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L’idée n’est pas absurde car la production et la vente d’un Big Mac requiert des matières
premières produites localement, des produits chimiques, des services (cuisiniers, vendeurs,
marketing), autant de coûts qui sont scrupuleusement calculés par les gérants de McDonald’s.
Donc l’indice Big Mac, ou taux de change PPA Big Mac, est le taux de change (côté à l’incertain
du point de vue de la monnaie domestique, donc côté au certain pour la monnaie de référence),
, tel que la LPU est vérifiée pour le Big Mac, c’est-à-dire :
.
Où
est le prix du Big Mac en monnaie locale, et
est le prix du Big Mac dans
le pays de référence (généralement les États-Unis, donc ). Dit autrement,
est le taux de change qui égalise le prix local du Big Mac à son prix dans le pays de référence
(États-Unis).
En prenant les USA comme pays de référence, on dit qu’une monnaie est surévaluée si
on observe que le prix local du Big Mac convertie en dollars américains au taux de change
courant est supérieur au prix du Big Mac aux États-Unis, c’est-à-dire si
.
Cela revient à dire que le taux de change PPA Big Mac est supérieur au taux de change observé
sur le marché, . A l’inverse, on dira qu’une monnaie est sous-évalué si on
observe que le prix local du Big Mac convertie en dollars américains au taux de change courant
est inférieur au prix du Big Mac aux États-Unis, c’est-à-dire si
. Cela
revient à dire que le taux de change PPA Big Mac est inférieur au taux de change observé sur
le marché, .
On peut aussi définir :
.
Q3. Rappeler ce qu’est l’effet Balassa-Samuelson. (2 points)
L'effet Balassa-Samuelson est l'idée que le taux de change réel d'équilibre de long terme
n'est déterminé que par la productivité relative du secteur national exposé à la concurrence par
rapport à la productivité de l'étranger. Cet effet est tiré d'un modèle établi par Béla Balassa et
Paul Samuelson en 1964. L’établissement de ce modèle part du constat fait par les deux
chercheurs que les prix dans les pays pauvres sont relativement plus bas que ceux des pays
riches (lorsqu’ils sont tous exprimés dans une même monnaie). Or, selon la théorie économique,
les taux de change devraient évoluer de façon à égaliser les prix effectifs de tous les pays
concourant au commerce mondial. Balassa et Samuelson, expliquent alors que les pays peu
développés affichent une faible productivité, qui induit des salaires très peu élevés, donc des
coûts de revient faibles et donc des prix bas, ce qui explique que le coût de la vie est relativement
plus faible dans les pays en développement.