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Aquitaine / Euskadi 2010
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PerfEn
Amélioration de la qualité globale des
bâtiments pour l’optimisation de leurs
Performances Energétiques finales
Rapport final
Partenaires publics :
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REGISTRE DES VERSIONS
Référence
Version
Date
Changements
10Nobatek107
VF1
25/11/2011
Document original
Rédacteurs
Relecture
Mr Benjamin LACLAU
Mr Antoine DUGUE
Projet réalisé dans le cadre du Fonds Commun Aquitaine-Euskadi 2010 soutenu par :
Le Conseil Régional d’Aquitaine
Le Gouvernement Basque
PERFEN – Rapport final – V1 – 25/11/2011
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SOMMAIRE
1.
Introduction ......................................................................................................................................................4
2.
Les défauts de mise en œuvre ...........................................................................................................................5
2.1.
Les facteurs socio-économiques favorisant les défauts de mise en œuvre ................................................... 5
2.2.
Quelques données statistiques ...................................................................................................................... 5
2.3.
Les défauts de mise en œuvre ayant une influence sur les performances énergétiques du bâtiment.......... 9
2.3.1.
2.3.2.
Les facteurs ayant une influence sur la performance énergétique du bâtiment ....................................................9
Les défauts de mise en œuvre : localisation, causes, corps d’état et moyens de contrôles .................................11
3.
Les moyens de contrôles ................................................................................................................................. 18
4.
La qualité sur les chantiers .............................................................................................................................. 28
4.1.
La réglementation pour la mise en œuvre ................................................................................................... 28
4.2.
Les démarches de qualité et de contrôles sur chantiers : ............................................................................ 31
4.3.
Les signes de la qualité dans le secteur du bâtiment ................................................................................... 34
5.
Démarche pour la maîtrise de la qualité sur chantier ...................................................................................... 39
5.1.
Introduction, fonctionnement...................................................................................................................... 39
5.2.
La démarche : les contrôles selon les grandes phases d’un chantier ........................................................... 41
5.3.
La démarche : les check-lists des contrôles in-situ ....................................................................................... 42
5.4.
Démarches complémentaires pouvant participer à la maîtrise de la qualité sur chantier .......................... 43
5.5.
Expérience du Centre de Ressources Technologiques Nobatek................................................................... 44
5.5.1.
5.5.2.
Deux chantiers expérimentaux .............................................................................................................................44
Les démarches mises en place sur ces chantiers ..................................................................................................46
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1. Introduction
Le secteur du bâtiment représente en France environ 45 % des consommations totales d’énergie et environ un quart
des rejets de CO2. Ces chiffres pourraient être significativement diminués si les performances théoriques et
réglementaires des bâtiments neufs ou rénovés étaient respectées. En effet, les défauts de mise en œuvre
représenteraient sur ces constructions, en général, des surconsommations énergétiques supérieures de 20 % par
rapport aux prévisionnels.
Dans ce rapport, nous entendrons par défauts de mise en œuvre, les résultats des travaux de mise en œuvre ne
respectant pas les exigences du marché (ex CCTP, normes, qualité) et générant des défauts esthétiques, mécaniques,
physiques, thermiques et énergétiques sur la construction. Ces défauts peuvent être décelés ou pas.
Côté économique (sans parler des surcoûts liés aux factures énergétiques), les non qualités représenteraient un coût
annuel supérieur à 10 % du chiffre d'affaires du secteur. Ce coût se retrouvant majoritairement dans les travaux de
réparation, les procédures engagées et les non paiements pour causes de non respect des exigences de marchés.
1
2
Afin d’illustrer ce constat, ci-dessous un graphique issu du rapport Sycodés 2007 de l’AQC . Celui-ci met en avant le fait
qu’environ trois quarts des désordres observés sur les bâtiments sont imputables à la mise en œuvre. En Région
Aquitaine, la tendance est similaire.
Figure 1 : Origine des désordres en France et en région Aquitaine
Nous comprenons ainsi l’importance d’une plus grande maitrise de la qualité de mise en œuvre des constructions pour
répondre aux préoccupations environnementales actuelles et à la crise économique récente impactant les entreprises
du secteur du bâtiment.
Ce projet vise l’amélioration de la maîtrise de la qualité sur les chantiers de bâtiments à travers les objectifs suivants :
Etude des aspects et des défauts ayant une influence sur les performances énergétiques des bâtiments
Listing des moyens de contrôles sur chantiers et méthodes de suivi existants
Estimations des écarts possibles entre performances théoriques et performances réelles après mise en œuvre
Développement de méthodes pour le contrôle de la qualité des bâtiments en phase chantier et le retour
d’expérience
1
SYstème de COllecte des DESordres. Données établies avec l’AQC sur rapports d’experts.
Agence Qualité Construction - www.qualiteconstruction.com
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2
2. Les défauts de mise en œuvre
2.1.
Les facteurs socio-économiques favorisant les défauts de mise en œuvre
L’environnement socio-économique a une influence directe sur et dans le secteur du bâtiment avec des répercutions
sur la qualité de mise en œuvre des ouvrages.
Ci-dessous des aspects générant des difficultés significatives :
• Certaines entreprises font l’effort de mettre en place une démarche qualité pour leur entreprise et leurs
chantiers. En revanche, celle-ci reste souvent bureaucratique et sa communication vers les techniciens de
chantiers se fait mal. Ces derniers ne l’appliquent donc pas.
• Le manque d’explications et de communication ne permettent pas aux employés de bien comprendre le bien
fondé de la démarche qualité.
• Que ce soit par les entreprises ou par la maîtrise d’œuvre, la phase de préparation de chantier est souvent mal
considérée et survolée.
• La mise en place d’une démarche qualité efficace est couteuse pour les entreprises du secteur. Les entreprises
et organismes manquent de moyens ou de financement pour ces travaux.
• Les marchés sont généralement attribués aux moins-disant ne favorisant pas ainsi la qualité du travail proposé
par les entreprises.
• Les marchés publics n’imposent généralement pas de démarches qualité particulières pour les chantiers.
• Les réglementations sont complexes, pas toujours accessibles, souvent interprétatives, entrainant ainsi des
conflits entre les partis du chantier et des incompréhensions sources de défauts. Les DTU, documents
techniques définissant les règles de mise en œuvre traditionnelles, sont onéreux et peu accessibles.
• La conjoncture économique a réduit significativement les budgets de construction forçant les entreprises à
travailler plus vite, avec des ouvriers moins qualifiés et à rechercher des économies dans les fournitures de
matériaux (souvent au détriment de la qualité).
• Toujours en lien avec la recherche d’économies et une mise en œuvre rapide, les interfaces entre corps d’états
sont souvent négligées avec un manque de coopération entre entreprises.
• Le secteur du bâtiment est dans une tradition de transmission de l’information très orale avec des
méthodologies et des expériences non retranscrites.
• Bien que développant des méthodologies pour la maitrise de la qualité sur chantiers, les grandes entreprises
du secteur ne sont pas motrices en ne communiquant pas leurs méthodes au secteur.
• Les coûts de certifications, de labellisation et de mise en avant des démarches positives sont élevés.
• Les projets sont modifiés inconsidérément peu de temps avant les travaux et pendant les travaux.
• Les manquements des entreprises aux exigences de qualité ne sont pas assez sanctionnés.
• Les entreprises de mise en œuvre font appel à de nombreux sous-traitants français ou étrangers sans en
assurer la maîtrise.
• Etc…
2.2.
Quelques données statistiques
Les défauts de mise en œuvre peuvent avoir de multiples conséquences sur les performances énergétiques, thermiques,
acoustiques, esthétiques du bâti, mais aussi sur le confort des usagers et la durabilité de l’ouvrage.
Les défauts de mise en œuvre peuvent également concerner différentes parties du bâtiment, entrainer divers
phénomènes de dégradations et de pertes énergétiques. Enfin, la récurrence d’apparition des différents défauts n’est
pas la même selon les modes constructifs et bâtiments (collectifs, individuels, groupés…)
Les données présentées dans ce chapitre sont issues des rapports Sycodés 2007 et 2011 de l’AQC. La présentation de
ces données nous a paru intéressante dans le cadre de l’étude PERFEN.
La base de données Sycodés exploite un échantillon de désordres signalés par les experts de la construction, constitué à
80 % de dommages déclarés en Dommages-Ouvrage (DO). Les désordres collectés par l'AQC sont ensuite appréciés en
regard des causes techniques, pour établir la hiérarchie des éléments d'ouvrage à l'origine des désordres, et en regard
des coûts moyens de réparation. (pour en savoir plus, site de l’Agence Qualité Construction)
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A noter cependant que ces statistiques étant tirées de rapports d’expertises, les défauts ne faisant pas l’objet
d’interventions d’experts ou n’étant pas directement relevés ne sont pas pris en compte. A titre d’exemple, les mesures
d’étanchéité à l’air n’étant à ce jour pas obligatoires (sauf sur opérations certifiées BBC ou valeur justifiée dans le calcul
RT), les défauts d’étanchéité à l’air ne sont le plus souvent pas notés. Non visibles, les défauts d’isolation dans les parois
sont également peu repérés. Les systèmes énergétiques moins performants (par défauts d’origine ou de mise en œuvre)
sont également fréquents mais peu signalés. Enfin, un grand nombre de désordre apparaissent et sont résolus pendant
le chantier générant ainsi des pertes économiques et de qualité sans pour autant être considérés dans les statistiques
Sycodés.
Ces exemples de désordres contribuent pour une part importante des déperditions thermiques des bâtiments.
Figure 2 : Apparition des désordres selon les types de constructions (%)
Source : Sycodés 2011
On note que les désordres apparaissent le plus souvent sur les logements, notamment les bâtiments collectifs et les
logements individuels. Ces statistiques s’expliquent en partie par les raisons suivantes :
plus de complexité d’exigences pour le bâti des logements,
les bâtiments collectifs sont plus complexes (hauteurs, surfaces…) et font souvent partie de programmes de
constructions importants avec de nombreuses entreprises et des prix serrés. Ils ont des délais de chantiers
limités.
Figure 3 : Apparition des désordres selon la localisation dans l'ouvrage (toutes constructions) (%)
Source : Sycodés 2011
Les principaux points d’apparition des défauts sont l’enveloppe du bâtiment (façade et couverture), les revêtements et
les équipements divers. Tous les désordres pris en compte n’ont pas toujours d’influence directe sur la performance
énergétique du bâti. Bien qu’objet du projet PERFEN, la performance énergétique ne doit cependant pas être le seul
motif de la maîtrise de la qualité dans le bâtiment.
La prise en compte systématique des défauts d’étanchéité à l’air augmenterait de manière très significative les chiffres
concernant la menuiserie. De même les ponts thermiques survenus par oublis partiels ou dégradation de l’isolation,
augmenteraient les chiffres des désordres sur façades et couvertures.
