Rural Dégré de satisfaction à l'égard des services de récupération fournis Insatisfait 33% 6% Opinion sur les dépenses de récupération Coûts > efficacité 8% 11% Les obstacles apportés par les règlements Aucun obstacle 69% 44% Perception sur les préoccupations des clients à l'égard de l'environnement Pas du tout 14% 72% Existence d'une politique de gestion des matières résiduelles Aucune politique 20% 56% Ces résultats tracent un portrait global des pratiques actuelles et ce, toutes catégories confondues. 23 5 Lois et règlements environnementaux encadrant les ateliers au Québec Dans le but de produire un tableau synthèse dégageant un portrait complet des lois et règlements qui encadrent les ateliers d’entretien automobile au Québec, nous avons eu recours aux moyens suivants : - Recensement des lois et règlements via le site du ministère de l’Environnement (MENV); - Discussion avec un expert du MENV; - Discussion avec un expert du département de l’environnement de la ville de Montréal; - Discussion avec un expert du ministère des Ressources naturelles qui travaille dans la direction des hydrocarbures; - Analyse des règlements par rapport à leur application dans les différents ateliers. Les ateliers de services automobiles du Québec, comme toutes les industries, sont concernés par des lois et règlements en environnement, notamment l’article 22 de la loi sur la qualité de l’environnement [ L.R.Q.. Chapitre 22 ]. Celle-ci stipule que: « Nul ne peut ériger ou modifier une construction, entreprendre l'exploitation d'une industrie quelconque, l'exercice d'une activité ou l'utilisation d'un procédé industriel ni augmenter la production d'un bien ou d'un service s'il est susceptible d'en résulter une émission, un dépôt, un dégagement ou un rejet de contaminants dans l'environnement ou une modification de la qualité de l'environnement, à moins d'obtenir préalablement du ministre un certificat d'autorisation.» Les règlements qui découlent de cette loi et qui s’appliquent aux ateliers de services automobiles du Québec sont les suivantes : - Règlement relatif à l’application de la loi sur la qualité de l’environnement [Q-2, r.1.001] - Règlement sur l’entreposage des pneus hors d’usage.[Q-2 , r.6.1] - Règlement sur la qualité de l’atmosphère [Q-2, r.20] - Règlement sur les déchets solides [Q-2, r.3.2] - Règlement sur les matières dangereuses [Q-2, r.15.2] - Règlement sur les produits pétroliers [P-29.1, r.2] - Règlement sur les substances appauvrissant la couche d’ozone [Q-2, r.23.1] - Règlement sur l’évacuation et traitement des eaux usées des résidences isolées [Q-2, r.8] - Règlement sur l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement [Q-2, r.9] - Règlement sur la récupération et valorisation des contenants de peinture et des peintures mis à rebut [Q-2, r.20.01] - Règlement sur les lieux d’élimination de neige [Q-2, r.15.1] - Règlement sur la protection et la réhabilitation des terrains 24 Quelques règlements sont aussi en projet : - Le règlement sur les halocarbures - Le règlement sur la récupération des huiles Le tableau suivant donne une idée du champ d’application de chacun des règlements. Les commentaires dans ce tableau ne peuvent prétendre à l’exhaustivité, toutefois ils fournissent quelques orientations pour comprendre le champ adressé par chaque règlement. Les contenus des règlements se trouvent dans Publication Québec et sur le site du ministère de l’Environnement. Tableau 6- Synthèse qui illustre les règlements qui s’appliquent dans les secteurs du service automobile du Québec Légende : - A = règlement applicable - N/A = règlement non applicable - D = règlement applicable selon le type d’activité de l’atelier Ateliers de Ateliers de Ateliers Les Référence mécanique carrosserie spécialisés recycleurs de la loi Commentaires A A A A Q-2, r.1.001 - Fournit la démarche pour avoir un certificat d’autorisation du ministère - Signale les travaux qui sont soustraits