Livre résumé Assises 2013

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BIENVENUE A TOUS
Mot des Présidentes d'Honneur
Chemin faisant… Perpignan…
Nous sommes nombreux à marcher sur la route tracée par les pionniers de la sexologie et cette année
encore les organisateurs vous invitent à mettre cap plein sud en vous proposant de nous retrouver à
Perpignan, terre de vent de soleil et de lumière déployée à l’ombre du Canigou, pour les 6es Assises
Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle.
Nous avons accepté la « délocalisation » de l’équipe toulousaine et c’est avec plaisir que nous vous
accueillerons dans ce pays catalan à la langue rocailleuse ; c’est aussi avec plaisir que nous y
rencontrerons nos collègues sexologues des sociétés savantes et universitaires de Catalogne.
Nos déplacements dans toute la France, Strasbourg, Lille, Reims, Nantes, Montpellier, sont l’aboutissement
réussi d’un projet de longue haleine de réunir l’AIUS et la SFSC dans un travail commun d’organisation
de ces assises : que nos présidents Pierre Costa et David Zarouk, ainsi que tous ceux qui ont participé,
en soient vivement remerciés.
« Sexualité d’hier et d’aujourd’hui »
C’est le thème que vous propose le comité scientifique : cette réflexion ancrée dans les références du
passé et tournée résolument vers l’avenir devrait nous amener à penser une sexologie moderne répondant
aux besoins et aux demandes des patients et des institutions dans la société d’aujourd’hui.
« On a toujours rêvé un jour d’être au centre du monde »
… Eh bien ! Vous y êtes…
Benbinguts a touts à Perpignan pour ces 6es assises.
Michèle BONAL
Catherine CABANIS
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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BIENVENUE A TOUS
Chers Amis et Collègues
Nous sommes heureux de vous recevoir aujourd’hui à Perpignan pour nos VI° Assises de la
Sexologie.
Notre Comité scientifique a souhaité tenir compte des différentes remarques et suggestions de
chacun lors des retours de nos Assises précédentes, et vous propose aujourd’hui un programme renouvelé
dans sa forme.
Pour ce rendez-vous annuel de la Sexologie française, du 11 au 14 Avril 2013, vous pourrez
participer à huit tables-rondes, cinq conférences d’actualité, et trois débats en sessions plénières.
Nous vous proposons aussi des ateliers permettant d’approfondir vos connaissances en petits
groupes : 14 ateliers le jeudi 11/04, dont 8 de FMC. Cette année, nous innoverons aussi avec des ateliers
parallèles de mise en situation pratique, permettant de « coller » davantage à la pratique et de compléter
les exposés magistraux dispensés en séances plénière. Ces « 5 à 7 » de la Sexologie sont donc conçus
comme des extensions pratiques de 2h, développées sur la thématique du congrès, et auront lieu le
samedi 13/04/13 de 17h30 à 19h30. Leur format est celui de mises en situation pratique sous forme
de jeux de rôle et de cas cliniques autour d’un formateur reconnu. Il s’agit d’un espace interactif
permettant à tous ceux qui le souhaitent de mieux s’impliquer et de prendre une part active à l’enseignement
dispensé.
Nos enseignements seront à l’honneur le jeudi comme tous les ans, avec une après-midi,
ouverte à tous, mais permettant aux étudiants de nos Diplômes Inter Universitaires de compléter leur
formation, de présenter leurs travaux, et de concourir pour le prix du meilleur mémoire de fin d’études.
Nous vous souhaitons à tous un excellent congrès, convivial et instructif, dans le plaisir
d’apprendre et d’échanger.
Bien amicalement à tous
Le Comité Scientifique des Assises 2013
Philippe Brenot, Catherine Cabanis, Sylvain Mimoun, Michèle Pujos, Eric Tanneau
Président : Marie Hélène Colson
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
REMERCIEMENTS
Le Comité d'Organisation des 6es Assises Françaises de Sexologie et de Santé
Sexuelle remercie vivement pour leur soutien les Sociétés :
Remerciements pour leur soutien financier à :
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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SOMMAIRE
Programme
...............................................
Conférences et sessions de travail
Les « 5 à 7 » de la sexologie
140
.........................
141
..................................................
175
Sessions pré-assises :
Ateliers - Session de formation continue
..
195
............................
219
Liste des exposants
...............................
245
Plan de l’exposition
..............................
248
......................................
249
Liste des participants
Plan des hôtels
4
13
.................
Communications libres
Posters
..........
5
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
6es Assises Françaises
de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2013
PROGRAMME
Les 6es Assises Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle
sont présidées par Mireille BONIERBALE, Pierre COSTA et
David ZAROUK
JEUDI 11 AVRIL
ATELIERS
10h-13h
Salles
Salle 34 - 3e étage
N°1 • Dix propositions pour le suivi du couple
Salle 40 - 4e étage
N°2 • Sexualité douloureuse de la femme : de l’intérêt d’une approche
multidisciplinaire dans les vulvodynies provoquées
P. BRENOT
C. DE BELILOVSKY, P. OTMESGUINE ET L. DUBAUD
Salle 11A - 1e étage
N°3 • Savoir lire et rédiger un article scientifique, soutien méthodologique
A. GIAMI
et aide à la rédaction scientifique en sexologie
Salle 11C - 1e étage
N°4 • Grossesse et sexualité
Salle 20 - 2e étage
N°5 • Les premiers entretiens en sexologie
Salle 12 - 1 étage
N°6 • Le développement et le renforcement de la dimension érotique de la sexualité :
C. ROUX DESLANDES, M.L. LASSAGNE
le champ d’action du sexologue
10h-13h30
Salles
ATELIERS FMC
Formations FAF - AIUS
Annulé
N°7 • Toxicomanie et sexualité
e
C. FABRE CLERGUE
M. POTENTIER
L. GRELLET, P. PERNEY
Salle 22 - 2e étage
N°8 • Violences sexuelles sur mineurs
M-L. GAMET
Salle 36 - 3 étage
N°9 • Evaluer le préjudice sexuel
P. BLACHÈRE
e
Formations DPC - AIUS
Salle 21 - 2e étage
N°10• Violences faites aux femmes
B. CUZIN, P. FOLDÈS
Formations FAF - SFSC
Salle 35 - 3 étage
N°11 • Addictions sexuelles : diagnostic et conduite à tenir
Annulé
N°12• Cancer, sexualité et qualité de vie
Annulé
N°13• Le harcèlement sexuel n’existe-t-il plus ? E. TANNEAU, C. TERNISIEN D'OUVILLE
Annulé
N°14• Handicap physique et sexualité
e
G. FORMET
M. PUJOS-GAUTRAUD
A. SEVÈNE
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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6es Assises Françaises de Sexologie et de Santé Sexuelle
14h30-16h45
JOURNÉE D’ENSEIGNEMENT
Auditorium Charles Trenet
Entrée libre pour les étudiants des Diplômes Universitaires de Sexologie
PRÉSIDENT : C. CABANIS - MODÉRATEUR : A. SEVÈNE
14h30 -16h45
L’ÉVALUATION EN SEXOLOGIE
14h30-14h50
• Principes et étapes de l’évaluation en sexologie
14h50-15h10
• L'examen physique sexologique :
pour qui, pourquoi, comment et par qui ?
15h10-15h30
• L’évaluation psychologique en sexothérapie
15h30-15h50
• Anamnèse de l'imaginaire érotique
15h50-16h10
• L'évaluation est-elle déjà thérapeutique?
16h10-16h30
• De l’évaluation à l’indication thérapeutique
16h30-16h45
• Discussion avec la salle
16h45-17h15
PAUSE CAFÉ - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS
17h15-18h15
PRÉSENTATION DE MÉMOIRES SÉLECTIONNÉS :
ATTRIBUTION DU PRIX DU MEILLEUR MÉMOIRE
M. BONAL
N. ARNAUD BEAUCHAMPS
M. DUBOIS CHEVALIER
J. PEYRANNE
N. GRAFEILLE
C. CABANIS
PRÉSIDENT : F. COLLIER - MODÉRATEUR : M. POTENTIER
17h15-17h25
1- Les assistants familiaux et la sexualité des enfants qui leur sont confiés V. DOUVRIN
17h25-17h35
2- Des hommes laissés derrière les portes : impact de l'infertilité masculine et de
ses traitements sur la relation psychoaffective et sexuelle du couple P. POULAIN
17h35-17h45
3- Le gynécologue face à la plainte sexuelle :
enquête auprès de 275 gynécologues
A. GICQUEL
17h45-17h55
4- Le sein sensuel résiste-t’il au traitement du cancer du sein ? I. GABELLE-FLANDIN
17h55-18h05
5- Evaluation de l’impact de l’exercice de la sexologie sur la sexualité
B. VOISIN - FOLDÈS
des sexologues
18h05-18h15
6- Du transfert et du contre transfert en sexologie. La fonction du sujet
supposé savoir la sexualité
D. DESMETTRE
18h15-18h45
CONFÉRENCE : ADIEU VIAGRA, BONJOUR SILDENAFIL
18h45
DISCOURS ET ALLOCUTIONS DE BIENVENUE
19h15
COCKTAIL DE BIENVENUE
6
M. GÉRARDIN
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6es Assises Françaises
de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2013
VENDREDI 12 AVRIL
8h30-9h45
Auditorium Charles Trenet
TABLE RONDE : EVOLUTION DES CONCEPTS CLINIQUES,
QUELLES RÉPERCUSSIONS SUR NOTRE PRATIQUE ?
PRÉSIDENT : G. FORMET - MODÉRATEUR : E. TANNEAU
8h30-8h50
• Les difficultés sexuelles féminines ont-elles changé en 30 ans ? M. PUJOS-GAUTRAUD
8h50-9h10
• L’orgasme des femmes est-il toujours mystérieux ?
9h10-9h30
• De l’impuissance aux dysfonctions sexuelles masculines, la révolution
P. BONDIL
inattendue de l’insuffisance érectile
9h30-9h45
• Discussion avec la salle
9h45-10h45
SYMPOSIUM : ADÉNOME DE LA PROSTATE ET TROUBLES DE
L’ÉRECTION : VISION D’HIER ET D’AUJOURD’HUI
P. DESVAUX
Parrainée par les Laboratoires LILLY
PRÉSIDENT : P. COSTA
9h45-9h55
• Dysfonction érectile et hypertrophie bégnine de prostate,
une épidémiologie commune
P. COSTA
9h55-10h05
• Physiopathologie des troubles mictionnels du bas appareil urinaire F. GIULIANO
10h05-10h15
• Rappel des traitements actuels de l’HBP
10h15-10h35
• Comment traiter aujourd’hui l’HBP et la DE ?
10h35-10h45
• Discussion avec la salle
10h45-11h15
PAUSE CAFÉ - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS
11h15-12h45
DÉBAT : ADÉNOME DE LA PROSTATE ET TROUBLES DE L’ÉRECTION :
QU’ATTENDRE DU SEXOLOGUE MAINTENANT ?
F. GIULIANO
S. CARRIER
PROGRAMME
PRÉSIDENT : G. BOU JAOUDÉ - MODÉRATEUR : A. BAUMELOU-NAUDI
Avec la participation de : G. BOU JAOUDÉ - S. CARRIER - A. CORMAN - A. GORIN
12h45-14h15
DÉJEUNER - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS
14h15-15h
CONFÉRENCE : DALI, OU LES MÉTAMORPHOSES DU SEXE
15h-17h
TABLE RONDE : DE L’ÉCHEC AU DÉSIR SEXUEL
C. LOUBET
parrainée par les Laboratoires BAYER
PRÉSIDENT : P. COSTA - MODÉRATEUR : B. AKKARI
15h-15h25
• Nouveaux modèles sexuels, nouveaux troubles du désir,
échecs et attentes
15h25-15h50
• L’échec : une part pour le couple ?
15h50-16h15
• Les enjeux de la motivation sexuelle dans le couple
16h15-16h40
• Application à la pratique, cas cliniques
16h40-17h
• Discussion avec la salle
M. CHEVRET
M-H. COLSON
F. COLLIER
D. JAWHARI
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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17h-17h30
CONFÉRENCE : AU-DELÀ DE CETTE LIMITE, VOTRE TICKET N’EST
PLUS VALABLE, TOUJOURS VRAI EN 2013 ?
C. RAMOND
17h30-18h
PAUSE CAFÉ - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS
18h-19h30
TABLE RONDE DE LA SOCIÉTÉ CATALANE DE SEXOLOGIE :
PANORAMA DE LA SEXOLOGIE EN CATALOGNE
PRÉSIDENT : E. MAIDEU - MODÉRATEUR : E. DALLOUX
Avec le soutien de l’Institution Privée Catalane de Santé Sexuelle, de la Section ''Collegial de
Metges de Sexologia Mèdica'', du Conseil de l'Ordre des médecins de Barcelone, et du Master de
Sexologie Clinique et de Santé Sexuelle de la faculté de Médecine de l'Université de Barcelone.
18h-18h20
• Bref panorama historique de la sexualité et la sexologie en Catalogne Sud
M. MARESMA
18h20-18h40
• Traitement des dysfonctions sexuelles par l'hypnose Eriksonienne modifiée
J. DE BARBARÀ
18h40-19h
• La R.E.T. (Rationnel Emotive Thérapie) et sexologie
19h-19h20
• Traitements des patients addictifs porteurs d’une dysfonction sexuelle
A. MARTIN
E. MULLERA
19h20-19h30
• Discussion avec la salle
SOIRÉE LIBRE
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
6es Assises Françaises
de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2013
SAMEDI 13 AVRIL
8h30-10h
Auditorium Charles Trenet
TABLE RONDE : EXCITATION SEXUELLE, QUOI DE NOUVEAU ?
PRÉSIDENT : N. ARNAUD BEAUCHAMPS - MODÉRATEUR : B. LETOMBE
8h30-8h50
• Les femmes ménopausées sont-elles des femmes « sèches » ?
8h50-9h10
• Excitation sexuelle et comportements limites
9h10-9h30
• Des nymphomanies au syndrome d'excitation génitale persistante
9h30-10h
• Discussion avec la salle
10h-10h30
PAUSE CAFÉ - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS
10h30-12h
TABLE RONDE : SEXOTHÉRAPIE ET PHARMACOLOGIE :
LE COUPLE GAGNANT DANS LA PRISE EN CHARGE
DE L’ÉJACULATION PRÉCOCE
S. MIMOUN
P. BLACHÈRE
J-R. DINTRANS
Parrainée par les Laboratoires MÉNARINI
PRÉSIDENT : D. ZAROUK
10h30-10h55
• L’éjaculation précoce hier et aujourd’hui, théories, définitions
et controverses
M-H. COLSON
10h55-11h15
• Traitement sexologique de l’éjaculation précoce
A. CORMAN
11h15-11h35
• Traitement pharmacologique : enfin une solution adaptée
F. GIULIANO
11h35-12h
• Discussion avec la salle
12h-12h45
CONFÉRENCE : PERVERSION, LA TENTATION DE L'INNOCENCE
P. BENSUSSAN interrogé par P. BRENOT
12h45-14h
DÉJEUNER - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS
14h-15h30
SYMPOSIUM : SEXOLOGIE D’HIER ET D’AUJOURD’HUI
IMPLANTS PÉNIENS : LES ANTICIPATIONS NÉGATIVES
Parrainée par les Laboratoires AMS et COLOPLAST
PRÉSIDENT : A. FAIX
PROGRAMME
Saynètes mises en scène par : F. PARPAIX
Avec la participation de : S. DROUPY - A. FAIX - L. GRELLET
15h30-16h30
TABLE RONDE : CENT ANS DE FÉMINISME
PRÉSIDENT : R. PORTO
15h30-15h50
• La révolution féminine et l'évolution de la sexualité
15h50-16h10
• Plaisir, désir et contraception
16h10-16h30
• Discussion avec la salle
16h30-17h
CONFÉRENCE : LE SEXOLOGUE DANS LA SOCIÉTÉ, HISTOIRE ET
ÉVOLUTION DES IDÉES ET DES PRATIQUES
A. GIAMI
17h-17h30
PAUSE CAFÉ - VISITE DE L’EXPOSITION - POSTERS
M. BONIERBALE
F. COLLIER
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17h30-19h30
LES 5 À 7 DE LA SEXOLOGIE*
Esp. Conférence - 4e étage
• Les cas difficiles de dysfonction érectile, conduite à tenir
S. MIMOUN
Salle 40 - 4 étage
• Prise en charge sexologique de l’éjaculation précoce
P. DESVAUX
Salle 35 - 3 étage
• Désir sexuel hypo actif chez l’homme
G. BOU JAOUDÉ
Salle 34 - 3 étage
• Désir sexuel hypo actif chez la femme
M. VELUIRE
Salle 12 - 1 étage
• Le couple sans désir, conduite à tenir
Salle 20 - 2 étage
• Prises en charge des dysorgasmies
Salle 11C - 1e étage
• Prise en charge des troubles de la lubrification
et de l’excitation chez la femme
e
e
e
e
e
C. TERNISIEN D’OUVILLE
C. ROUX DESLANDES
F. RAMSEYER
*Travail en petits groupes sur des thèmes cliniques et des approches thérapeutiques avec mise en situation
pratique sous forme de jeux de rôles et de discussion de cas cliniques.
17h30 - 19h30
COMMUNICATIONS LIBRES
PRÉSIDENT : D. HABOLD - MODÉRATEUR : T. TROUSSIER
• Abus sexuel commis par le thérapeute
C. MARX
• La restructuration cognitive :
une thérapie efficace pour les addicts sexuels ?
M. LAGADEC
• Prise en charge psychothérapeutique et sexothérapeutique
des auteurs de violences sexuelles
• Profession profileuse ?
(Profilage psycho-criminologique & sexo-criminologique)
I. HANAFY
I. TURIER
• Résultats d’une étude prospective pilote à propos de 71 femmes
consultant pour une nymphoplastie de réduction
S. BERVILLE
• « Coupez ce sexe que je ne saurais voir » Chirurgie esthétique
de la vulve d'hier et d'aujourd'hui
S. PIAZZA
• Impact de la chirurgie du prolapsus sur la sexualité féminine :
résultats d'une étude prospective portant sur 152 patientes
L. WAGNER
• Sexualité des séniors : des professionnels de santé s'expriment
sur un sujet tabou
M. COUDRAY
• L'hypersexualisation adolescente : tentative de modélisation
M. TEILLARD-DIRAT
psychopathologique d'un phénomène à la mode
• Sexualité d'hier et d'aujourd'hui : analité, sodomie,
coprophilie, clystérophilie
J-P. VOVE
• Approche typologique des angoisses majeures chez les hommes
D. LEFEVRE, D. TIXIER
souffrant de troubles de l'érection
• Sexualité libertinage échangisme et droit
Salle 36 - 3e étage
GROUPES DE TRAVAIL AIUS
3 GROUPES :
SEXOLOGIE MÉDICO-LÉGALE
ETHIQUE
VIOLENCES ET VIOLENCES SEXUELLES
20h30
DÎNER DES ASSISES
17h30-19h30
Salle 11B - 1e étage
Salle 21 - 2e étage
10
J. DELGA
P. BLACHÈRE
N. GRAFEILLE
B. CUZIN - M-L. GAMET
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
6es Assises Françaises
de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2013
DIMANCHE 14 AVRIL
9h-10h15
Auditorium Charles Trenet
TABLE RONDE : SEXOLOGIE D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN,
AVANCÉES ET PERSPECTIVES
PRÉSIDENT : C. ESTURGIE - MODÉRATEUR : K. BEN NAOUM
9h-9h20
• Le sexologue et le confort de l’intime au féminin
A. ESPESSET
9h20-9h40
• L’aide à l’annonce et au coming out, limites et avancées
P. LEUILLET
9h40-10h
• De l’interdit à la réhabilitation de la masturbation
P. BRENOT
10h-10h15
• Discussion avec la salle
10h15-10h45
CONFÉRENCE D'ACTUALITÉ : LA RECHERCHE EN SEXOLOGIE ET EN
MÉDECINE SEXUELLE, ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES FUTURES
B. CUZIN
10h45-12h30
DÉBAT : LE SEXOLOGUE FACE AUX DIFFICULTÉS DU DÉSIR MASCULIN
PRÉSIDENT : S. MIMOUN
Avec la participation de : L. GRELLET - H. LEJEUNE - J. MIGNOT - G. PARIS
12h30-13h
SYNTHÈSE DU CONGRÈS
M. BASCOULÈS - J-R. DINTRANS
13h
CLÔTURE DES 6ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET SANTÉ
SEXUELLE
Le programme de ces Assises a été établi pour répondre au cahier des charges du CNFMC.
Enregistrement obligatoire pour les crédits formation.
N° d'agrément de la SFSC par le CNFMC : 100 251
N° d'agrément AIUS-FMC : N° 100 341
PROGRAMME
Les déclarations de conflit d’intérêt sont consultables au secrétariat des Assises
pendant toute la durée de la manifestation.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
11
6es Assises Françaises
de Sexologie et de Santé Sexuelle - 2013
Présidents :
Mireille Bonierbale, Pierre Costa et David Zarouk
Présidentes d’honneur : Michèle Bonal et Catherine Cabanis
Avec la participation des membres des conseils d’administration :
- AIUS
K. Ben Naoum, P. Blachère, M. Bonal, P. Bondil, M. Bonierbale, P. Brenot, C. Cabanis,
M. Chevret-Méasson, F. Collier, M-H. Colson, P. Costa, P. Desvaux, M. Dubois-Chevalier, A. Faix,
A. Giami, A. Gorin-Lazard, N. Grafeille, P. Leuillet, P. Martin-Vauzour, J. Mignot, S. Mimoun,
J. Peyranne, R. Porto, M. Potentier, C. Roux-Deslandes.
- SFSC
N. Arnaud-Beauchamps, M. Bartin, P. Bedhet, W. Benillouche, P. de Boisgisson, M. Bourguignon,
C. Busselot, M.A. Delille, C. Esturgie, M. Febvre, G. Formet, Ch. Gellman, J. Karoubi, M. Lombard,
L. Malterre, M. Pujos-Gautraud, A. Sevène, E. Tanneau, C. Ternisien d'Ouville, T. Troussier, D.
Zarouk.
- et le soutien de l’ASCLIF
Comité scientifique
Présidente : M-H. Colson
P. Brenot, C. Cabanis, C. Esturgie, S. Mimoun, M. Pujos-Gautraud, E. Tanneau
[email protected]
Informations Assises
Secrétariat scientifique
Accord Parfait
Tél. 06 16 53 59 04
B. Godalier - [email protected]
Contact exposants - Sponsoring
Accord Parfait
Tél. 06 16 53 59 04
B. Godalier - [email protected]
Inscriptions et réservations hôtelières
Alpha Visa Congrès
Tél. : 04 67 03 03 00
[email protected]
Site : www.assises-sexologie.com
12
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
6ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE
ET DE SANTÉ SEXUELLE
Résumés des
conférences
et
sessions de travail
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
13
SeSSion de travail deS aSSiSeS
entré libre pour les étudiants des diplômes Universitaires de Sexologie
l’évalUation en Sexologie
Président : C. Cabanis - Modérateur : a. sevène
• Principes et étapes de l’évaluation en sexologie
M. Bonal
• L'examen physique sexologique : pour qui ?, pourquoi ?, comment ? et par qui ?
n. arnaud BeauchaMps
• L’évaluation psychologique en sexothérapie
M. duBois chevalier
• Anamnèse de l'imaginaire érotique
J. peyranne
• L'évaluation est-elle déjà thérapeutique ?
n. Grafeille
• De l’évaluation à l’indication thérapeutique
c. caBanis
14
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
PrinciPeS et étaPeS de l’évalUation en Sexologie
dr. Michèle Bonal
[email protected]
Toulouse
L’évaluation sexoclinique est un temps incontournable de la consultation de sexologie ; elle
permet d’accueillir le patient en consultation tant individuelle que de couple et de préciser sa
demande ; devant le trouble sexuel ou le symptôme sexuel, l’évaluation permettra d’en fixer les
causes et les conséquences individuelles et relationnelles ; comme dans tous les autres secteurs de
santé elle permet d’établir un diagnostic qui tiendra compte de la multifactorialité des composantes
de la sexualité et qui permettra de proposer des orientations thérapeutiques.
il existe une spécificité du bilan sexologique qui concerne l’évaluation de la fonction érotique :
compréhension du statut érotique et de la dynamique érotique du patient ; évaluation des capacités
au changement du patient et éventuellement de son couple vers un épanouissement sexuel.
les principes de l’évaluation
elle s’appuie sur la triple complexité de la sexualité humaine :
- Complexité des composantes de la sexualité : cognitives, biologiques, psychologiques, relationnelles,
sociales….
- Complexité du développement psycho sexuel qui part de l’enfance et qui dure toute la vie, marqué
par des étapes capitales.
- Complexité de la personne dans la construction de son autonomie et de son identité sexuelle.
les moyens
les entretiens :
L’accueil chaleureux et permissif par le thérapeute permet de créer un climat d’empathie propice à
parler des choses intimes, avec une attitude dédramatisant et non moralisante et un langage approprié
aux mots du sexe utilisés par le patient.
C’est un entretien semi directif, à la fois rigoureux et ouvert.
les étapes :
*Le symptôme ou la plainte sexuelle seront évalués dans 2 axes, la vie actuelle du patient et son
histoire psycho sexuelle.
Pour le thérapeute la compréhension de la plainte tient compte de la complexité de la sexualité, du
développement psycho sexuel, et de l’individu dans sa psycho dynamique.
Quatre dimensions interactives sont à évaluer systématiquement :
- La dimension physiologique sexuelle : intégrité du système réflexe conditionnant l’excitation
sexuelle, avec sa régulation hormono-neuro-vasculaire, intégrité des organes génitaux, la part de la
commande neuro cérébrale, l’influences des différentes pathologies, la iatrogénicité….
- La dimension intrapsychique : estime de soi, individuation, dépression, troubles de la personnalité,
addictions,….
- La dimension relationnelle : couple existant, couple passé, couple rêvé, couple parental…
- La dimension socioculturelle (culture, éducation, religion, appartenance à un groupe…) et
juridique si nécessaire (mineurs, abus, déviances,…)
Cette évaluation est intégrative, ce qui veut dire que l’on tient compte de toutes les composantes
mais aussi de la façon dynamique dont elles se relient et se renforcent les unes les autres : même si
le travail d’évaluation se centre sur un élément prédominant il se préoccupe aussi du rayonnement
et des influences sur l’ensemble tout comme le sera le travail thérapeutique.
*L’évaluation de la motivation du patient et de son adhésion cognitive doivent être vérifiées dès les
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premiers entretiens : il faut préciser quelle idée le patient se fait de son trouble et de ses causalités
et quel moyen il a envisagé pour guérir ; le patient a souvent une vision uniciste, de causalité
directe, de son trouble et il faudra établir un accord entre la compréhension du patient et du thérapeute
sur le projet de changement.
*L’évaluation et le renforcement des lignes de force du patient sont indispensables avant de proposer
un travail sur les limites ou les difficultés rencontrées.
les modalités pratiques
- La conduite pratique de l’évaluation se déroule avec 1 à 3 entretiens de départ et éventuellement
la nécessité d’évaluation intermédiaire en cours de thérapie. L’étape cognitive de la thérapie est en
route dès le départ par tous les éléments de connaissances, de compréhension, de réflexion autour
des normes sociales conditionnant le comportement sexuel qui seront amenés par le thérapeute
pendant le temps de l’évaluation.
- L’éthique de l’évaluation doit tenir compte de deux exigences : d’une part la confidentialité et le
secret des informations confiées par le patient, et d’autre part la nécessité du rapport d’évaluation
dans le dossier patient et dans les différents courriers.
en conclusion
au terme de l’évaluation nous devons pouvoir
- comprendre la plainte sexuelle du patient et du couple, avec ses degrés de sévérité
- comprendre le patient avec ses motivations, ses doutes et ses attentes
- comprendre l’environnement dans lequel il évolue, social et conjugal, qui peut influencer positivement
ou négativement le déroulement de la prise en charge thérapeutique.
Le projet thérapeutique n’est donc pas stéréotypé et va répondre aux éléments identifiés par
l’évaluation : nous devons déterminer avec le patient le projet thérapeutique le plus adapté, individuel
ou de couple, pour l’aider à évoluer dans un projet de santé sexuelle.
référenceS bibliograPhiqUeS
• ABrAHAM G. et Porto r. psychanalyse et Thérapies sexologiques Payot, Paris, 1978.
• BonAL M. et CABAniS C. Thérapie sexuelle et développement psycho sexuel. Communications
aux 3 journées régionales de sexologie, toulouse, 14/10/1995, « santé sexuelle et sexualité »
• CABAniS C. du symptôme et de la guérison dans l’approche intégrative en sexotherapie, Sexe et
Guérison, l’Harmattan, 1998,
• DeSJArDinS J.Y. approche sexocorporelle : la compétence érotique à la portée de tous, La
Sexotherapie, sous la direction de MAnSoUr eL FeKi, édition De Boeck, 2007,
• DeSJArDinS L. la grille d’évaluation sexologique suivant le modèle de santé sexuelle ; communication journée scientifique et clinique de l’ iSi, Paris, 2012
• De CArUFeL F. l’éjaculation prématurée, édition UCL, presses universitaires de Louvain
• KAPLAn H. la nouvelle Thérapie sexuelle edition Buchet –Chastel, 1979,
• LAZArUS A. Multimodal Behaviour Thérapie, Springer pub, 1976,
• LeCoMte et GAStonGAY rapprochement et intégration en psychothérapie Goetar Morin
editeur, 1987,
• LoPeS P. et PoUDAt F.X. Manuel de sexologie, Masson éditeur
• MASterS W.H. et JoHnSon v.e. les mésententes sexuelles et leur traitement ; robert Laffont
éditeur, 1970
• treMBLAY r. couple sexualité et société, Payot, Paris, 1993,
• trUDeL G. les dysfonctions sexuelles, evaluation et traitement par des méthodes psychologique,
interpersonnelle et biologique. Presse Universitaire du Québec, 2002,
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : liens durables ou permanents : consultant pour Pierre Fabre Santé à
Castres.
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
l’examen cliniqUe en Sexologie : PoUr qUi ?
PoUrqUoi ? comment ? Par qUi ?
dr. nicole arnaud-BeauchaMps
[email protected]
La rochelle
Un examen clinique supposant une inspection, des touchers, une palpation, des relevés de constantes,
est un acte qui ne peut être effectué que par un soignant formé pour ce faire : un médecin ou un
professionnel para-médical.
Par contre on verra que si tout sexothérapeute doit savoir référer à un correspondant pour cet examen
en cas de besoin, il peut aussi noter des informations cliniques très utiles à chaque prise en charge.
dans quel cadre est effectué cet examen ?
excepté si la consultation se déroule dans un lieu d’apprentissage (hôpital ou centre de stage) le soignant
est seul en principe avec le patient.
Le pourquoi de l’examen est énoncé, chaque geste, chaque étape sont décrits. Si le geste risque
d’entraîner une douleur le patient en est prévenu.
Une attention particulière est portée lors d’un premier examen génital, surtout chez les patients
jeunes ou très jeunes et lorsqu’il y a nécessité de faire un bilan de violences sexuelles.
Pourquoi faire un examen clinique ?
Parce qu’il y a une plainte somatique, qu’il y a suspicion de malformation ou de retard pubertaire,
ou qu’il y a un questionnement (fréquent) sur la « normalité »
en cas de violence sexuelle il faut établir un certificat détaillé reprenant les constatations de l’examen.
Dans ce cas précis l’examen doit être exhaustif afin que le rapport que l’on en fera soit le plus clair
possible compte tenu des conséquences envisageables.
est-il systématiquement nécessaire ?
La réponse est non, (par exemple lors d’une sexothérapie de couple) mais certains soignants peuvent
l’intégrer systématiquement à la première consultation quelque soit le symptôme en cause, car cela
rentre dans leur cadre de travail. D’autre part certains soignants ne font jamais déshabiller les
patients pour un examen clinique et se réfèrent à l’examen d’un somaticien.
il n’est pas inutile toutefois de demander au patient de quand date sa dernière consultation médicale,
les hommes en particulier sont parfois de longs mois sans suivi aucun.
examen clinique chez la femme
on recueille d’abord les paramètres généraux (tA, pouls, poids et taille, BMi, périmètre abdominal)
on procède à un examen visuel de la posture générale et de la position du bassin.
Sur une table gynécologique on examine les organes génitaux externes : (utilisation d’un
vulvoscope-colposcope) d’abord visuellement : la vulve, les grandes et petites lèvres (en particulier
dans le cas d’une demande de correction esthétique), on examine l’hymen ou ses restes.
on recherche éventuellement rougeur, inflammation, écoulement. ne pas oublier de s’enquérir des
habitudes de toilette intime et traquer les vêtements trop serrés.
on examine le clitoris (recherche de phimosis qui n’est pas si rare)
examen des conséquences d’une éventuelle mutilation.
recherche chez les patientes ménopausées de pathologie de la privation hormonale comme le lichen.
on fait ensuite un examen digital du vagin avec palper utérin, on apprécie, la qualité de la lubrification
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naturelle, l’état périnéal, le positionnement vésical ;
Le plus fréquemment l’examen génital chez la femme cherche à faire le diagnostic d’une plainte
symptomatique : brûlure, irritations, douleurs qui doivent être mis en lien avec une mycose, une
dyspareunie, une vulvodynie, un vaginisme.
Chez ces patientes qui font souvent du nomadisme médical car elles se sentent incomprises il faut
prendre du temps, être précautionneux dans les touchers et palpers, savoir que leurs douleurs sont
bien réelles et souvent très vives, faire les bons gestes (q-tip test)
Faut il faire un examen génital lors d’une plainte pour anorgasmie ou dysorgasmie ? l’interrogatoire
est primordial, il y a peu de raisons de faire un examen génital, quoique cela puisse être nécessaire
en cas d’orgasme douloureux souvent lié à une hypercontraction périnéale ; ne jamais chercher dans
un examen clinique l’excitabilité ou la capacité orgastique d’une patiente est un fondamental.
examen clinique d’un homme
on recueille d’abord les paramètres généraux : tA, pouls, poids, taille, (BMi) mesure du périmètre
abdominal.
examen clinique spécifique
Des caractères sexuels secondaires, gynécomastie, ton de la voix, posture du bassin (raideur) signes
d’une anomalie de l’imprégnation hormonale.
examen visuel du pénis, des testicules
Mesure éventuelle de la longueur du pénis à l’état flaccide (n : 7 à 12cm) écouter et vérifier la plainte
de micropénis ou de petit pénis.
vérifier l’état du prépuce et du frein, examen de symptômes dermatologiques éventuels.
recherche d’écoulement urethral pathologique
Palpation soigneuse du pénis à la recherche de plaques de fibrose (la peyronnie)
toucher rectal à la recherche de la configuration prostatique : tumeur ou inflammation en cas de
prostatite chronique
Les douleurs testiculaires doivent être documentées si possible. recherche d’épididymite.
mais l’examen clinique c’est aussi :
Un coup d’œil à la façon dont les patients se sont installés en salle d’attente ;
regarder la posture corporelle générale, être attentif à la façon de s’habiller, y a t-il une mise en
valeur de la féminité, de la masculinité ?
odeur de tabac, d’alcool, ou au contraire parfum bien choisi ?
Comment est le ton de la voix ?
Comment est le regard ?
Le corps a t-il une bonne énergie ? ou au contraire signe t-il un état dépressif ?
Comment le patient, la patiente, se déplace t-il ? est-il tonique dans son corps ? est-il raide ? son bassin
est-il vivant ?
Comment nous parle t-il ? timidité, pudeur, agressivité, sournoiserie, évitement ?
Si on a un couple devant soi : comment se sont ils installés ? se regardent-ils ? se parlent-ils
directement ? quel ton de voix ? quelles expressions ?
Que l’on soit sexothérapeute ou médecin cette partie de l’examen a une très grande importance pour
notre diagnostic et notre hypothèse thérapeutique et doit faire partie des constations inscrites dans
notre dossier.
Ci : Aucun
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
évalUation PSychologiqUe en SexothéraPie
dr. Mireille duBois chevalier
[email protected]
Paris 3ème
nous sommes, sexologues, confrontés à une question récurrente de la part de nos patients, posée au
cours de la première consultation : « est ce que mon problème est organique ou psychologique ? »
il est évident que pour eux le terme psychologique exprime deux choses : d'une part le non-corps,
l'opposition ancestrale entre haut et bas, partie noble (tête, cerveau) et parties honteuses ; d'autre part
l'opposition entre ce qui est matériel, tangible, et qui peut être remis entre les mains de la médecine,
et ce qui est insaisissable, à soi même d'abord la plupart du temps, donc intime, donc « obscène ».
L'efficacité, la rencontre sexothérapeutique naîtra nécessairement de cet entendu-malentendu
psychologique, du décalage de représentation à ce sujet entre thérapeute et patient, et l'évolution
sexuelle de ce dernier de sa capacité à remettre en perspective cette réprésentation ?
Pour nous sexologues qu'est ce qu'évaluer psychologiquement veut dire ?
La psychologie se définit comme l'étude des faits psychiques, visant à donner une plus grande lucidité
sur soi et les autres ; c'est étymologiquement la science mais aussi le discours sur l'âme. Son objet
est l'étude du comportement humain sous tous ses aspects psychiques, normaux ou pathologiques.
Historiquement :
− Masters et Johnson, en 1971, posent comme postulat « qu'il n'existe pas de problème sexuel dans
un couple qui ne concerne chacun des partenaires. » La relation conjugale est le sujet à traiter (et
donc à évaluer) ; lequel traitement « doit aboutir à une transformation des relations entre les époux
et doit donc passer par une transformation globale des rapports entre homme et femme ». L'autre
élément qu'ils mettent au centre de la prise en charge, conséquence du symptôme quel qu'il soit,
est la peur de l'acte sexuel. Leur évaluation prend aussi en compte la personnalité profonde de chacun
des partenaires et les antécédents psychosociaux, faisant émerger le SvS (système de valeur sexuelle).
− Puis Helen Singer Kaplan1979, suggère que « les troubles du fonctionnement sexuel ont des
causes aussi bien lointaines qu'immédiates... qui opèrent à des niveaux différents... établissant
entre elles un équilibre dynamique ». elle propose donc d'intervenir à ces deux niveaux ; pour ce
qui est des causes immédiates il s'agit de l'anxiété de performance et de « l'attitude de spectateur »
qui y est associée ; quant aux causes lointaines la lecture peut en être faite au moyen des théories
psychanalytiques, du concept des rapports psychopathologiques du couple, ou des théories de
l'apprentissage.
− Plus près de nous « La sexualité, regards actuels », en 1990, reprend cette idée de facteurs psychologiques superficiels ou profonds, pouvant être temporaires (comme dans la dépression) ou bien
enracinés dans la structure de la personnalité. L'ouvrage met l'accent sur le cercle vicieux généré
par l'échec (ou bien l'a crainte de l'échec) ; sur le poids des facteurs d'apprentissage, que les événements traumatisants de vie plus ou moins récents viennent influencer ; sur le lien conjugal et,
en particulier, son évolution au fil du temps, « une communication déficiente n'étant pas nécessairement
la cause d'un problème sexuel mais contribuant souvent à accentuer un problème déjà existant » ;
enfin sur le développement psychosexuel et le milieu socio-culturel dans lequel celui ci s'effectue
contribuant à « conditionner les valeurs sexuelles et les comportements ». Apparaissent alors les
conséquences de la libération sexuelle avec les demandes de performance et les attentes irréalistes
concernant la nature et la fonction de la sexualité.
− Dans « Le traitement comportemental et cognitif des troubles sexuels » de Poudat et Jarousse, en
1992, il est question d'étiologie des dysfonctions avec des « causes organiques » et des « facteurs
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psychologiques ». Ceux-ci sont d'abord explorés en tant que troubles fonctionnels, avec une
composante ouverte (comportement d'évitement par ex.), une composante neuro-végétative
(palpitations...), une composante cognitive : les pensées associées ; ces troubles pouvant être cause
ou conséquence de la perturbation sexuelle. Citant Haynal, le mécanisme psychosomatique est mis
en avant ; une émotion, une angoisse se traduisent dans le corps, qui s'articulent autour du besoin
de contrôle. Puis Poudat et Jarousse notent que « l'inscription du symptôme sexuel dans l'histoire
individuelle et relationnelle de l'individu et du couple prend tout son sens », ce qui leur permet de
cliver théoriquement deux entités différentes : dysfonction purement individuelle, conséquence
d'une problématique personnelle, dysfonction relationnelle... Pour les réunir à nouveau : « on
existe en relation avec quelqu'un ou quelque chose, l'autre est toujours en jeu... ». A travers la grille
de lecture de la théorie de l'apprentissage ce sont les conditionnements qui sont soulignés avec
leurs renforcements négatifs comme positifs.
− enfin trudel, « Les dysfonctions sexuelles », 2000, à travers une pseudo étude comparative des
approches psychodynamique et comportementale fait le choix délibéré de la grille cognitivo
comportementale de l'évaluation psychologique et propose un « modèle multimodal dans l'étude
du fonctionnement et du dysfonctionnement sexuel » avec « l'analyse des variables d'apprentissage,
le niveau cognitif, le niveau biologique», auxquels « s'ajoutent le niveau environnemental et interpersonnel et notamment la situation conjugale et le contexte (psychosocial) de vie d'une personne.
» ; variables intervenant aussi bien sur le développement que sur le maintien des troubles sexuels.
− Le DSM iv souligne la composante psychologique du trouble sexuel puisqu'il en fait une condition
du diagnostic : « La perturbation est à l'origine d'une souffrance marquée ou de difficultés interpersonnelles »
La psychologie est, à l'origine, une émanation de la philosophie. Aujourd'hui l'âme est composite,
puzzle de multiples fonctions, objectivable par imagerie ; le cerveau, de plus en plus mis à nu,
désacralisé, est avant tout un organe de mise en relation, neurones entre eux, régions du cerveau avec
d'autres régions, zones centrales en lien avec leurs prolongements corporels, etc. Ainsi la sexualité
est toujours en même temps:
− Somatique : ancrée dans une réalité corporelle, charnelle, biologique.
− Socio-culturelle : dans un interface avec le monde, les autres, les normes, qui lui préexiste et qui
la détermine.
− Psychologique : vécue à travers une expérience du monde, de soi et des autres, particulière.
Ainsi les axes qui peuvent être explorés sont ceux :
− de la relation à soi : soi idéal, image de soi, estime de soi (corps, valeur), confiance en soi,
affirmation de soi (actions) ;
− de la relation à l'autre : identifications, relation à l'Homme, à la Femme ; scripts, fantasmes ; rôles,
rapport de force ; communication ;
− de la relation au monde : croyances, contraintes psychosociales, valeurs sociales ambiantes ;
− du développement et des psychotraumatismes : inceste caractérisé, milieu à transaction incestueuse ;
− des accidents, des événements de vie (agression sexuelle, pertes, deuils) et de la façon de les vivre ;
− en tenant compte des co-morbidités comme un trouble anxieux, un trouble bipolaire, etc...
en se souvenant que notre fonctionnement humain se construit de proche en proche à travers les
expériences qui, à la fois, expriment et nous donnent de l'information sur ce que nous sommes et, en
retour, participent à la constitution de circuits d'encouragement ou de découragement à les reproduire,
le tout créant des chemins de comportements privilégiés.
Chacun de ces axes pourra bien sûr donner lieu à un mode d'intervention spécifique.
en conclusion nous avons vu que les axes d'évaluation psychologique en sexothérapie peuvent être
variés. L'objet d'une sexothérapie n'est pas de les approfondir tous, mais de choisir celui ou ceux qui
paraîtront le ou les plus pertinents... en fonction de ceux que le sexothérapeute aura lui même explorés.
Le « suffisamment bon thérapeute » est celui qui fait avec ce qu'il est ; les outils avec lesquels il s'est
familiarisé étant eux-même en lien avec ce qu'il est.
motS cléS : Axes d'évaluation - Psychobiologie - Psychologie - Psychophysiologie - relation
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référenceS bibliograPhiqUeS
1. Masters W.H., Johnson v.e. : les mésententes sexuelles et leur traitement ; robert Laffont, 1971
2. Kaplan H.S. : la nouvelle thérapie sexuelle ; Buchet/Chastel, 1979
3. Germain B., Langis P. : la sexualité regards actuels ; edition etudes vivantes, 1990
4. Poudat F.X., Jarousse n. : Traitement comportemental et cognitif des difficultés sexuelles ;
Masson, 1992
5. trudel Gilles : les dysfonctions sexuelles, évaluation et traitement par des méthodes psychologique, interpersonnelle et biologique ; Presse de l'Université du Québec, 2000
6. Damasio Antonio r. : spinoza avait raison ; odile Jacob, 2003
7. Houdé o., Mazoyer B., tzourio-Mazoyer n. : cerveau et psychologie ; PUF, 2002
8. Cyrulnik Boris : sauve toi, la vie t'appelle ; odile Jacob, 2012
9. Leven Jeremy : satan : sa psychothérapie et sa guérison par l'infortuné dr Kassler, l.p.c.v. ;
robert Laffont
Ci : Aucun
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
anamnèSe de l’imaginaire érotiqUe
dr. Jean peyranne
[email protected]
toulouse
Que ce soit en médecine ou dans l’entretien du psychologue, l’anamnèse permet de comprendre la
génèse d’un problème, d’une maladie, l’origine d’un trouble.
Ce mot grec qui signifie « souvenir », en psychologie désigne l’histoire du sujet… et dans la liturgie,
il fait référence à la mémoire du réssucité…
Génèse (naissance et commencement), origine, source, non comme un point fixe, mais comme le moment
initial de l’apparition de quelque chose et le commencement de cette chose, posent des questions :
- l’origine pose la question du comment des choses
- le commencement pose la question du pourquoi des choses.
Au niveau de la sexualité et de son imaginaire érotique, on peut aussi appréhender les mots « origine »,
« commencement », « mémoire et souvenir », comme des instants fixes, figés et irrémédiables, souces
de nos bonheurs ou de nos malheurs, de nos enchantements ou désenchantements, de notre bonne
ou mauvaise santé sexuelle. Mais quelle serait alors la finalité, dans l’évaluation d’un trouble sexuel,
évaluation qui se veut d’être déja thérapeutique, d’un constat comme tel, sinon de savoir qu’il y a
peut-être une cause à telle ou telle problématique sexuelle ?
« La mémoire quel cimetière ! » disait Malraux et « on n’explique pas la fleur par l’engrais » écrivait
Bachelard.
Mais à l’opposé et si on suit la pensée de ce même Bachelard, essayons d’envisager l’anamnèse et
bien sûr l’anamnèse de l’imaginaire érotique dans des termes de mouvement, de mobillité des
images, d’action imaginante, et d’imagination dynamique. ici origine (du latin origo…se lever vers),
génèse et souvenir deviennent non pas l’analyse de faits du passé mais l’analyse d’images dont les
valeurs se mesurent à l’étendue de leur auréole d’imaginaire. C’est cette différence que faisait
Kierkegaard entre la mémoire indifférente et le souvenir sans cesse réinventé, idéalisé, sublimé.
Le prétendu récit d’un rêve en est sa narration, celui d’un fantasme l’illumination qu’il engendre
(…illumination lointaine de l’image médiatrice écrivait rimbaud), celui d’un souvenir d’enfance,
une invention du passé qui a un avenir, une sorte de mémoire du futur.
Le but de cette présentation et de cet échange est d’apprendre une méthode d’investigation de l’histoire
sexuelle par le biais d’un imaginaire érotique à fonction d’ouverture, d’autonomie et d’existence.
Bachelard, encore, parlait des « rêveries vers l’enfance »… c’est par la technique du « Fantasme à
rebours » que pourra se matérialiser cette démonstation pour une pratique professionnelle adaptée.
motS cléS : Fantasme à rebours - imagination dynamique - Mémoire - Souvenir
référenceS bibliograPhiqUeS
• Bachelard. poétique de la rêverie / Quadrige/PUF 3ème ediition 1989
• Bachelard. la dialectique de la durée / Quadrige/PUF 2ème édition 1992
• Bachelard. L&#8217 ; air et les songes / Livre de poche. Biblio. essais édition sept 1992
• C.Cr épault/Collectif. imaginaire et sexoanalyse. 1997 rilke, r.M
• poésie, prose, correspondance. Œuvres complètes Paris.Seuil. 1972
Ci : Aucun
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
l’évalUation eSt-elle déjà théraPeUtiqUe ?
dr. nadine Grafeille
[email protected]
Bordeaux
qu’est ce que l’évaluation en sexologie ?
C’est instaurer une écoute, montrer de l’empathie, questionner sur un ensemble d’éléments, soulever
des points non identifiés, nommer, « reverbaliser », pratiquer parfois un examen clinique voire des
examens complémentaires.
C’est évaluer un patient sexué dans son histoire, dans son environnement, dans son couple (réel ou
imaginaire).
en consultation que se passe t-il ?
Le patient apporte un symptôme, une plainte : le thérapeute reformule, identifie le problème et le
nomme.
Le patient apporte des questions floues, parfois angoissantes, souvent sans réponses. Le sexologue
clarifie, explique, donne des contours plus nets à la situation.
Le patient dit avoir réfléchi mais rien ne bouge. en parler avec un tiers donne un autre discours et
fait entrevoir des solutions.
nous prendrons quelques exemples cliniques pour illustrer le schéma suivant :
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conclusion
L’évaluation, si elle est complète et bien menée, apporte un mieux être global, améliore la communication
du couple et permet d’entrevoir des solutions. C’est en cela qu’elle est déjà thérapeutique.
référenceS bibliograPhiqUeS
• Finn, S. e. (2000, March). Therapeutic assessment: Would harry approve? Paper presented at the
Society for Personality Assessment annual meeting, Albuquerque, nM, as part of a symposium,
"Harry Stack Sullivan and Psychological Assessment," F. B. evans, iii, Chair.
• Finn, S. e. (2007). in our clients' shoes: Theory and Techniques of Therapeutic assessment.
Mahwah, nJ: earlbaum.
• Finn, S. e. (2008, April). empathy, intersubjectivity, and the longing to be known: Why personality
assessment works. Paper presented at the annual meeting of the Society for Personality
Assessment, new orleans, as part of a symposium, "Conceptual innovations in Personality
Assessment," C. G. overton (Chair).
• Finn, S. e., & Chudzik, L. (2010). l'evaluation Thérapeutique : une intervention originale brève.
in S. Sultan and L. Chudzik (eds.), Du diagnostic au traitement : rorschach et MMPi–2 (pp. 203-226).
• olson r, verley J, Santos S, Salas C. What the teach students about the hawthorne studiesindustrial organizational Psychologist 2004-41;3:23-39.
• Sheldrake J. elton Mayo and the Hawthorne experiments dir; management theory: from taylorism
to japanization Boston international thomson Business. Press, ch11,pp101-116. 1997
• Manuel de Sexologie. Masson 2007
1° Arnaud Beauchamp n. les sexothérapies, p 348-353
2° Cabanis C analyse clinique des dysfonctions sexuelles féminines, p 90-99
3° Colson M.H. la plainte sexuelle, l’analyse des symptômes p220-223
4° Grafeille n Thérapies de couple, les indications, le contrat thérapeutique et le suivi p 357-362
5° Plais Y dysfonctions érectiles et leurs traitements p152-156
6° Poudat F.X. les thérapies cognitivo comportementales p 330-347
Ci : non communiqué
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de l’évalUation à l’indication théraPeUtiqUe
dr. catherine caBanis
[email protected]
toulouse
A la fin de l’évaluation sexoclinique, le thérapeute doit :
- avoir posé le diagnostic de dysfonction sexuelle (DS) ou analysé la plainte sexuelle du patient
et/ou du couple
- avoir noté et expertisé les éléments en cause (souvent multifactoriels) dans l’installation et la
persistance du problème sexuel
- avoir évalué les éléments de sévérité ou de complexité de ce problème
- avoir évalué également les lignes de force du patient sur lequel il pourra s’appuyer pour
construire le projet thérapeutique
il devra également s’assurer de la compréhension par le patient et/ou le couple de la dysfonction
sexuelle ou de la plainte sexuelle, de sa capacité au changement ainsi que sa motivation à la thérapie
pour pouvoir proposer une démarche thérapeutique.
Le thérapeute devra enfin s’assurer de l’adhésion cognitive et émotionnelle à cette démarche, ceci
étant un élément important du succès de la thérapie.
Le choix de la thérapie va donc dépendre :
- du patient et/ou du couple
- du diagnostic avec son degré de sévérité (problème organique, difficulté psychologique, difficultés
conjugales, problème juridique…)
- de la formation initiale et secondaire du thérapeute et de son éventuel travail en réseau
nous présenterons un modèle d’arbre décisionnel :
1. L’évaluation montre
1.a : il existe un problème médical ou chirurgical masculin ou féminin connu ou découvert lors de
l’évaluation :
⇒ prise en charge médicale et retour au sexologue pour la sexothérapie afin de travailler sur
la fonctionnalité sexuelle, en même temps ou décalé (sauf si médecin spécialiste et sexothérapeute)
1b : il existe un problème de couple majeur, connu ou découvert lors de l’évaluation :
⇒ prise en charge en thérapie de couple avant la sexothérapie et retour ensuite à la sexothérapie
(sauf si thérapeute de couple et sexothérapeute)
1c : il existe un problème psychologique ou psychiatrique grave, connu ou découvert lors de l’évaluation
⇒ prise en charge par psychiatre ou psychothérapeute avant la sexothérapie, ou en décalé (sauf
si psychiatre, psychologue et sexothérapeute)
1d : il s’agit d’un problème juridique (injonction thérapeutique pour agression sexuelle par exemple)
⇒ sexothérapeute formé à cette dimension
2. L’évaluation montre une DS personnelle masculine ou féminine et/ou relationnelle :
⇒ prise en charge sexothérapeutique avec propositions de modèles thérapeutiques spécifiques
à la sexologie ou adaptés à la sexologie :
- thérapie de Masters et Johnson
- thérapie de Kaplan
- Approche sexocorporelle
- Approche sexoanalytique
- thérapie cognito-comportementale
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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- Psychothérapie
- Médicaments : iPDeJ, hormones…
- techniques de relaxation
- Hypnose
-…
- ou plusieurs en association
Ce pour restaurer une bonne fonctionnalité sexuelle et un épanouissement dans la relation sexuelle,
dans le respect du cadre thérapeutique et du patient.
référenceS bibliograPhiqUeS
• ABrAHAM G. et Porto r. psychanalyse et Thérapies sexologiques payot, Paris, 1978.
• BonAL M. et CABAniS C. Thérapie sexuelle et développement psycho sexuel. Communications
aux 3 journées régionales de sexologie, toulouse, 14/10/1995, « santé sexuelle et sexualité »
• CABAniS C. du symptôme et de la guérison dans l’approche intégrative en sexotherapie, Sexe
et Guérison, l’Harmattan, 1998.
• DeSJArDinS J.Y. approche sexocorporelle : la compétence érotique à la portée de tous, La
Sexotherapie, sous la direction de MAnSoUr eL FeKi, édition De Boeck, 2007.
• DeSJArDinS L. la grille d’évaluation sexologique suivant le modèle de santé sexuelle ; communication journée scientifique et clinique de l’ iSi, Paris, 2012.
• De CArUFeL F. l’éjaculation prématurée, édition UCL, presses universitaires de Louvain
• KAPLAn H. la nouvelle Thérapie sexuelle edition Buchet –Chastel, 1979.
• LAZArUS A. Multimodal Behaviour Thérapie, Springer pub, 1976.
• LeCoMte et GAStonGAY rapprochement et intégration en psychothérapie Goetar Morin
editeur, 1987.
• LoPeS P. et PoUDAt F.X. Manuel de sexologie, Masson éditeur
• MASterS W.H. et JoHnSon v.e. les mésententes sexuelles et leur traitement ; robert Laffont
éditeur, 1970.
• treMBLAY r. couple sexualité et société, Payot, Paris, 1993.
• trUDeL G. les dysfonctions sexuelles, evaluation et traitement par des méthodes psychologique,
interpersonnelle et biologique ; Presse Universitaire du Québec, 2002.
Ci : Aucun
26
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
SeSSion de travail deS aSSiSeS
PréSentation de mémoireS SélectionnéS :
Prix deS mémoireS
Président : F. Collier - Modérateur : M. potentier
• Les assistants familiaux et la sexualité des enfants qui leur sont confiés
v. douvrin
• Des hommes laissés derrière les portes : impact de l'infertilité masculine et de ses traitements
sur la relation psychoaffective et sexuelle du couple
p. poulain
• Le gynécologue face à la plainte sexuelle : enquête auprès de 275 gynécologues
a. Gicquel
• Le sein sensuel résiste-t’il au traitement du cancer du sein ?
i. GaBelle-flandin
• Evaluationdel’impactdel’exercicedelasexologiesurlasexualitédessexologues
B. voisin - foldès
• Du transfert et du contre transfert en sexologie. La fonction du sujet supposé savoir la
sexualité
d. desMeTTre
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
leS aSSiStantS familiaUx et la SexUalité deS
enfantS qUi leUr Sont confiéS
Mme virginie douvrin
[email protected]
Au sein du Service de Prévention Santé de Douai (Conseil Général du nord), nous sommes amenés
à rencontrer des jeunes confiés à l’Aide Sociale à l’enfance durant leur enfance et/ou leur adolescence.
Leur manque de connaissance dans le domaine de la vie affective et sexuelle, leurs représentations
de la sexualité, leurs prises de risque m’ont interpellé. Les échanges que j’ai pu avoir avec les
professionnels qui prennent en charge les enfants confiés à l’Aide Sociale à l’enfance (assistants
familiaux, éducateurs, référents de l’Aide Sociale à l’enfance) me laissaient penser que la sexualité
reste un sujet tabou avec ces jeunes.
Dans le cadre de la protection de l’enfance, les mesures de placement des mineurs sont majoritairement
des décisions judiciaires prises suite à des actes de maltraitance. Les enfants confiés à l’Aide Sociale
à l’enfance ont connu des carences affectives et des maltraitances qui peuvent être physiques
(comportements brutaux, coups), psychologiques (rejeter, isoler, ignorer, corrompre, agresser
verbalement, opprimer)[1] mais aussi, parfois, d’ordre sexuel. Les différentes formes de maltraitance
ne s’excluent pas entre elles. il n’est pas rare que les différentes dimensions se cumulent. Les souffrances
subies ainsi que le placement (séparation avec les parents) sont des événements traumatisants pouvant
avoir des répercussions sur le développement global de l’enfant. toutes les maltraitances sont
responsables de souffrance pour les enfants victimes et peuvent avoir des conséquences sur le plan
physique, psychologique et/ou comportemental. Ces conséquences peuvent être présentes à plus ou
moins long terme et être de gravité variable.
Certains connaîtront des conséquences à long terme, pour d’autres, la résilience « leur aura permis
de faire face et de prospérer suite à une expérience négative » [2]
Les enfants maltraités devenus adolescents ou adultes risquent davantage de développer des troubles
psychotraumatiques, comme : des troubles de l’humeur, des troubles de la personnalité (borderline,
asociale), des troubles anxieux, des troubles addictifs, des troubles psychosomatiques, des troubles
du comportement alimentaire, des troubles de la sexualité (dysfonctions, comportements sexuels à
risque).
Dans le Douaisis, 70% des 1200 enfants confiés à l’Aide Sociale à l’enfance sont accueillis chez un
assistant familial. J’ai donc choisi de réaliser une étude sur les assistants familiaux et la sexualité des
enfants qui leur sont confiés.
l’assistant familial :
Historiquement, l’assistant familial était nommé « nourrice ». Au Xviième siècle à Paris, les enfants
abandonnés étaient placés chez des nourrices. Les nourrices étaient des femmes en mesure de nourrir
elles-mêmes les enfants abandonnés ; elles les protégeaient ainsi d’une mort prématurée. Leur rôle
était donc, principalement nourricier (avec l’allaitement) d’où leur dénomination. il existait également
des nourrices dans les grandes familles bourgeoises.
L’évolution de leur rôle s’est faite en parallèle avec l’histoire de la protection de l’enfance. Leur 1er
statut professionnel date de 1977.
Depuis la loi du 27 juin 2005, la durée de formation obligatoire a été augmentée et un Diplôme
d’etat d’Assistant Familial a été créé.
L’assistant familial accueille à titre permanent chez lui des enfants placés au titre de l’Aide Sociale
à l’enfance ou au titre d’une prise en charge médico-sociale ou thérapeutique.
il est chargé, pendant la période où l’enfant lui est confié, de sa prise en charge globale (accueil et
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
prise en compte des besoins fondamentaux, accompagnement éducatif…) dans le respect de son
identité, de ses droits et de l’autorité parentale.
les objectifs de l’étude :
L’objectif initial de ce mémoire est d’apporter quelques éléments de réponse aux questions suivantes :
- Les assistants familiaux ressentent-ils des difficultés dans l’accompagnement au développement de
la sexualité des jeunes qui leur sont confiés ?
- Les assistants familiaux sont-ils en demande d’aide (formations, personnes ressources…) par rapport
au domaine de la vie affective et sexuelle ?
- Le vécu des enfants confiés à l’Aide Sociale à l’enfance (maltraitances, placement) a-t-il un impact
sur leur sexualité ?
- existe-t-il un besoin de prise en charge sexologique auprès des jeunes confiés à l’Aide Sociale à
l’enfance ?
méthodologie :
Pour répondre à l’objectif initial de ce mémoire, il a été réalisé deux enquêtes :
- une enquête auprès d’assistants familiaux
- une enquête auprès de jeunes majeurs ayant vécu une mesure de placement durant leur enfance
et/ou leur adolescence.
Pour ces deux enquêtes, la technique utilisée est le questionnaire. La première partie des deux
questionnaires était liée aux caractéristiques des deux populations étudiées (âge, sexe, niveau de
qualification…). il s’en est suivi des questions d’opinions et de comportements relatives à l’objet d’étude.
Concernant l’enquête auprès des assistants familiaux :
Pour permettre l’obtention d’une bonne représentativité de la population des assistants familiaux, il
a été choisi de solliciter la participation à cette enquête des 412 assistants familiaux de la Direction
territoriale de Douai. Le questionnaire leur a été remis par voie postale.
Concernant l’enquête auprès des jeunes majeurs ayant vécu une mesure de placement durant
l’enfance et/ou l’adolescence :
en raison de la difficulté à recruter des personnes volontaires pour ce type d’enquête, il ne fallait pas
être trop restrictif dans les critères d’inclusion : jeune de 18 à 30 ans ayant vécu une mesure de
placement lors de son enfance et /ou l’adolescence. il a été choisi de remettre le questionnaire aux
jeunes par l’intermédiaire d’autres professionnels (professionnels médico-sociaux, professionnels
des centres d’hébergement, professionnels de la Mission Locale…). Des rencontres avec ces
professionnels ont eu lieu pour solliciter leur collaboration, et préciser quelques éléments comme le
cadre de l’enquête, le respect de l’anonymat, la non-participation des professionnels au remplissage
du questionnaire…
les difficultés rencontrées :
Les difficultés rencontrées concernent l’enquête auprès des jeunes :
- La faible participation des professionnels malgré le soutien de la Direction territoriale et des
Directions des différentes structures
- De nombreux professionnels se sont opposés à cette enquête ou ont refusé de m’accorder leur
collaboration et leur soutien en évoquant par exemple :
• une stigmatisation des jeunes confiés à l’Aide Sociale à l’enfance
• la peur d’une révélation suite au remplissage des questionnaires
• la difficulté de demander à un jeune de remplir un questionnaire en rapport avec la sexualité
• ma non-expérience dans le domaine de l’ASe
• certaines questions choquantes comme celles concernant la masturbation…
l’enquête auprès des assistants familiaux :
134 assistants familiaux ont participé à cette enquête soit un taux de participation de 33%. Deux tiers
ont plus de 50 ans et deux tiers ont plus de 10 ans d’expérience.
- 94% consacrent, d’après eux, suffisamment de temps à communiquer avec chaque enfant confié
mais seuls 54% échangent sur les transformations pubertaires
- 93% pensent que la sexualité n’est pas un sujet tabou mais seuls 71% estiment devoir participer à
l’education à la vie Affective et Sexuelle
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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- 25% pensent que l’éducation à la vie affective et sexuelle ne consiste qu’à prévenir les risques liés
à la sexualité (grossesse précoce, viH et iSt)
- Près de la moitié des assistants familiaux pensent ne pas disposer de connaissances suffisantes sur
le développement de la sexualité de l’enfant
- 66% ne se sentent pas en capacité d’accueillir un enfant présentant des troubles du comportement
sexuel
- Seuls 34% connaissent des professionnels ressources pouvant les aider dans la prise en charge d’un
enfant présentant des troubles du développement à la sexualité
l’enquête auprès des jeunes ayant vécu une mesure de placement durant leur enfance et/ou
leur adolescence :
31 personnes ont participé à cette enquête (dont 21 femmes et 10 hommes). Plus de la moitié ont
connu un placement de plus de 5 ans. Près des deux tiers ont vécu en famille d’accueil et plus d’un tiers
ont connu un changement de placement. Plus de la moitié de l’échantillon vit en foyer d’hébergement.
Le niveau d’études est faible (27 personnes ont un niveau inférieur ou égal au CAP-BeP). Seules 5
personnes ont une activité professionnelle. Les deux tiers s’estiment en bonne santé.
il apparaît que l’histoire de vie difficile, les carences affectives et éducatives la mésestime de soi et
l’absence d’éducation à la vie affective et sexuelle ont un impact majeur sur la sexualité :
- Manque affectif (20 personnes)
- Des difficultés à créer une relation amoureuse (18 personnes)
- Une précocité du 1er rapport sexuel (15,9 pour les filles et 15,5 pour les garçons)
- Une précocité de la 1ère grossesse (l’âge moyen : 19 ans)
- Une « marchandisation »de son corps (6 personnes)
- Une méconnaissance du concept de santé sexuelle
- Des dysfonctions sexuelles (23 personnes) :
. troubles du désir (10 personnes)
. troubles du plaisir (12 personnes)
. dyspareunies (6personnes)
. troubles de l’érection (2 personnes)
. troubles de l’éjaculation (1 personne)
- Une consommation de substances psychoactives pour augmenter sa confiance en soi ou obtenir
plus de sensations lors du rapport sexuel (6 personnes)
- Une méconnaissance des professionnels ressources dans le domaine de la vie affective et sexuelle
conclusion :
Suite à cette étude, il apparaît que le manque de connaissances sur le développement de la sexualité
de l’enfant, l’absence de formation en éducation à la vie affective et sexuelle, le manque de professionnels ressources dans le domaine de la sexualité mais aussi le manque de communication entre
le référent de l’Aide Sociale à l’enfance et l’assistant familial sont autant de freins à l’accompagnement au développement de la sexualité de l’enfant et de l’adolescent par l’assistant familial.
Concernant l’enquête auprès des jeunes ayant vécu une mesure de placement durant leur enfance
et/ou leur adolescence, celle-ci ne comporte qu’un faible échantillonnage. Même si on peut lui reprocher
son manque de représentativité, elle peut permettre une prise de conscience. La grande majorité des
personnes interrogées souffrent de dysfonctions sexuelles qui peuvent représenter une limitation, un
manque et certainement une souffrance. Ainsi, même si le manque affectif présent chez ces jeunes
les amène à penser la sexualité sous sa fonction complétive (pour combler les besoins psychoaffectifs),
il apparaît que plus d’un tiers des personnes interrogées ont une vision négative de leur sexualité.
Celle-ci est jugée sans intérêt ou est synonyme de contrainte. De plus, aux traumatismes et aux
carences liés à leur vécu s’ajoute une carence en éducation à la vie affective et sexuelle Pourtant
l’éducation à la vie affective et sexuelle est un droit. Alors pourquoi les enfants et adolescents porteurs
d’une histoire de vie difficile, pouvant avoir des répercussions négatives sur leur sexualité, ne
pourraient-ils pas bénéficier d’une véritable éducation à la vie affective et sexuelle ? L’absence et le
manque d’éducation à la vie affective et sexuelle sont des facteurs pouvant favoriser la précocité des
rapports sexuels, les grossesses précoces, les prises de risques, la « marchandisation » de son corps,
30
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
l’apparition de troubles sexuels, la non-connaissance du concept de santé sexuelle…
A la vue des difficultés rencontrées pour la passation des questionnaires par des professionnels, et à
la vue des résultats des deux enquêtes, il s’avère, quoi qu’on en dise, que la sexualité reste un sujet
tabou avec ce public de l’Aide Sociale à l’enfance. L’enquête montre que ce manque de communication
et d’éducation vis-à-vis de la sexualité ne permet pas à un jeune de pouvoir évoquer les difficultés
rencontrées dans sa vie affective et sexuelle à un professionnel qualifié même s’il souhaite au fond
de lui améliorer sa sexualité. il semble rester seul avec ses difficultés, parfois seul avec ses dysfonctions
et sa souffrance.
Ces deux enquêtes ont permis de démontrer la nécessité d’inscrire à la formation spécifique des
assistants familiaux un module sur l’éducation à la vie affective et sexuelle ainsi que sur le développement
de la sexualité et les troubles associés. De plus, elles révèlent que le sexologue, par ses connaissances
et ses compétences, peut avoir un rôle majeur auprès des assistants familiaux, mais également auprès
des jeunes confiés à l’Aide Sociale à l’enfance (formation, personne ressources, prise en charge…)
motS cléS : Assistants familiaux - Dysfonctions sexuelles - education sexuelle - Sexualité
référenceS bibliograPhiqUeS
[1] FerrAri P., ePeLBAUM C., sévices à enfant, psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent,
Médecine-Sciences, Flammarion, 1993
[2] CYrULniK B., sous le signe du lien, Hachette, 1990
[3] observatoire national de l’enfance en Danger, la Théorie de l’attachement : une approche
conceptuelle au service de la protection de l’enfance, 2010
[4] oUi A., Guide de l’assistant familial, Dunod, 2008
[5] riveSt C., l’insécurité affective de la petite enfance à l’âge adulte, collection Psychologie,
1998
[6] Sous la direction de r. treMBLAY, Guide de l’éducation sexuelle, erès, 1998
Ci : Aucun
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
31
SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
deS hommeS laiSSéS derrière leS PorteS : imPact
de l'infertilité maScUline et de SeS traitementS
SUr la relation PSychoaffective et SexUelle dU
coUPle
Mme pascale poulain
[email protected]
Le Havre
La communauté scientifique s'inquiète de plus en plus de l'infertilité chez l'homme(1). et si notre
capacité à nous reproduire était menacée par notre environnement, notre mode de vie, le recul de
l'âge pour devenir parent ,une vie matérielle de plus en plus précaire pour certains(2) ? Quelles seront
les conséquences de ces déficiences à moyen et à long terme? Quel impact sur les couples et leur
sexualité(3) ? Quels moyens seront mis en œuvre ? Les problèmes d'infertilité ont été longtemps
considérés comme une affaire de femmes, mais les deux membres du couple sont concernés dans
cette histoire et il ne faut pas oublier que les hommes en souffrent tout autant. nous avons tendance
à penser que seule la médecine serait capable de palier à ce problème et l'Aide à la Procréation
Médicale assistée représente pour ces dernières décennies une révolution tout aussi importante que
la maîtrise de la fécondité, avec l'avènement de la contraception. C'est vrai, beaucoup de couples
retrouvent le chemin de l'espoir, mais la technique peut-elle solutionner seule le traumatisme
psychologique induit par l'infertilité ? Quelle place laissons-nous au deuil de ne pas pouvoir concevoir
un enfant naturellement ? Que représente le désir d'enfant, de grossesse et quel sera le devenir du
désir sexuel(4) ? quel sera l'impact de l'annonce du diagnostic sur chacun des deux membres du couple ?