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Figure 4 : Fréquence et localisation des désordres selon les types de construction (%)
Source : Sycodés 2011
Les réseaux de distribution d’eau sont plus complexes dans les logements collectifs expliquant ainsi cette proportion
élevée de défauts.
Le grand nombre de désordres sur couverture en petits éléments et en façades sur blocs béton dans les maisons
individuelles s’explique en partie par l’utilisation importante de ces systèmes dans la maison individuelle, par une part
d’auto-construction significative (propice aux désordres) et le manque de prise en compte des évolutions des règles
techniques par certaines entreprises artisanales. La tendance est logiquement inversée pour les locaux d’activités.
En ce qui concerne les défauts sur fenêtres et portes fenêtres, on note une fréquence plus importante d’apparition dans
les locaux d’activités.
Pour les façades à base de béton banché, la fréquence d’apparition est logiquement plus importante pour les logements
collectifs. Ce mode constructif est en effet largement utilisé pour la construction des structures de bâtiments collectifs à
étages.
Figure 5 : Localisation des désordres sur maisons individuelles en France et en région Aquitaine (%)
Source : Sycodés 2007
Les désordres sur façades à base de maçonnerie en blocs béton sont plus fréquents à l’échelle nationale qu’en Aquitaine
en raison de la part importante de la construction bois et brique dans la région.
La prise en compte systématique des défauts d’étanchéité à l’air entrainerait une hausse significative des chiffres sur les
menuiseries.
La fréquence plus élevée en Aquitaine de désordres sur plafonds est difficilement explicable. Nous pouvons cependant
émettre l’hypothèse d’une plus grande proportion de charpentes bois et donc de faux plafonds suspendus.
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Figure 6 : Localisation des désordres sur logements collectifs en France et en région Aquitaine (%)
Source : Sycodés 2007
Les proportions de défauts sur réseaux d’eau intérieurs sont plus importantes pour les logements collectifs que pour les
maisons individuelles. Ceci-ci s’explique en partie par une plus grande complexité des réseaux dans les constructions à
étages.
Les désordres sur revêtements de sols intérieurs sont également plus nombreux dans le cas des logements collectifs car
ils y sont plus fréquemment utilisés dans ces constructions que dans la maison individuelle.
Nous pouvons faire la même remarque que pour les maisons individuelles en ce qui concerne l’étanchéité à l’air des
menuiseries.
Figure 7 : Localisation des désordres sur locaux d'activités en France et en région Aquitaine (%)
Source : Sycodés 2007
Les revêtements de sol intérieur présentent dans ce cas plus de désordres a priori en raison des plus grandes surfaces
de sols réalisées et de la diversité des revêtements de sol installés.
Les désordres sur menuiseries sont plus fréquents dans les locaux d’activités que dans les logements en raison de plus
grandes surfaces mises en œuvre, de chantiers à formes plus complexes et sur mesures.
Le nombre de désordres sur façades en béton est négligeable en raison du faible emploi de cette technique pour les
locaux d’activités. Les désordres sur façades légères apparaissent en contre partie.
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2.3.
Les défauts de mise en œuvre ayant une influence sur les performances énergétiques du
bâtiment
2.3.1. Les facteurs ayant une influence sur la performance énergétique du bâtiment
Tous les défauts de mise en œuvre n’ont pas la même influence directe ou indirecte sur les performances énergétiques
des bâtiments construits.
Les principaux défauts de mise en œuvre et/ou phénomènes induits ayant une influence sont :
•
Infiltrations d’air sur l’enveloppe extérieure. Par mauvaise mise en œuvre ou dégradation des systèmes
d’étanchéité à l’air ou le résultat d’autres désordres (fissuration des parois, vieillissement prématuré…)
o en partie courante des parois verticales
o autour des menuiseries
o en toiture
o au niveau des pénétrations de réseaux
Figure 8 : schématisation d’une infiltration d’air
2
Les surconsommations dues aux infiltrations d’air sont estimées entre 5 et 10 kWh/m /an par unité de
3
Q4PaSurf . Les infiltrations d’air ont également une influence négative sur la performance des isolants, sur le
confort des usagers et sur la dégradation des parois.
•
Infiltrations d’eau sur l’enveloppe extérieure. Par mauvaise mise en œuvre ou dégradation des systèmes
d’étanchéité à l’eau ou le résultat d’autres désordres (fissuration des parois, fuites d’eau dans les réseaux,
etc…).
o en partie courante des parois verticales
o autour des menuiseries
o en toiture
o au niveau des pénétrations de réseaux
o au niveau des réseaux
Figure 9 : illustrations de dégradations dues aux infiltrations d’eau
3
Q4PaSurf, exprimé en m3/(h.m²), est le coefficient normalisé d’infiltration d’air dans un bâtiment sous une pression de 4 Pa. A titre d’exemple, un
logement individuel BBC doit avoir un coefficient de 0,6. Une augmentation d’une unité amènerait le coefficient à 1,6.
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•
Fonctionnement non optimal des systèmes de chauffage, de refroidissement et de ventilation par défauts
d’origine et/ou de mise en œuvre (branchements, non respect des règles techniques, oublis de calfeutrement
de gaines, obstruassions).
•
Manque d’isolation et/ou création de ponts thermiques sur parois extérieures ou avec des locaux non
chauffés. Défauts survenus par mise en œuvre défectueuse de l’isolant, isolant ou matériaux d’enveloppe nonconformes, oubli partiel ou total d’isolant, dégradation de l’isolant avant ou pendant la pose (pluie, tassement
ou déchirure), fixation défectueuse. Les défauts peuvent également être le résultat d’autres désordres par
exemple, par infiltration d’eau, déformation de parois, humidité excessive des locaux, attaques biologiques,
défauts d’isolation des réseaux, etc. Toute dégradation des systèmes d’isolation entraine des pertes
énergétiques.
Figure 10 : illustrations d’isolants dégradés
•
Fissuration des parois extérieures provoquant des chemins préférentiels de déperditions thermiques
(conduction, infiltrations d’air et d’eau).
Figure 11 : illustrations de fissurations en façade
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2.3.2. Les défauts de mise en œuvre : localisation, causes, corps d’état et moyens de contrôles
Le tableau présenté dans ce chapitre récapitule les différentes pathologies pouvant avoir un effet direct ou indirect sur
les performances énergétiques des bâtiments.
Pour chaque cas, le tableau reprend les causes de désordres lors de la mise en œuvre, le ou les corps d’états concernés,
à quel avancement du chantier les défauts de mise en œuvre arrivent-ils et enfin les contrôles (et moyens de contrôles)
possibles pour éviter le désordre ou le repérer a posteriori.
Le tableau peut représenter un tableau de bord ou mémo technique à l’attention des équipes d’encadrement pour le
suivi et les contrôles des chantiers.
Le tableau est présenté ci-après. Il fait également l’objet d’un document annexe indépendant.
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3. Les moyens de contrôles
Ce chapitre présente les principaux moyens de contrôles utilisés sur les chantiers de bâtiment. Rappelons que bien
qu’elle ne permette pas de tout déceler, l’observation visuelle reste un moyen simple et efficace pour repérer un grand
nombre de désordres sur chantier. Elle ne doit pas être négligée par les équipes de mise en œuvre ni d’encadrement.
Elle doit également être faite de manière détaillée et très réglulière.
Portes soufflantes (mesure d’étanchéité à l’air)
Possibilités :
- Mesure du niveau d’étanchéité à l’air d’une construction
- Détection des défauts d’étanchéité à l’air.
Destination :
- Tous types de bâtiments mis hors d’eau hors d’air.
- Les systèmes de portes soufflantes sont différents selon les volumes de
bâtiments à mesurer.
Figure 12 : Les portes soufflantes selon les volumes et types de bâtiments - Source CETE
Réglementation :
- Les systèmes de mesures et les mesures doivent respecter la norme NF EN 13829 : Performance
thermique des bâtiments - Détermination de la perméabilité à l'air des bâtiments - Méthode de
pressurisation par ventilateur. Celle-ci détermine les conditions de mesures, les critères de validation
des tests, l’expression des résultats.
- Exigences en terme de perméabilité à l’air :
La réglementation thermique actuelle (RT2005) n’impose pas une mesure de validation du
niveau d’étanchéité à l’air des bâtiments. La mesure peut être réalisée de manière volontaire
ou afin de justifier d’une meilleure valeur de calcul que celle prise par défaut.
La réglementation RT2012 imposera la mesure d’étanchéité à l’air des constructions neuves
3
2
3
2
avec pour exigences des valeurs ≤ 0,6 m /h/m pour les maisons individuelles et ≤ 1 m /h/m
pour les immeubles d’habitation.
Actuellement, ces valeurs sont demandées pour le label BBC (Bâtiment Basse
Consommation).
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Principe de la mesure :
Le principe de la Blower door ou porte soufflante consiste à remplacer un des ouvrants de l’enveloppe
par un dispositif étanche disposant d’un ventilateur à vitesse variable assurant l’extraction ou le soufflage
de l’air ; le local mesuré est ainsi mis en pression ou en dépression.
La porte soufflante peut posséder un à plusieurs ventilateurs selon les débits d’air et pressions à
atteindre. Un minimum de 50 Pa de différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur du local est
recommandé pour effectuer les mesures avec une dérogation possible pour les bâtiments à grand
3
volume (supérieur à 4000 m ).
Pour effectuer l’essai, la vitesse et le débit du ventilateur sont augmentés progressivement et par paliers
de pression de 5 ou 10 Pa (généralement de 10 à 70 Pa). A chaque palier, les pressions indiquées par le
manomètre sont relevées en conditions stationnaires. Sont mesurés simultanément les différences de
pression entre l'intérieur et l'extérieur et le débit afin d'obtenir une série de couples {débits
/dépressions}.
Le micro-ordinateur crée alors une courbe de débit par rapport à la dépression. Cette courbe indique les
2
valeurs de fuites par m à différentes pressions. Les valeurs à 4 Pa et 50 Pa sont données par
interpolation.
Figure 13 : Exemple de courbe obtenue lors de la mesure d'étanchéité à l'air
Repérage des fuites :
Pour le repérage des fuites, le local est mis en pression ou en dépression stationnaire. Les entrées d’air
froid et fuites d’air chaud sont ainsi forcées.
Le repérage peut ensuite se faire manuellement par stylet incandescent, poire ou générateur de fumée
non toxique, anémomètre ou avec un équipement tel qu’une caméra infrarouge (dans ce cas, l’idéal est
que la température extérieure soit sensiblement plus basse que l’intérieur).
