Centre Universitaire Jean-François CHAMPOLLION
Département STAPS Rodez
NOTE DE RECHERCHE
Soutenue par
GAYRARD Victor
VAYSSE Sophie
DURAND Fabien
Enseignant référent
DUBOIS Fanny
UE 63
Année 2014/2015
L'importance des différents styles de management
et de la communication en entreprise dans un
objectif de productivité renforcée
1 | P a g e
Sommaire
I. Introduction .........................................................................................................3
II. Cadrage Théorique ............................................................................................6
A. Qu’est-ce que la communication et ses objectifs ? Quelles sont les différentes
formes de communication dans le monde de l’entreprise ? ...................................... 6
1. Définition de la communication et de ses différentes formes : ......................................... 6
2. Les difficultés et les distorsions de la communication pour véhiculer le message : ...... 6
3. Communication interne, communication externe des entreprises : objectifs,
différences et domaines d’actions. ................................................................................................ 8
B. Comment communiquer en interne avec des salariés tous différents et les
motiver efficacement sur la tâche à accomplir ? ........................................................ 8
1. La communication écrite dans les entreprises : les outils, les avantages et les limites de
ce type de communication. ............................................................................................................. 9
2. La communication orale et de face à face : les différentes formes et outils possibles,
leurs avantages et leurs limites. ...................................................................................................... 11
3. Comment motiver efficacement les employés en utilisant les outils de
communication ? .............................................................................................................................. 13
C. Reconnaitre les signes d’une mauvaise communication au sein de l’entreprise
et agir : le rôle de la hiérarchie et des différents styles de management ................ 14
1. Reconnaitre les déviances dans la communication : révélateur des problèmes de
communication au sein de l’entreprise ?..................................................................................... 15
2. Le rôle de la hiérarchie sur la motivation des employés et des managers de proximités.
16
3. Les différents types de management : lesquels faut-il adopter de préférence pour
motiver les salariés et dans quelles circonstances ? .................................................................. 17
III. Problématisation de la recherche ..................................................................18
IV. Méthodologie de la recherche empirique ....................................................19
A. Les lieux et cibles de la recherche ....................................................................... 19
1. Le cadre de la recherche ....................................................................................................... 19
2. Les populations ciblées ............................................................................................................ 20
B. Les outils empiriques .............................................................................................. 21
1. L’entretien semi-directif ........................................................................................................... 22
2. L’observation non participante discrète .............................................................................. 25
3. Méthode d’analyse des résultats issus de la recherche empirique................................ 26
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V. Présentation des résultats de la recherche empirique .................................27
A. Magasin Go Sport/***** ......................................................................................... 27
B. Centre Movida/***** .............................................................................................. 34
C. Magasin Intersport/***** ........................................................................................ 43
VI. Discussion sur les résultats obtenus .................................................................52
VII. Conclusion de la recherche ............................................................................55
VIII. Annexes de la recherche ................................................................................58
A. Entretiens semi-directifs : ....................................................................................... 58
1. Magasin Go Sport ***** ............................................................................................................ 58
2. Centre Movida ***** ................................................................................................................. 89
3. Magasin Intersport ***** ......................................................................................................... 125
B. Observations non participantes discrètes ...........................................................142
1. Magasin Go Sport ***** .......................................................................................................... 142
2. Centre Movida ***** ............................................................................................................... 144
3. Magasin Intersport ***** ......................................................................................................... 145
IX. Bibliographie ...................................................................................................147
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I. Introduction
La communication est un axe fondamental de notre sociémoderne.
Chaque jour, de nouvelles technologies sont développées pour faciliter le
contact entre les hommes en abolissant les distances géographiques, à
l’exemple de l’entreprise « Travel Wifi » qui propose aux voyageurs des boitiers
wifi en location pendant leurs séjours à l’étranger à moindre coût
1
. On peut
également le constater avec la montée en puissance ces dernières années
des réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, ou encore de réseaux
d’entreprise dit « intranet » qui permettent aux individus de se rencontrer et
d’échanger des informations, bref, de communiquer entre eux. La mise en
place d’internet depuis la fin des années 80 n’y est pas pour rien et les
entreprises ont eu tôt fait de s’approprier ce nouvel outil. Cela leur a permis de
décupler leur potentiel commercial clientèle, mais aussi leur potentiel
administratif et organisationnel en interne.
En effet, depuis Janvier 2008, presque toutes les grandes entreprises ont accès
à l’internet haut débit et « l’e-administration » est devenue une réalité pour 72%
des entreprises d’au moins 10 salariés. La plupart du temps, ces systèmes sont
employés pour communiquer vers l’extérieur, répondre à des appels d’offres
publiques ou encore vendre un produit
2
. Cependant, nombre de grandes
entreprises, services des ressources humaines, managers utilisent également ce
système pour transmettre rapidement des informations ou même les objectifs
de l’entreprise à court et à moyen terme vers les salariés. Se retranchant
derrière l’outil informatique, ils ne se sentent plus obligés d’expliquer à leurs
subordonnés les tenants et les aboutissants de ces objectifs, les nouvelles
contraintes de travail ou même prendre en compte les attentes des salariés.