Comment celle-ci sera faite ? Quel sera l'impact des traitements sur leur vie quotidienne et
sur leur relation(3) ? Comment s'établira le lien thérapeutique entre les patients et les soignants ?
Qu'en restera t-il après même si le résultat aboutit à un enfant, et dans le cas contraire comment gérer
l'échec, jusqu'où aller dans les démarches ?
nous nous sommes intéressés à l'ensemble de ces questions au travers de notre expérience au sein
du bloc opératoire et au centre d'AMP du Groupe Hospitalier du Havre. Ces recherches ont été partagées
avec l'ensemble des médecins : urologues, chirurgiens pédiatres, biologistes, et gynécologues. elles
nous ont amené à poser trois hypothèses :
- la première, nous avons le sentiment que l'infertilité masculine et sa prise en charge en AMP prendra
de plus en plus de place dans notre système de santé et que cela aura un impact important tant au
niveau sociétal, qu'au niveau du couple et de son devenir psychoaffectif et sexuel.
- la deuxième, quel espace d'écoute offrons- nous à chacun des deux membres du couple et quelle
forme d'écoute ?
- la troisième,cette écoute pourrait-elle être de nature sexologique, car il est bien question de sexualité ?
Quel pourrait -être alors l'apport d'un sexologue au sein d'une équipe pluridisciplinaire s'occupant
d'un centre d'AMP ? Les hommes en difficulté dans leur infertilité iront-ils consulter facilement ?
Selon l'oMS (2) : « l'infertilité est un domaine fascinant,illustrant les interactions multiples et complexes
qui existent entre médecine de reproduction et sexualité. il existe des troubles sexuels qui peuvent
jouer un rôle dans la fertilité et dans certains cas peuvent même expliquer une absence de grossesse.
en aMp, le bilan et le traitement en soi peuvent provoquer des problèmes sexuels. il est important
d'intégrer la réalité biologique à la situation sociale, psycho affective et sexuelle du couple infertile.
certains aspects de la sexualité liés au diagnostic et aux traitements devraient être abordés pendant
la prise en charge des patients ».
La première partie de ce travail présente un certain nombre de points de vue théoriques apportés par
32
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
différentes études, tant dans le domaine épidémiologique, environnemental(5), physiopathologique
et clinique(6), psychologique et psychanalytique ainsi que part notre analyse personnelle. La méthodologie est fondée sur l'expérience d'un travail d'observation de cind ans comprenant différentes
consultations en binôme menées avec les différents partenaires médicaux du centre d'AMP du Havre
et du centre d'urologie et d'exploration de l'infertilité masculine de l'APHP Bicêtre. il a été élaboré
trois questionnaires remis aux patients suivis à l'Hôpital du Havre. A partir de ces questionnaires
nous avons pu mener dix entretiens de couples dont nous rendrons compte des résultats, de notre
analyse et de notre ressenti.
motS cléS : AMP - enquête - Facteurs environnementaux - impact de l'infertilité et de ses traitements
sur le devenir psychoaffectif et sexuel du couple - infertilité masculine - Physiopathologie clinique
référenceS bibliograPhiqUeS
(1). Auger,Kunstman.J.M,Czyglik.F and Jouannet. « decline in semen quality among fertile men in
paris during the last 20 years » , the new england journal of med. Massachusetts Medical
Society.n.engl.J.Med .1995 feb.2 ; 332(5) :327-8
(2). « l'infertilité touche aussi les hommes et ils en souffrent ». Bulletin scientifique de FHi Family
Health international.Santé de la reproduction,network vol 23 n°2,2004.
(3). Couffin.C,Drial et Giami. « impact de l'infertilité et de ses traitements sur la vie sexuelle des
hommes et des femmes et de la relation du couple », volume22.issues7.8 juillet -août 2004,
pages 624-635.
(4). Darchis elisabeth. « adoption psychique de son enfant biologique, la part du transgénérationnel ».
(5). Moscovici.J ,ravasse.J ,rigot J .M ,Mieusset.r ; « développement de la spermatogénèse,
évolution normale, anomalies associées aux troubles de la migration testiculaire, pathologie du
testicule infantile et risque d'infertilité », andrologie vol 20 n°3 (2010),177.178.
(6). « l'infertilité masculine physiopathologie-bilan et prise en charge » espérance médicale Juillet
2010 tome17 n°170-421.
Ci : Aucun
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
33
SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
le gynécologUe face à la Plainte SexUelle
enqUête aUPrèS de 275 gynécologUeS
dr. anne Gicquel
[email protected]
Carquefou
objectifs
La santé sexuelle est partie intégrante de la santé et le gynécologue est le premier interlocuteur des
femmes souffrant de dysfonctions sexuelles(1,2). Quelle est actuellement la prise en charge de ces
troubles par ce professionnel ?
méthodes
Population étudiée :
Des gynécologues dans toute la France, salariés ou libéraux, exerçant la gynécologie médicale et/ou
obstétricale ou la chirurgie gynécologique exclusivement.
L’enquête, via internet, comportait 58 questions concernant différentes rubriques :
• Le professionnel : identité, formation initiale, type d’exercice
• Son attitude en général face aux troubles sexuels
• Sa prise en charge des différents troubles
• Ses correspondants
• Son souhait ou non de formation
résultats
1. Le professionnel :
• 275 gynécologues ont répondu se répartissant ainsi : 65% de femmes, 66% de plus de 50 ans, 63%
de libéraux, 41 % de gynécologues médicaux, 52 % de gynécologues obstétriciens.
• 73%, y compris les plus jeunes, disent ne pas avoir reçu de formation en sexologie pendant leurs
études. 46% ont essayé de se former après leur diplôme (congrès, FMC) et 12% sont titulaires du
DiU de sexologie.
2. Attitude générale devant la plainte sexuelle
• 44% sont peu intéressés par la sexologie en général. 71% sont à l’aise devant l’annonce d’une
plainte sexuelle, 76% pour expliquer la physiologie mais seuls 25% se trouvent compétents pour
la prise en charge alors que 45% pensent qu’il faut être sexologue pour cette prise en charge.
• 53% demandent souvent ou systématiquement s’il existe un trouble sexuel lors d’une consultation
de routine (la ménopause ou les constatations cliniques étant les circonstances les plus propices
pour le faire). Pour 37% il est difficile d’aborder le sujet des abus sexuels et 58% ne posent jamais
ou rarement cette question.
• Une plainte sexuelle est très importante pour la grande majorité des gynécologues (75%) et 69%
essaient de répondre et prennent en charge partiellement ; s’ils ne le font pas c’est par manque de
compétence à 86%.
Pour la plupart des questions il n’y a pas de différence entre les réponses des hommes et des femmes.
34
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
3. Prise en charge totale ou partielle des différents troubles :
72 % des gynécologues prennent en charge le vaginisme, 89% les dyspareunies, 56% les troubles du
désir et 44% les troubles du plaisir.
27% conseillent des livres, films ou sites internet.
4. Les correspondants
90% ont un ou plusieurs correspondants y compris les titulaires du DiU de sexologie.
71% n’ont pas de préférence quant au sexe du correspondant, 53% préfèrent que le correspondant
soit un médecin. 86% savent que leur correspondant a un diplôme de sexologie mais seuls 45%
connaissent les techniques employées. 61% n’ont aucun retour (courrier ou appel téléphonique).
18% pensent que la sexologie doit être exercée à titre exclusif. enfin 59% adressent les patientes à
des « non-sexologues » et c’est le psychologue qui est alors plébiscité à 71 %.
5. La formation en sexologie
Le DiU de sexologie est connu par 91% des gynécologues interrogés. Les obstacles à l’inscription
sont le temps disponible (84%), le fait de repasser des examens (31%) et la difficulté de concilier
travail et études (33%). Pour certains la rédaction d’un mémoire est rédhibitoire…
Des formations « courtes » sont préférées au DiU surtout des soirées de FMC (71%)
enfin ils sont 81% à souhaiter un enseignement de sexologie au cours du cursus médical avant
spécialisation et 98% au cours des études de gynécologie.
discussion
il n’y a aucune attitude « standard » des gynécologues face à la plainte sexuelle.
Certains sans aucune formation se disent compétents, d’autres titulaires du DiU de sexologie ne
prennent pas leurs patientes en charge et même ne sont pas intéressés par la sexologie.
Des confrères mal à l’aise pour aborder les abus sexuels le font quand même systématiquement
(protocole de service parfois).
Dans les questions proposant des commentaires libres, mes confrères ont confié leur impuissance
face à leurs patientes, leur agacement parfois « y’a autre chose dans la vie » ; ce sont leurs paroles
non censurées qui retracent sans doute mieux que les chiffres ce qui se passe dans ces consultations
intimes. Le temps nécessaire à cette écoute, les femmes évoquant classiquement les problèmes en
fin de consultation, est un obstacle à la prise en charge.
Dans des études récentes de Sobecki(3), Abdolrasulnia(4), Jami-Ceccomori Prisca(5), des gynécologues
ont été interrogés sur le même sujet. 47% trouvent leur formation en sexologie insuffisante. Les
praticiens posent la question des troubles sexuels avec la même fréquence.que dans mon enquête.
Les internes en médecine générale disent également manquer de formation dans ce domaine en
France(6) comme des internes en gynécologie au Canada(7), dans des enquêtes sur de petits effectifs
cependant.
conclusion
Cette enquête est un état des lieux de la pratique des gynécologues confrontés aux plaintes sexuelles.
Les gynécologues sont, comme les autres professionnels de santé, souvent démunis alors qu’ils sont
les premiers interlocuteurs des femmes. ils plébiscitent une formation initiale pendant le cursus
universitaire, formation qui, aux dires les plus jeunes, n’est toujours pas assurée. Par ailleurs ils
souhaitent un enseignement post universitaire en privilégiant des formations plus courtes que le DiU.
motS cléS : Attitude du professionnel de santé - Dysfonctions sexuelles féminines - enquête Gynécologue - Parler de sexe - Santé sexuelle
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référenceS bibliograPhiqUeS
1. Bajos nathalie, Bozon Michel. la sexualité en france. enquête CSF 2006. Contexte de la
Sexualité en France. editions la Découverte. Chapitre 22 « les difficultés de la fonction sexuelle »
485-497.
2. Berman L, Berman J, Felder S, Pollets D, Chhabra S, Miles M, Powell JA. seeking help for sexual
function complaints: what gynecologists need to know about the female patient's experience.
Fertil Steril. 2003 Mar;79(3):572-6.
3. Sobecki Jn, Curlin FA, rasinski KA, Lindau St. What We don't Talk about When We don't Talk
about sex (1) : results of a national Survey of U.S. obstetrician/Gynecologists. J Sex Med. 2012
Mar 22..1743-6109.2012.02702.
4. Abdolrasulnia M, Shewchuk rM, roepke n, Granstaff US, Dean J, Foster JA, Goldstein At,
Casebeer L. . Management of female sexual problems: perceived barriers, practice patterns, and
confidence among primary care physicians and gynecologists. J Sex Med. 2010 Jul;7(7):2499508. epub 2010 May 26.
Ci : Aucun
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
le Sein SenSUel réSiSte-t-il aU traitement dU cancer
dU Sein ?
Mme isabelle GaBelle-flandin
[email protected]
Grenoble
notre étude interroge sur l’atteinte du sein dans sa qualité d’organe sexuel secondaire après qu’il ait
été traité pour un cancer. nous avions émis l’hypothèse que des changements de comportements(1)
survenaient dans les couples à l’égard du sein traité après traitement conservateur. nous souhaitions
qualifier ces modifications concernant les jeux érotiques des partenaires. Pour ce faire, un questionnaire
de 20 items évaluant les attitudes avant et après traitement, ont été distribués du 1er mars au 1er mai
2012 dans le département de cancérologie radiothérapie du CHU de Grenoble. nous avons retenu
pour cette étude préliminaire, les cas des patientes majeures traitées pour un cancer du sein, ayant
reçu un traitement conservateur, vivant en couple, récemment traitées ou revues en surveillance à
distance de leur traitement. Le préjudice de l’annonce et des traitements des cancers sur la vie intime
est connu(2) mais, l’aspect précis de la participation du sein au plaisir, n’avait à priori jamais été évalué.
Cette étude comporte 2 phases, la première permet d’approcher le comportement du couple avant le
traitement, la seconde s’intéresse aux éventuels changements pouvant être imputables aux traitements.
Le remplissage du questionnaire, estimé à environ 15 minutes, se faisait lors de la consultation ou
dans la salle d’attente au décours de celle-ci. nous avons retenu sur cette période, 67 patientes
correspondant aux critères d’inclusion, toutes examinées par le même médecin. toutes ont accepté
de participer et de décliner leur identité. Seuls 2 questionnaires n'ont été que sommairement remplis.
Les caractéristiques anatomo-pathologiques et les traitements ont été extraits des dossiers cliniques.
L'âge moyen de notre population est de 58,1 ans (32 à 88) ; 47 patientes ont été traitées pour un
carcinome canalaire infiltrant ; 11 pour un carcinome lobulaire infiltrant, 9 pour un carcinome canalaire
in situ.
interrogées sur la valeur symbolique de leur sein par une question à choix multiple(3) (féminité,
maternité, silhouette, organe sexuel, autre) 58% des femmes retiennent la féminité et pour 33% d’entre
elles il s’agit là de la seule réponse. La maternité et la silhouette ont l’une et l’autre été choisies par
22% des femmes. Le sein en tant qu’organe sexuel n’est cité qu’une fois exclusivement et 16 fois en
combinaison soit dans 25% des réponses. Dans toute la population, 2 patientes ne se prononcent pas
(réponse « autre »). A la question concernant le plaisir dévolu au sein pour la patiente et ou son
conjoint, il existe de très grandes différences avant et après traitement. en effet, 49 % des femmes
reconnaissaient avoir du plaisir par stimulation (caresses, succion, baisers…) de leur sein avant
traitement, contre seulement 22 % après traitement mais surtout, 83% des patientes s’accordaient à
penser que leur sein était une source de plaisir pour leur conjoint avant traitement contre 42 % après.
Les caresses sont le contact amoureux le plus apprécié par les patientes et la quasi-totalité (65
patientes) avait choisi cet item avant traitement, 68 % d'entre elles disaient les apprécier après traitement.
Les caresses buccales par baisers constamment données avant traitement (item coché par 66
patientes) ne sont mentionnées que par 29 d’entre elles après traitement. La succion est un échange
moins fréquent entre les partenaires respectivement rapporté par 21 patientes avant traitement et 10
après.
Par contre le regard sur le sein semble devenir le moyen d’échange prépondérant dans le couple et
à l’item « votre conjoint regarde votre sein » : 39 patientes avaient coché cette proposition avant
traitement contre 66 après traitement. Aucune des patientes n’a choisi l’item rien a changé.
trois questions précisent la nature d’éventuelles modifications dans le comportement amoureux
comme cela avait été fait dans d’autres études (1).
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Une question à choix simple demandait si les modifications dans le couple semblaient relever ? De
vous, de votre conjoint, de vous 2 ou autre (à préciser). nous avons obtenu 44 réponses, 24 patientes
concèdent que des changements proviennent de leur comportement (36%), 3 patientes observent un
changement de comportement de leur conjoint (4%), 8 (12%) rapportent des changements de chacun
d’eux et 17 soit 25% ont coché la case « autre » sans porter de précision sur ce choix. 30 patientes
(45%) estiment qu’il n’y a pas de changement dans leur couple.
Une 2ème question cherchait à préciser des modifications de comportements secondaires à des raisons
physiques : 39/44 patientes soit 58% ont évoqué des raisons physiques à l’origine de modifications
de comportement dans leurs relations amoureuses. Les motifs sont les suivants: douleurs (24%),
troubles de la sensibilité (7%), modifications de densité mammaire (12%), déformations (21%) ou
autres symptômes secondaires aux traitements (14%).
Une 3ème question cherchait à préciser des modifications de comportements secondaires à des raisons
psychiques : 36/44 patientes soit 54% ont retenu cet item. il s’agissait d’une question avec réponse
simple comportant trois propositions : modification de votre part (25 patientes), modifications du
comportement de votre conjoint (1 seule), de vous deux (11 patientes).
il était ensuite proposé de se prononcer sur la qualité (2-3) de leurs relations sexuelles à distance du
traitement : sont elles stables, dégradées ou améliorées par rapport aux relations sexuelles antérieures
à la maladie. 55 patientes ont répondu soit 82%. Une majorité de 40 soit 60% qualifient leurs
échanges amoureux de stables, 12/55 = 18% de dégradés et 3/67 =4 % notent une amélioration de
ces échanges.
enfin, une dernière question cherchait à connaître la nature des séquelles et des difficultés secondaires
au traitement : 19 patientes ont répondu à cette question. Cinq items étaient proposés : traitement en
court type hormonothérapie 11/19 (58%), absence de prise en charge d'un problème sexuel connu :
1 (5%), préjudice esthétique du sein 4 (21%), évolution de la sensibilité mammaire 3 (16 %),
autres…
nous souhaitions enfin connaître l’impact de ces traitements et des cancers du sein sur les habitudes
concernant la lingerie :
il s'agit là de 3 questions à choix multiple portant sur l'intérêt manifesté par les patientes à l’égard
de la lingerie. il leur était demandé si elles portaient des soutien-gorge souples et/ou renforcés, si
elles aimaient la lingerie, si le choix se faisait en compagnie du conjoint ou d'amies et ce avant et
après traitement. il est constaté, des modifications de comportements assez franches, vis-à-vis des
de la lingerie. 23 patientes n’ont pas répondu. 44 (66%) patientes ont répondu, considérant qu'elles
avaient modifié leurs habitudes concernant la lingerie à la faveur du confort : privilégié pour 34
(50%), du fait existence de douleurs pour 8 patientes (12%). Une minorité de 6%, soit 4 patientes,
évoquent un désintérêt pour ce détail et 4 autres rapportent (6%) des difficultés à effectuer des
démarches d'essayage et même la honte de leur poitrine. enfin 4 d'entre elles ont coché la réponse
autre sans précision.
Finalement il a été demandé aux patientes comment elles qualifieraient leur couple. 66 patientes ont
répondu à cette question: le couple est plus fort pour 30 patientes (45%), plus fragile pour 4 d'entre
elle (6%) et stable pour 32 patientes (47%).
conclusion
C’est la féminité qui est atteinte lors d’un traitement même conservateur. L'annonce de la maladie et
la chirurgie sont les deux étapes qui portent le plus préjudice à la sexualité et la chimiothérapie(4)
lorsqu'elle est réalisée est souvent responsable de troubles sexuels. Après un traitement adjuvant le
sein joue un rôle moins important dans le plaisir des patientes et dans celui qu'elles supposent donner
à leur conjoint par leur sein. Le sein traité est plutôt regardé, peut-être plus observé que touché,
caressé, embrassé. Les modifications de comportement amoureux, rapportés chez 66% des patientes
sont le fait de problèmes physiques et psychologiques dans les mêmes proportions mais la qualité
des relations sexuelles reste stable voire améliorée dans 78 %. Si la lingerie féminine est une mise
en scène de la sensualité, celle-ci est altérée par la maladie et ses traitements et le confort est privilégié.
enfin, dans 93 % des cas le couple sort renforcer ou stable après cette épreuve.
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motS cléS : Cancer - Couple - Sein - Sensualité - Sexualité
référenceS bibliograPhiqUeS
(1) Skerrett K. (1998). couple adjustment to the experience of Breast cancer. Families, systems and
Health 16 ;3 : (281-298)
(2) Cases C : irDeS. « la vie deux ans après le diagnostic de cancer », Collection etudes et
Statistiques (DreeS), Paris : Les conséquences du cancer sur la vie privée : idées des proches,
vie de couple, sexualité et projets parentaux.
(3) (4) Andersen BL, elliot ML. (1993) sexuality for women with cancer: assessment ,Theory, and
Treatment. Sexuality and Disability; 11 :7-37.
(4) (5) Broeckel JoA et all (2002). sexual functionning in long- term breast cancer survivors treatedwith adjuvant chemotherapy. Breast Cancer research and treatment 75 ; (241-248).
Ci : Aucun
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
evalUation de l’imPact de l’exercice
de la Sexologie SUr la SexUalité deS SexologUeS
Mme Beatrice voisin-foldes
[email protected]
Saint Germain en Laye
La relation thérapeutique est au cœur de la consultation de sexologie. elle est unique :
La fonction érotique, qui nous différencie des primates, évoque ce qu’il y a de plus intime en chacun
de nous.
Les deux histoires, celle du thérapeute et celle du patient, et leur charge émotionnelle, entrent en
résonnance l’une avec l’autre, dans une thématique particulière qui est celle du plaisir.
Le thérapeute ne peut manquer d’être interpellé : que se passe-t-il dans l’esprit d’un sexologue
lorsqu’il reçoit la sexualité de son patient ? Comment ces histoires singulières si intimes, si particulières,
entrent-elles en connexion avec celles du sexologue, qui, lui aussi, porte sa propre représentation de
la sexualité ? Quelle projection du plaisir, consciente ou inconsciente ? Quelle interaction entre son
plaisir à lui et celui du patient ? Qu’est ce qui a guidé le sexologue dans cette voie ? Quelles sont les
motivations conscientes et inconscientes ?
l’objectif de cette enquête est d’évaluer une éventuelle influence de l’exercice de la sexologie sur
la sexualité personnelle des sexologues.
D’autant que les recherches bibliographiques se sont avérées infructueuses. il semble que le sujet
n’ait jamais fait l’objet d’une communication ou d’une publication, alors qu’il touche le fondement
même de l’activité de sexologue.
Cette étude constitue une première tentative d’approche du retentissement de la relation thérapeutepatient en sexologie, sur le sexologue lui-même, et sur sa propre sexualité, ainsi que d’une première
évaluation de ses motivations.
Un tel travail peut contribuer à amener les sexologues à réfléchir sur leurs propres motivations, leurs
réactions en miroir, ce qui résonne en eux et pourquoi, à mieux apprécier leur propre vécu face au
symptôme sexuel, et donc à gagner en qualité dans la relation thérapeutique et l’accompagnement
des patients vers une sexualité satisfaisante.
méthodologie
Un questionnaire anonyme portant sur la sexualité a été distribué aux sexologues présents aux 4es
Assises de Sexologie et de Santé Sexuelle à nantes en Mars 2011. il a été rempli par 20% des
participants, soit 137 personnes, auxquelles ont été ajoutés 7 participants à un séminaire de thérapie
sexofonctionnelle.
L’échantillon des sexologues participants a été jugé représentatif de l’ensemble des participants aux
Assises de Sexologie par les critères suivants : répartition hommes / femmes, âge moyen, répartition
« médecin » / « non médecin », qui sont superposables dans les deux populations.
L’impact de la sexologie a été évalué sur des thématiques telles que la vie de couple, la religion, les
aspects culturels et intellectuels, les dysfonctions sexuelles, sur le plan corporel, sur les rapports
sexuels, ainsi que les différentes pratiques. Les sexologues ont été interrogés sur leur ressenti vis à
vis de leur propre sexualité, ainsi que sur les motivations qui les ont orienté dans la voie de la sexologie.
résultats et discussion
il semble, au vu de cette étude, que la pratique de la sexologie (ou la formation) exerce un réel
impact sur la sexualité personnelle des sexologues. Les effets sont variables en fonction des thématiques
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abordées, et touche plus ou moins les thérapeutes. De grandes tendances apparaissent, qui demandent
à être confirmées par des études ultérieures :
il existe une influence sur la vie de couple, qui peut être favorable, mais dans de rares cas, la sexologie
a pu entrainer une rupture. Le couple est d’autant plus stable que l’engagement religieux est important.
La religion jouerait un rôle plus positif que négatif, notamment chez les « Croyant Pratiquant ».
Sur un plan intellectuel et culturel, le plaisir sexuel est important, à titre personnel, et l’exercice de
la sexologie a permis aux praticiens d’être plus à l’aise avec la parole, les a incité à engager une
réflexion sur leur propre sexualité, à s’ouvrir à des lectures traitant du sujet, et a modifié de façon
positive leur façon d’aborder cette thématique dans son ensemble.
Plus de la moitié des participants note une augmentation de la satisfaction sexuelle.
Les sexologues jugent favorables les effets de la sexologie sur leur sexualité, pour trois-quarts d’entre
eux ; L’évolution est liée à un épanouissement personnel (plus de lâcher-prise, moins de tabous,
moins d’inhibitions, plus de liberté), également à une amélioration de la confiance en soi et de la
communication, du respect, et de l’ouverture dans la relation à l’autre.
L’influence se fait à différents niveaux :
- Sur un plan intellectuel, avec une augmentation des lectures, des réflexions, un abord plus
facile de la sexualité
- Sur le plan corporel, avec une amélioration de l’image corporelle et une baisse des inhibitions
- Amélioration des dysfonctions sexuelles (quand elles sont avouées !)
- Dans la sexualité, plus de communication, d’initiative, de satisfaction, élargissement du répertoire,
plus de désir, plus d’accession à l’orgasme, plus d’activité fantasmatique, plus de sensibilité
au plaisir de la partenaire.
Mais il est important d’être prudent quant à l’interprétation de ces évolutions et au rôle joué par la
sexologie.
enfin, la motivation avancée par près des trois-quarts des participants est d’ordre professionnel, mais
il existe inévitablement des raisons inconscientes qui orientent ce choix déclaré. Près de la moitié a
conscience de motivations plus personnelles (à type de questionnement, quête, réparation).
Malgré ses nombreuses imperfections dans la représentativité de l’échantillon, la méthodologie, le
traitement des données, cette enquête a le mérite d’entrouvrir une porte vers un domaine encore peu
exploré, et qui, pourtant, peut permettre aux sexologues de mieux se comprendre, de mieux réaliser
ce qui se joue dans le cadre intime d’une consultation de sexologie et donc de gagner en qualité dans
la relation thérapeutique et l’accompagnement des patients vers une sexualité satisfaisante et vers
le… plaisir.
motS cléS : Sexologie - Sexologue - Sexualité
référenceS bibliograPhiqUeS
1- Brenot Ph. La Sexologie. que sais-je ? Presses Universitaires de France. 1994.
2- Bajos n. & Bozon M. enquête sur la sexualité en france. La Découverte. 2008.
3- Gellman r, Gellman-Barroux Cl. Manuel de sexologie à l’usage des étudiants. tomes 1, 2 & 3.
Collection Cursus. editions eFS 2004.
4- Lopes P & Poudat FX. Manuel de sexologie. Collection Pratique en Gynécologie-obstétrique.
Masson 2007.
Ci : Aucun
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
dU tranSfert et dU contre-tranSfert en Sexologie :
la fonction dU SUjet SUPPoSé Savoir la SexUalité
Mme daphné desMeTTre
[email protected]
Bailleul
Qu’est-ce qui se joue dans la consultation sexologique pour le patient mais aussi pour le thérapeute ?
Que sous-tendent la plainte et la présentation de son symptôme pour le patient ? interpellée par le
contenu de l’enseignement en sexologie qui peut être contradictoire, par le retour de vécu de certains
patients en thérapie, par mes propres expériences des manifestations d’« amour » de patient, comment
clarifier quelle est l’attitude la plus appropriée du sexothérapeute en séance ? en quelque sorte, comment
jeter les bases d’une pratique responsable de la sexologie ?
nous sommes bien là dans le registre du désir à la base de l’élan sexuel. Ce désir interroge, me
semble-t-il, le désir propre du soignant qui s’implique peu ou prou dans l’accueil de la plainte, la
formulation de la demande et dans l’ensemble du processus d’aide thérapeutique.
1) le transfert
J’aime à retenir cette définition du transfert de Assoun, psychanalyste : à partir du moment où « le
patient « se déplace », va « chez » son analyste (médecin), la base matérielle d’un transfert psychique - est posée ».
- « il porte sur la personne du « médecin » (…). c’est une relation médicale ». il est inhérent à
la relation de « soins » ».
- « il se présente comme une galaxie de manifestations dont seules les plus visibles sont les
affects » (réactions affectives conscientes ou inconscientes).
- « il s’agit d’une répétition (…) des émois les plus anciens ».
- « il se déclenche tôt ou tard, dès lors qu’il y a huis clos et qu’un sujet communique à un autre
« ses plaintes et ses symptômes ».(1)
L’analyse du transfert permettrait d’analyser la plainte du patient en termes d’appel à l’Autre. Cet
appel est sous tendu par un manque et traduit le désir de la reconnaissance de son existence en tant
que sujet avant tout. identifier le désir vrai du patient est fondamental. ne pas parvenir à le différencier
de la demande manifeste peut constituer une véritable maladie iatrogène.
Le patient demande au soignant de l’accompagner dans ce travail d’approche de son désir, qui est
sous tendu par son fantasme et qu’il va exprimer au travers de la plainte et du symptôme, pour
parvenir à faire le deuil de ce fantasme.
2) le contre-transfert
Ce qui se joue du côté du soignant va également permettre ou entraver l’avancée du patient vers
l’objectif thérapeutique.
Le phénomène universel auquel nous pouvons souscrire est le suivant : « il est impossible pour le
médecin de ne pas avoir de réaction à l’égard du patient, et c’est ce qu’on appelle le contre-transfert » (8).
en effet, il faut avoir à l’esprit que le thérapeute est également un être de désir. Que ses désirs l’ont
poussé, le poussent à occuper cette place particulière de sujet supposé savoir - inhérente à la
demande d’aide du patient. Qu’il est ballotté par ses désirs qui entrent ainsi en écho avec ceux du
patient – la demande d’amour va dans les deux sens. Qu’il est tenté d’y répondre dans un « désir de
complétude narcissique »(5). Complétude ressentie dans les premiers temps de notre vie de petit
d’homme, lorsque nous avions l’illusion d’être tout puissant et comblé par notre mère.
Position difficile à soutenir pour le soignant dans la rencontre avec le soigné. Car elle consiste à :
42
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- Connaître les désirs qui l’animent et le poussent à occuper cette position, donc qui le pousse à traiter
de sexualité ;
- entendre la demande du soigné au-delà de la plainte ;
- Y répondre au plus juste en favorisant l’expression du désir du soigné.
Position très difficile à soutenir car le soignant « paie de sa personne » en allant à l’encontre de la
réalisation de ses propres désirs au profit de l’expression de ceux du patient.
3) les passages à l’acte
Lorsque cette position n’est pas soutenue, le thérapeute risque le passage à l’acte.
Ce phénomène est bien plus fréquent qu’on ne le pense. il est indéniable qu’il s’agit ici de la rencontre
de deux désirs : celui d’un soignant et d’un patient. Mais ces désirs qui se mélangent ainsi sont
« satisfaits » dans le réel au lieu d’être maintenu à l’état de manque.
Le silence du thérapeute sur lui-même, sur ses propres désirs, est le seul moyen pour essayer
d’atteindre une différenciation avec les désirs du patient.
Ainsi ce qui est attendu du thérapeute est qu’il joue ce rôle de « mère suffisamment bonne » au sens
de Winnicott. Qu’il apprenne à son patient à être déçu dans la réalisation pleine et entière de ses
désirs. Qu’il ne cherche pas à combler le manque. Qu’il tolère son propre manque. Qu’il permette
ainsi l’individualisation du patient grâce au processus d’identification. C’est cela qui fera grandir
son patient.
voici donc ce que l’on peut retirer de toutes ces considérations : la nécessité d’une connaissance
vraie du transfert et du contre-transfert, en soi-même praticien.
4) l’enquête
Qu’en est-il en France, chez les praticiens en sexologie ? Cette étude descriptive menée auprès des
participants aux 4es assises de sexologie et santé sexuelle à nantes en 2011 a permis d’amener des
éléments de réponses aux questions suivantes :
Quelle est la part accordée à la prise en compte de l’intersubjectivité par les praticiens en sexologie
actuellement ? Les risques à la négliger sont-ils pris en compte par la mise en place d’un dispositif
pour y répondre ? Parmi les moyens développés dans la partie théorique, à savoir les notions de
transfert et de contre-transfert, quels sont ceux qui sont utilisés par les praticiens en sexologie ? Sontils toujours présents à l’esprit des praticiens ?
L’hypothèse générale est que certains professionnels exerçant la sexologie ne seraient peut-être pas
suffisamment sensibilisés aux risques inhérents à leur pratique et ne connaitraient pas les enjeux de
la rencontre patient-thérapeute dans le cadre de la consultation sexologique. ils manqueraient de
formation en psychologie. ils ne prendraient pas suffisamment en compte leur participation subjective
dans ce qui se joue avec le patient.
5) recommandations
il ressort de l’analyse des 136 questionnaires exploitables de cette enquête plusieurs axes de travail
pour la sexologie que l’on pourra développer et/ou renforcer pour une efficacité thérapeutique plus
juste.
a) il me semble nécessaire de développer la réflexion éthique garante d’un cadre adéquat et
protecteur pour tous, patients et praticiens :
- cadre qui protège d’un excès de pouvoir.
- cadre qui promeut les limites, la méthode et la discipline.
- cadre déontologique qui promeut le questionnement en tout.
- cadre qui permettra l’établissement d’un équilibre entre pulsions et Loi.
il est également nécessaire de tenir compte du contre-transfert, et ce, dans toutes ces incidences dans
la relation patient/thérapeute :
- en utilisant ses affects et en les acceptant.
- en analysant ses désirs et en reconnaissant la nature de son implication (fonction apostolique, rôle
complémentaire).
- en acceptant ses peurs, ses propres limites et l’idée de changer soi-même.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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b) Dans ce cadre, la théorie est un préalable nécessaire à une compréhension de sa participation
dans la rencontre intersubjective…
- Pour connaître son fonctionnement psychique et ses limites. Les frontières du psychisme sont les
premières bafouées en cas d’abus.
- Pour connaître sa valeur de stimulus, car l’expérience sexuelle ne peut avoir de valeur objective ;
elle ne peut être qu’une expérience partagée.
- Pour connaître ses références culturelles qui peuvent constituer des interférences dans la compréhension du comportement du patient et entraîner une confusion entre adaptation et normalité : les
conceptions statistiques de la normalité sont très souvent erronées.
- Pour connaître ce qu’est la relation humaine. repérer ses modes de pensées et ses croyances.
S’interroger sur la valeur ou les motifs de ses choix.
- Pour connaître son positionnement social et/ou dans le groupe professionnel et ce qu’il implique.
La théorie est un préalable nécessaire à une meilleure compréhension de la problématique et la
demande du patient pour une suffisamment bonne réponse…
- Pour reconnaître que le savoir n’est pas supérieur. C’est l’expérimentation qui doit guider la théorie.
il est nécessaire d’éveiller son attention et son intérêt dans le sens d’un questionnement permanent.
- Pour accepter que la psychologie et la sexologie soient des sciences « molles » (contrairement aux
mathématiques, par exemple, qui sont une science dure). razavet, psychanalyste, rappelle que
l’analyse du psychisme constituera toujours une « science du particulier »(9) contrairement aux
sciences cognitives, dans ces domaines. il y aura toujours du subjectif.
- Pour reconnaître quel est le cadre théorique qui sous-tend tel ou tel outil thérapeutique pour ajuster l’intervention et pouvoir l’adapter aux besoins et à la demande du patient
- Pour connaître le fonctionnement psychique d’un être humain et donc du patient, en incluant la
compréhension de sa relation à la maladie.
Cette théorie est insuffisante, comme nous l’avons déjà souligné, mais impérative.
c) les outils thérapeutiques sont à manier avec modération. il est nécessaire de connaître la base
théorique qui les sous-tend et le cadre qui en rend l’utilisation possible. « Toute technique a son intérêt,
à condition qu’on la prenne pour ce qu’elle est : une technique, et non une fin ni une vérité dernière »(7),
rappelle israël, psychiatre et psychanalyste.
néanmoins, ils sont inutiles si on néglige la dimension psychologique dans la relation patientthérapeute(4), voire ils serviraient davantage le thérapeute que le patient.
Le principal outil thérapeutique est le thérapeute lui-même. Le praticien doit donc repérer sous
quelle forme il doit « se prescrire » et quels sont les effets secondaires et contre-indications à cette
prescription, pour paraphraser Balint, psychiatre(3), quel rôle est-il entrain de jouer vis-à-vis du
patient.
Le cadre thérapeutique est également un outil de premier ordre. il vient jouer le rôle de tiers régulateur
afin d’éviter au patient de s’aliéner dans l’imaginaire et les fantasmes du thérapeute
Un autre outil thérapeutique primordial à ne pas négliger est le symptôme lui-même. en décoder le
sens, trouver la parole qui se cache derrière lui, permet d’éviter au patient bien des errances et des
déplacements dudit symptôme.
enfin, le travail personnel sur soi-même, la supervision et les groupes d’intervision sont également
des outils thérapeutiques majeurs s’ils sont utilisés, et avec des partenaires de travail compétents.
Le but est de permettre qu’une parole authentique puisse advenir venant du patient en priorité mais
également venant du thérapeute.
faire place à la parole permet donc d’écouter l’autre, de l’entendre. faire place à la parole
permet également de s’écouter soi-même.
en effet, la parole est ce qui nous institue en tant que Sujet et en tant qu’être humain, avec toute notre
spécificité. La parole a valeur d’acte mais elle ne reste pas seulement dans le domaine du réel ou de
l’imaginaire. elle se place dans l’ordre symbolique. et il n’y a que l’être humain qui peut y avoir
accès.
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Pour conclure, je tiens à rapporter cette illustration clinique d’israël, qui me semble bien « parlante »
pour résumer mon propos. il y parle donc d’une patiente qu’il a accompagnée au début de sa pratique
de médecin psychiatre : « une jeune femme, qui souffrait de prurit, attribuait tous ses troubles à un
mari qui lui avait été imposé par ses parents, alors qu’elle-même attendait un homme parti outremer et qu’elle n’avait rencontré qu’une seule fois. le mari s’évertuait à déclencher l’orgasme chez
sa femme alors qu’elle-même s’y refusait obstinément, se refusant d’ailleurs le plus souvent à tout
contact sexuel. dans ma naïveté de débutant, je ne doutais pas que la psychanalyse fût un moyen de
débarrasser les névrosés de symptômes qui les empêchaient de profiter pleinement de l’existence, et
notamment une voie d’accès au plaisir suprême, c’est-à-dire l’orgasme. or, un jour, cette dame me
dit en début de séance : « J’ai fait l’amour hier soir avec mon mari, et j’ai joui. » cette information
me remplit également de plaisir, et je commençais à considérer que ma mission était accomplie. Je
me félicitais déjà de ma maîtrise (n’avais-je pas fait jouir une femme frigide ?) lorsqu’en fin de
séance ma patiente me dit : « Mon mari m’a fait jouir, mais maintenant, je ne veux plus faire l’amour
avec lui », et elle s’en alla avec un sourire de plaisir. il me fallut quelques temps pour m’en remettre.
elle m’avait montré que la jouissance avait été destinée à me faire plaisir, dans la situation
transférentielle. il n’était pas difficile d’entendre son discours, surtout sa pointe, comme un « n’estce pas que je vous ai fait jouir », à quoi il fallait bien ajouter : « eh bien maintenant, tu peux toujours
te brosser ». c’était probablement le seul langage que j’étais capable d’entendre. il fallait me mettre
le nez dans certaines vérités pour qu’une lumière commence à briller, encore bien faiblement »(7).
Cette expérience éclaire bien ce que Jean-tristan richard, docteur en psychologie et psychanalyste,
dit ici : « d’autrui, on ne peut véritablement jouir que « mentalement ». Tout véritable amour
cherche à aller au-delà du sexe. il se fonde sur l’espoir d’une rencontre qui serait réussie, placée
au-dessus de la répétition et de la chair. carmen : « l’amour n’a jamais connu de loi », hormis celle
du désir. il vise une complétude fusionnelle. Toute la difficulté vient de ce que chez l’être humain, ce
but est inaccessible parce que le désir est assujetti à des signifiants, notamment œdipiens, et parce
que chacun d’entre nous est un être divisé, c’est-à-dire coupé de ce qui l’anime inconsciemment.
c’est répéter aussi que tout est langage et illusion »(10).
motS cléS : Contre-transfert - Désir - ethique - Parole - transfert
référenceS bibliograPhiqUeS
1. Assoun P.L. leçons psychanalytiques sur le Transfert. Paris : Anthropos economica, 2011, 3ème
édition.
2. Baur S. les relations sexuelles entre psys et patients. Paris : Payot et rivages, 2004.
3. Balint M. le médecin, son malade et la maladie. Paris : Payot et rivages, 1996.
4. Bonierbale M. et al. « evaluation de l’efficacité des sexologues », 1998. www.aihus.fr
5. Denis P. rives et dérives du contre-transfert. Paris : PUF, 2010.
6. Devereux G. de l’angoisse à la méthode dans les sciences du comportement. Millau : Aubier
Flammarion, 1980.
7. israël L. l’hystérique, le sexe et le médecin. Paris : Masson, 1980.
8. orr D.W. “Transference and counter-Transference : a historical survey”. in Journal of the
American Psychoanalytic Association, 1954, 2 : 621-670.
9. razavet J.-C. de freud à lacan, du roc de la castration au roc de la structure. Paris : De Boeck,
2000.
10. richard J-t. que reste-t-il de l’amour après freud ? Paris : L’Harmattan, 1997.
Ci : Aucun
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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SeSSion de travail deS aSSiSeS
conférence :
adieU viagra, bonjoUr Sildénafil
M. GÉrardin
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
adieU viagra, bonjoUr Sildénafil
dr. Madeleine Gerardin Toran
[email protected]
nîmes
L’aventure Pfizer viagra, commence en 1986, à Sandwich, Kent, royaume uni dans un laboratoire
de recherche travaillant sur les phosphodiestérases. L’objectif initial est de développer un inhibiteur
spécifique de la phosphodiestérase 5 pour le traitement de l’angor. Des centaines de composés sont
synthétisés et testés.
en mai 1989 naît l’uK-92 480, le sildénafil. De 1991 à 1993 il est développé dans l’angor. Les premières
études cliniques ne sont pas concluantes, mais les érections rapportées par les volontaires sains puis
les patients sont perçues tout d’abord comme une curiosité puis comme une réelle opportunité.
en 1993 démarre la première étude pilote du sildénafil dans le traitement oral de la dysfonction érectile.
Jusqu’alors seuls des traitements in situ, injections intracaverneuses ou substances intra urétrales
faisaient l’objet d’expérimentations.
Depuis la nuit des temps la dysfonction érectile a été une préoccupation du genre humain. elle a fait
l’objet de nombreux traitements empiriques et fantaisistes, le développement d’un traitement oral est
suivi par la communauté scientifique avec intérêt et suspicion car l’attente est grande. Le développement
du sildénafil prendra un peu plus de quatre ans.
Sa commercialisation, aux États Unis, le 27 mars 1998 est le point de départ d’un véritable raz de
marée, « la petite pilule qui monte, qui monte » déferle sur la planète ! 40 000 ordonnances par jour,
600 000 prescriptions en un mois et un marché potentiel estimé à 11 milliards de dollars par an. Un
avenir très prometteur pour « la petite pilule bleue », la communauté sexologique parle de « troisième
révolution sexuelle », pour la première fois un traitement oral, simple d’utilisation, efficace et bien
toléré est mis à disposition du corps médical.
Janvier 1999, la publication dans la presse de « 10 cas de décès en 3 mois » va donner un coup de
frein à cette ascension vertigineuse et il faudra du temps pour innocenter le viagra. Son développement,
puis sa commercialisation sous le nom de révatio dans le traitement de l’hypertension artérielle
pulmonaire auront raison des dernières réticences.
tout au long de ces années, Pfizer a développé les connaissances en matière de sexualité humaine :
- Au niveau de la recherche fondamentale par la découverte de 6 familles supplémentaires de
phosphodiéstérases (de 6 à 11), par une meilleure connaissance du rôle de la cellule endothéliale et
du mécanisme d’action du monoxyde d’azote (no) dans l’érection.
- Au niveau de la recherche clinique, avec la tenue de Consultations internationales, la 1ère sur la
dysfonction érectile en 1999 à Paris, et de la 2ème sur les Dysfonctions Sexuelles 5 ans plus tard, mais
aussi en expérimentant le sildénafil dans le traitement des dysfonctions sexuelles féminines et en
participant à l’élaboration et à la validation clinique de la plus part des questionnaires d’évaluation
des dysfonctions sexuelles (iieF, SeArS, eDitS, iSL ….) permettant ainsi le développement d’une
evidence based medicine en la matière.
- Au niveau de la formation du corps médical, généralistes et spécialistes en élaborant des programmes
tels que oDe (objectif Dysfonction Érectile), Uroform, viaform, dialogue et sexualité, sur plusieurs
années et formant des milliers de médecins à la prise en charge des dysérections.
- Au niveau du public avec des campagnes presses et audiovisuelles d’information, visant à faire
tomber les tabous et incitant les hommes à parler de leur difficulté en se rapprochant de leur médecin.
Pfizer viagra, en faisant évoluer les connaissances scientifiques en matière de dysfonction érectile a
ouvert la voie aux autres traitements.
en 2013, année de l’arrivée du générique de viagra, qu’en sera t il de la « viagramania planétaire » ?
Quelle nouvelle révolution nous prépare la petite pilule bleue ?
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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motS cléS : Dysfonction érectile - injections intra caverneuses - Phosphodiesterase 5 - Sildénafil
référenceS bibliograPhiqUeS
• Science Actualités Juin 1998
• Libération avril 1998
• Le Monde 30 janvier 1999
• Données internes à Pfizer
Ci : Aucun
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SeSSion de travail deS aSSiSeS
table ronde :
evolUtion deS concePtS cliniqUeS,
qUelleS réPercUSSionS SUr notre PratiqUe ?
Président : G. ForMet - Modérateur : e. tanneau
• Les difficultés sexuelles féminines ont-elles changé en 30 ans ?
M. puJos-GauTraud
• L’orgasme des femmes est-il toujours mystérieux ?
p. desvaux
• De l’impuissance aux dysfonctions sexuelles masculines, la révolution inattendue de
l’insuffisance érectile
p. Bondil
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
leS difficUltéS SexUelleS deS femmeS ont-elleS
changé en 30 anS ?
dr. Michèle puJos GauTraud
[email protected]
St emilion
Si l’on considère les titres de la presse ou des livres publiés il y a environ 30 ans les préoccupations
des thérapeutes concernant les troubles sexuels féminins sont encore d’actualité, même si quelques
termes ont été modifiés ou redéfinis : « L’éjaculation féminine » sexual Medicine Today, février
1982, « La frigidité », « L’anorgasmie », « la dyspareunie » panorama du Médecin, avril 1982,
« L’anaphrodisie représente 40% des consultations de sexologie » (Dr G valles) le quotidien du
médecin septembre 1982, « Le point G existe-t-il ? » le quotidien du médecin novembre 1982, « Les
frigidités » en 1990.
A cette époque de nouvelles difficultés sont apparues reliées à l’apparition du SiDA et à la peur de
la sexualité ou de « l’autre » que cela a engendré.
en revanche dans les années 90 à 98, les avancées des connaissances physiologiques ont cohabité
avec un concept retrouvé de la sensualité : « La révolution sensuelle du Dr Leleu » Le Généraliste
30 septembre 1994, « La libération sexuelle, un des grands mythes du XXème siècle » le quotidien
du médecin octobre 1997 ou « Sexualité d’aujourd’hui : l’accélération » congrès de 1993.
La date d’octobre 1998, sortie du 1er iPDe5, marque un tournant dans l’abord sexologique de la
femme et de ses difficultés car elle a été la grande oubliée dans l’histoire, elle avait toujours les
mêmes problèmes, mais le focus se faisait sur ceux de l’homme ; la femme n’a alors qu’à suivre le
mouvement « Le désir masculin disséqué », panorama du Médecin mars 1999, « retrouver le désir
égaré » (W. Pasini) ou comme l’homme a essayer ses traitements « La pilule contre l’impuissance
pourrait être utilisée par les femmes » le quotidien du médecin 5 mai 1998, « les secrets du désir »
impact Médecin juin 1998.
Peu à peu les femmes ont réussi à se faire entendre, en particulier à travers des études cliniques sur
le couple, et à reparler de leurs difficultés car à quoi bon un partenaire performant si l’on a soi-même
des problèmes ? les titres des congrès « Le droit à la santé sexuelle » 15ème congrès mondial de sexologie
2001, « Les champs de la sexologie » congrès SFSC 2002 montrent bien cette évolution.
Ces difficultés sexuelles répertoriées dans le DSM-iv ont finalement été sorties du champs psychiatrique
et classifiées par r. Basson servant de base clinique à l’approche des difficultés sexuelles féminine*.
Le titre « Fin de siècle/nouveau sexe ? » du congrès de 1999 était prémonitoire : depuis l’avènement
d’internet et l’influence qu’ont les médias sur la société, de nouvelles croyances et de nouvelles
modes sont apparues : ces nouvelles normalités contraignantes tournent autour de la consommation
et de la performance.
Ce bain culturel met au centre de la vie intime de la femme le maintien dans la durée du désir érotique
et de l’excitation qui en résulte comme étant normal, naturel et obligatoire quels que soient les
partenaires ou les situations de vie.
La surinformation détruisant l’information, de plus en plus de jeunes femmes consultent pour des
difficultés sexuelles se rapportant à des modèles de référence et non aux leurs propres : il y a 30 ans
on pouvait entendre « mon mari veut que je lui fasse… vous voyez… avec la bouche, il n’est pas
normal ! », alors que maintenant « je n’aime pas faire une fellation (ou je n’aime pas sucer) lors des
préliminaires avec mon copain, je ne suis pas normale ! ».
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
Avec le temps les difficultés sexuelles n’ont pas évoluées en elles-mêmes, mais de nouvelles
problématiques sont apparues qu’il conviendra à tout thérapeute de savoir écouter, évaluer et prendre
en charge.
référenceS bibliograPhiqUeS
* rosemary Basson. Women's sexual dysfunction: revised and expanded definitions. CMAJ. 2005
May 10; 172(10): 1327–1333.
Ci : Aucun
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
l'orgaSme deS femmeS eSt-il toUjoUrS myStérieUx ?
dr. pierre desvaux
[email protected]
Paris
Jadis, la société se posait peu de questions concernant le plaisir sexuel des femmes, soit parce que
cela faisait partie d'un art de vivre (tantrisme, tao) soit parce que cela faisait partie du processus de
conception, la sexualité conjugale permettant également de protéger des plaisirs coupable tant la
chair est faible aux yeux des grandes religions monothéistes. Au XiXème siècle, les débuts de la
biologie, la démonstration de la conception possible sans orgasme féminin, une pudibonderie
ambiante et une psychanalyse naissante feront que les hommes vont s'emparer de ce sujet et exercer
un contrôle sur le plaisir féminin. il faudra presque un siècle pour que les femmes puissent alors faire
entendre leur voix à travers la libération des mœurs et le féminisme. Après un siècle de débats
subsistent encore de nombreuses interrogations, à quoi sert l'orgasme féminin pour l'évolution de
l'espèce, qu'est ce qui fait jouir les femmes, sujet sans fin pour les philosophes et les amoureux mais
désarroi pour les scientifiques. Pourquoi encore tant de lacunes ? Quelles sont donc les entraves à la
connaissance ? Les causes en sont multiples, l'une d'entres elles est que le plaisir féminin est devenue
une donnée politique et que le débat n'est pas du tout dépassionné, loin s'en faut, en clair il existe un
discours féministe qui ne privilégie que le clitoris comme source de plaisir, le phallus n'ayant pas
droit de cité dans le plaisir féminin, à l'opposé d'un camp adverse, défendant l'orgasme vaginal et sa
supériorité supposée (!), chaque camp ignorant superbement les travaux scientifiques qui n'iraient
pas dans leur sens et les réactions sont vives, il suffit de se remémorer le travail de Spector en 2009 (1)
et les doutes émis sur l'existence anatomique du point G et les réactions passionnelles qui s'en suivirent.
Une autre raison est la faiblesse du modèle animal, l'orgasme de la rate n'est pas du tout aussi aisé à
étudier que l'érection et l'éjaculation du rat. il existe des modèles chez les primates mais cela rend la
recherche beaucoup plus compliquée. La recherche chez l'humain est très compliquée pour des raisons
éthiques et sociétales. enfin il existe une très riche littérature profane qui brouille les cartes avec parfois
construction de modèles qui ressemblent plus à des contes de fées qu'à une réalité scientifique.
l'entrée dans la période "moderne" se fait avec Alfred Kinsey et les deux grandes enquêtes sur
la sexualité des hommes et des femmes qu'il publiera en 1948 et en 1953. C'est toute la gamme des
comportements sexuels qui sera étudiée et non pas seulement la sexualité conjugale. Ces enquêtes
vont mettre en évidence un continuum sexuel, où l'orgasme peut être atteint de multiples façons,
dans des contextes fort différents.
1966, publication par William Masters et virginia Johnson de l'ouvrage "Human sexual response"
fruit de leur travail où ils ont observés pendant plusieurs années des cycles de réponses sexuelles
chez des femmes et des hommes. ils feront les premières descriptions très précises des modifications
corporelles lors du processus de l'excitation, de l'orgasme et de la phase de résolution. De leurs
observations, ils déduiront que l'orgasme vaginal en soi n'existe pas, mais qu'il s'agit d'une stimulation
clitoridienne indirecte par la traction des petites lèvres sur le capuchon et le frein du clitoris lors des
mouvements coïtaux.
en février 1950, ernst Grafenberg publiait un article intitulé "the role of urethra in female orgasm"
où il rapportait la sensibilité de l'urètre et de la zone para-urétrale chez la femme, capable de gonfler
sous l'effet de stimulations et parfois source d'une émission de fluide lors de l'orgasme. Ce travail
resta complètement ignoré sauf de Beverly Whipple, Alice Kahn Ladas et John Perry qui publièrent
en 1982 "the G Spot and other recent Discoveries About Human Sexuality". Le concept de point
G fut longtemps combattu par Masters et Johnson et 30 ans après, sa description est toujours loin de
faire l'unanimité. La remise en cause de son existence en 2009 par l'équipe de tim Spector du King
52
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
collège de Londres lors d'une étude sur des jumelles valu une réplique immédiate des tenants du
point G qui publièrent articles et ouvrages à cet effet. en 2012, the journal of sexual medicine publia
une mise au point d'experts (Kilchevsky, vardi, Lowenstein et Gruenwald)(2).
"les études ont montré que la majorité des femmes croient que le point G existe réellement, mais
elles ne sont pas toutes en mesure de le localiser. les études d'imagerie ont été incapables de démontrer
la présence d'une entité unique, autre que le clitoris. les mesures objectives n'ont pas réussi à fournir
une preuve forte et cohérente de l'existence d'un site anatomique qui pourrait être lié à l'existence
du point G. Toutefois, des rapports fiables et des témoignages anecdotiques de l'existence d'une zone
très sensible de la paroi antérieure distale du vagin soulèvent la question de savoir si tous les
moyens ont été utilisés pour rechercher la présence de ce point G".
A partir de ce moment, on préférera le vocable de complexe clitorido-urétro-vaginal , incapable de
préciser véritablement ce qui est stimulé dans la paroi antérieure du vagin.
Parallèlement comment expliquer l'orgasme survenant exclusivement lors de la pénétration, le vagin
ayant été définitivement classé comme inerte et quasiment pas innervé par certain(e)s. en clair le
meilleur candidat restait le clitoris, mais il fallait expliquer comment le va et viens intra-vaginal pouvait
le stimuler ! Une série de travaux (Helen o Connell, ingelman, P. Foldes et o. Buisson, Hines,
imbimbo, d'Amati) vont aboutir au concept d'une unité fonctionnelle faite du clitoris, de ses branches,
de structures vasculaires (bulbes et réseau veineux de Kobelt) et de la paroi antérieure du vagin. A
l'opposé, à ce jour très peu de travaux ont exploré la place de la sensibilité urétrale dans ce système.
ejaculation féminine et femmes fontaines
il s'agit là d'une manifestation connue depuis la plus haute antiquité, rapportée également dans de
nombreux textes et mieux connue des écrivains que des médecins.
Grafenberg l'évoquait en 1950 mais c'est avec la médiatisation du point G que le phénomène va se
développer. La stimulation du point G (mais pas exclusivement) va provoquer chez certaines femmes
une expulsion d'une quantité de liquide par l'urètre parfois importante (jusqu'à un verre parfois selon
des témoignages). L'origine urétrale de cette émission semble maintenant communément admise,
probablement parce que certain(e)s ont proposés une origine "convenable" à ce liquide, naissance
d'un véritable conte de fée. regnier de Graff en 1668 décrivait déjà ce qui allait devenir les glandes
de Skene à la fin du XiXème siècle. Huffman en 1948 décrit un système plus profus de glandes paraurétrales, décrites également par netter dans son traité d'anatomie. C'est Zaviacic qui en 1999 et
2002(3) décrit précisément l'histologie de ce tissu glandulaire et propose le terme de "prostata
femina". Plusieurs travaux vont s'attacher à analyser la nature de ce liquide (Adiego, Cabello Santa
Maria) pour conclure qu'il ne s'agit pas d'urines, mais d'autres auteurs vont souligner la faiblesse
méthodologique de ces études (Belzer, Alzate). A partir de ces éléments certains vont bâtir une théorie,
l'origine de ce liquide expulsé venant des glandes para-urétrales qui ont été stimulées pendant les
jeux érotiques, il s'agit donc ni plus ni moins d'une éjaculation féminine profuse. Cette théorie va se
répandre auprès du grand public à travers certains ouvrages et quelques auteur(e)s verront là un bon
moyen d'assurer leur notoriété (D. Sundall, ovidie). tant pis si toutes les femmes fontaines n'ont pas
de glandes para-urétrales visibles en irM (Wimpissinger)(4), et tant pis si avec 2 à 4 cc de glandes
para-urétrales les femmes éjaculent 25 fois plus en volume que les hommes avec 20 cc de prostate !
Concernant l'origine de ce liquide, il n'y a à ce jour rien de clairement validé, néanmoins les quelques
travaux actuels s'orientent plus vers la vessie.
l'orgasme et le cerveau
La possibilité de "voir le cerveau fonctionner" grâce aux nouvelles techniques comme la tomographie
à émission de positons (teP) et l'irM fonctionnelle (irMf) a permis ces dernières années d'immenses
progrès dans la connaissance du fonctionnement du cerveau. L'étude de la sexualité humaine a
également bénéficié de ces progrès.
C'est ainsi que le cortex orbito-frontal médial montrerait une désactivation en réponse à des stimuli
sexuels visuels (Bocher 2001, redouté 2000) Une telle désactivation n'est pas retrouvée chez des
patients présentant un désir sexuel hypoactif. Cette désactivation est également retrouvée par
Georgiadis lors de la survenue de l'orgasme (lâcher prise) mais pas pendant la simulation de l'orgasme.
Pour Holstege, l’orgasme chez la femme entraîne une certaine activation de la partie pelvienne du
cortex somato-sensoriel ainsi qu'une désactivation dans le cortex temporal et orbito-frontal gauche.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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Au niveau du cerveau limbique, Komisaruk a montré que la phase d'excitation se caractérise par une
activation du cortex cingulaire, de l'amygdale, du noyau paraventriculaire de l'hypothalamus, des
ganglions de la base et l'insula. Puis, l'orgasme se caractérise par une généralisation de l'activité cérébrale.
en plus des zones cérébrales activées pendant l'excitation, s'activent en effet l'hypothalamus, le bed
nucleus de la stria terminalis, l'amygdale médiane, le cervelet, et le nucleus accumbens. L'activation
de ces régions localisées au coeur du système limbique démontre que les circuits neuronaux liés à
l'orgasme se situent au centre de réseaux émotionnels généralement impliqués dans des processus
motivationnels et de récompense. Holstege a montré également qu'il existait une activation du cervelet,
impliqué dans la coordination des mouvements et qui modulerait les tensions musculaires tout en
recevant des informations proprioceptives ainsi qu'une modulation des émotions (région centrale du
cervelet). L'activation de l'insula et du noyau accumbens renforce la notion de plaisir intense, ces
zones étant connues pour être impliquées dans des sentiments positifs forts. L'activation du noyau
para-ventriculaire libérant de l' ocytocine semble corroborer l'hypothèse d'une corrélation positive
entre taux d'ocytocine, intensité de l'orgasme et attachement. (J Pfaus).
quand on reparle du vagin…
Whipple et Komisaruk(5) ont rapporté une expérience assez troublante, ils ont étudiés en irMf les
capacités orgasmiques vaginales chez 3 femmes victimes de lésions médullaires complètes. Avec un
dispositif adapté, ils ont provoqués une stimulation du col de l'utérus et des culs de sacs vaginaux.
L'irMf a montré une activation du noyau du tractus solitaire, lieu du tronc cérébral où aboutit le nerf
vague, à partir de ce noyau l'activation s'est propagée aux différents centres cités plus haut avec
déclenchement d'un orgasme. Dans ces 3 cas il y a eu orgasme authentifié en irMf sans aucune
participation clitoridienne.
en conclusion
A la lumière des derniers travaux, le débat orgasme clitoridien ou vaginal semble un peu dépassé (6).
Les neurosciences mettent l'accent sur le rôle fondamental du traitement central des informations
reçues des différentes zones érogènes et autres, donnant une "coloration érotique" selon les circonstances
et les affects. Ainsi la théorie d'une stimulation périphérique ascendante déclenchant l'orgasme cérébral
se voit complétée par des mécanismes associatifs descendants qui peuvent activer ou inhiber la
réponse sexuelle.
motS cléS : Clitoris - Femme fontaine - neuroscience - orgasme - Point G - Sexologie
référenceS bibliograPhiqUeS
(1) Burri Av, Cherkas L, and Spector tD. Genetic and environmental influences on self-reported
G-spots in women: a twin study. J Sex Med 2010;7:1842–1852
(2) Kilchevsky A, vardi Y, Lowenstein L, and Gruenwald i. is the female G-spot truly a distinct
anatomic entity? J Sex Med 2012 ;9:719–726.
(3) Zaviacic M, Zaviacic t, Ablin rJ,Breza i, Holoman K. la prostate féminine : historique,
morphologie fonctionnelle et implications en sexologie. Sexologies 202; Xi: 38-49
(4) Wimpissinger F, tscherney r, and Stackl W. Magnetic resonance imaging of female prostate
pathology. J Sex Med 2009;6:1704–1711.
(5) Barry r. Komisaruk, Beverly Whipple, Audrita Crawford, Sherry Grimes, Wen-Ching Liu,
Andrew Kalnin, Kristine Mosier: Brain activation during vaginocervical self-stimulation and
orgasm in women with complete spinal cord injury: fMri evidence of mediation by the vagus
nerves Brain research 1024 (2004) 77– 88
(6) Colson MH. l’orgasme des femmes, mythes, défis et controverses, Sexologies, 2010;vol.19 (1):39-47
Ci : Aucun
54
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
de l’imPUiSSance à Une révolUtion inattendUe deS
dySfonctionS SexUelleS oU… PoUrqUoi il n’eSt
PlUS accePtable de ne PaS déPiSter l’inSUffiSance
érectile PrématUrée (ieP) en 2013
dr. pierre Bondil
[email protected]
Chambéry
introduction
Du début des années 1980 (découverte des injections intracaverneuses) jusqu’en 2000, l’impuissance
érectile, très rapidement qualifiée de dysfonction érectile (De) (terme mieux adapté) n’était qu’un
symptôme fonctionnel témoin d’un trouble de la santé sexuelle de l’homme. Sa seule particularité
était d’être souvent responsable d'une altération de la qualité de vie de l’homme et du couple
(Baumgartner, Bondil 2003, cour, hatzimouratidis, Goldstein, lindau, Montorsi 2010, shamloul).
Puis, de façon inattendue, ce trouble, alors étiqueté d’accessoire a acquis progressivement une
dimension insoupçonnée en évoluant d’une « dureté de confort » à de la « médecine dure » (Bondil
2003, cheitlin, Montorsi 2003, solomon, Thompson) via plusieurs révolutions successives.
1ère révolution: la de devient un nouveau marqueur clinique cardiovasculaire (cv)
L’accumulation de données scientifiques, épidémiologiques et physiopathologiques fin 1990-début
2000 prouve les liens étroits entre De secondaire et pathologies Cv d’où le concept Dysfonction
erectile = Dysfonction endothéliale (Bondil 2003, cheiltin, cour, Montorsi 2003, solomon). La De
devient un témoin de mauvaise santé sexuelle mais aussi Cv. Parallèlement, l’hypermédiatisation du
soi-disant « danger pour le cœur » du viagra r lors de sa mise sur le marché en 1998 est à l’origine
du 1er Consensus de Princeton (cour, Jackson, shamloul, nehra) qui précise le bilan Cv indispensable
devant toute De et les précautions à respecter avant tout traitement de la De.
2e révolution : la de devient un marqueur clinique inattendu mais pertinent de morbi-mortalité cv
• l’angor de verge ou l’insuffisance érectile prématurée (ieP) d’origine cv
La médecine fondée sur les preuves montre que la prévalence de la De est corrélée aux maladies et
/ ou situations à risque Cv (niveau 1, grade A) (cheitlin, cour, Goldstein, Montorsi 2003, chew,
dong, Guo, Jackson, nehra, solomon, Thompson, vlachopoulos). Dès lors, la De ou plus exactement,
l’insuffisance érectile prématurée (ieP) c'est-à-dire toute de secondaire survenant entre 30 et
65 ans (Bondil 2005), acquiert une toute autre dimension (Thompson 2005, inman 2009, Jackson)
avec notamment le concept d’angor de verge (Bondi 2005). Cette forme clinique non rare d’ieP est
un « équivalent coronarien » c'est-à-dire un symptôme vasculaire à l’effort ayant une double valeur
d’alarme et de gravité en tant que : 1) révélateur de maladies Cv ou de leur aggravation (si connues),
2) prodrome potentiel d’accidents Cv aigus (chew, dong, Gazzaruso, Guo, inman, Thompson,
nehra, vlachopoulos). L’idée force de l’angor de verge est de tirer profit d’une « fenêtre d’opportunité
» (Jackson, Montorsi 2003, nehra, shamloul, vlachopoulos) pour réduire la morbi-mortalité Cv
(avant tout la mortalité prématurée et l’espérance de vie sans incapacité, objectifs majeurs de santé
publique) via une identification plus précoce des sujets à risque Cv significatif dans un objectif
prioritaire de prévention primaire et secondaire (Bondil 2005, Jackson, Montorsi 2003, nehra).
Point capital, ce délai « utile » varie de 2 à 3 ans avant la survenue d’autres symptômes Cv et de 3
à 5 ans, avant la survenue d’accidents Cv (niveau 2, grade B) (Gazzaruso, inman, Jackson, Montorsi
2003, nehra, shamloul, Thompson, vlachopoulos). Pour cette raison majeure, en l’absence d’autre
contexte étiologique manifeste non Cv (traumatique, hormonal, iatrogène, neurologique), toute ieP
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est, de principe et jusqu’à preuve du contraire, un « angor de verge » d’autant plus qu’elle est sévère
et récente (Bondil 2005, Montorsi 2003). Ce délai est logiquement à l’origine du concept de l’eD3
(erectile dysfunction = endothelial dysfunction = early death). Pendant toute la décennie 2000,
de multiples enquêtes rétro puis prospectives dans différentes sous-populations Cv montrent qu’entre
30 et 65 ans, l’ieP est souvent la ou une des 1ères manifestations cliniques révélatrices d’une athérosclérose
ubiquitaire (cheitlin, chew, dong, Gazzaruso, Guo, inman, Jackson, Montorsi 2003, nehra,
Thompson, vlachopoulos, yamada). Si statistiquement, la valeur prédictive de l’ieP « facteur de
risque Cv » est similaire au tabagisme chronique, à l’HtA traitée, à l’hyperlipidémie ou aux
antécédents familiaux d’infarctus du myocarde (Jackson, Montorsi 2010, nehra, shamloul,
Thompson), la force prédictive de l’angor de verge est d’autant plus importante que les principales
étiologies non Cv ne sont pas présentes (Bondil 2005). Le 2e Consensus de Princeton en 2005
(confirmé par le 3e en 2012) insiste sur l’importance de l’ieP en tant que marqueur du risque Cv et
sur la nécessité de modifier les styles de vie à risque (Jacskon, nehra) puisque, notion inconcevable
en 1990, la mortalité Cv augmente en cas d’ieP (niveau 1, grade A) d’autant plus qu’elle est sévère
(araujo, Banks, chew, dong, Jackson, nehra, shamloul, vlachopoulos). Ainsi, après 15 ans de suivi
dans l’étude princeps du MMAS, sa présence augmente la mortalité globale de 24% et la mortalité
Cv de 43% (araujo) ! Une récente méta-analyse portant sur 14 études longitudinales (incluant 92
757 hommes avec un suivi moyen de 6.1 années) reconfirme cette valeur prédictive de la De avec
un risque relatif (rr) plus élevé pour les évènements Cv (1.44), la mortalité Cv (1.19), l'infarctus
du myocarde (1.62), les accidents vasculaires cérébraux (1.39) et la mortalité globale (1.25)
(vlachopoulos). Le constat d'un rr plus élevé pour les hommes à risque Cv intermédiaire et chez
les sujets plus jeunes illustre sans équivoque, la valeur de l'ieP (qu'elle soit ou non un angor de
verge) tout particulièrement chez les hommes < 60 ans (Miner). Une autre récente étude prospective
chez 95 038 australiens sans cancer, souligne toute son utilité comme marqueur de risque Cv mais
aussi de mortalité globale. Dans cette population sélectionnée, quel que soit les antécédents Cv, la
survenue d’une ieP augmente la mortalité globale par 2.62 chez les 45-54 ans et de 2.06 chez les
55-64 ans, sa sévérité étant à nouveau un facteur très significatif (Banks).
• comment comprendre l’« angor de verge » ?
L’anatomie et la physiologie de l’érection expliquent la physiopathologie de la De, notamment pourquoi
elle est souvent mais pas uniquement un symptôme vasculaire. Plus que la taille réduite des artères
péniennes (Montorsi 2003), l’hydraulique érectile (Bondil 2003 et 2005) explique cette capacité de
marqueur vasculaire précoce. Les corps érectiles sont de fait, des organes vasculaires autonomes
assimilables à un authentique « cœur pénien » (Bondil 2005). Ce système hydraulique ne fonctionne
que quelques heures par jour, notamment la nuit où il s’oxygène et s’entraine en faisant son « jogging
» car les corps érectiles en flaccidité sont en hypoxie d’où l’importance des érections nocturnes (et
donc du sommeil) et… d’une activité sexuelle régulière. Ainsi, après 50 ans, un rapport au minimum
hebdomadaire protègerait de la De (lindau) expliquant la possibilité de conserver durablement une
capacité érectile et une « espérance de vie sexuelle » y compris en cas de maladies Cv sévères. Ce
« cœur » fonctionne de façon réflexe comme une « éponge active » musculaire déformable et
compressible. La relaxation « en bloc » du myocarde pénien déclenche la tumescence en aspirant
rapidement 100 à 150 CC de sang (équivalent d’un test d’effort vasculaire ultra sélectif) puis l’érection
(Bondil 2003 et 2005). Sa recontraction déclenche la détumescence puis la flaccidité par « vidange »
rapide des corps érectiles. Par conséquent, toute insuffisance d’apport et /ou de vasodilatation
artérielles (athérosclérose) mais aussi toute altération du myocarde pénien (fibrose localisée ou
diffuse, dysfonction endothéliale, neuropathie…) lèseront plus ou moins vite l’hydraulique érectile
(Bondil 2003, cour, hatzimouratidis, inman, Jackson, Montorsi 2003 et 2010, nehra). La De est
d’autant plus nette que les facteurs d’athérosclérose sont sévères et nombreux et que le cœur pénien
fonctionne peu ou pas (risque de dégénérescence fibreuse) (Bondil 2003, lindau). Mais, si le moteur
et le carburant de l’érection sont respectivement tissulaire (via le myocarde pénien) et l’oxygène (via
le sang), la clé du démarrage et du maintien de l’érection est l’oxyde nitrique (no) qui a deux
sources principales : vasculaire et neurogène (Bondil 2003, cour, hatzimouratidis, Montorsi 203).