Stylet incandescent
Poire à fumée
Générateur à fumées
Anémomètre
Caméra Infra Rouge
Systèmes de mesures :
Sur le marché des bâtiments d’habitation, les deux principaux systèmes utilisés sont la Blower Door de
Mineapolis et la porte Retrotec.
On retrouve ensuite des systèmes de ventilateurs des marques Ageka, Infiltec, Wincon ProClima, Isov’Air
d’Isover et enfin le perméascope d’Aldès.
Pour des volumes plus importants on retrouve le Banc Grand Volume et la MégaFan du CETE.
Acteurs :
- Les mesures de contrôles peuvent être réalisées par les entreprises elles-mêmes ou tout prestataire
proposant des mesures. (Nobatek propose la réalisation de mesures sur site et du conseil pour la
4
maitrise de l’étanchéité à l’air des bâtiments. Voir également le rapport ESTEFIE )
- Les mesures certifiantes doivent être réalisées par des prestataires accrédités.
4
Télécharger le rapport ESTEFIE de NOBATEK sur l’étanchéité à l’air du bâtiment. Valeurs, explications, liens utiles, guide ; sur le site internet de
nobatek
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Thermographie infrarouge
Possibilités :
- Détection des ponts thermiques
- Détection des zones à isolation défectueuse (manque ou
dégradation)
- Détection des défauts d’étanchéité à l’air
- Détection des infiltrations d’eau
- Détection des désordres sur chauffage au sol
Domaine d’application :
Tous types de bâtiments isolés et chauffés/refroidits.
Conditions :
Afin que les observations soient probantes, il est nécessaire que l’écart de température entre l’extérieur
et l’intérieur soit significatif, le plus important possible. Dans l’idéal, le bâtiment est chauffé et les
mesures sont réalisées en hiver sans ensoleillement.
Réglementation :
Il n’existe pas de réglementation particulière pour l’observation des bâtiments par caméra infrarouge.
Principe :
La caméra infrarouge ou thermique enregistre les différents rayonnements infrarouges émis par les corps
qui varient en fonction de leur température et de leur émissivité. Les défauts d’isolation, infiltrations d’air
ou d’eau, fuites de réseaux de chaleurs provoquent des zones froides ou chaudes observables.
L’opérateur pointe donc sa caméra thermique vers les zones à inspecter. Les défauts apparaitront sous
une couleur différente que les parties courantes.
Les systèmes :
De nombreuses caméras thermiques existent pour des usages industriels avec des niveaux de précision
importants. Pour le secteur du bâtiment plusieurs fabricants proposent des caméras portables à précision
moyenne. Leur prix reste cependant relativement élevé (1000 à 40 000 € environ)
Les principaux fournisseurs sont FLIR Systems, DRAEGER, TROTEC, TESTO, CHAUVIN ARNOUX, FLUKE TIR.
Acteurs :
Les observations peuvent être réalisées par les entreprises de construction elles-mêmes, les maîtres
d’ouvrage et d’œuvre. La réalisation des observations et l’interprétation des images demandent
cependant une certaine formation et expérience. Elles sont donc le plus souvent confiées à des bureaux
d’études spécialisés ou formés.
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Sondes et testeurs d’humidité
Possibilités :
- Contrôle du taux d’humidité des éléments bois avant leur pose
- Contrôle du taux d’humidité des isolants avant/pendant/après la mise en
œuvre. (vérification par exemple qu’ils n’ont pas pris la pluie)
- Contrôle du taux d’humidité des supports de revêtements.
Destination :
Tous types de bâtiments, plutôt utilisés pour la construction bois et les charpentes.
Réglementation :
- Le taux d’humidité est estimé à l'aide d'un appareil de mesure à résistance électrique étalonné
conformément à l’EN 13183-2. Des mesures de contrôles peuvent cependant être réalisées librement
sur le chantier par les entreprises ou l’équipe d’encadrement.
- Le DTU 31-1 Charpente et escaliers en bois exige un taux d’humidité de la charpente ≤ 22 % en
moyenne.
- Le DTU 31-2 Construction de maisons et bâtiments à ossature en bois exige un taux d’humidité à la
mise en œuvre ≤ 18 %.
Figure 14 : taux d'humidités préconisés selon l'emploi des éléments en bois
Principe :
Les équipements le plus souvent portables sont munis de broches. Les broches sont mises en contact
avec l’élément ou le matériau à tester. La résistance électrique entre les broches permet d’indiquer le
taux d’humidité. La mesure est simple et quasi instantanée.
Les sondes, installées définitivement dans un matériau ou une paroi, sont en général utilisées pour des
expérimentations ou des suivis particuliers. Elles permettent des mesures à plusieurs profondeurs de la
paroi.
Les systèmes :
Les mesures de taux d’humidité peuvent être réalisées avec différents équipements : testeurs à contact,
à broches, sondes.
Plusieurs systèmes existent donc et peuvent être adaptés à un type de matériau (bois, béton, fibres) ou à
des mesures superficielles ou profondes.
Les principaux fournisseurs sont : STANLEY, VAISALA, Hygropartner, PCE, TROTEC, PLASTIROLL, MOISTEC,
FARTOOLS, etc…
Leur prix est accessible, généralement < 100 €.
PERFEN – Rapport final – V1 – 25/11/2011
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Equipements de mesure métriques
Selon les niveaux de précision désirés et la facilité de mesure, plusieurs équipements existent : les
simples mètres à ruban manuels, les lasers (télémètres) et enfin les équipements à visée tels que les
théodolites.
Possibilités de contrôles :
- Dimensions brutes et emplacements des ouvertures avant la pose des menuiseries
- Dimensions des encadrements de menuiseries livrées sur chantier
- Dimensions/sections des éléments d’ossature bois ou de charpente
- Epaisseurs d’isolants
- Epaisseurs d’enduits
- Niveaux : seuils, arases, allèges…
- Ecartements d’éléments d’ossature ou de charpente
- Recouvrement des lès de membranes, pare-vapeur ou pare-pluie
- Disposition des armatures de béton armé
- Côtes générales du gros œuvre
- Distances entre fixations d’ITE, de faux plafond…
- Hauteur des relevés en toiture terrasse
Domaine d’application :
Tous types de bâtiments.
Réglementation :
- Il n’existe pas de réglementation spécifique aux mesures métriques sur chantier.
- Les tolérances de réalisation sont définies dans le CCTP (Cahier des Clauses Techniques Particulières),
les DTU (Documents Techniques Unifiés), les DTA (Document Technique d’Application), dans les fiches
techniques produits. Elles sont différentes selon les modes constructifs (maçonnerie, industrialisée
bois ou métal…) et les éléments concernés (structure, menuiseries).
Acteurs :
Equipes d’encadrement du chantier, de contrôle ou les entreprises elles-mêmes.
Les systèmes :
Les marques de télémètres sont : BOSCH, RollMaster, HILTI, METLAND, STANLEY, LEICA, WURTH, etc..
Ceux utilisés dans le bâtiment ont généralement une précision de 1 mm et pour des distances de 0.05 à
200 m.
Les prix vont de 100 € à 650 € en fonction des niveaux de précision et distances d’utilisation.
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Equipements pour contrôles de planéité, pentes, aplombs
Les contrôles de planéité peuvent être réalisés le plus simplement avec des règles de maçon jusqu’à 2 m.
Celles-ci sont accompagnées de mètre à ruban (pour mesurer les écarts) et de niveaux à bulle.
Des équipements comme niveaux laser + perche peuvent également être utilisés.
Possibilités de contrôles :
- Planéité et pente des dalles, chapes
- Absence de flashs (cuvettes) sur dalle ou toiture plane
- Planéité des appuis de menuiseries et des arases
- Verticalité des parois et des éléments de charpente/ossature
- Verticalité des tableaux d’ouvertures
- Pente des réseaux d’évacuation
- Pente des balcons extérieurs et terrasses en dur
- Qualité de mise en œuvre des parois maçonnées
- Planéité et régularité du doublage plâtre (en plaques)
Destination :
Tous types de bâtiments.
Equipements :
- Règle de maçon
- Niveau à bulle et mètre
- Niveau laser.
Réglementation :
- Il n’existe pas de réglementation spécifique aux mesures de niveau sur chantier.
- Les tolérances de réalisation sont définies dans le CCTP, les DTU, les DTA, dans les fiches techniques
produits.
Acteurs :
Equipes d’encadrement du chantier, de contrôle ou les entreprises elles-mêmes.
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Testeur d’étanchéité à l’eau pour menuiseries
Possibilités de contrôles :
- Etanchéité à l’eau des menuiseries
Destination :
Tous types de bâtiments avec menuiseries.
Réglementation :
- Dans le cas de façades rideaux, il est préconisé de réaliser le test en respect de la norme NF EN 13051 :
Façade rideaux - Étanchéité à l'eau - Essai sur site
- Il n’existe pas de norme spécifique pour des essais sur petites menuiseries. Cependant, certaines
conditions normalisées (de la NF EN 13051) telles que le débit d’arrosage et l’orientation des jets
peuvent être prises.
Acteurs :
Il n’existe pas d’organismes certifiés pour ces mesures. Elles peuvent être réalisées par l’équipe
d’encadrement du chantier, de contrôle ou les entreprises de mise en œuvre.
Généralement, ces essais sont proposés par les industriels fournisseurs de menuiseries.
Principe :
Un système d’arrosage contrôlé reproduisant une pluie type est placé à l’extérieur et en partie haute de
la menuiserie. L’arrosage est réalisé pendant environ 15 min avec une certaine inclinaison.
A l’issue du test, l’étanchéité de la menuiserie est contrôlée visuellement.
L’eau du test provient du branchement du chantier ou d’une pompe plus citerne.
Figure 15 : testeur d’étanchéité à l’eau des menuiseries in-situ.
Systèmes :
Il n’existe pas de système clef en main vendu sur le marché. A l’heure actuelle, les entreprises se
fabriquent elles-mêmes leurs propres systèmes à partir d’une partie du cahier des charges de la norme
NF EN 13051.
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Endoscope
L’endoscope est généralement utilisé pour des diagnostics de pathologies difficilement observables (en
canalisation, derrière un parement) sur des bâtiments existants. Il est peu utilisé pour des observations
sur chantiers neufs.
Possibilités de contrôles :
- Présence d’isolant ou observation de son état derrière le doublage intérieur, sur faux plafond.
- Présence et état d’un pare-pluie derrière un bardage ou une couverture.
- Non encombrement de la lame d’air derrière le doublage intérieur.
- Présence et état de la membrane d’étanchéité.
- Etat des réseaux derrière les parements ou dans les cloisons, faux plafonds.
Destination :
Tous types de bâtiments quasi terminés ou existants.
Réglementation :
Il n’existe pas de réglementation autour des observations par endoscope.
