
                                                            INTRODUCTION  
 Durant les deux dernières décennies, le nombre d’animaux dans les fermes a augmenté 
considérablement pour des raisons économiques. Par conséquent, on a noté une augmentation 
concomitante des pathologies digestive et respiratoire surtout chez les veaux. Des moyens 
considérables ont été déployés pour l’étude de ces entités pathologiques surtout en Europe et 
en  Amérique  du  Nord.  Une  part  importante  de  ces  ressources  a  été  utilisée  pour 
l’identification des micro-organismes qui seraient responsables des pathologies respiratoire et 
digestive chez les veaux. Donc, beaucoup d’informations sont actuellement disponibles dans 
la littérature et renferment d’excellentes revues bibliographiques (Yates, 1982).  
Les pathologies digestive et respiratoire représentent un très large sujet et comprennent 
une multitude d’entités cliniques (Lillie, 1974). Il est donc hors de question pour cette revue 
bibliographique  de  détailler  tous  les  aspects  du  complexe  pathologique  des  infections 
respiratoires  et  digestives  du  veau.  Néanmoins,  une  approche  simplifiée  des  mécanismes 
pathogéniques  de  ces  deux  grandes  pathologies  nous  est  parue  nécessaire  à  donner  afin 
d’élucider l’influence de certains microorganismes dans l’apparition et le développement des 
maladies  respiratoires  et  digestives  des  veaux  de  même  que  l’influence  des  facteurs  de 
l’environnement et surtout de l’âge dans la sévérité des signes cliniques observés. Dans ce 
but, la partie bibliographique est divisée en deux chapitres traitant chacun une pathologie. 
  Les maladies infectieuses digestives et respiratoires sont devenues la cause majeure 
des pertes économiques des veaux de boucherie ou de race laitière. Pour cette raison, elles 
sont devenues un sujet d’intérêt pour les vétérinaires chercheurs et praticiens dans le monde. 
            Les  pertes  économiques  considérables  associées à  ces  infections  sont  dues  au  fait, 
qu’elles affectent tous les types d’élevage bovin, des veaux d’âges et de races  différents et 
qu’elles  présentent  une  faible  réponse  aux  mesures  préventives  et  thérapeutiques  (  Mc 
Kercher, 1978 ; Orr, 1992 ; Barrett,1998 ).  
         Des  épizooties  de  maladies  respiratoires  sont  devenues plus  fréquentes  au  cours  des 
dernières décennies à cause de l’introduction de méthodes intensives d’élevage de veaux à 
l’engrais (Zerai, Mamache et Rowan, 1990 ; Nakaya, Tomita, Ikenchi et Torikai,1998 ; Sayed 
et Ali, 2001). 
            Actuellement,  un  grand  nombre  de  bovins,  d’âges,  de  races  et  de  statuts 
microbiologiques divers sont souvent rassemblés dans des fermes soit pour l’engraissement , 
soit pour la production de génisses pour le remplacement. Ces rassemblements jouent un rôle 
capital dans l’épidémiologie des maladies digestives et respiratoires.