Par conséquent, toute de n’est pas forcément vasculaire (à l’exemple du blessé médullaire) d’autant
plus que l’érection est sous le contrôle étroit des hormones et surtout du cerveau, 1er organe sexuel
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(pro ou… antiérectogène). Cette complexité physiopathologique explique (Bondil 2003, cour, Goldstein,
hackett, hatzimouratidis, Montorsi 2010, shamloul) : a) un diagnostic étiologique souvent
probabiliste car multifactoriel, b) l’impact des facteurs psycho-environnementaux (rôle de la partenaire,
effet placebo, angoisse de performance…) à toujours prendre en compte y compris en cas d’étiologie
organique manifeste, c) la recommandation (grade A) d’évaluer à la fois, le statut Cv et la santé globale
(araujo, cour, hatzimouratidis, Jackson, Montorsi 2010, nehra), du fait de la corrélation état de
santé / espérance de vie érectile (Lindau), d) une guérison ou une amélioration possible dans un tiers
des cas environ (y compris en cas de De sévère), spontanément (Travison) ou par simple approche
comportementaliste (cour, esposito, hatzimouratidis, Montorsi 2010, shamloul), e) l’intérêt de
« sexerciser » régulièrement pour une vie sexuelle « durable » (Bondil 2005, lindau) du fait de la
corrélation bonne santé et maintien d’une vie sexuelle plus active et plus prolongée (lindau).
3e révolution : l’ieP est aussi un marqueur pertinent de morbi-mortalité non vasculaire
en réalité, l’intérêt de l’ieP va bien au-delà du "tout-vasculaire" (et de la qualité de vie) puisque,
nouveau changement de paradigme au milieu des années 2000, l’ieP devient un symptôme « avertisseur » d’autres morbidités chroniques et / ou situations à risque pour la santé (araujo, Bondil
2005, Buvat, cour, hackett, Gazzaruso, hatzimouridis, lindau, Montorsi 2003 et 2010, shamloul,
Thompson), notamment 7 d’entre elles qui ont la particularité d’être : a) significativement corrélées
à l’ieP, b) de pratique médicale quotidienne, c) potentiellement dangereuses car pouvant engager
plus ou moins rapidement le pronostic vital par elles-mêmes et / ou par aggravation du risque Cv
et / ou d’autres comorbidités. ces 7 principales situations pathologiques « non cv » à rechercher
en priorité (Bondil 2012) sont :
- le diabète, priorité majeure de santé publique et facteur à haut risque Cv en croissance exponentielle.
La prévalence de la De (parfois révélatrice) est presque trois fois plus élevée que dans la population
générale (cour, Gazzaruso, hackett, h atzimouridis, Miner, Montorsi 2010, yamada).
- la mauvaise observance : problème majeur du traitement des maladies chroniques, elle peut être
dangereuse en cas d’arrêt intempestif et (souvent) non signalé lié à la survenue d’une De iatrogène
(réelle ou non) d’où l’importance de l’information (Bondil 2005, cour, hatzimouridis, Montorsi 2010).
- les hypogonadismes acquis liés au vieillissement et aux comorbidités chroniques, notamment en
cas de risque d’insulino-résistance (obésité, diabète de type 2, syndrome métabolique). Le syndrome en déficit de testostérone étant par lui-même, un facteur de risque du diabète de type 2, du
syndrome métabolique et très probablement, de morbi-mortalité Cv et globale (Buvat 2010,
hackett, Jackson 2010, hatzimouridis, Montorsi 2010, nehra), la place de l’ieP est particulière du
fait de sa valeur diagnostique clinique.
- les troubles de la santé mentale avec surtout les troubles anxieux et / ou dépressifs, puis le stress
post-traumatique et les troubles de la personnalité (à type de phobies sociales) (Bondil 2003, cour,
Goldstein, hatzimouridis, Montorsi 2010, shamloul). Ces anomalies majeures de la santé mentale
ont une incidence augmentée mais peu déclarée d’ieP. Sa recherche est importante car l’ieP peut
aggraver ces troubles mentaux, favoriser la survenue d’addictions, de troubles du sommeil et/ ou
aggraver d’autres comorbidités (notamment Cv et hypogonadismes secondaires) (Buvat, cour,
Goldstein, hackett).
- les troubles du sommeil dominés par les insomnies sévères (près d’un adulte sur quatre en France)
non anodines (cour, Bondil 2012) particulièrement du fait de leur risque accidentogène et Cv
(risque relatif de mortalité Cv multiplié par 5.2 en cas d’apnées du sommeil).
- l’obésité et surpoids dont la prévalence augmente de façon inquiétante. L’obésité androïde qui
multiplie par 2 la mortalité masculine globale, est un facteur reconnu de risque Cv, de diabète de
type 2, d’hypogonadisme, de syndromes dépressifs, d’apnées du sommeil d’où le risque élevé de De,
présente chez un homme obèse sur deux (Buvat 2010, hackett, hatzimouridis, Montorsi 2010, nehra,).
- une mauvaise hygiène de vie (tabagisme, fatigue chronique, sédentarité, stress chronique, dette
de sommeil, addictions…) (Bondil 2003, cour, hackett, hatzimouridis, Montorsi 2010, nehra) :
fréquente chez l’homme avant 50 ans, elle favorise la survenue d’ieP (derby, Jackson). Sa prise
en charge s’inscrit dans la politique prioritaire de prévention / amélioration des principales morbidités
chroniques puisque le simple fait d’arrêter le tabac, l’alcool et la sédentarité et de consommer des
fruits et légumes fait gagner 14 ans d’espérance de vie globale (étude ePiC norfolk). elle peut,
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notion nouvelle, suffire à corriger l’ieP sans médicaments (esposito) (niveau 1, grade A pour la
perte de poids et l’augmentation d’activité physique) (Jackson 2010). enfin, elle est un levier de
motivation indéniable chez nombre d’hommes pour modifier le mode de vie (Bondil 2005,
Jackson, lindau, Travison).
Par conséquent, toute ieP exige de la part de tout soignant, quelle que soit sa qualification, une
évaluation minimale de la santé du patient en distinguant clairement les objectifs de qualité de vie
et de santé car l'ieP peut être dangereuse (d’autant plus qu’elle est sévère et récente).
4e révolution: le dépistage ciblé et opportuniste de l’ieP devient une exigence éthique et…
médico-légale chez tout homme à terrain à risque (cv ou non) de de (années 2005-2010)
Ces progrès ne sont pas qu’académiques mais de pratique quotidienne puisque le dépistage opportuniste
et ciblé (Bondil 2005 et 2007) et la prise en charge précoce de ces 8 morbidités chroniques sont des
priorités de santé publique compte tenu de leur coût croissant et des exigences sociétales actuelles
(information, participation aux décisions médicales, soins conformes en terme de qualité et de sécurité,
responsabilisation partagée). Si la mortalité évitable (taux de décès lié aux pratiques de prévention
primaire avant 65 ans) est un outil d’aide à la décision en santé publique, les années espérées de vie
perdues (AevP) en sont un indicateur plus précis. A ce titre, le dépistage proactif, ciblé et opportuniste
de l’ieP d’origine Cv apparait autrement plus pertinent que celui du cancer de prostate (2% des
AevP vs. 19.7% pour les maladies Cv) et l’absence de dépistage ciblé et/ ou de prise en compte
d’une ieP peut être légitimement reproché d’un point de vue médico-légal (Bondil 2007) en cas de
survenue d’accidents aigus Cv ! trois enquêtes internationales prouvent l’utilité de son dépistage :
90% des infarctus du myocarde (étude interHeArt) et des accidents vasculaires cérébraux (étude
interStroKe) pourraient être théoriquement évités par une prévention primaire car relevant de
facteurs de risque avant tout Cv modifiables pour la quasi-totalité ; les résultats très décevants en
terme de prévention primaire et secondaire Cv (enquêtes eUroASPire) ont mis en exergue la
nécessité de changements radicaux des patients et des…médecins. Ce dépistage opportuniste de
l’ieP a un triple objectif de prévention : a) primaire des accidents Cv, b) secondaire des nombreuses
morbidités / situations à risque chroniques en les diagnostiquant et en les traitant plus tôt, c) tertiaire
(objectif de réduire les effets et séquelles fonctionnels des pathologies et ou de leur traitement). en
effet, la médecine fondée sur les preuves a démontré que la prise en charge de la De améliore la qualité
de vie et la vie intime de nombreux couples souvent déjà bien altérées par la maladie chronique
(Baumgartner, Bondil 2003, cour, hatzimouridis, lindau, Montorsi 2010, shamloul). De fait, ce
dépistage améliore la qualité des soins puisque se préoccuper de la qualité de la capacité érectile
spontanée et relationnelle (et non de la sexualité) des hommes revient à se préoccuper de leur santé
globale et de leur qualité de vie (Bondil 2005) d’où le concept eD4 (erectile dysfunction =
endothelial dysfunction = early death= early detection) (inman, Jackson, Montorsi 2003). Les
deux populations cibles (Bondil 2007) prioritairement concernées par ce dépistage opportuniste
sont les homme de 30 à 65 ans : 1) médicalement suivis pour un problème chronique de santé :
soit près d’un homme sur trois dans une stratégie de dépistage / prévention : a) d’une aggravation et
/ ou de complication(s) de la morbidité chronique motivant la consultation, b) source de mauvaise
observance (potentiellement dangereuse), c) d’impact négatif sur la qualité de vie ; 2) non, peu ou
mal suivis qui consulte quel que soit le motif (hors de) : le constat d’un terrain prédisposé ou à
risque d’ieP implique de rechercher de principe une De qui sera l’occasion de faire un bilan de santé
plus approfondi. ne pas faire ce dépistage relève d’une mauvaise pratique médicale en termes
de perte de chance pour la malade mais aussi de démarche plus personnalisée, c'est-à-dire, plus clinique,
plus globale et plus humaniste (Bondil 2005). Malheureusement, la réalité est que le délai moyen
pour consulter reste encore bien trop long (salonia). révolution inconcevable il y a 20 ans, ce dépistage
proactif et opportuniste de l’ieP devrait être intégré dans le référentiel métier et compétences des
médecins généralistes et des principaux médecins spécialistes d’organe concernés (Bondil 2005,
cour, Jacskon, nehra, vlachopoulos). Ce changement de « logiciel » apparait d’autant plus pertinent
que les hommes « jeunes » (< 60 ans) sont habituellement moins en contact avec le système de santé
à la différence des femmes.
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
5e révolution : guérir (et prévenir) la de n’est plus une utopie (2007-2012)
ne pas dépister la De est d'autant plus regrettable qu'elle peut guérir chez un nombre non négligeable
d'homme (et de couple) qui en souffrent (cour, hatzimouridis, Montorsi 2010). La De reste encore
trop souvent assimilée à un trouble fonctionnel définitif. Pourtant, son histoire naturelle (Travison)
et la possibilité de traitement étiologique prouvent le contraire. Comme toute pathologie chronique,
les recommandations de bonne pratique exigent un diagnostic étiologique le plus précis possible
(cour, hatzimouridis, Montorsi 2010, nehra) pour adapter au mieux le(s) traitement(s)
étiologique(s) dans le but de guérir le symptôme et sa cause d'où l'importance d'une approche globale
de type bio-psycho-environnemental. De fait, pendant près de 30 ans, ses deux principaux traitements
pharmacologiques (injection intracaverneuse de vasodilatateurs et inhibiteurs de PDe5 oraux) n’ont
été qu'à visée symptomatique avec une prescription à la demande avant une activité sexuelle (Bondil
2003, cour, hatzimouridis, Montorsi 2010, shamloul). en 2007, le tadalafil à 2,5 et 5 mg a obtenu
une AMM en prise quotidienne « pour les patients répondeurs au traitement à la demande qui
prévoient un usage au moins deux fois par semaine » pour faciliter l’adhésion et l’observance en
dissociant la prise médicamenteuse de la vie sexuelle. Ce traitement quotidien a initié involontairement,
une approche plus personnalisée de la prise d'inhibiteurs de la Pde5 rendue nécessaire par le
taux trop élevé d’abandon à court ou moyen terme (Bondil 2003, cour, hatzimouridis, Montorsi
2010). Ce reflet d'une approche inadaptée (en plus du coût) associé à la mise en évidence inattendue
d’effets bénéfiques extra-érectiles (notamment Cv et urinaires) induits par la prise régulière d’inhibiteurs
de la PDe5 ont été à l’origine, d'une part, de nouvelles indications thérapeutiques hors De en prise
quotidienne (hypertension artérielle pulmonaire en 2005 puis troubles urinaires du bas appareil en
2012) (Bella, cour, hatzimouridis, Montorsi 2010, rosano, schwartz, shamloul), d'autre part, d’une
approche visant à guérir la de (Bella, Bondil 2012, cour, shamloul). Cette "réhabilitation du
myocarde pénien", qu’il y ait ou non une activité sexuelle, implique une prise régulière de tadalafil
(sa longue demi-vie minimisant le coût), soit quotidienne, soit un jour sur deux si la De est sévère
(la réponse étant dose-dépendante) de préférence le soir pour « renforcer » les érections nocturnes.
Cette approche « non à la demande » a le but ambitieux mais encore non validé de guérir la De via
l’amélioration (probable) du « cœur pénien » et (très probable) d’une réassurance liée notamment à
la réapparition / amélioration des érections tant spontanées que relationnelles. Si sa place et sa durée
ne sont pas encore définies, la tendance actuelle est de les prendre durant un mois suivi d’un sevrage
progressif avec espacement croissant des prises sur deux à trois mois avant de passer, si besoin, au
traitement à la demande. Ce nouveau schéma thérapeutique offre l’avantage d’être nettement plus
« positif » en termes de finalité, d’acceptabilité, d'observance, de temporalité et de coût (Bondil
2012). néanmoins, le traitement "à la demande" reste un excellent traitement (notamment chez les
hommes plus âgés ayant une vie sexuelle peu active). toujours dans ce nouvel objectif de guérir la
De, de nouveaux traitements d’"ingéniérie" tissulaire (shamloul) ont déjà été testés chez l'homme
avec l'emploi de thérapies géniques (injection de facteurs neurotrophiques notamment) ou cellulaires
(cellules souches mésenchymateuses multipotentes, notamment médullaires ou adipeuses) ou mécaniques
(ondes de choc à basse fréquence favorisant l’angiogénèse).
conclusions ou ....la 6e révolution à venir : les médecins ne doivent plus être un frein
L’ieP n'est jamais anodine car elle témoigne toujours d’un déficit de santé (sexuelle mais aussi
physique et mentale) et souvent de qualité de vie. Pourtant, la valeur ajoutée diagnostique et pronostique
de ce marqueur clinique de santé masculine sans équivalent actuel pour plusieurs morbidités chroniques
majeures, reste freinée par l’attitude toujours « frileuse » d'une majorité de médecins… 15 ans après
la commercialisation du viagra r ! Malgré la forte demande des malades (peu informés de sa
dangerosité mais qui attendent que le médecin en parle le premier) (Baumgartner, Bondil 2003,
cour, salonia) et l'efficacité des traitements actuels, le déficit persistant de prise en charge témoigne
toujours des lacunes / frilosités à s’occuper de ce trouble fonctionnel "soi-disant mineur". Compte
tenu des enjeux majeurs de santé publique, cette inertie médicale, reflet de tabous et de fausses
représentations liés aux mots "sexe et sexualité", est déontologiquement et éthiquement inacceptable.
ne pas prendre en charge et... dépister l'ieP en 2013, est à la fois, une perte de chance pour le
malade et une faute professionnelle puisqu'une simple question ou l'emploi d'un questionnaire
(Bondil 2003, cour, Jackson, hatzimouridis, Montorsi 2010, vlachopoulos) peuvent contribuer à
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l'échelon: a) individuel : à sauver la vie d’un nombre non négligeable d'hommes jeunes (à court et
moyen terme) mais aussi à réduire / prévenir la morbi-mortalité globale (à moyen et à long terme)
notamment les lourds handicaps fonctionnels, tout en améliorant leur qualité de vie et leur bien-être
(paramètre majeur en cas de maladies chroniques), b) collectif : à réduire les coûts de santé liés aux
morbidités chroniques grâce à une stratégie de prévention (primaire, secondaire ou tertiaire) d'où
l'importance d'une politique d'information, de formation, de promotion et d'éducation à la santé soustendant le récent concept eD5 (erectile dysfunction = endothelial dysfunction = early death=
early detection = education) (Jackson, nerha). Par conséquent, compte tenu des enjeux, les difficultés
de communication, les déficits de connaissances et le manque de temps et/ou d’intérêt ne peuvent
plus continuer à servir d’alibi (Bondil 2005, cour). Quand les retards à consulter sont encore quotidiens
(salonia), ces réticences et ce déficit persistant de prise en charge de l’ieP ne peuvent plus être tolérées
d’autant plus que son diagnostic et son dépistage reposent sur un moyen simple et peu coûteux,
l’interrogatoire, car tout homme / femme adulte connaît ce symptôme.
motS cléS : Dépistage cardio-vasculaire - Dysfonction érectile - Maladies chroniques - Marqueur
clinique - Pratique médicale inadaptée - Qualité de vie - Santé globale
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Goldstein i, Guay At, Hackett G, Kloner rA, Kostis J, Montorsi P, ramsey M, rosen rC,
Sadovsky r, Seftel AD, vlachopoulos C, Wu FC.: diagnosis and treatment of erectile dysfunction
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events in diabetic men: a meta-analysis of observational studies. PLoS one. 2012; 7(9):e43673.
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : interventions ponctuelles : conférences pour Lilly, Sanofi Synthélabo,
Bayer, Astellas, takéda, Amgen, roche.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
61
SeSSion de travail deS aSSiSeS
SymPoSiUm :
adénome de la ProState et troUbleS de l’érection :
viSion d’hier et d’aUjoUrd’hUi
Parrainée par les laboratoires lilly
Président : P. Costa
• Dysfonction érectile et hypertrophie bégnine de prostate, une épidémiologie commune
p. cosTa
• Physiopathologie des troubles mictionnels du bas appareil urinaire
f. Giuliano
• rappel des traitements actuels de l’HBP
f. Giuliano
• Comment traiter aujourd’hui l’HBP et la De ?
s. carrier
62
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
dySfonction érectile (de) et hyPertroPhie
bénigne de la ProState (hbP), Une ePidémiologie
commUne
pr. pierre cosTa
[email protected]
nîmes
Pourquoi s’intéresser à l’activité sexuelle de nos patients atteints de symptômes du bas appareil urinaire
(SBAU) ? Parce que ces patients qui consultent pour leur HBP recherchent non seulement d’être
soulagés de leurs troubles mictionnels mais aussi d’avoir une qualité de vie maintenue, comprenant
une vie sexuelle satisfaisante (1). Qu’est ce qui nous permet de penser que parmi tous leurs soucis,
c’est précisément leur sexualité qui les préoccupe ? La réponse est contenue dans les études de qualité
de vie. Les hommes porteurs d’HBP, quand on les interroge, rapportent que les facteurs qui affectent
le plus leur qualité de vie sont dans l’ordre : la nycturie, l’impact des SBAU sur leurs activités
sociales, l’anxiété (qui résulte d’un possible risque de cancer de la prostate) et la dégradation de leur
sexualité (2). Ces données sont tout à fait confirmées lorsque l’on interroge leurs partenaires (3). Mais
quels sont les liens entre HBP et De ? on a longtemps pensé que les troubles sexuels dans l’HBP
étaient seulement liés à l’âge ? il est en effet admis et validé que la De augmente avec l’âge (4) et
l’âge est aussi nécessaire pour qu’apparaisse une HBP (5). L’âge pourrait alors être le point commun
entre De et HBP. et bien non, de nombreuses études épidémiologiques montrent que les SBAU
engendrés par l’HBP et l’âge sont 2 facteurs de risque indépendants de De. Les principales études
nous apprennent que plus les SBAU sont sévères, plus il y a dégradation de la sexualité et augmentation
de la De et ceci quels que soient les comorbidités des patients comme le diabète ou l’HtA (1,6). il
apparait ainsi que 50 à 70% des patients HBP ont aussi une De (7). Quelle que soit la plainte initiale
du patient, SBAU ou troubles sexuels, les hommes HBP peuvent avoir des troubles sexuels et
réciproquement les patients De peuvent avoir des SBAU.... nous avons donc très souvent en clinique à
évaluer et à prendre en charge ces 2 problématiques chez le même patient. existe-t-il une comorbidité
De + HBP ? Y a-t-il une physiopathologie commune ? oui très certainement. elles sont étudiées
par plusieurs équipes (8) et mettent en avant le rôle des maladies comme le diabète, le syndrome
métabolique, l’HtA, les dyslipidémies…
référenceS bibliograPhiqUeS
1. Braun M. H, lower urinary Tract symptoms and erectile dysfunction: co-Morbidity or Typical
‘‘agingMale’’ symptoms? results of the‘‘cologne Male survey’’. eur Uro 44;(2003): 588–94.
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dysfunction: results of the ‘‘cologne Male survey’’. int J impot res 2000;12:305–11.
8. Gacci M et al. critical analysis oft he relationship between sexual dysfunctions and lower urinary
tract symptoms due to benign prostatic hyperplasia. eur Urol 2011; 60: 809 - 25.
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : liens durables ou permanents : consultant pour AMS, Bayer Pharma,
Lilly icos, Ménarini.
64
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
PhySioPathologie deS troUbleS mictionnelS
dU baS aPPareil Urinaire
pr. françois Giuliano
[email protected]
Garches
Les troubles mictionnels ou troubles du bas appareil ou symptômes du bas appareil urinaire sont
multiples. ne seront abordés que les troubles mictionnels de l’homme. ils peuvent intéresser : 1) le
réservoir vésical : impériosités mictionnelles ou urgenturie voire fuites urinaires par impériosités,
pollakiurie diurne et/ou nocturne et/ou le col vésical et la prostate (origine cervico-prostatique) :
faiblesse du jet responsable d’une dysurie, vidange vésicale incomplète, mictions en plusieurs temps.
La physiopathologie des troubles mictionnels masculins est complexe et loin d’être parfaitement
élucidée. ils peuvent être liés à une hypertrophie bénigne de la prostate mais cela n’est pas toujours
le cas. Une dysfonction vésicale en particulier à type d’hyperactivité est volontiers associée et parfois
isolée.
De nombreuses études épidémiologiques ont mis en évidence un association étroite entre les troubles
mictionnels et la dysfonction érectile indépendante de l’âge et de co-morbidités.
Mieux comprendre cette association c’est également mieux comprendre la physiopathologie des troubles
mictionnels.
Différentes hypothèses sont proposées sur la base de données expérimentales et cliniques.
- Altération de la voie de signalisation no-cGMP dans les cellules musculaires lisses du bas
appareil urinaire et du tissu érectile
- Activation accrue de la rho-kinase, enzyme impliquée dans la contraction des cellules
musculaires lisses
- Hyperactivité du système nerveux sympathique
- Athérosclérose pelvienne et caverneuse
motS cléS : Dysfonction érectile - Hyperactivité vésicale - Hypertrophie bénigne de prostate Muscle lisse
référenceS bibliograPhiqUeS
• Gacci M., Mcvary K., eardley i., roehrborn C., Kaplan S., Maggi M., Giuliano F., Hatzichristou
D., Porst H., Mirone v. critical analysis. of the relationship between sexual dysfunctions and
luTs due to Bph eur. Urol. 2011;60(4):809-25
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : liens durables ou permanents : consultant pour les laboratoires Lilly et
Ménarini. interventions ponctuelles : (essais cliniques et travaux scientifiques) : Bayer-Schering.
interventions ponctuelles : (rapport d’expertise, activité de conseil, conférences, actions de formation,
autres) : Pfizer et Allergan.
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65
SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
raPPel deS traitementS actUelS de l’hbP
pr. françois Giuliano
[email protected]
Garches
Seuls seront évoqués les traitements pharmacologiques des troubles mictionnels liés à l’hypertrophie
bénigne de prostate (HBP).
en premier lieu il faut rappeler que l’abstention thérapeutique peut être proposée aux patients dont
la gêne symptomatique est légère ou considérée comme acceptable par le patient. L'effet placebo est
par ailleurs important dans cette pathologie.
Jusqu’à il y a peu il existait trois classes thérapeutiques pour le traitement médical de l’HBP
symptomatique. il n’y a pas d’essai de méthodologie satisfaisante permettant d’établir la supériorité
de l’une des trois classes thérapeutiques : alpha-bloquants, inhibiteurs de la 5-alpha-réductase,
phytothérapie. L’efficacité des trois classes est modérée.
Les alphabloquants agissent en relâchant le col vésical, la musculature lisse urétrale et prostatique.
ils inhiberaient également l'hyperactivité du détrusor. ils agissent sur la composante fonctionnelle de
l'obstruction prostatique, pas sur la taille de l'adénome. L'effet clinique des alpha-bloquants est
rapide, dès les premières prises.
Parmi les effets indésirables de cette classe thérapeutique il faut rappeler la fréquence de l’anéjaculation
pour la tamsulosine et al silodosine.
Les inhibiteurs de la 5-alpha-réductase peuvent être également recommandés pour traiter les troubles
mictionnels en rapport avec l’HBP. Dans les essais cliniques, leur supériorité sur le placebo n’a été
démontrée que lorsque le volume prostatique était supérieur à 40 ml. ils induisent une baisse iatrogène
du PSA d’environ 50 %.
La 5 alpha-réductase est une enzyme, localisée dans la prostate, qui transforme la testostérone en
dihydrotestostérone (DHt). Le composant adénomateux de l'HBP sensible à la DHt s'atrophie,
diminuant son volume limitant ainsi l'obstruction. L'effet des inhibiteurs de la 5-alpha-réductase
nécessite jusqu'à 6 mois, pour s’installer.
Parmi les effets indésirables, insuffisance érectile, diminution de la libido, troubles de l’éjaculation
ont été rapportés.
Les traitements phytothérapiques n’ont pas fait l’objet d’études de méthodologie satisfaisante les
comparant au placebo. Une seule étude comparant serenoa repens à un alpha-bloquant, la tamsulosine,
n’a montré aucune différence d’efficacité entre les deux médicaments sur les symptômes ou la
débitmétrie. est allégué un effet décongestif et antioedemateux sur la prostate. il n'existe pas de
contre-indications à l'utilisation des extraits de plante et leur tolérance est bonne.
motS cléS : Alpha-bloquants - Plantes - inhibiteurs de 5 alpha réductase - tadalafil - effets
secondaires sexuels
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référenceS bibliograPhiqUeS
1. oelke M., Giuliano F.; Mirone v., Xu L., Cox D., viktrup L. Tadalafil or tamsulosin in the treatment
of lower urinary Tract symptoms in men with Benign prostatic hyperplasia: a phase 3, Multicenter,
double-Blind, randomized, placebo- -controlled Trial. eur. Urol. 2012; 61(5):917-25
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C. phosphodiesterase Type 5 inhibitors in the Management of non-neurogenic Male lower
urinary Tract symptoms: critical analysis of current evidence. eur Urol. 2011;60(3):527-35
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improves ejaculatory function, erectile function and sexual satisfaction in Men with lower
urinary Tract symptoms suggestive of Benign prostatic hyperplasia (luTs/Bph) and erectile
dysfunction (ed): results from a randomized, placebo- and Tamsulosin- controlled, 12-Week
double-Blind study. J Sex Med. 2013 Jan 24. doi: 10.1111/jsm.12039. [epub ahead of print]
4. Giuliano F, Uckert S, Maggi M, Birder L, Kissel J, viktrup L. The mechanism of action of pde5-inhibitors in the treatment of Bph-luTs and ed/Bph-luTs. eur Urol. 2013;63(3):506-16
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Gonzalez CM, Kaplan SA, Penson DF, Ulchaker JC, Wei Jt. update on aua guideline on the
management of benign prostatic hyperplasia. J Urol. 2011;185(5):1793-803.
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : liens durables ou permanents : consultant pour les laboratoires Lilly et
Ménarini. interventions ponctuelles : (essais cliniques et travaux scientifiques) : Bayer-Schering.
interventions ponctuelles : (rapport d’expertise, activité de conseil, conférences, actions de formation,
autres) : Pfizer et Allergan.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
comment traiter aUjoUrd’hUi l’hbP et la de ?
dr. serge carrier
[email protected]
Montréal
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : liens durables ou permanents : commité aviseur : Astellas, eli Lilly
Canada, Pfizer Canada, Bayer, Abbott, novartis, Watson. interventions ponctuelles : (essais cliniques
et travaux scientifiques) : Pfizer Canada, Astellas, eli Lilly Canada. interventions ponctuelles : (rapport
d’expertise, activité de conseil, conférences, actions de formation, autres) : eli Lilly Canada, Pfizer
Canada, Abbott, Merk et Watson.
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SeSSion de travail deS aSSiSeS
débat :
adénome de la ProState et troUbleS de l’érection :
qU’attendre dU SexologUe maintenant ?
Président : G. bou Jaoudé - Modérateur : a. bauMelou-naudi
avec la participation de :
G. Bou JaoudÉ
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : interventions ponctuelles : (essais cliniques et travaux scientifiques) : coinvestigateur essais cliniques pour Lilly icos. interventions ponctuelles : (rapport d’expertise, activité de
conseil, conférences, actions de formation, autres) : intervenant et consultant pour : Lilly icos, Pfizer,
Ménarini, Abbott, Abbvie, viiv, MSD.
Activités donnant lieu à un versement au budget d’une institution dont vous êtes responsable, à
préciser : président de l’association pour le développement de l’information et de la recherche sur la
sexualité.
s. carrier
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : liens durables ou permanents : comité aviseur : Astellas, eli Lilly
Canada, Pfizer Canada, Bayer, Abbott, novartis, Watson. interventions ponctuelles : (essais cliniques
et travaux scientifiques) : Pfizer Canada, Astellas, eli Lilly Canada. interventions ponctuelles : (rapport
d’expertise, activité de conseil, conférences, actions de formation, autres) : eli Lilly Canada, Pfizer
Canada, Abbott, Merk et Watson.
a. corMan
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : liens durables ou permanents : consultant board Lilly. interventions
ponctuelles : (essais cliniques et travaux scientifiques) : co-investigateur pour : Lilly icos, Janssen
Cilag, Pfizer, Bayer Schering. interventions ponctuelles : (rapport d’expertise, activité de conseil,
conférences, actions de formation, autres) : Lilly icos, novartis, Ménarini, Bayer Schering.
a. Gorin
Ci : non communiqué
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SeSSion de travail deS aSSiSeS
conférence :
dali, oU leS métamorPhoSeS dU Sexe
c. louBeT
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
dali, oU leS métamorPhoSeS dU Sexe
M. christian louBeT
[email protected]
Ci : Aucun
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SeSSion de travail deS aSSiSeS
table ronde :
de l’échec aU déSir SexUel
Parrainée par les laboratoires bayer
Président : P. Costa - Modérateur : b. akkari
• nouveaux modèles sexuels, nouveaux troubles du désir, échecs et attentes
M. chevreT
• L’échec : une part pour le couple ?
M-h. colson
• Les enjeux de la motivation sexuelle dans le couple
f. collier
• Application à la pratique, cas cliniques
d. JaWhari
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
noUveaUx modèleS SexUelS, noUveaUx troUbleS
dU déSir, échecS et attenteS ?
dr. Marie chevreT-MÉasson
[email protected]
Lyon
Désir, motivation, pulsion : quels sont les concepts qui sous-tendent la variation des définitions du
désir sexuel ?
Le Désir Sexuel " force qui pousse les individus vers l’intimité physique "(Lévine,1992). Une force
qui serait l’étincelle activant l’activité sexuelle. Des définitions fondées sur les modèles traditionnels
des réactions sexuelles de Masters et Johnson et Helen Kaplan où le désir, dans un modèle linéaire,
précède l’excitation, l’orgasme et la résolution. Les définitions de Freud, Kinsey, Masters et Johnson
ne tenaient pas compte des aspects émotionnels et cognitifs du Désir Sexuel car il était conçu sous
un angle biologique et/ou comportemental.
Cependant nous savons actuellement que le désir sexuel peut être répondeur à des stimulations
physiques et de l’excitation et pas seulement un événement spontané précédent l’excitation. Des
approches récentes conceptualisent le désir sexuel comme une prédisposition à répondre subjectivement
à des stimuli sexuels avec des sensations d’excitation sexuelle. Ceci tend à montrer le désir sexuel
comme la part cognitive de l’excitation (Prause n. Arch Sex Behav, 2008).
De plus le désir sexuel est lié au fonctionnement individuel (anxiété, image de soi, confiance en soi),
au fonctionnement conjugal (habiletés de communication et de résolution de conflits) et au fonctionnement sexuel (affirmation et satisfaction). (trudel, 2008)
Les nouveaux modèles de DS sont ainsi multi dimensionnels avec de nombreux facteurs associés
jouant en positif ou en négatif sur le DS. Ces suppresseurs ou incitateurs sont dans les champs
physiologiques et psychologiques. Comme illustration, une petite revue de l’évolution des définitions
de l’inhibition du Désir Sexuel depuis les années 80 (date où il est apparu dans le DSM-iii).
et l’HSD est considéré comme une dysfonction s’il est accompagné de détresse. Suivant la culture
dominante il pourra être perçu comme une vertu ou un problème important.(Agmo A.Pharmacol
Biochem Behav, 2004)
Un rappel des enquêtes épidémiologiques depuis 1999 jusqu’à nos jours aux USA, europe et en
France nous montrera les écarts de 3% (Andersen, 2008.Danemark) à plus de 50% (Korfage, 2008.
Pays Bas). Cependant les experts rappellent que ce sont les troubles acquis et situationnels qui sont
les plus fréquents.
A travers Contexte de la Sexualité en France et les nouveaux comportements (fréquence des séparations,
rencontre internet, banalisation de la consommation du porno) nous essayerons d’appréhender les
nouveaux modèles sexuels particulièrement ceux qui entrainent des nouveaux troubles du désir chez
l’homme dépassé par ce que la femme lui demande ou ce qu’il imagine qu’elle lui demande et par
les modèles d’une sexualité performante, et sans cesse renouvelée. trop compliqué donc il peut
s’auto-castrer pour avoir la paix
Le désir est complexe et tous les facteurs individuels du désir de chaque membre d’un couple vont
s’additionner dans les si diverses combinaisons de couple (habituel ou occasionnel) pour le meilleur
ou le pire. nous devons sans cesse réévaluer le Désir Sexuel de l’homme et la femme, pour les
accompagner dans leur démarche en leur redonnant du sens.
motS cléS : Attentes sexuelles - Définitions HSD - epidémiologie DS - evolution des comportements
sexuels
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
l'échec : Une Part PoUr le coUPle ?
dr. Marie hélène colson
[email protected]
Marseille
L’efficacité des traitements pharmacologiques de l’érection n’est plus à démontrer, et la prescription
d’un médicament oral de l’érection suffit souvent à elle seule pour remédier à la plupart des cas de
dysfonction érectile (De).
Lorsque le patient se déclare insatisfait de son traitement, la démarche thérapeutique la plus souhaitable,
est d’élargir la prise en charge aux autres paramètres de la symptomatologie plutôt que de s’engager
trop vite dans une escalade thérapeutique pharmacologique (Colson, 20071). Au premier rang de ces
paramètres, le couple se profile souvent en filigrane derrière la résistance aux traitements oraux
habituels.
attitudes féminines dysfonctionnelles et freins à la guérison
Les attitudes dysfonctionnelles de la partenaire sont des facteurs de blocage décisifs empêchant toute
guérison. Dès 1979, Derogatis et Meyer avaient mis en évidence la forte prévalence de troubles
sexuels chez les partenaires d’hommes consultant pour De2, ce qui a été confirmé par la suite dans
plusieurs études, où l’on retrouve chez les partenaires d’hommes ayant une De deux fois plus de
troubles du désir (Fugl Meyer, 20023), et 55% de Dysfonctions sexuelles féminines (Greenstein et al
20064). renshaw, retrouve en 1981 62% de corrélations entre De et dysfonctions sexuelles féminines,
dont 8% précédant l’installation de la De5. Pour Anne Speckens, il y aurait deux fois plus de
dysfonctions sexuelles féminines chez les hommes consultant pour De sans contexte organique
(Speckens et al, 19956), et Klotz retrouve 45% de désir sexuel hypoactif chez les partenaires
d’hommes consultant pour De (Klotz 20057)
Certaines femmes avouent des réactions négatives face à la difficulté d’érection de leur partenaire.
24% par exemple ont tendance à ressentir de la colère et arrêtent la relation sexuelle. Ce sont les
mêmes femmes qui ont tendance à associer la perte d’érection à des cognitions négatives (je ne lui
plais plus, il me trompe…) (Colson, 20078), et il est clair que ce type de comportement, pourtant
involontaire va avoir tendance à renforcer la difficulté du partenaire. Pour intili, 50% des femmes
reconnaissent ne pas stimuler leur partenaire quand il est en difficulté d’érection (intili 19989).
L’absence de stimulation sexuelle de la part de leur partenaire est attestée dans plusieurs séries 21%
chez Hatzichristou en 200510 et 41% pour Atiemo en 200311. Mais 44% des hommes reconnaissent
aussi refuser toute stimulation quand ils sont en difficulté d’érection (Colson, 20078)
il peut arriver aussi que la partenaire se montre résistante à l’instauration d’un traitement de la De,
comme l’avait déjà signalé virag en 1991 avec les injections intracaverneuses12. Mac Cullough note
de son côté 37% d’insatisfaction du patient à cause de l’absence d’adhésion de la partenaire au
traitement (Mc Cullough, 200213). Ce qui a été par la suite confirmé par plusieurs autres études (Mita
et al, 200714/ Mc Cabe et al, 201015/ Conaglen et al16).
dynamique de couple et installation du symptôme
Si les travaux abondent aujourd’hui dans la mise en évidence du facteur de frein que peuvent
représenter certaines attitudes négatives de la partenaire en matière de succès thérapeutique dans la
prise en charge de la De, il est plus difficile de mettre en évidence le rôle de certaines logiques de
couple dans l’installation d’une dysfonction érectile.
Les travaux sur la dynamique de couple sont pourtant déjà anciens et débutent pendant les sixties,
avec W. Bion, le premier à avoir posé le couple comme une entité psychique propre (Bion, 196217).
Dans les années suivantes, Dicks développera le concept de collusion de couple18, renforcé par les
travaux d’Alberto eiguer19 et par ceux de J. Willi20.
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Mais il faudra attendre la fin du XX° siècle et le début du suivant pour voir les premiers travaux
permettant de mettre en relation la dynamique de couple avec ses modalités de fonctionnement
(kellerhals et al, 200421, Widmer et al, 200322), encore que ses modalités de fonctionnement sexuel
aient assez peu été explorées jusqu’à aujourd’hui.
Ce n’est que très récemment que plusieurs publications récentes se sont penchées sur la dynamique
de couple à la lumière des travaux sur l’attachement menées depuis la fin des années soixante dix
par Bowlby23 et Ainsworth24, en essayant de mettre en lumière la relation pouvant exister entre certaines
formes d’attachement dans le couple avec les différents symptômes sexuels (Stefanou § McCabe,
201225).
motS cléS : Couple - Dysfonction érectile - Modalités d’attachement - résistance thérapeutique
référenceS bibliograPhiqUeS
1- Colson MH., « le coaching sexuel dans la dysfonction érectile : optimiser l’efficacité et l’acceptation
des traitements pharmacologiques », Médecine Sexuelle, 2007 vol 1, S44-50
2- Derogatis Lr, Meyer J.K., (1979). a psychological profile of sexual dysfunctions. Archives of
Sexual Behavior, vol.8, no.3, 201-223
3- sexual disabilities are not singularities. Fugl-Meyer KS, Fugl-Meyer A r, int J imp res iJir
2002, 14, n°6, pp 487-493
4- Greenstein A, Abramov L, Matzkin H, Chen J. sexual dysfunction in women partners of men with
erectile dysfunction. int J impot res. 2006;18: 44-46
5- renshaw DC., coping with an impotent husband. iMJ ill Med J. 1981 Jan;159(1):29-33.
6- Speckens AeM., Hengeveld MW, van Hemert AM et al.,1995. psychosexual functioning of partners
of men with presumed non-organic erectile dysfunction: cause or consequence of the disorder?
Arch of sex behave 24 (2
7- Klotz t, Mathers M, Klotz r.,Sommer F. Why do patients with erectile dysfunction abandon
effective therapy with sildenafil (viagra®)? iJir (2005) 17, 2–4.
8- Colson MH, « couple, conjugalité et dysfonction érectile » (couple, ways of couples coping, and
erectile dysfunction) Gynécologie obstétrique & Fertilité 35 (2007) 129–134
9- intili H. impotence and perceived partner support. Urol nurs. 1998;18:279-280, 287
10- Hatzichristou D, Moysidis K, Apostolidis A, Bekos A, et al... sildenafil in the treatment of erectile
dysfunction: an overview of the clinical evidence, eur Urol 2005;47:511-7
11- Atiemo H o, Szostak M J, Sklar G n, “salvage of sildenafil failures referred from primary care
physicians”, J. Urol. (2003);170: pp. 2,356–2,358.
12- virag r, Shoukry K, Floresco J, nollet F, Greco e (1991) intra-. cavernous self-injection of
vasoactive drugs in the treatment of im- ... impotence : 8 year experience with 615 cases. J.
Urol., 1991, 145, 287-293
13- McCullough Ar, Barada JH, Fawzy A, Guay At, Hatzichristou D., achieving treatment
optimization with sildenafil citrate (viagra) in patients with erectile dysfunction. Urology.
2002;60:28–38.
14- Mita K, Shigeta M, Kakehashi M, Matsubara A, teishima J, Kato M, Seki M, Hasegawa Y, inoue
Y, Usui t. Women's perception of male erectile dysfunction drugs in the general population.
Maturitas. 2007 Feb 20;56(2):216-22.
15- Mc Cabe MP, Conaglen H, Conaglen J, o'Connor e. Motivations for seeking treatment for ed:
the woman's perspective. int J impot res. 2010 Mar-Apr;22(2):152-8.
16- Conaglen HM, o'Connor eJ, McCabe MP, Conaglen Jv. an investigation of sexual dysfunction
in female partners of men with erectile dysfunction: how interviews expand on questionnaire
responses. int J impot res. 2010 nov-Dec;22(6):355-62.
17- Bion, W. r. (1962). a theory of thinking, international Journal of Psycho-Analysis, vol.43: .
reprinted in Second thoughts (1967).
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
18- Dicks H.v. (1967) (rééd. 1993): Marital Tensions. Clinical Studies towards a Psychological
theory of interaction. Karnac Books, London
19- eiguer A. (1987), la parenté fantasmatique, Paris, Dunod.
20- Willi J. (1975) : la relation du couple. trad. fr. (1982). Delachaux et niestlé, Paris.
21- Kellerhals J., Widmer e. and Levy r.(2004) Mesure et démesure du couple. cohésion, crises et
résilience dans les couples contemporains. Payot, Paris
22- Widmer e., Kellerhals J., Levy r. with the collaboration of ernst M. and Hammer r. (2003)
couples contemporains: cohésion, régulation et conflits, Seismo, Zürich
23- Bowlby, J. attachment and loss: vol. i: Attachment. new York: Basic Books; 1982.
24- Ainsworth MDS. patterns of infant-mother attachments: antecedents and effects on development.
Bulletin of the new York Academy of Medicine. 1985; 61:771–791.
25- Stefanou C and Mc Cabe MP. adult attachment and sexual functioning: a review of past
research. J Sex Med 2012;9:2499–2507.
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : interventions ponctuelles (essais cliniques et travaux scientifiques) :
Bayer, Boehringer, Lilly, Janssen et Prostrakan. interventions ponctuelles (rapport d’expertise, activité
de conseil, conférences, actions de formation, autres) : Bayer, Boehringer, Lilly, Janssen, Prostrakan,
Ferring, Ménarini, novartis, ipsen, Phytéa, thérabel. Activités donnant lieu à un versement au budget
d’une institution dont vous êtes responsable : praticien hospitalier.
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
leS enjeUx de la motivation SexUelle danS le coUPle
dr. francis collier
[email protected]
Lille
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : interventions ponctuelles : (rapport d’expertise, activité de conseil,
conférences, actions de formation, autres) : contrat de prestation de service avec le laboratoire Bayer
Healthcare, invité en qualité d’intervenant avec frais de déplacement et d’hébergement pris en
charge par le laboratoire théramex-téva.
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
aPPlication à la PratiqUe, caS cliniqUeS
en pratique finalement, peut-on parler du même désir sexuel entre
les hommes et les femmes ?
dr. dany JaWhari
[email protected]
Dijon
en matière de sexualité ce que dit la femme ce n’est pas ce que l’homme comprend, l’homme pense
tout de suite « au sexe » dans la relation alors que la femme pense d’abord à la relation !
Plusieurs exemples concrets dans ce travail montrant les différences de fonctionnement entre les
hommes et les femmes en soulignant l’importance d’une bonne érection pour un meilleur désir chez
l’homme et indirectement chez sa partenaire.
Le désir sexuel masculin dépend étroitement de la qualité de l’érection, alors qu’une femme a besoin
surtout pour son désir d’un climat de sensualité, affection, amour, sécurité et tendresse.
Quels sont les dangers de l’incompréhension entre les hommes et les femmes? C’est avant tout la
baisse de la libido surtout chez la femme mais aussi les crises du couple, les séparations, la souffrance !
Les hommes et les femmes sont égaux mais ne sont pas identiques. Le cerveau masculin est cloisonné
alors que celui de la femme évolue dans la continuité. L’exemple du couple qui travaille ensemble
illustre bien le cloisonnement masculin : il lui crie dessus toute la journée car elle travaille mal mais
le soir c’est sa femme ! mais elle, comment croire que cet homme qui lui crie dessus toute la journée
l’aimait vraiment ! et s’il ne l’aimait pas pourquoi elle ferait l’amour avec lui ? !
en matière de sexualité, l’homme est souvent pressé, son désir est fort, pour lui, le sexe est un moyen
de libérer ses tensions. Alors que les femmes veulent d’abord de l’amour, leur désir sexuel est fluctuant
et fragile et dépend des relations et des circonstances.
Les hommes sont souvent dans la performance, alors que les femmes sont plutôt dans la communication,
le sentiment et l’émotion…
De là l’homme qui se voit tout puissant à travers la qualité de son érection, plusieurs bénéfices se
dégagent de prendre en charge un patient souffrant d’une dysfonction érectile (De).
Le premier des bénéfices est pour l’homme lui-même. L’insuffisance érectile est à l’origine d’une
importante souffrance chez l’individu qui en est atteint. il suffit d’entendre les paroles d’homme «
ça ne marche plus », « je suis désespéré », « je ne suis plus rien »… Le propos le plus frappant est
d’entendre « je ne suis plus un homme ! » il est curieux qu’un homme se définit homme ou pas
selon la rigidité de sa verge ! Ces mots simples montrent que les troubles de l’érection peuvent être
un véritable problème d’identité masculine.
Mais qu’en est-il de la partenaire ? A-t’elle souffert de la dysfonction érectile de son compagnon ?
voit-elle sa propre sexualité s’améliorer si l’érection de son compagnon va mieux ?
La femme dans un premier temps va banaliser « ce n’est pas grave », « c’est normal avec l’âge »,
mais si rien n’est fait et devant l’attitude d’évitement de son partenaire elle va se poser des questions
vis-à-vis d’elle « je ne lui plais plus », « il me délaisse », « il ne m'aime plus » ou « il a une
maîtresse ». De là, la femme est fragilisée, l’homme déjà fragilisé, c’est la fragilisation du couple !
L’une des principales causes de diminution voire d’arrêt de l’activité sexuelle chez les femmes est
l’apparition d’une De chez leur compagnon. La satisfaction sexuelle des femmes est significativement
diminuée lorsque leurs partenaires avaient une De.
est certes important de prendre en charge un patient souffrant d’une De pour l’individu, homme ou
femme, mais est probablement aussi important pour son couple : La sexualité peut être un facteur
d’intimité et de stabilité du couple. La satisfaction sexuelle compense en partie les effets négatifs
d’une mauvaise communication.
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Saisir la chance de la prise en charge d’une De pour leur apprendre à se parler, à communiquer, rétablir
une bonne entente et si possible maintenir une sexualité satisfaisante sont des paramètres important
pour la longévité du couple. Les conduites d’évitement, le silence, liés à une De peuvent induire
des conduites négatives de part et d’autre. L’homme semble se concentrer uniquement sur le contrôle
de l’érection, au détriment de l’intimité, de la tendresse ou du plaisir du couple.
Prendre en charge un patient souffrant de Dysfonction Érectile : indiscutablement un vrai service à
rendre pour son désir, celui de sa partenaire… pour son couple !
motS cléS : Couple - Désir - Dysfonction Érectile - Sexualité
référenceS bibliograPhiqUeS
• Althof, Se. quality of life and erectile dysfunction. Urology, 2002, 59(6): 803-10.
• Buvat J., et Coll., les problèmes d’érection : une souffrance encore trop souvent cachée.
Andrologie 2002; 12(1): 73 83.
• Cayan S, Bozlu M, Canpolat B, Akbay e. The assessment of sexual functions in women with male
partners complaining of erectile dysfunction: does treatment of male sexual dysfunction improve
female partner’s sexual functions? J Sex Marital ther 2004; 30:333-41.
• Costa P, Xviii Congrès de la Société d’Andrologie de Langue Française. Montpellier, 2001.
• Fisher WA, rosen rC, eardley i, Sand M, Goldstein i. sexual experience of female partners of
men with erectile dysfunction. The female experience of Men’s attitudes to life events and
sexuality (feMales) study. J Sex Med 2005; 2: 675-84.
• Giuliano F. et al. efficacy results and quality-of-life measures in men receiving sildenafil citrate for
the treatment of erectile dysfunction. Qual Life res. 2001, 10(4): 359-69.
• Litwin MS., et al. health-related quality of life in men with erectile dysfunction. J. Gen. intern.
Med. 1998; 13 : 159-166.
• Muller MJ, ruof J, Graf-Morgenstern M, Porst H, Benkert o. quality of partnership in patients
with erectile dysfunction after sildenafil treatment. Pharmacopsychiatry 2001; 34:91-5.
• oberg K, Fugl-Meyer KS. on swedish women’s distressing sexual dysfunctions: some concomitant
conditions and life satisfaction. J Sex Med 2005; 2:169-80.
• Seidman, Sn. exploring the relationship between depression and erectile dysfunction in aging
men. J Clin Psychiatry, 2002, 63 Suppl 5: 5-12; discussion 23-5.
Ci : Activité passée ou présente d’intervenant, pour les laboratories : Astra Zeneca, Bayer Shering
Pharma, Janssen, Lilly icos, novartis, Pierre Fabre, Pfizer.
80
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SeSSion de travail deS aSSiSeS
conférence :
aU-delà de cette limite, votre ticket n’eSt PlUS
valable, toUjoUrS vrai en 2013 ?
c. raMond
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
aU-delà de cette limite, votre ticket n’eSt PlUS
valable, toUjoUrS vrai en 2013 ?
M. charles raMond
[email protected]
Paris
Le thème proposé « au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable » sera abordé par le biais
de la présentation et de l’étude d’un modèle, ou d’une structure, qui apparaît assez souvent dans
divers domaines de notre univers mental, affectif, social ou politique, et qu’on pourrait désigner par
la brève sentence « peu ou pas ». elle désignerait une sorte de dialectique contrariante, applicable
au travail, à l’emploi, à l’effort, à l’investissement, à l’entraînement, à la construction de nos cadres
de vies, et bien sûr au désir et aux plaisirs. Ce sera l’occasion de réfléchir aux « machines à faible
rendement » qui nous entourent bien plus qu’on ne le croit, ou plus généralement, à la persistance
d’une ontologie « pauvre » là où nous demandons tant à la réalité.
Ci : non communiqué
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SeSSion de travail deS aSSiSeS
table ronde de la Société catalane de Sexologie :
Panorama de la Sexologie en catalogne
Président : e. Maideu - Modérateur : e. dalloux
avec le soutien de l’institution Privée Catalane de santé sexuelle, de la section ''Collegial de
Metges de sexologia Mèdica'', du Conseil de l'ordre des médecins de barcelone, et du Master de
sexologie Clinique et de santé sexuelle de la faculté de Médecine de l'université de barcelone.
• Bref panorama historique de la sexualité et la sexologie en Catalogne Sud
M. MaresMa
• traitement des dysfonctions sexuelles par l'hypnose eriksonienne modifiée
J. de BarBarà
• La r.e.t. (rationnel emotive thérapie) et sexologie
a. MarTin
• traitements des patients addictifs porteurs d’une dysfonction sexuelle
e. Mullera
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
Panorama hiStoriqUe de la Sexologie en
catalogne SUd
dr. Miquèl MaresMa-MaTas
[email protected]
Barcelone
La Catalogne vient de Charlemagne (742-814).
La création de la “Marche Hispanique’’ entre 785 et 810 par Charlemagne fut à l’origine de la
Catalogne, c’est à dire à l’origine de la Principauté de la Catalogne et enfin de la Catalogne
Autonomme d’aujourd’hui.
Les divers comtés crées avec des comtes francs en vassallage au roi franc lui donne son caractère
différenciel par rapport aux autres royaumes ibériques péninsulaires, en qui concerne à sa langue
franco-romanique-occitanne, à sa culture et à son caractère démocratique. en plus le traité de Corbeil
en 1258 entre Jacques i, comte-roi catalàn, né à Montpellier, et Louis iX légalise l’autonomie Catalane
du point de vue international. Bien sur, la Catalogne c’est le Sud du nord et non pas le nord du Sud.
Les interactions entre les gens de ces territoires sont extraordinaires au long de l’histoire et s’accroient
quand la Catalogne est soumise à une situation non démocratique, à une dictature ou à un pouvoir
militaire espagnol, alors ça devient un garde-manger intelectuel, une vraie dépense des connaissances
scientifiques et socio-politiques.
C'était au Xviii siècle et aussi au XX siècle sous la dictature militaire franquiste. en ce qui concerne
la sexologie des derniers 60 ans, en dehors du temps de la république espagnole, le XXème siècle
l’espagne était en pleine répression politique, répression sexuelle et en plus elle était un désert
intellectuel, interdiction de tout publier, interdiction de ne rien dire, alors seulement restait le recours
de venir en France chercher des livres et les passer, cachés, de l’autre côté de la frontière, également
avec les films, disques et albums de photographies, et on avait passé aussi des idees.
en plus, la seule forme de voir les films de l’époque était de venir en France en expedition vers les
cinémas de Perpignan ou ses alentours. “emmanuelle’’ où “Le dernier tango à Paris’’ furent vus par
des miliers de catalans de cette forme, en sortant de l’espagne avec passeport et monaie française.
il y avait aussi des expéditions en autobus aux cinémas Castillet à Perpignan.
en plus, nous les médecins ou psychologues, nous avons acheté aussi des miliers des livres pour
nous former professionellement, par exemple “La réaction sexuelle humaine’’ on l’achetait à
Perpignan en espagnol, c’était une traduction faite en Argentine qui venait en France et que nous
avons pu connaître grâce à cette interaction transfrontalière malgré la dictature. ensuite nous avons
suivi la formation sexologique en France, car en espagne cela n’existait pas. Dans la table ronde
d’aujourd’hui nous avons tous les exemples : Josefine et moi-même nous nous sommes formés en
France en faisant des milliers de kilomètres, le Dr. Martín qui est l’expression de l’autodidacte qui
s’est formé chez nous avec quelques expéditions en France en obtenant un niveau extraordinaire,
dans cette même categorie on peut y adhérer le Dr. Maideu, autodidacte avec des stages à toulouse
pendant les années 70, enfin et finalement le Dr. Anna romaguera, psychiatre, qui represente la
génération d’aujourd’hui, s'est dejà formée en sexologie chez nous, 25 ans après nos 'aventures' en
France, elle a obtenu son Diplôme de Sexologie dans le cadre du Master de Sexologie de la Faculté
de Médecine de l’Université de Barcelone.
conclusion : Perpignan, le Languedoc, Montpellier, toulouse, Carcassonne et Paris on été pendant
ces siècles le refuge, la dépense, notre secours quand les choses allaient très, très mal là-bas.
Aujourd’hui nous sommes ici pour vous dire, très fort : merci, merci de votre accueillance pendant
ces siècles, merci de votre amitié.
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motS cléS : Catalogne - Charlemagne - Dictatures politiques - répression sexuelle - Sexologie
catalane
référenceS bibliograPhiqUeS
1. Pierre vilar ; histoire de l’espagne, 22e édition, 2009.
2. Pierre vilar ; la catalogne dans l’espagne moderne. 1962
3. Grau,r ; Muñoz, JM et autres, la catalogne, une histoire européenne. ed.l’Avenç. 2006.
4. Cardoner i Planas,A. ; historia de la Medicina a la cororna d’aragó (1162-1479). ed. Scientia,
Barcelone, 1973
5. Anònim, S. Xiv ; “speculum del foder’’, ed.Patrick Gifreu (Perpinyà) et ed. Columna, 1996.
6. www.catsex.cat
7. http://fr.wikipedia.org/wiki/Marche_d'espagne
Ci : Aucun
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
traitement deS dySfonctionS SexUelleS Par
l’hyPnoSe erikSonienne
dr. Josefine de BarBará
[email protected]
Barcelone
Milton erickson (1901-1980), médecin et psychologue, se base sur le fait qu’il y a, en chacun de
nous, des mécanismes qui travaillent constamment pour maintenir notre équilibre. il existe une
Sagesse dans l’esprit inconscient qui enregistre nos expériences de la vie, ainsi comme les moyens
et les apprentissages que nous pouvons utiliser pour dépasser les difficultés que nous rencontrons au
cours de notre cheminement dans la vie.
La technique de l’Hypnose que erickson étudia, travailla et appliqua durant toute sa vie, consiste à
aider le patient à retrouver cette force, pour qu’il puisse fonctionner depuis son inconscient, l’aider
à ce qu’il puisse changer son présent, pour mettre en route son futur, l’aider à ce qu’il apprenne à
s’aider lui-même, en faisant confiance à son Monde intérieur immensément riche.
Daniel L. Araoz, qui entre à fond dans la technique de erickson, va l’appeler “la nouvelle hypnose”
pour la différencier de l’hypnose traditionnelle et nous dit: "Quand une personne s’abandonne et
s’immerge totalement dans sa réalité intérieure, elle suspend ses fonctions mentales critiques et
logiques pour entrer en relation avec une profusion de perceptions, d’expériences vécues, de
connaissances apprises, de ressources et de souvenirs qui sont habituellement inexploités,
« déconnectés » de la conscience. La réalité intérieure n’est pas limitée à ce que nous avons commencé
à imaginer initialement d’une manière consciente. Une fois immergés dans notre monde intérieur, le
subconscient peut trouver une place prépondérante - un peu comme lorsque nous rêvons - et poursuivre
son activité dans des directions surprenantes".
Partant toujours de ce qu’est la Sexualité pour le patient, de comment il valorise SA propre
Sexualité, comment il la vit pour et en lui-même, comment elle lui plaît, la veut, l’aime, et désire la
vivre, avec sa partenaire, dans son couple, il pourra comprendre les problèmes qui ne lui laissent pas
se réaliser pleinement en elle et, mettre en route son changement. C’est la valeur que nous donnons
à la sexualité, qui nous porte à vivre d’une façon déterminée chaque aspect de notre propre vie.
Le traitement des dysfonctions sexuelles, trouve un terrain favorable dans toute l’extension du
concept, dans le champ immense et effectif de l’hypnose. nous sommes devant une technique qui
permet au patient, par lui-même, de s’approcher à la connaissance qui va au-delà du propre symptôme,
de la propre dysfonction, du problème qui en un moment de son histoire, n’avait pas pu se résoudre,
qui l’influença et continue imperceptiblement d’influencer le développement de sa dysfonction, en
le révélant dans la pleine réalisation de sa sexualité, à un moment important, soit pour lui-même, soit
pour se trouver face à une relation qu’il peut considérer importante et cruciale dans sa vie relationnelle,
soit car la propre dysfonction peut être un blocage pour la continuité de la vie, pour la conception
d’un nouvel être. et il va permettre au patient de restructurer le changement qu’il désire, depuis la
paix immense, la sécurité, la puissance de son Monde intérieur.
Pouvoir nous comprendre, nous accepter et nous aimer, constitue le processus libérateur de la vie.
Savoir que nous possédons la Sagesse pour le vivre en plénitude tel et comme nous le désirons, est
le grand héritage de Milton H. erickson.
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motS cléS : Confiance - Mon intérieur - nouvelle Hypnose - Plaisir
référenceS bibliograPhiqUeS
1. hypnose et sexologie. Daniel L. Araoz. ed. Albin Michel. Paris, 1994. 277 pp.
2. Mi voz irá contigo. Los cuentos didácticos de Milton H. erickson. Sidney rosen (compilador)
ed. Paidos terapia Familiar. México. Buenos Aires. Barcelona. 229 pp.
3. hypnose clinique. J. Hoareau. ed. Masson. Paris. Milan. Barcelone. Bonn. 1992. 238 pp.
4. la nouvelle hypnose. Jean Godin. Bibliothèque Albin Michel. idées. 457 pp.
5. Sexualités Humaines. Hors-Serié nº 1. Avril-Mai 2011. soigner les troubles sexuels par l’hypnose.
Direction Joëlle Mignot. ed. Métawalk. Avon, 2011. 192 pp.
Ci : Aucun
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
la « théraPie rationnelle-émotive » et Sexologie
dr. antoni MarTin
[email protected]
La thérapie rationnelle-émotive est une pratique psychothérapeutique empirique et directive, aux
fondements philosophiques, qui vise à soulager les individus souffrant de difficultés émotionnelles
et comportementales. C’est une des principales formes de psychothérapie cognitive-comportementale.
elle a été développée par Albert ellis a partir de 1956 sous le nom de ‘rational therapy’. en 1959
prit le nom de ‘rational emotive therapy’ (ret). et en 1992 celui de ‘rational emotive Behavior
therapy’ (reBt).(1)
« ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses mais les jugements qu’ils portent sur les
choses » epictète.
La sexualité humaine s’exprime dans la liberté et la jouissance, y compris les fois ou la fonction
sexuelle n’est pas telle que l’on l’aurait désirée : une perte d’érection lors d’un changement de posture,
un petit blocage juste avant l’orgasme ou un manque de désir au moment ou notre partenaire nous
propose un rapport sexuel… ce sont des problèmes/troubles qui font partie de la normalité.
Mais en fait tout dépend de la façon comment on les vit… Si la personne juge ou interprète ces petits
inconvénients comme une faute personnelle, comme quelque chose qu’elle « aurait du » faire autrement
et construit un jugement négatif sur lui-même, une émotion d’anxiété plus o moins forte apparaîtra,
et la liberté et la jouissance partiront… en ce moment, nous pouvons être à la naissance d’une future
dysfonction sexuelle.(2)
La thérapie rationnelle-émotive (reBt) aide le patient en premier lieu en lui posant des questions
à la façon socratique pour qu’il se rende compte de la cause réelle de son angoisse : ce sont ses jugements,
ses exigences et ses distorsions cognitives et non pas la dysfonction sexuelle en elle même qui le
troublent ; ensuite on lui offre l’alternative de pensées rationnelles et des exercices pour s’habituer
à l’interprétation de la réalité qu’il deviendra enfin pour lui plus convenable.(3)
motS cléS : Albert ellis - Psychologie - Sexologie - Sexualité - thérapie cognitive comportemental
- thérapie rationnelle-émotive
référenceS bibliograPhiqUeS
1. una terapia breve más profunda y duradera. A. ellis. Paidos, 1999. Pg 15
2. una terapia breve más profunda y duradera. A. ellis. Paidos, 1999. Pg 43-52
3. una terapia breve más profunda y duradera. A. ellis. Paidos, 1999. Pg 61-82
Ci : Aucun
88
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
traitementS deS PatientS addictifS PorteUrS
d’Une dySfonction SexUelle
dr. anna roMaGuera
[email protected]
Barcelone
il y a peu d'informations scientifiques sur la consommation de drogues en relation avec les troubles
sexuels, mais certaines études ont montré que jusqu'à 60% des toxicomanes peuvent avoir une
dysfonction sexuelle (1). troubles sexuels médicaments sont davantage liés à l'alcool, la cocaïne et
les opiacés. toutefois, d'autres substances comme les drogues synthétiques ont également été associée
à des altérations dans la sphère sexuelle et décomplexée (2).
Bien que certaines substances peuvent augmenter la réponse sexuelle dans les premiers stades de la
dépendance, être capable d'observer première consommation de drogue chez les personnes ayant
déjà eu des dysfonctions sexuelles (3), l'utilisation chronique de ces substances ont tendance à nuire
à toutes les phases de La réponse sexuelle humaine chez les hommes et les femmes (4).
Un usage chronique, des doses fréquentes et élevées de l'alcool, ce qui est souvent considéré comme
un catalyseur des rapports est associée à un dysfonctionnement sexuel. Élevé (jusqu'à 86%), en
particulier avec la dysfonction érectile (5).
La consommation de cocaïne comme aphrodisiaque est également fréquent dans la population
consomme drogue (6) avec des propriétés qui aident à retarder l'orgasme et ainsi prolonger le sexe (7).
Bien que d'abord elle peut accroître la réponse sexuelle en raison de ses propriétés dopaminergiques,
a montré que l'utilisation chronique affecte la fonction sexuelle (8). Chez les hommes, en particulier
objectivé ont du mal à atteindre et à maintenir une érection ainsi que l'éjaculation, qui peut persister
à l'abstinence (9).
en ce qui concerne les opiacés, peuvent être initialement une amélioration objective de la fonction
sexuelle, en particulier dans les cas de femmes souffrant de dyspareunie et le vaginisme et l'éjaculation
prématurée chez les hommes où l'orgasme retardé. A long terme, cependant, il anorgasmie chez les
femmes et une diminution de la libido, l'éjaculation retardée et la dysfonction érectile chez les
hommes (10).
Le cannabis a également été considéré comme un aphrodisiaque, un nombre important d'utilisateurs
signalant plus de plaisir sexuel (11). il existe très peu d'études sur ce sujet et les informations obtenues
sont tout à fait contradictoires (12).
La souffrance d'un trouble sexuel peut affecter la rechute de la consommation, recherchant une
stimulation et la performance sexuelle et la promotion de la dés-inhibition, ce qui diminue la
motivation pour l'abstinence. Compte tenu de la prévalence de la dysfonction sexuelle chez les patients
prenant des substances et compte tenu de ce que peut être un facteur déterminant de la maintenance
/ rechute / cesser de consommer, doit interroger le patient sur la fonction sexuelle et l’informer sur
les effets possibles et conséquences de sa consommation dans le moyen / long terme (4).
référenceS bibliograPhiqUeS
1. Cocores JA, Miller nS, Pottash AC, Gold MS. sexual dysfunction in abusers of cocaine and alcohol.
Am J Drug Alcohol Abuse. 1988;14(2):169-73.
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2. Bellis MA, Hughes K. sex potions: relationships between alcohol, drugs and sex. Adicciones.
2004; 16(4): 249-258.
3. Peugh, J.; Belenko, S. (2001). alcohol, drugs and sexual function: A review: Journal of
Psychoactive Drugs, 33, 223-232.
4. La Pera G, Carderi A, Marianantoni Z, Peris F, Lentini M, taggi F. sexual dysfunction prior to
first drug use among former drug addicts and its possible causal meaning on drug addiction:
preliminary results. J Sex Med. 2008 Jan;5(1):164-72. epub 2007 Jul 31.
5. Johnson SD, Phelps DL, Cottler LB. The association of sexual dysfunction and substance use
among a community epidemiological sample. Arch Sex Behav. 2004 Feb;33(1):55-63.
6. Mandell W, Miller CM. Male sexual dysfunction as related to alcohol consumption: a pilot study.
Alcohol Clin exp res. 1983 Winter;7(1):65-9.
7. Gay Gr, newmeyer JA, Perry M, Johnson G, Kurland M. love and haight: the sensuous hippie
revisited. drug/sex practices in san francisco, 1980-81. J Psychoactive Drugs. 1982 JanJun;14(1-2):111-23.
8. Saso L. [effects of drug abuse on sexual response]. Ann ist Super Sanita. 2002;38(3):289-96.
review. italian.
9. Gold MS, Millner nS. cocaine (and crack): neurobiology. in: Substance abuse: a
Comprehensive textbook: third edition. 1997. Baltimore, Maryland: Williams&Wilkins.
10. Palha AP, esteves M. a study of the sexuality of opiate addicts. J Sex Marital ther. 2002 octDec;28(5):427-37.
11. Halikas J, Weller r, Morse C. effects of regular marijuana use on sexual performance. J
Psychoactive Drugs. 1982 Jan-Jun;14(1-2):59-70.
12. rosen, rC. alcohol and drug effects on sexual response: human experimental and clinical studies.
Annual review of Sex research. 1991. 2: 119-179.
Ci : Aucun
90
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SeSSion de travail deS aSSiSeS
table ronde :
excitation SexUelle, qUoi de noUveaU ?
Président : n. arnaud beauChaMPs - Modérateur : b. letoMbe
• Les femmes ménopausées sont-elles des femmes « sèches » ?
s. MiMoun
• excitation sexuelle et comportements limites
p. Blachère
• Des nymphomanies au syndrome d'excitation génitale persistante
J-r. dinTrans
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
leS femmeS ménoPaUSéeS Sont-elleS deS femmeS
SècheS ?
dr. sylvain MiMoun
[email protected]
Paris
Quel vilain titre, je m’en désolidarise, je n’aurai jamais eu l’outrecuidance de prendre la partie pour
le tout. Certes par ordre de fréquence la sècheresse vaginale est le 2ème symptôme après les bouffées
de chaleur chez la femme ménopausée sans traitement hormonal, mais l’on sait que dans le domaine
sexuel autant qu’ailleurs, voire plus qu’ailleurs, la fonction crée l’organe. Les femmes qui continuent
à avoir des rapports sexuels réguliers ont moins de sècheresse vaginale et même parfois moins
d’atrophie vulvo-vaginale.
Du point de vue des aspects vulvo-vaginaux, la bonne santé sexuelle, c’est une bonne trophicité
vulvo-vaginale et une bonne lubrification, en sachant que la femme n’a pas toujours une conscience
exacte de son niveau de lubrification, les femmes vont plutôt se plaindre d’inconfort vulvo-vaginale
chronique.
Pour qu’un rapport sexuel se passe bien il faut du côté de la femme une bonne écologie vaginale,
c’est-à-dire des glandes endocervicales, des glandes vulvaires (Bartholin, Skene…), de la transsudation
du plexus veineux antérieur.
toutes ces sécrétions sont, pour la plupart, très sensibles à l’imprégnation estrogénique.
Mais il faut aussi tenir compte de l’excitation sexuelle féminine qui comporte :
- Une composante subjective avec pensées érotiques, fantasmes, sensations de « chaud », fourmillements…
- Une composante physique dont la principale manifestation est la lubrification vaginale.