Acteurs :
Il n’existe pas d’organismes certifiés pour ces observations. Cependant, les observations par endoscope
sont délicates et l’équipement est couteux ; des entreprises spécialisées d’inspection proposent leurs
services.
Des endoscopes existent également en location.
Principe :
L’endoscope est une petite caméra disposée au bout d’un câble permettant de visualiser des
zones/objets derrière des parements, dans des cavités.
La caméra est munie d’une led éclairant l’objet à observer.
L’image est visualisée en temps réel par l’opérateur sur un petit écran.
Systèmes :
Les endoscopes sont des équipements relativement onéreux.
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Cône d’abrams
Le cône d’abrams est l’équipement utilisé pour l’essai d’affaissement (slump test).
Possibilités de contrôles :
- Ouvrabilité du béton livré ou réalisé sur chantier.
- Ségrégation du béton livré ou réalisé sur chantier.
Destination :
Tous types de bâtiments utilisant du béton.
Réglementation :
- L’essai d’affaissement est réalisé selon la norme NF EN 12350-2.
- L’équipement est conforme à la norme NF P 18-451.
Acteurs :
Cet essai est généralement réalisé par des laboratoires d’essais béton.
Il est également réalisé par les fournisseurs de béton et les entreprises de gros œuvre à la réception des
camions toupie.
Cet essai peut être réalisé très simplement par les entreprises de mise en œuvre ou par l’équipe
d’encadrement du chantier. Il demande cependant de respecter un protocole réglementaire.
Principe :
L’essai est simple. Ci-dessous un schéma donnant les étapes de l’essai :
La mesure A est l’affaissement.
Systèmes :
De nombreux fournisseurs proposent la vente du cône d’abrams. Son prix est d’environ 350 €.
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Monitoring
Le monitoring consiste en l’enregistrement des données sur le chantier ou sur le bâtiment fini. Les
données généralement enregistrées sont la température, l’humidité, la vitesse du vent, l’ensoleillement,
la pluviométrie, les débits de sortie en toiture et enfin les consommations énergétiques.
Ce type d’équipements n’est utilisé que sur des chantiers spécifiques. Le suivi a posteriori sur bâtiment
fini est lui plus courant.
Possibilités de contrôles :
- Conditions météorologiques sur chantier : ensoleillement, pluviométrie, humidité, température.
- Evolution des conditions de température et d’humidité dans un matériau (isolant, béton…).
- Séchage des dalles et chapes.
- Conditions dans le bâtiment après réalisation. (Suivi par exemple pendant 1 an).
- Performances de rétention des toitures végétalisées.
Destination :
Tous types de bâtiments.
Réglementation :
Il n’existe pas de réglementation pour le monitoring sur site.
Acteurs :
Ces mesures nécessitent des compétences et des équipements spécifiques. Elles sont réalisées par des
entreprises spécialisées ou possédant une équipe dédiée. (Le Centre de Ressources Technologiques
NOBATEK propose des projets de monitoring sur site avec établissement des critères selon les besoins,
mise en place des équipements, mesures, traitement des données et réalisation)
Systèmes :
Les mesures sont réalisées avec :
- des stations météo complètes
- des thermocouples externes liés à des enregistreurs de données (dataloggers)
- des enregistreurs de données intérieurs et extérieurs.
NOBATEK développe ses propres systèmes de monitoring (Powerlogger, EcoLogger, Thai, TEHOR). Des
capteurs du commerce peuvent être utilisés
Figure 16 : exemples de courbes de températures obtenues par monitoring dans les deux cellules expérimentales du centre de ressources
technologiques NOBATEK
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4. La qualité sur les chantiers
4.1.
La réglementation pour la mise en œuvre
La construction est réglementée par un ensemble de textes permettant de définir des exigences de performances, de
conception des ouvrages pour assurer la qualité, l’accessibilité et la sécurité des ouvrages bâtis. Des textes
réglementaires définissent également certaines méthodes de mise en œuvre traditionnelles sur chantiers afin d’en
assurer leur maîtrise.
Le Code de la Construction et de l’habitation.
C’est le texte le plus général. Il regroupe les dispositions législatives et réglementaires relatives à la construction, à la
promotion immobilière, aux logements sociaux et à d'autres questions relatives à l'immobilier. Il est disponible
gratuitement sur le site LégiFrance à l’adresse suivante :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?cidTexte=LEGITEXT000006074096
Les DTU, Documents Techniques Unifiés
Les DTU sont des documents contenant les règles techniques à respecter dans des travaux de construction, de
rénovation, de réhabilitation. Ils reprennent les modes de mise en œuvre traditionnels. Bien que représentant une
bonne base technique pour la mise en œuvre sur chantiers, les DTU ne traitent pas des systèmes et matériaux innovants
et limitent donc parfois l’utilisation de solutions nouvelles et performantes. Dans le cas où les maîtres d’ouvrages et/ou
d’œuvre ont la volonté d’utiliser des matériaux ou systèmes nouveaux performants, ils sont soit sous Avis Technique
(pour les solutions les plus abouties), soit sous Atex ou Pass Innovation, ou enfin sont totalement expérimentaux et le
chantier sert de pilote.
Ci-dessous la liste des DTU existants :
• Enveloppe
Sols et fondations
DTU 13.11 Fondations superficielles.
DTU 13.12 Règles de calcul pour les fondations superficielles.
DTU 13.2 Fondations profondes (XP P 11-212).
DTU 14.1 Travaux de cuvelage (NF P 11-221).
Maçonnerie - Béton
DTU 20.1 Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs (XP P 10-202).
DTU 20.12 Gros oeuvre en maçonnerie des toitures destinées à recevoir un revêtement d’étanchéité
(NF P 10-203).
DTU 21 Exécution des travaux en béton (NF P 18-201).
DTU 22.1 Murs extérieurs en panneaux préfabriqués de grandes dimensions du type plaque pleine ou
nervurée en béton ordinaire (NF P 10-210).
DTU 23.1 Murs en béton banché (NF P 18-210).
Construction métallique
DTU 32.1 Construction métallique : charpente en acier.
DTU 32.2 Construction métallique : charpente en alliages d’aluminium (NF P 22-202).
Construction en bois
DTU 31.1 Charpente et escaliers en bois (NF P 21-203).
DTU 31.2 Construction de maisons et bâtiments à ossature en bois (NF P 21-204).
DTU 31.3 Charpentes en bois assemblées par connecteurs métalliques ou goussets (NF P 21-205).
DTU 51.3 Planchers en bois ou en panneaux dérivés du bois (NF P 63-203).
Façades - Revêtements de façades
DTU 33.1 Façades rideaux, façades semi-rideaux, façades-panneaux (XP P 28-002).
DTU 33.2 Tolérances dimensionnelles du gros oeuvre destiné à recevoir des façades rideaux, semirideaux ou panneaux (XP P 28-003).
DTU 41.2 Revêtements extérieurs en bois (NF P 65-210).
DTU 42.1 Réfection des façades en service par revêtements d’imperméabilité à base de polymères (NF
P 84-404).
DTU 44.1 Etanchéité des joints de façade par mise en oeuvre des mastics (NF P 85-210).
DTU 55.2 Revêtements muraux attachés en pierre mince (NF P 65-202).
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DTU 26.1 Enduits aux mortiers de ciments, de chaux et de mélange plâtre et chaux aérienne (NF P 15201)
Menuiserie - Fermeture
DTU 36.1 Menuiserie en bois (NF P 23-201).
DTU 37.1 Menuiseries métalliques (NF P 24-203).
DTU 36.1/37.1 Choix des fenêtres et de portes extérieures en fonction de leur exposition (FD P 20201).
DTU 37.2 Menuiseries métalliques en rénovation sur dormant existant (NF P 24-204).
DTU 34.1 Ouvrages de fermeture pour baies libres (NF P 25-201).
Miroiterie - Vitrerie
DTU 39 Travaux de miroiterie - vitrerie (NF P 78-201).
Couverture
DTU 40.11 Couverture en ardoises (NF P 32-201).
DTU 40.14 Couverture en bardeaux bitumés (NF P 39-201).
DTU 40.21 Couverture en tuiles de terre cuite à emboîtement ou à glissement à relief (NF P 31-202).
DTU 40.211 Couvertures en tuiles de terre cuite à emboîtement à pureau plat (NF P 31-203).
DTU 40.22 Couverture en tuiles canal de terre cuite (NF P 31-201).
DTU 40.23 Couvertures en tuiles plates de terre cuite (NF P 31-204).
DTU 40.24 Couverture en tuiles en béton à glissement et à emboîtement longitudinal (NF P 31-207).
DTU 40.241 Couvertures en tuiles planes en béton à glissement et à emboîtement longitudinal.
DTU 40.25 Couverture en tuiles plates en béton.
DTU 40.32 Couverture en plaques ondulées métalliques.
DTU 40.35 Couverture en plaques nervurées issues de tôles d’acier revêtues (NF P 34-205).
DTU 40.36 Couverture en plaques nervurées d’aluminium prélaqué ou non (NF P 34-206).
DTU 40.41 Couverture par éléments métalliques en feuilles et longues feuilles en zinc.
DTU 40.44 Couvertures par éléments métalliques en feuilles et longues feuilles en acier inoxydable
étamé (XP P 34-214).
DTU 40.45 Couvertures par éléments métalliques en feuilles et longues feuilles en cuivre (NF P 34215).
DTU 40.46 Couverture en plomb sur support continu (NF P 34-216).
DTU 40.5 Travaux d’évacuation des eaux pluviales (XP P 36-201).
Etanchéité
DTU 43.1 Travaux d’étanchéité des toitures-terrasses avec éléments porteurs en maçonnerie (NF P 84204).
DTU 43.2 Etanchéité des toitures avec éléments porteurs en maçonnerie de pente ≥ 5 % (NF P 84-205).
DTU 43.3 Mise en œuvre des toitures en tôles d’acier nervurées avec revêtement d’étanchéité (NF P
84-206).
DTU 43.4 Toitures en éléments porteurs en bois et panneaux dérivés du bois avec revêtement
d’étanchéité (NF P 84-207).
DTU 43.5 Réfection des ouvrages d’étanchéité des toitures-terrasses ou inclinées (NF P 84-208).
• Aménagements intérieurs :
Enduits et projections
DTU 25.1 Enduits intérieurs en plâtre (NF P 71-201).
DTU 26.1 Enduits aux mortiers de ciments, de chaux et de mélange plâtre et chaux aériennes (NF P 15201).
DTU 27.1 Réalisation de revêtements par projection pneumatique de fibres minérales avec liant (NF P
15-202).
DTU 27.2 Réalisation de revêtements par projection de produits pâteux (NF P 15-203).