de l’art.22 A A D A Q-2, r.20 Considère tout rejet dans l’atmosphère A A A A Règlement sur les matières dangereuses A A A A Règlement sur les produits pétroliers A A A A Règlement relatif à l’application de la loi sur la qualité de l’environnement Règlement sur la qualité de l’atmosphère Règlement sur les déchets solides Traite de tout ce qui est déchet solide à 20°C Traite de toutes les matières qui présentent un Q-2, r.15.2 danger pour la santé et l’environnement Parle de tous les produits dérivés du P-29.1, r.2 pétrole et leur entreposage Q-2, r.20 25 Ateliers de mécanique Ateliers de carrosserie Ateliers spécialisés Les recycleurs Règlement sur les substances appauvrissant la couche d’ozone A N/A D A Règlement sur l’évacuation et traitement des eaux usées des résidences isolées A A A A Règlement sur l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement A A A A Règlement sur la récupération et valorisation des contenants de peinture et des peintures mis à rebut A A D A Règlement sur les lieux d’élimination de neige A A A A Règlement sur la protection et la réhabilitation des terrains A A A A Référence de la loi Commentaires Donne la liste et les détails de tous les Q-2, r.23.1 produits qui appauvrissent la couche d’ozone Vise l’évacuation et le traitement des eaux usées d’une Q-2, r.8 résidence et tout bâtiment qui produit le volume d’eau équivalent Donne tous les travaux qui sont soumis à un Q-2, r.9 examen des impacts environnementaux Q-2, r.20.01 Donne les détails de tout ce qui est du domaine de la peinture. Donne toute la réglementation sur Q-2, r.15.1 les lieux d’élimination de neige Parle de tout ce qui concerne les terrains contaminés Règlement sur les halocarbures A N/A D A Bientôt Règlement sur l’entreposage des pneus hors d’usage A N/A D A Q-2, r..6.1 Règlement sur la récupération des huiles A A D A Bientôt Parle des produits de la climatisation et autres produits dangereux pour l’environnement Donne tous les détails en matière d’entreposage des pneus Donne toutes les modalités pour la récupération des huiles. 26 5.1 Brève analyse de ces règlements environnementaux Après lecture et analyse des règlements cités ci-dessus, nous pouvons affirmer qu’ils semblent suffisants et appropriés, puisqu’ils couvrent tout le domaine des services automobiles au Québec. Nous pouvons aussi constater que tous ces règlements sont accessibles au public et que chacun de ces règlements est accompagné des mesures d’éducation, d’information et de sensibilisation. Ils contiennent toutefois peu de mesures incitatives. Par contre, ces règlements ne fournissent aucune information sur l’importance des leviers dont dispose le ministère de l’Environnement pour vérifier leur application. Il faut donc faire une distinction entre la pertinence des textes de ces lois et le niveau de conformité du public à l’égard de ces lois. 5.2 Lois et règlements environnementaux en France Dans le document ÉCO-GUIDE PROFESSIONNEL - Éco-conseil français, nous trouvons dans le chapitre 11 la réglementation des ateliers automobiles. Les entreprises de réparation automobile peuvent être concernées à plusieurs titres par la loi sur les installations, classées sous la protection de l’environnement. Plusieurs règlements découlent de cette loi. Le tableau 7 donne une idée du champ d’application de ces lois et règlements. Comme nous l’avons déjà mentionné, ces lois ont été trouvées dans le document français. Nous ne savons toutefois pas si ce sont les seules lois qui existent concernant les ateliers d’entretien automobile en France, ni si elles sont appliquées dans toute l’Europe, en tant que lois de l’Union européenne. Rien ne nous précise non plus dans le document la provenance de ces lois. Par conséquent, les lois étant recensées, telles que nous les avons présentées, nous ne pouvons pas nous prononcer sur les indicateurs recherchés dans les lectures des lois à savoir quelles sont les mesures coercitives, incitatives ou encore celles de sensibilisation et d’éducation. Puisque le droit comparatif ne relève pas de notre domaine de compétence, nous allons considérer que ces lois sont les plus appliquées en France et que c’est pour cette raison qu’elles ont été mentionnées dans la partie réglementation des ateliers du document Éco-conseil français. 