La réponse physiologique et l'acte sexuel :
La sécheresse vaginale peut altérer et perturber la chronologie et la qualité des différents stades de
la réponse et de l'acte sexuel. Pendant la phase d'excitation, la lubrification vaginale est lente et peu
abondante, insuffisante pour autoriser une pénétration aisée. La pénétration devient difficile et
douloureuse, caractérisant la dyspareunie orificielle.
rappelons que la lubrification résulte d'une transsudation à travers les parois de la muqueuse vaginale,
à partir de la stimulation érotique physique ou psychique. il s'agit en fait d'un processus vasocongestif intéressant le plexus veineux, péri-vaginaux, péri-utérins. Le temps d'apparition de cette
lubrification varie beaucoup selon l'âge et les situations : de 10 à 30 secondes chez l'adolescente, elle
peut demander de 2 à 3 minutes chez la femme ménopausée. Ce retard à la lubrification s'aggrave
en cas d'interruption notable de l'activité sexuelle.
Le phénomène de lubrification vaginale dépend de conditions physiologiques adéquates mais aussi
et en même temps, d'un contexte psychologique favorable, c'est à dire un contexte qui permette une
détente et un laisser-aller, tout en autorisant une stimulation érotique suffisante. Si ces conditions
font défaut, la lubrification sera insuffisante ou absente et de ce fait la qualité de la réponse sexuelle
sera altérée et peut engendrer inquiétude, frustration, sentiment d'échec, appréhension vis à vis des
rapports ultérieurs, et des douleurs.
enfin, n'oublions pas qu'un certain nombre de frustrations sexuelles féminines sont induites par un
trouble sexuel masculin comme l'éjaculation prématurée ou les troubles de l'érection par exemple.
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Attitudes thérapeutiques
Le soignant devra d’abord : détecter le problème, oser poser la question, préciser la gêne (occasionnelle,
systématique, intensité des douleurs) et expliquer le phénomène de la lubrification
enfin il faudrait donner des repères aux femmes ménopausées : la ménopause n’est pas un couperet.
Faire le parallèle avec une panne d’érection chez l’homme= ce n’est pas la fin de sa sexualité!
La majorité des femmes ménopausées conservent leur capacité de réponse génitale si la stimulation
sexuelle est suffisante.
insistons sur le versant émotionnel : une faible lubrification n’est pas forcément une gêne si l’excitation
est là.
Le rôle du partenaire (désirant ou non, ou avec ses éventuelles propres difficultés…). Les préliminaires
doivent être suffisamment longs et efficaces (20 minutes ?), faire l’amour régulièrement entretient
la cascade de réactions nécessaires à une bonne lubrification, le partenaire peut ne pas accepter les
traitements locaux, comme la femme peut refuser une érection « chimique ».
Les prescriptions peuvent être des aides pour sortir de l’impasse. elles doivent toujours être
accompagnées d’une explication physiologique et d’une prise en compte psychologique
Les estrogènes locaux (trophigil, trophycrème, colpotrophine, Gydrelle, ou par voie générale) ont
une action lente, parfois mal tolérés, parfois contre indiqués.
Les traitements non hormonaux (vendus sans ordonnance) par voie locale geliophyl, cicatridine,
replens, ou par voie orale: Menophytea hydratation intime, donalis.
Les lubrifiants aqueux et hydratants Monasens, Mucogyn, Saugella gel,…
Ci : non communiqué
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
93
SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
excitation SexUelle et comPortement limite
dr. patrick Blachère
[email protected]
Aix-les-Bains, Chambéry
Que ce soit dans notre activité clinique, en matière expertale ou même dans le domaine de la recherche,
il est toujours difficile de définir les limites de la norme en matière de comportement sexuel.
La norme est, en effet, plurielle :
- la norme peut être médicale ou psychopathologique. il existe des comportements sexuels qui
sont considérés comme pathologiques ou délétères pour la santé.
- la norme est aussi statistique. Certaines pratiques sexuelles sont communément pratiquées,
d’autres sont marginales.
- La norme peut être légale. Dans ce cas, la sexualité normale n’est pas définie mais certains
comportements sexuels ou pratiques sexuelles sont réprimés par le législateur. Cette « norme
légale » précède souvent la norme sociale, ou norme morale, listant les comportements sexuels
qui sont acceptés où tolérés par les citoyens : « l’opinion publique ».
Le sexologue que vous êtes, dans une logique de santé sexuelle, doit venir en aide aux patients dont les
comportements sexuels « anormaux » pourraient avoir une incidence sur leur santé ou à ceux dont les
pratiques illicites les rendent potentiellement passibles de poursuites judiciaires.
il peut être également questionné par le législateur ou par les chercheurs, et notamment les laboratoires
pharmaceutiques, afin de contribuer « à la définition de la norme ».
Le sexologue a donc besoin de certitudes scientifiques pour répondre à ces questions de norme.
Hélas, est là est l’argument de notre communication, la sexologie n’est pas une science exacte, loin s’en
faut. elle dépend pour beaucoup de déterminants sociaux ou culturels sans cesse fluctuants.
La dépendance, pour ne pas dire l’aliénation, de la sexologie à la culture a jadis fait l’objet de
nombreuses polémiques.
Dans les années 60, des auteurs comme thomas SZASZ ont reproché à la sexologie d’être une science
qui définit les normes du fonctionnement sexuel avant de traiter elle-même les déviances.
D’autres auteurs encore plus « engagés » ont reproché à la sexologie d’être normative et d’être, en
quelque sorte, un instrument du pouvoir politique dans le seul but de rétablir l’ordre et la paix sociale.
Si ces critiques peuvent aujourd’hui faire sourire, car nous avons l’impression que depuis MASterS
et JoHnSon, notre pratique a « progressé », il importe néanmoins de porter un regard critique sur
notre « science ».
Force est de constater qu’en matière de norme ou de limite, les « vérités scientifiques » évoluent
toujours avec, sinon la mode, du moins avec la société.
nous savons qu’il n’existe pas de définition vraiment consensuelle du désir sexuel hypo actif et/ou de
l’éjaculation prématurée. Dans ce domaine notamment, les laboratoires pharmaceutiques ont souvent
été accusés de faire pression sur la communauté scientifique afin qu’elle définisse des normes et/ou
critères pathologiques adaptées aux molécules qu’ils pouvaient « offrir » aux patients potentiels.
Les normes sociales sont également mouvantes ; le discours des sexologues fait écho à ce changement.
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
Les sexologues de ma génération ont donc appris, en matière de limite, dans les années 80, que :
- les homosexualités sont des perversions,
- la pédophilie pouvait être épanouissante pour les enfants ! (ceci a réellement été publié !) :
« déjà un grand pas sera fait lorsqu’au lien de se soumettre aveuglément au discours juridique,
le sexologue aura l’impartialité de passer celui-ci au crible d’une critique objective (…). les
dommages subis par les enfants victimes de viol sont incontestables. il en va tout autrement des
« délits de mœurs » dans lesquels les prétendues victimes ont joué en fait le rôle de partenaire
et, avant que la Justice ne les ait manipulées, retiré une satisfaction partagée de leurs rapports
sexuels » (Docteur S.r. 1981 – à propos de la pédophilie dans Actualité Sexologique).
La norme légale a également évolué. La majorité sexuelle était, il y a peu de temps encore, différente
pour les homosexuels et les hétérosexuels … !
La biologie et la génétique, très à la mode dans les années 70 pour expliquer la genèse des comportements
sexuels déviants ou violents, étaient passées de mode dans les années 80. Le chromosome du crime
avait fait son temps, la testostérone inductrice de crime aussi.
Curieusement, ces théories intéressent à nouveau les chercheurs et de nombreux travaux sont consacrés
à l’incidence de la biologie et de la génétique sur la genèse des actes sexuels violents depuis le début
des années 2010.
Ces travaux semblent sérieux mais vont-ils résister à l’épreuve du temps ou à un nouveau virage
idéologique ?
nous le voyons, notre activité clinique quotidienne, notre activité de recherche, et même de prévention,
reposent sur des concepts extrêmement flous.
il importe de s’en souvenir afin de garder une part de doute dans tous nos propos et écrits.
en sexologie, la vérité scientifique est contextuelle à l’époque.
Ainsi, le clinicien ne soigne pas une maladie « dysfonction sexuelle » (dont la définition évolue au fil
du temps) mais des sujets qui souffrent de ce que nous définissons ou de ce qu’ils définissent comme
étant une dysfonction ou anormalité.
en ce sens, thomas SZASZ avait raison, mais que cela ne vous interdisent pas de soulager la
souffrance, même si celle-ci est relative à une époque ou une société.
en 2013, nous ne savons par ailleurs toujours pas donner de réponse à certaines questions de société :
- D’un point de vue médical, le mariage entre cousin est-il plus pathologique qu’un mariage entre
oncle et nièce ?
- Les sportifs et hommes politiques américains « infidèles » sont ils vraiment des malades, comme
ils le prétendent, des sexual addict ? et du reste, ce concept est-il vraiment valide ???
il est donc toujours utile, lorsque nous intervenons sur les comportements limites, de garder à la pensée
que ces limites sont variables avec le temps, voire même d’un pays à l’autre, et que nous-mêmes nous
allons être confrontés, au cours de notre carrière, d’une part à une évolution de ce que nous considérons
comme des pratiques « limites », et surtout la société va modifier le regard qu’elle porte et faire évoluer
les normes en matière de comportement sexuels autorisés, licites ou illicites.
il est même vraisemblable que notre propre jugement moral évoluera au cours des décennies prochaines,
peut être grâce en partie à de vraies découvertes scientifiques, mais plus sûrement grâce à l’influence
de la société dans laquelle nous vivons.
Le sexologue, qu’il soit clinicien, chercheur, doit rester très modeste dans ses affirmations.
toute vérité scientifique en sexologie n’est que contextuelle à l’époque où elle est énoncée.
La masturbation était effectivement pathologique au temps du Docteur tiSSot, au même titre que les
hommes infidèles ne sont sûrement que des victimes malades d’addiction sexuelle …
La lecture des anciens ouvrages et revues de sexologie doit nous inciter à la prudence dans nos
affirmations.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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Dans 20 ou 30 ans, nos successeurs, vos successeurs, auront un sourire narquois sur les lèvres quand
ils liront les articles scientifiques et résumés des congrès des Assises de Perpignan, le même sourire
que nous affichons quand nous lisons les programmes et communications de sexologie des années 80
Sur ce, que cela ne vous empêche pas de prendre en charge les sujets en souffrance et de continuer vos
travaux de recherche.
motS cléS : Addiction sexuelle - Concept de normalité sexuelle - infractions à caractère sexuel Sexualité limite
référenceS bibliograPhiqUeS
1. (Docteur S.r. 1981 - à propos de la pédophilie dans actualité sexologique - 2ème série - Château
Gonthier Masson PP58-65).
2. SZASZ. t, l'éthique de la psychanalyse, Paris, Payot, 1975, 220 p
3. tHiBAUt. F - violence et sexualité. LA Lettre DU PSYCHiAtre voL 8 nUMero 5 sept
oct 2012 pp 133 -137
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : interventions ponctuelles : (rapport d’expertise, activité de conseil,
conférences, actions de formation, autres) : Lilly, Lundbeck, Pfizer, Bayer, Janssen, Servier, BMS et
autres laboratoires ponctuellement. Activité donnant lieu à un versement au budget d’une institution
dont vous êtes responsable : Association ArMSS Savoie (Président) et AiUS (Secrétaire adjoint).
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
deS nymPhomanieS aU Syndrome d'excitation
génitale PerSiStante
evolUtion dU regard SUr leS comPortementS
SexUelS fémininS
dr. Jean-roger dinTrans
[email protected]
Paris
Les humains créent des récits pour garder une mémoire des faits. Mémoire des peines et des peurs plus
que des joies. Car ces récits ont pour buts non seulement de donner sens à ce qui arrive mais aussi et
peut-être surtout d’éviter que ne se reproduisent les catastrophes, d’éviter les répétitions dommageables : les récits de l’humanité semblent en effet avoir été conçus essentiellement pour « se souvenir et
se prémunir », pour que le groupe humain garde la mémoire et puisse se protéger de ce dont il a souffert et de ce qu’il a craint (1, 2).
Ces « mémoires » ont pris suivant les époques et les lieux, suivant les cultures, la forme de mythes puis
de théories, les uns comme les autres aboutissant à l’existence de catégories.
L’ailleurs et l’autre font peur. ils sont sources de risques. L’autre comme l’ailleurs font donc l’objet de
ces récits/théories/catégories. en particulier, l’attirance puissante que chaque sexe exerce sur l’autre
cristallisant une peur de perdre la maîtrise de l’expérience ainsi induite, d’y tomber sous la coupe de
l’autre, de passer sous son emprise, d’en être instrumenté/réifié, cette attirance et ses conséquences ont
toujours fait l’objet de ces différents types de discours.
Jusqu’à très récemment, les sociétés étant quasi-exclusivement patriarcales, le discours fut celui des
mâles et, dans ce domaine, refléta surtout leurs expériences et leurs craintes à eux. Les courants de
réflexions féministes n’ont inversé que récemment cette tendance.
L’attirance sexuelle intense qu’exercent les femmes sur les hommes semblent avoir toujours rendu les
désirs de celles-ci menaçant pour eux : la sexualité des femmes, leurs désirs et ceux qu’elles déclenchent
peuvent être perçus entre autres comme cause d’un processus « rongeant » l’esprit du mâle, processus
autrefois appelé « passion dévorante » et de nos jours addiction. La sexualité des femmes est donc
essentiellement représentée dans son lien aux avatars des désirs masculins (pas seulement sexuels mais
aussi sociétaux). et jusqu’au 20ème siècle, qu’elles soient d’essences mythique, littéraire, théologique
ou médicale, les représentations de la sexualité féminine ont présenté une constante, celle d’être
presque toujours porteuses d’un point de vue qui stigmatise les excès affectifs et/ou sexuels des
femmes.
De Lilith et eve à la femme fatale qui fait perdre à l’homme le contrôle de son destin et le transforme
en « pantin » (conférer le roman homonyme de Pierre Louïs), les représentations d’une femme aux
désirs dangereux sont légions.
Au travers d’illustrations littéraires et cinématographiques du 20ème siècle se trouvent explicitement
actualisées les peurs retranscrites dans les récits mythiques : par exemple dans Les aventures de
Catherine Crachat (Pierre Jean Jouve, 1928) Catherine, comme Hécate la déesse lunaire à laquelle elle
est comparée, conduit à la mort les hommes qu’elle aime. Dans le roman de Paul Morand, Hécate et
ses chiens (1954), dont a été tiré en 1982 le film de Daniel Schmidt, Hécate maitresse de la nuit, une
femme aux désirs intenses et libres, conduit à la déchéance sociale et à la mort un jeune diplomate au
travers de l’addiction – « folle passion » - qu’il développe à son propos.
Hécate était la déesse des enfers qui présidait aux sortilèges de la nuit, et était une grande dévoreuse
d’hommes. Car… « aux débuts était la sorcière ». Le personnage de la sorcière porte à partir de
l’antiquité, et plus encore à l’époque chrétienne l’image de la sexualité féminine excessive, source des
pires maux.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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Puis à la fin du 19ème siècle, la médecine prend le relai dans la description/ « transcription » des excès
féminins: apparaissent les concepts d’érotomanie, d’hystérie, de nymphomanie.
Ce n’est qu’au 20ème siècle que toute stigmatisation « morale » disparaît avec l’élaboration du « syndrome
d’excitation génitale persistante », la notion d’addiction, ou la définition des critères du trouble
personnalité limite. La volonté d’athéorisation des critères nosographiques du DSM avait rencontré
l’affranchissement conceptuel permis par la réflexion féministe.
Les descriptions actuelles des excès de la sexualité féminine sont ainsi heureusement devenues
astigmatisantes, au contraire des concepts d’autrefois.
…Mais il est permis de se demander si, par effet de balancier et pour répondre à la nécessité du choix
de victimes sacrificielles permettant la stabilité du corps social (3), les concepts de « mâle prédateur
» et surtout de pervers narcissique manipulateur n’ont pas pris le relai de ceux de la sorcière et de
l’hystérique ?
référenceS bibliograPhiqUeS
1) victorri B. (2002), homo narrans : le rôle de la narration dans l’émergence du langage, dans
langages, 146, p.112-125.
2) vitorri B. (2005), les « mystères » de l’émergence du langage, dans aux origines des langues et
du langage, sous la direction de Hombert J-M., Fayard, p.212-235.
3) Girard r. (1972 ), la violence et le sacré, dans la violence et la divinité, p.293-699, Grasset,
2005.
Ci : non communiqué
98
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SeSSion de travail deS aSSiSeS
table ronde :
SexothéraPie et Pharmacologie : le coUPle
gagnant danS la PriSe en charge de l’éjacUlation
Précoce
Parrainée par les laboratoires ménarini
Président : d. Zarouk
• L’éjaculation précoce hier et aujourd’hui, théories, définitions et controverses
M-h. colson
• traitement sexologique de l’éjaculation précoce
a. corMan
• traitement pharmacologique : enfin une solution adaptée
f. Giuliano
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99
SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
l’ejacUlation Précoce hier et aUjoUrd’hUi,
théorieS, définitionS et controverSeS
dr. Marie hélène colson
[email protected]
Marseille
L’éjaculation précoce reste encore aujourd’hui mal connue, et sujette à de nombreuses controverses,
tant au niveau de sa définition, de ses étiologies que de sa prise en charge.
Les difficultés surgissent dès que l’on cherche à s’accorder sur la définition même de l’éjaculation
précoce. Doit-on privilégier la notion de permanence de la difficulté ainsi que celle de souffrance
ressentie, comme l’indiquent les différents DSM iii et iv1, ou bien doit-on plutôt mettre l’accent sur
la durée du temps de pénétration et la notion de perception du contrôle de l’éjaculation, comme nous
le suggèrent les tenants des sociétés savantes de Médecine Sexuelle (Patrick et al, 20082 / Waldinger
et al, 20073) ?. espérons que le consensus qui semble commencer à se dégager de la définition prévue
par le DSM v à venir très prochainement finira par réconcilier les différents courants de pensée
(Seagraves et al, 20074).
Si tout le monde semble d’accord sur la prévalence de l’éjaculation précoce : un homme sur trois en
serait atteint, quelle que soit la tranche d’âge (nicolosi et al, 20065), rien n’est franchement établi en
ce qui concerne sa physiopathologie, même si elle est aujourd’hui mieux connue par les recherches
en cours (Buvat, 20116), de même que la physiologie de l’éjaculation elle-même (Giuliano, 20117).
Pour les anthropologues, l’homme est programmé pour éjaculer vite (Hong et al, 19848), en tous cas
bien trop vite pour contribuer de manière satisfaisante à un orgasme féminin bien plus long à obtenir,
comme le confirment les études internationales « chronométrées » (Patrick et al, 20059). La distorsion
entre ces deux faits prédispose bien sûr à des difficultés nombreuses, avec un impact important, tant
au niveau individuel que relationnel (Symonds et al, 200310/ Sotomayer et al, 200511/ Patrick et al, [8]
/ rowland et al, 200712/ rosen et al, 200813).
Les hypothèses sont nombreuses pour expliquer les difficultés masculines de contrôle de l’éjaculation.
Les premières tentatives d’explications psycho-dynamiques (Hostilité envers les femmes (K. Abraham,
192714), combinaisons de sentiments hostiles inconscients envers les femmes, narcissisme excessif
et non résolu …), ont aujourd’hui perdu une part de leur intérêt, au profit des théories sexologiques
privilégiant les difficultés d’apprentissage sexuel et le manque d’habiletés sexuelles (Master et
Johnson, 197015, H. kaplan, 197416).
Les théories basées sur l’anxiété, assimilant l’éjaculation précoce à une réponse phobique (vagin
obscur et dangereux), à une réaction à des pulsions contradictoires (hostilité et culpabilité), ou à une
angoisse de performance (Althof et al, 200617) sont aujourd’hui en première ligne des tentatives
d’explication, depuis que des recherches récentes utilisant des échelles validées, ont bien mis en
évidence la prévalence importante de troubles anxieux chez les hommes souffrant d’éjaculation précoce
(Byun et al, 201318/ Kempeneers et al, 201319).
L’ensemble de ces théories, ainsi que celles se référant à l’impulsivité (Soydan et al, 201320), à une
théorie neurobiologique dynamique (Waldinger 1997 et 200021), à une hypersensibilité tactile génitale
(rowland et al, 201222), ou bien encore à une hypothèse génétique (Janssen et al, 200923) pointent
toutes en direction de l’implication de la sérotonine dans l’éjaculation précoce, nous ouvrant de
nombreuses voies de recherche, d’explications, et de prise en charge pour nos patients.
motS cléS : ejaculation précoce - epidémiologie - etiologie - théories explicatives
100
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
référenceS bibliograPhiqUeS
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Masson, Paris 2003. 1002 pages.
2- Patrick DL, rowland D, and rothman M. interrelationships among measures of premature
ejaculation: The central role of perceived control. J Sex Med 2007;4:780–788.
3- Waldinger MD, Schweitzer DH. The use of old and recent dsM definitions of premature ejaculation
in observational studies: a contribution to the present debate for a new classification of pe in the
dsM-v. J Sex Med. 2008;5: 1079-87.
4- Segraves r, Balon r, and Clayton A. proposal for changes in diagnostic criteria for sexual
dysfunctions. J Sex Med 2007;4:567–580.
5- nicolosi A, Buvat J, Glasser DB, Hartmann U, Laumann eo, Gingell C; GSSAB investigators' Group.
sexual behaviour, sexual dysfunctions and related help seeking patterns in middle-aged and elderly
europeans: the global study of sexual attitudes and behaviors. World J Urol. 2006 Sep;24(4):423-8.
6- Buvat J. pathophysiology of premature ejaculation. J Sex Med 2011;8(suppl 4):316–327.
7- Giuliano F. neurophysiology of erection and ejaculation. J Sex Med 2011;8(suppl 4):310–315.
8- Hong LK. (1984): survival of the fastest: on the origin of premature ejaculation, Journal of Sex
research, 20:2, 109-122
9- Patrick DL, Althof Se, Pryor JL, rosen r, rowland DL, Ho KF, Mcnulty P, rothman M,
Jamieson C. premature ejaculation: an observational study of men and their partners. J Sex Med.
2005 May;2(3):358-67.
10- Symonds t, roblin D, Hart K, et al. how does premature ejaculation impact a man’s life? J Sex
Marital ther. 2003;29:361-370.
11- Sotomayor M. The burden of premature ejaculation: the patient's perspective. J Sex Med.
2005;2 Suppl 2: 110-4.
12- rowland D, Patrick D, rothman M, Gagnon D. The psychological burden of premature ejaculation.
J Urol 2007;177:
13- rosen r, Althof S. impact of premature ejaculation: The psychological quality of life and sexual
relationship consequences. J Sex Med 2008;5:1296–307.
14- Abraham, K. (1927). in K. Abraham (ed.), selected papers on psychoanalysis. London: Hogarth.
15- Masters WH, Johnson ve. premature ejaculation. in: Masters WH, Johnson ve, editors.
Human sexual inadequacy. London: JA Churchill Ltd; 1970.
16- H.S. Kaplan, The new sex Therapy. Brunner/Mazel, new York, 1974.
17- Althof S. The psychology of premature ejaculation: therapies and consequences. J Sex Med.
2006;3 Suppl 4: 324-31
18- Byun JS, Lyu SW, Seok HH, Kim WJ, Shim SH, Bak CW. sexual dysfunctions induced by stress
of timed intercourse and medical treatment. BJU int. 2012 oct 26. doi: 10.1111/j.1464410X.2012.11577.x. [epub ahead of print]
19- Kempeneers P, Andrianne r, Bauwens S, Georis i, Pairoux JF, Blairy S. functional and
psychological characteristics of belgian men with premature ejaculation and their partners.
Arch Sex Behav. 2013 Jan;42(1):51-66. doi: 10.1007/s10508-012-9958-y. epub 2012 Jun 14.
20- Soydan H, Ates F, Adayener C, Akyol i, Semiz UB, Malkoc e, Yilmaz o, Basoglu C, Baykal
Kv. attention-deficit hyperactivity disorder in patients with premature ejaculation: a pilot study.
int Urol nephrol. 2013 Feb;45(1):77-81. doi: 10.1007/s11255-012-0290-1. epub 2012 Sep 22.
21- Waldinger MD, olivier B. selective serotonin reuptake inhibitors (ssris) and sexual side
effects: differences in delaying ejaculation. in: Sacchetti e, Spano P, editors. Advances in
preclinical and clinical psychiatry, vol i: Fluvoxamine: established and emerging roles in psychiatric
disorders. Milan, italy:excerpta Medica; 2000:117–30.
22- rowland D, McMahon CG, Abdo C, Chen J, Jannini e, Waldinger MD, and Ahn tY. disorders
of orgasm and ejaculation in Men. J Sex Med 2010;7:1668–1686.
23- Janssen PK, Bakker SC, rethelyi J, et al. serotonin transporter promoter region (5-hTTlpr)
polymorphism is associated with the intravaginal ejaculation latency time in dutch men with
lifelong premature ejaculation. J Sex Med. 2009;6: 276-84.
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : interventions ponctuelles (essais cliniques et travaux scientifiques) :
Bayer, Boehringer, Lilly, Janssen et Prostrakan. interventions ponctuelles (rapport d’expertise, activité
de conseil, conférences, actions de formation, autres) : Bayer, Boehringer, Lilly, Janssen, Prostrakan,
Ferring, Ménarini, novartis, ipsen, Phytéa, thérabel. Activités donnant lieu à un versement au budget
d’une institution dont vous êtes responsable : praticien hospitalier.
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
aUjoUrd’hUi, qUel « traitement » SexologiqUe de
l’ejacUlation PrématUrée ?
dr. andré corMan
[email protected]
toulouse
avant-propos
Dans les 50 dernières années, de nombreux modèles thérapeutiques ont été proposés en sexologie
pour traiter l’ejaculation Prématurée (eP). La plupart de ces approches sont d’ordre cognitivocomportementales, mettant en relief pour le patient une gestion de l’excitation sexuelle permettant
une modulation du réflexe éjaculatoire.
D’autres approches psychodynamiques, mettant en relief un trouble psychosomatique reliée à un type
de personnalité ont aussi été proposées ainsi qu’un travail sur le couple, tant la partenaire est souvent
l’inspiratrice de la demande et que son implication est essentielle dans la plupart des thérapies proposées.
Certes, les modalités de ces diverses approches et leurs indications sont relatives et variables selon
les individus et les situations. Mais, force est de constater que l’eP, à l’instar de l’ensemble des phases
de la réponse sexuelle, intègre des dimensions physiologiques, psychocomportementales, culturelles
et relationnelles.
Plus récemment, ces vingt dernières années ont vu une avancée des connaissances médicales basées
sur des preuves concernant l’eP et le développement de traitements pharmacologiques mettant en relief
les processus neurophysiologiques de l’éjaculation et les modifications entraînées par le médicament.
en somme, à l’heure de la sortie en France du premier médicament à avoir une autorisation de mise
sur le marché (AMM) dans le traitement de l’eP, l’auteur se propose de dégager les principales
modernités influençant la place et les modalités de la prise en charge sexologique.
objectif et méthodes
en s’appuyant sur des recommandations rédigées en 2012 par la société internationale de médecine
sexuelle, l’auteur constate qu’un consensus semble se dégager en faveur d’une prise en charge combinée
associant éventuellement un traitement pharmacologique à une intervention sexologique.
Ces recommandations précisent que chaque patient doit bénéficier d’une éducation psychosexuelle
de base, que la partenaire doit être incluse dans la démarche de soins si le couple est en crise ou si
est mise en place une thérapie comportementale où son implication est nécessaire, que le praticien
doit exposer au patient les différentes thérapeutiques disponibles et offrir à chaque patient/couple
une intervention psychosexologique appropriée, seule ou en complément d’une pharmacothérapie.
reste à dégager selon quelles modalités et avec quelle efficience ces composantes psycho-sexothérapiques
peuvent s’incorporer dans la stratégie thérapeutique.
Concrètement, cette approche intégrative met en jeu une empathie permettant de mettre en place une
relation thérapeutique de confiance, un entretien motivationnel pour évaluer le patient et le couple dans
sa motivation au changement et une évaluation des résistances comportementales et des ressources du
patient et du couple.
Si l’on fait focus sur la réponse au stimulus sexuel, quatre domaines sont à investiguer :
Comportemental (Stop-Squeeze de Masters and Johnson, Start-Stop de Kaplan), Cognitif : (interprétation des perceptions et des ressentis (fausses croyances, idées reçues, distorsions) permettant une
réduction d’anxiété, une amélioration de l’estime de soi et de la communication dans le couple),
Affectif et relationnel (travail sur les émotions, complicité dans le couple) et Physiologique (action
sur le symptôme à l’aide de médicaments jouant sur le contrôle de l’excitation (sur les sensations
(anesthésiques locaux) ou sur les émotions (irSS)).
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
résultats
L’arrivée d’un traitement pharmacologique de l’eP ayant une AMM, loin de rendre obsolète le
traitement sexologique de l’eP, emphatise au contraire sa pertinence et permet de mieux définir sa
place, une fois mieux connues les différentes formes cliniques de cette pathologie
« qu’est ce que j’attends ? docteur, retrouver un dialogue verbal et des contacts physiques avec
l’homme que j’aime »
conclusion
Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas le traitement qui ôte la spontanéité d’un patient souffrant
de troubles de l’érection. La dysfonction érectile l’a, le plus souvent, déjà fait chez lui, sa partenaire
et leur couple.
Dans ce sens, le médicament crée les conditions d’une possible remise en mouvement et par là
même, il devient l’allié de la reprise d’un bien-être sexuel.
reste que les contraintes liées à la prise des traitements de la De peuvent être fortement diminuées,
à la condition d’utiliser au mieux la gamme thérapeutique dans sa diversité.
Le médecin sexologue, parce qu’il possède l’expertise d’une sémiologie sexuelle, peut grandement
améliorer la compréhension par le patient du sens du traitement
et choisir dans la gamme thérapeutique les modalités de traitement les mieux adaptés à la demande
du patient et au fonctionnement du couple.
référenceS bibliograPhiqUeS
1- McMahon et coll 2012, standard operating procedures in the disorders of orgasm and
ejaculation J Sex Med
2- David rowland, PhD and Stewart Cooper, practical Tips for sexual counseling and
psychotherapy in premature ejaculation, J Sex Med 2011;8(suppl 4):342–352
3- Perelman MA. a new combination treatment for premature ejaculation: a sex therapist’s perspective.
J Sex Med 2006;3:1004–12
4- Buvat J, tesfaye F, rothman M, rivas DA, Giuliano F. dapoxetine for the treatment of premature
ejaculation: results from a randomized, double-blind, placebo-controlled phase 3 trial in 22
countries. eur Urol 2009;55:957–67
5- Althof Se. psychological treatment strategies for rapid ejaculation: rationale, practical aspects,
and outcome.World J Urol 2005;23:89–92
6- Semans J. premature ejaculation. South Med J 1956;49: 352–8.
7- Masters WH, Johnson ve. human sexual inadequacy. Boston: Little, Brown & Co; 1970.
8- De Carufel F et trudel G. effects of a new functional-sexological Treatment for premature
ejaculation. Journal of Sex and Marital therapy, 32, 97-114, 2006.
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : liens durables ou permanents : consultant board Lilly. interventions
ponctuelles : (essais cliniques et travaux scientifiques) : co-investigateur pour : Lilly icos, Janssen
Cilag, Pfizer, Bayer Schering. interventions ponctuelles : (rapport d’expertise, activité de conseil,
conférences, actions de formation, autres) : Lilly icos, novartis, Ménarini, Bayer Schering.
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
traitement PharmacologiqUe de l’éjacUlation
PrématUrée : enfin Une SolUtion adaPtée
pr. françois Giuliano
[email protected]
Garches
L’éjaculation peut être définie comme une série d'événements aboutissant à l'expulsion du sperme
au méat urétral faisant intervenir les fibres musculaires lisses de l’ensemble du tractus séminal et du
bas appareil urinaire (col vésical, urètre), des sécrétions glandulaires et la musculature striée périnéale.
Les deux phases de l’éjaculation : émission et expulsion sont commandées par des centres spinaux
coordonnés par un générateur situé dans la moelle lombaire. Ce générateur est lui-même inhibé ou
activé par des voies nerveuses d’origine cérébrale ou périphérique issues en particulier du gland.
Parmi les neuromédiateurs centraux modulant la réponse éjaculatoire la sérotonine joue un rôle de
premier plan.
La dapoxétine (Priligyr) est le premier traitement pharmacologique ayant obtenu une autorisation
de mise sur le marché (AMM) pour le traitement de l’éjaculation prématurée (eP). il s’agit d’un
inhibiteur sélectif de recapture de la sérotonine à demi-vie courte. il ne s’agit pas d’un antidépresseur.
Des travaux expérimentaux ont permis de situer son probable site d’action au niveau cérébral.
Plus de 6000 hommes souffrant d’eP ont participé aux études de phase iii randomisées versus placebo
ayant permis de démontrer l’efficacité de la dapoxétine aux posologies de 30 et 60 mg. Le délai
d’éjaculation intravaginale de 54sec à l’inclusion était de 3 min et 36 sec, 3min. et 6 sec et 1min. et
54 sec. après un traitement de 12 à 24 semaines avec respectivement 60mg, 30 mg de dapoxétine et
le placebo. Le contrôle de l’éjaculation et la satisfaction étaient significativement améliorés avec
Priligyr. De même la gêne et les difficultés au sein du couple étaient significativement diminuées
avec Priligy.
en termes de tolérance, les effets secondaires les plus fréquents ont été des nausées (11%, 22%), des
céphalées (5%, 8%), des vertiges (6%, 11%), des diarrhées (3,5%, 7%) aux posologies de 30 et 60
mg. D’exceptionnelles syncopes ont été rapportées. Le profil de tolérance est plus favorable que
celui des antidépresseurs prescrits hors AMM en traitement chronique pour retarder l’éjaculation.
Priligy constitue donc la première aide pharmacologique à la demande, dont la prise est recommandée
1 à 3h avant le rapport, susceptible de retarder efficacement le délai pour éjaculer.
Un guide de bon usage de Priligy sera mis à la disposition des prescripteurs. Un etiquettage permettant
de lutter contre les contrefaçons a été prévu.
motS cléS : AMM - Dapoxétine - Délai pour éjaculer - tolérance - Sérotonine
référenceS bibliograPhiqUeS
1- Giuliano F., Clement P. pharmacology for the treatment of premature ejaculation. Pharm rev
2012;64(3):621-44
2- McMahon CG, Althof Se, Kaufman JM, Buvat J, Levine SB, Aquilina JW, tesfaye F, rothman
M, rivas DA, Porst H. efficacy and safety of dapoxetine for the treatment of premature ejaculation:
integrated analysis of results from five phase 3 trials. J Sex Med. 2011 Feb;8(2):524-39
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
3- Althof S e, Abdo C H n, , Dean J, Hackett G, McCabe M, McMahon C G, rosen r C, Sadovsky
r, Waldinger M D, Becher e, Broderick G A, Buvat J, Goldstein i, el-Meliegy A i, Giuliano F,
Hellstrom W J G, incrocci L, Jannini e,Park K, Parish S, Porst H, rowland D, Segraves r,
Sharlip i, Simonelli C, tan H M international society for sexual Medicine’s Guidelines for the
diagnosis and Treatment of premature ejaculation. J Sex Med. 2010;7:2947–2969
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : liens durables ou permanents : consultant pour les laboratoires Lilly et
Ménarini. interventions ponctuelles : (essais cliniques et travaux scientifiques) : Bayer-Schering.
interventions ponctuelles : (rapport d’expertise, activité de conseil, conférences, actions de formation,
autres) : Pfizer et Allergan.
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SeSSion de travail deS aSSiSeS
conférence :
PerverSion : la tentation de l'innocence
p. Bensussan interrogé par p. BrenoT
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
PerverSion : la tentation de l’innocence
dr. paul Bensussan
[email protected]
Paris
La disparition du terme de « perversion » des classifications actuelles est sous-tendue par une double
volonté des psychiatres :
- celle d’élaborer un langage homogène et des classifications permettant d’améliorer
la concordance diagnostique entre psychiatres : cette meilleure « fiabilité inter-juges »
supposait l’abandon, par le DSM (classification nord-américaine des troubles mentaux)
comme par la CiM (classification européenne des troubles mentaux) des concepts issus de
la psychanalyse. ni réfutables, ni vérifiables, ces concepts n’étaient pas « scientifiques »
et ne pouvaient persister dans une évolution de la psychiatrie ayant pour objectif la
démonstration de la validité des entités morbides. C’est ainsi que le terme de « névrose »
a été éradiqué depuis la 4ème édition du DSM (1994), tout comme celui de « déviance »
avait disparu depuis la 3ème édition (1981)
- celle d’éradiquer toute terminologie ayant une connotation morale trop évidente. il
en est ainsi des déviances sexuelles, avantageusement remplacées en 1980 par le terme de
« paraphilies », plus « clinique », plus neutre ; de la disparition de l’homosexualité des
pathologies mentales (retirée par un vote en 1973, tout en laissant subsister le concept
d’homosexualité « égodystonique ») ; et enfin de celui de perversion, qui cumule une
origine psychanalytique et une connotation morale évidente.
Le fait que le concept de perversion ait disparu des classifications officielles ne signifie évidemment
pas qu’il n’a aucune validité clinique.
Cependant, il faut bien admettre que le succès, au-delà du raisonnable, du concept de perversion
narcissique conduit au risque de surdiagnostiquer ce trouble de la personnalité (que nous tenterons
de définir) et surtout, à la tentation, pour toute personne exposée à des conflits avec une personnalité
« difficile », de se sentir victime du fameux pervers-narcissique.
Les séparations parentales très conflictuelles (toujours teintées de pathologie) en sont l’exemple le
plus flagrant et le plus actuel : ceux que la presse grand public nomme désormais « les manipulateurs
de l’amour » sont si nombreux que la validité même du concept en est menacée. nous reviendrons
sur cette « tentation de l’innocence » (allusion à l’essai de Pascal Bruckner sur la victimisation,
autrement dit sur l’attrait du statut de victime) et dénoncerons, de façon peut-être polémique, les
victimes imaginaires pour mieux contribuer à l’identification des victimes de ceux qui, pour le dire
en peu de mots, tirent leur estime de soi et leur existence même de la dépréciation de l’autre.
Plan du résumé et principaux objectifs
• rappel sur les objectifs des classifications en vigueur.
• expliquer pourquoi certains termes, pourtant encore utilisés par une forte majorité de psychiatres
cliniciens, ont disparu de ces classifications.
• Différence entre victimologie et victimisation.
• Différence entre paraphilie, déviance et perversion sexuelle.
• L’incidence d’une pathologie ou d’un trouble de la personnalité (perversion narcissique) peut-elle
augmenter soudainement ?
• L’omniprésence du concept sur les forums féminins laisse-t-il supposer une forte prépondérance
masculine ? L’explication est-elle d’une autre nature ?
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référenceS bibliograPhiqUeS
• Bensussan Paul & Jacques Barillon, (2004) le désir criminel, ed. odile Jacob
• Bruckner Pascal, la tentation de l’innocence, 1995, Grasset
• Hirigoyen Marie-France, (1998), le harcèlement moral, Syros
• Hirigoyen Marie-France, (2001), le harcèlement moral dans la vie professionnelle, Syros
• nazare-Aga isabelle, (1997), les Manipulateurs sont parmi nous, L’Homme eds
Ci : Aucun
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SeSSion de travail deS aSSiSeS
SymPoSiUm :
Sexologie d’hier et d’aUjoUrd’hUi
imPlantS PénienS : leS anticiPationS négativeS
Parrainée par les laboratoires amS et coloPlaSt
Président : a. Faix
saynètes mises en scène par : f. parpaix
Ci : Aucun
avec la participation de :
s. droupy
Ci : non communiqué
a. faix
Ci : intérets financiers dans une entreprise : AMS, Coloplast, Lilly, Ménarini, Ferring, Andromedical.
Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : liens durables ou permanents : AMS, Coloplast, Ménarini, Ferring.
interventions ponctuelles : (essais cliniques et travaux scientifiques) : Lilly.
l. GrelleT
Ci : Aucun.
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SeSSion de travail deS aSSiSeS
table ronde :
cent anS de féminiSme
Président : r. Porto
• La révolution féminine et l'évolution de la sexualité
M. BonierBale
• Plaisir, désir et contraception
f. collier
110
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
la révolUtion féminine et l'évolUtion
de la SexUalité
dr. Mireille BonierBale
[email protected]
Marseille
au début du xixème siècle encore être femme n’est pas synonyme de liberté. les femmes n’ont pas le
droit de vote, pour les hommes de ce siècle, seule la vie privée convient aux femmes, à l’extérieur
de leurs foyers elle peuvent à la rigueur s’occuper de charité mais pas de politique.
Claude tillier, pamphlétaire et journaliste dit : « qui a jamais vu une idée politique se loger sous un
bonnet de gaze ».
Ainsi, si Pierre Leroux, propose le droit de vote aux élections municipales pour les femmes cela ne
fait que générer de l’étonnement et des plaisanteries. Plus tard eugénie niboyet du club de la Société
de la voix des femmes et fondatrice en 1833 du journal "Le Conseiller des femmes" qui devient par
la suite "La voix des femmes", écrit dans le n° 1 : "c'est au nom de nos devoirs que nous réclamons
la reconnaissance de nos droits", elle pousse George Sand à se présenter aux élections législatives
1848 mais cette dernière refuse car son engagement est différent : « en en admettant que la société
eut beaucoup à gagner à l'admission des quelques capacités du sexe dans l'administration des affaires
publiques, la masse des femmes pauvres et privées d'éducation n’y eût rien gagné."
victor Hugo témoigne son intérêt en disant : « le Xviiie siècle a proclamé le droit de l’homme, le
XiXe proclamera le droit de la femme »
Avec la révolution Française, l’affirmation des droits naturels, permet la naissance du mouvement
de revendication sociale et politique qu’il désigne ; olympe de Gouges publie en 1791 la Déclaration
des droits de la femme et de la citoyenne, théroigne de Méricourt appelle le peuple à prendre les
armes et participe à la prise de la Bastille.
Mais au début du XXème siècle, les femmes sont sous l’autorité du mari ou du père, le Code civil de
1804 est encore en vigueur, les femmes sont donc interdites d’accès aux lycées et dans les
Universités, elles ne peuvent signer un contrat ni gérer des biens, travailler sans l’autorisation de leur
mari, voyager sans autorisation, etc.
Le code pénal de 1810 punit l’adultère par une peine de prison, fait du devoir conjugal une obligation
(il n’y a pas de viol entre époux) réprime l’avortement. Sous la iie et iiième république il n’est pas
question de songer à accorder des droits civiques aux femmes.
Le début du siècle voit apparaître les premières féministes radicales on y compte Madeleine Pelletier
médecin psychiatre militante d’extrême-gauche qui importe les stratégies des suffragettes anglosaxonnes. elle prône la contraception, pratique l’avortement, est favorable à une masculinisation des
femmes et s’habille en homme et encourage la chasteté chez les militantes dans le but d’échapper à
la domination masculine dans la sexualité.
Cependant il faut noter que la plupart des premières féministes ont des revendications plus modérées
et souhaitent le droit de vote pour accomplir leur mission de mère et non pour revendiquer l'égalité
des sexes ni la contraception.
Yvonne Knibiehler, née en 1922 à Montpellier, universitaire, essayiste, historienne et féministe
française. Professeur émérite de l'université d'Aix-en-Provence, est spécialiste de l'histoire des
femmes, engagée dans toutes les grandes causes du xxe siècle, elle est l'auteur de plusieurs ouvrages
spécialisés en histoire des femmes, de la famille et de la santé ; souvent à contre-courant de la pensée
dominante, elle a montré en plein combat féministe que la maternité demeurait un enjeu central de
l'identité féminine.
Les guerres de 14 surtout puis celle de 39-45 voient les femmes remplacer les hommes dans les
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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champs les usines les hopitaux l'assistance sanitaire aux enfants. Mais par la suite la majorité des
femmes sont rappelées à leur rôle d’épouses ; la saignée démographique ayant entraîné les lois natalistes
de 1920 et 1923 qui pénalisent toute propagande pour la contraception et punissent l’avortement de
la peine de mort. Mais 600 000 veuves de guerre deviennent chefs de famille et un grand nombre de
femmes restent célibataires à cause du déséquilibre du sex ratio H/F et se comportent en égales des
hommes. Le roman de victor Margueritte, La Garçonne (1922), fait scandale en décrivant une jeune
femme qui décide de vivre une vie sexuelle libérée de toute contrainte.
Les nouveaux mouvements d'émancipation des femmes vont en se renforçant mais alors qu’en
Allemagne UrSS et royaume-Uni les femmes obtiennent un droit de vote en 1918 1919 les
Françaises se voient ce droit refusé par le Sénat en 1919.
Les mouvements des femmes françaises restent marginaux et entraînent amusement et mépris des
hommes politiques, mais certains vont soutenir les femmes comme Aristide Briand, ministre des
affaires étrangères, Léon Blum nomme trois femmes dans son gouvernement de front populaire, son
projet d’octroyer le droit de vote aux femmes est rejeté par le Sénat et ces femmes n’occupent pas
de ministère important. La scolarisation des jeunes filles continuent d’augmenter, en 1924 les
programmes scolaires jusqu’au baccalauréat sont alignés sur ceux des garçons. Pendant la résistance
le rôle des femmes s’affirment ; elle représentent 20 à 30 % des effectifs des réseaux de la résistance.
Le général de Gaulle et le GPrF leur accordent de droit de vote et d’éligibilité (21 avril 1944).
Le débat se porte alors sur la parité hommes-femmes dans la vie politique : Les femmes sont sousreprésentées dans le domaine politique, malgré l’évolution des mœurs et celle de la législation. La
loi de 2000 sur la parité en politique et la modification de 2008 de la Constitution qui établit que la
loi favorise l’accès des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives ne suffisent pas.
Les partis politiques demandent la parité sur les listes électorales et les gouvernements sont formés
de plus en plus selon une stricte parité, mais en réalité, les femmes obtiennent peu de postes régaliens.
en 2011 deux femmes occupent des ministères importants (Justice garde des sceaux et droit des
femmes) et bouleversent les relations établies : hommes femmes mariage et genre.
La loi sur la parité pose la question de faut-il que les femmes bénéficient d’un traitement particulier
assuré par la loi pour assurer leur représentation dans la vie politique ? certains pensent ainsi changer
les mentalités, mais d’autres, comme la féministe elisabeth Badinter, soulignent que les femmes
« doivent être choisies pour leur compétence plutôt que pour leur sexe ».
La sexualité de le femme peut enfin s’exprimer, la femme qui n’avait pas d’existence sociale ni de
droit, enfin libérée, voit dans l’apparition de la contraception légalement autorisée en 1967, (Loi
neuwirth) s’ouvrir le choix de ne pas faire l’amour pour accomplir un devoir conjugal ni de faire un
enfant ni de subir un droit de « cuissage » et l’évolution.
Simone veil, ministre de la santé en 1974 fait adopter la loi veilpromulguée le 17 janvier 1975 qui
dépénalise le recours à l’ivG.
Pour celles qui sont très « attachées » à la religion, les idées de pureté de chasteté de luxure ont bloquée
l’expression de leur jouissance impure les entend on encore dire dans les entretiens cliniques. La
femme vertueuse est féconde, les tabous restent encore à éclaircir.
Les connaissances scientifiques et la sexologie ont permis de dédramatiser et lisser les superstitions
croyances et chaines des femmes et la pédagogie s’en est faite par la libération de la parole.
Les femmes d’aujourd’hui ont hérité du droit au plaisir, et de disposer de leur corps.
reste à se poser avec l’évolution de la pensée sur le sexe, le genre et la liberté du droit au droit du
déni des différences si trop d’égalité ne crée pas un trouble…
référenceS bibliograPhiqUeS
• C. thomasset, « de la nature féminine », in G. Duby et M. Perrot, Histoire des femmes en
occident, Perrin, 2002.
• r. Muchembled, l’orgasme et l’occident. une histoire du plaisir du xvie siècle à nos jours,
Seuil, 2005.
• A. Corbin, l’harmonie des plaisirs. les manières de jouir du siècle des lumières à l’avènement
de la sexologie, Perrin, 2008.
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
• Y. Knibiehler, « corps ou cœurs ? » in G. Duby et M. et M. Perrot,op. cit.Perrot,op. cit.
• "Trouble dans le genre : le féminisme et la subversion de l'identité" Butler, Judith ; la découverte
Poche
• Wikipedia : féminisme et place des femmes en politique en france
• "Défaire le genre" Butler, Judith ; la découverte Poche la place des femmes dans la vie politique
et sociale en france au xxe siècle : www.lyceedadultes.fr/
Ci : Aucun
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
PlaiSir, déSir et contracePtion
dr. francis collier
[email protected]
Lille
en ce domaine, pendant longtemps, la qualité de la sexualité féminine a été essentiellement reliée à
l’acceptabilité de la méthode contraceptive utilisée et à la tolérance de ses effets indésirables, puis
la question des conséquences délétères de la contraception moderne, et notamment la pilule, a été
volontiers à l’origine de prises de position tranchées, mais force est de constater que peu d’études
irréprochables sur le plan méthodologique y ont été consacrées. Cela peut paraître étrange, alors que
des centaines de millions de femmes l’utilisent de par le monde, qu’elle est disponible dans beaucoup
de pays depuis un tiers de siècle, et que le « droit » à une sexualité féminine épanouie s’impose de
plus en plus. Cela peut aussi être rassurant, amener à penser que le problème n’est pas majeur.
L’impact de la pilule sur le métabolisme des androgènes a été évoqué. Le rôle bénéfique des androgènes
sur le désir sexuel féminin semble attesté par quelques constats, altération en cas d’insuffisance
androgénique mais amélioration par un traitement substitutif, ou encore, dans une moindre mesure,
augmentation de ce désir au milieu de la phase folliculaire, quand le taux des androgènes est plus
élevé. Dans cette optique, l’effet néfaste des estroprogestatifs (eP) semble logique, dans la mesure
où l’augmentation de la production de la protéine de liaison de la testostérone qui apparaît alors
entraîne une diminution du taux de testostérone libre, la seule biologiquement active.
Ce raisonnement n’est pas vraiment confirmé par les quelques travaux publiés. Certes, les taux de
testostérone libre y baissent bien sous eP, mais les conséquences sur la libido ne semblent pas
évidentes. Bien au contraire, la fréquence et la qualité des rapports semblent supérieures lorsqu’elles
sont comparées aux groupes témoins. rien ne permet donc d’affirmer aujourd’hui que la pilule
puisse altérer la fonction sexuelle par le biais d’un impact sur les androgènes, et, du reste, rien ne
permet d’affirmer non plus que la pilule puisse altérer la fonction sexuelle tout court, tout au moins
sur le plan statistique. Les travaux de synthèse réalisés à ce propos sont très rassurants (1-3).
La plupart des femmes voient leur sexualité s’améliorer, dès lors que l’éloignement du spectre de la
grossesse non désirée que permet la contraception, leur autorise plus facilement le lâcher prise.
Cependant, d’autres patientes, certainement moins nombreuses mais sans doute plus loquaces dans
nos cabinets, se plaignent d’une altération de leur désir. il est aujourd’hui plus logique d’expliquer
cette altération par des mécanismes psychologiques, sociaux ou conjugaux.
La plainte de ces patientes doit être prise en considération, car la souffrance y est réelle et deux
mesures s’imposent alors :
• instaurer un dialogue pour tenter d’appréhender les éventuelles raisons cachées de cette
mauvaise tolérance de la contraception. Ces raisons sont parfois simples, liées à des préjugés.
elles sont parfois plus complexes quand un profond désir de grossesse se heurte à une
impossibilité matérielle, conjugale ou autre de mettre le projet à exécution. elles peuvent
enfin traduire une souffrance qui, au fond, n’a pas grand chose à voir avec la contraception,
qui n’a alors servi qu’à cristalliser une difficulté ou un conflit bien plus complexes ou anciens.
• renégocier le « contrat » contraceptif, à la lumière de cet « effet indésirable », car, quel que
soit le contexte psychologique qu’elle sous-tend, l’apparente mauvaise tolérance sexuelle
d’une contraception est un des moteurs majeurs des défauts d’observance et des arrêts
inopportuns, dont on connaît trop bien les conséquences.
La sexualité, c’est un peu d’hormones et beaucoup d’imagination…
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référenceS bibliograPhiqUeS
1- Davis Ar, Castano PM. oral contraceptives and libido in women. Annu rev Sex res
2004;15:297– 320.
2- Schaffir J. hormonal contraception and sexual desire: a critical review. J Sex Marital ther
2006;32:305–14
3- Burrows LJ, Basha M, Goldstein At. The effects of hormonal contraceptives on female sexuality:
a review. J Sex Med. 2012 Sep;9(9):2213-23
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : interventions ponctuelles : (rapport d’expertise, activité de conseil,
conférences, actions de formation, autres) : contrat de prestation de service avec le laboratoire Bayer
Healthcare, invité en qualité d’intervenant avec frais de déplacement et d’hébergement pris en
charge par le laboratoire théramex-téva.
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SeSSion de travail deS aSSiSeS
conférence :
le SexologUe danS la Société, hiStoire
et évolUtion deS idéeS et deS PratiqUeS
a. GiaMi
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
la Sexologie françaiSe dePUiS 1974 :
hiStoire et évolUtion deS idéeS et deS PratiqUeS
pr. alain GiaMi
[email protected]
Le Kremlin Bicêtre
L'histoire de la sexologie française contemporaine a été écrite principalement par les sexologues
eux-mêmes (Bonnierbale, Brenot, Fineltain, Waynberg,), mais des historiens commencent à écrire
cette histoire (Béjin, Chaperon, Corbin, nye. on assiste donc à une confrontation entre la mémoire
orale et écrite des pionniers et des fondateurs et l'histoire des historiens. Par ailleurs, les enquêtes
sociologiques réalisées à 10 d’intervalle rendent compte également d’une évolution historique de
l’organisation de la profession. Cette communication vise a revisiter l’histoire de la sexologie
contemporaine en France depuis le milieu des années 70 en suivant quatre perspectives : les idées,
les organisations, les professions et le genre.
Une histoire des idées
La sexologie française est partie d'un intérêt pour la sexualité féminine et la relation de couple, les
interventions psychologiques, la communication et l'éducation sexuelle. il s'est agi du développement
d'une psychologie comportementale alors que la psychanalyse occupait à cette époque une position
hégémonique. Dans un deuxième temps on a vu se développer un intérêt plus marqué pour les troubles
de la fonction sexuelle masculine et les traitements pharmacologiques ainsi que leur combinaison
avec les approches psycho-sexologiques. Actuellement les recherches sur les traitements pharmacologiques des troubles sexuels féminins marquent le pas après l'abandon des recherches sur le
Flibansérine par l'industrie. Les sexologues sont restés très centrés sur les hétérosexuels et se sont
peu intéressés aux homosexuels et à l'épidémie de sida. enfin, la sexologie connaît des évolutions
avec le développement parallèle de la médecine sexuelle, de la santé sexuelle, et des droits sexuels.
Quel est l'avenir de la sexologie dans ce nouveau contexte émergent.
Une histoire des organisations
Le renouveau de la sexologie française moderne a débuté en 1974 avec la création de la SFSC, s'est
poursuivie avec celle de l'AiUS en 1983 dont on fête les trente ans aujourd'hui, celle de l'Asclif en
1998 celle de la SFMS en 2004, et celle de la Fédération Française de sexologie et santé sexuelle en
2009. La sexologie a été reconnue par l'ordre des Médecins en 1997 et les enseignements universitaires
ont été fédérés sous la forme d'un DiU en 1997. Depuis quelques années, les organisations de sexologues
se tournent vers la formation médicale continue. L'histoire de la sexologie française moderne est
donc marquée par une forte activité de création organisationnelle.
Une histoire des professions
"nous étions des médecins qui ne voulions pas être des médecins" m'avait déclaré lors d'une interview
l'un des pionniers de la sexologie française. Contrairement aux autres pays européens, la sexologie
française s'est développée dans le giron de la médecine entre les gynécologues, les psychiatres, les
médecins généralistes et moins fréquemment les urologues (qui ont pourtant occupé des positions
de pouvoir). il s’agissait pour ces médecins français d’une rejet de la médecine des mandarins et une
aspiration a une médecine psychologique, holistique comme en témoigne l’importance de la
psychosomatique et des groupes Balint. Une petite minorité de sexologues ont exercé la sexologie à
plein temps et la majorité ont continué à exercer leur spécialité d'origine. on peut supposer que la
formation en sexologie a bien résulté d'une envie d'exercer la médecine autrement et de pratiquer des
formes d'écoute et de psychothérapie des patients. Mais il existe aussi des sexologues "non-médecins"
venant d'autres professions de la santé. Quelle est la place respective de ces différentes professions ?
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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Une histoire de genre
A la création de la SFSC, sur les 15 premiers membres de la SFSC, il n’y avait qu’une seule femme,
Jacqueline Khan-nathan. Les hommes ont longtemps constitué la majorité des médecins-sexologues,
mais depuis peu les femmes apparaissent beaucoup plus nombreuses (près des deux-tiers des
sexologues). est-ce que la féminisation de la sexologie française va modifier l'exercice de la sexologie ?
motS cléS : Histoire - Médecine - Psychologie - Sexologie - Sexualité
référenceS bibliograPhiqUeS
1. Béjin, A. (1982). le pouvoir des sexologues et la démocratie sexuelle. Communications,(35),
178-191.
2. Bonierbale, M., & Waynberg, J. (2007). 70 ans de sexologie française. Sexologies - revue
européenne de Sexologie Médicale, 16(3), 238-258.
3. Brenot, P. (2012). qu'est-ce que la sexologie ? Paris: Payot.
4. Chaperon, S. (2007). les origines de la sexologie 1850-1900. Paris : Audibert.
5. Corbin, A. (2008). l'harmonie des plaisirs. les manières de jouir du siècle des lumières à
l'avènement de la sexologie. Paris: Perrin.
6. De Larocque-Latour, G. une sexologie française. faire du perspectivisme en sciences sociales.
thèse pour le doctorat en psychologie. Paris Saint-Denis, 2013 (en cours de soutenance).
7. Giami, A., & de Colomby, P. (2001). profession sexologue ? Sociétés Contemporaines (41-42),
41-63.
8. Giami, A., Chevret-Méasson, M., & Bonierbale, M. (2009). les professionnels de la sexologie en
france : quelques évolutions. premiers résultats de l’enquête nationale. Sexologies, european
Journal of Sexology and Sexual Health, 18(4), 265-269.
9. Giami, A., de Colomby, P., & Groupe-euro-Sexo. (2006). sexology as a profession in europe:
diversity and common perspectives. Sexologies. european Journal of Sexology and Sexual health
(1), 7-13.
10. Giami, A. (2012). The social and professional diversity of sexology and sex-therapy in europe.
in K. Hall & C. Graham (eds.), The cultural context of sexual pleasure and problems:
psychotherapy with diverse clients. (pp. 375-393). London: routledge.
11. Giami, A., & russo, J. (2013). The diversity of sexologies in latin america: emergence,
development and diversification. international Journal of Sexual Health, in press.
12. nye, r. (1991). The history of sexuality in context: national sexological Traditions. Science in
Context (4), 387-406.
Ci : Aucun
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
SeSSion de travail deS aSSiSeS
table ronde :
Sexologie d’aUjoUrd’hUi et de demain, avancéeS
et PerSPectiveS
Président : C. esturGie - Modérateur : k. ben naouM
• Le sexologue et le confort de l’intime au féminin
a. espesseT
• L’aide à l’annonce et au coming out, limites et avancées
p. leuilleT
• De l’interdit à la réhabilitation de la masturbation
p. BrenoT
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
le SexologUe et le confort de l’intime aU féminin
dr. alain espesseT
[email protected]
Cannes
« il faut un minimum de confort pour pratiquer la vertu. »
Saint thomas d’Aquin (1225-1274)
Chacun peut porter un regard sur le même sexe de la femme, l’amant, le peintre, le gynécologue, le
sexologue, et bien d’autres, tous en auront une vision différente....
Le sexologue avec sa patiente va aborder les troubles du désir, les phantasmes, les peurs, les envies,
les pannes d’orgasme...mais parfois il est confronté à des réalités plus prosaïques.
Les ennuies, les maladies du sexe de la femme remplissent les épais et lourds traités de gynécologie
et de chirurgie .Pourtant en Sexologie on n’aborde que rarement le domaine de la santé et du confort
du sexe féminin.
evidence ? Si tout va bien, pourquoi le sexologue ?
voire ! La réalité est plus complexe et les limites entre le normal, la santé, la maladie, le confort, ou
la gêne sont plus fluctuantes.
Gloria Bachmann avec son score de santé vaginale et r.P.nugent avec le sien , ont quantifiés ces
stades intermédiaires et pour le sexologue il peut être intéressant de les connaitre, voire de les discuter.
est-ce « normal » de tondre les monts de vénus, ou de vouloir rectifier avec le bistouri la variété
naturelle des petites lèvres ? Qui tire un profit financier de l'exploitation éhontée de ces dysmorphophobies imaginaires ?
L’hygiène intime même la plus basique, n’échappe pas aux prescriptions, conseils, recommandations,
interdits divers et varies... Avec souvent des arrière-pensées légèrement ou lourdement commerciales.
est-il nuisible de se laver trop (!), de se parfumer, de faire des douches vaginales ?
Doit-on obligatoirement utiliser des savons spécifiques ou n’importe quoi ?....
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
Comment prévenir les fréquentes récidives avec des conseils sexologiques simples, mais pas
simplistes... !
toutes ces questions sont largement discutées, commentées, dans les magazines féminins, qui bien
sur exposent la “mode” du moment avec ici aussi le “sexologiquement correct’’ impératif.
Le sexologue, seul, doit-il rester silencieux dans tous ces domaines ?
référenceS bibliograPhiqUeS
• Jules romain (et Louis Jouvet !) Knock ou le triomphe de la médecine 1923
• emile Littré. dictionnaire du français 1863-1877
• oMS. préambule à la constitution de l'organisation mondiale de la santé, Conférence internationale
sur la Santé, new York, 19-22 juin 1946
• nugent, r. P., et col reliability of diagnosing bacterial vaginosis is improved by a standardized
method of Gram stain interpretation. J. Clin. Microbiol. 1991 , 29:297-301
• Gérard Zwang. Touche pas à mon sexe ! J.C. Gawsewich ed. 2012
• Gérard Zwang. atlas du sexe de la femme. Le magasin Universel 1996
• Félix Jayle. la Gynécologie. l’anatomie morphologique de la femme. Masson 1918
• nicolas venette. Tableau de l’amour conjugal 1675
• Gustave Courbet. l'origine du monde 1866, Huile sur toile 46 x 55 cm, Musée d’orsay.
Ci : Aucun
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
l’aide à l’annonce et aU coming oUt,
limiteS et avancéeS
dr. patrick leuilleT
[email protected]
Amiens
L’homosexualité n’est pas qu’une simple conduite sexuelle, manifeste ou non. elle s’exprime au travers
de comportements tout aussi nombreux et complexes que ceux que partage la majorité hétérosexuelle.
Si l’homosexualité est vécue aujourd’hui à visage plus découvert, elle l’est peut-être plus volontiers
par ceux vivant dans certains milieux, dans les grandes villes et dans un environnement socioéconomique favorisé. Par ailleurs, l’épidémie de SiDA est venue freiner brutalement un courant de
tolérance amorcé dans les années 70, qualifiant désormais l’homosexualité de « comportement à
risque », ce qui la place ainsi sous haute surveillance sanitaire et sociale.
Même si l’homosexualité ne fait plus partie des désordres mentaux (retirée du Manuel diagnostique
et statistique des troubles mentaux de l’Association américaine de Psychiatrie, 1973) et des perversions
(oMS, 1983), pour nombre d’homosexuels, les réserves morales et les représentations péjoratives,
liées à une certaine forme de conditionnement social, survalorisant l’hétérosexualité et dévalorisant
l’homosexualité, ont moins évolué qu’on le dit. La persistance de certains clichés plus ou moins
sympathiques et d’amalgames douteux montre bien que la perception sociale de l’homosexualité
n’est pas encore complètement normalisée.
La relative reconnaissance sociale accordée à l’homosexualité ces dernières décennies n’a toujours
pas réussi à neutraliser les effets ravageurs du préjudice culturel. Les professionnels de la santé
rencontrent toujours des personnes pour lesquelles il est toujours très difficile de s’accepter en tant
qu’homosexuel et se faire accepter des autres avec leur inclinaison homosexuelle. Un long chemin
parsemé d’embûches conduit l’individu de la première reconnaissance d’excitation de type homosexuelle à la définition de lui-même comme homosexuel. Les Anglophones nomment ce processus
coming-out. en France, on ne retient de cette expression que sa finalité, c’est-à-dire la revendication
publique de l’identité homosexuelle (Birch et Gringrich (2000), Castaneda (1999), Maiffret et
vascncelleos, (2004).
Alors qu’en anthropologie, le coming out est souvent décrit comme un rite de passage (Herdt, 1989),
la psychologie sociale le considère comme « un processus d’identification de soi ou un processus
développemental lors duquel les personnes homosexuelles reconnaissent leurs préférences sexuelles
et choisissent de les intégrer dans leur vie personnelle et sociale » (De Monteflores et Schultz,
1978). Un consensus retiendra cette acception : le coming out est un processus individuel associé à
l’orientation homosexuelle et signifie révéler/divulguer son homosexualité aux autres (rench,
1990).
Le coming out ou « coming out of the closet » est l’anglicisme de l’expression « sortir du placard ».
en fait, « placard » est une précieuse trouvaille dont l’efficacité est attestée par la résonnance toute
particulière de la métaphore. « Placard » dit « à la fois le ridicule et l’inconfort : c’est dans un placard
que le théâtre bourgeois cache les amours illégitimes et l’on sait comme la planque est précaire »
(Mangeot, 2003). on l’emploie pour désigner le lieu social et psychologique dans lequel sont enfermés
les gais et les lesbiennes qui dissimulent leur homosexualité.
La notion de « placard » peut aussi s’envisager de deux façons, non seulement individuelle et
biographique − l’expérience du placard est la condition originelle de tout(e) homosexuel(le) quand
122
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
la préférence hétérosexuelle apparaît comme une évidence a priori − mais encore, collective et
historique. Le terme est naît dans ces années de libération homosexuelle où une génération voulut
s’affranchir d’un passé d’invisibilité et aussi avec les premiers activistes sida à new York qui luttaient
contre la clandestinité et l’invisibilité sociale dont souffraient les sidéens (rolin, 2006).
Le coming out, expérience personnelle renvoie en même temps à une découverte commune, la révélation
psychologique rejoignant la manifestation politique, c’est-à-dire, « refuser la règle du silence et de
la discrétion, autrement dit, l’ordre symbolique qui fonde l’inégalité /légitimité des sexualités, et
assigne l’homosexualité au renfermenent de la haine de soi » (Fassin, 2008). Au commencement, il
y a la présomption d’hétérosexualité : un hétérosexuel n’est pas concerné à la question de savoir s’il
doit ou non dire ce qu’il est, constituant le terrain a priori de l’ensemble de ses relations sociales.
Dans ces conditions la découverte de préférences homosexuelles est immédiatement contemporaine
de l’expérience sensible du placard, modèle de présentation de soi homosexuelle : le passing − (se
faire) passer pour.
erving Goffman (1986) dans son analyse classique des stigmates sociaux, souligne que l’homosexualité
s’inscrit parmi les identités « discréditables », plutôt que « discréditées » et selon lui, s’élabore, à
mi-chemin entre l’intuition et l’expérience au cas par cas, une forme d’intelligence du social propre
à toutes les populations minorisées. Goffman décrit fort bien cette réticence des « stigmatisés » et
encore plus de ceux qui sont porteurs d’un « stigmate » invisible, à créer de véritables relations
d’amitié avec les « normaux » afin d’éviter d’entrer dans le jeu des confidences, ou tout simplement
de s’exposer d’être « découverts ».
L’évitement du discrédit par le travail de l’apparence se conçoit parfaitement pour nombre de gays
et lesbiennes afin de ne pas prendre le risque d’être « percé à jour » et/ou se mettre à l’abri de l’injure,
potentialité dont la menace reste toujours présente à l’esprit afin qu’elle ne devienne pas un enfer au
quotidien. Force aussi est de constater une grande plasticité du placard. C’est tout le jeu de la
« double vie » homosexuelle notamment bien décrite par Michael Pollak (1982) qui montre comment
se forme et se vit l’identité homosexuelle dans une société qui pose encore un interdit sur cette forme
d’affectivité mais dans laquelle la libération des mœurs a ouvert des espaces de sociabilité spécifique.
Dans ses enquêtes sur l’homosexualité, Michael Pollak (1988) justifie aussi ce mode vie par l’émergence
d’une norme nouvelle, « contrainte de « vérité sur soi-même » dans un contexte d’une politique gaie
de la vérité : « l’homosexuel ayant autorisé cet impératif catégorique de « vérité » , face à soi-même
et autres, est porté soit à vivre ouvertement une homosexualité qu’il revendique, soit à mener une
double vie d’autant plus contrôlée qu’il est devenu à lui-même son propre « qu’en dira-t-on » »
(rapporté par eric Fassin, 2008). Ce qu’on appelait « manque », « malaise », « compromis », se
nomme désormais « compromission ». La « fierté » homosexuelle est peut-être à la fois libération
et injonction : une norme chassant l’autre. Michel Foucault évoquait déjà en 1976 cette « volonté de
savoir qui traverse tout notre rapport au sexe. volonté de savoir à ce point impérieuse, et dans
laquelle nous sommes si enveloppés, que nous en sommes arrivés non seulement à chercher la vérité
du sexe, mais à lui demander notre propre vérité. », introduisant ainsi le doute dans l’évidence
normative du dévoilement ce qui peut remettre en cause le coming out comme « vérité » historique,
théorique et politique de l’homosexualité.
Ceci permet de souligner que l’évidence du modèle − le coming out peut être considéré comme le
moyen le plus sûr de briser le cercle vicieux dans lequel se trouve enfermée la personne homosexuelle
− qui fait basculer, en réaction, du passing au coming out, demande à être, au moins pour une part,
remise en cause. C’est évoquer les recherches actuelles sur les gays et lesbiennes qui en ont ainsi
proposé la critique, avec des visions différentes, d’un côté théorique et épistémologique, de l’autre
plus historique.
eve Kosofsky Sedgwick dans son remarquable essai, epistemology of the closet (1990), de grande
influence aux etats-Unis et au-delà, tempère le bel optimisme du coming out. elle critique l’illusion
politique, née de Stonewall, selon laquelle on pourrait véritablement « sortir » de « l’épistémologie
du placard ». elle y rappelle : on est jamais complètement dedans et on est jamais complètement
sorti du placard. Autrement dit, comme le signale à juste titre eric Fassin (2008) lorsqu’elle pose que
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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« le placard est la structure qui définit l’oppression gaie au cours de ce siècle », il importe de lire
cette oppression au présent, et non au passé. De fait, la structure de l’hétérosexisme n’a pas disparu
avec la « libération » gaie, et le coming out ne permet pas de lui échapper.
