Introduction
La mirabelle est un fruit emblématique de la région Lorraine[1] qui bénéficie
même d’une IGP[2] (Indication Géographique Protégée) permettant de garantir sa qualité
ainsi que sa provenance. Les mirabelles sont des fruits aux nombreuses qualités
nutritionnelles[3],[4] et sont valorisées sous de nombreuses formes. Ce fruit est utilisé
dans des produits alimentaires telles que des boissons, des terrines, ou encore des
confiseries. La mirabelle a des atouts qui peuvent être également utilisés pour une
valorisation non alimentaire dans l’industrie cosmétique : l’huile issue de l’amande
permet la confection de crème hydratante par exemple et les fleurs de mirabellier sont
une matière première pour la fabrication de parfums.
Végafruits[5] est une entreprise Lorraine dont l’objectif est de valoriser la
mirabelle sous toutes ses formes. Ainsi, l’usine située à Saint Nicolas de Port, près de
Nancy, valorise 8000T de fruits par an. Cependant, un problème posé à l’entreprise est
l’utilisation des coques des noyaux de mirabelle. En effet, chaque année l’entreprise doit
payer pour se débarrasser de ces éléments encore non utilisés par l’industriel.
Dans ce contexte, Végafruits a fait appel à l’ENSAIA pour mener à bien un projet
visant à réaliser un bilan énergétique de l’entreprise dans le but de déterminer la
possibilité et éventuellement la rentabilité de la production d’énergie par combustion
des coques des noyaux de mirabelle.
Ainsi, pour répondre à la problématique posée par l’entreprise, nous avons
commencé cette étude par une recherche bibliographique afin de comprendre les
paramètres tels que les propriétés énergétiques de la mirabelle ou les procédés utilisés
dans la production d’électricité. Puis, nous avons approfondi nos recherches par des
visites et rencontres. En effet, nous avons d’abord visité l’usine de Végafruits afin de
déterminer les besoins énergétiques de l’entreprise. Nous avons évalué le type d’énergie
qui serait le plus profitable pour l’entreprise : l’usine de Saint-Nicolas de Port n’utilisant
quasiment pas de vapeur, nous nous sommes principalement intéressés à l’énergie
électrique qui permettrait d’alimenter les différentes installations telles que le tunnel de
surgélation. Par la suite, nous nous sommes rendus à Épinal pour assister à un salon,
Planet’Energy, où sont présentées les dernières innovations en matière d’énergie. Plus
tard, nous sommes retournés à Épinal afin de rencontrer un expert en combustion, M.
Yann ROGAUME.