27 Tableau 7- Les lois et règlements considérés dans le document Éco-conseil de France Règlements Surface des ateliers Stockage de pneumatiques usagés Stockage de véhicules hors d’usage Rubriques r. 2930 r. 98 r. 286 Charge d’accumulateur r. 2925 Application à froid et cuisson ou séchage de vernis ou peinture Distributeur de carburants r. 2940 Dépôt de liquides inflammables Sur l’eau Sur l’air Sur les déchets Commentaires Donne les limites des ateliers soumis à une autorisation Oblige les ateliers des pneus à une autorisation Donne la condition d’un atelier de stockage de ces véhicules à être soumis à une autorisation Donne la limite de puissance permise sans autorisation Donne le seuil de tolérance pour être soumis à une autorisation Donne les limites permises pour être soumis à une autorisation Oblige ce genre d’atelier à une r. 253 autorisation Oblige une capacité de rétention En stockage pour tout liquide pouvant polluer l’eau En rejet dans le milieu Donne les conditions de rejet de naturel l’eau polluée en milieu naturel En rejets dans les Donne les conditions de rejet réseaux d’assainissement Sur les pratiques Donne l’obligation d’une (brûlage, incinération) autorisation Produits rejetés Donne les limites de tolérance Déchets spéciaux Oblige la tenue d’un registre Déchets d’emballage Donne les conditions pour une conformité r. 1434 28 6 Analyse des outils d’Éco-conseil français 6.1 Méthodologie Afin d ‘étudier l’adaptation des outils Éco-conseil français pour le Québec, nous avons parcouru minutieusement les documents qui nous ont été remis par le Comité sectoriel de main-d’œuvre en environnement. De plus, nous les avons soumis pour lecture à plusieurs intervenants dans le domaine, soit certains enseignants de mécanique et de carrosserie, ainsi qu’à un expert de Recyc-Québec, afin de recueillir leur avis. Afin de faciliter l’interprétation de leur analyse, nous leur avons demandé de la réaliser à partir d’une grille d’analyse que nous avons élaborée. Celleci se trouve en annexe 4. Nous avons joint à cette grille d’analyse la lettre envoyée aux intervenants leur expliquant le contexte. Cette lettre a aussi été placée dans la même annexe. Nous leur avons donc demandé de se prononcer sur la pertinence, la clarté et la précision du document, ainsi que sur les éléments à ajouter ou retrancher et ensuite d’émettre des commentaires. 6.2 Les résultats d’analyse L’expert de Recyc-Québec affirme qu’il y a beaucoup de modifications à apporter, autant au niveau de la législation et des programmes que du langage et de l’aspect visuel. Ainsi, au niveau de la législation, il mentionne qu’il faut retirer les mentions faites sur la législation française présente dans le document et remplacer le tout par la législation québécoise. Il faut aussi tenir compte du fait qu’au Québec la législation environnementale pour ce secteur est plus développée. En ce qui concerne les programmes, il considère une fois de plus qu’il faut retirer les programmes français et y insérer les programmes québécois, du fait ceux-ci n’étant plus applicables au Québec. Les termes utilisés doivent aussi être ajustés afin d’être appropriés pour le Québec. Finalement, en ce qui concerne l’aspect visuel, il suggère de réaliser des images et des schémas moins infantilisants et aussi d’ajouter plus d’images en remplacement du texte. L’expert de mécanique est sensiblement du même avis que celui de Recyc-Québec. Cependant, il apprécie les aspects visuels du document. Il ajoute aussi que le document s’adresse beaucoup plus à des personnes qui n’ont aucune notion sur la protection de l’environnement et sur la santé et sécurité au travail. L’enseignant de mécanique est du même avis que les deux premiers. Aussi suggèret-il de changer les références à la réglementation et à la terminologie et affirme que plusieurs efforts supplémentaires ont déjà été faits ici au Québec. Selon lui, ces efforts mériteraient d’être inclus dans le document. Il apprécie lui aussi les aspects visuels du document. 