Didier eribon (1999) dans sa récente phénoménologie de la vie gaie, développe le prolongement
existentiel de cette analyse théorique. Le coming out est sans doute un « instant » de basculement,
telle une « conversion ». Pour autant, il n’en est pas moins une entreprise « interminable », c’est-àdire « le projet de toute une vie ». Selon ce philosophe et historien, « un gay n’en a jamais fini avec
la nécessité de se choisir lui-même face à la société et à la stigmatisation ». Le geste du coming out,
loin d’être figé dans un passé, est sans cesse réactualisé au présent. La personne homosexuelle n’en
a jamais fini avec la menace de l’injure, « constitutive de la subjectivité homosexuelle » (eribon,
1999). Plus récemment, Cole (2006) insiste sur l’oscillation entre le dire et le taire qui demeure et
se rejoue systématiquement dans chaque situation de la vie courante.
La deuxième critique émane des développements d’une histoire des homosexualités, particulièrement
dans les pays anglo-saxons. en premier lieu, il faut citer l’ouvrage pionnier sur la révélation
homosexuelle d’Allan Bérubé (1991) intitulé coming out under fire, dans lequel l’auteur évoque
l’historicité du coming out. Selon lui, la même expression pouvait renvoyer, selon les moments, à
l’initiation sexuelle (la première expérience) ou à l’intronisation homosexuelle (l’entrée dans le
monde gai), avant de signifier comme aujourd’hui la déclaration publique (l’annonce au monde
hétérosexuel), autrement dit, trois logiques d’une révélation qui n’est pas entièrement définie par
l’évènement quasi mythique de la libération gay de Stonewall.
Plus récemment, l’historien George Chauncey (1994) a repris cette analyse, pour en préciser la
logique chronologique et les implications théoriques (Fassin, 2008). Son étude sur Gay new york au
début du siècle, retient la triple logique, biographique, politique et historique mais cerne plus volontiers
la singularité historique, non pas seulement du coming out mais aussi de son envers, le placard. Ce
qui lui permet de rehistoriser le placard en en situant la période culminante dans les années 19401950, au moins aux etats-Unis d’Amérique. A l’époque, coming out se limite à décrire une initiation
sexuelle, une pratique privée, voire cachée concernant la population homosexuelle, à la différence
des années soixante-dix où le public visé par l’annonce n’est plus homosexuel, mais hétérosexuel.
Au total, en reprenant l’analyse d’eric Fassin (2008), « la trajectoire politique de l’homosexualité,
individuelle et collective, biographique et prosopographique, ne se résume donc pas au progrès
d’une libération, avec le passage d’un avant (« in ») à un après (« out ») : c’est une autre historicité
qui s’esquisse. »
Au terme de ces réflexions, il s’avère que le coming-out, rite de passage, revendication publique de
l’identité homosexuelle, organise la vie homosexuelle sur le modèle binaire d’un « avant » et d’un
« après », à la manière d’une seconde naissance - « born again », en opposition au modèle, continu
et progressif de la construction hétérosexuelle. Comme le dit si bien eric Fassin (2008 ), « on naitrait
un jour à la vie homosexuelle dans la déchirure d’une reconnaissance, à ses yeux et aux yeux des
autres, de ce qu’on est, c’est-à-dire de la vérité de ce qu’on a toujours été ».
Ceci dit, à la lumière des recherches récentes sur les gays et lesbiennes, peut-être faut-il être plus
nuancé. tout d’abord, comme le dit à juste titre Didier eribon (1999), « de quel droit on peut obliger
les individus … à dire ce qu’ils sont, même si l’on peut déplorer qu’ils préfèrent ne pas le dire ». Le
coming out se doit d’être avant tout une démarche personnelle, d’autant plus qu’il s’agit d’un
cheminement long qui peut être le dégagement, mais aussi l’occasion de risques psychopathologiques,
d’autant plus qu’il est sans cesse réactivé. Des corrélations significatives ont été trouvées entre
l’homosexualité et la dépression et/ou le suicide [tremblay, 1995], l’anxiété [Bosker, 2003], la honte
et la solitude.
A partir des nombreuses publications de la fin du siècle dernier qui ont tenté de construire des
modèles théoriques de l’intégration identitaire de l’homosexualité qui font toutes état de différents
stades dans ce parcours (Cass, 1979 ; troiden, 1977), Maigret et vasconcillos (2004) en retiennent
quatre tout en soulignant que ces étapes ne sont ni linéaires ni exclusives, des fluctuations et des
régressions pouvant se rencontrer. Ces auteures font un travail très intéressant en tentant de rapprocher
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
les données issues de l’observation sociologique avec, celles plus spécifiques de la dynamique
intrapsychique de la psychanalyse.
Le premier stade de sensibilisation durant l’enfance avant la puberté caractérisée par une perception
générale de marginalité et de sentiment de différence par rapport aux pairs du même sexe. Les
perspectives sociologique et psychanalytique se rejoignent parfaitement sue l’enfance, étape clef de
la socialisation des critères de genre pour l’une (Bell et al, 1981) et de la construction de l’identité
sexuelle pour l’autre (Stoller, 1989).
Le deuxième stade de confusion d’identité qui prend forme à l’adolescence, où le jeune commence
à penser que ses sentiments et ses comportements peuvent être perçus comme « homosexuels ».
Mais l’idée qu’il est potentiellement homosexuel est dissonante d’avec l’image de soi qui primait
jusqu’alors. Ce trouble identitaire exige la mise en place de stratégies de résolution. Cinq modes ont
été décrits : le désaveu (Cass, 1971 ; Coleman, 1982), la réparation (Schäfer, 1976), l’évitement
(Cass,1971), la redéfinition et l’acceptation [Cass, 1971 ; troiden, 1977). il est fréquent que cette
seconde étape s’étende sur une longue période, car elle nécessite la redéfinition et l’explication de
comportements condamnés socialement et entourés d’un stéréotype fortement connoté péjorativement.
on retrouve là l’ancienne classification psychiatrique connue sous le nom d’homosexualité égodystonique et égo-syntonique.
Le troisième stade de conciliation devient possible quand la stratégie d’acceptation a résorbé au moins
partiellement le trouble identitaire. Ce stade débute à la fin de l’adolescence, époque de la remise en
question des idéaux parentaux et sociaux, quand la pulsion sexuelle réapparait dans sa forme adulte,
orientée vers la satisfaction dans la relation intime avec l’autre. Les éléments fondamentaux résident
dans l’auto-définition de soi comme homosexuel, l’acceptation de l’identité homosexuelle, l’association
avec d’autres du même groupe, les premières expériences sexuelles et l’exploration de la culture
homosexuelle. C’est la première étape du processus plus large de coming-out. A ce stade, l’identité
est plus tolérée que délibérément acceptée (Cass, 1979) et la personne homosexuelle doit réaménager
le stigma et lui trouver une issue (Humphreys, 1972). Pour cet auteur, quatre stratégies sont possibles :
la « capitulation » soit le refus de la satisfaction homosexuelle ; l’adhésion quand le groupe homosexuel
prend la place de l’idéal ; la « double-vie » et enfin, l’investissement massif pouvant aller jusqu’à la
contestation de l’hétérosexualité.
Le quatrième et dernier stade consiste en l’engagement, l’adoption de l’homosexualité comme mode
de vie. C’est l’acceptation de soi avec l’identité et le choix d’objet homosexuel. C’est l’identité
authentique avec congruence interne, source de bien-être. C’est l’étape supplémentaire dans le
processus de coming out où la révélation publique de son identité est d’autant plus aisée.
Comprendre les enjeux de cette épreuve peut éclairer les professionnels amenés à accompagner des
sujets au long de ce parcours, d’autant plus que des chercheurs tels Pennebaket et al (1988) ont
documenté les effets bénéfiques sur la santé somatique corrélés à la révélation d’un secret traumatique.
Cette constatation, qui corrobore l’observation clinique, éclaire l’intérêt se soutenir le patient qui
souhaite entreprendre cette démarche (Maiffret et vasconcellos). Les thérapies comportementales et
cognitives trouvent un nouveau terrain d’application du fait du développement de schémas
dysfonctionnels, de distorsions cognitives associées à des pensées automatiques et des émotions
négatives ainsi que l’apparition de comportements inadaptés (Millêttre, 2004 ; Young et Klosko,
1995). Ces symptômes témoignent d’un retrait personnel et social associés à une douleur psychique ;
ils sont le résultat d’un conflit intrapsychique. D’un point de vue psychodynamique, le coming-out
est le processus par lequel les composantes de l’idéal du moi sont remaniées pour établir la
réévaluation positive des pulsions et permettre ainsi une certaine restauration narcissique du moi
(Maiffret et vasconcellos, 2004).
Pour comprendre le processus du coming out, mettre en évidence les mécanismes mobilisés, en vue
d’une aide efficiente dans l’accompagnement, dans le respect de la réalité de la personne homosexuelle
− son homosexualité à lui (elle) (Castaneda, 1999) − il faut savoir utiliser des concepts théoriques
suffisamment larges englobant les points de vue psychanalytique, cognitiviste et sociologique. Cette
perspective globale permet de mettre en évidence que le stéréotype social de l’homosexualité affecte
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profondément la formation et l’aménagement de l’identité du sujet homosexuel qui doit faire un
intense travail psychique d’aménagement des références idéales pour aboutir à une synthèse
identitaire satisfaisante intégrant les pulsions du moi (Maiffert et vasconcellos, 2004).
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Ci : Aucun
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
127
SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
de l’interdit à la réhabilitation
de la maStUrbation
dr. philippe BrenoT
[email protected]
Paris
1- objectif
Les attitudes quant à la masturbation ont été très différentes selon les époques et les cultures nous
nous attacherons dans cette présentation à l’évolution des représentations de la masturbation en
occident du 18ème au 20ème siècle, d’une période où l’interdit dominait à l’époque actuelle où sa
pratique est au contraire valorisée.
2- données de la littérature
De nombreux travaux d’historiens et de cliniciens ont affiné cette « histoire » de la masturbation
dans les dernières années, parmi lesquels nous soulignons le sexe en solitaire de thomas Laqueur
(Gallimard, 2005) et notre eloge de la masturbation (Zulma, 1997).
3- discussion
Le mot masturbation apparaît pour la première fois dans la langue française sous la plume de
Montaigne dans le deuxième livre des essais, en 1576. A l’époque, Montaigne parle ouvertement de
la masturbation en faisant référence à Diogène, mais ne la condamne pas. il en va de même jusqu’à
la fin du 17ème siècle, où à la suite de la découverte du spermatozoïde par Leeuwenhoek en 1677, naît
une interrogation scientifique quant à la signification et l’utilité du sperme. naîtront ensuite des
mises en garde idéologiques et religieuses devant la crainte d’une « déperdition » du sperme accusée
de pouvoir causer la fin de l’humanité. Se développe ainsi la crainte d’une sorte de génocide ou
d’apocalypse engendrée par la perte de ce même sperme censé contenir toute l’humanité à venir
(Brenot, 1997).
C’est ainsi qu’au début du 18ème siècle s’organise un réel complot médico-religieux tout d’abord avec
l’onania du Dr Beckers (Laqueur, 2005) puis par la publication conjointe de l’essai sur les maladies
produites par la masturbation de Samuel tissot et l’onanisme du pasteur Dutoit-Membrini, à
Lausanne en 1758. Ce duo médico-religieux a, d’une certaine façon, prémédité son crime : « J’écris
sur les maladies produites par la masturbation et non point des crimes de la masturbation », nous dit
tissot. « J’essaierai d’envisager le côté moral et d’en faire voir toute l’horreur », précise Membrini.
La croisade contre le sexe est engagée puisqu’en seulement quelques années le mot masturbation
deviendra onanisme, c’est à dire que d’un acte non condamné on passe à un crime dénoncé dans la
Bible, le crime d’onan.
Cette histoire de la substitution d’un mot par un autre permet de comprendre la façon dont la morale
va s’emparer d’un comportement habituel et maturatif dont on sait aujourd’hui l’importance. Dans
son Bouc émissaire, rené Girard a bien argumenté ce passage des persécuteurs de première génération
à ceux de la deuxième génération, les arguments des premiers étant toujours oubliés par les seconds
qui prennent d’autres prétextes pour engager le combat.
C’est ainsi que se déclencha la persécution de la masturbation à la fin du 18ème siècle, persécution qui
sévit de façon majeure tout au cours du 19ème et jusqu’au milieu du 20ème siècle, laissant aujourd’hui
encore dans les consciences une grande culpabilité chez beaucoup d’hommes et de femmes et ne
permettant pas toujours à ce que la masturbation s’épanouisse librement. La guerre contre l’onanisme
connut son apogée avec l’avènement de plusieurs générations de médecins persécuteurs qui, pendant
des décennies, ont traqué le désir, étouffé le plaisir et tué l’amour. Cette chasse aux sorcières,
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légitimée par l’autorité religieuse et l’encouragement de l’opinion publique, fut presque ininterrompue
pendant ces deux siècles de contraintes des pulsions naissantes, essentiellement des adolescents. Les
remède au « mal solitaire » furent terribles : des calmants, des refroidissants, des sangsues sur la
région génitale, mais aussi des inventions techniques comme le corset anti-onanisme, la ceinture de
chasteté, l’électro-thérapie, la chirurgie, la castration, la clitoridectomie…
La masturbation est aujourd’hui reconnue comme une étape essentielle de la construction de l’être
humain vers l’épanouissement personnel. nous savons combien l’auto-érotisme et la bonne connaissance
de soi, que ce soit chez l’homme ou chez la femme, sont des facteurs de maturation de la sexualité
à l’adolescence et par la suite, de pérennité de la sexualité. nos attitudes ont profondément changé
puisque l’encouragement à « se découvrir », c’est à dire à apprendre à ressentir ses propres réactions
est une injonction sexologique habituelle pour des femmes en quête d’un mieux être sexuel (Brenot,
2012). La réhabilitation de la masturbation est aujourd’hui une évolution nécessaire à l’épanouissement
intime, elle suit l’évolution des représentations de la sexualité.
motS cléS : onanisme - Persécution - Masturbation - Maturation sexuelle - Morale sexuelle
référenceS bibliograPhiqUeS
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et sur tous les crimes relatifs, Lausanne, Grasset, 1760.
• Brenot P., les femmes, le sexe et l’amour : 3000 femmes témoignent, Paris, Les Arènes, 2012.
Ci : Activités donnant lieu à un versement au budget d’une institution dont vous êtes responsable :
Université Paris v (intervenant DU Sexologie).
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129
SeSSion de travail deS aSSiSeS
conférence d'actUalité :
la recherche en Sexologie et en médecine
SexUelle, état deS lieUx et PerSPectiveS fUtUreS
b. CuZin
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
la recherche en Sexologie et en médecine
SexUelle, état deS lieUx et PerSPectiveS
dr. Béatrice cuzin
[email protected]
Lyon, Saint Germain en Laye
La recherche en Sexologie et en médecine Sexuelle est confrontée à un double défi celui valable
pour les autres disciplines de sa structuration, de son financement et celui plus spécifique de ses
champs d’action car il s’agit d’une discipline transversale au confins de la santé publique et des
sciences humaines. Cette discipline est jeune, elle a bénéficié d’une forte aide de l’industrie
pharmaceutique, et a commencé à s’approprier les outils scientifiques nécessaires à l’évaluation des
prises en charge. La Médecine sexuelle est la première discipline à avoir redécouvert et posé
l’approche globale du patient comme incontournable. Cette approche est désormais appuyée sur des
études ayant montré que les symptômes sexuels peuvent être des symptômes sentinelles d’autre
maladie et qu’ils sont le plus souvent multifactoriels. Les points développés au cours de la conférence
d’actualité concerneront à travers une analyse critique de la littérature de l’existant :
- Les moyens mis en œuvre pour la recherche et leur perspectives : intégrations dans les politiques
nationales et internationales de santé ; structures de santé impliquées.
- Les outils utilisés pour cette recherche ainsi que leur évaluation critique.
- Les thèmes de recherche, leur pertinence, leur perspective d’avenir.
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14- www.sante.gouv.fr/iMG/pdf/DoCorr.pdf
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : interventions ponctuelles (essais cliniques et travaux scientifiques) :
Lilly, Pfizer, Bayer, Pierre Fabre, Audiluin. interventions ponctuelles (rapport d’expertise, activité
de conseil, conférences, actions de formation, autres) : Lilly.
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131
SeSSion de travail deS aSSiSeS
débat :
le SexologUe face aUx difficUltéS
dU déSir maScUlin
Président : s. MiMoun
avec la participation de : l. GrelleT - h. leJeune - J. MiGnoT - G. paris
132
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
le SexologUe face aUx difficUltéS
dU déSir maScUlin
dr. sylvain MiMoun
[email protected]
Paris
Dans cette table ronde, nous tenterons d’aborder les multiples facettes de l’absence du désir masculin,
le désir sexuel hypoactif, tant du point de vue physiologique, hormonal, que psychologique avec les
facteurs intrapsychiques, personnels que relationnels voire conjugaux.
Les cas cliniques nous mettront sur le terrain concret de la « vraie vie ». Des réflexions théoriques
et une discussion avec la salle, nous aideront à avoir une vue d’ensemble du phénomène de façon à
mieux y répondre…
référenceS bibliograPhiqUeS
• MiMoUn S, etienne r, sexe et sentiments version homme edition Albin Michel Paris 2010.
Ci : non communiqué
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
133
SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
le SexologUe face aUx difficUltéS dU déSir maScUlin :
aPProche diagnoStiqUe et théraPeUtiqUe
dr. laure GrelleT
[email protected]
Montpellier, nîmes
La baisse du désir sexuel chez l’homme est un motif fréquent de consultation. en France, une
prévalence de 3% a été rapportée (Bajos et al., 1998). Dans les autres pays européens, la prévalence
varie de 3% à 16% (Fugl-Meyer et al., 1999; nazareth et al., 2003). Les troubles du désir sont souvent
intriqués avec une dysfonction érectile voire avec un trouble de l’éjaculation. Cela peut prêter à
confusion et la détermination de la problématique principale peut être difficile. De plus, les troubles
du désir sont volontiers multifactoriels, ce qui complexifie l’approche diagnostique et thérapeutique
(Sexual Medicine Book, ed 2010).
Comme pour toute dysfonction sexuelle, une approche systématique multi directionnelle est nécessaire.
1. Sur le plan longitudinal, il est nécessaire de rechercher dans l’historique du patient des facteurs
prédisposants, précipitants et de maintien des troubles du désir.
2. Sur le plan transversal, il convient d’explorer plusieurs axes complémentaires et indissociables :
organiques, psychiques et relationnels. Cette approche est indispensable pour améliorer la performance
diagnostique et l’efficacité thérapeutique.
2.1. Les facteurs de risque organiques peuvent être hormonaux, iatrogènes (effets secondaire d’un
traitement médicamenteux), ou correspondre à une consommation (souvent oubliée) de produits
psycho-actifs, principalement l’alcool et le cannabis.
2.2. Des facteurs psychiques sont aussi souvent impliqués dans la survenue de troubles du désir.
Ces facteurs peuvent être constitutionnels : par exemple certains traits de personnalité, ou une
problématique d’attachement.
Les troubles du désir peuvent aussi être réactionnel à des évènements et des facteurs de « stress »
psycho-sociaux (Crépault C, 1997).
enfin, les comorbidités psychiatriques ne sont pas rares. Les pathologies mentales sont associées à
une prévalence élevée de symptômes sexuels. Ceux-ci peuvent être liés à des dysfonctions sexuelles
préexistantes, être un symptôme traduisant la pathologie mentale, ou correspondent à un effet secondaire
de médicaments psychotropes (trudel G, 2003).
2.3. enfin, les facteurs relationnels doivent être évalués soigneusement car ils peuvent être à l’origine
des dysfonctions sexuelles, mais aussi responsables de leur persistance.
L’objectif de la présentation est d’utiliser différents cas cliniques pour développer et illustrer ces
différents concepts.
référenceS bibliograPhiqUeS
• Crépault C. la sexoanalyse. Paris: Payot, 1997.
• Groupe ACSF (coordonné par Bajos n, Giami A, Laurent r, Leridon H, Spira A), comportements
sexuels et sida en france. Données de l'enquête "Analyse des comportements sexuels en France".
Paris : editions inSerM, 1998.
• Fugl-Meyer Ar, Sjögren Fugl-Meyer K. sexual disabilities, problems and satisfaction in 18–74year-old swedes. Scand J Sexol 1999;2:79–105.
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
• nazareth i, Boynton P, King M. problems with sexual function in people attending london general
practitioners: cross sectional study. BMJ 2003;327:423.
• trudel G. la baisse du désir sexuel, méthodes d’évaluation et traitement. Masson, 2003.
• The official publication of the 3rd international consultation on sexual Medicine. Sexual Medicine
Book, ed 2010
Ci : Aucun
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
135
SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
le SexologUe face aUx difficUltéS
dU déSir maScUlin : troUbleS dU déSir SexUel et
teStoStérone
pr. hervé leJeune
[email protected]
Lyon
La présentation d’un cas clinique permettra d’illustrer les notions suivantes :
La testostérone stimule physiologiquement le désir sexuel.
Des études expérimentales conduites chez l’homme ont montré que la relation entre concentration
de testostérone circulante et désir sexuel se fait selon un modèle à seuil chez l’homme jeune normal
et un modèle plus progressif chez l’homme âgé.
trouble du désir et diminution de la testostérone étant statistiquement associés, il est recommandé
de rechercher un hypogonadisme devant un trouble du désir.
en cas d’hypogonadisme complet, des signes et symptômes de carence en testostérone seront associés
au trouble du désir et les valeurs de testostérone seront effondrées. Le traitement substitutif par la
testostérone corrige signes et symptômes, faisant apparaître le désir sexuel lors du traitement de
l’impubérisme et le rétablissant en cas d’hypogonadisme acquis de l’adulte.
La diminution du désir sexuel fait partie des symptômes rencontrés dans les hypogonadismes de
survenue tardive. L’association d’un trouble du désir sexuel et de valeurs de testostérone (biodisponible / sujet âgé) inférieures à la normale des hommes jeunes, évoque un hypogonadisme de survenue
tardive. il devra être confirmé sur une seconde détermination et confronté à un dosage de LH et de
prolactine (si la LH est basse).
L’effet du traitement substitutif sera plus net si la testostérone est plus basse et s’il n’y a pas d’autres
causes d’altération du désir sexuel.
il ne faut pas méconnaître les autres causes de troubles du désir sexuel pouvant être associés : dépression,
antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, problèmes conjugaux, maladies du sujet ou
de sa partenaire, … ainsi que l’altération du désir secondaire à d’autres dysfonctions sexuelles et en
particulier à une dysfonction érectile.
motS cléS : Androgènes - Désir sexuel hypoactif - Prolactine - testostérone
référenceS bibliograPhiqUeS
• Lejeune H. diminution du désir et déficit en testostérone chez l’homme. Prog Urol 2013 in press.
Ci : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement pouvant
générer un conflit d’intérêt : interventions ponctuelles (rapport d’expertise, activité de conseil,
conférences, actions de formation, autres) : Conférence au colloque des urologues rhônes-Alpes le
samedi 22/09/2012 frais de déplacement + honoraires, le thème : “traitement androgénique chez
l’homme agé”.
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
le SexologUe face aUx difficUltéS dU déSir
maScUlin : l’aviS dU PSychologUe clinicien
Mme Joëlle MiGnoT
[email protected]
Bobigny, Paris
Contexte : La demande pour troubles du désir sexuel (désir sexuel hypoactif) chez l’homme est de
plus en plus fréquente dans les consultations. elle se manifeste soit dans un contexte individuel soit
dans celui du couple en lien avec le désir de la partenaire, soit sur un plan quantitatif, soit sur un plan
qualitatif.
Les objectifs de cette présentation sont :
- Comment évaluer les troubles du désir masculin avec les outils du psychologue ?
- Quels sont les différents types de troubles du désir masculin ?
- Quelles en sont les racines psychologiques conscientes et inconscientes ?
- Quelles peuvent être les orientations thérapeutiques ?
L’évaluation psychologique d’un trouble du désir chez l’homme s’inscrit dans une prise en charge
globale qui intègre la recherche d’une éventuelle cause organique sous-jacente.
Les étapes de cette évaluation seront décrites afin de préciser trois points fondamentaux :
- Le trouble du désir s’accompagne-t-il d’une difficulté sexuelle (De, eP, anéjaculation) ? il
conviendra alors de dénouer les causes et les conséquences.
- S’inscrit-il dans une dimension intra psychique individuelle liée à l’histoire du patient ou dans
une dimension relationnelle liée au couple ?
- Quels sont les plans psychodynamiques et les processus de pensée qui sont en jeu dans la
survenue et l’histoire du symptôme, le vécu du manque ou de l’absence de désir ? Quelles en
sont les conséquences ?
Les différents volets de l’immaturité sexuelle et de la séduction, de l’inhibition et des peurs, de la
dépression, de la relation à la femme, de l’orientation sexuelle, du narcissisme et du repli et du refus
à connotation perverse seront abordés.
La question des liens entre amour, plaisir et désir sexuel, triade toujours complexe, viendra étayer
cette réflexion. enfin, une vignette clinique viendra illustrer ces propositions.
motS cléS : Causes psychogènes - inhibition - Manque de désir sexuel - narcissisme - Plaisir
référenceS bibliograPhiqUeS
• trudel G., la baisse du désir sexuel, Masson, 2003.
• André Jacques, la sexualité masculine, Que sais-je ? 2012
• Mignot J., eros perdu, revue Sexualités Humaines, à paraître en 2013
Ci : Aucun
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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SeSSion De trAvAiL DeS ASSiSeS
réflexionS SUr leS modalitéS de la PriSe en
charge en conSUltation SexologiqUe dU déSir
SexUel hyPo actif chez l’homme à Partir d’Un caS
cliniqUe
dr. Ghislaine paris
[email protected]
Antony
nous aborderons les points principaux de cette prise en charge en suivant la trame des différentes
consultations.
Première consultation : diagnostic positif et différentiel. (1)
Le désir sexuel hypoactif est une réalité épidémiologique (5) (6) (7) qui ne touche pas que la population
féminine.
C’est également un problème sociétal : le désir entre les partenaires est aujourd’hui considéré
comme obligatoire sous peine de mettre en péril le couple.
Le désir sexuel chez l’homme est intimement lié à son identité sexuelle, à sa virilité.
Définir le désir sexuel apparaît d’emblée compliqué (3) ; il est difficile d’échapper à une certaine
subjectivité et de se référer à une norme.
on peut parler du désir émotionnel amoureux, du désir selon l’approche psychanalytique ou s’en
tenir à la définition selon le DSMiv(4) ; on peut évoquer sa composante imaginaire ou bien le réduire
à une réaction physiologique. Cependant toutes ces approches sont importantes et complémentaires.
C’est avec tous ces éléments que le patient viendra nous parler de son symptôme, de sa difficulté à
prendre conscience de son problème et à venir consulter ;
il nous parlera des conséquences sur lui même et sur son couple ainsi que de ses craintes pour l’avenir.
il nous exposera ses hypothèses, ses représentations concernant sa difficulté sexuelle. (2)
nous prendrons le temps de l’écouter, de vérifier qu’il s’agit bien d’un trouble du désir, d’éliminer
d’autres problèmes sexuels.
en s’appuyant sur ce diagnostic positif nous demanderons un bilan biologique avec notamment un
bilan hormonal afin d’exploiter les résultats lors de la prochaine consultation.
la deuxième consultation sera un peu plus directive : nous passerons en revue les différents
facteurs étiologiques.
- Facteurs physiologiques et médicaux :(1)
• Pathologies hormonales
• Autres pathologies organiques
• Facteurs iatrogènes
• Facteurs toxiques et hygiène de vie
- Facteurs socioprofessionnels, familiaux et mode de vie
- Facteurs psychologiques individuels : histoire personnelle, antécédents psychiatriques, troubles
anxieux ou dépressifs, personnalité.
la troisième consultation sera un entretien de couple.(9)
elle permettra d’évaluer l’entente du couple, son fonctionnement sexuel, le désir sexuel de la partenaire
ainsi que ses attentes et ses cognitions.
Cet entretien est très important pour compléter l’enquête étiologique, évaluer l’implication de la
partenaire afin de proposer une prise en charge thérapeutique cohérente.
138
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
enfin nous aborderons les différentes possibilités thérapeutiques(8) sur le plan théorique mais aussi
pratique, dans le cas patient étudié :
sexothérapie individuelle, thérapie de couple, traitement pharmacologique.
en conclusion : le désir sexuel hypoactif chez l’homme est un problème complexe, quelquefois
difficile à diagnostiquer :
- Difficulté pour le patient à reconnaître son trouble, ce qui l’amène à consulter tardivement, à mettre
en avant d’autres problèmes sexuels.
- répercussion sur la relation de couple qui peut, elle aussi, occulter la vraie difficulté.
- intrication des facteurs psychologiques individuels, des facteurs relationnels, des évènements de
vie et des causes médicales souvent trop mises en avant (représentation d’une sexualité masculine
uniquement mécanique).
l’approche sexologique est particulièrement adaptée à cette multifactorialité.
Pour toutes ces raisons, ce trouble nécessite plusieurs consultations préalables permettant une
étude approfondie du patient et de son couple afin d’établir correctement le diagnostic et de mettre
en place une stratégie thérapeutique adaptée.
motS cléS : Consultation sexologique - Désir sexuel hypoactif - Masculin
référenceS bibliograPhiqUeS
(1) Bianchi-Demichelli F, ortigue S, Meyer P: hypoactive sexual desire disorder in men: clinical
approach in sexual medicine. rev Med Suisse 2010 ; 6 :614-9
(2) ortigue S, Bianchi-Demichelli F. a socio-cognitive approach of human sexual desire. rev Med
Suisse 2008 ; 4 :768-71
(3) ortigue S, Bianchi-Demichelli F. interactions between human sexual arousal and sexual desire.
a challenge for social neuroscience. rev Med Suisse 2007 ; 3:809-13
(4) DSM-iv. diagnostic and statistical manual of mental disorders. Washington: Association AP,
ed, 2000
(5) Spira A, Bajos n, Groupe ACSF. les comportements sexuels en france. Paris, La documentation
française. 1993
(6) Bajos n, Bozon B, Beltzer n. enquête sur la sexualité en france. pratiques, genre et santé. La
découverte. 2008.
(7) Graziottin A. prevalence and evaluation of sexual health problems hsdd in europe. J Sex Me
2007; 4: 211-19
(8) trudel G. la baisse du désir sexuel, méthodes d’évaluation et traitement. 2003 Masson
(9) Hefez S. la danse du couple. Hachette. 2002
Ci : Aucun
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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6ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE
ET DE SANTÉ SEXUELLE
Les « 5 à 7 »
de la sexologie
• Les cas difficiles de dysfonction érectile, conduite à tenir
S. MIMOUN
• Prise en charge sexologique de l’éjaculation précoce
• Désir sexuel hypo actif chez l’homme
• Désir sexuel hypo actif chez la femme
P. DESVAUX
• Le couple sans désir, conduite à tenir
• Prises en charge des dysorgasmies
• Prise en charge des troubles de la lubrification
et de l’excitation chez la femme
G. BOU JAOUDÉ
M. VELUIRE
C. TERNISIEN D’OUVILLE
C. ROUX DESLANDES
F. RAMSEYER
Les « 5 à 7 » de la Sexologie sont des ateliers parallèles de mise en situation pratique, permettant
de « coller » davantage à la pratique et de compléter les exposés magistraux dispensés en séances
plénière. Ils sont conçus comme des extensions pratiques de 2h, développées sur la thématique
du congrès. Leur format est celui de mises en situation pratique sous forme de jeux de rôle et de
cas cliniques autour d’un formateur reconnu. Il s’agit d’un espace interactif permettant mieux à
ceux qui le souhaitent de s’impliquer et de prendre une part active à l’enseignement dispensé.
S. MIMOUN : CI : Non communiqué
P. DESVAUX : CI : Aucun
G. BOU JAOUDÉ : CI : Activités donnant lieu à une rémunération personnelle par un organisme ou établissement
pouvant générer un conflit d’intérêt : Interventions ponctuelles : (essais cliniques et travaux scientifiques) : coinvestigateur essais cliniques pour Lilly Icos. Interventions ponctuelles : (rapport d’expertise, activité de conseil,
conférences, actions de formation, autres) : Intervenant et consultant pour : Lilly Icos, Pfizer, Ménarini, Abbott,
Abbvie, Viiv, MSD.
Activités donnant lieu à un versement au budget d’une institution dont vous êtes responsable, à préciser :
président de l’association pour le développement de l’information et de la recherche sur la sexualité.
M. VELUIRE : CI : Aucun
C. TERNISIEN D’OUVILLE : CI : Aucun
C. ROUX DESLANDES : CI : Aucun
F. RAMSEYER : CI : Aucun
140
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
6ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE
ET DE SANTÉ SEXUELLE
Résumés des
communications
libres
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
141
SeSSion de travail deS aSSiSeS
COMMUNICATIONS LIBRES
N°1 • Abus sexuel commis par le thérapeute
C. MARX
N°2 • La restructuration cognitive :
une thérapie efficace pour les addicts sexuels ?
M. LAGADEC
N°3 • Prise en charge psychothérapeutique et sexothérapeutique
I. HANAFY
des auteurs de violences sexuelles
N°4 • Profession profileuse ?
(Profilage psycho-criminologique & sexo-criminologique)
I. TURIER
N°5 • Résultats d’une étude prospective pilote à propos de 71 femmes
consultants pour une nymphoplastie de réduction
S. BERVILLE
N°6 • « Coupez ce sexe que je ne saurais voir »
Chirurgie esthétique de la vulve d'hier et d'aujourd'hui
S. PIAZZA
N°7 • Impact de la chirurgie du prolapsus sur la sexualité féminine :
L. WAGNER
résultats d'une étude prospective portant sur 152 patientes
N°8 • Sexualité des séniors : des professionnels de santé
s'expriment sur un sujet tabou
M. COUDRAY
N°9 • L'hypersexualisation adolescente : tentative de modélisation
M. TEILLARD-DIRAT
psychopathologique d'un phénomène à la mode
N°10• Sexualité d'hier et d'aujourd'hui :
analité, sodomie, coprophilie, clystérophilie
J-P. VOVE
N°11 • Approche typologique des angoisses majeures chez les hommes
D. LEFEVRE
souffrant de troubles de l'érection
N°12• Sexualité libertinage échangisme et droit
J. DELGA
142
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
CoMMUniCAtion LiBre n°1
abUS SexUelS commiS Par le théraPeUte
dr. christophe Marx
[email protected]
nîmes
Le comportement de certains thérapeutes est susceptible de porter préjudice à leur patient-e, et ceci
est particulièrement important, dans le contexte actuel qui traque, à juste titre, toute dérive sectaire
ou pratique d’emprise.
il est un sujet pour lequel la compétence technique du thérapeute rejoint l’éthique : c’est celui de la
sexualisation du lien thérapeutique.
Plus fréquent dans le sens thérapeute-homme / patiente-femme – même si la symétrique s’analyse de façon
homogène, ce dérapage est souvent et principalement justifié par les thérapeutes de deux manières :
Soit en prétextant réconforter une patiente bouleversée,
Soit en attribuant la faute à celle-ci, qui aurait abusé d’arguments de séduction.
Leur propre responsabilité, d’après eux, serait donc atténuée voire annulée par le tour que la
patiente-femme aurait fait prendre à la relation.
Un autre argument auto exonérateur de culpabilité consiste à évoquer le fait que la relation sexualisée ne
se serait pas déroulée pendant une séance, mais en dehors de celle-ci, voire après la « fin de la thérapie »,
la partenaire perdant alors son statut de patiente, donc son immunité sexuelle déontologiquement affirmée.
Cette argumentation est techniquement invalide et éthiquement déplorable.
1) Le thérapeute est en position symbolique supérieure : non pas en tant qu’être humain, mais visà-vis de la génération. indépendamment de l’âge des protagonistes bien sûr. Dans sa fonction de re-père,
il doit à sa patiente la protection qu’un père offre à sa fille : celle de ne pas la considérer comme une
partenaire sexuelle. Cet interdit de l’inceste, premier rempart contre la loi du plus fort, fonde la
civilisation et la promesse d’une croissance harmonieuse pour tous. interdire l’inceste, c’est récuser
l’abus de pouvoir, protéger le plus faible et nommer la violence au lieu de la cacher ou la justifier.
2) il en découle que la relation thérapeutique doit être radicalement, complètement et massivement
débarrassée de toute connotation sexuelle. Certains beaux esprits se plaisent à rétorquer que ce
voeux pieux est condamné à rester lettre morte, car les êtres étant ce qu’il sont, la sexualité ne peut
être évacuée de la relation par décret, et qu’il faudra bien faire avec. tout au plus, conviendront-ils
qu’il faut limiter les dégâts. il est confondant de voir la facilité avec laquelle on se résoudrait à laisser
les prédateurs abuser de leur pouvoir : il existe heureusement des hommes qui savent canaliser leur
sexualité, et des thérapeutes qui, modestement, se bornent à recruter leurs partenaires sexuelles en
dehors de leur clientèle.
3) La responsabilité de tenir la relation thérapeutique à l’écart de tout enjeu sexuel incombe
exclusivement au thérapeute. en effet, une patiente qui se révélerait séductrice ne ferait que rejouer,
dans le transfert le drame de sa souffrance d’enfant. elle manifeste dans ce cas, la croyance qu’elle ne
peut recevoir d’un homme une attention durable et protectrice qu’en l’attirant sexuellement, voire même
en le récompensant par la promesse d’un passage à l’acte. Ce « pattern » destructeur est rejoué dans la
thérapie, et le but est d’aider la patiente à découvrir qu’elle peut bénéficier d’un lien protecteur et
pérenne sans avoir besoin de se soumettre à cet abus de pouvoir. Si le thérapeute « tombe dans le
panneau », c’est l’enfant intérieur de sa patiente qu’il fracasse. non seulement il ne l’aide pas à sortir
de son pattern infernal, mais il le confirme, en rejouant le drame dont la patiente demandait à être sauvée.
4) il existe deux façons de sortir de cet enfer : ces deux façons ne font qu’aggraver encore la situation
de la patiente. La première consiste pour le thérapeute à récuser l’accusation de manipulation et de
se montrer (ou de se croire) réellement amoureux. voilà la patiente affublée d’un prétendant encombrant,
empêtré dans ses promesses d’aide thérapeutique dans laquelle il était question de la considérer
comme prioritaire et qui tout à coup se met à jouer sa propre partition de partenaire (donc à « parité »).
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
143
La seconde consiste à stopper là une relation qui se révèle ingérable, abandonnant (c’est le cas de le
dire) la patiente en rase campagne, en lui enlevant même le moindre espoir d’un salut auprès de
quelqu’un d’autre.
5) Le comble de la mauvaise foi consiste à jouer sur la question de l’argent. Soit en faisant régler à la
patiente ses séances, comme pour maintenir un masque pathétique de lien thérapeutique (le thérapeute se
faisant alors rémunérer pour les gratifications sexuelles qu’il reçoit), soit en interrompant le règlement
pour se réfugier derrière l’idée fallacieuse que la patiente n’en est plus une et que la « relation a évolué » !
6) Abordons la question du délai après la fin de la thérapie, qui rendrait à la patiente sa virginité
relationnelle, et ré-ouvrant les portes d’une sexualisation enfin autorisée. toute pratique clinique tant
soit peu prolongée expérimente que l’on peut revenir vers la personne de son thérapeute des années
durant, même après la fin de différentes « tranches » de thérapie. Le lien thérapeutique se fonde au
plan symbolique sur un engagement du thérapeute, de respecter la distance adéquate pour protéger
la patiente. Cet engagement ne peut être qu’unilatéral et définitif, puisque son caractère symbolique
le met à part de tout arrangement fonctionnel rendu nécessaire par le contexte d’un contrat. Le lien
thérapeutique procède certes d’un contrat, mais le positionnement du thérapeute qui le rend apte à
honorer ce contrat, est d’un autre ordre. La fille, devenue une adulte, reste symboliquement dans la
filiation de son père, sans question de délai. et l’appeler à retourner sexuellement vers son origine,
équivaut non seulement à lui barrer la route de la croissance , mais à lui interdire d’être sujet de sa
vie, en la cantonnant au rôle d’objet consommable par le plus fort.
La patiente, dans le cadre du transfert, n’a aucun moyen de se rendre compte de tous ces pièges.
en cas de dérapage, elle n’est que victime.
Le thérapeute assume à 100% la totalité de la faute.
Les Codes de déontologie de toutes les associations de thérapeutes affirment, sans aucune exception,
ce positionnement éthique.
8) A noter enfin que la sexualisation du lien thérapeutique n’est pas qualifiée uniquement par le coït,
qu’il soit imposé par la force ou gagné par la douceur. Les patientes doivent avoir leur attention attirée
par certains comportements équivoques tels que par exemple :
- Caresses, souvent présentées comme une méthode d’apaisement émotionnel.
- implication corporelle et émotionnelle du thérapeute en tant que personne
- Évocation par le thérapeute de ses propres sentiments, troubles ou attirances.
- invitations à se sentir spéciale, à établir des relations extra-thérapeutiques même anodines (écouter
de la musique ensemble, aller manger au restaurant…)
Les méthodes thérapeutiques qui recommandent d’utiliser la dimension du toucher et de l’approche
corporelle ont développé parallèlement des garde-fous explicites. Se référer à ces méthodes pour
justifier un dérapage éthique trahit une méconnaissance coupable – et donc professionnellement
condamnable, des impératifs légaux recommandés par ces méthodes.
motS cléS : Abus sexuel - Éthique professionnelle - inceste thérapeutique - revictimisation
référenceS bibliograPhiqUeS
1- sexual abuse and revictimization: Mastery, dysfunctional learning, and dissociation. D Sandberg,
SJ Lynn, JP Green – in Dissociation: Clinical and theorical Perspectives, 1994
2- sex in the therapy hour: a case of professional incest. Bates, Carolyn M.; Brodsky, Annette M.
new York, nY, US: Guilford Press. (1989)
3- responding to therapists' sexual abuse of adult incest survivors: ethical and legal considerations.
Broden, Melodie S.; Agresti, Albert A. Psychotherapy: theory, research, Practice, training, vol
35(1), 1998, 96-104
4- Therapist-patient sex as sex abuse: six scientific, professional, and practical dilemmas in addressing
victimization and rehabilitation. Pope, Kenneth S. Professional Psychology: research and
Practice, vol 21(4), Aug 1990, 227-239
Ci : Aucun
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CoMMUniCAtion LiBre n°2
la reStrUctUration cognitive :
Une théraPie efficace PoUr leS addictS SexUelS ?
Melle Marthylle laGadec, françois-xavier poudaT, Jean-luc venisse,
Marie Grall-Bronnec
[email protected]
nantes
contexte
Actuellement, nous pouvons observer une demande clinique croissante de patients souffrant d’un
comportement sexuel envahissant, incontrôlable malgré les répercussions négatives qui en découlent.
Cependant, devant l’absence de recherches sur les addictions sexuelles en France, les auteurs et les
cliniciens éprouvent des difficultés quant à la définition d’un cadre nosographique, le dépistage et le
traitement de cette problématique. Face à ce manque, nous avons expérimenté dans notre unité une
thérapie innovante, la première prise en charge groupale d’approche cognitivo-comportementale
proposée spécifiquement aux addicts sexuels.
Depuis 1970, plusieurs travaux ont montré l’efficacité des thérapies cognitivo-comportementales
dans le traitement des conduites addictives, ainsi les professionnels du soin recevant des patients
dépendants, l’appliquent aux différentes conduites addictives, en ambulatoire ou en hospitalisation,
dans le cadre d’une thérapie de groupe ou individuelle. Les modèles cognitivo-comportementaux des
addictions reposent sur les principes de la psychologie de l’apprentissage, issus de l’expérimentation
animale et humaine, à savoir le conditionnement classique et opérant ainsi que la théorie de
l’apprentissage social. Cette approche thérapeutique s’appuie sur l’interdépendance entre les processus
cognitifs, émotionnels et comportementaux. elle cherche à aider le patient à prendre conscience,
repérer ainsi que modifier ses schémas automatiques dysfonctionnels, afin de mettre en œuvre des
réponses plus adaptées face aux situations à risque.
Dans le cas d’une dépendance sexuelle, le cycle addictif est entretenu par des renforcements individuels,
environnementaux et liés à la sexualité, notamment des distorsions cognitives de type « pensées
automatiques » précédant, accompagnant ou succédant le passage à l’acte. Pour Carnes, l’univers de
l’addict sexuel tourne autour de différentes croyances fondamentales, innées, sur l’image que le sujet
se fait de lui-même, sur les relations (affectives, amoureuses..) vis-à-vis d’autrui, sur ses besoins
sexuels, sur sa sexualité…. Pour aider le patient à modifier ses cognitions et le faire passer d’un
système addictif au système de pensée sans le problème addictif, il est important d’invalider ses
croyances dysfonctionnelles. Au vu de ces éléments, les thérapies cognitives et comportementales,
individuelles ou en groupe, centrées sur la restructuration cognitive et la réduction du symptôme
addictif, peuvent être considérées comme une indication de soin intéressante dans la prise en charge
de l’addiction sexuelle.
objectif
nous souhaitons comparer les résultats obtenus aux bilans pré et post traitement cognitivocomportemental d’un échantillon d’addicts sexuels en soins, à l’aide d’instruments d’évaluation
standardisée. Ce suivi permet d’explorer les changements du comportement sexuel addictif afin
d’évaluer l’efficacité de cette prise en charge expérimentale.
méthode
tous les patients, débutant une prise en charge dans notre service pour une addiction sexuelle, sont
évalués de façon multiaxiale, avant le traitement puis à 6 et 12 mois. L’évaluation est axée sur les
caractéristiques liées à l’addiction sexuelle (dépistage, perception de contrôle, envies) ainsi que sur
les comorbidités anxio-dépressives (StAi-état et BDi-13).
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
145
Parmi ces patients, 11 ont suivi une thérapie basée sur une approche cognitivo-comportementale, sur
une durée de 6 mois, à raison d’une dizaine de séances bi-mensuelles. Sont abordés au cours des
séances les thèmes suivants : analyser les séquences de la conduite addictive sexuelle, définir le
concept d’addiction sexuelle (théorique, représentations sur le comportement sexuel addictif,
psychoéducation sexuelle..), reconnaître ses pensées dysfonctionnelles, repérer les situations à
risque de pratiquer le comportement sexuel compulsif et mettre en place des alternatives. Des exercices
sont proposés entre les séances. Pour assurer la cohérence du groupe, les structures perverses, les
patients présentant une décompensation délirante ou en période aigue anxio-dépressive n’ont pas pu
bénéficier de ce traitement.
résultats et discussion
Les premiers résultats de cette étude montrent une amélioration clinique des patients tant sur le plan
comportemental que psychopathologique mais les données sont en cours d'étude, par conséquent, les
résultats définitifs seront discutés lors de la communication.
Par ailleurs, nous évoquerons les croyances dysfonctionnelles liées aux addictions sexuelles. notre
expérience thérapeutique groupale nantaise nous a permis d’identifier des distorsions cognitives
spécifiques aux addicts sexuels, notamment sur la sexualité, au sujet du partenaire sexuel, sur
l’image de soi, sur la relation à l’autre. De même, nous avons pu observer des facteurs de guérison
au sein du groupe thérapeutique, renforçant la motivation au changement, comme le partage de
l’expérience, l’altruisme…
enfin, le concept d’addiction sexuelle a été principalement étudié aux etats-Unis, ce qui leur a
permis de concevoir des programmes d’approche cognitivo-comportementale pour les addicts sexuels,
mais qu’en est-il en France ? A ce jour, peu de recherches ont été menées sur cette problématique
malgré l’existence d’une réalité clinique, il semble donc important de valider l’efficacité de ces
programmes de soins sur notre population.
motS cléS : Addiction sexuelle - evaluation - restructuration cognitive - thérapie de groupe
référenceS bibliograPhiqUeS
1. Bancroft J, vukadinovic Z. sexual addiction, sexual compulsivity, sexual impulsivity, or what?
Toward a theoretical model. Journal sex research, 2004; 41: 225-234.
2. Carnes P. out of the shadows : understanding sexual addictions. editions Compcare Publishers,
Minneapolis, 1983.
3. Poudat FX. les addictions sexuelles. Synapse, 1998; 142 : 31-40.
4. Sbraga tP, o’donohue Wt. The sex addiction workbook : proven strategies to help you regain
control of your life. new Harbinger Publications, oakland, 2003.
Ci : Aucun
146
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
CoMMUniCAtion LiBre n°3
PriSe en charge PSychothéraPeUtiqUe
et SexothéraPeUtiqUe deS aUteUrS de violenceS
SexUelleS
Mme isis hanafy
[email protected]
Suresnes
Une agression sexuelle, c’est la personnalité d’un auteur, une situation et le passage à l’acte en tant que
tel - certains y ajoutent la personnalité de la victime. Ce triptyque n’est pas un hasard ; il faut savoir
l’aborder dans tous les sens pour une prise en charge la plus complète possible et la plus efficace possible.
Dans la prise en charge traditionnelle d’auteurs de violences sexuelles, nous avons été amenés à constater
le manque conséquent de connaissances dans le domaine de la sexualité, l’insatisfaction généralisée des
patients en matière de sexualité, tant au niveau de la quantité qu’à celui de la qualité de leur vie sexuelle.
tous les auteurs de violences sexuelles présentent des désordres du fonctionnement psycho-cognitif
– en particulier à cause de leur vécu carencé et rencontrent de facto, des problèmes d’ordres affectif
et sexuel (des premiers flirts tardifs les rendant peu enclins à diversifier leurs connaissances en
matière de sexualité. en effet, l’investissement affectif est déjà problématique, tout en ayant également
des répercussions sur l’évolution des relations amoureuses, créant des frustrations, parfois un
surinvestissement de la sexualité, des conflits, voire des conjugopathies, des ruptures à répétition,
souvent un sentiment de rejet de la part des femmes et un mal être général en matière de sexualité)
qu’il serait bon de traiter pour améliorer leur prise en charge psychothérapeutique, la rendre toujours
plus efficace, a fortiori quand on s’intéresse à éradiquer autant que faire se peut la récidive, mais
aussi et en amont pour le bien-être personnel du patient, en proposant une prise en charge parallèle
systématique, en sexothérapie.
Après avoir resitué le contexte et décrit ce qui relève spécifiquement de la sexologie dans le cadre
de nos interactions thérapeutiques actuelles, nous exposerons les conclusions d’une étude menée en
ce sens l’an passé, et conclurons sur les perspectives offertes par les résultats de ladite recherche,
ainsi que nos autres travaux.
en effet, c’est à la fin des années 90 que l’on note une véritable prise de conscience au sein de la
société française de l’importance et de la gravité des faits rapportés de la délinquance sexuelle, qui
apparaît alors comme le fait de société marquant de cette décennie. L’augmentation régulière des
crimes et délits sexuels jugés par les tribunaux a d’ailleurs confirmé l’amplitude de ce phénomène :
en vingt ans, le nombre de viols déclarés a été multiplié par cinq et le nombre des autres agressions
sexuelles par deux. Cette augmentation est due d’une part à la facilité de dépôt de plaintes, mais
également à un réel accroissement du nombre de crimes et délits, lequel a entraîné une politique de
répression accrue en termes de criminalité sexuelle (la France est le pays le plus sévère) : aggravation
des peines encourues, des peines prononcées et appliquées, report de la prescription en matière
d’agression sexuelle sur mineur, etc.
La médiatisation des agressions sexuelles d’enfants les plus effrayantes, répand dans la société une
représentation univoque, faisant apparaître les auteurs de violences sexuelles (AvS) comme “des
pervers monstrueux’’ ayant “un excès de pulsions sexuelles’’. or la compréhension du fonctionnement
psychique de ces sujets est bien plus complexe.
Lors des procès, les AvS sont expertisés ; on observe très rarement une abolition de la responsabilité
pour troubles (neuro) psychiques (Cf. article 122-1 du Code Pénal) ; ils sont donc la plupart du temps
qualifiés comme responsables de leurs actes, et, même si une altération du discernement peut être
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
147
retenue, les prévenus restent jugeables et condamnables.
La Loi Guigou (Cf. Loi 98468 du 17 juin 1998), renforce celle qui proposait de simples obligations
de soins, puisque désormais, les juridictions peuvent prononcer des injonctions de soins – peines à
part entière. L’article 131-36-4 de cette Loi stipule que « le suivi socio-judiciaire peut comprendre
une injonction de soins […] s’il est établi après une expertise médicale, ordonnée selon les conditions
prévues dans le code de procédure pénale, que la personne poursuivie est susceptible de faire l’objet
d’un traitement… »
Les patients qui arrivent dans les structures de soins, le font souvent sans demande personnelle, avec
un symptôme commun à tous : leur passage à l’acte, cause de leur condamnation et obligation de
soins. Les AvS, certes perturbés, mais en grande majorité non malades sur le plan psychiatrique,
sont confiés par la Justice aux soignants. ils sont pris en charge de plus en plus souvent en groupe ;
cela permet un véritable étayage, une renarcissisation, une mobilisation des affects pour permettre
la confrontation, un travail d’élaboration par ‘’procuration’’, les processus d’identification, un effet
facilitateur de la thérapie, la dilution des mécanismes manipulatoires, les transferts (thérapeutes et
autres membres du groupe), etc.
il conviendra alors de définir les causes des troubles présentés par ces patients que sont la perturbation
de la relation à l’autre, les difficultés de mentalisation, la perturbation des émotions, des sentiments
et de leur sexualité. Plusieurs choses permettent en effet d’expliquer leur structuration psychique et
fonctionnement cognitif : la petite enfance, la structure familiale, les traumatismes physiques et / ou
psychiques fréquemment subis par ces sujets et, conséquemment, le développement de leur sexualité ;
tout ceci ayant une incidence certaine sur leur narcissisme, dont il est consensuel aujourd’hui de dire qu’ils
en ont de graves troubles, souvent accompagnés d’une fragilité du sentiment de continuité identitaire.
Le travail que nous exerçons au sein de l’APPL, pour le moment exclusivement psychothérapeutique,
tend à vouloir intégrer de façon parallèle et systématique, plus qu’une dimension d’éducation
sexuelle (déjà plus ou moins présente), une thérapie sexologique. Parce qu’ils ont des désordres du
fonctionnement psycho-cognitif, en particulier dans sa dimension socio-affectivo-sexuelle, il nous
semble indispensable de prendre en charge ces sujets, parallèlement à la psychothérapie groupale,
en sexothérapie (individuelle, de couple, voire également groupale).
Ce sujet est très peu étudié dans la psychologie d’une manière générale, nous espérons apporter un
plus par rapport aux quelques précédentes études en avançant que le niveau cognitivo-affectivosexuel des AvS est perturbé.
nous notons d’emblée ce que nous avons défini comme la nocivité d’une sexualité pas épanouie !
Les résultats de notre recherche montrent que tous les sujets correspondent dans leur globalité aux
caractéristiques classiques vues dans la littérature.
en ce qui concerne plus spécifiquement le champ de la sexualité, nous pouvons noter que dans son
développement normal, le refoulement de la sexualité infantile (dans sa définition psychanalytique,
mais aussi dans la logique d’évolution de la sphère affectivo-sexuelle de la petite enfance à l’âge
adulte) constitue la sexualité adulte. Chez les AvS, cette sexualité infantile n’est pas refoulée, soit
parce qu’elle est inexistante, soit parce qu’elle est oubliée ; ce qui a pour conséquence directe une
pauvreté de l’imaginaire érotique des sujets et une empathie sexuelle de facto défaillante ; bref, une
méconnaissance généralisée de la sexualité et toutes ses subtilités.
Plus précisément, si nous reprenons chacun de nos postulats, nous pouvons dire que (1) Le vécu
infantile carencé se traduit par des apprentissages défaillants en termes d’inhibition émotionnelle, ce
qui engendre des perturbations cognitives aboutissant à des troubles de la régulation comportementale.
Ces troubles s’expriment sous la forme d’un passage à l’acte d’ordre sexuel pour nos sujets. ensuite
(2), la mauvaise estime qu’ils ont d’eux-mêmes conditionne la saillance affective de leurs frustrations
sexuelles laquelle est particulièrement déterminante pour le passage à l’acte. enfin (3), les
apprentissages défaillants en termes de régulation comportementale aboutissent à des perturbations
du fonctionnement cognitif, particulièrement dans sa dimension relationnelle et sexuelle. Avec
n’importe quel partenaire, il faut construire la relation ; nul besoin dans les agressions sexuelles. en
148
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
effet, les AvS créent à travers leurs actes de pseudo relations affectivo-sociales et une pseudosatisfaction de leur désir sexuel, qu’ils traduisent d’ailleurs bien souvent en “besoin’’.
Au cours des suivis, nous avons constaté que les barrières sinon légales, du moins morales telles que
le verrou du tabou de l’inceste, semblaient avoir sauté, avec toutefois une dissonance entre le discours
verbalisé, moralement bon, facilement adopté – que nous avons nommé “stéréotypé’’, surtout en
situation judiciarisée – et la conviction profonde ressentie dans les comportements. il est intéressant
de s’interroger sur l’effet thérapeutique quant à l’éventuelle remise en place de ces barrières.
D’autres résultats sont à noter à travers cette étude : une majorité des patients sont soit l’aîné, soit le
benjamin de la fratrie. nous pouvons nous demander s’il non pas été “adultifiés’’ eux-mêmes, ce qui
les pousserait à faire la même chose avec leur victime, ou au contraire maintenus à l’état de “petit
dernier’’ les faisant développer ce que certains appellent le syndrome de Peter Pan. Par ailleurs, nous
avons constaté que bon nombre des AvS étaient en concubinage avec leur première femme,
témoignage d’un éventuel échec de la relation sexuelle initiatique qui perturberait davantage leurs
comportements. enfin, bon nombre des sujets disent avoir eu des parents (au moins leur père) violents,
voire violents-alcooliques et sexuels : sachant que ces violences créent un fonctionnement cognitif
déstructuré, n’y aurait-il pas eu transmission et / ou imitation de ce comportement ?
Ces résultats secondaires continuent d’aller dans le sens d’une offre plus diversifiée de prise en charge.
⇒ nous avons vu que tous les postulats sur lesquels nous appuyons notre travail psychothérapeutique
se révèlent pertinents, nous en déduisons que notre hypothèse de travail principale peut effectivement
générer une force de proposition en termes de prise en charge parallèle systématique.
il conviendra donc de décrire le développement de la sexualité classique, point par point, pour
développer l’imaginaire érotique, enrichir la pratique conjugale actuelle et la satisfaction du patient,
dans une prise en charge sexothérapeutique.
Maintenant que nous venons de présenter le “pourquoi’’ d’une telle entreprise, il nous reste à décrire
le “comment’’ ! Lequel est en cours de création, via le travail que nous menons au sein de l’APPL
78 visant à la mise en place d’une prise en charge parallèle et spécifique d’ordre sexothérapeutique,
dont ces premières données sont un testimonial.
motS cléS : Auteurs violences sexuelles - Prise en charge thérapeutique - Sexothérapie
référenceS bibliograPhiqUeS
1. Ciavaldini, A., prise en charge des délinquants sexuels. Yapaka, novembre 2012.
2. Ciavaldini A., psychopathologie des agresseurs sexuels. Masson, Paris, 2001.
3. Ciavaldini, A. & Balier, C., agressions sexuelles : pathologies, suivis thérapeutiques et cadre
judiciaire. Masson, 2000.
4. Coutanceau, r., un espace thérapeutique, pp. 32-38 ; les délinquants sexuels, pp. 18-21 ; les
agressions sexuelles sur mineurs, pp. 29-31. Santé mentale 64, janvier 2002.
5. Gravier, B., Devaud C., Legoff v. Les thérapies actives in Ciavaldini A., Balier C., agressions
sexuelles : pathologies, suivis thérapeutiques et cadre judiciaire. Paris, Masson, pp. 219-228, 2000.
6. Manzanera, C. & Senon, J.-L., psychiatrie de liaison en milieu pénitentiaire : organisation,
moyens, psychopathologies et réponses thérapeutiques. Annales Médico Psychologique, 162,
686-699, 2004.
7. Savin B., psychothérapie des agresseurs sexuels. Le journal des psychologues 129, pp. 41-44, 1995.
8. Smith, J. & Coutanceau, r., la violence sexuelle - approche psycho-criminologique. Dunod, 2010.
9. tardif M. & Forouzan e., Évaluation clinique des auteurs de violence sexuelle et organisation des
réponses thérapeutiques. eMC-psychiatrie, vol. 37-510-A-50, 2012.
Ci : Aucun
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
149
CoMMUniCAtion LiBre n°4
ProfeSSion ProfileUSe ?
(Profilage PSycho-criminologiqUe
& Sexo-criminologiqUe)
Mme isabelle Turier
[email protected]
Brest
Le profilage ou l’analyse sérielle est la construction virtuelle d’un profil psychologique, sexologique,
typologique,social et physique d’un auteur criminel encore non identifié. C'est une aide à l'enquête
se déroulant avant l'identification du tueur.
La méthode de l’analyse sérielle se situe donc aux antipodes de la démarche expertale psychiatrique
et psychologique, ayant lieu elles,entre l'identification d'un tueur présumé et son jugement dans le
cadre judiciaire, le temps de l'instruction.
nous pensons que le profilage criminel est une analyse basée sur l’expérience et l’intuition du clinicien
sexologue, mais aussi sur l’approche rationnelle et statistique ou actuarielle des faits relevés sur la
scène de crime :
(cf Snook, eatswood, Gendreau, Goggin & Cullen 2007)
Le profil basique du tueur en série peut se définir comme “un tripôle à pondération variable” (cf
Daniel Zagury) et se diagnostiquer le plus souvent entre psychopathie, perversion narcissique et
psychose. Les sexologues doivent maîtriser la technique d’évaluation de la sphère psycho-sexuelle
des patients auteurs de violences sexuelles ; et en ce qui concerne le cas particulier des tueurs
multirécidivistes, dresser le profil des criminels narcisso-sexuels organisés, inorganisés ou mixtes.
nous avons choisi de présenter pour illustrer cette communication, le cas clinique du présumé tueur
en série esteban reiG & les 4 victimes disparues de la gare de Perpignan, sauvagement assassinées
et mutilées dans les années 1995/2001. nous développerons plus particulièrement l’analyse de la
logique fantasmatique de celui qu'on a diagnostiqué comme psychopathe hors du commun addictif
aux drogues dures, celle de son mode opératoire et de sa signature sur les scènes de crime, que les
médias ont pensé inspirées de deux toiles surréalistes du peintre Salvatore Dali.
Par ailleurs nous analyserons son passage à l’acte homicidaire à l’arme blanche, accompagné d’une
très grande violence, mais aussi paradoxalement d’une grande maîtrise ; la scène du crime étant en
effet parfaitement nettoyée, et ne laissant par là même aucun indice aux enquêteurs.
motS cléS : Analyse sérielle - Fantasmes - Sadisme sexuel - Scène de crime - tueur en série
référenceS bibliograPhiqUeS
1/ Daniel Zagury : les psychopathies graves "du malaise psychopathique dans la civilisation au
tueur en série". Évolution Psychiatrique 2001 ; 66:587-601.ed elsevier Masson
2/ Loïck villerbu : "identification et sérialité (de la police scientifique à l’analyse psychocriminologique)". ed L’Harmattan Sciences Criminelles 2007
3/ Claude Balier : "la violence en abyme" Martine edrosa, sous la direction de Claude Balier : "La
violence en abyme" ; Ch vi "aux confins de l'originaire,sur l'autel des sacrifices : genèse de
l'inhumanité psychique" ed : PUF Le Fil rouge 2005
150
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
4/ S Leistedt, n Coumans, t H Pham, P Linkowski "psychopathologie du tueur en série", Annales
Médico-Psychologiques 166 (2008) 677-685
5/ J L Senninger, e Hiegel, J P Kahn "le tueur en série" ; Annales Médico-Psychologiques 162
(2004) 634-644
6/ robert D Keppel & William J Birnes. Chapter 6 ; 129-168: "profiling the serial Killer: The efficacy
of profiling".
Ci : Aucun
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
151
CoMMUniCAtion LiBre n°5
« coUPez ce Sexe qUe je ne SaUraiS voir » :
réSUltatS d’Une étUde ProSPective Pilote ,
à ProPoS de 71 femmeS conSUltant PoUr
nymPhoPlaStie de rédUction
sophie Berville-levy, sara piazza, Micheline Moyal Barracco,
sophie WyloMansKi, roman rouzier
[email protected]
Paris
introduction
Depuis quelques années, la demande de chirurgie cosmétique de la vulve est en constante augmentation.
L’intervention phare est la nymphoplastie de réduction (nDr) (réduction chirurgicale de la taille des
petites lèvres) qui permet d’obtenir une vulve correspondant aux critères du « gold standart » des
sociétés occidentales, dont l’aspect est proche d’une vulve infantile. Aux etats-Unis, et plus généralement
dans le monde anglo-saxon, elle est désormais considérée comme une intervention courante. Même
si elle reste encore peu connue du grand public français, cette opération est de plus en plus médiatisée.
en France, 3200 nDr ont été pratiquées en 2011 (chiffres caisse nationale d’Assurance Maladie) ,
ce qui représente un budget de 346 000 euros pour la Sécurité Sociale qui rembourse cette intervention
sans restriction pour le moment. Ce chiffre augmente de 20% / an depuis 5 ans.
Cette demande ne laisse pas les professionnels de santé indifférents et déchaine les passions (assises
sexologies, nantes 2010). elle soulève de nombreuses questions et des problèmes éthiques : quelles
sont les motivations des patientes ? A quelles normes se réfèrent elles ? Sont elles dysmorphophobes ?
est-ce une chirurgie esthétique comme les autres ? est-ce alors l’offre qui crée la demande ? Fautil accepter d’opérer les adolescentes, parfois demandeuses alors qu’elles n’ont pas encore débuté
leur vie sexuelle ? Quel est alors le rôle des parents qui signent l’autorisation d’opérer leur fille
mineure ? Comment conseiller ces parents si souvent déroutés par cette demande qui n’est pas « de
leur époque » et s’en remettent à l’avis du professionnel de santé ?
Un mouvement opposé à la chirurgie cosmétique de la vulve s’est développé aux USA (new view
Campaign) et au royaume Uni, assimilant cette chirurgie à une mutilation génitale et évoquant le
risque de dysfonction sexuelle après l’intervention.
en tant que chirurgien spécialisée en chirurgie de la vulve, j’ai été amenée, devant une demande
croissante de la part des patientes, à réfléchir à cette problématique et à prendre position. Un article
nééerlandais montre pourtant combien cette demande est difficile à accepter pour les gynécologues,
surtout quand elles sont femmes (1).
A première vue et dans la littérature, les résultats sont bons et la satisfaction des patientes semble
élevée. Mais comment évaluer sérieusement les résultats post opératoires en terme de satisfaction
globale, de qualité de vie et de sexualité ? et si la satisfaction est élevée, pourquoi refuser de pratiquer
cette chirurgie facile et gratifiante ?
données de la littérature
La littérature médicale ne permet pas, pour le moment, de répondre de façon satisfaisante à ces questions.
toutes les études publiées sont rétrospectives. elles montrent une satisfaction importante des patientes
et une amélioration de leur qualité de vie sexuelle. Aucune étude n’ utilise de questionnaire validé
(FSFi, questionnaire de qualité de vie) et il n’y a d’ailleurs pas de questionnaire validé spécifique
permettant d’évaluer ce type de chirurgie (2,3). Jusqu’à ce jour, aucune étude prospective n’a été faite
sur le sujet.
152
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
matériel et méthodes
nous avons mis en place la première étude prospective portant sur les motivations puis les résultats
après nymphoplastie de réduction. nous confrontons le point de vue médical (avec utilisation de
questionnaires validés de qualité de vie) et le point de vue d’une psychologue clinicienne de formation
analytique qui fait sa thèse de recherche en psychanalyse sur le sujet. Cette étude s’est déroulée
essentiellement en ville , au sein d’une pratique libérale. L’exploitation statistique a été faite par
l’équipe de gynécologie obstétrique de l’hôpital tenon.
toutes les patientes consultant pour nymphoplastie de réduction entre septembre 2010 et juin 2011
auprès de 3 spécialistes de la vulve (Sophie Berville Levy, roman rouzier, Micheline Moyal
Barracco) ont été sollicitées pour participer à cette étude.
le materiel de l’étude comprenait :
L’observation médicale de la première consultation avec photographies, un autoquestionnaire
concernant les motivations de la demande de nymphoplastie, remis par le médecin à la patiente à
l’issue de la première consultation, trois autoquestionnaires validés de qualité de vie en version française
validée : qualité de vie (SF36), fonction sexuelle (FSFi) et estime de soi (rosenberg Self esteem
Score) remplis lors de la consultation initiale et 6 mois plus tard, un autoquestionnaire visant à
apprécier la satisfaction esthétique et fonctionnelle post opératoire.
Quatre entretiens semi directifs avec une même psychologue : 1er entretien dans les 15 jours suivant
la consultation, puis à 1 mois, 6 mois et 1 an post opératoire. Si les patientes décidaient de ne pas se
faire opérer, elles étaient revues 6 mois puis 1 an après la première consultation.
Les patientes étaient assurées de la confidentialité des données, de l’accord d’un comité d’éthique
et de l’absence d’influence de la psychologue sur la décision opératoire.
Procédure chirurgicale :
Après un délai de réflexion d’au moins 8 jours, l’intervention était conduite sous anesthésie générale
complétée par une anesthésie loco régionale (anesthésie du nerf pudendal) permettant une analgésie
post opératoire de 20 heures. La technique utilisée était la celle décrite par Hodgkinson, dite de
« nymphectomie partielle en ligne droite ». La durée de l’intervention était de 30 minutes environ.
Les patientes, opérées le vendredi, sortaient le jour même et pouvaient reprendre leur activité
professionnelle le lundi après un We de repos. La complication la plus fréquente était l’œdème post
opératoire. Dans les suites, l’éviction des rapports sexuels, des bains et des activités sportives était
recommandée pour une période de 15 jours à un mois selon la qualité de la cicatrisation. toutes les
patientes opérées ont été revues par le chirurgien lors de la visite opératoire à J15.
résultats
71 patientes ont été sollicitées, 43 ont répondu favorablement dans un premier temps, 28 ont finalement
accepté de participer à l’étude.
• Caractéristiques démographiques, sociales et médicales des 71 patientes consultant pour nymphoplastie
de réduction :
A partir des dossiers médicaux et des photographies, nous avons colligé les caractéristiques
démographiques, sociales et médicales des deux populations de patientes :
Population A : 28 patientes ayant accepté de participer à l’étude
Population B : 43 patientes ayant refusé
GL : grandes lèvres
PL : petites lèvres
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
153
caractéristiques démographiques, sociales et médicales de 71 patientes
consultant pour nymphoplastie de réduction
Population A
(n = 28)
35 (16-66)
8
11
9
Population B
(n=43)
35 (14-57)
21
15
4
15
5
4
4
2
5
4
15
2
11 (39%)
15
1
1
26
5
6
2
3
13
10
16
1
22 (51%)
28
2
1
epilation des GL
13/18
19/43
0,85
taille des PL (cm)
3,2 (2,5-4)
3,2 (2-5)
0,39
nymphoplastie
19/28 (68%)
22/43 (51%)
0,16
Age (extreme) ans
Statut Marital
Celib
Couple
Mariée
enfants
0
1
2
>2
Profession
sans
étudiante
interm
Sup
autre
Motivation
1 inconfort
esthetique
Sexualité
Sensation
d’anormalité
P
0,68
0,31
il n’y avait pas de différence entre les deux populations de patientes, excepté pour la proportion de
patientes ayant décidé finalement de se faire opérer.
