La petite histoire
La première épidémie de Sida est observée
le 5 juin 1981 aux Etats-Unis (Los Angeles,
New-York et San Francisco) en lien avec une
hausse des deux maladies suivantes : la
pneumonie et le sarcome de Kaposi (cancer
de la peau). Ces patients présentent un taux de
lymphocytes T4 (cellules jouant un rôle dans le
système immunitaire) particulièrement bas. Les
premiers malades ont tous la particularité d’être
homosexuels : on parle alors de « cancer gay ».
Le poppers (produit utilisé chez les homosexuels
pour faciliter les relations anales) est considéré
alors comme la cause de cette épidémie.
Dans les mois qui suivent, cette théorie est
abandonnée avec la découverte d’autres
populations infectées : des toxicomanes par
injection, des hémophiles et des Haïtiens. Les
scientiques s’accordent à dire qu’il s’agit alors
d’une infection. Après de multiples recherches,
trois dénominations de virus vont faire leur
apparition : le 20 mai 1983, l’équipe de Luc
Montagnier identie le LAV (Lymphadenopathy
Associated Virus) ; le 4 mai 1984, l’équipe de
Robert Gallo publie un article sur le HTLV-3 ; le 24
août 1984, l’équipe du Pr Jay. A. Levy découvre
l’ARV (AIDS-related virus). Ce n’est qu’en 1986
que les trois dénominations sont recoupées pour
qualier un même virus : le VIH.
Le 26 octobre 1987, les Nations Unies votent
une résolution invitant tous les États à coopérer
pour lutter contre cette pandémie (épidémie
mondiale). La lutte contre le VIH/Sida devient une
priorité à travers le programme ONUsida et les
programmes de santé publique développés par
les gouvernements. La communauté scientique
s’active en vue de mettre au point un vaccin,
faisant du VIH le virus le plus étudié à ce jour.
Réduire les risques
Les préservatifs réduisent de 85% les risques
d’infections. Vérie leur date de péremption et
range-les dans un endroit frais et sec à l’abri de
la lumière directe du soleil. Le port du préservatif
est également conseillé dans les rapports sexuels
entre deux personnes séropositives (surinfection
possible).
Préfère le gel à base d’eau car les corps gras (va-
seline, pommade, crème, beurre) fragilisent les
préservatifs en latex.
Certaines drogues (cannabis, ecstasy notam-
ment) ont une action nocive sur le système immu-
nitaire selon la nature de la substance, sa concen-
tration et sa fréquence de consommation.
Ne partage pas ton matériel pour snier
(paille), t’injecter (seringue, eau, cuillère, co-
ton, ltre, tampon, eau) ou fumer (pipe à crack,
bang…) : l’usage personnel et unique est vive-
ment conseillé. En cas de partage, désinfecte les
objets à l’eau de javel.
Chez la femme enceinte séropositive au VIH/
Sida, la prescription de médicaments, la césa-
rienne et l’allaitement articiel réduisent les
risques de contamination chez le nouveau-né :
demande conseil à ton médecin.
Sentiment d’avoir pris un risque ? Pense au
dépistage : plus il se fait tôt, plus les traitements
sont ecaces en cas d’infection.
Les modes de transmission
Il ne peut y avoir transmission du VIH sans qu’une
personne soit séropositive. Il faut qu’au moins deux
liquides biologiques soient en contact direct :
Le liquide séminal et sperme (homme), la cyprine
(femme)
• Rapportssexuelsnon protégés (vaginal, anal,
buccal),
• Utilisationd’unmême préservatif ou sextoys
avec des partenaires diérents.
• Relations sexuelles pendant les règles,
présence d’autres infections (herpès génitale…)
Le sang
• Partage de matériels chez les usagers de
drogues (pailles, matériel d’injection, pipes à
crack…),
• Partage ou piqûres accidentelles avec un
objet contaminé (rasoir, coupe-ongles, brosse à
dents…),
• Manque d’hygiène chez certains praticiens
(tatouages, piercings…).
• Grossesse (dernières mois) et accouchement
chez la femme enceinte.
Le lait maternel