
Présentation du forum
Aujourd’hui le numérique est partout. Il rend performants et moins coûteux, tous les domaines
qu’il touche. Sur le plan de la santé, les choses paraissent plus difciles mais le mariage entre
l’informatique et la santé est bel et bien consommé et une métamorphose de la médecine
humaine et même animale se dessine.
La Tunisie, et l’Afrique dans son ensemble n’échapperont pas à la révolution du numérique dans le
domaine de la santé. En effet, le continent doit relever le dé de la santé pour tous, et c’est grâce au
numérique, l’outil incontournable pour un meilleur accès aux soins, avec amélioration de la qualité et
de la sécurité des patients, que cela se réalisera.
Si l’épidémie du virus Ebola est actuellement quasiment contenue dans la majorité des pays africains,
c’est grâce aussi à la « m-santé », et en particulier à l’utilisation des portables comme moyen de com-
munication entre patients et personnel de santé.
Mais en Afrique il n’y a pas que les maladies transmissibles. Le continent dans son ensemble est
confronté à des pathologies qu’on croyait propres aux pays riches. Selon l’OMS, « le cancer, le
diabète et les maladies du cœur touchent les populations et les économies des pays les plus pauvres
encore plus que les maladies infectieuses. Elles représentent une urgence de santé publique sous-
estimée. » Si la charge des maladies non transmissibles augmente de 17% en moyenne dans les dix
prochaines années dans le monde, elle sera de 27% dans la région Afrique. Rien que pour le diabète,
selon les experts, le nombre de personnes souffrant de cette maladie en Afrique augmentera de 109 %
au cours des 20 prochaines années, passant de 19,8 millions en 2013 à 41,5 millions en 2035.
En Tunisie, bien qu’un programme national de lutte contre les maladies chroniques, principalement
Diabète, HTA et hypercholestérolémie, ait été mis en œuvre depuis plus de 20 ans, les chiffres du
diabète restent alarmants. Une personne sur sept âgée de plus de 30 ans est porteuse d’une maladie
chronique. Les obstacles à la régression de ces pathologies sont les difcultés d’un diagnostic précoce
et la négligence dans le traitement, les malades n’étant pas assez accompagnés. Dans la majorité des
autres pays africains, le manque de personnel et de structures qualiées, le coût des médicaments et
les difcultés de déplacement sont incriminés dans l’abandon du traitement.
Face à cette situation, la question qui vient immédiatement à l’esprit est : comment bien maitriser ces
La Tunisie face à la révolution numérique de la santé
1er Forum international
de la santé numérique
12 - 13 Février 2016
Tunisian
Society Of
Telemedicine
and e-Haelth