29 L’opinion du spécialiste en carrosserie est similaire. Toutefois, il demande qu’on ajoute la formation du SIMDUT et une fiche d’autoévaluation des candidats afin d’impliquer tout le monde. Selon lui, la fiche d’autoévaluation qui est dans le document Éco-conseil s’adresse particulièrement aux propriétaires de garage. Pour sa part, il apprécie aussi les aspects visuels. De son côté, l’enseignant de carrosserie a marqué au crayon les termes qu’il faudrait changer dans les 32 pages du document. De plus, il a demandé de remplacer les 15 pages de la réglementation ainsi que la modification des aspects visuels. Ainsi, tous les avis recueillis semblent favorables à la création d’un outil de sensibilisation pour le Québec. Cependant, cet outil se doit d’être adapté à la réalité québécoise. La bonne décision quant à l’adoption des outils français ou la fabrication de nos propres outils repose sur l’étude du facteur coût de fabrication versus coût d’adaptation des documents, même s’il demeure souhaitable de retenir l’idée de fond du document français. 30 7 Les constats Nous venons de voir à travers le rapport qu’il semble exister des disparités en matière des pratiques de récupération ainsi que dans les perceptions des dirigeants, et ce, en fonction de la catégorie de l’atelier, de sa taille, et aussi de sa situation géographique. De plus, les pratiques de récupération des matières résiduelles sont inégales. La connaissance des dirigeants relative aux lois et règlements est faible, de même que celle relative aux meilleures pratiques environnementales. Toutefois, leur réceptivité face à l’intégration de telles pratiques est réelle et ne soulève aucun doute. Nous avons aussi vu que certaines pistes semblent être très prometteuses, notamment les préoccupations des dirigeants quant au bien-être des générations futures, l’impact des bonnes pratiques environnementales sur la clientèle et les avantages possibles en terme de gains environnementaux et économiques. Enfin, l’établissement de standards clairs pour toute l’industrie automobile est également une mesure que l’on devrait privilégiée. 31 8 Conclusion et recommandations Plusieurs efforts restent à faire au niveau de la gestion environnementale dans le secteur automobile au Québec. L’étude d’opportunité réalisée permet de mettre en lumière plusieurs pistes d’amélioration possibles. 8.1 • Recommandations par rapport aux outils d’Éco-conseil Si les outils français sont adaptés, il faudrait : - 8.2 adapter la législation en fonction de celle du Québec; adapter le langage de présentation; ajouter les outils de sensibilisations déjà en place au Québec; (Guide des matières de Recyc-Québec, Guide des VHU, des SIMDUT ); modifier les aspects visuels (trop infantilisant); ajouter la liste des références des récupérateurs, recycleurs et valoriseurs; identifier la clientèle cible; définir des objectifs de communications spécifiques; identifier les outils requis, conception et production du matériel; élaborer un plan de campagne de sensibilisation ; lancer une campagne médiatique. Recommandations par rapport aux filières de récupération Dans le but de recommander aux ateliers des pratiques environnementales réalistes qui tiennent compte des options de récupération disponibles, il faudrait - 8.3 Estimer les volumes des matières résiduelles par catégorie d’atelier, par taille et par milieu. Identifier les meilleures pratiques de récupération. Faire un recensement des voies de récupération accessibles en milieu urbain et rural. Identifier des nouvelles voies de valorisation ou de récupération. Recommandations par rapport au système de gestion Pour s’assurer d’une appropriation des mesures recommandées au niveau des différentes catégories d’atelier et optimiser l’impact d’une éventuelle campagne de promotion de bonnes pratiques environnementales, il faudrait : - Tenir compte des disparités existantes dans les catégories, la taille et la localisation des ateliers. 