De façon surprenante, les patientes ayant accepté de voir la psychologue ont été plus nombreuses à
se faire opérer (68% versus 51%). Sara Piazza ne peut être soupçonnée de les avoir encouragées,
puisqu’elle était, avant l’étude en tout cas, farouchement opposée à ce type de chirurgie. notre hypothèse
est, que pour certaines, la simple consultation avec le chirurgien a suffit à les rassurer sur leur
normalité et a découragé le projet chirurgical. Alors que celles qui étaient décidées à l’intervention
se sont montrées intéressées par cette approche psychologique et ont accepté de participer à l’étude.
• exploitation des questionnaires :
Au cours de cette étude prospective, 19/28 patientes ont été opérées. Seulement 12 ont répondu aux
questionnaires, ce qui ne permet pas de résultats statistiques pertinents, mais uniquement des
« tendances ».
evolution du fSfi après nymphoplastie de réduction
n= 10
Cut off < 23
Desir
excitation
Lubrification
orgasme
Satisfaction
Douleur
fSfi
Avant chirurgie
2,52 (0-6)
3,3 (0-6)
3,84 (0-6)
3,2 (0-6)
3,24 (0-6)
2,72 (0-6)
18,82 (0-34,8)
6 mois après nymphoplastie
3,9 (0-5,4)
3,72 (0-5,1)
4,65 (0-6)
3,52 (0-6)
4,4 (1,2-6)
4,24 (0-6)
24,43 (1,2-33,2)
P = 0,13*
* 50 patientes nécessaires pour signification statistique
154
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
evolution du score de rosenberg (estime de Soi) après nymphoplastie de réduction
n= 11
< 25 : very low self esteem
25-31 : low self esteem
31-34 : moderate self esteem
34-39 : high self esteem
> 39 : very high self esteem
Score de rosenberg
Avant chirurgie
25,9 (6-39)
6 mois après nymphoplastie
30,2 (19-40)
P=0,64
résultats des « questionnaires maison »
n=12
douleur post opératoire
Douleurpostopératoire
Pasdedouleur
Douleurlégère
Douleursignificative
Pasderéponse
40%
40%
10%
10%
Satisfaction globale
Satisfaite 90%
Le referait 90%
Pas d’autre projet de chirurgie esthétique 100%
discussion :
difficultés rencontrées au cours de cette étude pilote :
nous avons rencontré des difficultés « attendues » : cette étude s’est déroulée dans une consultation
libérale, en pratique privée, ce qui sous-entend pas de moyens dédiés à cette étude (personnel,
photocopies, exploitation statistique des questionnaires). et il n’y a pas de questionnaire validé
spécifique à la chirurgie esthétique de la vulve.
Les patientes étaient pour beaucoup réticentes à une approche psychologique : il a fallu faire preuve de
beaucoup de persuasion et leur promettre que la psychologue n’influençait pas la décision opératoire
pour obtenir leur consentement. Beaucoup n’habitaient pas la région parisienne, ce qui compliquait
la procédure compte tenu du nombre important d’entretiens prévus en plus de la procédure chirurgicale
elle même.
Mais nous avons également rencontré des difficultés « inattendues » : étude chronophage, allongement
du temps de la consultation dédié à l’explication et au recueil du consentement pour l’étude (minimum
1h par consultation) difficile à gérer en pratique libérale, mais également trop lourde pour les femmes :
trop d’entretiens, trop de questionnaires, trop difficiles à remplir.
Au total, l’addition de tous les questionnaires, FSFi (19 items) pour évaluer la qualité de vie
sexuelle, SF 36 (36 items) pour évaluer la qualité de vie globale, rosenberg Self esteem (10 items)
pour évaluer l’estime de soi, et des questionnaires « maison » sur leurs motivations et les résultats
(20 items à J0, 6 items à 6 mois) , représentait un total de 91 items à remplir alors qu’on recommande
habituellement de ne pas dépasser 10 minutes de remplissage.
nous avons également un nombre important de perdues de vue, ce qui semble habituel après toutes les
procédures de chirurgie esthétique, sans suivi médical justifié à distance de l’intervention.
Globalement, les patientes sont satisfaites de l’intervention, quel que soit l’intervenant (chirurgien,
psychologue ou questionnaire) les interrogeant sur le sujet. elles semblent plus à l’aise pour leur
sexualité, parce que moins complexées par l’aspect de leur vulve. Mais nous manquons de suivi,
puisqu’il ne dépasse pas 2 ans pour les premières patientes opérées.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
155
Conclusion et propositions pour l’avenir :
Une étude prospective multicentrique, avec l’appui d’une structure universitaire (service de gynécologie
obstétrique en CHU ?), permettrait d’obtenir facilement le nombre de patientes et les moyens
nécessaires pour des statistiques significatives.
Les questionnaires devraient être réduits en nombre : FSFi et version courte du SF 36 (11 items ) ?,
afin de ne pas dépasser 10 minutes de remplissage.
Un score spécifique à l’esthétique de la vulve a été développé et validé en anglais aux USA
(4), contenant 4 items :
FGSiS Female Genital Self image Scale : Do you like your genitals (G) ?
- i am satisfied with the appareance of my G
- i would feel comfortable letting a sexual partner look at my G
- i think my G smell fine
- i am not embarassed about my G
il semble intéressant de traduire et de valider en français ce score , qui ajouté au FSFi et au short
SF36 permettrait une évaluation plus satisfaisante de ce type de chirurgie.
motS cléS : Chirurgie - nymphoplastie - Qualité de vie - Questionnaires - Sexualité - vulve
référenceS bibliograPhiqUeS
1. reitsma W, Mourits MJ, Koning M, Pascal A, vanderLei B. no (wo)man is an island – the
influence of physicians’ personal predisposition to labia minora appearance on their clinical
decision making: a cross-sectional survey. J Sex Med 2011;8(8):2377–85.
2. trichot C, thubert t, Faivre e and al. surgical reduction of the hypertrophy of the labia minora.
int J Gynecol obstet 2011 ;115 :40-43
3. Colson MH. que penser de la génitoplastie cosmétique féminine aujourd’hui ? Gynecologie
obstétrique et Fertilité 2012
4. Herbenick D. The female Genital self-image scale (fGsis) : results from a nationally representative
probability sample of women in the united states. J Sex Med 2011 ;8 : 158-166.
Ci : Aucun
156
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
CoMMUniCAtion LiBre n°6
« coUPez ce Sexe qUe je ne SaUraiS voir »
chirUrgie eSthétiqUe de la vUlve d’hier
et d’aUjoUrd’hUi
Melle sara piazza, sophie Berville levy
[email protected]
Paris
Depuis quelques années, la demande de chirurgie cosmétique de la vulve est en constante augmentation.
L’intervention phare est la nymphoplastie de réduction (nDr - réduction chirurgicale de la taille des
petites lèvres) qui permet d’obtenir une vulve correspondant aux critères du « gold standard » des
sociétés occidentales, dont l’aspect est proche d’une vulve infantile. Aux etats-Unis, et plus généralement
dans le monde anglo-saxon, elle est désormais considérée comme une intervention courante. Même si
elle reste encore peu connue du grand public français, cette opération est de plus en plus médiatisée.
en France, 3200 nDr ont été pratiquées en 2011 (chiffres caisse nationale d’Assurance Maladie), ce
qui représente un budget de 346 000 euros pour la Sécurité Sociale qui rembourse cette intervention sans
restriction pour le moment. Ce chiffre augmente de 20% par an depuis 5 ans.
Cette demande ne laisse pas les professionnels de santé indifférents, et déchaîne les passions (assises
sexologies, nantes 2010). Un mouvement opposé à la chirurgie cosmétique de la vulve s’est développé
aux USA (new view Campaign) et au royaume Uni, assimilant cette chirurgie à une mutilation
génitale. en France, certains professionnels se positionnent en questionnant les conséquences et les
indications posées pour cet acte chirurgical, comme par exemple M.H. Colson1.
C’est pourquoi nous nous sommes interrogées sur les motivations des patientes consultant en vue de
cette intervention, et sur les résultats obtenus en terme de satisfaction et de sexualité.
nous avons mis en place une étude prospective, auprès des 71 patientes consultant pour nymphoplastie
de réduction entre septembre 2010 et juin 2011 auprès de 3 spécialistes de la vulve (Sophie Berville
Levy, roman rouzier, Micheline Moyal Barracco).
vingt huit des ces patientes ont accepté de participer à notre protocole de recherche pluridisciplinaire
et nous ont permis d’avoir accès à cette clinique spécifique, qui constitue le terrain de notre thèse
en recherches en Psychanalyse sur les enjeux psychiques de la nymphoplastie de réduction.
nous proposons, dans le cadre du thème avancé par le Comité Scientifique, d’interroger l’aspect présenté
comme éminemment contemporain de la nymphoplastie. en effet, nos recherches nous ont permis
de retracer l’évolution de cette intervention, et d’en repérer dans l’histoire, son contexte, ses indications,
toujours en lien avec certaines représentations de pratiques sexuelles.
nous proposons de repérer, des premiers textes médicaux mentionnant l’ablation partielle ou totale
des nymphes (comme le traité de gynécologie écrit par Mustio au vie siècle2), en passant par le Xvie
siècle avec A. Paré3, pour arriver aux écrits contemporains sur la nymphoplastie, la façon dont cette
intervention a finalement convoqué, au fur et à mesure des époques, un ensemble de représentations
et d’indications communes.
nous interrogerons par exemple la façon dont certaines représentations circulent de la chirurgie sur
le sexe des femmes4, à la chirurgie des hermaphrodites, pour enfin se retrouver dans le discours des
patientes que nous rencontrons. en effet, il s’agit toujours de couper ce qui dépasse, ce qui est « en
trop », de « couper ce qui est superflu »5. il nous semble pouvoir alors entendre à travers les indications
de l’intervention (au moins jusqu’au début du XXe siècle), la volonté de prévenir et/ou d’empêcher
les « femmes aux grandes lèvres » (selon les termes d’une patiente) de pratiques sexuelles déviantes
ou homosexuelles. on postulera le lien entre le « trop » de lèvres et la démesure supposée du sexuel
féminin comme faisant partie des représentations imaginaires collectives, se retrouvant également
dans le discours des patientes que nous rencontrons.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
157
nous soutenons alors que la nymphoplastie de réduction actuelle se trouve dans la continuité directe
des interventions réalisées sur les nymphes à partir (au moins) du iie siècle après J.C. et désignées
jusqu’au début du XXe siècle par le terme de nymphectomie. notre hypothèse est confirmée par M.
erlich qui la développe de la façon suivante : « Les nymphoplasties contemporaines censées favoriser
l’épanouissement sexuel féminin sont identiques aux nymphotomies d’antan »6.
nous démontrerons que l’acte sur lequel nous nous interrogeons s’est pratiqué pour des raisons
normatives religieuses, sociales, ou médicales durant les siècles derniers ; et que le réel changement
précisément contemporain concerne la demande et le motif de cette opération.
Autrefois imposée aux femmes, elle est aujourd’hui présentée comme une intervention de chirurgie
esthétique. Cette intervention s’inscrit dans le nouveau courant de chirurgie génitale féminine,
esthétique ou fonctionnelle, également appelée « chirurgie intime ». Autrement dit, l’ablation partielle
des petites lèvres se réalise à la demande des femmes, pour des raisons esthétiques, mais il nous semble
possible d’entendre derrière cette demande « esthétique », le même genre de représentations à l’œuvre
autour de l’insupportable de la sexualité féminine avide, animale et devant être domestiquée, notamment
par des interventions sur le réel du sexe féminin.
motS cléS : Chirurgie - Histoire - nymphoplastie - représentations - vulve
référenceS bibliograPhiqUeS
1. CoLSon M.H. – « que pensez de la génitoplastie cosmétique féminine aujourd’hui ? »,
Gynécologie obstétrique et fertilité, 40,7-8 : 445-448, 2012.
2. MUStio – (vie siècle) la gynaecia di Muscione: manuale per le ostetriche e le mamme del vi
sec., traduzione italiana e note con testo latino tratto dai codici e ampio glossario rino radicchi,
Pisa : Giradini, 1970. 536 p.
3. PAre A. – (1561) des monstres et prodiges, éd. critique et commentée par Jean Céard, Genève :
Droz, 1971. 240 p.
4. DeZeiMeriS J.-e., oLLivier C.-P., rAiGe-DeLorMe J. – dictionnaire historique de la
médecine ancienne et moderne, ou précis de l'histoire générale, technologique et littéraire de la
médecine ; suivi de la Bibliographie médicale du dix-neuvième siècle ; et d'un répertoire bibliographique par ordre de matières. Paris : Béchet jeune, 1828-1839
5. oMBreDAnne L. – (1908) les hermaphrodites et la chirurgie, Paris, Masson, 1939. 323p.
6. erLiSH M. – « la chirurgie sexuelle en france: aspects historiques ». Sexologies, 16: 180-188.
2007. p.187
Ci : Aucun
158
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
CoMMUniCAtion LiBre n°7
imPact de la chirUrgie dU ProlaPSUS SUr
la SexUalité féminine
réSUltatS d’Une étUde ProSPective Portant SUr
152 PatienteS
laurent WaGner, frédéric ThiBaulT, philippe rouvellaT-Terrade,
renaud de Tayrac, stéphane droupy, pierre cosTa
[email protected]
nîmes
objectifs
La préservation de la qualité de vie et de la sexualité des patientes souffrant de prolapsus est un enjeu
majeur du traitement chirurgical. Le but de notre étude a été d’évaluer, à l’aide de questionnaires
validés, l’impact de la correction chirurgicale du prolapsus par promontofixation coelioscopique sur
les symptômes pelviens, la qualité de vie et la sexualité des patientes.
introduction
Le prolapsus uro-génital est une pathologie fonctionnelle fréquente chez la femme avec une prévalence
estimée à 19%. Les symptômes pelviens lies au prolapsus peuvent être urinaires, génitaux ou digestifs.
L’impact négatif sur la sexualité féminine d’un prolapsus uro-génital symptomatique est souvent
méconnu.
La promontofixation coelioscopique est le traitement de référence des prolapsus chez la femme
jeune sexuellement active en raison de sa fiabilité (moins de 10% de récidive) et de sa faible morbidité
notamment sur le plan sexuel. Cependant les études ayant étudiées la qualité de vie et la sexualité
des patientes après chirurgie ne sont que rétrospectives et utilisent des outils non validés.
La sexualité féminine est influencée par des paramètres d’origine multiples : sociaux, environnementaux,
psychologique, anatomique. De plus nous sommes confrontés pour son évaluation à la difficulté
d’une standardisation et de reproductibilité. Des questionnaires standardisés spécifiques des patientes
présentant un prolapsus ont été récemment élaborés. Ces questionnaires ont de plus été traduits et
validés en langue Française.
matériels et méthodes
il s'agit d'une étude prospective multicentrique concernant 152 patientes souffrant d’un prolapsus
uro-génital (PUG) de stade supérieur ou égal à 2 selon la classification PoP-Q (Pelvic organ
Prolapse - Quantification). La prise en charge chirurgicale consistait en une promontofixation
laparoscopique utilisant des prothèses de polypropylène. La sévérité des symptômes pelviens, la qualité
de vie globale et la sexualité étaient évaluées à l’aide d’auto-questionnaires validés, respectivement :
le PFDi-20 (Pelvic Floor Distress inventory), le PFiQ-7 (Pelvic Floor impact Questionnaire) et le
PiSQ-12 (Pelvic organ prolapse urinary incontinence Sexual Questionnaire). Lors de la consultation
pré-opératoire et à chaque consultation de suivi (6 semaines, 3 mois et 12 mois) les antécédents
personnels, médicaux et obstétricaux des patientes, ainsi que les données de l’examen clinique
étaient consignés dans un formulaire standardisé. Les patientes complétaient également lors de
chaque visite les 3 questionnaires.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
159
résultats
Dès le 3ème mois post-opératoire, le score moyen au questionnaire des symptômes pelviens (PFDi20) était amélioré de manière significative (94,31 vs 32,24, p ≤ 0,001). Le score de qualité de vie
(PFiQ-7) était également nettement meilleur (64,04 vs 16,61, p≤0,001).
L’amélioration, bien que moindre, se retrouvait également sur le score moyen de sexualité (PiSQ12)
passant de 32,07 à 35,42 (p≤0,001). outre la satisfaction sexuelle, l’amélioration de la qualité de la
sexualité se faisait essentiellement sur la diminution des conduites d’évitement des rapports sexuels
et sur la diminution des émotions négatives en rapport avec la sexualité.
Ces améliorations se confirmaient au 12è mois post-opératoire sans modification significative par
rapport au 3è mois.
160
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
evaluation du score de sexualité (PiSQ-12) à un an post opératoire :
discussion
il s’agit d’une des premières études prospective multicentrique utilisant des questionnaires validés
étudiant la sexualité des patientes opérées de prolapsus urogénital par la technique de promontofixation
coelioscopique. nos résultats confirment que le prolapsus urogénital entraine des troubles de la
sexualité féminine et que la technique de promontofixation coelioscopique permet d’améliorer la
qualité de vie et la sexualité de ces patientes. Cette amélioration est constatée dès le 3ème mois post
opératoire et se maintien à un an.
conclusion
L’incidence des troubles sexuels chez les patientes présentant un prolapsus est importante mais pourtant
méconnue. or cette pathologie concerne souvent des femmes jeunes ou la préservation de la qualité
de vie sexuelle est primordiale. Le choix de la technique chirurgicale pour traiter le prolapsus urogénital
doit donc prendre en compte la sexualité de nos patientes. La technique de promontofixation
coelioscopique permet de diminuer à court et moyen terme la sévérité des symptômes pelviens,
d'améliorer la qualité de vie globale mais aussi d'améliorer la sexualité de nos patientes. Cette technique
chirurgicale doit donc être proposée en première intention chez les patientes sexuellement active.
motS cléS : Prolapsus - Promontofixation - Qualité de vie - Questionnaires - Sexualité féminine
référenceS bibliograPhiqUeS
1 - De tayrac r et al. development of a linguistically validated french version of two short-form,
condition-specific quality of life questionnaires for women with pelvic floor disorders (pfdi-20
and pfiq-7). J GynecolobstetBiolreprod (Paris). 2007 Dec;36(8):738-48.
2 - Handa vL et al. sexual function before and after sacrocolpopexy for pelvic organ prolapse. Am
J obstet Gynecol. 2007 Dec;197(6):629 e1-6.
3 - Fatton B et al. validation of a french version of the short form of the pelvic organ
prolapse/urinary incontinence sexual questionnaire (pisq-12). J GynecolobstetBiolreprod
(Paris). 2009 Dec;38(8):662-7.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
161
4 - Wagner L et al. Traitement chirurgical du prolapsus par promontofixationcoelioscopique.
Technique et résultats. Prog Urol. 2009 Dec; 19(13): 994-1005.
5 - Perez t et al. laparoscopic sacrocolpopexy for management of pelvic organ prolapse enhances
quality of life at one year: a prospective observational study. J Minim invasive Gynecol. 2011
nov-Dec; 18(6):747-54.
6 - Geller eJ et al. pelvic floor function before and after robotic sacrocolpopexy: one-year outcomes. J Minim invasive Gynecol. 2011 May-Jun;18(3):322-7
Ci : non communiqué
162
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
CoMMUniCAtion LiBre n°8
SexUalité deS SéniorS : deS ProfeSSionnelS de
Santé S’exPriment SUr Un SUjet taboU
Mme Mathilde coudray, elisabete de carvalho
[email protected]
Montpellier
Avec le soutien de l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur, SiS Association a
réalisé une enquête auprès de 94 professionnels travaillant auprès des séniors afin d’améliorer la
prise en charge de ce public sur leurs questions de sexualité. L’objectif de cette étude est d’identifier
les difficultés que rencontrent les professionnels en lien avec la sexualité des personnes qu’ils prennent
en charge. Cette présentation donne les principaux résultats de cette enquête et les recommandations
qui en ont découlé.
Alors que la sexualité et l’érotisme sont omniprésents dans la société, parler de sexe et particulièrement
de sa propre intimité est plus complexe. A tout âge, aborder la question de la sexualité, même avec
un professionnel de santé, reste tabou. Que dire alors de la sexualité des personnes âgées ? La vieillesse
véhicule de nombreuses représentations ambivalentes, entre « sagesse et folie » ou « beauté et
laideur » [1]. Si le 3e âge est encore associé à une certaine activité sociale, la décrépitude physique
représente le 4e. Ainsi, la vieillesse ne peut être qu’une période désexualisée, et d’autant plus en
l’absence de vocation procréative, longtemps indissociable de la sexualité. Même la dernière grande
enquête menée en France sur le sujet (contexte de la sexualité en France, CSF) [2] ne dispose pas de
données au-delà de 69 ans... Pourtant dès les années 50 une sexualité à des âges avancés est reconnue
par le milieu de la recherche, d’abord concernant les hommes en 1948 [3] puis les femmes en 1953 [4].
Dans l’enquête, huit professionnels sur dix réfutent le fait que « la sexualité n’existe plus après un
certain âge » (79 %). Plus de la moitié ne sont pas du tout d’accord avec cette affirmation (55 %).
Ainsi, la majorité reconnait globalement l’existence d’une sexualité dans la vie des personnes âgées.
Concernant la réalité de leur travail, les deux tiers indiquent que la sexualité est effectivement un
thème abordé : il l’est parfois (64 %), mais rarement souvent (1 %). La discussion est amorcée le
plus fréquemment par le sénior (78 %), même si le professionnel en a parfois l’initiative (« Qui en
a l’initiative ? Cela dépend des fois » dans 22 % des cas). Ces chiffres sont cohérents avec le fait
que les professionnels de santé, et ce quel que soit le public, attendent des patients l’initiative sur les
questions de sexualité : l’enquête Baromètre Santé auprès des médecins généralistes précise notamment
que six tests de dépistage du viH sur dix sont prescrits à la demande du patient [5].
Les professionnels estimant qu’« après un certain âge, la sexualité n'existe plus » sont proportionnellement plus nombreux à ne jamais être confrontés à ce thème dans le cadre de leur activité (58 %
contre 29 %). La perception personnelle des professionnels de la sexualité des séniors est en lien
avec leur réalité sur le terrain. Pour autant, il est complexe de déterminer si leur perception résulte
d’un constat empirique ou l’inverse. Même lorsque la sexualité est discutée, elle conserve son aspect
tabou. La grande majorité des professionnels abordant la question est parfois (62 %) voire systématiquement gênée (4 %). Quelle est la source exacte de cet embarras ? est-ce le thème même de la
sexualité ou est-ce le fait de l’évoquer spécifiquement avec des personnes âgées ? il semblerait que
ce soit les deux : un professionnel sur deux indique ne pas avoir reçu de formation adaptée à l’écoute
de la sexualité en général (n=19/40) et un sur deux que la sexualité relève de l’intime et ne les
regarde pas (n=19/40). L’absence de connaissances spécifiques sur la sexualité des séniors est le
troisième motif évoqué (n=17/40). Par ailleurs, si ce tabou existe dans la société en général et parmi
les professionnels, il est également répandu parmi les personnes âgées elles-mêmes [6]. il s’agit plus
de difficultés générationnelles que liées à l’âge, ces personnes ayant vécu leur sexualité active à une
époque où l’expression de la sexualité était limitée voire contrôlée.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
163
Comment définir des recommandations en respectant les limites de chacun, et notamment ici, des
professionnels ? Quels métiers sont concernés par l’accompagnement des séniors sur leurs questions
de sexualité ? Comment trouver du temps permettant aux professionnels d’aborder ces difficultés ?
Une réflexion interdisciplinaire sur la question est nécessaire pour répondre à ces questions et poser
un cadre solide.
Dans l’enquête, les témoignages des professionnels permettent de proposer diverses pistes de
réflexion pour améliorer la prise en charge de la sexualité des séniors :
• Savoir accueillir la parole : afin de réduire le tabou et de ne pas laisser de côté les difficultés liées
à la sexualité des séniors, l’écoute des personnes sur ces problèmes est primordiale.
• trouver les mots pour parler de sexualité : neuf participants sur dix expriment un besoin de formation
sur le thème général de la sexualité et quatre sur dix indiquent nécessaire une (re)mise à niveau sur
« comment parler de sexualité en général ».
• Donner des réponses adaptées aux personnes âgées : plus de la moitié des professionnels interrogés
souhaitent développer leurs connaissances sur « les spécificités de la sexualité des séniors ».
• Libérer la parole : la plupart des professionnels interrogés (83 %) sont demandeurs de supports
pour évoquer plus facilement le thème de la sexualité (liste de coordonnées pour orienter les
séniors vers des professionnels appropriés et plaquettes d’information spécifique aux séniors sur
les risques liés à la sexualité).
Ainsi, afin d’améliorer la prise en charge de la sexualité des séniors, certaines solutions peu coûteuses
pourraient être envisagées dans un délai court. C’est le cas de la mise à disposition de coordonnées
de spécialistes. D’autres demanderont davantage de temps telle que la création de formations spécifiques.
motS cléS : Pris en charge - Professionnels de santé - Séniors - Sexualité
référenceS bibliograPhiqUeS
1. trinCAZ J. les fondements imaginaires de la vieillesse dans la pensée occidentale. L’homme,
1998, 147 : 167-189
2. BAJoS n., BoZon M. enquête sur la sexualité en france. pratiques, genre et santé. Les éditions
La Découverte, Paris, 2008, 609 p.
3. KinSeY A., PoMeroY W. et al. sexual Behavior in the human Male. Philadelphia: Saunders,
indiana University Press, 1948, 809p.
4. KinSeY A., PoMeroY W. et al. sexual Behavior in the human female. Philadelphia:
Saunders, indiana University Press, 1953, 849p.
5. inPeS. Baromètre santé, Médecin généralistes 2009. inPeS, Saint-Denis, 2011, 266 p.
Disponible sur http://www.inpes.fr/Barometres/index.asp
6. DeLBeS C., GAYMU J., la vie sexuelle des seniors, Champ psychosomatique 4/2001, no24,
p.69-80
Ci : Aucun
164
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
CoMMUniCAtion LiBre n°9
l'hyPerSexUaliSation adoleScente :
tentative de modéliSation PSychoPathologiqUe
d'Un Phénomène à la mode
Mme Magali Teillard-diraT, M. Mathieu lacaMBre, M. philippe courTeT
[email protected]
Montpellier
Maquillage excessif, nombril à l’air, pantalon taille basse, débardeur sexy et poses suggestives, elles
n’ont pas encore atteint l’âge de l’adolescence, ou viennent à peine d’y entrer et sont déjà considérées
comme de petites femmes… l’hypersexualisation se reconnaît, principalement, par les tenues
vestimentaires qui mettent en évidence certaines parties du corps et donnent un caractère sexuel à
des attitudes et des postures qui n'en ont pas en soi. Ce phénomène à la mode vient nous interroger,
professionnels et parents, quant au sens d'un tel comportement.
La définition même de l’hypersexualisation fait débat… Le rapport parlementaire de madame
Chantal JoUAnno, « contre l’hypersexualisation, un nouveau combat pour l’égalité » paru en mars
2012, constate que le phénomène de l’hypersexualisation est très peu étudié en France, n’étant pas
selon elle, pour l’instant, compris comme « une mise en danger ou un enjeu de société ». Par conséquent,
les principales recherches et publications menées sur ce sujet proviennent majoritairement d’équipes
canadiennes, belges et britanniques. Ainsi, et en l’absence de consensus, il ressort de ces études un
questionnement sur l’âge des enfants et plus particulièrement des jeunes filles pouvant être
potentiellement concernées par le phénomène d’hypersexualisation. il y est mis en avant la maturité
psychoaffective mais aussi physiologique des jeunes filles, qui ne seraient pas en mesure de
comprendre les messages sexuels qu’elles adressent à l’adulte. La sexualisation des expressions,
postures et modes vestimentaires sont donc jugées trop précoces chez ces jeunes filles. C’est par
conséquent la précocité des comportements et attitudes qui va leur conférer un caractère inapproprié,
inadéquat à la maturité sexuelle de la jeune fille. Pour ces auteurs, l’hypersexualisation consiste donc
« à donner un caractère sexuel à un comportement ou à un produit qui n’en a pas en soi ».
Cependant derrière les différentes controverses autour du phénomène de l’hypersexualisation, c’est
la place de la sexualité dans la société qui est interrogée. en effet, la sexualité est avant tout
l’aboutissement d’une construction sociale. La société va donc être l’instigatrice d’un ensemble de
règles et de normes explicites et implicites destinées à ordonner la sexualité en précisant son cadre
d’expression, comme par exemple: quand, comment et avec qui celle-ci est souhaitable ou, tout au
moins légale. De plus, la norme et la référence n’édictent pas simplement des règles de conduites
mais aussi ce que l’on peut mobiliser ou pas dans les messages que l’on souhaite transmettre. Ainsi,
si la sexualité et son expression sont issues principalement d’une production sociale, leurs modalités
sont sujettes à modification en fonction notamment des cultures et de l’histoire.
Dans notre société, les années 1960, marquent un tournant important dans la conception de la sexualité.
Avant cette période, tout ce qui touchait à la sexualité relevait de la sphère de l’intime et du tabou.
A partir des années 1960 avec le mouvement hippie, on assiste à la manifestation d’une libération
de la sexualité : l’amour libre, censé faciliter l’échange entre les peuples, véhiculé par le slogan
« faites l’amour pas la guerre ». Mai 68 pour la France est le symbole de cette révolution sexuelle,
on observe une libération des mœurs en ce qui concerne les pratiques mais aussi et surtout le discours
sur ce sujet. Parler de sexualité n’est désormais plus frappé du sceau de l’interdit et du tabou. Les
thématiques à connotation sexuelle envahissent progressivement le petit écran, la presse féminine,
la cours de récréation, la famille… La sexualité cesse peu à peu de dépendre du domaine de la
morale pour s’inscrire dans celui de l’épanouissement. Cependant, la disparition des anciens préceptes
rigides et étroits ne signifie pas la fin des règles en matière de sexualité. on observe, en effet
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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l’apparition dans notre société de nouvelles normes implicites mais tout aussi contraignantes qui
risque de transformer la liberté sexuelle en dictature sexuelle. Les tendances actuelles de la mode,
le discours des magasines féminins, relayés par les médias se sont inscrits dans ce contexte d’omniprésence sexuelle. Par conséquent, l’abondance des messages sexuels dans notre société postmoderne n’est pas étrangère au phénomène d’hypersexualisation des jeunes.
Ainsi, la problématique de l’hypersexualisation se situe dans le rapport qu’entretient l’individu à son
corps et à sa mise en scène sociale. en effet la période pré-adolescente et adolescente se caractérise
par une quête identitaire durant laquelle les pairs jouent un rôle très important. Les codes vestimentaires,
les attitudes et les comportements revêtent un aspect identitaire d’appartenance à un groupe donné.
Au moyen du vêtement investi par l'adolescent, le corps s'envisage dans son rapport à l'autre pour y
trouver sa place et y mettre en scène quelque chose de l'ordre du conformisme, de la provocation ou
toute autre forme de jeu de séduction. Le vêtement serait alors pour l'adolescent un support d'expression
privilégié, en tant que miroir de son désir et en tant qu'assise de sa subjectivité.
Ainsi, outre le besoin d'identification à des images autres que parentales et dans un souci de mimétisme
véhiculé par la mode, lorsque le narcissisme et l'identité du sujet sont mis à mal, la tenue choisie
peut faire office de seconde peau, qui, en dévoilant l'intimité physique du sujet, cache l'intimité
psychique. Par conséquent, l'hypersexualisation va servir d'écran, de filtre protecteur sur lequel
s'affiche et dans un même mouvement se dissout la problématique du sujet. Ainsi, l'hypersexualisation,
dans ses excès, peut s'appréhender comme une seconde peau, support d'un moi peau défaillant, qui
vient tenter de combler les blessures narcissiques à l'origine d'une mise à mal des processus
d'individuation et de séparation caractéristiques de l'adolescence. elle est alors un véritable mécanisme
de défense qui, par le jeu des identifications adhésives et narcissiques, évite l'angoisse inhérente à
toute nouvelle expérience.
La tenue choisie dans le cadre de l'hypersexualisation permet alors de devenir objet du désir de l'autre,
annihilant par ce biais toute subjectivité et figeant le sujet dans une sexualité qui ne lui appartient plus.
motS cléS : Adolescence - Hypersexualisation - identité - Sexualité
référenceS bibliograPhiqUeS
1. CrioC Centre de recherche et d'information des organisations de Consommateurs
"l'hypersexualisation" juin 2011, Bruxelles
2. DUQUet Francine & coll. "perceptions et pratiques de jeunes du secondaire face à l'hypersexualisation et à la sexualisation précoce" rapport de recherche, mai 2009, Montréal.
3. JoUAnno Chantal, "contre l'hypersexualisation un nouveau combat pour l'égalité", rapport
parlementaire, 5 mars 2012, France
4. Poirier Lucie et GAron Joane, centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère
sexuel (calacs) de rimouski, 2009, Canada
Ci : Aucun
166
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
CoMMUniCAtion LiBre n°10
SexUalité d’hier et d’aUjoUrd’hUi :
analité, Sodomie, coProPhilie, clyStéroPhilie
dr. Jean-paul vove
[email protected]
Bordeaux
nos ainés, forts de leur expérience, nous rapportent les changements qu’ils ont observés dans les
pratiques sexuelles des couples depuis quelques décennies. Une sorte d’escalade, un désir de sexualité
plus diversifiée les conduit à la limite des paraphilies. or, l’imagination des couples est sans bornes.
L’objet sexualisé a pour seule limite la capacité fantasmatique des partenaires. nous nous sommes
intéressés à l’organe spécifique de la proctologie et aux pratiques sexuelles associées.
218 personnes ont répondu à questionnaire en ligne : 112 femmes (51%) de 18 à 71 ans (moyenne
d’âge : 39 ans) et 106 hommes (49%) de 24 à 72 ans (moyenne d’âge : 44,5 ans). Ce questionnaire
faisait suite à un autre pour lequel seuls les hétérosexuels étaient concernés.
Les réponses ont été classées en 3 groupes en fonction de l’âge. Les plus jeunes ont débuté leur
sexualité il y a une quinzaine d’années. ils ou elles n’ont probablement aucune idée de ce qu’était
la sexualité de leurs ainé(e)s. Les plus âgé(e)s ont vécu la révolution sexuelle des années 70. Les
autres ont vu leurs pratiques profondément marquées par l’avènement du sida.
nous avons classé les réponses selon trois classes d’âge :
. moins de 35 ans : 47% des femmes et 19% des hommes,
. entre 35 et 50 ans : 33% des femmes et 52% des hommes,
. plus de 50 ans : 22% des femmes et 29% des hommes.
Pour simplifier, devant une situation donnée, il était demandé de répondre : « déjà fait », « pourquoi
pas » ou « jamais de la vie ».
Les questions portaient sur les craintes, les désirs les fantasmes et plus particulièrement sur la sexualité
non conventionnelle en rapport avec l’analité, qui peut figurer dans le chapitre des paraphilies non
spécifiées.
nous avons retenu quatre situations :
« Mon partenaire sexuel(le) me regarde uriner ou déféquer »
« Mon partenaire m’administre un lavement et j’éprouve du plaisir »
« Mon partenaire m’administre une fessée culotte baissée pour me punir d’une faute ou une bêtise »
« Je pratique la sodomie »
voyons les réponses de notre panel :
« Mon partenaire sexuel(le) me regarde uriner ou déféquer » :
Les réponses montrent une très belle unanimité dans le repoussoir que représentent les selles pour
les deux sexes.
75% des femmes de moins de 50 ans sont farouchement contre. 58% des plus de 50 ans sont
hostiles à cette situation, mais 33% d’entre elles l’ont déjà expérimenté.
Même unanimité chez les hommes de tous âges: deux tiers répondent : jamais de la vie, mais 20%
l’ont déjà fait.
« Mon partenaire m’administre un lavement et j’éprouve du plaisir » :
Deux tiers des hommes et des femmes de plus de 50 ans sont effarouchés par cette idée (70 et 76%),
le pourcentage dépasse 80% pour les plus jeunes dans les deux sexes pour atteindre 90% pour les
hommes de moins de 35 ans.
Seuls 3% des femmes de 35-50 ans ont une expérience du clistère, 2% des femmes et 5% des
hommes de moins de 35 ans. Pour des plus de 50 ans : grosse différence : 10% des femmes et 0%
des hommes ont fait l’expérience du lavement au cours d’un acte sexuel.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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toujours dans le registre postérieur, mais sans contact fécal :
« Mon partenaire m’administre une fessée culotte baissée pour me punir d’une faute ou une bêtise »
25% des femmes de moins de 50 ans et 33% des plus de 50 ans répondent « pourquoi pas ». 27%
des femmes de moins de 35 ans ont déjà reçu une fessée, mais seulement 9% pour les 35 ans et plus.
Les femmes de plus de 35 ans sont plus hostiles à la fessée que leurs cadettes.
Pour les hommes c’est l’inverse, les plus de 50 ans y sont hostiles à 80%, 70% pour les plus jeunes.
Aucun homme de moins de 35 ans n’a reçu de fessée, 6% chez les 35-50 ans et 4% pour leurs ainés.
« Je pratique la sodomie » :
La question est suffisamment évasive pour englober les pratiques sexuelles incluant l’anus de l’un,
de l’autre ou des deux. Les pratiques ont été détaillées dans un travail précédent. Même si nous
sommes loin des paraphilies, nous savons que la sodomie ne fait pas encore partie des pratiques
habituelles des couples hétérosexuels contrairement à la fellation et au cunnilingus.
Les réponses sont disparates et moins tranchées qu’on pourrait le penser.
Les femmes qui l’ont déjà fait, des plus jeunes aux plus âgées, sont 50%, 70% et 60%. Les plus hostiles :
27%, 20% et 30% respectivement. Les 15 à 20% qui restent sont hésitantes et seraient prêtes à
franchir le pas.
Chez les hommes, les chiffres sont presque superposables quel que soit leur âge. Des plus jeunes aux
plus âgés, toujours avec la même répartition, moins de 35, 35-50 et plus de 50 : « déjà fait » : 45, 48
et 46%, « pourquoi pas » : 35, 32 et 37% et enfin « jamais de la vie » pour 20, 20 et 17%.
tous ces chiffres montrent qu’il serait bien présomptueux d’échafauder des théories tendant à
transformer la révolution sexuelle en un sésame profitant uniquement aux plus jeunes et aux femmes
en particulier. L’analité, la sodomie, la coprophilie, la clystérophilie introduisent un degré de complexité
supplémentaire dans la compréhension des relations intra-couple et des conflits que ces pratiques
sont susceptibles de générer.
Face à nos patients, nous interprétons les situations en fonction de notre expérience, de nos discussions
entre pairs. nos grilles de lectures doivent tenir compte des nouvelles orientations, bousculant les
références aux anciennes sources basées sur la morale.
Dans les années 70, on observait un fossé entre les générations : d’un côté l’intérêt, l’ouverture à la
sexualité des plus jeunes, de l’autre, l’absence d’intérêt, les attitudes morales strictes des générations
anciennes. Cette bipolarisation est en cours d’homogénéisation.
La sexualité anale est aujourd’hui débarrassée de son parfum de soufre, elle a abdiqué son statut de
péché mortel. elle échappe désormais à la transgression des lois morales. Au même titre que
l’onanisme, la fellation, le saphisme, l’anulingus et autres fioritures, la sodomie n’est plus une pratique
infâme et ses zélateurs, des pervers criminels à clouer au pilori. elle s’est gentiment banalisée et fait
maintenant partie des questionnaires de nos Proust audiovisuels.
motS cléS : Clystérophilie - Coprophilie - Questionnaire - Sexualité - Sodomie
référenceS bibliograPhiqUeS
• P. Lopez, F-X. Poudat, Manuel de sexologie, Masson ; 2007
• L. Siproudhis, Y. Panis, M.-A. Bigard. Traité des maladies de l’anus et du rectum, Masson; 2006
• r. von Kraft-ebing, psychopathia sexualis Payot; 1969
• J.-P. vove, la sexualité anale dans les couples hétérosexuels, Mémoire pour le DiU de sexologie,
Bordeaux, 2010
Ci : Aucun
168
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
CoMMUniCAtion LiBre n°11
aPProche tyPologiqUe deS angoiSSeS majeUreS
chez leS hommeS SoUffrant de troUbleS de
l’érection
Mme dominique lefèvre, dr. Gérard Tixier
[email protected] - [email protected]
Créteil
Les prodigieux apports médicaux contemporains prennent en charge les troubles érectiles depuis 20
ans de manière diversifiée par des apports complémentaires chimiques, mécaniques ou chirurgicaux.
Cela est indéniable que les connaissances se sont grandement modernisées. Cependant, les aspects
psychologiques sont relativement inexplorés pour les hommes. C’est donc le défi que nous nous
sommes lancé.
Les hypothèses psychanalytiques nous offrent une compréhension globale des effets psychologiques
profonds et singuliers sur ces hommes souffrant de troubles érectiles.
en effet, ce premier argument de l’utilité de l’outil psychanalytique se confirme par le recueil de propos
récurrents énoncés par ces consultants concernant des angoisses majeures : celles de mort, de castration
et de féminisation.
nous voilà donc avec deux arguments : l’un théorique et l’autre clinique et cela dans une démarche
expérimentale de sexologie hospitalière.
Depuis 20 ans, les consultations de sexologie existent au CHU Henri Mondor avec Gérard tixier.
J’y suis associée depuis 3 ans.
nous avons élaboré en 2012-2013, un questionnaire de sexualité, directif et composé de vingt et une
questions concernant les hommes souffrant de troubles érectiles. Suite à un premier entretien
individuel, 40 hommes seuls ou en couple, l’ont passé individuellement en notre présence. 2 à 3
consultations ont été nécessaires. La dernière a été consacrée à l’analyse des résultats avec le patient.
Une certaine prise de conscience subjective - conduite par nous - s’effectuait concernant une des
trois formes d’angoisses en fonction des réponses à nos questions.
La 21ème question étant non directive, autorisait un retour de questionnement du consultant vers nous.
La revendication d’accès à une bonne santé sexuelle touche toutes les couches socio-économiques.
avec une forte proportion du public issue de l’immigration au sein de cette structure hospitalière.
Cette dynamique culturelle nous a apporté des représentations spécifiques de « la virilité » chez ces
hommes souffrant de troubles érectiles dont il a fallu tenir compte.
nous avons d’abord établi un état des lieux de leur sexualité sur trois axes :
1) Les caractéristiques de la vie sexuelle masculine.
2) Les menaces engendrées par les dysérections.
3) La perception que l’homme a de lui en tant que partenaire.
1) Les caractéristiques sexuelles masculines que nous avons retenus, sont la tendresse, l’abandon et
l’agressivité.
2) elles renvoient à trois sortes de menaces psychiques liées aux angoisses repérées -citées ci-dessus- :
- l’abandon et l’effondrement avec l’angoisse de mort, l’agressivité avec l’angoisse de castration,
la tendresse avec l’angoisse de féminisation.
3) La perception que l’homme a de lui en tant que partenaire se répercute fréquemment selon son
niveau de crainte : pertes d’autorité, de respect, de puissance.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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Pour exemple, les hommes se déclarant comme d'anciens "amants ardents" ont une atteinte de leur
ego plus importante que ceux qui ont eu une petite libido, dès leur entrée dans la sexualité. nous
identifions ainsi des pertes narcissiques modulables bien que celles-ci traversent les trois niveaux de
remaniements psychiques.
Lors de ce questionnaire se terminant par la question que ces hommes ont pu nous poser, certains
d’entre eux, ont été troublés par cette dynamique de l’intime mise en mots.
Ces restructurations subjectives de l’identité sexuelle masculine atteignent la personne dans sa
globalité et posent la question de ce qu’il advient de la virilité au-delà de la fonction érectile.
Cette étude est une contribution se voulant une ouverture sur des phénomènes psychiques élaboratifs.
discussion et questions :
- Au-delà de la prise en charge mécanique, chimique et médico-chirurgicale des troubles érectiles,
la question de l’écoute et de ses conséquences psychiques de ces hommes est rarement posée ?
- Comment affronter les angoisses de mort, de castration et de féminisation et les surmonter ?
- L’érection est- elle toujours un indicateur de virilité et du désir de l’homme ?
- Les troubles érectiles modifient-ils la structure masculine en réactivant des angoisses profondes
qui peuvent provoquer des actes suicidaires ?
- Face à ces difficultés de troubles érectiles secondaires avec une partenaire, y a t’il une élaboration
de maturité nouvelle se construisant graduellement dans l’espace de plusieurs consultations
hospitalières ?
motS cléS : Angoisses - Castration - Féminisation - Mort - remaniements psychiques - troubles
érectiles - typologie
données scientifiques cherchées sur les sites de recherches en sexologie et en sciences humaines
(SFMS, AiHUS, efigies, eFL, MAGe, CnrS)
référenceS bibliograPhiqUeS
• Colson Marie Hélène ; santé sexuelle au masculin. Article. AiHUS octobre 2012
• Freud Sigmund. la vie sexuelle, PUF. 1969
• Gary romain. au-delà de cette limite, votre ticket n’est plus valable. Éditions Gallimard. Folio.
1975/248 pages.
• Giami Alain. « fonction sexuelle masculine et sexualité féminine. permanence des représentations
du genre en sexologie ». revue Communications, 2007, n°81, pp.135-151.
• libération sexuelle. offensive. trimestriel d’offensive libertaire et sociale. n°32. Décembre 2011
• renou-nativel Corinne. « l’impuissance à la barre ». France ancien régime. revue Causette n°27
juin 2012. Pages 49-51.
• Schaeffer Jacqueline. le refus du féminin. PUF Quadrige. 1997, 2008. 302 p. essais. Débats.
• Waynberg Jacques, le dico de l’amour et des pratiques sexuelles, Éditions Milan, toulouse, 1999, 244 p.
Mémoire AiHUS : http://www.aihus.fr/prod/system/memoire/files/GerArDin.pdf
Ci : Aucun
170
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
CoMMUniCAtion LiBre n°12
SexUalité, libertinage echangiSme et droit
pr. Jacques delGa
[email protected]
Paris
Le Droit européen et plus précisément celui de la Cour européenne des Droits de L’Homme (CeDH)
qui nous est applicable a aboli notre morale sexuelle et religieuse pour une laïcité qui demande à être
connue du public ou même des juristes traditionnels. il existe en l’espèce une perte de repère. il
n’existe plus de bonne ou mauvaise sexualité, d'atteinte aux bonnes mœurs ou d’outrage public à la
pudeur. tout est en substance autorisé en matière de sexualité librement consentie. Après une étude
à caractère essentiellement sociologique sur la sexualité l’échangisme et le libertinage, un examen
juridique du fondement actuel de notre droit, de ce qui est autorisé et interdit en matière de libertinage
(sexe licite et sexe illicite) est présenté. Cette approche est suivie d’une recherche sur la situation
juridique des clubs échangistes et de leurs exploitants initialement considérés comme des proxénètes.
Les risques spécifiques liés à la gérance de tels clubs ou ceux inhérents à la clientèle sont abordés.
Une brève comparaison est établie avec la prostitution et le proxénétisme
le Pourquoi de l’étude et quelques développements
l’intérêt du public et de la société française pour les activités sexuelles ou à connotation
sexuelle est particulièrement développé et apparaît de plus en plus au grand jour. Pourtant
l’hypocrisie ambiante, les contradictions, les incohérences, les errements sont légion en la
matière…
Le mot « libertin » est un joli mot. il évoque de prime abord la liberté. De nos jours, ce terme vise
essentiellement la liberté sexuelle et plus particulièrement les personnes qui, à titre occasionnel ou
plus régulièrement, pratiquent l’échangisme. Le terme « échangiste » est moins joli que celui de
« libertin ». il évoque le marché, le libre-échange. en l'occurrence, il s’agit de rencontres humaines,
le plus souvent de couples mais pas nécessairement, qui peuvent donner lieu à des pratiques diverses :
mélangisme, échangisme des couples et des corps, voyeurisme, exhibitionnisme, fétichisme, sadomasochisme, etc. il semblerait, selon une sémantique fluctuante et surprenante, à l'image d’un milieu
qui peut être hétérosexuel mais aussi homosexuel et qui se dit « ouvert », que dans le « mélangisme »
le couple puisse avoir une relation sexuelle sans se « mélanger », privilégiant alors le côté voyeur et
exhibitionniste, alors que dans l'« échangisme », ce sont des relations sexuelles entre partenaires de
différents couples qui entrent en jeu. Mais cette définition n’est pas entérinée.
Des « people », ces personnes célèbres, connues du grand public, qui ont acquis une notoriété ou qui
attirent l'attention sur eux, artistes du show-business, de la chanson, du cinéma, animateurs de la
télévision ou de la radio (Ardisson, Sébastien, Beigbeder…), auteurs de livres à succès (Catherine
Millet, Houellebecque, Yann Moix, virginie Despentes…) qui pratiquent ou parlent du libertinage
en en citant publiquement les lieux (les chandelles, cap d'agde, etc.) ont popularisé l’échangisme.
D’une certaine manière, ces personnages connus lui ont donné ses lettres de noblesse. Le libertinage,
vice d’hier, serait-il en passe d’entrer dans les mœurs ?
Le monde universitaire n’aborde le plus souvent le libertinage ou même la sexualité que sous un
angle historique, philosophique ou littéraire, et semble mépriser l'acception sexuelle actuelle plus
crue que le mot recouvre. on peut le regretter, d’autant que la sexualité ne se limite sans doute pas
qu’à l’acte bestial. L’échangisme ne vise-t-il pas autre chose que simplement l'orgasme ? La
recherche du plaisir ne dépasse-t-elle pas largement l’aspect organique ? n’existe-t-il pas un certain
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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« érotisme » dans lequel « on ne désire pas jouir, mais on jouit de désirer ou d'être désiré », pour
reprendre l’expression du philosophe contemporain André Comte-Sponville ? Pour certains,
l’échangiste est un puritain qui s’ignore. il ne saurait être infidèle, puisqu’il est sous la surveillance
de son ou de sa partenaire qui a donné son accord. Échanger n’est donc pas tromper, et encore moins
commettre un adultère qui, lui, peut légitimement générer des sentiments amoureux et aboutir à la
désunion du couple. on pourrait même considérer, après tout, que l’échangisme est moralement plus
fondé que la justification en droit de la fidélité dans le mariage. en effet, le fondement juridique de
cette fidélité du couple repose sur la paternité présumée : « tout enfant né pendant le mariage est
présumé avoir pour père le mari » et sur une sorte de propriété du conjoint dont le mari avait
initialement l’exclusivité : « La femme doit obéissance au mari ».
Pour autant, l'hédonisme ou la liberté sexuelle que les échangistes ou les gérants des clubs mettent
en avant – en témoignent les publicités sur internet ou dans les journaux –, questionne, de nos jours,
même ceux qui n'étaient pas d'emblée hostiles à de telles pratiques. il se crée, y compris chez les
plus libéraux, un conflit psychologique entre ce libertinage et la morale, dont on ne sait vraiment
plus où elle se situe. Quelles sont les limites à cette quête du plaisir dont on pressent les dérives et
les risques de transgression des normes inculquées par la société ? À partir de quel moment y a-t-il
transgression, franchissement des limites du « sexuellement acceptable », sachant que ces limites
sont floues et que les effleurer ne signifie par toujours les franchir ? Le droit, représentant habituel
d’une certaine morale publique, qui sanctionnait l’atteinte aux bonnes mœurs ou l’outrage public à
la pudeur, peut-il remédier à cette perte de repères ? Peut-être, mais encore faudrait-il le connaître,
or l’étude juridique de la sexualité, et a fortiori du libertinage et de l’échangisme, est rare, voire
quasi inexistante. Qu’en est-il également de la question de l’ingérence de l'État dans la sexualité ?
existe-t-il aujourd’hui le même droit de regard qu’antérieurement ? Quelle est la politique législative
et judiciaire actuelle en matière de sexualité et plus particulièrement d’échangisme et de libertinage
? Doit-on toujours prendre en considération la notion d’atteinte aux bonnes mœurs ? en matière de
sexualité, sur quoi s'appuient, aujourd’hui, les magistrats français ? Sur la morale ? La religion ? La
famille ? Le consentement des parties ? Le respect de la dignité d’autrui ? La libre disposition du
corps ? etc. « Jouir sans entrave », est-ce seulement possible, de nos jours, en France, comme le prônait
le fameux slogan de Mai 68 ? Quels sont, à défaut, les interdits ? Pour donner corps à ce questionnement,
prenons un exemple qui peut paraître provocateur, mais qui a fait jurisprudence, et sur lequel il
convient de s'appuyer. Les pratiques sado-masochistes qui peuvent exister dans le cadre du libertinage
ou de l’échangisme doivent-elles être considérées comme des violences ou des actes de barbarie et
donc punies en conséquence ? Sont-elles de nos jours inconciliables avec la légalité ? Les membres
des communautés BDSM, qualifiés parfois, à tort ou à raison, de « hors-la-loi sexuels » doivent-ils
être considérés comme tels d’un point de vue juridique ?
Par ailleurs, les récriminations des médias à l'encontre d'un candidat pressenti à la présidence de la
république, du fait de ses pérégrinations dans des clubs libertins, interpellent. il convient non seulement
de se pencher sur la situation juridique de ces clubs et de leurs gérants : est-ce légal, à l’instar de la
prostitution, ou bien s’agit-il de proxénétisme ? Quelles condamnations pénales ou civiles ces derniers
encourent-ils, et qu'en est-il également de leur clientèle ?
nous tenterons d’apporter des réponses à ces principales questions. Préalablement à l’analyse juridique
de la sexualité, du libertinage et de l’échangisme, pratiqués tant hors des clubs – « ii etude juridique
de la sexualité, du libertinage et de l’échangisme hors des clubs » –, que dans les clubs – « iii etude
juridique de la sexualité, du libertinage et de l’échangisme dans les clubs libertins » –, un résumé
d’observations sur l’échangisme, à caractère essentiellement sociologique, sera présenté – « i etude
sociologique ». Les travaux de directeurs de recherches et d’universitaires, ainsi que des enquêtes
diverses, notamment celles de L’ iFoP, seront également exposés.
i etude sociologique de la sexualité du libertinage et de l échangisme
ii etude juridique de la sexualité, du libertinage et de l’échangisme hors des clubs »
iii etude juridique de la sexualité, du libertinage et de l’échangisme dans les clubs libertins
172
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
motS cléS : Droit - echangisme - illicéité en matière sexuelle - Licéité en matière sexuelle Sexualité
référenceS bibliograPhiqUeS
• Bajos nathalie, Bozon Michel, Beltzer nathalie. enquête sur la sexualité en france. pratiques,
genre et santé. ed. La Découverte, 2008. Site de l’enquête : http://gazette.kb.inserm.fr/csf/Accueil.html
• Caballero, F., droit du sexe, Paris, LGDJ, 2010.
• Deffains et Bruno Py Puf de nancy 2011 le sexe et la norme (sous la direction de)
• ifop enquete sondage 2010 et 2012. Sondage ifop 2010 sur les français et l’échangisme
(www.ifop.com/?option=com_publication&type=poll&id). Sondage ifop 2012 sexe et politique
enquête sur les mœurs des français et leurs orientations politiques
• Pierrat e. le sexe et la loi. La Musardine édit 2008
• rubin, G., (1999), surveiller et jouir. Anthropologie politique du sexe, Paris, epel, 2011
• tissot o. De la liberté sexuelle et la loi Balland 1984
• Welzer-Lang Daniel, 1998 b (dir.), entre commerce du sexe et utopies : l'échangisme, actes du premier séminaire européen sur l'échangisme, toulouse, Mars 1998, Université toulouse Le Mirail,
Département de Sociologie (Université de Barcelone), Département d'Anthropologie Sociale et
Philisophie, Universitat rovira i virgili (tarragone).
• Welzer- Lang Daniel, la planète échangiste : les sexualités collectives en france, Éd. Payot &
rivages, Paris, 2005. résultats d'une enquête sociologique dans les lieux échangistes.
Ci : Aucun
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6ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE
ET DE SANTÉ SEXUELLE
Résumés des
posters
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POSTERS
N°1 • L’addiction au sexe, ça se soigne ?
A. CISMARU INESCU - R. ANDRIANNE - J-M. TRIFFAUX
N°2 • L’évaluation sexologique basée sur un modèle de santé sexuelle
L. DESJARDINS
N°3 • Sexualité et handicap intellectuel en Catalogne
L. FORTUNY ROQUER
N°4 • Et si le sexe, de 1968 à nos jours, m’était conté
M. GINDT
N°5 • Vers la mise en place d’une approche de santé sexuelle au sein du centre fédératif
de prévention et de dépistage au CHU de Nantes : aménagement d’une consultation
de psycho-sexologie
S.LANIER - J.COUTHERUT - M.BESNIER - S.DENIAUD - C.GUIBERT - C.HENRY - F.RAFFI - C.BIRON
N°6 • L'algorithme stratégique de la RSH
N°7 • Naissance et jouissance : la fin d’un paradoxe
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E. MAIDEU
T. POSTEL
PoSter n°1
l’addiction aU Sexe, ça Se Soigne?
Mme adina cisMaru inescu - r. andrianne - J-M. Triffaux
[email protected]
Bruxelles
L’hypersexualité est une addiction comportementale. L’individu perd la liberté d’arrêter son
comportement pathologique en dépit des conséquences néfastes de ses actes. Les patients et / ou leur
entourage sont souvent démunis face à de tels symptômes enkystés dans le tabou sociétal encore
frappé d’interdit moral. Cet article présente un protocole expérimental qui est en cours à l’Université
de Liège et qui représente une voie de traitement novateur pour l’addiction sexuelle.
introduction
L’hypersexualité est récemment entrée dans le champ des addictions comportementales et constitue
une pratique anormale de la relation sexuelle courante et socialement acceptable. L’addiction sexuelle
est caractérisée par une fréquence excessive de l’acte sexuel (5 à 15 fois par jour, pendant plus de
6 mois, à partir de 15 ans) (cf tableau 1).
Le possible traitement que nous proposons est constitué de 2 groupes de 25 personnes qui vont être
prochainement étudiés, le 1er étant traité par une psychothérapie, le 2ème groupe étant traité par la
même psychothérapie et la rv (réalité virtuelle).
vu l’efficacité reconnue de la réalité virtuelle sur d’autres troubles psychopathologiques, notre étude
vise à évaluer l’effet thérapeutique de la réalité virtuelle chez les patients traités avec la psychothérapie
et la réalité virtuelle par rapport aux patients traités uniquement par psychothérapie.1
tableau 1. Caractéristiques de l’addiction au sexe
• perte de contrôle sexuel
• la poursuite du comportement malgré les conséquences négatives
• pensées sexuelles envahissantes
• Masturbation compulsive (5-15 fois/jour)
• drague compulsive
• consommation frénétique de supports pornografiques
contexte
Addiction sexuelle, hypersexualité, trouble du contrôle des impulsions sexuelles ou comportement
sexuel compulsif, ces termes traduisent l’existence d’une sexualité avec une fréquence excessive
non contrôlée. L’addiction sexuelle devient le centre de l’existence du sujet, en le privant d’autres
investissements et sans lui apporter de réelles satisfactions.
5 à 6 % de la population présenterait les caractéristiques de l’addiction sexuelle, selon Karila et
reynaud.2
Parmi les addictions comportementales se trouvent les addictions sexuelles, la cyberdépendance, la
kleptomanie, la boulimie, les achats compulsifs, le jeu pathologique, le travail pathologique, le sport
pathologique. Ces addictions ont le même mécanisme de fonctionnement que les addictions aux
drogues ou à l’alcool.3
A la base de cette pathologie on trouve les altérations de la régulation des émotions, de l’inhibition
comportementale et du système motivationnel.4
Des comorbidités psychiatriques comme les troubles anxieux, les troubles de l’humeur, les troubles
du comportement alimentaire peuvent être retrouvées.5
L’addiction sexuelle est d’habitude accompagnée d’autres addictions, comme l’abus de drogues ou
d’alcool ou aussi des accessoires sexuels pour optimiser les performances sexuelles.
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comment repérer une addiction sexuelle ? La répétitivité et la perte de contrôle en sont des
caractéristiques. La masturbation compulsive, la dépendance à la pornographie, la sexualité par
téléphone/internet, la dépendance à des drogues utilisées pour le plaisir sexuel, la dépendance à des
accessoires sexuels peuvent être les signes d’une sexualité excessive. il y a aussi le risque de basculer
vers la cyber-pédo-pornographie, ce qui signifie la transgression d’un interdit.
A partir de quand peut-on parler de conduites impulsives, compulsions et addiction ? La fonction des
impulsions est la recherche du plaisir, alors que l’évitement de la souffrance est la fonction de
compulsions. Les addictions combinent les deux en même temps.6
Paradoxalement, au moment où la compulsivité et l’impulsivité deviennent des objets de l’addiction,
la sexualité cesse d’être une source de plaisir et devient une source de souffrance. redoutant le
manque, la personne pratique des comportements qui diminuent sa capacité de pensée et qui altère
progressivement la qualité de sa vie quotidienne.
tableau 2. Le cycle de l’addiction au sexe
préoccupation
ritualisation
désespoir
compulsivité sexuelle
L’addiction sexuelle présente un cycle avec des différentes étapes :
• Phase d’obsession: suite aux difficultés existentielles, le sujet est envahi par des préoccupations
sexuelles (la personne est à la recherche de multiples partenaires sexuels, la drague compulsive).
• Phase de ritualisation : la personne exécute des rituels avant le comportement sexuel (scénarios
de la relation du rendez-vous sexuel préalable à la rencontre, recherche de supports visuels à
contenu pornographique-fétichisme).
• Phase de compulsivité sexuelle : procure une satisfaction temporaire-(la personne passe à l’acte)
• Phase de désespoir : le sentiment de ne pas pouvoir contrôler son comportement, associé
généralement à l’état dépressif.7 (la personne constate qu’elle ne peut pas contrôler son comportement
qui la conduit à des conséquences néfastes).
il y a deux types d’addictions sexuelles, différenciées en fonction du caractère anormal du comportement
sexuel (paraphilie) et du caractère intense, fréquent mais acceptable par notre société (non paraphilique).
« Les paraphilies sont des comportements sexuels anormaux, caractérisés par la présence d’impulsions
sexuelles et de fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, survenant de façon répétée et intense
pendant une période d’au moins 6 mois. La personne agit sous l’emprise de ses impulsions et est
fortement perturbée par leur présence ; ces impulsions interfèrent sur l’intimité sexuelle, la réciprocité
de la relation affective. Des exemples : exhibitionnisme, voyeurisme, fétichisme, frotteurisme,
transvestisme, etc.
Les comportements sexuels non paraphiliques sont des comportements conventionnels acceptables
pour notre culture, mais augmentés de manière compulsive en intensité ou en fréquence. Le
comportement est répétitif, incontrôlable et envahit la vie quotidienne, au point de rendre difficile
toute relation affective stable et réciproque. Ces troubles incluent la masturbation compulsive, la
dépendance à la pornographie, la sexualité par téléphone, etc. »8
La préoccupation sexuelle est un des critères de l’addiction sexuelle. il y a un fort besoin qui conduit
à la recherche obsessionnelle d’une stimulation sexuelle. Après avoir passé à l’acte pour répondre à
une pression sexuelle, la personne présente des sentiments de culpabilité, de désespoir et de la honte.
Son comportement compulsif représente la fuite d’un état de manque, de vide consécutif à l’orgasme:
après avoir satisfait son désir, le besoin sexuel réapparaît de manière impérieuse, ce qui amène la
personne à rechercher une nouvelle stimulation. Le manque cause un vide existentiel particulièrement
douloureux sur le plan psychique.9
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aspects thérapeutiques
nous nous proposons d’essayer un traitement qui utilise la psychothérapie et la rv.
réalité virtuelle
La réalité virtuelle est une simulation informatique interactive immersive, visuelle, sonore et/ou
haptique (vision environnementale) d'environnements réels ou imaginaires. La réalité virtuelle (rv)
offre des environnements virtuels (ev) interactifs en procurant au patient un espace dans lequel il
devient acteur.
La réalité virtuelle permet l’exposition, sous contrôle, du patient à des stimuli anxiogènes à la fois
complexes, dynamiques, et interactifs en 3D. elle offre la possibilité de graduer, répéter des situations
anxiogènes qui peuvent être nombreuses et variées. Le patient, comme le thérapeute, a la possibilité
d’arrêter immédiatement la simulation en cas de malaise. La finalité de la réalité virtuelle est de
permettre à une personne (ou à plusieurs) une activité sensori-motrice et cognitive dans un monde
artificiel, créé numériquement, qui peut être « imaginaire, symbolique ou une simulation de certains
aspects du monde réel ».10
L’aspect attractif de la réalité virtuelle et la facilité de sa programmation dans l’emploi du temps du
patient limitent les abandons de traitement et augmentent les chances de succès thérapeutique.
Des études faites sur des personnes qui présentent des dysfonctions sexuelles ont montré qu’en
utilisant la psychothérapie et la réalité virtuelle, l’état des patients s’est amélioré.11 Ces résultats se
sont maintenus pendant plus de 6 mois (parfois ils ne présentaient plus les dysfonctions sexuelles).
Un protocole expérimental est en cours à l’Université de Liège. toute personne qui présente les
caractéristiques de l’addiction sexuelle depuis au moins 6 mois peut y participer. 2 groupes de 25
personnes vont être constitués et repartis en fonction de la thérapie utilisée.
Les études sur les patients qui ont des dysfonctions sexuelles ont montré qu’il y a un risque d’apparition
de vertiges lors des premières séances de réalité virtuelle.12 il s’agit d’un effet secondaire généralement
très transitoire.
vu l’efficacité reconnue de la réalité virtuelle sur d’autres troubles psychopathologiques, notre étude
vise à évaluer l’effet thérapeutique de la réalité virtuelle chez les patients traités avec la psychothérapie
et la réalité virtuelle par rapport aux patients traités uniquement par psychothérapie.13
L’utilisation de la réalité virtuelle devrait accélérer le processus thérapeutique et permettre d’améliorer
l’addiction sexuelle jusqu’à la rémission complète des symptômes.
normalement après 25 séances de psychothérapie et réalité virtuelle, nous devrions constater des
résultats thérapeutiques meilleurs qu’avec la psychothérapie seule.
conclusions
notre société occidentale “post-moderne” se caractérise par ses tendances addictives avec ou sans
produits. Parmi les dépendances comportementales, nous assistons à l’émergence de nouvelles
formes d’addiction. Les nouvelles formes d’addiction créent de nouvelles formes de thérapies.
notre projet vise à étudier un possible traitement pour l’addiction sexuelle, en utilisant la psychothérapie et la rv en parallèle.
motS cléS : Addiction sexuelle - Psychothérapie - thérapie virtuelle - traitement
référenceS bibliograPhiqUeS
1. Pull C.B., Cottraux J., Berthoz A., et coll., randomized controlled study of virtual reality
exposure Therapy and cognitive-Behavior Therapy in panic disorder with agoraphobia. in:
Abstracts from Cybertherapy CyberPsychology & Behaviour, 712, 2006.
2. Karila, L., reynaud, M., la revue du praticien-Médecine générale, tome 22, no 800, 22 avril 2008
3. Karila, L.- idées reçues sur les addictions, ed. Le Cavalier Bleu, Paris, 2008
4. Karila, L.- idées reçues sur les addictions, ed. Le Cavalier Bleu, Paris, 2008
5. valeur, M., Matysiak, J.C.,- les addictions. panorama clinique, modèles explicatifs, débat social
et prise en charge. Armand Colin, 2006
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6. Goodman, A.- addiction: definition and implications, Br J Addict, 1990
7. reed, r.C., Blaine, D.A.- sexual addictions, holistic nurse practitionner, 1988, 2, 4, p. 75-83.
8. Petit robert de la Sexualité : dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française de
collectif, France, 2012
9. reynaud, M., Karila, L.- on ne pense qu’à ça, ed Flammarion, Paris, 2009
10. Cottraux J., Thérapie cognitive et emotions. La troisième vague, Masson, Paris, 2011
11. optale G, Munari A, nasta A, Pianon C, Baldaro verde J,viggiano G. Multimedia and virtual
reality- Techniques in the Treatment of Male erectile disorders. int J impot res 1997; 9: 197-203
12. optale G, Munari A, nasta A, Pianon C, Baldaro verde J,viggiano G. Multimedia and virtual
reality- Techniques in the Treatment of Male erectile disorders. int J impot res 1997; 9: 197-203
13. Kaplan HS., la nouvelle thérapie sexuelle. Paris : Buchet Chastel, 1979.
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PoSter n°2
l’évalUation SexologiqUe baSée SUr Un modèle
de Santé SexUelle
Mme lise desJardins
[email protected]
Montréal
objectifs
• Présenter le modèle de santé sexuelle de l’approche Sexocorporelle regroupant les diverses
composantes impliquées dans l’exercice de la sexualité des hommes et des femmes.
• Souligner la prépondérance des apprentissages sur développement sexuel humain à travers une
grille d’évaluation sexologique complète.
• Comprendre l’interaction des différentes composantes entre elles afin de dégager le mode de
fonctionnement (logique de système) d’une personne.
• Préciser, à l’aide de la grille d’évaluation, le lien de causalité directe d’un problème afin de dégager
un diagnostique précis.
expertise
Le Sexocorporel est une approche qui a pris naissance au Canada dans les années 1970. Le Dr. JeanYves Desjardins, fondateur du Sexocorporel et co-fondateur du département de sexologie de
l’Université du Québec à Montréal, a œuvré pendant plus de quarante-cinq ans à titre de psychologue
et sexologue auprès d’hommes, de femmes et de couple. il a développé une approche basée sur la
réalité observable en apportant une compréhension approfondie du fonctionnement sexuel humain.
La particularité du Sexocorporel est de tenir compte de l’ensemble des composantes sexologiques et
des apprentissages fait tout au long du développement sexuel. Le Dr. Desjardins à développé un
répertoire des modes d’excitation sexuelle qui sont en relation directe avec ces apprentissages (fait
ou non fait) et qui ont une influence prépondérante sur le vécu sexuel d’une personne.
Lise Desjardins, fille du Dr. Jean-Yves Desjardins, sexologue et psychothérapeute, diplômée d’une
Maîtrise (Master) en sexologie clinique de l’Université du Québec à Montréal, pratique en tant que
sexologue clinicienne depuis plusieurs années. elle est également superviseure clinique et formatrice
accréditée par l’institut Sexocorporel international – Jean-Yves Desjardins.
Depuis plusieurs années, la formation professionnelle en Sexocorporel est offerte dans plusieurs
pays d’europe, en Suisse et au Canada. De plus, les représentants de cette approche se font de plus
en plus présents dans les différents congrès internationaux.
discussion
L’évaluation sexologique constitue le point de départ et le noyau central de la sexothérapie. C’est
grâce à elle que le sexologue élabore une compréhension clinique d’un problème qui lui est présenté
et qu’il peut dégager le lien de causalité directe et le diagnostique. C’est aussi à partir de cette
évaluation minutieuse et rigoureuse que se construira le plan de traitement.
Pour être en mesure de faire une bonne évaluation sexologique, il est essentiel d’avoir un modèle de
santé et de fonctionnalité sexuelle auquel se référer. Le Sexocorporel propose un modèle de santé
sexuelle intégratif, regroupant diverses composantes dont les composantes physiologiques (incluant
les modes d’excitation sexuelle), les composantes personnelles (incluant l’imaginaire sexuel, le
sentiment d’appartenance à son sexe biologique, le désir sexuel, …), les composantes cognitives
(incluant les idéologies, les jugements de valeur, …) et les composantes relationnelles (incluant les
habiletés de séduction, la communication, …).