3
Or, le comportement des individus au sein de l’entreprise et les objectifs
individuels qu’ils poursuivent ne sont pas les mêmes. Ils ne donnent pas le
même sens au travail et ne communiquent pas de la même façon sur ce
dernier. On pourrait l’illustrer de la façon suivante au travers de la fable de
Pierre-Eric Sutter
4
: En passant devant une cathédrale en construction, un
marchand demande à trois ouvriers ce qu’ils font. Le premier répond : « Je
gagne ma vie ». Le deuxième : « Je facilite le travail des autres ». Le troisième :
« Je bâtis une cathédrale ».
« Au travers de ses réponses, on a l’éventail des significations qu’on attribue au
travail, quel qu’il soit : le faire, l’agir collectif et l’œuvre ». Dans le « faire », on
applique un savoir-faire en échange d’un salaire. Dans « l’agir collectif », c’est
1
http://travel-wifi.com/
2
E-administration, télétravail, logiciels libres : quelques usages de l’internet dans les entreprises :
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1228
3
DUVAL.G & PORTAL.A, (2013), Communication interne : la dictature de l'e-mail, « Revue Alternatives Economiques
n°321, Février 2013 ».
4
Psychologue du travail, titulaire d'un master en Gestion (IAE Paris), chercheur en Sciences Sociales, expert en
évaluation des hommes dans la fonction RH et le management d’entreprises. Président de m@rs-lab, société de conseil
en management de la performance sociale et en en prévention des Risques psychosociaux. Il est membre du CJD
(Centre des Jeunes Dirigeants : commissions « stress & bien-être » et « dialogue social ».)
4 | P a g e
la relation à l’autre qui confère un sens au travail. Enfin dans l’ « œuvre » la
finalité de l’effort sublime l’effort quotidien.
Le sens du travail se construit en mélangeant ses trois ingrédients, et crée ainsi
la motivation au travail. Mais il faut aussi pouvoir harmoniser la communication
entre les salariés. C'est-à-dire faire en sorte que l’équipe se mobilise dans la
même direction en prenant en compte que chacun est différent dans ses
objectifs et sa façon d’être. Cela afin de poursuivre véritablement le même
but et ne contrarier aucun parti. Sans communication, tôt ou tard, des tensions
commenceront à apparaitre entre les individus, fruits de l’ambigüité et des
malentendus. Car sans communication, on pourrait croire que tous poursuivent
le même objectif, mais tel n’est pas le cas comme nous venons de le
démontrer.
En parallèle du développement de « l’e-administration » et du comportement
des individus au sein de l’entreprise, nous pouvons constater deux choses.
En premier lieu, depuis le début de la crise économique de 2008, les entreprises
se recentrent sur un management dit « par les objectifs », et non « par
l’expertise »
5
. Cela entraine un affaiblissement de la relation entre les équipes
et la hiérarchie. En effet, les dirigeants ont tendance à fixer des objectifs parfois
irréalisables sans prendre conseil auprès des employés, qui sont au plus proche
de la réalité du terrain. De plus, l’absence de discours convaincant désagrège
le sens du travail pour les salariés, et ainsi entraine une baisse de la motivation
au travail, donc du rendement. Cela augmente aussi la sensation de malaise
des salariés, qui ont l’impression de ne pas disposer des conditions nécessaires
à leur réussite (seulement 39% des français estiment avoir les conditions
nécessaires pour travailler contre 46% en moyenne dans le monde). De plus
dans le monde, 40% des salariés ne rêvent que de nouveaux horizons en
arrivant le matin au travail. La principale cause de leur mal-être vient des
managers, dont 55% créeraient un climat de travail peu propice à la
performance, en raison d’un style de management trop rigide. La France se
permet même de faire grimper ce chiffre à 61%
6
.
Deuxièmement, nous constatons que le malaise n’est pas seulement établi au
bas de l’échelle mais aussi à l’échelon du dessus avec les « managers de
proximité ». Il s’agit très souvent de cadres ou agents de maitrise, véritable outil
clé du micro-management de l’entreprise. Or, ces « managers de proximités »
sont trop souvent délaissés par le reste du monde managérial alors même qu’ils
permettent très souvent l’appropriation du projet d’entreprise par la base
5
Revue Management Novembre 2013 « Donner un sens à son job »Chiffres extraits d’une enquête de la société
« HayGroup » sciali en conseil Ressources Humaines et stratégies d’entreprises, menée auprès de 5 millions
d’individus partout dans le monde.
6
http://www.haygroup.com/downloads/fr/CP.pdf- A. Gillet (2010) : « les transformations socioprofessionnelles de
l'encadrement de premier niveau : une comparaison France-Québec », Relations Industrielles/Industrial Relations, Vol
65, 1, pp. 52-73, 2010.
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