Cloisons et doublages
DTU 20.1 Ouvrages en maçonnerie de petits éléments - Parois et murs (XP P 10-202).
DTU 25.31 Ouvrages verticaux de plâtrerie ne nécessitant pas l’application d’un enduit au plâtre Exécution des cloisons en carreaux de plâtre (NF P 72-202).
DTU 25.41 Ouvrages en plaques de parement en plâtre (plaques à faces cartonnées) (NF P 72-203).
DTU 25.42 Ouvrages de doublage et habillage en complexes et sandwiches plaques de parement en
plâtre-isolant (NF P 72-204).
DTU 35.1 Cloisons amovibles et démontables (NF P 24-802)
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Plafonds
DTU 25.221 Plafonds constitués par un enduit en plâtre (NF P 71-202).
DTU 25.222 Plafonds fixés. Plaques de plâtre à enduire. Plaques de plâtre à parement lisse (NF P 72201).
DTU 25.231 Plafonds suspendus en éléments de terre cuite (NF P 68-202).
DTU 25.232 Plafonds suspendus. Plaques de plâtre à enduire. Plaques de plâtre à parement lisse
directement suspendues (NF P 68-201).
DTU 25.41 Ouvrages en plaques de parement en plâtre (plaques à faces cartonnées) (NF P 72-203).
DTU 25.51 Plafonds en staff (NF P 73-201).
DTU 58.1 Travaux de mise en oeuvre - Plafonds suspendus (NF P 68-203).
Revêtements de sols – chapes – planchers surélevés
DTU 51.1 Parquets massifs et contrecollés (NF P 63-201).
DTU 51.11 Pose flottante des parquets et revêtements de sol contrecollés à parement bois (NF P 63204).
DTU 51.2 Parquets collés (NF P 63-202).
DTU 51.3 Planchers en bois ou en panneaux dérivés du bois (NF P 63-203).
DTU 52.1 Revêtements de sol scellés (NF P 61-202).
DTU 26.2 Chapes et dalles à base de liants hydrauliques (NF P 14-201).
DTU 26.2/52.1Mise en oeuvre de sous-couches isolantes sous chape ou dalle flottantes et sous
carrelage (NF P 61-203).
DTU 53.1 Revêtements de sol textiles (NF P 62-202).
DTU 53.2 Revêtements de sol plastiques collés (NF P 62-203).
DTU 57.1 Planchers surélevés (à libre accès) - Eléments constitutifs - Exécution (NF P 67-103)
Peinture et revêtements de finitions
DTU 59.1 Travaux de peinture des bâtiments (NF P 74-201).
DTU 59.2 Revêtements plastiques épais sur béton et enduits à base de liants hydrauliques (NF P 74202).
DTU 59.3 Peinture de sols (NF P 74-203).
DTU 59.4 Mise en oeuvre des papiers peints et de revêtements muraux (NF P 74-204).
• Equipements techniques :
Plomberie - Assainissement
DTU 40.5 Travaux d’évacuation des eaux pluviales (XP P 36-201).
DTU 60.1 Plomberie sanitaire pour bâtiments à usage d’habitation (NF P 40-201).
DTU 60.11 Règles de calcul des installations de plomberie sanitaire et d’évacuation des eaux pluviales.
DTU 60.2 Canalisations en fonte, évacuations d’eaux usées, d’eaux pluviales et d’eaux vannes (NF P 41220).
DTU 60.31 Canalisations en chlorure de polyvinyle non plastifié - Eau froide avec pression (NF P 41211).
DTU 60.32 Canalisations en polychlorure de vinyle non plastifié - Evacuation des eaux pluviales (NF P
41-212).
DTU 60.33 Canalisations en polychlorure de vinyle non plastifié - Evacuation d’eaux usées et d’eaux
vannes (NF P 41-213).
DTU 60.5 Canalisations en cuivre - Distribution d’eau froide et chaude sanitaire, évacuation d’eaux
usées, d’eaux pluviales, installations de génie climatique (NF P 41-221).
DTU 64.1 Mise en oeuvre des dispositifs d’assainissement autonome - Maisons d’habitation
individuelle (XP P 16-603).
DTU 65.10 Canalisations d’eau chaude ou froide sous pression et canalisations d’évacuation des eaux
usées et des eaux pluviales à l’intérieur des bâtiments (NF P 52-305).
Gaz
DTU 61.1 Installations de gaz (NF P 45-204).
Chauffage
DTU 60.5 Canalisations en cuivre - Distribution d’eau froide et chaude sanitaire, évacuation d’eaux
usées, d’eaux pluviales, installations de génie climatique (NF P 41-221).
DTU 65.3 Installations de sous-stations d’échange à eau chaude sous pression (NF P 52-211).
DTU 65.4 Chaufferies au gaz et aux hydrocarbures liquéfiés.
DTU 65.6 Exécution de panneaux chauffants à tubes métalliques enrobés dans le béton (NF P 52-301).
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DTU 65.7 Exécution de planchers chauffants par câbles électriques enrobés dans le béton (NF P 52302).
DTU 65.8 Exécution de planchers chauffants à eau chaude utilisant des tubes en matériau de synthèse
noyés dans le béton (NF P 52-303).
DTU 65.9 Installations de transport de chaleur ou de froid et d’eau chaude sanitaire entre productions
de chaleur ou de froid et bâtiments (NF P 52-304).
DTU 65.10 Canalisations d’eau chaude ou froide sous pression et canalisations d’évacuation des eaux
usées et des eaux pluviales à l’intérieur des bâtiments (NF P 52-305).
DTU 65.11 Dispositifs de sécurité des installations de chauffage central concernant le bâtiment
(NF P 52-203).
DTU 65.12 Réalisation des installations de capteurs solaires plans à circulation de liquide pour le
chauffage et la production d’eau chaude sanitaire (NF P 50-601).
DTU 65.20 Isolation des circuits, appareils et accessoires. Température de service supérieure à la
température ambiante (NF P 52-306).
Fumisterie
DTU 24.1 Travaux de fumisterie (NF P 51-201).
DTU 24.2.1 Cheminées à foyer ouvert équipées ou non d’un récupérateur de chaleur utilisant
exclusivement le bois comme combustible (NF P 51-202).
DTU 24.2.2 Cheminées équipées d’un foyer fermé ou d’un insert utilisant exclusivement le bois
comme combustible (NF P 51-203).
DTU 24.2.3 Cheminées équipées d’un foyer fermé ou d’un insert conçu pour utiliser les combustibles
minéraux solides et le bois comme combustibles (NF P 51-204).
Ventilation
DTU 68.1 Installations de ventilation mécanique contrôlée (XP P 50-410).
DTU 68.2 Exécution des installations de ventilation mécanique (NF P 50-411).
Froid
DTU 45.1 Isolation thermique des locaux et bâtiments frigorifiques et des locaux à ambiance régulée
(NF P 75-401).
DTU 67.1 Isolation thermique des circuits frigorifiques (NF P 75-411).
Equipements divers
DTU 63.1 Installations de vide-ordures (NF P 81-201).
DTU 75.1 Principes d’établissement du programme d’ascenseurs dans les bâtiments à usage
d’habitation.
DTU 90.1 Equipement de cuisine (blocs-éviers et éléments de rangement) (NF P 42-201).
4.2.
Les démarches de qualité et de contrôles sur chantiers :
Les démarches qualité ou Plans d’Assurance Qualité (PAQ) sont généralement prévus à l’échelle de l’entreprise et ne
sont pas spécifiques aux phases de mise en œuvre sur chantiers. La référence pour l’établissement du système qualité
des entreprises est la norme internationale ISO 9001 : Systèmes de management de la qualité. De par sa relative
complexité de mise en place, la certification ISO 9001 concerne généralement les moyennes et grandes entreprises.
De même, les grands groupes de construction possédant des services qualité internes et des ressources dédiées, ont mis
en place des démarches qualité, de contrôles et de retour d’expérience spécifiques aux phases de chantiers et pour
leurs opérations. Ces démarches restent internes aux entreprises et ne sont pas communiquées.
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La norme ISO 9001 : Systèmes de management de la qualité. (Dernière version : 2008)
« La (…) Norme internationale spécifie les exigences relatives au système de
management de la qualité lorsqu’un organisme (…) doit démontrer son aptitude
à fournir régulièrement un produit conforme aux exigences des clients et aux
exigences réglementaires applicables. »
La norme ISO 9001 repose sur le concept appelé « Roue de Deming »
permettant une recherche d’amélioration continue de la qualité (ci-contre).
Le système qualité au sens de la ISO 9001 implique l’ensemble des employés de
l’entreprise dans la maîtrise des activités et l’atteinte des résultats.
Figure 17 : Roue de Deming
La dernière version (2008) a été allégée en ne demandant que certains processus exigés par la norme : Maitrise des
documents (gestion documentaire), Maitrise des enregistrements (gestion des résultats de processus, données
d’indicateurs …), Audit Interne, Maitrise du Produit Non Conforme, Actions correctives, Actions préventives.
L’objectif principal de la démarche qualité est de garantir la satisfaction du client.
La qualité du produit n’est donc pas garantie par la norme ISO, mais les dispositions que prend une entreprise pour
répondre aux exigences du client et de garantir sa satisfaction doivent logiquement influer sur celle-ci. Un produit de
qualité peut être la conséquence directe de la mise en place d’un Système de Management de la Qualité efficace.
Dans notre cas, l’ouvrage ou la partie d’ouvrage réalisé sur chantier peut être le « produit ». L’établissement d’un
système qualité sur la base de l’ISO 9001 pour une entreprise de construction, même non spécifique aux phases de mise
en œuvre, peut théoriquement avoir un impact sur la maîtrise de la qualité sur les chantiers. Dans la réalité, nous
observons que les procédures qualité de l’ISO 9001 sont peu appliquées aux travaux de terrain (chantiers) et restent
généralement bureaucratiques. Des systèmes de maîtrise de la qualité plus simples, applicables et directs sont donc à
concevoir pour les phases de mise en œuvre.
Démarches et initiatives pour la maîtrise de la qualité pour les chantiers :
On retrouve là des initiatives pour la maîtrise de la qualité sur les chantiers.
•
Recommandations T1-87 et T1-89 du GEM.
Recommandations aux maîtres d’ouvrage publics à propos de la gestion de la qualité lors de la passation et de
l’exécution des marchés de travaux. Elle s’applique à la procédure d’appel d’offre pour les maîtres d’ouvrage
désireux de développer la pratique de la gestion et de l’assurance qualité sur les marchés de travaux.