32 8.4 - Accroître les connaissances des dirigeants et des employés en matière des lois et règlements environnementaux qui les encadrent. - Fournir des outils pratiques de gestion environnementale (guide de formation continue, guide par matières, référence des services de récupération, les outils du SIMDUT, etc.). - Développer les bons réflexes et les connaissances des dirigeants ainsi que des employés en matière de gestion environnementale. - Mettre en place une définition du cadre d’audit (volontaire, accrédité ou certifié). - Mettre en place une ligne téléphonique sans frais pour guider les ateliers dans leurs décisions environnementales. - Implanter convenablement un système de gestion environnementale dans le secteur automobile au Québec. - Atteindre des gains environnementaux, sociaux, équitables et économiques dans tout le secteur automobile au Québec. Recommandations par rapport aux mécanismes accompagnateurs La mise en oeuvre d’un projet de sensibilisation environnementale dans l’industrie des services automobiles représente un défi de taille compte tenu du grand nombre de petites entreprises visées et de la disparité de pratiques observées dans cette enquête. Son succès repose sur de solides mécanismes accompagnateurs. Il faudrait donc : déterminer le cadre institutionnel qui supervisera le projet, élaborer le budget financier du projet, mettre en place une équipe ou organisme de concertation pour aider à élaborer le plan d’opération du projet et voir à son bon déroulement. 33 9 ANNEXES Annexe 1. Graphiques des secteurs automobiles en pourcentage Annexe.2. Questionnaire de l’enquête Annexe 3- Comment orienter l’entrevue avec les responsables des ateliers ? Annexe 4- Document envoyé aux experts 34 Annexe 1 Graphiques des secteurs automobiles en pourcentage Graphique du secteur de la mécanique automobile 21% 12% Concessionnaires Réparation générale Chaînes de magasins 17% Ateliers spécialisés 48% 2% Stations-services Graphique du secteur de carrosserie 4% 12% 5% 4% 3% 72% 0% Fix auto CarXpert UniSélect Autopro AutoPlace Carstar Ateliers indép. 35 Annexe 1. (suite) Graphique des autres services Dét. autos Recycleurs d'occasion 5% 29% Dist.de pièces et dét. 31% Recycleurs Dist.de pièces et dét. Gaz-bars et d'autres Dét. autos d'occasion Gaz-bars et d'autres 35% Graphique des secteurs regroupés Autres i25% Secteur carosserie 15% Concessionnaires Concessionnaires Secteur carosserie Autres services 60% 36 Annexe 2 Questionnaire de l’enquête Objectif principal : Ce questionnaire vise à recueillir les données pour l’élaboration d’une étude d’opportunité relative à l’implantation d’un projet de sensibilisation environnementale dans le secteur des services automobiles. Les données recueillies dans ce questionnaire sont confidentielles et serviront exclusivement aux fins de cette étude. Elles ne seront publiées que sous forme agrégée ne permettant pas d’identifier une personne, ni une entreprise quelconque. PARTIE À REMPLIR Date du jour : …………………………………………………………………………………………. IDENTITÉ DE L’ATELIER Nom de l’atelier :………………………………………………………………………………… Adresse :…………………………………………………………………………………. Ville :……………………………………………………………………………………… Code postal :………………………………………………………………………………… Numéro de téléphone :……………………………………………………………………………….. Catégorie(s) de l’atelier : ( à cocher ) ❐ Mécanique ❐ Carrossier ❐ Recycleur ❐ Spécialiste (à préciser) : _______________ Titre du (ou de la) répondant(e) : ( à cocher ) ❐ Propriétaire ❐ Directeur ❐ ❐ ❐ ❐ Gérant(e) Indépendant bannières Concessionnaire ❐ Autres Nombre de baies de service : 37 Annexe 2. (suite) QUESTIONS 1) Objectif : Questionner les pratiques actuelles en matière d’environnement 1.1 Parmi la liste suivante, quels sont les services de récupération que vous utilisez ? ❐ Les filtres ❐ ❐ Les eaux usées ❐ ❐ Les huiles ❐ ❐ Les rebuts de métaux ❐ Le carburant Les antigels ❐ Les contenants vides Les solvants ❐ ❐ ❐ Les absorbants Les contenant de peinture Les lavepièces ❐ Les pneus ❐ Liquide d’air climatisé ❐ Les batteries Les guenilles ❐ ❐ ❐ ❐ Autres Cartons Plastiques Résidus de verre 1.2 Quel est votre degré de satisfaction à l’égard des services de récupération actuels, selon l’échelle suivant ? (1)Très insatisfait (2) insatisfait (3) satisfait (4) très satisfait 1.3 Quelles sont les raisons qui expliquent votre degré de satisfaction ? 1.4 Quelle est votre opinion sur les dépenses engagées pour les services de récupération actuels dans votre entreprise au niveau : - Efficacité des services ? - Coûts ? 2) Objectif : Évaluer la connaissances des lois et règlements environnementaux 2.1 Connaissez-vous quelques réglementations environnementales qui s’appliquent aux ateliers d’entretien automobiles ? Lesquelles ? 38 Annexe 2. (suite) 2.2 Qui vous informe présentement des normes environnementales à respecter dans votre secteur ? 2.3 D’après vous quel est le degré de connaissance de ces normes par vos employés ? (1) très bien (2) bien (3) assez-bien (4) pas bien 2.4 Vos employés sont-ils tous informés des normes environnementales par vous ? oui Non 2.5 Quels sont les moyens utilisés pour informer vos employés des normes à respecter ? 2.6 Quels sont les avantages que ces règlements apportent à votre atelier d’entretien automobile ? 3) Objectif : Recueillir les perceptions à l’égard des lois et règlements environnementaux 3.1 Quels sont les obstacles, les irritants à l’application de la réglementation dans votre entreprise ? 3.2 Quels sont les bénéfices qu’on peut obtenir en respectant les normes et règlements en environnement ? 3.3 Pensez-vous qu’un atelier d’entretien autos qui respecte les normes et règlements en environnement a des avantages concurrentiels par rapport à celui qui ne les respecte pas ? oui non 3.4 Est-ce que vos clients se préoccupent des pratiques environnementales ? 39 Annexe 2. (suite) 4) Objectif : Évaluer la réceptivité aux bonnes pratiques environnementales 4.1 Quels sont les éléments qui favoriseraient votre participation à des activités de gestion environnementale ? 4.2 Pensez-vous que votre atelier a encore des efforts supplémentaires à faire sur les bonnes pratiques environnementales des ateliers d’entretien automobiles ? oui Non 4.3 Selon-vous, vos employés sont-ils prêts à suivre la formation continue pour améliorer les bonnes pratiques environnementales dans votre atelier ? 4.4 Est-ce que vous vous êtes prêt à mettre en place une politique de formation continue pour les bonnes pratiques environnementales ? 4.5 Indiquer par ordre de priorité votre façon privilégiée de recevoir les informations sur les bonnes pratiques ? Votre choix (1) Par un cours en salle (2) Par internet ( bulletin électronique) (3) Par apprentissage virtuel( e-learning, ex. CD-ROM) (4) Par des fiches imprimées (5) Par des pamphlets (6) Autres ( ( ( ( ( ( ) ) ) ) ) ) 4.6 Vous savez que les opinions sont partagées (50/50 ) dans les entreprises au sujet de la nécessité d’implanter un système de gestion environnemental. Jugez-vous nécessaire que les ateliers d’entretien automobiles intègrent cette démarche environnementale ? 4.7 Avez-vous dans votre atelier les politiques suivantes : - Économie de consommation d’énergie ? Comment l’appliquez-vous ? - Gestion efficace des matières résiduelles ? Comment la mettez en pratique ? - Gestion de la quantité des matières qui rentrent et celles qui sortent dans votre atelier ? Auriez-vous au moins un exemple des données présentement ? 