La spécificité du Sexocorporel est de prendre en considération l’aspect développemental des divers
apprentissages pouvant être fait à partir du réflexe de vasocongestion génitale. De ces apprentissages,
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naîtront les modes d’excitation sexuelle et leur implication directe sur la capacité de perception du
plaisir sexuel. Puisque la recherche du plaisir sexuel est un enjeu important de la sexualité, l’évaluation
mettra en évidence les difficultés et, par le fait même, les possibilités d’amélioration et de changements.
en plus de l’évaluation des diverses composantes, le Sexocorporel propose également une grille de
lecture corporelle objective permettant d’approfondir encore plus la compréhension clinique du
mode de fonctionnement (logique du système) d’une personne. Cet outil précieux permet de renforcer
le lien thérapeutique en permettant au sexologue d’être à l’affut des modifications cognitives et
émotionnelles de son patient.
À travers la grille d’évaluation du Sexocorporel, une importance particulière est accordée à la
sémantique et aux différents termes utilisés. Ces précisions du langage permettent de bien distinguer
le vécu émotionnel du vécu cognitif, sensoriel et relationnel. en faisant ces différenciations, des
liens peuvent ensuite être fait entre les différentes composantes afin d’en comprendre les interinfluences et approfondir la compréhension clinique.
Finalement, l’évaluation rigoureuse et complète permettra de cerner le lien de causalité directe et
d’élaborer un plan de traitement précis et adapté. Ce plan de traitement sera composé d’objectifs précis
en relation directe avec toutes les informations recueillies lors de l’évaluation.
conclusion et recommandation
Une grille d’évaluation complète et rigoureuse est un outil essentiel pour tous les sexologues qui
souhaitent approfondir leur compréhension clinique de diverses difficultés et qui veulent construire
des plans de traitements répondant aux besoins et aux attentes de leurs patients.
L’évaluation sexologique fait partie intégrante de la démarche thérapeutique. en plus d’apporter
plusieurs éléments d’information au sexologue, elle constitue une occasion privilégiée pour le
patient de faire un bilan de sa sexualité et d’acquérir plusieurs informations et connaissances qui lui
seront très utiles tout au long de sa démarche. or, pour être en mesure d’offrir ces informations et
ce soutient, le sexologue doit avoir une bonne connaissance d’un modèle de santé sexuelle complet.
Cela nous apparaît essentiel pour être en mesure de faire une bonne évaluation sexologique.
Les professionnels qui utilisent le Sexocorporel dans leur pratique peuvent témoigner de la qualité
des résultats qu’ils obtiennent auprès de leurs patients(es). De plus, quelques études sont actuellement
en cours pour valider les résultats obtenus grâce à cette approche.
Puisque un hommage sera rendu au Dr. Jean-Yves Desjardins lors des Assises 2013, il nous apparaît
souhaitable d’offrir une belle visibilité au Sexocorporel et à ses représentants.
motS cléS : Apprentissages - Causalité directe - Composantes - Développement - Logique de
système - Santé sexuelle
référenceS bibliograPhiqUeS
• BenoiSt Pascal, JABLon Françoise, JAMi Prisca, MonteFiore Guy, niCoLAS roland :
« Bilan de la sexualité fonctionnelle d’un patient (selon le sexocorporel) ». Poster no.5, Assises
françaises de sexologie et de santé sexuelle – 26 au 29 mars 2009 – LiLLe France.
• BiSCHoF Karoline : « sexocorporel in the promotion of sexual pleasure » in Pleasure and Health
(Proceedings of the nordic Association for Clinical Sexology nACS), ed. Kontula, 2012, p.59-68.
• CHAtton Dominique, DeSJArDinS Jean-Yves, DeSJArDinS Lise, treMBLAY Mélanie :
« la sexologie clinique basée sur un modèle de santé sexuelle ». revue Psychothérapie, vol.25,
no.1, 2005.
• DeSJArDinS Jean-Yves, CHAtton Dominique, DeSJArDinS Lise, treMBLAY Mélanie
(sous la direction de eLFeKi, Mansour): « le sexocorporel : la compétence érotique à la portée
de tous » in La Sexothérapie. Quelle thérapie choisir en sexologie clinique? Éditions De Boeck, 2010.
• DeSJArDinS Jean-Yves, CHAtton Dominique, DeSJArDinS Lise, « Thérapies sexuelles :
sexocorporel » in Question de sexualité au Québec. Éditions Liber, 2008.
• WUnSCH Serge : « rôle et importance des processus de renforcement dans l’apprentissage du
comportement de reproduction chez l’homme ». thèse de doctorat, ePHe, Sorbonne, 2007
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PoSter n°3
SexUalité et handicaP
intellectUel en catalogne
dr. lluís forTuny roquer
[email protected]
Barcelone
Depuis les débuts de nos activités, quand de nombreuses personnes handicapées devenaient cachés
par une condition qui était socialement désapprouvée, jusqu'à le XXie siècle où il est admis que les
personnes ayant une déficience intellectuelle ont des besoins de tous les types et aussi dans le
domaine de la sexualité et de l'affection, un long chemin a été parcouru. Dans le Centre nexus nous
avons essayé de faire notre part pour promouvoir ce processus en Catalogne.
le centre nexus a commencé à fonctionner en 1995. dès le début, nous avons 2 grands
domaines d'action, la psychothérapie et la thérapie sexuelle d'un côté et, de l'autre, la formation,
en particulier dans le domaine de la sexualité et des émotions chez les personnes ayant une
déficience intellectuelle. cette formation s'adresse aussi bien aux professionnels qu'aux parents
et aux personnes touchées.
d'après notre expérience au cours des 17 dernières années, nous avons été en mesure de parler
ouvertement de ces sujets. mais la société catalane n'est pas homogène, pendant ce temps, nous
avons trouvé des résistances, des peurs et des angoisses que nous avons recueillies au moyen de
questionnaires d’attitudes administrés avant de nos sessions de formation. nous avons présenté les
résultats du questionnaire adressé aux parents au Congrès de la WAS de Paris en 2001 et aussi le
questionnaire adressé aux professionnels au Congrès de la WAS à Cuba en 2003. Au fil des années,
nous avons accumulé un total de 411 questionnaires d’attitudes des parents et 444 professionnels.
Ces questionnaires serviront de base à partir de l'expérience du Centre nexus de dévoilé la réalité
que nous avons trouvé en Catalogne, en résumant les aspects positifs et négatifs.
Une autre source d'information sur l'évolution de la société catalane est la terminologie utilisée pour
désigner ceux étudiés dans les titres de livres publiés en Catalogne depuis la création de la démocratie
à aujourd'hui. en 1978, de la Cruz parle de retard mental. en 1981 rouques parle de “faibles
mentales”. Pendant les années 80 jusqu'en 1992 plusieurs auteurs utilisent le terme mental spécifique
de défectueux mental ou de déficient en ce qui concerne plus générique pour tous les handicaps.
Une exception ce livre d’Aizpurua qu’en 1985 utilise le terme sub-normalité, clairement obsolète.
en 1994, verdugo et d'autres parlent de handicap. Depuis le milieu des années 90 et jusqu’après
2000, le terme a été diminution psychique et, enfin, le mot actuel de déficience ou handicap
intellectuelle a été dejà utilisée depuis 2002.
conclusions
nous comprenons que le travail de prise de conscience des besoins sexuels et affectif des personnes
ayant une déficience intellectuelle n'est pas terminé encore. nous devons continuer à lutter pour que
ces besoins soyent au même niveau que des autres personnes.
motS cléS : Attitudes - Déficience intellectuelle - Sexualité
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référenceS bibliograPhiqUeS
• AiZPUrUA, i.: sexualidad y subnormalidad. actitudes de padres y profesores. Universidad del
País vasco. 1ª ed. San Sebastian, 1985
• BALDAro, J.: la sexualidad del deficiente. CeAC.1ª ed. Barcelona, 1988
• CAMProBÍ, A.: principios de psicología evolutiva del deficiente mental. Herder. Barcelona, 1983
• ConFerenCiA nACionAL: sexualidad en personas con minusvalía psíquica. Ministerio de
Asuntos Sociales. Madrid, 1994
• De LA CrUZ, F. et al.: sexualidad y retraso mental. SiiS. San Sebastian, 1978
• DonLon, edward t.: la enseñanza de los deficientes severos y profundos. Siglo XXi. Madrid, 1989
• eDWArDS, J.P. et al.: nuestra sexualidad. por una afectividad i sexualidad normalizada.
Fundació Síndrome de Down. 1ª ed. Barcelona, 1989
• FortUnY, Ll: "per què cal l'educació sexual en persones amb disminució psíquica?". Boletín de
información APeteSe, Asociación de padres trabajadores de SeAt con hijos disminuidos. núm.
25. Juliol 2000.
• FortUnY, Ll: "afectividad y vivencia de la sexualidad en personas con disminución psíquica
severa y profunda" revista terapia Sexual, clínica-pesquisa e aspectos psicossociais. vol iii (2),
2000. Sao Paulo (Brasil)
• FortUnY, Ll: les actituds dels professionals davant la sexualitat de les persones amb discapacitat.
esclat, la revista. número 26. Primavera de 2003.
• FortUnY, Ll: les actituds de les famílies de persones amb discapacitat intellectual davant la
sexualitat. esclat, la revista. número 27. estiu de 2003.
• GAFo, Javier (ed.): la deficiencia mental. aspectos médicos, humanos, legales y éticos.
Publicaciones universidad. Madrid, 1992
• LÓPeZ, F.: Sexo y afecto en personas con discapacidad. Biblioteca nueva (Madrid), 2002
• roUQUÈS, Denise: psicopedagogía de los débiles profundos. Mafril. 1ª ed. Alcoy, 1981
• verDUGo, M.A.; AriAS MArtÍneZ, B.: actitudes hacia las personas con minusvalía.
inSerSo 1ª ed. Madrid, 1994
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PoSter n°4
et Si le Sexe, de 1968 a noS joUrS, m’était conté…
réflexion théorique d’une pratique clinique sexologique en thérapie
systémique de couple
dr. Myriam GindT
gindtmyriam @yahoo.com
Andenne - Belgique
Le propos se veut interroger le sexe depuis la libération sexuelle. Comment s’exprime ce malaise,
dans la consultation sexologique selon une approche systémique ? L’hypothèse serait que les plaignants
souffrent de ne pouvoir correspondre aux normes sexuelles prônées par une société, à un moment
donné. Comment identifier, ces normes, ces plaintes et les ponctuer par une réponse thérapeutique ?
Quel rôle joue le développement socio – culturel, la technicité et les moyens de communication dans
l’appréhension de ces difficultés ? Quel serait l’impact social des acteurs de la santé sexuelle selon
leur mode d’intervention : médicale, psy ou… ? A quel moment les conjoints, le couple consultent
-ils. Quelles sont leurs finitudes subjectives et objectives ?
Pour aborder ces questions, traçons les grandes étapes de l’histoire depuis les revendications des
mouvements MLF, du besoin d’autonomie politique des femmes.
Découvrons de nouvelles souffrances humaines depuis ces acquis politiques.
- Les maux de la parenté non souhaitée commutée en désir de parenté à tout prix.
- Les difficultés d’assumer son identité sexuelle : du refus de la différence à des revendications de
similitudes ? entre plaisir – déplaisir, mutilations où sont les sexologues ?
- La pandémie du SiDA a-t’elle détrôné eros ? thanatos, Priape et Aphrodite ont-ils pris la relève ?
La sexualité, de relation sexuelle devient-elle acte sexuel puis sexe tout court ?
L’individualisme a-t’il relégué le partenaire sexuel à être objet partiel : humain ou inhumain, vivant
ou inanimé, imaginaire ou réel ?
motS cléS : Autonomie - Droit privé/ public - individualisme - Libération sexuelle - Système
Socio-familial
référenceS bibliograPhiqUeS
• exister : le plus intime et fragile des sentiments de robert neuberger 2012 éditions Payot & rivages.
• le sexe ni la mort : trois essais sur l’amour et la sexualité de André Comte – Sponville 2011
editions Albin Michel.
• la Mort de la Mort : comment la technomédecine va bouleverser l’humanité Dr Laurent Alexandre
2011 éditions Jean – Claude Lattès.
• de l’amour, de la mort, de dieu et autres bagatelles de Lucien Jerphagnon 2011 editions Albin Michel.
• la révolution de l’amour : pour une spiritualité laïque de Luc Ferry 2010 éditions Plon.
• Gang bang de Frédéric Joignot 2007 éditions du Seuil.
abstract : La demande sexuelle évolue depuis la libération sexuelle. La chose sexuelle de privée
devient publique. Depuis les affaires, d’homophobie, de pédophilie, le citoyen exige des Lois pour
restreindre ses libertés individuelles bien que dans l’intimité, Monsieur tout le Monde vénère Priape
et non eros. il jouit (à en mourir), consomme du sexe et des autres et se consume. A moins qu’il ne
s’accroche à la toile, à des amis imaginaires. Addiction qui le mène à décrocher de la réalité, à vivre
sa toute Puissance. Le temps d’atterrir et de souffrir du manque de Soi et de l’Autre pour se sentir
vivre ou exister. L’intervenant de la santé vivant dans une société où tout est possible peut-il répondre
à pareille demande ?
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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PoSter n°5
verS la miSe en Place d’Une aPProche de Santé
SexUelle aU Sein dU centre fédératif de Prévention
et de déPiStage aU chU de nanteS : aménagement
d’Une conSUltation de PSycho-Sexologie
Mme sophie lanier - J. couTheruT - M. Besnier - s. deniaud - c. GuiBerT c. henry - f. raffi - c. Biron
[email protected]
nantes
introduction
Suite à la recentralisation des missions de santé publique, un Centre Fédératif de Prévention et de
Dépistage (CFPD) a été créé en Janvier 2006 au sein du CHU de nantes. il regroupe un Centre de
Lutte Anti-tuberculeuse (CLAt), un Centre de vaccinations Polyvalentes (CvP) et un Centre
d’information, de Dépistage et de Diagnostic des infections Sexuellement transmissibles (CiDDiSt) en lien avec un Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG) déjà existant.
C’est dans le cadre de l’ouverture de cette nouvelle structure, qu’un poste de psychologue à mitemps a été créé. Suite aux recommandations nationales actuelles qui orientent les projets de lutte
contre les iSt vers la promotion d’une approche globale de la santé sexuelle, le CFPD s’est doté
d’une consultation médicale de sexologie et a permis la formation à la sexologie (DiU de Sexologie
de nantes) de la psychologue et d’un médecin de santé publique.
objectifs
Les données de ce travail présentent l’aménagement des consultations existantes vers une consultation
de psycho-sexologie comme un espace de discussion et d’élaboration des difficultés à caractère
sexuel.
méthode
Les résultats exposés portent sur le travail réalisé auprès des patients du CDAG/CiDDiSt orientés vers
la consultation de psychologie ou de sexologie, soit sur leur demande spontanée, soit par l’équipe
infirmière et médicale lors des entretiens qui précèdent le dépistage. L’activité auprès du CLAt et du
CvP est principalement un soutien aux équipes.
résultats
Afin de permettre une meilleure prise en charge et de mieux répondre aux demandes des patients
ainsi qu’aux recommandations actuelles, la consultation de psychologie s’articule à celle du médecin
sexologue en permettant une orientation réciproque des personnes suivies.
Les entretiens avec la psychologue se sont progressivement aménagés et les problématiques à caractère
sexuel sont devenues un axe principal de prise en charge, s’articulant ainsi avec les entretiens du
sexologue.
Ainsi, lors des entretiens individuels ou en couple, la consultation s’attache à repérer et à travailler
les aspects comportementaux, relationnels et intra-psychiques de la sexualité.
- aspects comportementaux :
• les comportements à risque : multi-partenaires, relations sexuelles non protégées, alcoolisation
lors des rapports sexuels…
• les addictions sexuelles : les objets d’addiction, la relation entretenue avec ce comportement, le
niveau de dépendance…
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
- aspects relationnel :
• les difficultés sexuelles dans la relation : leur forme, leur fréquence, leur cause…
- aspects intra-psychiques :
• les dépendances affectives : niveau d’autonomie dans la relation à l’autre, capacité à dire « non »,
à se protéger…
• les difficultés à se projeter dans sa vie affective : peur de s’engager, ruptures répétées et anticipées…
• les difficultés d’adaptation dans les couples : prises de risques extra conjugales, ruptures anticipées…
• les réactions phobiques : peur des rapports sexuels, peur des infections sexuellement transmissibles...
• la sphère fantasmatique : son contenu, sa survenue, le lien entretenu avec ces fantasmes…
Ces aspects sont évoqués lors d’entretiens uniques ou peuvent s’inscrire dans un suivi à plus ou
moins long terme.
conclusion
La consultation de psychologie, qui s’inscrit dans un travail pluridisciplinaire, a évolué pour s’articuler
avec la consultation médicale de sexologie et mieux répondre aux nouvelles recommandations nationales :
en repérant pour chaque patient, les difficultés qui se répètent et en les travaillant, la consultation de
psycho-sexologie favorise une diminution des prises de risque sexuelle, une meilleure intégration de
la sexualité dans sa propre existence et dans son couple, une amélioration des échanges sexuels et
du bien être sexuel.
Ces actions de prévention, spécifiques et globales, sont en cohérence avec les mesures du « Plan
national de Lutte contre le viH/SiDA et les iSt 2010-2014 », visant à développer le concept de
santé sexuelle et à expérimenter un regroupement de dispositifs spécialisés pour proposer une offre
globale de santé sexuelle. Le CFPD s’est engagé comme centre ressource dans un réseau régional
de santé sexuelle mis en place récemment dans la région des Pays-de-Loire.
motS cléS : Prévention - Psychologie - Santé sexuelle - Sexologie
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PoSter n°6
l’algorithme StratégiqUe de la rSh12
dr. eudald Maideu
[email protected]
ripoll - espagne
L’algorithme stratégique de la rSH12 est le paradigme pédagogique. Dans la définition de relations
sexuelles interpersonnelles, deux valeurs ou voies de plaisir se superposent, entre autres, et servent
à des finalités diverses et différentes : a) pour participer exclusivement au plaisir ; b) pour la reproduction ;
c) pour les deux options à la fois.
Selon des études consolidées, la sexualité humaine, toujours comprise en tant que motivation secondaire,
pousse à chercher à travers la complémentation sexuelle interpersonnelle une satisfaction orgasmique,
au moyen de la stimulation / excitation et de la satisfaction finale, résolutoire.
La majorité de nos jeunes (et, pourquoi pas, adolescents qui ne sont pas si jeunes), désinhibés, poussés
et mal élevés par la culture de la porno-consommation médiatique, celle de la société multi-écrans
et d’internet ne connaissent comme unique réponse valable que celle obtenue par pénétration (entre
1998 et 2005, le nombre de pages pornographiques est passé de 14 à 428 millions, et il s’agit selon certains analystes de
la quatrième industrie mondiale – absence d’étude scientifique de ce problème).
il y a pour moi la nécessité d’une description psychophysiologique réductionniste à la clarté diaphane,
catégorique, qui mette en marche une action décidée pour dés-idéaliser une fois pour toutes le coït,
pour atteindre une démythification coïtale dans le futur. La pression médiatique sur la dynamique
sexuelle est très intense ; il convient donc d’obtenir un niveau concret et précis de clarté expositive
tout en essayant, pour les adolescents, une pédagogie de la rSH basée sur des études psychophysiologiques13, sur un modèle synthétique et plus accessible sur le plan cognitif.
résumé
1- Cerveau : organe sexuel le plus important du corps humain : amour, émotion, affect, excitation,
fantaisie, grand ordinateur sensible qui recueille des informations de tous les sens, la vue, l’ouïe, le
toucher, l’odorat, le goût, en organisant et en programmant une réponse satisfaisante du schéma
cérébral dimorphique et neurochimique (transmetteurs dopaminergiques, dont l’oxytocine, et endorphines) ;
2- Peau : avec sa carte image / cartographie corporelle, différentielle femme / homme. C’est aussi le
deuxième organe sexuel le plus étendu du corps humain, avec une géographie également dimorphique
et diverse. il faut ajouter le dialogue pour découvrir la cartographie de manière détaillée, grâce au
tourisme de caresses, la découverte de zones, de points pour faire sentir et jouir, stimuler et exciter.
rituels et expériences variantes, d’intercommunication entre deux personnes (qui ne doivent pas
nécessairement être de sexe différent : il faut expliquer les possibilités d’Hétéro – Homo - ambivalence
et les possibilités asexuelles).
3- organes génitaux : clitoris et pénis, avec leurs glands respectifs, qui sont homologables structurellement
et équivalents sur le plan sensoriel, nécessaires pour l’orgasme. Par ailleurs, le vagin, presque insensible,
nécessaire plutôt pour la reproduction.
voilà ce qui est ou pourrait être la base et le point de départ pédagogique pour réformer et/ou reformuler
des concepts et atteindre des objectifs, en démythifiant le coït et en évitant des risques inutiles !
Stratégies de défense de la santé chez les enfants
A l’orée du XXie siècle, les enfants étant pleinement intégrés dans la société numériquement cyberconnectée et le monde virtuel, la « contamination » générant du « pathos » n’est plus seulement
parasitaire, microbienne ou virale, mais elle est aussi psychologique, encore plus additive et à haut
risque, et s’universalise grâce à internet (récent -de presse,Lv- février 2012, sur Facebook on comptabilise
25 millions de rendez-vous pour relations sexuelles et 57 détenus pédophiliques récidivistes, beaucoup d’entre eux pour
pornographie cruelle avec des enfants, grooming avec risque d’autolyse). C’est pour cette raison que notre préoc-
cupation nous a amené lors des dernières années à amplifier, intensifier et à compléter notre action
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
pédagogique sur l’enfance et l’adolescence par des conférences, des écrits, des conseils et des
programmes de prévention.
en conclusion : il existe une cognition déformée impliquant une avancée de l’adolescence
comportementale ; un déficit d’instruction sur les relations interpersonnelles, sexuelles ou non ; une
méconnaissance de la rSH ; un excès de confiance et une fausse sécurisation des contraceptifs ; une
accélération de l’escalade coïtale ; un dumping pornographique avec un risque plus élevé de pathologies ;
un accès facile à la drogue, de l’alcool à la cocaïne. immergés dans une Société à risque / groupe à
risque comme celui de l’Adolescence –enfance, il faut instaurer la prévention du risque, ainsi que
considérer et prévoir des répercussions de la crise économique sur les jeunes :
1. Grossesse non désirée : fausse sécurisation préservatif / pilule : proposition pour la sécurité avec
un nouveau modèle d’instruction pour les relations interpersonnelles avec un ALGoritHMe des
voies du plaisir (fig. 1).
2. exploration sexuelle des enfants et des jeunes (tourisme néfaste ou fausse immigration).
3. Tatouages, piercings et brandings (communication personnelle Prof. Castells).
4. toxicomanies – dépendance aux drogues : nous sommes considérés comme l’autoroute de l’europe.
5. Pathologies à transmission sexuelle : parasitaires (p.pubis), microbiennes (gonorrhée, urétrite,
tréponèmes, virales : sida, mononucléose « the kiss 6. Harcèlement / abus sexuel numérique :
détection, contrôle et traitement de la p disease », herpès génital et hépatite) ; en soulignant les
pathologies psychiques : syndrome dépressif – mal d’amour – d’une durée d’une année avec
risque d’autolyse ;
6. Pédophilie et de l’hébéphilie ; urgence : il est indispensable d’appliquer dans la pédiatrie catalane
le processus d’assistance et le protocole médico-légal d’Arimany, Pou et alteri16 auquel j’ajoute
ma collaboration17 avec ces quelques :
StrategieS défenSe Santé SexUelle
meSUreS PreventiveS UrgenteS primairement destinées aux enfants et aux jeunes :
1- il faut enseigner ce qu’est une bonne caresse / une mauvaise caresse ; et apprendre à éluder les
étranges ;
2- il faut qu’ils sachent que s’ils sont ou se considèrent comme objets d’abus, ils doivent l’expliquer
à une personne de confiance ;
3- il faut enseigner à respecter et à se faire respecter, et savoir ce qui est correct ;
4- Apprendre qu’il faut savoir dire “non !”.
5- il faut informer et être vigilant autour du problème et en cas de tout soupçon ;
6- il faut inculquer la privacité du corps / des parties intimes :
7- il faut savoir avec qui et comment il/elle passe son temps libre (colonies d’été, campements,
etc…)
8- il faut un programme destiné aux écoles avec des audiovisuels ad hoc.
9- nous devons bien tenir compte du fait que le consentement et la connaissance sexuels peuvent
être interactifs ;
10- il faut une éducation progressive pour la sexualité incarnée dans les relations interpersonnelles,
qu’elles soient sexuelles ou pas, disposant d’un programme cadre spécifique pour parents, éducateurs
et professionnels, structuré selon l’âge des enfants ou des jeunes : de 18 mois à 18 ans.
11- il est indispensable de prendre conscience du fait que nous vivons dans une société à risque
sexuel : internet : pas de webcam, ni d’ordinateur dans la chambre. Portable –risque, e-book.
12- il est nécessaire de croire et de légiférer pour un « AntivirUS » spécial, qui filtre totalement
et absolument harcèlement, pédérastie et pornographie.
13- il faut créer des associations de victimes, sensibiliser le gouvernement, faire campagne dans les
médias. Dans ce sens, on peut citer en rFA le Dunkelfeld de Berlin (soutien de l’État, de l’université
et de fondations), basé sur des programmes de prévention primaire (orientation versus comportement)
et secondaire de l’abus infanto juvénile et de ses séquelles sur les réseaux d’internet depuis 2005 … Amour et sexe sont des compagnons – non pas des ennemis – d’aventure, attention avec
les accidents…
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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Programme structuré selon l’age :
18 mois : Apprentissage image corporelle : prendre connaissance propre corps et d’ailleurs (Dessins
- poupées) ; valeur pédagogique contes et fables : (“Petit caperon rouge”, etc.)
3-5 ans : item comme avant, et qui aura insisté sur comme et quoi ils sachent comment dire <non>.
Donner droit réponse <compréhensive> sur le sexe. identité / rôle générique.
5-8 ans : Différencier caresses bonnes / mauvaises ou envisager des « mauvaises intentions ».
encouragez-les à expliquer les expériences qui ont fait « peur » ou inquiétude. en les surveillant à
l'extérieur et à l'intérieur de la maison.
expliquez à qui doivent obéissance et qu’es ce que c’est obéir.
8-12 ans : Parler de sexualité. rôles / schéma corporelle / orientation sexuelle /
relations interpersonnelles - “Complémentation” interpersonnelle. Sécuriser, parce qu’ils se sentent
acceptés par la famille.
13-l8 ans : réapprentissage nouveau schéma / image corporelle,et orientation sexuelle. instruction
pour des relations sociales interpersonnelles : Algorithme rSHS « Autoroute du plaisir » exposer
la “Complémentation” interpersonnelle. L'affirmation de soi. insister : les humains peuvent être
sexuellement ambivalents et dans une certaine mesure socialement et sexuellement versatiles :
polyvalents risque Grave : nous devons faire des éclaircissements et les sécurisé. L'exposition
clairvoyante et franche de la réponse sexuelle humaine c’es précise : Algorithme -rSHS-. Méthodes
contraceptives. Avortement. -MtS -. Syndrome de Limerance (risque de suicide)
Discutez du problème d'abus directement, avec et sans contact. insister besoin de le communiquer a
quelqu’un de confiance.
Avertissement : internet / cyberspace : risque !, Webcam, facebook, du « grooming », mobiles , smart
phones, tablettes etc.
mais, c’est bien sur, qui y a encore beaucoup de questions pendantes à discuter, et n’est pas
vraie que tout soit toujours utopie….
(rSHS = réponse Sexuelle Humaine Satisfaisant)
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
référenceS bibliograPhiqUeS
12- Maideu e. “propuesta para la seguridad sexual” “algoritme rsh” Cuadernos Paidopsiquiatria
vol 9 ed. Laertes Barcelona 1997: 123 -129
13- Masters & Johnson “respuesta sexual humana”. ed intermédica. Argentina 1967:1-280
16- Arimany J- Pou J. et alteri “abús sexual, procediment assistencial i medico legal al servei
d’urgències” revista Pediatria Catalana 2000; 760 :33-40 S
17- tomàs J, edit. Maideu e. “abuso sexual en el niño y en el adolescente”, “sex offenders” vol.
nº 14 “transtornos por abuso sexual en la infancia y adolescencia. Cuadernos de Psicopediatria.
ed. Laertes Barcelona. 1999:224-236
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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PoSter n°7
naiSSance et joUiSSance : la fin d'Un Paradoxe
M. Thierry posTel
[email protected]
Blainville-sur-Mer.
introduction
Accoucher et jouir, voilà un rapprochement bien improbable, généralement perçu comme une fiction
inconcevable ou une attaque outrageante de l'identité de mère et de femme. il est vrai que la
croyance populaire ne saurait séparer la douleur de l'enfantement. il est vrai aussi que l'accès à la
contraception tend à dissocier le plaisir de la procréation, la sexualité de la maternité.
Pourtant, cette question du plaisir obstétrical fait débat sur les forums internet dédiés à la grossesse
et à l'accouchement. De nombreux témoignages de mères y décrivent ce genre d'expérience et attestent
au moins de sa réalité sociale. il est même possible de visualiser en ligne des vidéos d'accouchements
"orgasmiques"! en revanche on constate l’indigence du corpus scientifique sur les sensations corporelles
de l'accouchement, du point de vue des mères, et sur l'absence de questionnaire d'évaluation du plaisir
physique, y compris en sexologie.
Sur ces bases, notre étude se propose de croiser l'obstétrique et la sexualité au point précis de
l'accouchement, hors des sentiers battus de la sexualité procréatrice et périnatale ou de l'accouchement
sans douleur. en dépassant les non-dits et les présupposés liés aux interdits culturels et aux croyances,
elle tente de montrer l'existence de cas où un plaisir physique a été éprouvé par la mère durant le
travail obstétrical et de caractériser ce plaisir.
matériel et méthode
Afin de contourner les difficultés liées à la rareté des témoignages ainsi qu'aux contraintes éthiques
et matérielles, l'enquête a été menée auprès d'un échantillon de sages-femmes en activité. témoins
privilégiées de la quasi totalité des naissances, soit en salle d'accouchement, soit en consultation de
suite, elles constituent une population d'observatrices compétentes et fiables, en mesure de colliger
d'éventuelles manifestations de plaisir autant que d'éventuelles confidences à ce sujet.
Un rapport de cas ainsi qu'une étude descriptive ont étés réalisés au moyen d'un auto-questionnaire
administré par messagerie électronique. Celui-ci tentait d'estimer la fréquence d'apparition d'un plaisir
physique pendant les accouchements, d'évaluer son intensité ainsi que sa localisation et d'explorer
le savoir et la pratique des sage-femmes interrogées.
Un échantillon de 109 réponses exploitables a été constitué. il a permis d'estimer que l'investigation
portait sur près de 206000 accouchements assistés ou suivis, durant environ 1767 années de pratiques.
résultats
L'analyse des grilles de réponses a permis d'établir que la jouissance obstétricale existe. Un total de
1381 cas de plaisir obstétrical déclaré ou observé a été dénombré, soit 0,7% des accouchements. en
particulier, 668 mamans ont confié à leur sage-femme avoir ressenti un plaisir physique durant un
accouchement.
Cette jouissance s'apparentait à un plaisir de nature sexuelle, très intense, parfois orgasmique. elle
était décrite comme une sensation physique surgissant du corps à l'insu de la parturiente, sans fantasme
érogène. elle apparaissait furtivement en fin de travail, majoritairement pendant ou juste avant le
dégagement de la tête de l'enfant. elle était bien localisée, le plus souvent au niveau du périnée profond
et des formations clitoridiennes. elle était concomitante d'une complète extinction de la douleur. Son
intensité moyenne sur une échelle de plaisir de 10 a été estimée à 7,8 par les sages-femmes et à 8,3
par les mères (ds = 1,5).
enfin, l'enquête a montré que 85% des sages-femmes interrogées savaient qu'il était possible de jouir
en accouchant. Cependant, 31% des observatrices n'ont jamais relevé de cas alors que 99% des cas
ont été décelés par 50% seulement des sages-femmes interrogées.
192
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
discussion
Deux réflexions viennent encadrer ces résultats. D'une part, la distribution multimodale des cas relevés
par les sages-femmes traduit une opposition entre celles qui sont en mesure d'observer une jouissance,
voire de "sexualiser" l'accouchement et celles qui exercent leur art dans une attitude plus fermée ou
dans un contexte de service qui empêche toute jouissance. D'autre part le recours massif à l'anesthésie
péridurale, soit 67% des accouchements de notre étude, laisse supposer une prévalence de la jouissance
obstétricale bien supérieure pour les accouchements naturels.
L'approche sexologique ne révèle pas de pratique sexuelle particulière prédisposant au plaisir
obstétrical. Le phénomène semble indépendant de la qualité de vie sexuelle et peut même constituer
une découverte chez une femme souffrant d'anorgasmie ou de dyspareunie. Dans le dispositif très
particulier des "naissances orgasmiques", la jouissance est recherchée comme une alternative aux
douleurs, par massage des mamelons et du clitoris (Davis, 2010).
Du point de vue anatomique, la distension et la compression extrêmes des voies génitales durant
l'accouchement pourraient recruter des zones érogènes méconnues de la mère. en fin de travail
l'étirement des muscles ischio-pubiens et bulbo-caverneux par la tête de l'enfant comprime les
bulbes vestibulaires et les piliers du clitoris cependant qu'il écarte ces formations de part et d'autre
du vagin. Par ailleurs, à l'occasion du dégagement de l'enfant, le fascia sous-urétral de la zone de
Gräfenberg se trouve comprimé entre la symphyse pubienne et la nuque de l'enfant.
Sur le plan neurologique, l'étude observe que la jouissance obstétricale apparaît au paroxysme de la
douleur et vient éteindre cette dernière. Cette interaction entre nociception et perceptions plaisantes
n'est pas sans rappeler les phénomènes de Gate contrôle et d'Équilibre inhibiteur central.
Sur le plan neuro-hormonal, d'importantes similitudes entre réflexe d'éjection du fœtus et orgasme
féminin rendent compatibles la jouissance avec l'accouchement (odent, 2010). Dopamine, endorphines,
ocytocine et catécholamines sont les ingrédients constants du "cocktail orgasmogènique" qui inonde
alors l'organisme (Uvnäs Moberg, 2006). Une autre similitude réside dans l'activation du cerveau
limbique, "primitif", et dans l'indispensable découplage du néo-cortex.
enfin, il conviendrait d'envisager l'accouchement dans ses dimensions psychologique et culturelle
tant il bouleverse l'équilibre psychodynamique et identitaire des mères. en confrontant plaisirs du
corps et maternité, la jouissance obstétricale peut réveiller les puissants tabous de l'inceste et de la
pédophilie. elle ravive aussi les croyances d'une culture ancestrale qui bannit les plaisirs charnels et
idéalise la souffrance. Des mécanismes de défense à type de formations réactionnelles ou de conversions
hystériques, généralement douloureuses, peuvent alors être mis en place pour inhiber tout orgasme
naissant. il y a là, dans l'interdit du plaisir obstétrical et du plaisir féminin en général, une forme
d'excision psychologique qui rejoint toutes les autres formes d'excisions.
en revanche, si le travail d'accouchement se présente bien, la parturiente peut se trouver emportée
dans un puissant mouvement régressif à travers tous les stades de la libido. Les mères décrivent fort
bien ce sentiment de puissance infinie et d'animalité qui abolit toute raison, pour s'incarner finalement
dans une irrépressible envie de pousser et qui les gratifie parfois au passage de cet extraordinaire
plaisir d'organe. Ce faisant, la mère s'abandonne corps et âme à la dé-liaison physique et au clivage
du Moi. Ce passage de l'unité du sujet à la dyade mère-enfant semble bien se faire dans un état dissocié
des plus archaïques, qui n'est pas sans évoquer le vécu subjectif de la transe hypnotique ou de la
dépersonnalisation psychotique, notamment puerpérale.
conclusion
en produisant la preuve qu'une mère peut éprouver une jouissance en accouchant, cette étude constitue
un élément nouveau dans la compréhension du complexe orgasmique féminin déjà si polymorphe et
relance l'interrogation sur la fonction de l'orgasme. elle pose un regard différent sur les conditions
d'accouchement, la formation des sages-femmes et la préparation des mères.
Pourtant, compte tenu de la rareté et de l'imprévisibilité du phénomène, la possibilité d'une jouissance
obstétricale ne peut pas être généralisée en une représentation idéalisée de la naissance. elle peut
encore moins inciter à sexualiser l'accouchement avec le projet d'y jouir sans entrave.
en s'interrogeant sur la nature, sexuelle ou non, de la jouissance obstétricale, ce travail questionne
les limites et la définition du plaisir sexuel et interroge finalement la sexologie sur son épistémologie.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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motS cléS : Accouchement - Jouissance - obstétrique - orgasme - Sage-femme
référenceS bibliograPhiqUeS
• Davis e, Pascali-Bonaro D. la naissance orgasmique. Mérignac: editions du Hêtre; 2010.
• Komisaruk B-r, Beyer-Flores C, Whipple B. The science of orgasm. in press. Baltimore: the
Johns Hopkins University Press; 2006.
• odent M. fonction des orgasmes. l'origine de l'amour en question. Saint Julien en Genevois :
editions jouvences ; 2010.
• tourne C-e. et s'il fallait du temps pour naître ? Canet : editions Llibres del trabucayre ; 1996.
p.13-25.
• Uvnäs Moberg K. ocytocine : hormone de l'amour. Gap : Le Soufle d'or; 2006.
• Whipple B, Komisaruk B. analgésia produced in women by génital self-stimulation. Journal of sex
rechearch 1988; 24: 130-140.
194
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
6ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE
ET DE SANTÉ SEXUELLE
Résumés des
sessions
pré-Assises :
Ateliers Formation
continue
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ATELIERS
N°1 • Dix propositions pour le suivi du couple
P. BRENOT
N°2 • Sexualité douloureuse de la femme : de l’intérêt d’une approche
multidisciplinaire dans les vulvodynies provoquées
C. DE BELILOVSKY, P. OTMESGUINE ET L. DUBAUD
N°3 • Savoir lire et rédiger un article scientifique, soutien méthodologique
A. GIAMI
et aide à la rédaction scientifique en sexologie
N°4 • Grossesse et sexualité
C. FABRE CLERGUE
N°5 • Les premiers entretiens en sexologie
M. POTENTIER
N°6 • Le développement et le renforcement de la dimension érotique de la sexualité :
C. ROUX DESLANDES, M-L. LASSAGNE
le champ d’action du sexologue
ATELIERS FMC
Formations FAF - AIUS
Annulé
N°7 • Toxicomanie et sexualité
N°8 • Violences sexuelles sur mineurs
N°9 • Evaluer le préjudice sexuel
L. GRELLET, P. PERNEY
M-L. GAMET
P. BLACHÈRE
Formation DPC - AIUS
N°10• Violences faites aux femmes
B. CUZIN, P. FOLDÈS
Formations FAF - SFSC
Annulé
Annulé
Annulé
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N°11 • Addictions sexuelles : diagnostic et conduite à tenir
G. FORMET
N°12• Cancer, sexualité et qualité de vie
M. PUJOS-GAUTRAUD
N°13• Le harcèlement sexuel n’existe-t-il plus ? E. TANNEAU, C. TERNISIEN D'OUVILLE
N°14• Handicap physique et sexualité
A. SEVÈNE
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AteLier n°1
dix ProPoSitionS PoUr le SUivi dU coUPle
dr. philippe BrenoT
[email protected]
Paris
objectif de l’atelier
Cet atelier a été conçu et validé sur l’expérience de nombreuses formations assumées par cet expert
depuis plus de dix ans auprès de groupes de médecins et de psychologues, formés ou non à la sexologie.
il est fondé sur son expérience issue de la pratique et à partir des interrogations des praticiens. il
répond à un besoin très fréquemment exprimé par les soignants, médecins, psychologues… de savoir
comment accompagner et gérer un couple de difficulté.
arguments scientifiques
Cette formation s’adresse à des praticiens (qu’ils aient ou non été formés à la sexologie) pour leur
permettre d’améliorer leur prise en charge des troubles sexuels dans le couple et surtout leur prise
en charge des couples en difficulté.
Les notions théoriques recommandées pour suivre cet atelier sont les données scientifiques issues
essentiellement des écoles systémiques et tout particulièrement de l’école de Palo Alto sur le mode
des thérapies stratégiques de nardone et Watzlawick. C’est une formation théorique qu’ont reçu de
nombreux sexologues et psychothérapeutes afin de dépasser le cadre habituel de la thérapie duelle
pour gérer la dyade du couple.
Au cours de cet atelier seront évoqués l’apport historique de Masters et Johnson en ce qui concerne
le suivi des couples en difficulté, les approches stratégiques et systémiques de Palo Alto, la connaissance
sociologique de la dynamique interne aux couples (typologie de Kellerhalls et Widmer).
méthode pédagogique
il s’agit d’un atelier de deux heures, il se déroulera en deux temps :
1- exposé par l’expert de dix propositions stratégiques pour le suivi du couple.
2- Discussion et échange avec les auditeurs sur ces propositions
La méthode sera celle du dialogue, émergence des réponses nourries par l’expérience des auditeurs,
pour les confronter aux références et à l’expérience de l’expert. L’illustration par des cas cliniques
et des situations vécues sera privilégiée afin de rendre vivant l’apport théorique de l’expert.
recommandations pour la pratique
Cet atelier tentera enfin de formuler des recommandations pour le suivi et le traitement des difficultés,
sexuelles et relationnelles, dans le couple, à titre d’exemple :
- nécessité d’évaluation du couple et de sa sexualité
- nécessité de formuler un diagnostic conjoint, sexologique et relationnel
- Formulation d’un cadre thérapeutique pouvant devenir par la suite le cadre conjugal
- Définition des objectifs mutuels des partenaires
- Formulation des règles internes au couple
- ebauche et création d’un nouveau couple fonctionnel
référenceS bibliograPhiqUeS
• Brenot P., inventer le couple, odile Jacob, 2001.
• Brenot P., psy, mode d’emploi, L’esprit du temps, 2007.
• Brenot P., la violence ordinaire des hommes envers les femmes, odile Jacob, 2008.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
197
• Clement U., sex in long-Term relationships : a systemic approach to sexual desire problems,
Arch. Sex. Behav., 2002, 31, 3, pp. 241-246.
• Delage M., la thérapie du couple et de la famille revisitée à travers la théorie de l’attachement,
thérapie familiale, 2005, 26-4, 407-425.
• Harway M., handbook of couples Therapy, John Wiley ans sons, Hoboken, 2005.
• Kellerhals J. et Widmer e., Mesure et démesure du couple, Payot 2002.
• Masters W. M. et Johnson v. e., les Mésententes sexuelles, robert Laffont, 1970.
• nardone G. et Watzlawick P., l’art du changement. L’esprit du temps, 1995.
198
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
AteLier n°2
« SexUalité doUloUreUSe de la femme :
de l’intérêt d’Une aPProche mUltidiSciPlinaire
danS leS vUlvodynieS ProvoqUéeS … »
dr. clarence de BellilovsKy - dr. philippe oTMesGuine - Mme lucette duBauT
[email protected]
Paris
[email protected]
Paris
[email protected]
Paris
argumentaire
Parmi tous les types de dyspareunies, la vestibulodynie/vulvodynie est une pathologie complexe nuisant
de façon importante à l’accomplissement sexuel : l’impact, tant sur le désir que sur l’excitation
sexuelle ou le plaisir, est variable mais constant, les conséquences à court, moyen ou long terme peuvent
être très préjudiciables sur la vie sexuelle comme sur la vie relationnelle ou de couple.
Bien plus fréquente qu’on ne le pense, elles sont souvent sous ou non-diagnostiquées, niées (« vous
n’avez rien, c’est de l’angoisse, faites un enfant ça règlera le problème… »), banalisées ou rangées
sans preuve (et sur le simple critère d’un examen gynécologique normal) au chapitre de symptômes
purement psychiques.
elles laissent le médecin perplexe et la patiente bien démunie. Paradoxalement, les patientes se
retrouvent poly-médiquées, et parfois opérées, avec un succès statistiquement limité.
Cet atelier propose de dessiner une clinique propre à ces vestibulodynies et vulvodynies, avec ses
éléments spécifiques de repérage diagnostique, et une approche thérapeutique originale et reproductible
impliquant la cohésion multidisciplinaire des thérapeutes. Cette approche multidisciplinaire, structurée
et expérimentée depuis quelques années par le groupe de travail DPr, semble offrir aux patientes
une amélioration ou une guérison plus rapide efficace ou complète…
contenus et objectifs de l’atelier
• Définition de la vestibulodynie
• eléments de la prise en charge globale
1. Diagnostic dermatologique ou gynécologique, aides médicamenteuses et topiques dermatologiques,
2. kinésithérapie relaxation et conscientisation périnéale,
3. sexothérapie.
• Savoir évoquer le diagnostic devant une plainte douloureuse vestibulaire même sans examen clinique
• evoquer l’existence de pathologie associées (mycoses cystites lichen…) et la valeur à leur accorder
• orienter pour confirmer le diagnostic de vestibulodynie et prescrire ou initier un traitement, évoquer
et traiter les pathologies associées
• Connaître les traitements, aides médicamenteuses et topiques dermatologiques fréquemment utilisés
• explorer l’histoire du symptôme, et connaître le schéma le plus classique des vestibulodynies
provoquées
• repérer où en est la patiente dans son processus de maturation féminine
• evaluer l’impact de la conjugalité dans la génèse ou le maintien du symptôme et réciproquement
• explorer le désir et le lien entre désir et symptôme
• Communiquer entre professionnels impliqués dans la prise en charge globale d’une patiente
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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méthodologie
• 15 minutes : Brain storming : Croyances savoirs et définitions …
• 30 minutes : Métaplan : « Quels sont les éléments favorisants et les éléments gênants le soin d’une
patiente souffrant d’une vestibulodynie provoquée secondaire ? »
(travail en petits groupes sur Post-it et debrieffing en atelier complet)
• 1h30 : 2 cas cliniques sur ces différents thèmes par groupes de 6 participants (pour chaque groupe
un cas clinique à orientation diagnostique somatique et un cas clinique à déroulé sexologique),
synthèse de chaque table mise en commun et debrieffing avec l’ensemble des participants en grand
groupe)
Synthèse de la production de l’atelier, compléments cliniques et scientifiques et conclusion par
messages clés. remise de documents de synthèse.
référenceS bibliograPhiqUeS
1. Schaeffer J., 1997, le refus du féminin, Paris Puf.
2. Schaeffer J., 2007, « le parcours des antagonismes entre féminin et maternel » in Solis-Ponton
L. (dir.), La Parentalité, défis pour le troisième millénaire, Paris, Puf.
3. Green A., 1997, les chaines d’eros, Paris, odile Jacob.
4. Lemaire J.-G., 1998, les Mots du couple, Paris, Payot.
5. Klein M., riviere J., 1937, l’amour et la haine. Paris, Petite Bibliothèque Payot, 1978
6. eiguer A., 1998, clinique psychanalytique du couple, Paris, Dunod.
7. Bourcier, McGuire, Abrams, 2005 : dysfonctionnements du plancher pelvien, Tome 2 :
Traitements et prise en charge, elsevier, pp 155-163.
8. Katz D, tabisel rL : private pain. new York, Women's therapy Center, 2002, p57.
9. Dixon J, Goling : histomorphology of pelvic floor muscle. in Schussler B, Lazycock J, norton P,
Stanton S (eds): pelvic floor re-education. London, Springer-verlag, 1994, pp 30-31.
10. roger rM Jr: Basic pelvic neuroanatomy. in Steege JF, Metzger DA, Levy BS (eds): Chronic
Pelvic Pain. Philadelphia, WB Saunders, 1998, pp 31-68
11. algies pelvipérinéales et thérapies manuelles D. Bonneau Lett. Méd. Phys. réadapt. (2011)
12. reed BD, Caron AM, Gorenflo DW, Treatment of vulvodynia with tricyclic antidepressants:
efficacy and associated factors. J Low Genit tract Dis 2006; 10: 245-51
13. Zolnoun D, Hartmann K, Lamvu G et coll a conceptual model for the pathophysiology of
vulvar vestibulitis syndrome. obstet Gynecol Surv 2006; 61: 395-401
14. ramirez de Knott HM, McCormick tS, Do So et coll. cutaneous hypersensitivity to candida
albicans in idiopathic vulvodynia. Contact Derm 2005; 53: 214-8
15. McKay e, Kaufman rH, Doctor U et coll. Treating vulvar vestibulitis with electromyographic
biofeedback of pelvic floor musculature. J reprod Med 2001; 46: 337-342
16. Andry t, Bergeron S, Dupuis MJ,et coll. The treatment of provoked vestibulodynia: a critical
review. Clin J Pain. 2008; 24: 155-71
17. Bergeron S, Binik YM, Khalife S et coll. a randomized comparison of group cognitive-behavioral
therapy, surface electromyographic biofeedback, and vestibulectomy in the treatment of dyspareunia
resulting from vulvar vestibulitis. Pain 2001 ; 91 : 297-306
200
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
AteLier n°3
Savoir lire et rédiger Un article ScientifiqUe,
SoUtien méthodologiqUe et aide à la rédaction
ScientifiqUe en Sexologie
pr. alain GiaMi
[email protected]
Paris
La pratique de la recherche est développée par chaque sexologue avec la préparation d'un mémoire
de fin d'études. il est possible de transformer cet essai en publication scientifique ou d'engager un
projet de recherche à partir de sa propre pratique.
L'atelier propose une initiation aux différentes étapes de la production d'un travail scientifique :
construire un projet de recherche, définir un objet de recherche, faire une revue de la littérature,
apprendre à lire de façon critique des publications scientifiques, définir la méthodologie appropriée,
analyser les résultats, rédiger un article.
L'atelier se veut une initiation à la démarche dans son ensemble, il est fondé sur les questions des
participants qui devront parvenir à l'animateur une quinzaine de jours avant la tenue de l'atelier. Un
suivi et un accompagnement des projets développés dans l'atelier pourra être envisagé dans le cadre
de la commission recherche de l'AiUS.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
201
AteLier n°4
SexUalité et groSSeSSe
Mme chantal faBre-clerGue
[email protected]
Marseille
impact de la gravido-puerpéralité (grossesse, accouchement, post-partum) sur la fonction érotique.
objectifs
• Faire prendre conscience de l’impact d’une grossesse sur la sexualité du couple et de la fréquence
des difficultés sexuelles en post partum.
• Comment aborder les difficultés sexuelles dans ce contexte spécifique lié aux évènements de la
gravido-puerpéralité ?
• Les aspects spécifiques : le désir d’enfant, les notions de conflit « ambivalentiel », de concept de
« maternalité », l’impact de la découverte du sexe de l’enfant à l’échographie, l’accouchement
comme traumatisme physique et psychique, le post-partum comme période périlleuse, les problèmes
liés à l’allaitement, la place de l’enfant, la place de l’homme…
• Prise en charge : les attentes des couples, les volets préventifs et thérapeutiques pendant la grossesse
et à distance de la grossesse.
méthodologie
• Présentation théorique.
• Mise en situation pratique de consultations simulées et de saynètes.
• rapporteur avec support écrit.
• Fiche d’évaluation.
outils pédagogiques interactifs
• Consultations simulées, jeux de rôles, outils pédagogiques spécifiques (poster du « Kama-sutra »
de la sexualité et de la grossesse, jeu de 30 cartes).
202
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
AteLier n°5
leS PremierS entretienS en Sexologie
Mme Martine poTenTier
[email protected]
Marseille
Du repérage et de l’évaluation à la prise en charge spécifique et individualisée des troubles sexuels.
objectifs
• Analyse de la demande et des attentes du patient. Différences entre demandes, attentes et plaintes.
• Déterminer les « incontournables » du diagnostic psychologiques et corporels.
• Les aspects spécifiques de l’entretien clinique mené par le psychologue sexologue et le spécialiste
des techniques du corps ?
• Les différents volets de l’évaluation (aspects conscients et inconscients).
• La place de la relation thérapeute/patient dans ses différentes conceptions (transfert, contre-transfert,
alliance thérapeutique…).
• De l’anamnèse à la proposition thérapeutique : psychologique et/ou corporelle.
méthodologie
• Présentation théorique.
• travail d’élaboration sur 2/3 cas proposés par l’animateur ou un participant.
• rapporteur parmi les participants avec support écrit.
• Fiche d’évaluation pour les participants.
outils pédagogiques interactifs
• Présentation + Consultation simulée - Jeux de rôles.
• travail en interaction.
• Après un bref rappel théorique, cet atelier sera axé sur des cas cliniques concrets.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
203
AteLier n°6
le déveloPPement et le renforcement de la
dimenSion érotiqUe de la SexUalité : le chamP
d’action dU SexologUe
dr. claude roux deslandes - Mme Marie-line lassaGne
[email protected]
Pau
[email protected]
Soyaux
« ce n’est pas la sexualité qui épanouît l’être, mais son accès à l’érotisme »
georges abraham
Pourquoi s’intéresser à la dimension érotique de la sexualité ?
Dans l’accompagnement sexo-thérapeutique des hommes, des femmes et des couples qui s’adressent
à nous pour dépasser leurs difficultés, la dimension érotique de la sexualité est en permanence sousjacente, ne serait-ce qu’en toile de fond.
1) elle fait partie intégrante du travail du sexologue
Dans notre évaluation et notre accompagnement, en tenant compte des représentations, du
symbolique, et de leur mise en place dans le processus de sexualisation, nous travaillons au
renforcement de l’érotisation.
2) sa faiblesse joue un rôle dans les difficultés sexuelles
Chez nos patients, nous constatons quotidiennement que la mise en place de l’érotisation,
grâce au support d’une excitation sexuelle de qualité, s’est peu ou pas faite, même s’il existe
un certain développement de la fonctionnalité sexuelle dans sa globalité.
objectifs de cet atelier
il s’inscrit dans une démarche pédagogique de sensibilisation à la dimension érotique de la sexualité.
elle se fera sur trois plans :
les savoirs :
nous définirons les mots « sexualité », et « érotisation ».
nous nous interrogerons sur la mise en place des processus de sexualisation et d’érotisation.
nous nous demanderons ce qu’est une sexualité peu érotisée et une sexualité érotisée.
les savoir-faire :
nous verrons sur quels éléments agir pour aider nos patients à développer et renforcer la dimension
érotique de leur sexualité.
le savoir-être :
etre Sexologue, est-ce être « érotologue » ? A partir de cette question posée il y a quelques années
en congrès de l’AHiUS, nous réaliserons comment, par nos comportements, nos attitudes, nos explications de thérapeute, amener la dimension érotique de la sexualité, qui peut servir d’appui à la motivation de nos patients et au dépassement de leurs difficultés.
déroulement
Cet atelier sera interactif, intégratif et expérientiel.
il comportera trois temps :
- 1° temps : apports théoriques.
- 2° temps : exercices, qui nous amèneront à découvrir, sous l’angle de la santé sexuelle, les
éléments en mise en place de l’érotisation dans les dimensions sensorielles, perceptuelles et
symboliques et relationnelles.
- 3° temps : partage des observations et synthèse collective pour dégager des pistes d’application
dans nos sexothérapies.
204
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
moyens pédagogiques
nous nous appuierons sur des réflexions d’hier et d’aujourd’hui : celle de Freud, de l’oMS, de
Pasini et d’Abraham, celle de Jean-Yves Desjardins et de ses successeurs, celle de Claude Crépault,
et celle de la sexologie intégrative de Catherine Cabanis.
nous nous pencherons sur la compréhension du processus d’érotisation, à partir d’une métaphore.
A partir de nos expérimentations, nous dégagerons des composantes clés de la dimension érotique
de la sexualité.
en synthèse
nous définirons des moyens qui permettront d’accompagner nos patients dans le développement et
le renforcement de la dimension érotique de leur sexualité pour mieux dépasser leurs difficultés
sexuelles.
motS cléS : Accompagnement sexologique - erotisation - Perceptions - Processus - Sensations
- Sexualité - Symboles
référenceS bibliograPhiqUeS
• ABrAHAM Georges : « Tout savoir pour comprendre l’érotisme de l’homme et de la femme »,
editions Favre, Lausanne ? ,1999
• ALBeroni Francesco : « l’érotisme », éd. ramsay, Paris, 1987
• CABAniS Catherine : « du symptôme et de guérison dans l’approche intégrative en sexothérapie »
in « Sexe et guérison », Durandeau A., L’harmattan, 1998
• CrePAULt Claude : « l’imaginaire érotique et ses secrets », PUQ, 1981
• CrePAULt Claude, PASini Willy : « l’imaginaire en sexologie clinique », PUF, Paris, 1987
• DeSJArDinS Jean-Yves : « approche intégrative et sexocorporelle », revue SeXoLoGie, vol.
v, 1996, pp. 43-48
• DeSJArDinS Jean-Yves, « les corps érotiques », DvD, Québec
• DeSJArDinS Jean-Yves, « les corps érotiques », editions Héritage plus, Québec, 1981
• DeSJArDinS Jean-Yves, CrePAULt Claude : « la complémentarité érotique », novacom,
Québec, 1978
• FreUD Sigmund : « Trois essais sur la théorie de la sexualité », Paris, Gallimard, 1962
• PASini Willy, AnDreoLi Antonio : « le corps en psychothérapie », editions Payot, Genève, 1993
• roUX DeSLAnDeS Claude : « le désir sexuel », editions L’esprit du temps, 2004
• StoLLer robert : « l’excitation sexuelle, dynamique de la vie érotique », Payot, Paris, 2000
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
205
AteLier n°7
toxicomanieS et SexUalité
expert : dr. pascal perney
organisateur - animateur : dr. laure GrelleT
[email protected]
nîmes
[email protected]
Montpellier, nîmes
cibles
MG, addictologues, psychiatres et pédopsychiatres , médecins sexologues, endocrinologues.
justificatif
La consommation de produits psychoactifs est un problème de santé publique très préoccupant. tout
d’abord, ces consommations sont responsables de plus de 110 000 décès chaque année en France
(Beck et al., 2004, oFDt 2011). De plus, elles sont très souvent associées à des complications
somatiques, psychologiques et sociales au point que leur impact négatif est équivalent à ceux des
pathologies somatiques et mentales chroniques (Sheron et al., 2011).
Actuellement, la poly-consommation est la règle, y compris chez les plus jeunes, avec par exemple
des associations alcool, tabac, cannabis, ou cocaïne, alcool, cannabis, ou encore opiacés, tabac, cannabis
(Beck et al., 2004, oFDt 2011). or, il existe une interrelation forte entre les troubles de la sexualité
et la prise de produits psychoactifs. Ce lien apparait si l’on considère la relation entre prise de
produit et risque sexuel (relations non protégées non souhaitées, iSt, etc...). Un autre éclairage sur
cette interrelation jusqu’alors non considérée a été donné par les études récentes d’un groupe italien.
Leurs travaux (La Pera et al., 2008) montrent que dans 31.4% des addictions chez les jeunes de
moins de 21 ans, l’origine du début de la consommation du toxique, est justifiée par un trouble de
la sexualité (51% des consommateurs disent utiliser des toxiques pour améliorer leurs performances
sexuelles). Ce lien semble d’autant plus important à connaître que la consommation de produits
psychoactifs masquant les symptômes sexuels, ceux-ci réapparaissent lors du sevrage, ce qui en
diminue l’observance (Peugh et al., 2001). Ces troubles sexuels peuvent exister durant la période de
consommation de produits mais aussi apparaître au moment de l’arrêt des produits. Pourtant 60%
des patients n’évoquent pas les questions de sexualité auprès de leur médecin traitant dont 14% du
fait de l’absence de réponse de ce médecin (Costa et al., 2003). D’où l’importance pour les médecins
de disposer d’outils de repérage et de moyens thérapeutiques plus clairs. C’est un des objectifs de
cette formation afin que les médecins formés abordent le sujet de la consommation de produits
psychoactifs illicites avec leurs patients, et ainsi repérer les polyconsommations et utiliser des outils
thérapeutiques comme l’intervention brève.
objectif principal
Sensibiliser les médecins à l’importance de la consommation de produits psychoactifs illicites et à
leur répercussion sur la sexualité, développer ou acquérir un savoir faire pour l’évaluation de l’impact
de ces consommations et les intrications avec la sexualité et leur donner des instruments de repérage
ou d’intervention brève.
objectifs spécifiques
A l’issue de la formation, le médecin sera compétent pour : Connaître l’impact sur la sexualité de la
consommation de différents produits. repérer les consommations de produits psychoactifs. Connaître
les modalités de l’intervention brève.
Connaître l’intérêt de l’évaluation des troubles sexuels avant la mise en place d’un traitement de
substitution, de suivre leur évolution afin de proposer une intervention sexothérapique précoce.
206
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
organisation pédagogique
Le contenu de la formation s’est construit dans la confrontation des attentes des futurs participants
et des messages et objectifs des experts. Le séminaire a été conçu avec la participation d’une équipe
d’Addictologie et d’un sexologue. Les animateurs, généralistes, assurent la dynamique générale de
la session et si besoin le cadrage des experts tout au long du déroulement de la formation, afin de
s’assurer que ses interventions restent en adéquation avec la pratique quotidienne des participants.
Deux principes guident le déroulement des sessions :
- La réflexion du participant précède l’exposé de l’expert.
- La participation active du stagiaire est facilitée par le recours systématique au travail en petit
groupe (10 maximum) sur cas cliniques concrets.
en pratique : réflexion personnelle sur un cas clinique suivi d’une mise en commun au sein du groupe ;
élaboration d’un compte-rendu qui est présenté en plénière par un rapporteur membre du groupe.
Des exposés didactiques courts des données scientifiques et recommandations viendront appuyer les
commentaires et questions.
Programme
travail en atelier : repérage : comment, pourquoi ; 3 vignettes cliniques
- trouble du désir et cannabis.
- Dysfonctions sexuelles et poly consommation.
- trouble de l’éjaculation et héroïne.
exposé des experts : Méthodes simples de repérage.
impact sur la sexualité de la consommation des différents produits et les mécanismes iatrogènes.
information sur l’impact des traitements de substitutions aux opiacés.
Conseils, élaboration d’une intervention brève à partir des cas cliniques.
exposé des experts : Comment faire de l’intervention brève, la boite à outils.
vérification de la réponse aux attentes et objectifs. evaluation du séminaire par les participants et
post-test.
référenceS bibliograPhiqUeS
• Beck F, Legleye S, Spilka S. drogues à l'adolescence. niveaux et contextes d'usage de cannabis,
alcool, tabac et autres drogues à 17-18 ans en france. rapport eSCAPAD 2003, 10/2004.
• La Pera G, Carderi A, Marianantoni Z, Peris F, Lentini M, taggi F. sexual dysfunction prior to first
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results. J Sex Med. 2008;5(1):164-72.
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Belenko S. Alcohol, drugs and sexual function: a review. J Psychoactive Drugs. 2001;33(3):223-32.
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• Diaz Gomez C (oFDt), Milhet M (CeiD) repérage précoce et intervention brèves : oFDt 2005
• Bang-Ping J. sexual dysfunction in men who abuse illicit drugs: a preliminary report. J Sex Med.
2009;6(4):1072-80.
• Kaplan MS, Krueger rB. diagnosis assessment and treatment of hypersexuality. J of Sex
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2001;33(3):223-32.
• Palha AP, esteves M. drugs of abuse and sexual functioning. Adv Psychosom Med. 2008;29:131-49.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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• Hallinan r, Byrne A, Agho K, McMahon C, tynan P, Attia J. erectile dysfunction in men receiving
methadone and buprenorphine maintenance treatment. J Sex Med. 2008;5(3):684-92.
• Smith AM, Ferris JA, Simpson JM, Shelley J, Pitts MK, richters J. cannabis use and sexual
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• Washton A.M. & Zweben J.e. stimulant drug and sex. chapter 3 in cocaine and
Methamphetamine addiction: Treatment, recovery, and relapse prevention. W.W. norton & Co,
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• 11.national center on addiction and substance abuse. dangerous liaisons: substance abuse and
sex. Columbia University. Dec 1999.
208
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
AteLier n°8
violenceS SexUelleS SUr mineUrS : renforcer le
rôle deS médecinS danS le déPiStage et la PriSe en
charge deS victimeS
expert : dr. Marie-laure GaMeT
[email protected]
Lille
argumentaire
en 2010, l’oMS (1) relève que 20% des femmes et 5 à 10% des hommes ont été victimes de violences
sexuelles pendant leur enfance ; en France, les chiffres avancés sont d’environ 10% des femmes et
5% des hommes. L’ensemble des violences sexuelles (vS) commises sur les mineurs, est un problème
de la santé publique et de protection de l’enfance. Le délai de révélation est long : 16 ans en moyenne
et les médecins ne sont pas les interlocuteurs privilégiés des victimes au moment des révélations (3).
Ce délai est en rapport avec le fait que 75% des victimes connaissent leurs agresseurs (famille ou
environnement proche de l’enfant).
Les médecins ne sont préparés au repérage de ces situations au caractère singulier et déroutant.
toutefois, La HAS a établi des recommandations visant à renforcer le rôle des médecins en matière
de dépistage et d’orientation des victimes (4). Les données épidémiologiques et scientifiques ont permis
d’isoler des facteurs de risques (4) ainsi que des symptomatologies prégnantes dans ces situations (4).
Cette formation vise les médecins généralistes, les pédiatres, les « médecins de famille » dans la
sensibilisation à une problématique invisible qui frappe tous les milieux socio-culturels pour proposer :
1- des repères quant aux facteurs de risque et/ou symptômes fonctionnels et/ou comportements
susceptibles d’être des signes de vécu de vS, ce qui permet une action ou une approche préventive ;
2- une pédagogie d’entretien créant un climat de confiance qui permette d’investiguer la sphère de
l’intime ou d’évoquer les faits qui ont pu se produire. Des études ont apporté des éclairages sur les
conséquences de ces vS (2). Au-delà des conséquences physiques dont le diagnostic est du ressort des
médecins experts des cellules maltraitances, les autres conséquences, médicales, psychologiques et
sociales sont, les plus fréquentes et il faut savoir les repérer comme indicateurs de vS dans le présent
d’enfants ou dans le passé d’adultes. Ainsi, la notion de psychotraumatisme est particulièrement
importante à prendre en compte. Les classifications internationales (CiM-10 et DSM-iv) mettent
l’accent sur la notion de « dissociation péri traumatique » qui se traduit cliniquement par : 1/ au
moment de l’événement traumatique par une inhibition anxieuse, amnésie des faits, déni, et symptômes
de dépersonnalisation et de déréalisation ; 2/ un différé de l’apparition des symptômes posttraumatiques.
Les conséquences sur la sphère sexuelle peuvent être présentes à l’âge adulte ou dès l’adolescence
voire l’enfance.
Le but de cette formation, en s’appuyant sur les droits et devoirs du médecin le concept de santé
sexuelle et les approches cognitivo-sociales du développement de la sexualité, est de leur donner des
outils qui puissent favoriser leur rôle dans la prévention, le dépistage, l’accompagnement, et l’organisation
du soin des victimes (5, 6).
cibles
MG, Pédiatres, psychiatres et pédopsychiatres, médecins sexologues, gynécologues, urologues.
objectif général
Développer ou acquérir un savoir, un savoir-faire auprès d’enfants, d’adolescents victimes de violences
sexuelles mais aussi d’adultes victimes dans leur jeunesse pour dépister des violences sexuelles et
accompagner ces personnes dans l’organisation du soin.
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
209
objectifs spécifiques
A l’issue de la formation, le médecin sera compétent pour :
• Connaitre les conséquences des violences sexuelles sur la santé physique et psychique.
• Dans un cadre sécure, aborder le thème du développement de la sexualité avec un enfant ou un
adolescent et le thème de la santé sexuelle chez un adulte et savoir déceler l’éventualité d’un trouble
du développement sexuel ou d’un mal-être dans la sexualité.
• Savoir intégrer dans la conduite à tenir :
- la place du signalement judiciaire en cas de violences sexuelles sur mineur,
- les médecins « ressources » pour évoquer les situations problématiques (réseau des médecins
de l’enfance maltraitée),
- l’orientation des victimes dans le réseau de professionnels impliqués dans la prise en charge
des violences sexuelles.
organisation pédagogique et programme
Le contenu de la formation et les moyens pédagogiques sont construits dans la confrontation des
attentes des futurs participants et des messages et objectifs de la formation basés sur les données
actuelles et validées de la science, tout particulièrement les recommandations de l’HAS et des sociétés
savantes. Le déroulement de l'atelier sera rythmé par des temps de travail en petits groupes sur cas
cliniques précédant des mises en commun. Puis suivront des exposés didactiques courts de ces données
scientifiques et recommandations pour laisser une part importante à la discussion interactive.
Les deux vignettes cliniques (concernant une personne adulte et une personne mineure) seront
d'abord travaillées sur les thèmes de la souffrance psychique et de la souffrance sexuelle. elles seront
retravaillées au fil de la formation pour amener les outils permettant d'instaurer un dialogue par le
médecin en vue du dépistage. enfin, elles seront utilisées pour établir le dialogue en vue de l'orientation
des victimes. A toutes les étapes sera abordée la place des professionnels concernés par ces situations
(magistrats, travailleurs médicaux-sociaux, autres soignants...) pour permettre au médecin de
reconnaitre les acteurs de ce "réseau", apprendre à s'y considérer comme acteur à part entière en y
appréhendant sa place dans le respect de sa posture professionnelle et dans ll'intérêt des personnes
victimes.
référenceS bibliograPhiqUeS
• organisation Mondiale de la Santé, Aide-mémoire n°150 : la maltraitance des enfants
• « conséquences des maltraitances sexuelles. les reconnaître, les soigner, les prévenir » 7ème conférence
de Consensus de la Fédération Française de Psychiatrie, 6 – 7 novembre 2003
• Sondage effectué par ipsos pour l’Association internationale des victimes de l’inceste en 2010
auprès de 946 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de
18 ans et plus et de 341 victimes d’inceste, à partir de l’ACe StUDY (étude américaine de référence)
• Haute Autorité de Santé, 2011 : repérage et signalement de l’inceste par les médecins : reconnaître
les maltraitances sexuelles intrafamiliale chez le mineur L’argumentaire www.has-sante.fr
• Gamet M.-L., Moïse C., 2010, les violences sexuelles des mineurs. victimes et auteurs : de la
parole au soin, Paris, Dunod
• Abramowitz L, les abus sexuels, hépato-Gastro. volume 6, numéro 3, 199-201, Mai - Juin 1999,
Coloproctologie
• Bouchard e.-M., tourigny M., Joly J., Hébert M. et Cyr M., 2008, « les conséquences à long
terme de la violence sexuelle, physique et psychologique vécue pendant l’enfance », revue
d’épidémiologie et de santé publique, vol. 56, 5 : 333-344
• Coutanceau r., 2004, vivre après l’inceste, Paris, Desclée de Brow.
• Gabel M. (ed.) 2002, les enfants victimes d’abus sexuels, Paris, Presses universitaires de France
• Haesevoets Y-H., 2008, Traumatisme de l’enfance et de l’adolescence, un autre regard sur la
souffrance psychique, Bruxelles, De boeck
• Hayez J.-Y., 2004, la sexualité des enfants, Paris, odile Jacob
• Liang B., Williams L.M., et Siegel J.A., 2006, « relational outcomes of childhood sexual Trauma
in female survivors », A Longitudinal Study. Journal of interpersonal violence, volume 21(1), 42-57,
210
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
• noll JG., trickett PK. et Putnam FW., 2003, « a prospective investigation of the impact of childhood
sexual abuse on the development of sexuality » Journal Consulting Clinical Psychology, volume 71 :
575-86
• read J., Agar K., Argyle n., Aderhold v., 2003, « sexual and physical abuse during childhood and
adulthood as predictors of hallucinations, delusions and thought disorder », Psychologycal and
Psychotherapy, 76: 1-22
• Salmona M. 2009, « si vous avez subi ou subissez des violences », Antenne 92 de l’institut de
victimologie, http://www.sosfemmes.com/violences/viol_consequences.htm
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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AteLier n°9
le PrejUdice SexUel
expert : dr. patrick Blachère
[email protected]
Aix-les-Bains, Chambéry
cibles
MG, médecins experts, médecin sexologues, urologues, gynécologues, psychiatres.