Il est possible de retrouver à l’adresse suivante toutes les recommandations du GEM "ouvrages, travaux,
maîtrise d’œuvre" : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Recommandations-du-GEM-ouvrages.html
Exemples de recommandations importantes dans les TI-87 et 89 :
« Le maître d’ouvrage doit signaler à son maître d’œuvre dès le début de la mission son désir de prendre en
compte dans le jugement des offres la valeur de la gestion de la qualité de l’entreprise et de l’assurance qualité
donnée par celle-ci »
Au stade de la remise des offres :
Les entreprises devront un Plan Qualité (PQ) : contrôles, gestion des sous-traitants.
Après signature du contrat.
Etablissement su Schéma directeur de la qualité avec
les PQ des entreprises
l’organisation du contrôle extérieur
le recensement des points critiques
les dispositions acceptées pour démontrer la qualité des matériaux et des produits.
Etc…
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•
INOVPAC
Démarche mise en place à partir de 2007 au sein de l’entreprise NORPAC filiale du
groupe Bouygues Construction.
La démarche vise à garantir la livraison des opérations de construction dans des
délais et niveaux de qualité fixés. L’objectif d’INOVPAC est de livrer des chantiers
sans réserves.
L’entreprise NORPAC a été contactée afin d’avoir plus de précisions sur la méthodologie développée. Elle n’a pas
désiré donner suite.
•
Projet de fin d’étude (PFE) INSA de Mr Martial DAUNIS : Développement d’un système qualité pour les phases
chantier pour l’entreprise PARISOT Projet.
Le système qualité développé en 2010 dans le cadre de ce projet de fin d’étude INSA est basé sur la norme ISO
9001 et est dédié aux phases de travaux.
Les données concernant le système mis en place ne sont pas publiques.
•
Projet de fin d’étude de Mr Christophe POROT : Création d’un processus de suivi et de contrôle de la qualité
sur un chantier, en vue de la certification ISO 9001
PFE réalisé avec l’entreprise Eiffage Construction et axé sur le développement d’outils de contrôle et de gestion
de la qualité sur chantiers.
« Le premier outil est un système permettant au conducteur de travaux de contrôler l’exécution des travaux et
d’anticiper les problèmes d’interfaces entre corps d’état. Le second outil est un tableau permettant de calculer
le salaire moyen horaire de la main d’œuvre employée, afin de mieux gérer les délais et les coûts. Le troisième
est un tableau de ventilation des déboursés. Il permet au service études de prix de réajuster les ratios qu’il utilise
pour établir ses offres, et au chef de chantier de mieux gérer la ventilation des heures de main d’oeuvre et du
matériel. Le quatrième outil est un journal de chantier second œuvre comprenant une feuille de relevé du
personnel sous-traitant et un document d’avancement des travaux par logement. Il permet le contrôle et la
traçabilité des travaux. A terme, mon travail devra aider les conducteurs de travaux à améliorer la qualité sur
leur chantier, et à aborder avec plus de sérénité les chantiers TCE. »
•
Process MS BAT
Le process MS BAT a été développé dans le cadre du PFE 2011 de Mr Maxime FOURREY au sein de la société
ELAN, Filiale du groupe Bouygues spécialisée dans le Management de projets.
Le PFE a consisté à l’élaboration d’un process de suivi et de pilotage des chantiers.
Le process est basé sur l’application de la norme ISO 9001 et les systèmes déjà en place au sein de l’entreprise.
Commentaires :
Les initiatives ou démarches ont été développées par les entreprises, le plus souvent à l’échelle globale de
l’entreprise (sur la base ISO9001 et non spécifique aux chantiers) et sont des outils internes pour la maîtrise de la
qualité des travaux réalisés par chaque entreprise individuellement.
Le secteur manque de démarches communes de contrôles, de maîtrise de la qualité spécifiques aux phases de mise
en œuvre sur chantier et pouvant être prévues, par les équipes d’encadrement de chantiers, sur tous les chantiers.
Les grandes entreprises du BTP ont initié des démarches de qualité démontrant l’intérêt à le faire. La mise en place de
ces démarches internes de qualité est généralement coûteuse et nécessite du personnel qualifié pour son suivi. Ces
contraintes limitent de fait l’accès à ces démarches par les PME et TPME.
PERFEN – Rapport final – V1 – 25/11/2011
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4.3.
Les signes de la qualité dans le secteur du bâtiment
Un grand nombre de signes de qualité (marques, marquages, certifications, labels, classements) ont été développés
pour le secteur du BTP. Ces signes sont à plusieurs niveaux :
les produits et systèmes
les entreprises
le personnel et les qualifications
les chantiers
les bâtiments construits
Le recours à des produits, à des entreprises ou à des services bénéficiant de ces signes peut théoriquement permettre
d’envisager une certaine maîtrise de la qualité finale de l’ouvrage bâti. Nous pouvons cependant signaler qu’il arrive
régulièrement que des entreprises « certifiées » ne soient pas irréprochables sur les phases de mise en œuvre sur
chantiers et à l’inverse, de petites entreprises ou artisans non certifiés proposent des travaux maîtrisés et de qualité.
Ce constat permet de mettre en garde sur le fait que la simple recherche de certifications/signes/labels pour les
entreprises de mise en œuvre ou de services ne suffit pas à garantir la qualité finale du bâtiment. Des démarches
simples de reconnaissance et de recherches d’entreprises de qualité (connues sur d’autres chantiers ou par
l’intermédiaire de collaborateurs) peuvent s’avérer efficaces.
Rappelons également qu’il est rare que des propositions de prix de travaux sous évaluées correspondent à des travaux
de qualité satisfaisante.
Les signes les plus courants pour les produits et des systèmes constructifs :
Marques,
Certifications,
marquages
Produit concerné
Marquage CE
Tous les produits de construction
Marque NF
Avis Technique
(ATEC)
Avis Technique
Expérimental
(ATEx)
Produits de construction possédant
un référentiel NF.
Produit, famille de produits ou
système innovants non définis dans
une norme mais bénéficiant d’une
certaine expérience.
Produit, famille de produits ou
système innovants non définis dans
une norme.
PERFEN – Rapport final – V1 – 25/11/2011
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Organismes
Fabricants et
organismes
notifiés
Réseau
d’organismes
d’AFNOR
Certification
CSTB
CSTB
Commentaires
Obligatoire
Porte sur les exigences essentielles du produit
sur la santé et la sécurité.
Attribué sous forme d’ATE (Agrément Technique
Européen) en cas d’absence de norme
harmonisée européenne.
Informations : www.dpcnet.org
Volontaire.
Conformité à des caractéristiques de sécurité
et/ou de qualité définies dans le référentiel de
certification correspondant.
Informations : www.marque-nf.com
La marque NF concerne également les services
et maisons individuelles.
Volontaire.
A ce jour, l’ATec est vu comme une référence.
Son obtention demande cependant une
démarche longue et coûteuse.
Informations : www.cstb.fr
Volontaire.
Appréciation technique du produit.
Valable seulement pour un chantier ou une
durée précisée.
Plus rapide qu’un ATEC : env 2 à 3 mois.
Il permet de rassurer les assureurs, préparer un
Atec, convaincre une maîtrise d’ouvrage.
Informations : www.cstb.fr
Pass Innovation
CSTBat
Produits innovants.
Liste de produits
Certifié CSTB
Certified
Liste de produits
CTB – Qualité
certifiée
Liste de produits, structures,
éléments en bois
ACOTHERM
QUALIF - IB
ACERMI
A2P
Géotextile certifié
Géomembrane
certifiée
CEKAL
SNJF
Menuiseries
Eléments préfabriqués en béton
Isolants en vrac, rouleaux et
panneaux fabriqués en usine.
Liste de produits et systèmes
industriels, par exemple : serrures,
bloc-portes, fenêtres, etc…
Géotextiles et géomembranes
Vitrages
Joints de façades, de sanitaires,
mastics de collage de vitrages, de
calfeutrement.
PERFEN – Rapport final – V1 – 25/11/2011
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CSTB
CSTB
CSTB
FCBA
CSTB
FCBA
CERIB
ACERMI
(CSTB + LNE)
CNPP
ASQUAL
CEKAL
SFJF
Volontaire.
Première évaluation technique du produit ou du
procédé. Trois résultats possibles :
Feu vert : risque très limité
Feu orange : risque réservé
Feu rouge : risque non maîtrisé, technique non
aboutie
Informations : www.cstb.fr
Volontaire.
Atteste de la conformité à l'Avis Technique des
produits innovants
Informations et liste de produits :
http://www.cstb.fr/evaluations/certificationdes-produits-et-desservices/offre/marques/cstbat.html
Volontaire.
Atteste de la conformité des produits de
construction, des produits de construction et les
services associés et des éléments d'ouvrage de
construction, à des spécifications techniques
définies dans les référentiels de certification
Informations et liste de produits :
http://www.cstb.fr/evaluations/certificationdes-produits-et-desservices/offre/marques/certifie-cstbcertified.html
Volontaire.
Informations et liste :
www.fcba.fr
Volontaire.
Performances acoustiques et thermiques
Informations et liste :
www.cstb.fr et www.fcba.fr
Volontaire.
Informations et liste :
www.cerib.com
Volontaire.
Informations :
www.acermi.com
Volontaire.
Certification de produits industriels et de
systèmes.
Informations et liste :
www.cnpp.com
Volontaire.
Informations :
www.asqual.com
Volontaire.
Informations :
www.cekal.com
Volontaire.
Informations :
www.joints-et-facades.asso.fr
Classement
UPEC
Acotherm
Produit concerné
Organismes
Revêtements de sols
CSTB
Menuiseries extérieures
CSTB
FCBA
CEBTP
Volontaire.
Performances thermiques et acoustiques
Volontaire.
Perméabilité à l’air, étanchéité à l’eau, résistance
au vent.
A*E*V*
Menuiseries extérieures
CSTB
FCBA
CEKAL
Vitrages
CEKAL
Volets roulants et battants,
persiennes coulissantes
CSTB
Serrures, verrous, blocs portes
CNPP
VEMCROS
A2P
Produits isolants thermiques du
bâtiment manufacturés
ACERMI
Bardage extérieur
CSTB
Réaction et
résistance au feu
Tous produits de la construction.
CSTB, FCBA, LNE,
IFTH, TECNALIA
et autres
organismes
notifiés
européens
Résistance au feu
Structures et protections, éléments
de compartimentage, désenfumage
CSTB, CTICM
ISOLE
REVETIR
Commentaires
Volontaire.
Informations : www.cstb.fr
Volontaire.
Thermique, acoustique, protection
antieffraction, protection contres les armes.
Volontaire.
Volontaire.
Volontaire.
Propriété mécaniques, mouvements
différentiels, comportement à l’eau, cohésion et
flexion, perméance à la vapeur d’eau
Volontaire.
Isolation des bardages extérieurs.
Fait par exemple dans le cadre du marquage CE.