40 Annexe 3 Comment orienter l’entrevue avec les responsables des ateliers ? Au départ il fallait remplir dûment la fiche d’identification de l’atelier, car elle nous permettait d’avoir entre autre de mieux classer l’atelier par rapport à nos catégories et aussi de savoir les produits qui sont supposés être manipulés par l’atelier. 1) objectif : Questionner les pratiques actuelles en matière d’environnement 1.1) Questionner pour savoir avec quelle compagnie il fait récupérer ce qui suit: - les filtres - les eaux usées - les huiles usées - les rebuts de métaux - le carburant - l’antigel - les contenants neufs qui sont vides - les solvants - les absorbants - les contenants de peinture - les Lave-pièces - les guenilles - les pneus - le liquide d’air climatisé - les batteries - ainsi les éléments de la case « autre » Par cette question l’interlocuteur devrait savoir ce que l’atelier ne récupère pas. 1.2) Cocher simplement le degré de satisfaction. Le répondant ne peut cocher qu’’un seul choix parmi ceux qui lui sont suggérés 1.3) Noter les raisons qui motivent le sujet. Raisons : 1.4) Pour l’efficacité des services, il s’agit de ressortir son opinion sur la rapidité et la fréquence des services de récupération offerts en rapport à ce qu’il paye. Pour les coûts : Chers moyennement chers peu chers 41 Annexe 3. (suite) 2) objectif : Évaluer la connaissances des lois et règlements environnementaux Dans cet objectif, l’interlocuteur énumérait les lois au répondant afin que ce dernier lui dise si il a ou non la connaissance du contenu du règlement ou si il a des pratiques qui tiennent compte de ce règlement. 2.1) Noter les titres des règlements qui lui viennent à l’idée tels qu’il l’énonce. 2.2) Noter sa réponse. Source d’information en environnement. - Les revues La bannière Le fournisseur Entreprise de récupération Le gouvernement Internet Autres. 2.3) Il s’agit de savoir si son équipe de travail est autant informée Cocher la réponse 2.4) Cocher la réponse 2.5) Noter sa réponse. Cette question permet de savoir si vraiment il informe ses employés 2.6) Noter la réponse selon l’ordre énoncé 3) objectif : Recueillir les perceptions à l’égard des lois et règlements environnementaux Ici il faut discuter avec le répondant dans le but de connaître sa perception sur l’existence d’obstacles à l’application de certaines lois ou de certains règlements 3.1) Noter les obstacles qu’il mentionne. 3.2) Noter les avantages et bénéfices qu’il mentionne 3.3) Notez ce qu’il pense. 3.4) Noter sa réponse. 42 Annexe 3. (suite) 4) objectif : Évaluer la réceptivité aux bonnes pratiques Le but du dialogue et des questions était de voir la prédisposition du répondant à vouloir mettre en place les bonnes pratiques environnementales dans son atelier. 4.1) Noter la réponse 4.2) Cocher la réponse. 4.3) Noter la réponse 4.4) Noter la réponse 4.5) Classer ses choix par ordre 4.6) Noter sa position (pour ou contre) ( question stratégique le 50/50 n’est pas vrai ) 4.7) Noter tous les détails de cette réponse ( C’est une question stratégique ) Commentaires Ajouter tous commentaires ou remarques pertinentes ici. 43 Annexe 4 Document envoyé aux experts Contexte du projet Le Comité sectoriel de main-d’œuvre des services automobiles, le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’environnement, Recyc-Québec et la Filière sur l’environnement et les véhicules routier collaborent actuellement à la réalisation d’une étude d’opportunité relative à l’implantation d’un projet de sensibilisation environnementale dans l’industrie québécoise de l’entretien et de la réparation des véhicules automobiles. Un stagiaire éco-conseiller travaille actuellement sur ce projet et son mandat est de : • recenser et analyser les différentes législations environnementales québécoises encadrant les pratiques de gestion environnementale des ateliers de réparation d’automobiles ; • dégager un portait synthèse des