Classement européen et/ou français.
Fait par exemple dans le cadre du marquage CE.
Classement européen et/ou français.
Les signes les plus courants pour les entreprises :
Signe
ISO 9001
QUALIBAT
QUALIFELEC
QUALIClimaFroid
Qualicert SGS
MPRO
Entreprises et qualifications concernées
Toutes les entreprises
Entreprises de travaux du bâtiment
Entreprises d’installation du génie électrique et
énergétique
Installateurs de climatisation, de conditionnement
d’air et d’installations frigorifiques
Toutes les entreprises
Agences d’architectures
SOCOTEC Qualité
Toutes les entreprises
Maisons QUALITE
Label pour constructeur.
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Commentaires
Certification du système de l’entreprise pour le
management de la qualité.
Plusieurs organismes peuvent délivrer cette
certification : AFNOR (AFAQ), Bureau Véritas
www.qualitbat.com
www.qualifelec.fr
www.qualiclimafroid.com
www.fr.sgs.com
www.certivea.fr
Engagement au respect des critères de maîtrise
de la qualité de l’association SOCOTEC Qualité.
www.socotec.fr
Engagement au respect d’une charte qualité
Les signes les plus courants pour les personnes :
Signe
ACQPA
CNPP
FCBA Compétence certifiée
CSTB Compétence Expert
Construction
ERE
Personnes et qualifications concernées
Personnel en peinture et revêtements anticorrosion
Certification d’experts évaluateurs et d’assurance
Certification d’experts en pathologies du bois dans
la construction
Commentaires
Expert en construction
www.certivea.fr
Expert en rénovation énergétique
www.icert.fr
www.acqpa.com
www.cnpp.com
www.fcba.fr
Les signes les plus courants pour les services :
Marque, Certification
AFAQ
Liste de services
Commentaires
AFNOR.
www.afnor.fr
NF Services
Liste de services
AFNOR.
www.afnor.fr
CSTBat Services
A+
Services concernés
Organismes de formation à la mise en œuvre des
chevilles, procédés de traitement des eaux
CSTB.
Traitement des bois en œuvre
FCBA
AFCAB
Pose d’armatures en béton
AFCAB
APSAD
Liste de services
Application des géo membranes : soudage et
responsabilité de chantier
Entreprises générales de BTP
Offre globale de travaux de rénovation
énergétique de bâtiment
Charpente, menuiserie, agencement, couverture,
plomberie, chauffage, maçonnerie, carrelage,
métiers de la pierre, électricité, peinture,
revêtements, vitrerie, miroiterie, plâtrerie,
métallerie, serrurerie, travaux publics…
Activités d’aménagement, rénovation,
construction : organisation et coordination.
Maintenance en chauffage et ECS.
Services concernés
CNPP
Artisans
CAPEB
Entreprises de solaire thermique, de
photovoltaïque raccordé, chauffage bois énergie.
Qualit’EnR
Entreprises de génie électrique et climatique
SERCE.
Artisans
CAPEB, QUALIBAT
Eval thermique globale, réalisation des travaux
et contrôle qualité, conseil global en matière
d’économie d’énergie.
Géomembrane certifiée
VeriSelect
CERTIBAT
OCMS
Qualicert SGS
Chartes d’engagement
AB5
QUALISOL
QUALIBOIS
QUALIPV
Label Efficacité
énergétique
Eco Artisan
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ASQUAL
Bureau Veritas Certification
Certibat
OCMS
Commentaires
Les signes les plus courants pour les ouvrages
Certification
NF Maison Individuelle
NF Maison rénovée
NF Logement
NF Bâtiment tertiaires
QUALITEL
Patrimoine Habitat
PROMOTELEC
Certification de
performance énergétique
Label HPE
Label HPE rénovation
Effinergie
Effinergie rénovation
Passiv-Haus
Minergie
Ouvrages concernés
Maisons individuelles neuves
Maisons individuelles rénovées
Logements neufs collectifs et individuels groupés
Bâtiments tertiaires neufs ou rénovés
Logements neufs collectifs et individuels groupés
Logements collectifs et individuels rénovés
Logements neufs individuels ou collectifs neufs et
rénovés
Ouvrages concernés
Maisons individuelles, logements et bâtiments
tertiaires bénéficiant d’une certification accréditée
Maisons individuelles, logements et bâtiments
tertiaires rénovés bénéficiant d’une certification
accréditée
Maisons individuelles, logements et bâtiments
tertiaires
Maisons individuelles, logements et bâtiments
tertiaires rénovés
Logements neufs
Bâtiments neufs ou rénoves
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Commentaires
CEQUAMI, AFNOR
Organisation du constructeur
Caractéristiques des ouvrages
Qualité des services
CEQUAMI, AFNOR
Organisation du constructeur
Caractéristiques des ouvrages
Qualité des services
CERQUAL, AFNOR
Qualité technique de l’opération et la qualité de
services apportés à l’acquéreur.
Système de management du promoteur
CERTIVEA, AFNOR
Organisation des acteurs
Caractéristiques des ouvrages
CERQUAL
Confort acoustique et thermique
Qualité des équipements
Maîtrise des charges
CERQUAL,
Organisation du projet, chantier propre, gestes
verts, sécurité incendie, qualité des sanitaires,
qualité d’usage, façades et toitures,
équipements techniques des logements,
performance énergétique, confort acoustique.
Promotelec.
Isolation thermique, ventilation, chauffage et sa
gestion , production d’ECS
Commentaires
CEQUAMI, CERQUAL, CERTIVEA, PROMOTELEC
CEQUAMI, CERQUAL, CERTIVEA, PROMOTELEC
EFFINERGIE, CEQUAMI, CERQUAL, CERTIVEA,
PROMOTELEC
EFFINERGIE, CEQUAMI, CERQUAL, CERTIVEA,
PROMOTELEC
Association Maison Passive France
5. Démarche pour la maîtrise de la qualité sur chantier
5.1. Introduction, fonctionnement
Le projet a visé à développer les bases d’une démarche générale et adaptable spécifique à la maîtrise de la qualité
des phases de mise en œuvre sur chantiers de bâtiment. Cette démarche est centrée sur des tâches de contrôles insitu et check-lists de contrôles. C’est une démarche est prévue à l’échelle du chantier et non d’une entreprise.
Elle est destinée aux équipes d’encadrement de chantier (maîtrise d’œuvre et d’ouvrage) et peut être prévue dès le DCE
en partie ou de manière complète.
Une démarche de contrôle, quelle qu’elle soit, assurant une certaine qualité de mise en œuvre, peut représenter des
coûts supplémentaires (mais évitera le plus souvent des surcoûts supérieurs liés à des défauts de mise en œuvre) qui
doivent être prévus au plus tôt pour le chantier, idéalement dès la phase programmation.
Les check-lists présentées au point 5.3 seront utilisées par la maîtrise d’œuvre et/ou d’ouvrage qui répartira les
différents contrôles à réaliser (selon les choix faits) aux acteurs du chantier. Certains contrôles pourront être réalisés par
les entreprises de mise en œuvre, d’autres par l’équipe d’encadrement et enfin certains par des prestataires extérieurs
spécialisés.
Les check-lists permettront à l’équipe de maîtrise d’œuvre, pendant le chantier, de suivre les contrôles réalisés et de
proposer des contrôles « jalons » à valider avant la poursuite des tâches du chantier.
Afin d’être applicable, la démarche ne prévoit pas l’ensemble des contrôles qui pourraient être réalisés sur un chantier.
Selon les moyens du chantier, ses exigences, la connaissance et la qualité des entreprises intervenant sur le chantier, le
nombre de contrôles peut être plus ou moins important. Les check-lists de contrôles prévus dans la démarche sont en
effet adaptables selon le contexte du chantier et l’ordonnancement particulier des travaux.
Le plan de contrôle défini par l’équipe d’encadrement, basé sur les check-lists proposées ci-après, devra être
communiqué aux différents responsables d’entreprises du chantier afin que la démarche soit transparente et acceptée.
Nous distinguerons dans la démarche proposée, deux grandes familles de contrôles :
les contrôles simplement visuels
les contrôles demandant des mesures, équipements, tests…
Afin de limiter les déplacements et interventions de personnel d’encadrement, en accord avec les entreprises, certains
contrôles dits visuels pourront être faits par les entreprises elles-mêmes avec preuve par photographie à transmettre.
PERFEN – Rapport final – V1 – 25/11/2011
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Ci-après l’organigramme de la démarche :
PERFEN – Rapport final – V1 – 25/11/2011
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5.2. La démarche : les contrôles selon les grandes phases d’un chantier
Figure 18 : Les contrôles selon les grandes phases d’un chantier
Le document reprend les principaux contrôles visuels, par mesures et par tests selon les grandes phases du chantier :
Terrassement / VRD ; Gros Œuvre ; Charpente / Couverture / Etanchéité ; Menuiseries extérieures ; Isolation / doublage
intérieur ; Réseaux ; Enduit extérieur / bardage ; Divers.
Il est donné en annexe en plus grand format mais compte tenu de sa taille, celui-ci est plus lisible en format informatique pdf, fourni sur demande à
NOBATEK à [email protected]
La démarche présente un ensemble de contrôles sur chantiers dans laquelle le donneur d’ordre et/ou l’entreprise
doivent faire des choix en fonction du contexte du chantier et du niveau de qualité visé.
PERFEN – Rapport final – V1 – 25/11/2011
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5.3. La démarche : les check-lists des contrôles in-situ
Ci-dessous un extrait de la fiche de prévision et de suivi des contrôles
PERFEN – Rapport final – V1 – 25/11/2011
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Quatre check-lists ont été définies :
1. Fiche 1 : Check-list de contrôles visuels sur chantier – Construction béton
2. Fiche 1 : Check-list de contrôles visuels sur chantier – Construction bois
3. Fiche 2 : Check-list de contrôles sur chantier – Construction béton
4. Fiche 2 : Check-list de contrôles sur chantier – Construction bois
Les quatre check-lists sont données en annexe
5.4. Démarches complémentaires pouvant participer à la maîtrise de la qualité sur chantier
Les points suivants peuvent être prévus en toute ou partie en fonction des entreprises de mise en œuvre, du contexte
du chantier et des moyens dédiés.
Engagement
Au départ du chantier, les entreprises peuvent s’engager de manière écrite sur la bonne réalisation de certains points
techniques spécifiques. Elles devront apporter la preuve de la bonne réalisation par vidéo ou photographies.
Transparence et prévision
La démarche de contrôle prévue en amont par l’équipe de maîtrise d’œuvre et de maîtrise d’ouvrage peut être intégrée
au maximum dans le DCE afin que les entreprises de mise en œuvre soient au courant et prévoient, le cas échéant, les
surcoûts éventuels.
Réunion de lancement
Au départ du chantier, une réunion de lancement spécifique organisée autour du thème de la maîtrise de la qualité peut
être prévue par l’équipe d’encadrement dans ses locaux (le plus souvent au départ du chantier, toutes les installations
de chantiers ne sont pas terminées).
Lors de cette réunion, il sera rappelé les objectifs de performances du projet, les engagements liés à la qualité, le
fonctionnement de la démarche de contrôles…
Cette démarche doit être au maximum ressentie comme indispensable et bénéfique et non comme une contrainte ni
une surveillance démesurée.
Formation
Sur certains points particuliers (par exemple la maîtrise de l’étanchéité à l’air), une sensibilisation et une formation
peuvent être prévues sur le chantier pour les entreprises concernées.
Documents du chantier accessibles
L’ensemble des documents en lien avec le chantier (DCE, plans d’exécution, CR de réunions de chantiers…) doivent être
facilement accessibles sur une plate forme informatique.
Tous les documents doivent être à jour. Un historique des versions (avec détails des modifications) peut être joint à
chaque dossier.
Un document ou une application rappelant les tâches (issues des réunions de chantiers) de chacun peut également être
mise en ligne.
Mise en place d’indicateurs
La maîtrise de la qualité peut être vérifiée (et motivée !) par des indicateurs. Les indicateurs suivants peuvent par
exemple être mis en place :
Satisfaction client
Evaluation des partenaires
Nombre de plaintes, réclamations des riverains
Nombre de réserves en fin de chantier
Propreté et recyclage (note, quantités recyclés…)
Sécurité (nombre d’accidents)
Des indicateurs intermédiaires peuvent être établis et doivent être communiqués aux entreprises pour formaliser
encore leur investissement dans la démarche.
PERFEN – Rapport final – V1 – 25/11/2011
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5.5. Expérience du Centre de Ressources Technologiques Nobatek
Sur deux projets de logements sociaux performants et expérimentaux menés avec le promoteur social LE COL, NOBATEK
a mis en place une démarche complète de retour d’expérience et de suivi technique des points particuliers.
5.5.1. Deux chantiers expérimentaux
Projet
LANDATXOA
Programme et localisation
19 logements sociaux :
7 pavillons individuels - 1 bâtiment collectif de 12 logements
Urrugne (64)
Maître d’ouvrage
Le COL
(bailleur social)
73 rue de Lamouly
64600 ANGLET
Maître d’œuvre et
architecte
Cabinet Thierry Girault
32 quai Galuperie
64100 BAYONNE
Illustration du projet
Spécificités du chantier
-
-
-
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Expérimentation de deux systèmes constructifs en
construction métallique : structure légères et profilés
traditionnels
Expérimentation de plusieurs systèmes d’ITE : panneaux
PSE extrudé + enduit, panneaux sandwichs métalliques +
enduit ou non
Logements individuels séparés ou mitoyens + un
logement collectif
2
Bâtiments en THPE (55 kWh/(m .an))
2
Logements sociaux, prix < 1 100 € TTS m
Démarche de chantier propre
Démarches de retour d’expérience, de suivi qualité, de
suivi des performances à long terme (monitoring)
Projet
ARROUSETS
Programme et localisation
15 logements sociaux en pavillons individuels ou mitoyens.
Bayonne (64)
Maître d’ouvrage
Le COL
(bailleur social)
73 rue de Lamouly
64600 ANGLET
Maître d’œuvre et
architecte
Cabinet Patrick Arotcharen
4 chem Monrejau
64100 BAYONNE
Illustration du projet
Spécificités du chantier
-
-
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Expérimentation d’un système constructif en panneaux
entièrement préfabriqués en usine. 4 jours hors d’eau
hors d’air
Utilisation de MCP (Matériaux à changement de phases)
Label BBC Effinergie
Logements sociaux
Démarche de chantier propre
Démarches de retour d’expérience, de suivi qualité, de
suivi des performances à long terme (monitoring)
5.5.2. Les démarches mises en place sur ces chantiers
Ces démarches ont consisté en :
-
Retour d’expérience avec ouverture fiches en phase conception et en phase chantier
Chaque fiche reprenant le thème, le corps d’état concerné, une photo ou un schéma
illustrant le désordre, la cause du désordre, une proposition d’action corrective et
préventive (ou solution correcte) pour un futur chantier).
Ces fiches étaient ouvertes après observations lors du suivi régulier sur chantier ou
commentaires des entreprises et équipe de Maîtrise d’œuvre.
Le dossier de fiches techniques a donné lieu à la fin du chantier à la conception d’un
programme intuitif (PDF interactif) permettant à la Maîtrise d’ouvrage de retrouver
facilement chaque fiche en fonction de la localisation du désordre (toiture, parois, systèmes énergétiques,
etc..) ou par corps d’état. Ceci facilite ainsi la prise en compte du retour d’expérience lors de futures
opérations.
-
Contrôles sur chantier
Sur ces chantiers les contrôles choisis par la Maîtrise d’ouvrage et Maîtrise d’œuvre, et réalisés avec NOBATEK
ont été :
observations visuelles régulières,
mesures d’étanchéité à l’air à plusieurs étapes de mise en œuvre + avant réception et
labellisation BBC.
contrôle de l’étanchéité à l’eau d’une menuiserie type
contrôles thermographiques
-
Démarche de chantier propre
Ecriture et proposition de la démarche puis suivi hebdomadaire de son application.
-
Interviews des entreprises en fin de chantier
Les deux chantiers ont employé des technologies et organisations nouvelles. Le témoignage des entreprises de
mise en œuvre est essentiel pour relever les difficultés non perceptibles, les difficultés techniques rencontrées,
les points positifs… tout ceci afin d’améliorer efficacement la qualité et l’organisation des futurs chantiers
-
Réunion de retour d’expérience en fin de chantier
A l’issue du chantier, une réunion technique est organisée par NOBATEK, la
Maîtrise d’ouvrage et la Maîtrise d’œuvre pour communiquer aux entreprises qui
sont intervenues sur le chantier les résultats de l’implication et des démarches
mises en place.
Cette réunion permet de confirmer auprès des entreprises l’intérêt des démarches
mises en place et d’optimiser la conception et l’organisation des futures
opérations.
L’implication forte des entreprises est une condition essentielle à la maîtrise de la qualité.
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-
Guide d’utilisation pour les occupants
Les consommations énergétiques d’un logement et son confort sont conditionnés par la
qualité de la construction mais également pas son utilisation par les occupants.
Afin de permettre une performance optimale des logements construits sur les deux
opérations, NOBATEK a rédigé un guide d’utilisation communiqué et expliqué aux
acquéreurs.
-
Suivi des performances réelles
Très peu de chantiers font l’objet d’un suivi des performances réelles du logement construit. Les performances
retenues sont donc celles théoriques (calculées en conception) souvent supérieures à la réalité et parfois très
supérieures.
Afin donc de voir l’efficacité de la conception des logements, des technologies employées (par exemples des
matériaux à changement de phase) et de la qualité des phases de mise en œuvre, NOBATEK réalise, par un
monitoring, le suivi pendant plus d’un an, des consommations énergétiques, des conditions intérieures et
extérieures de températures et humidité sur plusieurs logements témoins des deux programmes.
Températures de l'air dans les enceintes Evalis et température extérieure entre le 08/09/10 et le 24/09/10
T_1 (LdV)
T_ext
9
10
11
12
13
14
15
16
La mise en place de ces démarches aura permis :
o
o
o
o
o
o
o
o
un retour d’expérience pour la maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre mais également pour les
entreprises de mise en œuvre qui ont ainsi acquis un savoir faire supplémentaire
l’adhésion et l’implication progressive des entreprises aux démarches de qualité
le repérage en temps réels des défauts de mise en œuvre et donc la possibilité de les traiter à temps
sans générer des coûts importants de réparation
3
un niveau d’étanchéité à l’air < 0,6 m /(h.m²) nécessaire pour le label BBC. (pour le projet Arrousets)
le respect des exigences de qualité pour les logements finis
des données techniques concrètes pour l’optimisation des prochaines opérations (les secondes
opérations sont d’ailleurs en cours) en terme de qualité, de performance et de coûts
la validation par mesures des performances de certains choix technologiques innovants tels que
l’utilisation de matériaux à changements de phase, des constructions légères en structure acier et
ITE
la comparaison des performances théoriques simulées et des performances réelles
Par la volonté de performances et de qualité de ses projets, LE COL a désiré sur les deux opérations présentées
précédemment, des démarches poussées de maîtrise de la qualité en collaboration avec NOBATEK.
Sur diverses opérations NOBATEK mène également des démarches similaires bien que moins complètes : contrôles
d’étanchéité à l’air, thermographie infrarouge, retour d’expérience, guide d’utilisation, chantier propre…
PERFEN – Rapport final – V1 – 25/11/2011
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Figures :
Figure 1 : Origine des désordres en France et en région Aquitaine ...................................................................................... 4
Figure 2 : Apparition des désordres selon les types de constructions (%) ............................................................................ 6
Figure 3 : Apparition des désordres selon la localisation dans l'ouvrage (toutes constructions) (%) ................................... 6
Figure 4 : Fréquence et localisation des désordres selon les types de construction (%) ...................................................... 7
Figure 5 : Localisation des désordres sur maisons individuelles en France et en région Aquitaine (%) ................................ 7
Figure 6 : Localisation des désordres sur logements collectifs en France et en région Aquitaine (%) .................................. 8
Figure 7 : Localisation des désordres sur locaux d'activités en France et en région Aquitaine (%)....................................... 8
Figure 8 : schématisation d’une infiltration d’air................................................................................................................... 9
Figure 9 : illustrations de dégradations dues aux infiltrations d’eau..................................................................................... 9
Figure 10 : illustrations d’isolants dégradés ........................................................................................................................ 10
Figure 11 : illustrations de fissurations en façade ............................................................................................................... 10
Figure 12 : Les portes soufflantes selon les volumes et types de bâtiments - Source CETE................................................ 18
Figure 13 : Exemple de courbe obtenue lors de la mesure d'étanchéité à l'air .................................................................. 19
Figure 14 : taux d'humidités préconisés selon l'emploi des éléments en bois.................................................................... 21
Figure 15 : testeur d’étanchéité à l’eau des menuiseries in-situ......................................................................................... 24
Figure 16 : exemples de courbes de températures obtenues par monitoring dans les deux cellules expérimentales du
centre de ressources technologiques NOBATEK ................................................................................................................. 27
Figure 17 : Roue de Deming................................................................................................................................................. 32
Figure 18 : Les contrôles selon les grandes phases d’un chantier ....................................................................................... 41
PERFEN – Rapport final – V1 – 25/11/2011
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