pratiques de gestion environnementale des ateliers de réparation des services automobiles au Québec ; • identifier les conditions préalables et les facteurs de succès reliés à l’implantation possible d’un programme de sensibilisation environnementale dans l’industrie des services automobiles ; • analyser les outils de base, matériel et approche qui ont déjà été développés dans un objectif similaire par l’organisme français Éco-Conseil (ex : guides Éco-gestes pour travailleurs et apprentis; grille de diagnostic pour dirigeants; mallette pédagogique pour le milieu scolaire, stages et échanges de formation pour les responsables de la diffusion, etc.); • évaluer la pertinence d’une adaptation des outils d’Éco-conseil dans le contexte québécois vs le développement de nouveaux outils spécifiques ; • recommander une approche de développement et un plan de réalisation pour une éventuelle mise en œuvre du projet de sensibilisation environnementale dans le secteur des services automobiles. Une des étapes du mandat fait donc référence à l’analyse des outils d’Éco-Conseil destinés au milieu scolaire (voir énoncé en caractère gras) pour une possible adaptation au contexte québécois. Nous vous faisons parvenir ci-joint un exemplaire de l’outil qui est utilisé en milieu scolaire pour recueillir vos perceptions sur cet outil. Nous vous demandons donc de le lire et de noter vos commentaires (brièvement) en vous référant à la grille ci-jointe. Nous vous remercions à l’avance de votre collaboration ! Carolle Larose CSMO services automobiles Hervé Ngamby Stagiaire Eco-conseiller 15 sept 03 44 Annexe 4 (suite) Note explicative Commentaires attendus des enseignants La grille de la page suivante vous permettra de noter vos commentaires. • La colonne de gauche réfère aux chapitres du document. Vous remarquerez que les chapitres 11 et 12 n’apparaissent pas dans la grille puisqu’ils réfèrent à la réglementation et aux adresses utiles que nous savons déjà qu’Il faudra réviser . • Limitez vous à des commentaires sur les sections qui relèvent de votre expertise (par exemple, l’enseignant en mécanique n’a pas à analyser les chapitres 8 - 9 et 10 qui visent la carrosserie) Commentaires relatifs au contenu Pertinence : • Les notions abordées dans le texte sont-elles pertinentes ? Seriez-vous à l’aise pour discuter d’un tel contenu avec vos élèves ? Pourquoi ? Croyez-vous que vos élèves seraient intéressés à ce contenu ? Pourquoi ? Clarté, précision : Les texte est-il clair ? sinon en quoi ? • Éléments à ajouter ou à retrancher : Les notions abordées sont-elles suffisantes ? Y a-t-il des notions superflues ? Y a –t-il des notions manquantes ? Lesquelles ? • Commentaires relatifs à la forme : Langage : Notez les expressions ou les mots qui vous apparaissent inappropriés au contexte québécois… • Visuel : Notez votre appréciation des images utilisées, du style, du graphisme, etc. • Commentaires généraux : • Vous pouvez noter dans cette section tout autre commentaire qui vous semble pertinent au projet. Si vous souhaitez nous expliquer vos commentaires verbalement, n’hésitez surtout pas à nous contacter aux coordonnées suivantes : Carolle Larose ou Hervé Ngamby : (450) 677-5999 45 Annexe 4 (suite Grille de notification - commentaires des enseignants Commentaires relatifs au contenu Chapitre Pertinence Clarté précision Commentaires relatifs à la forme Éléments à ajouter ou à retrancher Langage Aspects Visuels La gestion des déchets La gestion de l’eau L’énergie Automobile et pollution de l’air Nettoyage et dégraissage Entretien et réparation 46 Annexe 4 (suite Grille de notification - commentaires des enseignants (suite) Commentaires relatifs au contenu Chapitre Pertinence Clarté – précision Commentaires relatifs à la forme Éléments à ajouter ou à retrancher Langage Visuel Carrosserie Peinture, les produits Peinture, les équipements La distribution de carburant Auto diagnostic Commentaires généraux 47