Face à un préjudice mettant en jeu la vie sexuelle des patients le médecin est souvent mal armé pour
en faire l’évaluation répondre à ses questions et en faire la prise en charge.
- la notion de préjudice sexuel est récente mais elle est reconnue par les plus hautes instances judiciaires
françaises. (cour de cassation)
- elle est souvent mal détaillée dans les rapports d'expertises judiciaires
il y a plusieurs raisons à cela :
- un manque de formation des experts en terme de savoir et de savoir-faire quand à la sexualité, le
contexte de l'examen est souvent peu propice à l'expression de doléances aussi intimes
- le manque d'information des médecins en la matière ; manque de formation à l'origine de la pauvreté
ou du caractère peu explicite des pièces transmises à l'expert
Au-delà de l'expertise : La connaissance des préjudices sexuels secondaires à un fait traumatique
(agression, accident, incident médical) est indispensable. elle donne aux médecins les compétences
pour permettre à leurs patients d'exprimer leurs doléances. il importe au médecin d'être proactif et
de rechercher systématiquement ce type de conséquences post traumatiques ; conséquences souvent
tues du fait de la pudeur du patient ou de la gêne du médecin.
Une formation en la matière est donc nécessaire pour tout médecin dont un de ses patients se
retrouve victime comme pour les médecins qui prennent en charge des victimes, et ce, pour mieux
suivre et accompagner le patient au cours des soins et dans les éventuelles démarches médico légales
qui suivent son traumatisme.
Le but de cette formation est d'améliorer la connaissance des médecins et experts en terme de savoir
de savoir faire et de savoir être en matière de préjudice sexuel.
objectifs
Les trois objectifs spécifiques de la journée seront acquis au cours des différents ateliers :
A la fin de la formation le participant pourra :
- objectif 1 : en terme de savoir : connaitre la notion de préjudice savoir distinguer les différents
types de préjudices et savoir identifier ce qui distingue un préjudice sexuel d'un préjudice d'une
autre nature. Connaitre les différents type de préjudices sexuels secondaires à des traumatismes,
des agressions ou tout autre évènement pouvant induire un préjudice.
- objectif 2 : en terme de savoir-faire : être capable à partir de pièces de données cliniques, des
doléances du patient,
- d'identifier les préjudices les plus prévisibles qu'il faudra rechercher et les évaluer sans pour autant négliger
la recherche systématique des autres types de préjudices sexuels (exemple ne pas négliger la recherche
d'un désir sexuel hypoactif secondaire à une perte totale des érections, une dyspareunie secondaire, etc.)
- connaitre les différents bilans somatiques utiles en la matière pour affirmer la réalité du préjudice ;
- savoir en affirmer la relation directe à l'événement traumatique connaitre les différentes échelles
d'évaluation des perturbations de la fonction sexuelle.
- objectif 3 : en terme de savoir être : Se sentir à l'aise pour mener à bien un examen clinique respectueux
de la personne en apprenant à mener un interrogatoire précis non intrusif et non inducteur de gêne.
- coordonner son activité avec les différents professionnels intervenant dans la prise en charge, identifier
et préciser la place des différents intervenants.
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
organisation pédagogique
Le contenu de la formation est construit sur la confrontation des attentes des participants et des messages
et objectifs des experts.
Deux principes guident le déroulement des sessions :La réflexion du participant précède l’exposé de
l’expert, la participation active du stagiaire est facilitée par le recours systématique au travail en petit
groupe (10 maximum) sur cas cliniques concrets.
en pratique : réflexion des participants sur un cas clinique suivi de mise en commun au sein du
groupe ; élaboration d’un compte-rendu présenté en plénière par un rapporteur membre du groupe.
Au décours de l’exposé des groupes, l’expert analysera, critiquera et commentera, point par point les
solutions proposées en s’appuyant sur son expérience professionnelle et les données actuelles et validées
de la science. Des exposés didactiques courts des données scientifiques et recommandations viendront
appuyer ses commentaires mais n’occuperont qu’un temps limité pour laisser la part la plus importante
à la discussion interactive. Afin de leur éviter des prises de notes contraignantes et nuisibles à
l’interactivité les exposés seront remis sous forme de documents aux participants à l’issue du séminaire.
Cette phase est aussi interactive, les participants pouvant interrompre à tout moment et, questionner
l’expert afin d’obtenir tout éclaircissement nécessaire à une meilleure compréhension. C’est aussi le
moment où sont délivrés les messages principaux de la séquence qui seront repris en fin de séquence
et seront également remis aux participants.
programme Brainstorming : à partir de lecture de différentes expertises ; repérer les différents types
de préjudices sexuels et les difficultés rencontrées. Un rapporteur établira un poster listant ce qui est
dit par les participants. L’animateur favorise le questionnement de chacun et aide le groupe à formuler
des solutions. rapport en plénière des posters, questions et commentaires avec l’expert.
4 mini ateliers et exposés d’experts à partir des posters
- « Problématique de l'évaluation des préjudices, la spécificité du préjudice sexuel »
- Jeu de rôle : recherche de préjudice sexuel à partir de patients victimes de traumatismes de nature
différents. « Comment évaluer le préjudice sexuel. »
- etre à l'aise dans l'interrogatoire découverte de la technique d'une évaluation sexologique. « les
pièges de l'évaluation sexologique »
- Analyse d'un cas clinique difficile : « les difficultés de l'évaluation sexologique avec des patients
des deux sexes »
- vérification de la réponse aux attentes et objectifs et évaluation du séminaire les participants et
post-test.
Pré et post tests
référenceS bibliograPhiqUeS
1- Barême concours médical edition le concours médical PAriS 2001
2- Jean-Pierre DintiLHAC, rapport du groupe de travail chargé d'élaborer une nomenclature des
préjudices corporelsministere de la justice 2005 http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/064000217/0000.pdf
3- recommendations for the clinical evaluation of men and women with sexual dysfunction.
Hatzichristou D, rosen rC, Derogatis Lr, Low WY, Meuleman eJ, Sadovsky r, Symonds t. J
Sex Med. 2010 Jan;7(1 Pt 2):337-48.
4- recommandations AiUS (AiHUS) 2010 http://www.aihus.fr/prod/data/Aihus/vie/recommandationsauxmedecins2010.pdf
5- http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2011
6- /certificat_medical_initial_concernant_une_personne_victime_de_violences_- _argumentaire.pdf
7- Le préjudice sexuel http://www.univ reims.fr/gallery_files/site/1/90/1129/1384/1536/1577/1591.pdf
8- Le préjudice sexuel post traumatique :
http://www.smlc.asso.fr/fileadmin/user_upload/enseignements/reparation_domm_corporel/s
exo_medico_legale.pdf
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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AteLier n°10
leS violenceS faiteS aUx femmeS :
PriSe en charge Par le SexologUe
dr. Béatrice cuzin - dr. pierre foldes
[email protected]
Lyon, St-Germain en Laye
[email protected]
St-Germain en Laye
Les violences à l’égard des femmes restent entretenues par un système de discrimination qui conforte
les femmes dans une position subalterne. Cette formation s’inscrit dans le cadre du 3e plan interministériel
de lutte contre les violences faites aux femmes 2011-2013 et particulièrement les axes de :
• renforcement de la formation des professionnels concernes,
• mobilisation les professionnels de sante sur un meilleur repérage et traitement des violences,
• facilitation de l’accueil et la prise en charge des femmes victimes de violences.
L’objet de cette formation sera triple : attirer l’attention des praticiens sur l’existence de ces violences,
afin qu’elles soient diagnostiquées, puis savoir en parler, enfin les prendre en charge de manière
adaptée dans le domaine de la sexualité, en sachant les référer dans le cadre d’un réseau identifié.
Les textes de recommandations de bonne pratiques de l’HAS feront partie des supports.
A l’issue de cet atelier la participant pourra :
- connaître l’épidémiologie des violences : statistiques, circonstances, afin d’intégrer cette pathologie
dans sa pratique en reconnaissant les plaintes ou symptômes et en pensant à poser la question aux
patientes,
- connaître les conséquences sur la sexualité des violences faites aux femmes et leur prises en charge,
- aborder le diagnostic des violences, aborder la sexualité, aborder les possibilités thérapeutiques en
sachant résoudre les difficultés rencontrées dans l’abord de cette question avec une patiente,
- aborder une patiente ayant subi une agression sexuelle consultant pour troubles de la sexualité, en
listant les éléments de souffrances, proposant un projet thérapeutique et rédigeant un certificat, en
sachant utiliser les réseaux spécifiques de prise en charge,
- aborder une patiente atteinte de blessures génitales consultant pour troubles de la sexualité en listant
les éléments de souffrances, proposant un projet thérapeutique, connaissant les aspects juridiques
et les réseaux de prise en charge.
référenceS bibliograPhiqUeS
1- (http://www.infofemmes.com/v2/modules/upload/upload/plan-triennal-de-lutte-contre-lesviolences/plan-de-lutte-contre-les-violences-v12avr2011-vp.pdf).
2- http://www.eurowrc.org/01.eurowrc/06.eurowrc_fr/france/13france_ewrc.htm#Liste
3- h t t p : / / w w w . h a s - s a n t e . f r / p o r t a i l / u p l o a d / d o c s / a p p l i c a t i o n / p d f / 2 0 1 1 11/certificat_medical_initial_concernant_une_personne_victime_de_violences__argumentaire.pdf
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
AteLier n°11
addictionS SexUelleS
dr. Gilles forMeT
[email protected]
Avignon
Les addictions sexuelles ou hypersexualité ont été individualisées et décrites au début des années 80
par Carnes. Leur fréquence est difficile a évaluer et varie entre 5 a 10%. La dépendance à la
cyberpornographie, par internet lui même étant souvent cause de dépendance, est l’addiction
sexuelle que l’on rencontre le plus souvent mais on peut aussi retrouver d’autres addictions
paraphiliques ou non paraphiliques. L’addiction sexuelle peut interférer dans plusieurs aspects de la
vie du patient, provoque des troubles du fonctionnement social, professionnel ou familial avec des
conséquences juridiques et financières.
Parfois ces patients peuvent en parler directement du fait de la souffrance secondaire aux comportements
addictifs que cela entraine chez eux, mais comme pour toute difficulté sexuelle la plupart n’osent
pas en parler spontanément aux médecins et ceux–ci peuvent s’aider pour le diagnostic du test de
dépistage de l’addiction sexuelle (tDAS-Carnes).
L’actualité recurente donnée à ce sujet par les médias nous semble justifier la réalisation de ce séminaire,
le médecin, quelque soit sa specialité, étant en première ligne du dépistage des addictions sexuelles.
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AteLier n°12
cancer, SexUalite et qUalite de vie
dr. Michèle puJos GauTraud
[email protected]
St emilion
La sexualité fait partie de la qualité de la vie telle que le défini l’oMS et l’insatisfaction marital dont
les difficultés sexuelles peut être à l’origine de répercutions diverses comme une dépression. Ceci
incite à prendre en compte le facteur sexualité souvent négligé dans la prise en charge : la sexualité
est difficile à aborder tant pour le/la patient(e) qui la fait souvent passer au second plan que pour le
soignant par inconfort à communiquer dans ce domaine par manque de connaissance et de formation.
il convient donc de tenir compte de la sexualité des hommes et des femmes ayant un cancer afin
d’améliorer la qualité de vie et d’éviter une possible évolution vers une dépression (1, 2) et ainsi de
diminuer le coût médico-social en en réduisant le nombre et les arrêts de travail.
Ceci répond à la nécessité de remise à niveau régulière des connaissances des médecins prenant en
charge des hommes et des femmes atteintes d’un cancer et à la nécessitée d’une prise en charge globale
et humanisée.
Cela permettra un meilleur confort de vie pour les patient(e)s et de diminuer le nombre de répercutions
comme les dépressions qui nécessitent des prises de charges et des arrêts de travail, ainsi dans les
pays de l’Union européenne 3 à 4 % du PiB est consacré aux problèmes de santé mentale.
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AteLier n°13
le harcèlement SexUel n’exiSte PlUS ?
dr. eric Tanneau - dr. capucine Ternisien
[email protected]
Paris
[email protected]
Limoges
Le Conseil Constitutionnel a abrogé l’article 222-33 du code pénal (1) relatif au harcèlement sexuel
au travail le 4 mai 2012, au motif que les éléments n’étaient pas bien définis (2).
Comme dans le cas du harcèlement moral, le harcèlement sexuel induit des manifestations somatiques
et psychiques, générées par des conflits de valeurs et d’identité. toutefois, ce qui le caractérise au
delà de tout autre élément, c’est la capacité qu’à le corps social de le rendre invisible. en effet, le
harcèlement sexuel peut-être tellement banalisé qu’il est intégré dans les processus interactionnels
usuels des organismes.
il peut à l’inverse être considéré comme un phénomène hors norme devant être couvert par le secret,
la transaction et l’éviction de la victime. Dans les deux cas, les victimes sont chosifiées et deviennent
invisibles et inaudibles.
Le médecin ou le psychologue sont parfois les seuls à qui la victime peut se confier.
Mais celui-ci doit aussi développer sa compétence personnelle et apprendre à suspecter et détecter
un harcèlement sexuel, puis à évaluer son retentissement, prendre en charge et guider la victime.
référenceS bibliograPhiqUeS
(1) Code pénal - Article 222 33-2 en vigueur du 17 janvier 2002 au 3 mai 2012 –
http://www.legifrance.gouv.fr consulté le 11 mai 2012.
(2) Décision n°2012-240 QPC du 4 mai 2012 – http//www.conseil-constitutionnel.fr - consulté le 11
mai 2012.
(3) HiriGoYen Marie-France - abus de faiblesse et autres manipulations - ed. JC Lattès - 2012.
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AteLier n°14
handicaP PhySiqUe et SexUalité
dr. arnaud sevène
[email protected]
Paris
Qu'en est-il de la sexualité pour la personne handicapée à la suite d'un accident ou d'une maladie,
alors qu'elle était adolescente ou déjà adulte ? L'épreuve va être ici celle du traumatisme et du deuil (1).
Deux éléments sont à prendre en compte :
- d'une part, les forces et les faiblesses de l'homme ou de la femme blessé ou malade, quand il ou
elle doit se confronter à la réalité traumatique. où en était la personne dans son projet de vie ?
Comment vivait-elle ? Comment investissait-elle sa sexualité ? Peut-elle s'appuyer sur un partenaire ?
on voit que chaque cas est différent et qu'il va falloir composer avec l'histoire individuelle de chacun ;
- d'autre part, face à ce qui lui arrive, la personne va, dans cette confrontation, traverser des phases,
qui sont des défenses psychologiques.
il y a eu perte physique, corporelle, mais le sujet reste entier dans ses capacités d'aimer, d'être en
relation, d'éprouver et de donner du plaisir (2). Des réaménagements et des investissements nouveaux
vont être alors possibles. Pour certains, il y aura des difficultés dans la réalisation de l'acte sexuel,
mais le champ de l'érotisme est vaste et il n'y a pas de norme dans les gestes amoureux.
Cet atelier s'adresse à tous ceux qui sont amené à prendre en charge un patient handicapé et aborder
sa sexualité.
référenceS bibliograPhiqUeS
1. Association des paralysés de France. déficiences motrices et handicaps, aspects sociaux, psychologiques, médicaux, techniques et législatifs, troubles associés. Paris : Association des paralysés
de France, 1996, 505 p., p. 74-80).
2. la vie affective et sexuelle du jeune handicapé - Compte rendu de la conférence débat du 9 octobre
2004 - editions de l'inter-Associations - 2005.
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
6ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE
ET DE SANTÉ SEXUELLE
Liste des
participants
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
219
ABASSI Olfa
Unité Charmeil - Pôle Drac-Trièves
Centre Hospitalier Alpes-Isère
3, rue de la Gare
BP 100
38120 SAINT-EGRÈVE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 76 56 43 53
[email protected]
ABDELLI Abdallah
Urgences
Clinique Sainte-Marie
1, rue christian Barnard
95520 OSNY – FRANCE
[email protected]
ADLER TAL Catherine
Etincelle et CMPP
11, rue de l’hôtel Colbert
75005 PARIS – FRANCE
[email protected]
AGNÈS Véronique
17, impasse Jean-Max Fort
97425 LES AVIRONS
LA RÉUNION – FRANCE
[email protected]
AILLIOT Marc
22, avenue de la Gare
83260 LA CRAU – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 94 66 70 66
[email protected]
AKKARI Bahjat
Urologie
Hôpital Saint-Jean
20, avenue du Languedoc
66046 PERPIGNAN Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 68 65 65 17
[email protected]
ALAIN Lydie
13, rue de l’Hôpital
79300 BRESSUIRE – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 49 65 37 00
[email protected]
ALEXA Claudia Angela
Psychiatrie
Centre Hospitalier
27, rue du 4ème RSM
BP 29
68250 ROUFFACH – FRANCE
AMRI Nadia
AMS France
19, avenue de Norvège
Les Fjords - Bâtiment Nobel
91953 COURTABOEUF Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 69 59 97 00
[email protected]
ANCEL Patricia
Bureaux du Polygone
265, avenue des États du Languedoc
34000 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 64 89 02
[email protected]
ARNAUD DE FOIARD Patrick
2, rue Marie Curie
44570 TRIGNAC
Tél. : +33 (0)2 40 90 08 30
[email protected]
ARNAUD-BEAUCHAMPS Nicole
Cabinet médical
32, avenue du Général Leclerc
17000 LA ROCHELLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 46 67 89 67
[email protected]
ARNAUD-PIERRON Marie-Ange
Le Saint-Hubert
21 B, Charrière Blanche
69130 ÉCULLY – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 72 86 95 10
[email protected]
ARYS Alain
Cabinet médical Arys
Rue des Alliés, 55 B
B-6030 GOUTROUX – BELGIQUE
Tél. : +32 715 209 63
[email protected]
ASSOSSOU Irène
58, rue du Maréchal Leclerc
69800 SAINT-PRIEST – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 78 20 56 84
[email protected]
ASSUELLI Fabiano
Rue de l’Avenir, 15
CH-2854 BASSECOURT – SUISSE
AUDUBERT Laurence
Teva Laboratoires
Cœur Défense, Tour A
110, esplanade Charles de Gaulle
92931 PARIS LA DÉFENSE Cedex
FRANCE
Tél. : +33 (0)1 49 81 11 69
[email protected]
AUNOBLE Béatrice
Phythéa
13, rue Elsa Triolet
77176 SAVIGNY-LE-TEMPLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 64 89 30 30
[email protected]
AUQUIER-DELERUE Sophie
15, rue des Chanoines
59400 CAMBRAI – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 27 81 08 90
[email protected]
AYACH Jean-Paul
Cabinet médical
3, rue de la Poulaillère
34920 LE CRÈS – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 70 30 50
[email protected]
BACCIGALUPO Muriel
Cabinet médical
24, avenue Bouisson Bertrand
34090 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 02 45 33
[email protected]
BACCONI Louis
Pédopsychiatrie
Hôpital Necker
127, avenue de Flandre
75019 PARIS – FRANCE
[email protected]
BACHET Olivia
31, rue Ruinart de Brimont
51100 REIMS – FRANCE
[email protected]
Tél. : +41 32 426 44 44
[email protected]
BALLADE Michel
98, cours d’Alsace et Lorraine
33000 BORDEAUX – FRANCE
ALEZRA Gérard
Cabinet médical
102, avenue du Général Leclerc
92340 BOURG LA REINE – FRANCE
ATALLAH Sandrine
Clinique du Levant, Clinique externe
1er étage
Avenue du Président Fouad Chehab
Sin el fil
9999 BEYROUTH – LIBAN
BARBA Madeleine
1, rue Macabit
97434 LA SALINE-LES-BAINS
LA RÉUNION – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 47 02 51 15
[email protected]
Tél. : +96 136 93 594
[email protected]
Tél. : +33 (0)2 62 59 35 51
[email protected]
Tél. : +33 (0)3 89 78 70 18
[email protected]
220
Tél. : +33 (0)5 56 81 03 42
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
BARBARO Albert
20, rue de la Buffa
06000 NICE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 93 92 41 33
[email protected]
BARBER Eric
69, boulevard du Canigou
66240 SAINT-ESTÈVE – FRANCE
[email protected]
BARRETEAU Fabienne
1, place du Sud
Tour Eve 3505
92800 PUTEAUX – FRANCE
[email protected]
BARTIN Marc
18, rue des Farges
63000 CLERMONT-FERRAND – FRANCE
BEN NAOUM Kamel
Urologie
CHU Carémeau
Place du Professeur Robert Debré
30029 NÎMES Cedex 9 – FRANCE
BERVILLE LEVY Sophie
2, avenue René Coty
75014 PARIS – FRANCE
BÉNARD Nicole
Cabinet médical
32, place du Général de Gaulle
76210 BOLBEC – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 43 21 21 05
[email protected]
Tél. : +33 (0)2 35 31 59 24
[email protected]
BENAZOUZ Mohamed Mehdi
Clinique Castelviel
Chemin des Affieux
31180 CASTELMAUROU – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 61 62 00 63
[email protected]
BASSEREAU Catherine
Centre Hospitalier Privé
6, boulevard de la Boutière
35768 SAINT-GRÉGOIRE Cedex – FRANCE
BENHAÏM René
9, route du Stade
33390 SAINT-SEURIN-DE-CURCAS
FRANCE
Tél. : +33 (0)2 23 25 37 30
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 57 42 13 98
[email protected]
BAUDOIN Françoise
3, rue Alsace Lorraine
12100 MILLAU – FRANCE
BENSUSSAN Paul
13, rue de la Pourvoierie
78000 VERSAILLES – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 65 61 09 44
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 39 53 33 33
[email protected]
BAVARIN Hugues
5, square de Pontiffroy
57000 METZ – FRANCE
BERGER Françoise
36, avenue Julien
63000 CLERMONT-FERRAND – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 87 32 42 25
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 73 35 02 50
[email protected]
BEAUDET Monique
Centre de planification
Centre Hospitalier du Mont-Blanc
89, avenue de Genève
74000 ANNECY – FRANCE
BERGER Françoise
CPEF/CIVG
CHIC de Cornouaille
14, avenue Yves Thépot
29000 QUIMPER – FRANCE
BELLIN Jacques
Chirurgie urologue et viscérale
Centre Hospitalier Marc Jacquet
2, rue Fréteau de Pény
77011 MELUN Cedex – FRANCE
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 66 68 33 51
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 73 91 70 82
[email protected]
[email protected]
BEROUD POYET Heidi
44 - 46, boulevard de Magenta
75010 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 98 52 60 99
[email protected]
BERGES Marie-Laure
6, avenue Foch
40110 MORCENX – FRANCE
BESTAUX Manon
Gynécologie-obstétrique
CHU
14 bis, rue Jean Lecanuet
76000 ROUEN – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 35 88 11 26
[email protected]
BÉTOU-BASCOULÈS Martine
21, avenue Jean Mermoz
12000 RODEZ – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 65 68 62 28
[email protected]
BEVILACQUA Mara
Rue des Produits, 81
B-7012 FLÉNU – BELGIQUE
Tél. : +33 65 82 20 95
[email protected]
BIBOLLET Dominique
Cabinet médical
7, boulevard du Lycée
74000 ANNECY – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 50 57 47 63
[email protected]
BIJAOUI Sylvie
4, place Gustave Rivet
38000 GRENOBLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 76 47 38 95
[email protected]
BILLOT Evelyne
17, rue Jean-Baptiste Baudin
21000 DIJON – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 80 36 40 39
[email protected]
BINDER Christine
16 A, rue du Bois
68610 LAUTENBACH – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 89 76 31 55
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 64 71 60 18
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 58 07 99 31
[email protected]
BELTRAN Laura
Pluralis
91, rue Saint-Lazare
75009 PARIS – FRANCE
BERNARD Chantal
CPEF
6, rue Jacques Prévert
69700 GIVORS Cedex 03 – FRANCE
BIOLA Marina
Ménarini France
1, rue du Jura
Silic 528
94633 RUNGIS Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 55 31 95 90
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 72 24 19 18
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 45 60 77 20
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
221
BIROT Jean-Luc
Cabinet médical
1, allée des Charmes
33210 CASTETS-EN-DORTHE – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 56 62 82 15
[email protected]
BLACHÈRE Patrick
3, avenue de Marlioz
73100 AIX-LES-BAINS – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 79 88 32 93
[email protected]
BLANC Juliette
Les plans
Hauteville Gondon
73700 BOURG-SAINT-MAURICE – FRANCE
[email protected]
BODA-BUCCINO Mireille
Cabinet médical
2, boulevard Jean Jaurès
06300 NICE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 93 80 40 31
[email protected]
BOGO Patrick
79, avenue Leconte Delisle
97490 SAINTE-CLOTILDE
LA RÉUNION – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 62 29 45 02
[email protected]
BONNENFANT Valérie
Gynécologie-obstétrique
CHD Les Oudairies
85925 LA ROCHE-SUR-YON Cedex 9
FRANCE
Tél. : +33 (0)2 51 44 61 82
[email protected]
BORDENAVE Isabelle
10, rue des Lilas
Résidence le Bosquet - Entrée 2
64600 ANGLET – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 40 39 56 83
[email protected]
BOU JAOUDÉ Gilbert
Cabinet médical
Entrée Le Grand Hunier
3, rue Carolus
59000 LILLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 20 93 50 70
[email protected]
BOUET Patrick
Pavillon Le Blaye Nord
CHU
Rue de la Milèterie
86021 POITIERS – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 49 44 40 94
[email protected]
BOUILLY Patrick
Cabinet médical Cheverny Santé
16, avenue de la Poste
95000 CERGY-PONTOISE – FRANCE
BOIRON Michelle
14, rue de Phalsbourg
75017 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 30 75 21 21
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 40 54 03 21
[email protected]
BOUISSAC Sylvie
CPEF
Conseil général du 66 - PMI
25, rue Petite la Monnaie
66000 PERPIGNAN – FRANCE
BONAL Michèle
Cabinet médical
26 bis, rue du Lac Bleu
31240 L’UNION – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 61 84 77 49
[email protected]
BONDIL Pierre
Urologie
Centre Hospitalier
Square Massalaz
73011 CHAMBÉRY Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 79 96 51 42
[email protected]
BONIERBALE Mireille
FRANCE
[email protected]
222
BOURGUIGNON Michel
Cabinet médical
8 ter, rue du Port
60410 VERBERIE – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 44 38 01 77
[email protected]
BOUTTEN Aurélie
611, boulevard de la République
François Mitterrand
59240 DUNKERQUE – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 28 59 32 70
[email protected]
BOY Claire
Cabinet médical
25, avenue Emile Dewoitine
31200 TOULOUSE – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 61 22 13 55
[email protected]
BOYER Nicole
CRLC Val d’Aurelle
Les Vergers Saint Martin
805 B, avenue du Maréchal Leclerc
34070 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 65 11 53
[email protected]
BOYER Yves
4, rue Emile Eudes
11100 NARBONNE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 68 41 21 22
[email protected]
BREMONT Marie-Noëlle
Protection de l’enfance
Conseil général des Ardennes
24, rue du Bourg Rillery
08270 SERY – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 24 72 67 13
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 30 19 25 88
[email protected]
BRENOT Philippe
54, rue de Prony
75017 PARIS – FRANCE
BOULOY Pénelope Huguette
CMS TIMSIT
92230 GENNEVILLIERS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 47 66 39 87
[email protected]
Tél. : +33 (0)6 01 19 73 16
[email protected]
BREUIL-WILLIAMS Anne
Collège Paul Bert
29, rue Saint-Sauveur
27025 ÉVREUX – FRANCE
BOURGOIS-PICOT Claude
UTPAS
Département du Nord
10, place de la Convention
59210 COUDEKERQUE-BRANCHE
FRANCE
Tél. : +33 (0)3 28 26 11 69
[email protected]
Tél. : +33 (0)2 32 62 24 30
[email protected]
BREUT Jacqueline
60, rue Pen Ar Hoat
29200 BREST – FRANCE
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
BREVILLIERO Juliette
Corevih IDF Ouest
AP HP Corevih IDF Ouest
9, avenue Charles de Gaulle
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
FRANCE
Tél. : +33 (0)1 47 10 32 07
[email protected]
BROUILLET Michel
5, rue de la Prairie
93600 AULNAY-SOUS-BOIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 48 66 11 99
[email protected]
BROWN Helen
Meda Pharma
25, boulevard Amiral Bruix
75016 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 56 64 10 70
[email protected]
BRULER Isabelle
Lilly France
24, boulevard Vital Bouhot
92521 NEUILLY-SUR-SEINE – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 55 49 30 32
BRUNEL Florence
Maladies infectieuses et tropicales
HCL
26, chemin de chantegrillet
69340 FRANCHEVILLE – FRANCE
BUSSELOT Claire
29, rue des Quatre Églises
54000 NANCY – FRANCE
CANILLOS Josette
33, rue Théodore Reinach
73290 LA MOTTE-SERVOLEX – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 83 17 00 60
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 79 85 46 17
[email protected]
BUTTIGIEG Marie-Agnès
Lycée professionnel et collège
5, rue du Pont Vieux
09200 SAINT-GIRONS – FRANCE
CANO Jean-Pierre
Résidence Fontaine aux Moines - Bât. C
55, route de Lodève
34080 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 61 64 13 51
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 67 75 66 62
[email protected]
CABANIS Catherine
10, rue des Arts
31000 TOULOUSE – FRANCE
CANONNE Ludivine
3 bis, le Theuil
28240 LES-CORVÉES-LES-YYS – FRANCE
Tél. : O4 68 94 00 36
[email protected]
Tél. : +33 (0)2 37 49 80 38
[email protected]
CABRI-WILTZER Anne
18 bis, en Nexirue
57000 METZ – FRANCE
CARBALLEDA Rosa
Centre médical
1, avenue du 8 Mai 1945
2e étage
38130 ÉCHIROLLES – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 87 75 01 02
[email protected]
CABROL Bernard
15, place de la République
81100 CASTRES – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 63 59 79 79
[email protected]
CADINOUCHE Kathia
8, rue Alsace Lorraine
97420 LE PORT, LA RÉUNION – FRANCE
[email protected]
[email protected]
BRUSQUET Isabelle
12, allée des Bancaous
13770 VENELLES – FRANCE
CAHEN Pierre
68, boulevard de Sébastopol
75003 PARIS – FRANCE
[email protected]
BUFFAT Juliette
Chemin Paul Rose, 7
CH-1213 ONEX – SUISSE
Tél. : +33 (0)1 40 27 05 66
[email protected]
CALLOT Véronique
24, rue du Vieux Marché aux Poissons
67000 STRASBOURG – FRANCE
Tél. : +41 22 793 12 00
[email protected]
Tél. : +33 (0)3 88 22 67 42
[email protected]
BURTÉ Rémy
77, boulevard Comte Muraire Villa Plazza
83300 DRAGUIGNAN – FRANCE
CANCE Claudine
25, rue Lamouroux
47000 AGEN – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 94 67 12 89
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 53 67 95 83
[email protected]
BURTÉ-LE BOURSIER Carol
Cabinet médical
Villa Plazza
76, boulevard Comte Muraire
83300 DRAGUIGNAN – FRANCE
CANDILLIER Céline
Centre Hospitalier Côte Basque
13, avenue de l’interne Jacques Loëb
BP 8
64109 BAYONNE Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 94 47 05 94
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 59 44 42 88
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 76 22 81 54
[email protected]
CARRIER Serge
Jewish General Hospital
3755 Cote Sainte-Catherine E-959
H3T 1E2 MONTREAL, QUEBEC – CANADA
Tél. : 001 514 340 8222
[email protected]
CARRON Claude
1, boulevard Bonrepos
31000 TOULOUSE – FRANCE
[email protected]
CASUL Laetitia
Cabinet médical
Grand Route, 45
B-4122 PLAINEVAUX – BELGIQUE
Tél. : +32 47 97 29 953
[email protected]
CATEZ Françoise
5, rue Gabriel Péri
92700 COLOMBES – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 47 85 01 27
CAVIN Chantal
11, place de la Liberté
56100 LORIENT – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 97 88 12 40
[email protected]
CELESTINE Alain
Résidence St Gilles
111, avenue Général Leclerc
92340 BOURG-LA-REINE – FRANCE
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
223
CHABAN Marie-Noëlle
Cabinet libéral
76, avenue de la Gare
16400 LA COURONNE – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 45 24 84 40
[email protected]
CHACHIA Abderrazaq
Cabinet médical
10, allée Castaigne
16000 ANGOULÈME – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 45 91 00 65
[email protected]
CHALARD Raphaëlle
Clinique Intersectorielle de psychiatrie
CHS Garderose
70, rue des Réaux
33505 LIBOURNE – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 57 25 48 83
[email protected]
CHAN Chun Ngok
Résidence L’Europe - Lotissement 61
12, rue de Sotteville
76100 ROUEN – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 35 62 13 41
[email protected]
CHAUVIN Christian
Gynécologie-obstétrique
Hôpital Delafontaine
23, avenue Gutenberg
92800 PUTEAUX – FRANCE
CHEVRET-MEASSON Marie
Cabinet médical
283, rue de Créqui
69007 LYON – FRANCE
COLLARD Patricia
Clinique Saint-Hilaire
2, place Saint-Hilaire
76000 ROUEN – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 26 03 07 27
[email protected]
Tél. : +33 (0)2 35 08 67 09
[email protected]
CHICHIGNOUD Jean-Pascal
11, rue Aimé Berey
38000 GRENOBLE – FRANCE
COLLIER Francis
Gynécologie-obstétrique
CHRU - Hôpital Jeanne de Flandre
Avenue Eugène Avinée
59037 LILLE Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 76 96 94 86
[email protected]
CHIFFOLOT DEFFAR Bertille
8, impasse de la Tournelle
21560 COUTERNON – FRANCE
[email protected]
CHOLLIER Marie
CRIR - AVS
CHU Sainte-Marguerite
Pavillon Solaris
270, boulevard Sainte-Marguerite
13009 MARSEILLE – FRANCE
[email protected]
CHOUVIAT André
Les Floralies C
26, rue de Brest
83400 HYÈRES – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 20 44 64 83
[email protected]
COLSON Marie-Hélène
63, cours Pierre Puget
13006 MARSEILLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 91 54 08 25
[email protected]
COMBE Patrick
Teva Laboratoires
Coeur Défense, Tour A
110, esplanade Charles de Gaulle
92931 PARIS LA DÉFENSE – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 49 81 11 69
[email protected]
COMPAIN Anne-Sophie
Place Charpak
87640 RAZES – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 94 65 23 37
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 55 71 00 62
[email protected]
CHEUCLE Paul
45, boulevard du Pont Rouge
15000 AURILLAC – FRANCE
CISMARU INESCU Adina
Université de Liège
Rue du Houblon, 67
B-1000 BRUXELLES – BELGIQUE
COMPE Armelle
8, avenue du Pigautier
06500 MENTON – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 71 48 02 23
[email protected]
Tél. : +32 42 58 23 48
[email protected]
CHEVALIER Alexandre
Prévention
ALS
16, rue Pizay
69001 LYON – FRANCE
CLERGUE Fabienne
Service de psychiatrie du Pr Lançon
CHU Sainte-Marguerite
Pavillon Solaris
270, boulevard Sainte-Marguerite
13009 MARSEILLE – FRANCE
[email protected]
[email protected]
CHEVALLIER Daniel
Urologie - Andrologie
Hôpital Universitaire Archet 2
151, route de Saint-Antoine
BP 79
06202 NICE – FRANCE
[email protected]
[email protected]
CLUZEL Hélène
19, espace Méditerranée
66000 PERPIGNAN – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 68 51 06 06
CHEVALLIER Luc
7, impasse Alamandas
97411 BOIS DE NEFLES ST-PAUL
LA RÉUNION – FRANCE
COLIN Dominique
Bayer Santé
Parc Eurasanté
220, avenue de la Recherche
59120 LOOS – FRANCE
[email protected]
[email protected]
224
Tél. : +33 (0)4 89 04 30 40
[email protected]
CONSEIL Françoise
Réseau HAD-Soins Palliatifs
Cabinet Médical
52, boulevard Frédéric Arnaud
09200 SAINT-GIRONS – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 34 14 04 41
[email protected]
CORMAN André
10, rue de la Trinité
31000 TOULOUSE – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 61 21 90 60
[email protected]
COSTA Pierre
Urologie - Andrologie
CHU Carémeau
Place du Professeur Robert Debré
30029 NÎMES Cedex 9 – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 66 68 32 30
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
COUDANE Régine
Résidence Michel-Ange, appt 73
7, rue des Chevaliers de Malte
34970 LATTES – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 69 18 43
[email protected]
COUDRAY Mathilde
Observatoire
SIS Association
205, rue de l’Acropole
34000 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 99 13 35 78
[email protected]
DA SILVA Sylvie
PMI - CPEF
Conseil général des Landes
836, avenue Eloi Ducom
40000 MONT-DE-MARSAN – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 58 51 53 63
[email protected]
DAHAN René
Cabinet médical
5, rue Bayard
31000 TOULOUSE – FRANCE
[email protected]
COULON Mireille
11, rue de la Fontette
26220 DIEULEFIT – FRANCE
DAHER Nagib
124, rue Camille Desmoulins
80054 AMIENS – FRANCE
[email protected]
[email protected]
COUROUBLE-LEGRAS
Catherine
106, boulevard Chateaudun
80000 AMIENS – FRANCE
DALLOUX Eliana
4, cours de la République
11400 CASTELNAUDARY – FRANCE
[email protected]
CRABIÉ Stéphane
33, rue Joseph Le Brix
33000 BORDEAUX – FRANCE
[email protected]
CROCHON François
CeRHeS
73 Ter, rue Francis de Pressensé
69100 VILLEURBANNE – FRANCE
Tél. : +33 (0)9 53 07 34 82
[email protected]
CUNRATH Josiane
8, rue des Roses
67150 HINDISHEIM – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 88 52 17 63
[email protected]
[email protected]
DARGERE Sylvie
COREVIH
CHU Côte de Nacre
Avenue de la Côte de Nacre
14000 CAEN – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 31 06 47 18
[email protected]
DASSIER Catherine
Coaching
C’Welness Paris
4 Ter, rue Louis Pasteur
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
FRANCE
[email protected]
CUZIN Béatrice
29, place Bellecour
69002 LYON – FRANCE
DE BARBARA Josefa
Calle Cardener 32
Planta 4 - 1A
08024 BARCELONE – ESPAGNE
Tél. : +33 (0)4 78 37 97 55
[email protected]
Tél. : +34 93 21 97 836
[email protected]
CZEKAJEWSKI Anne
Éducation Nationale
57, rue Massey
65000 TARBES – FRANCE
DE BELILOVSKY Clarence
Institut Alfred Fournier
25, boulevard Saint-Jacques
75 014 PARIS – FRANCE
[email protected]
D’ARNAUD-RAUX
Marie-Christine
Centre des spécialistes
Avenue des Savels
04100 MANOSQUE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 92 70 85 00
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 40 78 26 00
[email protected]
DE LA HAYE Jacquie
Centre Mormal - Maison médicale
Chemin de Ghissignies
59530 LE QUESNOY – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 27 20 55 00
[email protected]
DEBEIR Claire
Laboratoire Terpan
ZI des Longs-Réages
28230 ÉPERNON – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 37 32 64 94
[email protected]
DECOURT PERRUCHOT
Geneviève
50, avenue Wilson
11200 LÉZIGNAN – FRANCE
DEFFAR Nordine
Urologie - Andrologie
Polyclinique Sainte-Marguerite
5, avenue de la Font Sainte-Marguerite
89000 AUXERRE – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 86 94 49 15
[email protected]
DEHOUWER Serge
Spechtenlaan 1
B-3080 TERVUREN – BELGIQUE
Tél. : +32 47 35 05 669
[email protected]
DEL AGUILA Corinne
Cabinet médical
5, avenue Albert Raimond
42270 SAINT-PRIEST-EN-JAREZ
FRANCE
Tél. : +33 (0)4 77 36 06 77
[email protected]
DELAUNAY Boris
Chirurgie vasculaire - Angiologie
Hôpital Rangueil
1, avenue du Professeur Jean Poulhès
TSA 50032
31059 TOULOUSE Cedex 09 – FRANCE
[email protected]
DELGA Jacques
Département droit
ESSEC
9, square Adanson
75005 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 45 70 85 92
[email protected]
DE FRANSSU Etienne
29, rue Charles Sanglier
45000 ORLÉANS – FRANCE
DELMELLE Martine
Urologie - Oncologie
Institut Jules Bordet
Rue Herger Bordet, 1
1000 BRUXELLES – BELGIQUE
Tél. : +33 (0)2 38 54 00 10
[email protected]
Tél. : +32 25 41 31 57
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
225
DELZENNE Dominique
26, rue Georges Clemenceau
02610 MOY-DE-L’AISNE – FRANCE
DESVAUX Pierre
11, rue Magellan
75008 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 23 61 17 14
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 47 20 82 00
[email protected]
DEMEULEMEESTER Eric
31, rue Jean Jaurès
59233 MAING – FRANCE
DEVAUD Guy
172, rue Montmoreau
16000 ANGOULÈME – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 27 24 56 71
[email protected]
[email protected]
DEMEULEMEESTER Isabelle
UTPAS Halluin
Conseil général du Nord - PMI
4, rue Dennetières
59250 HALLUIN – FRANCE
[email protected]
DERAITA Dominique
Cabinet Eveils
107, rue d’Arques
34500 BÉZIERS – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 49 27 13
[email protected]
DERIU-GAULARD Maria
Espace médical
60, rue du Moulin à Vent
77700 MAGNY-LE-HONGRE – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 31 81 44 57
[email protected]
DORÉ Laurence
Cabinet médical
390, chemin du Puy du Roi
13090 AIX-EN-PROVENCE – FRANCE
DEWEVER Dominique
APSA La Parentèle
89, rue Dusouich
62300 LENS – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 21 78 22 47
[email protected]
DHEM Pierre
3, rue Georges Romain
62930 WIMEREUX – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 21 83 41 51
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 61 31 85 89
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 94 28 69 44
[email protected]
DESHORGUE Anne-Christine
3, allée de la Créativité
59650 VILLENEUVE-D’ASCQ – FRANCE
DIAZ Maria
Résidence Ile de Jade A11
174, rue le Tintoret
34000 MONTPELLIER – FRANCE
DESLANDES Olivier
5, rue Saint-Roch
71460 CORMATIN
[email protected]
DESLEUX Corinne
Maternité
Centre Hospitalier Robert Bisson
4, rue Roger Aini
14107 LISIEUX – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 31 61 62 30
[email protected]
DOMINIQUE Beaufort
Marcel Meyerslaan 5/1
8420 DE HAAN – BELGIQUE
Tél. : +32 47 58 20 56 0
[email protected]
DESBARATS Maryvonne
43, rue Dominique Clos
31300 TOULOUSE – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 20 91 75 31
[email protected]
Tél. : +33 (0)3 27 93 26 50
[email protected]
DEVISME Caroline
6, rue Jean Revel
14600 HONFLEUR – FRANCE
DI MARTINO Philippe
Centre de Santé Guyanais
Clinique Véronique
1453, route de Baduel
97300 CAYENNE, GUYANE FRANÇAISE
FRANCE
Tél. : +33 (0)1 64 17 10 34
[email protected]
DOCTA Abel
Centre Hospitalier
61 bis, rue Joseph Bouliez
BP 19
59490 SOMAIN – FRANCE
[email protected]
DINTRANS Jean-Roger
Cabinet médical
16, rue de la Grange Bâtelière
75009 PARIS – FRANCE
[email protected]
DORIDOT Gabriel
Lilly France
24, boulevard Vital Bouhot
CS50004
92521 NEUILLY-SUR-SEINE – FRANCE
[email protected]
DOULIEZ Jérémy
Perspectives
Cadillac
32, place André Meunier
33800 BORDEAUX – FRANCE
[email protected]
DOUTRES Muriel
Pôle CVM
CHU Rangueil
1, avenue du Professeur Jean Poulhès
TSA 50032
31059 TOULOUSE Cedex 9 – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 61 32 26 67
[email protected]
DOUVRIN Virginie
Service de prévention santé de Douai
Conseil général du Nord
38, rue Saint-Samson
59500 DOUAI – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 42 46 84 65
[email protected]
Tél. : +33 (0)3 59 73 33 00
[email protected]
DISTINGUIN Ines
15, rue de la République
422210 MONTROND-LES-BAINS
FRANCE
DROUPY Stéphane
Urologie
CHU Carémeau
Place du Professeur Robert Debré
30029 NÎMES Cedex – FRANCE
[email protected]
[email protected]
DESMETTRE Daphné
4, rue Corneille
59350 SAINT-ANDRÉ-LEZ-LILLE
FRANCE
DJEFFAL Chawki
Cabinet médical
23, cours de la Révolution
23000 ANNABA – ALGÉRIE
DUBAUT Lucette
5, passage Charles Dallery
75011 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 20 93 73 29
[email protected]
Tél. : +21 35 52 93 48 19
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 48 06 18 21
[email protected]
226
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
DUBLIN Richemond
MPR
Hôpital Nord
24, avenue Corot
13013 MARSEILLE – FRANCE
[email protected]
DUBOIS-CHEVALIER Mireille
Cabinet médical
68, boulevard de Sébastopol
75003 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 47 27 57 88
[email protected]
DUBUIS Nicolas
51 C, chemin des Hermières
69400 FRANCHEVILLE – FRANCE
[email protected]
DUC Christian
9 A, allée de la Chardonnière
69270 FONTAINES-SUR-SAÔNE
FRANCE
Tél. : +33 (0)4 37 40 32 87
[email protected]
DUCROCQ Bérengère
9, rue du Docteur Bouret
59700 MARCQ-EN-BAROEUL – FRANCE
[email protected]
DUDON Agnès
15, rue Jean-Raymond Guyon
Appt 118
33560 CARBON-BLANC – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 56 06 22 18
[email protected]
DUFRESNE Nicolas
Bayer Santé
Parc Eurasanté
220, avenue de la Recherche
59373 LOOS Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 28 16 34 00
[email protected]
DULAMA Alexandra
45, avenue Gilbert Fabre
69390 MILLERY – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 78 46 19 40
[email protected]
DUMARTINEIX Anne
214, avenue du Maine
75014 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 45 43 56 07
[email protected]
DUMATS Sandrine
43, rue des Longues Rayes
57160 MOULINS-LÈS-METZ – FRANCE
[email protected]
DUMOND Philippe
Les Résidences du Port
30, avenue Galliéni
83110 SANARY-SUR-MER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 94 74 17 07
[email protected]
DURAND Danièle
Consultation urologie
Maison Médicale de la Mitrie
4, rue de la Mitrie
44000 NANTES – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 51 17 17 50
[email protected]
DURAND Florence
6, rue de la Loge
34000 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 66 12 15
[email protected]
DUVERNIER Adeline
139, rue Saint-Thierry
51100 REIMS – FRANCE
[email protected]
EL OMARI Abdelilah
Gynécologie-obstétrique
80, avenue Mohamed Diouri
Appartement 3
14000 KENITRA – MAROC
Tél. : +212 5373 78 878
[email protected]
ELAÏD Youcef
Cabinet médical
3, impasse Cité des Pins Miramar
31000 ORAN – ALGÉRIE
Tél. : +213 41 41 28 41
[email protected]
EMIÉ-DELACHE Catherine
SNSC
53, avenue des Gobelins
75013 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 43 31 21 39
[email protected]
ESPESSET Alain
Cabinet médical
4, rue Jean Jaurès
06400 CANNES – FRANCE
ESTIVALS Joëlle
11, rue Aimé Berey
38000 GRENOBLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 76 70 14 69
[email protected]
ESTURGIE Claude
3, boulevad du Président Franklin
Roosevelt
33400 TALENCE – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 56 04 01 16
[email protected]
EVENO Marie-Pierre
SCP
41, rue Saint-Yves
56390 GRAND-CHAMP – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 97 66 78 11
[email protected]
FABRE Marie-Christine
256, rue du Président Wilson
46000 CAHORS – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 65 23 00 71
FABRE-CLERGUE Chantal
Associations les Baleines Bleues
4, boulevard Bourre
13008 MARSEILLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 91 73 83 83
[email protected]
FADLI SAAD Ed Dine
Hôpital Saint-Jean
20, avenue du Languedoc
1er étage - BP 4052
66046 PERPIGNAN – FRANCE
[email protected]
FAINGNAERT Marion
Hexis
Chaussée de Boondael, 390
B-1050 BRUXELLES – BELGIQUE
Tél. : +32 26 49 41 28
[email protected]
FAIX Antoine
Clinique Beau Soleil
199, avenue de Lodève
34090 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 75 98 05
[email protected]
ESTER-MARTIN Gabrielle
27, allée des Acacias
69200 VÉNISSIEUX – FRANCE
FAKHFAKH Ala
Ménarini France
1, rue du Jura
Silic 528
94633 RUNGIS Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 78 01 46 67
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 45 60 77 20
[email protected]
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
227
FARJON Jean-Paul
La Bastide
173, ancien chemin de Cassis
13009 MARSEILLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 91 75 36 11
[email protected]
FARLAY Nathalie
18, rue de l’Argile
67400 ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN
FRANCE
[email protected]
FAURE-DURAND Christiane
2, rue Ozenne
31000 TOULOUSE – FRANCE
[email protected]
FAYE Pascale
Centre de consultations d’Orgemont
142, square de Lattre de Tassigny
Bâtiment 5
49000 ANGERS – FRANCE
FLICOURT Nadia
17, rue Daval
75011 PARIS – FRANCE
FRANZETTI Géraldine
7, place Clémence Isaure
31320 CASTANET TOLOSAN – FRANCE
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 61 81 77 75
[email protected]
FOFANA Mohamed
CHU de Pointe à Pitre
Route de Chauvel
97139 LES ABYMES, GUADELOUPE
FRANCE
Tél. : +33 (0)5 90 89 13 95
[email protected]
FOLDÈS Pierre
Clinique Saint-Germain
12, rue Baronne Gérard
78100 SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
FRANCE
Tél. : +33 (0)1 39 27 42 41
[email protected]
Tél. : +33 (0)2 41 22 98 26
[email protected]
FONTANA Lola
140, boulevard Boisson
13004 MARSEILLE – FRANCE
FAZILLEAU Isabelle
2, allée de la Providence
86000 POITIERS – FRANCE
[email protected]
[email protected]
FENNINGER Christian
9, rue de la Rochelle
30210 VERS-PONT-DU-GARD – FRANCE
FONTRIER Joseph
Groupe médical
2, place d’Italie
73000 CHAMBÉRY – FRANCE
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 79 85 58 54
[email protected]
FENOUILLET Dominique
13, boulevard Victor Hugo
30100 ALÈS – FRANCE
FORMET Gilles
14, rue d’Amphoux
84000 AVIGNON – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 66 78 97 44
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 90 86 07 36
[email protected]
FERNANDEZ Christine
M.F.P.F AD 69
2, rue Lakanal
69100 VILLEURBANNE – FRANCE
FORMET Jocelyne
14, rue d’Amphoux
84000 AVIGNON – FRANCE
FRICKER Sylvie
Maternité
CHG
Route des Gorges
38500 VOIRON – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 76 67 14 86
[email protected]
FUMET Thierry
4, allée des Sources
69290 SAINT-GENIS-LES-OLLIÈRES
FRANCE
Tél. : +33 (0)4 78 57 81 22
[email protected]
GABELLE Philippe
Chirurgie
Groupe Hospitalier Mutualiste
12, rue du Docteur Calmette
38000 GRENOBLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 76 70 70 55
[email protected]
GAFFURI LEGENT Carole
1, rue Victoria
BP 33
80800 VILLERS-BRETONNEUX – FRANCE
[email protected]
GALIMARD Elisabeth
Polyclinique
55, rue Henri Barbusse
93308 AUBERVILLIERS – FRANCE
[email protected]
GAMET Marie-Laure
Clinique Priollet-Courlancy
2, avenue Charles de Gaulle
51000 CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE
FRANCE
Tél. : +33 (0)4 78 89 50 61
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 90 85 81 72
[email protected]
FERRI Renato
Via della carletta 20
47923 RIMINI – ITALIE
FORTHOFFER-MEZERAY Nicole
Centre médico-social
Conseil général des Landes
836, avenue Eloi Ducom
40000 MONT-DE-MARSAN – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 20 44 44 35
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 58 51 53 63
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 63 58 64 94
[email protected]
FORTUNY ROQUER Lluís
Societé Catalane de Sexologie
Cabanes, 44 1r 2a
08004 BARCELONE – ESPAGNE
GAU Marielle
Cabinet médical
2220, avenue du Père Soulas
34090 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +34 93 74 28 635
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 67 04 05 68
[email protected]
Tél. : +39 34 82 54 47 78
[email protected]
FIDJEL Aouad
Centre Hospitalier
130, avenue Louis Herbeaux
59385 DUNKERQUE Cedex 1 – FRANCE
FLEURY Anne
8, square Thiers
75116 PARIS – FRANCE
[email protected]
228
GAMISANS Elisa
22, route de Castres
81500 LAVAUR – FRANCE
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
GAUBERT Florence
Cabinet sages-femmes
28, rue Louisa Paulin
81990 CAMBON D’ALBI – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 63 80 49 81
[email protected]
GAUBERT Robert
Cabinet médical
53, avenue Jean Giraudoux
66100 PERPIGNAN – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 68 34 51 32
[email protected]
GAUDAIRE Noël
Cabinet médical
7, rue de Rennes
35650 LE RHEU – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 99 60 71 32
[email protected]
GAUQUELIN Amélie
AMP
Centre Hospitalier
10, rue Champs Gaillard
78300 POISSY – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 39 27 56 18
[email protected]
GAUTIER Marine
132, cours de l’Yser
33800 BORDEAUX – FRANCE
[email protected]
GÉ Patrick
9, rue Saint-Aventin
53200 AZÉ – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 43 70 35 12
[email protected]
GELLMANN Charles
22, avenue de Friedland
Escalier A
75008 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 69 72 81 87
[email protected]
GENTIL Aurélie
Laboratoires Nolva
3, rue des quatre Cheminées
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
FRANCE
Tél. : +33 (0)1 47 61 00 69
[email protected]
GERAUD Marc
Chirurgie vasculaire - Urologie
Polyclinique Saint-Côme
7, rue Jean-Jacques Bernard
BP 409
60204 COMPIÈGNE Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 44 92 44 32
[email protected]
GERSON Pierre
Alcoologie
Centre Hospitalier Louis Sevestre
Lieu dit La Fûtaie
37390 LA MEMBROLLE-SUR-CHOISILLE
FRANCE
Tél. : +33 (0)2 47 42 46 46
[email protected]
GHOSN Imane
Maternité
Fondation Hôtel Dieu
175, rue Maréchal Foch
71200 LE CREUSOT – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 85 77 20 00
[email protected]
GIAMI Alain
CESP - U1018 Genre, Santé sexuelle,
Reproduction
Inserm
82, rue du Général Leclerc
94276 LE KREMLIN-BICÊTRE Cedex
FRANCE
Tél. : +33 (0)1 45 21 22 89
[email protected]
GICQUEL Anne
2, rue Pierre Mendès France
44470 CARQUEFOU – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 40 93 75 66
[email protected]
GINDT Myriam
CHWapi Tournai - RHMS Baudour
Avenue du Roi Albert, 27
B-5300 ANDENNE – BELGIQUE
Tél. : +32 85 84 14 19
[email protected]
GIROUX Louis
159, avenue Près d’Arènes
34070 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 92 89 09
[email protected]
GIULIANI Patricia
48, rue Saint-Aubert
Bâtiment A - 1er étage
62000 ARRAS – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 21 59 68 17
[email protected]
GIULIANO François
Médecine physique et réadaptation
Hôpital Raymond Poincaré
104, boulevard Raymond Poincaré
92380 GARCHES – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 47 10 78 32
[email protected]
GLAUZY Christian
2, boulevard des filles du Calvaire
75011 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 43 38 03 08
[email protected]
GLOUX Linda
Cabinet libéral
10, impasse Saint-Primel
29000 QUIMPER – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 98 95 23 23
[email protected]
GOBAUX BARUE Vanessa
Ménarini France
1, rue du Jura
Silic 528
94633 RUNGIS Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 45 60 77 20
[email protected]
GODEFROY Anne
Centre de santé
Université de Grenoble
180, rue de la Piscine
BP 73
38402 SAINT-MARTIN-D’HÈRES Cedex
FRANCE
Tél. : +33 (0)4 76 82 40 70
[email protected]
GODET Sébastien
Pédopsychiatrie
CHS Bélair
1, rue Pierre Hallali
08013 CHARLEVILLE-MEZIÈRES Cedex
FRANCE
[email protected]
GÉRARDIN-TORAN Madeleine
10, rue de Berne
30000 NÎMES – FRANCE
GIUDICELLI Louis-Luc
Cabinet médical
22, lieu-dit Les Coustals
24150 VARENNES – FRANCE
GORIN-LAZARD Audrey
Secteur G06
CHU Sainte-Marguerite
Pavillon Solaris
270, boulevard Sainte-Marguerite
13274 MARSEILLE Cedex 9 – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 66 67 97 55
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 53 24 91 01
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 91 74 62 87
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
229
GOSSET Hélène
484, rue Jean-Jacques Rousseaux
80310 PICQUIGNY – FRANCE
[email protected]
GOURE Catherine
7, rue Duphot
69003 LYON – FRANCE
[email protected]
GOURIER Joëlle
21, chemin des Pichettes
88220 UZEMAIN – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 29 36 17 30
[email protected]
GRAFEILLE Nadine
Service de gynécologie du Pr Hocké
Hôpital Pellegrin-Tripod
26, rue Charles Marionneau
33000 BORDEAUX Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 57 82 07 06
[email protected]
GRUILLOT Catherine
Cabinet médical
Route de Bonnay
25870 DEVECEY – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 81 66 83 72
[email protected]
GRUNFELDER Viviane
14, rue Sternsee
68290 RIMBACH-PRES-MASEVAUX
FRANCE
[email protected]
GUEDJ Augustin
Mission Locale Jeunes Nimes Métropole
281, chemin du Mas Coquillard
30900 NÎMES – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 66 76 91 58
[email protected]
GUY Catherine
CPEF
Centre Hospitalier Yves Touraine
Le Thomassin
BP n°8
38480 PONT-DE-BEAUVOISIN – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 76 32 78 54
[email protected]
GUYAUX Valérie
La clinique du couple
Psycom
1, rue Jacques Prévert
59650 VILLENEUVE-D’ASCQ – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 20 47 13 78
[email protected]
GUYOT Jean-Marie
Cabinet médical
17-19, rue de la Ferme du Paradis
78250 MEULAN – FRANCE
[email protected]
GUEDJ-SAAL Michèle
Centre médical Denver
23-25, avenue Jean-Jacques Rousseau
93190 LIVRY-GARGAN – FRANCE
HABABOU Brigitte
7, chemin de Gordes
38100 GRENOBLE – FRANCE
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 43 83 32 98
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 76 43 47 47
[email protected]
GRAPINET Jérôme
Laboratoire Vea
89, chemin des Cigales
06370 MOUANS-SARTOUX – FRANCE
GUFFROY Sabine
108, rue du Président Pompidou
59110 LA MADELEINE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 89 35 71 47
[email protected]
Tél. : +33 (0)9 65 39 88 47
[email protected]
HABOLD Daniel
SAMU
Centre Hospitalier
7, square Massalaz
73011 CHAMBÉRY – FRANCE
GRASSA Jean-Marc
50, rue de la Goutte d’Or
75018 PARIS – FRANCE
GUILBAUD Joëlle
Planification et éducation familiale
Centre Municipal de Santé
6, rue du Cygne
93200 SAINT-DENIS – FRANCE
GRANDMOTTET Gilles
24, rue de Dole
25000 BESANÇON – FRANCE
[email protected]
GRATTON Gilles
Rue des Maraîchers, 36
CH-1205 GENÈVE – SUISSE
Tél. : +41 22 73 68 794
[email protected]
GRELLET Laure
36, avenue Georges Clémenceau
34000 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 84 46 43
[email protected]
GROSJEAN Christine
29, rue des 4 Eglises
54000 NANCY – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 83 17 00 60
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 87 72 20 21
[email protected]
GUILLERME Gérard
9, rue de l’Harteloire
29200 BREST – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 98 43 47 21
[email protected]
GUIMET Michèle
2, avenue du Grand Large
34300 AGDE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 00 80 73
[email protected]
GUTIER Anne-Cécile
GROSS-LAPORTE Sylvie
Le Glapigneux
Mas de Lacroix
66470 SAINTE-MARIE-LA-MER – FRANCE 38580 ALLEVARD – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 68 73 15 66
[email protected]
230
Tél. : +33 (0)4 76 45 87 74
[email protected]
[email protected]
HADDAD Richard
Centre Médical Paris Sud
1, rue Jean Mermoz
92340 BOURG-LA-REINE – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 46 65 71 02
[email protected]
HAMIDI Karim
Département médical
Lilly France
24, boulevard Vital Bouhot
CS 50004
92521 NEUILLY-SUR-SEINE – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 55 49 33 58
[email protected]
HANAFY Isis
25, rue Maurice Ravel
92390 VILLENEUVE-LA-GARENNE
FRANCE
[email protected]
HAYT Nathalie
Avenue de la Constitution, 80
B-1090 BRUXELLES – BELGIQUE
Tél. : +32 24 76 25 55
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
HEMMA DEVRIES Ali
CMR
Chemin de biondes, 27
CH-1020 RENENS - LAUSANNE – SUISSE
Tél. : +41 21 636 02 62
[email protected]
HENAFF Béatrice
1, rue de keravel
29280 LOCMARIA-PLOUZANE – FRANCE
[email protected]
HEURTEMATTE Anne
AISMT13
Le village
84400 AURIBEAU – FRANCE
[email protected]
HUPERTAN Vincent
3, avenue de Wailly
78290 CROISSY-SUR-SEINE Cedex
FRANCE
Tél. : +33 (0)1 40 25 61 16
[email protected]
HUSSON Marion
Centre Hospitalier Louis Sevestre
Lieu dit La Fûtaie
37390 LA MEMBROLLE-SUR-CHOISILLE
FRANCE
Tél. : +33 (0)2 47 42 46 46
[email protected]
HEYE Olivier
5, allée du Soleil
97419 LA POSSESSION
LA RÉUNION – FRANCE
HUSSON Oscarine
Clinique du Périnée
CHU Saint-Pierre
Avenue des Volontaires, 48
B-1040 BRUXELLES – BELGIQUE
Tél. : +33 (0)2 62 32 14 57
[email protected]
Tél. : +32 49 65 07 37 4
[email protected]
HOCHET Cécile
Espace Santé
30, rue Roger Salengro
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX – FRANCE
HUYGHE Eric
Urologie
Hôpital Rangueil
1, avenue du Professeur Jean Poulhès
Bâtiment H2, 3ème étage
31059 TOULOUSE Cedex 09 – FRANCE
[email protected]
HOUNGBEDJI Alène
47, rue de Cléry
75002 PARIS – FRANCE
[email protected]
HUBERT Nicolas
Rue du Morvan
54500 VANDOEUVRE-LÈS-NANCY
FRANCE
[email protected]
HUC Franck
Groupe médical Laennec
2, rue Albert Giron
69170 TARARE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 74 05 07 04
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 61 32 27 31
[email protected]
IATCHEVA Elie
Meda Pharma
25, boulevard Amiral Bruix
75016 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 56 64 11 29
[email protected]
INGARGIOLA Ingrid
Rue d’Espinoy, 12
B-7500 TOURNAI – BELGIQUE
Tél. : +32 47 83 14 71 3
[email protected]
JADEL Patricia
Teva Laboratoires
Cœur Défense, Tour A
110, esplanade Charles de Gaulle
92931 PARIS LA DÉFENSE Cedex
FRANCE
Tél. : +33 (0)1 49 81 11 69
[email protected]
JALWAN- CORDAHI Lara
Infectieux
Centre Hospitalier de Gonesse
2, rue de la Croix de l’Orme
78630 MORAINVILLIERS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 74 12 83 29
[email protected]
JAMI-CECCOMORI Prisca
276, boulevard Raspail
75014 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 43 35 01 74
[email protected]
JARNOUX Michel
Cabinet médical
11, rue Louis Gain
49100 ANGERS – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 41 87 88 41
[email protected]
JARRE Serge
37, rue Victor le Vigoureux
97410 SAINT-PIERRE
LA RÉUNION – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 62 35 51 48
[email protected]
JASPERS Anne
Association psychologie et
sexologie du 92
15, rue Charles Lorilleux
92800 PUTEAUX – FRANCE
Tél. : +33 (0)6 49 12 58 65
[email protected]
JAWHARI Dany
Sexologie médicale - Andrologie
Le Point Médical
Rond-Point de la Nation
21000 DIJON – FRANCE
HUCHANT Alain-Xavier
Bayer Santé
Parc Eurasanté
220, avenue de la Recherche
59120 LOOS – FRANCE
ISAAC-CYRILLE Monique
Cabinet Isaac
145, rue du Château des Rentiers
75013 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 28 16 37 40
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 45 84 30 39
[email protected]
HULTER Anne
Rééducation cardiaque
CHG Wissembourg
14, rue de Munchhof
67250 INGOLSHEIM – FRANCE
JACQUES Jean-Pierre
Agalma
Avenue Jupiter, 101
B-1190 BRUXELLES – BELGIQUE
JOSSE Laurent
Ménarini France
1, rue du Jura
Silic 528
94633 RUNGIS Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 88 53 17 94
[email protected]
Tél. : +32 34 69 13 0
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 45 60 77 20
[email protected]
Tél. : +33 (0)3 80 72 40 27
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
231
JOUFFROY Marc
Cabinet médical
134, rue de Sèze
69006 LYON – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 78 52 68 88
[email protected]
JOVER Isabelle
26, avenue Victor Hugo
92220 BAGNEUX – FRANCE
[email protected]
JUVENTIN Catherine
8, boulevard Vieussens
34000 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 58 12 11
[email protected]
KALUMBA Basile
Gynécologie-obstétrique
Centre Hospitalier
Route de Cambrai
BP 10740
59507 DOUAI Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 27 94 72 98
[email protected]
KAMMOUN Mohamed
CMP Drancy
EPS Ville Evrard
28, rue de la Haute Borne
93700 DRANCY – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 48 32 32 35
[email protected]
KAMTCHOUM TCHATCHOU
Karl Camille
Urologie
Pirogov
Street 40 Years of Victory
hostel n°6 room 744
21036 VINNITSA – UKRAINE
Tél. : +38 05 08 68 63 33
[email protected]
KARAOUNI Alain
Cabinet médical
2, cours de la Liberté
BP 17
34725 SAINT-ANDRÉ-DE-SANGONIS
FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 57 85 51
[email protected]
KAROUBI Jacques
Cabinet d’urologie
16, rue George Sand
94210 LA VARENNE-SAINT-HILAIRE
FRANCE
Tél. : +33 (0)1 42 83 16 85
[email protected]
232
KASSAM Maleka
33, avenue Plaine Fleurie
38240 MEYLAN – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 76 18 03 32
[email protected]
KASSAN Kpédou
Pôle Santé mentale
CHR d’Annecy
1, avenue de l’Hôpital
74374 METZ-TESSY-ANNECY – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 50 63 70 72
[email protected]
KCHAOU Sofien
Hôpital Emile Muller
20, avenue du Docteur René Laënnec
68070 MULHOUSE Cedex 1 – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 89 64 72 85
[email protected]
KEIFLIN Sandrine
226, boulevard Jean Jaurès
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
FRANCE
[email protected]
KÉPÉNÉKIAN Christine
Cabinet médical
43, rue Auguste Comte
69002 LYON – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 78 38 08 58
[email protected]
KOUTCHKINE HANIA Joëlle
Cabinet médical
4, allée des Enfants
77200 TORCY – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 60 17 68 82
[email protected]
LADET Catherine
5, rue du Canigou
Nyls
66300 PONTEILLA – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 68 37 57 14
[email protected]
LAGADEC Marthylle
IFAC - AREFAC
CHU
85, rue de Saint-Jacques
Bât. Louis Philippe RdC
44093 NANTES Cedex 1 – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 40 84 76 20
[email protected]
LAMY Brigitte
Cabinet médical du Jaillet
594, rue Charles Feige
74120 MEGÈVE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 50 58 74 74
[email protected]
LANGLET René
263, rue Hubert Delisle
97430 LE TAMPON
LA RÉUNION – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 62 27 01 32
[email protected]
KHADAM Louay
Gynécologie
CHSF - Corbeil
116, boulevard Jean Jaurès
91250 CORBEIL-ESSONNES – FRANCE
LANIER Sophie
Infectiologie et prévention
2 bis, route de Bouguenais
44830 BOUAYE – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 61 69 52 51
[email protected]
Tél. : +33 (0)2 40 08 31 19
[email protected]
KHALIFA Pierre
Cabinet médical
67, rue d’Alsace Lorraine
31000 TOULOUSE – FRANCE
LANNOY Claude-Marie
Sexologie
Clinique Sainte-Anne Saint-Rémi
Avenue Grand Champ, 66
B-1150 BRUXELLES – BELGIQUE
Tél. : +33 (0)5 61 21 03 83
[email protected]
KLEIN Sylvette
5, rue Fermat
31000 TOULOUSE – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 61 25 27 59
[email protected]
Tél. : +32 37 57 67 7
[email protected]
LARRIBEAU Philippe
Cabinet médical Lespiteau
Route de Lespiteau
31160 ENCAUSSE – FRANCE
[email protected]
KNIPPING Catherine
CPEF CIVG
49, rue Jules Grandjouan
44300 NANTES Cedex 01 – FRANCE
LASSAGNE Marie-Line
Centre clinical
2, chemin de Fregneuil
16800 SOYAUX – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 51 13 11 93
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 45 97 95 24
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
LASSAIRE Benoît
9, rue de Québec
Bâtiment C
80090 AMIENS – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 22 47 48 60
[email protected]
LAUMONIER-ALONSO Nicole
Education Nationale
4, impasse des Myosotis
65310 ODOS – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 62 45 08 95
[email protected]
LAURENDEAU-PETIT Marie
Cabinet médical
64, avenue Jean XXIII
49000 ANGERS – FRANCE
LE MARTELOT Marie-Claire
PMI - Actions de santé
CDAG
Centre médico-social
11, quai Charles de Rohan
56100 LORIENT – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 97 84 42 41
[email protected]
LE PALLEC Chantal
28, rue des Bouvreuils
91540 MENNECY – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 64 99 73 31
[email protected]
LEBERTRE Isabelle
20, rue Thouret
14130 PONT-L’EVÊQUE – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 41 80 02 90
[email protected]
Tél. : +33 (0)2 31 65 21 00
[email protected]
LAURENT Émilie
Porgès Coloplast
Les jardins du golf
6, rue de Rome
93561 ROSNY-SOUS-BOIS Cedex
FRANCE
LEBOULLENGER Catherine
24, route de Carrières-sur-Seine
78400 CHATOU – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 56 63 17 00
[email protected]
LAURES Nathalie
Centre Hospitalier d’Alès
FRANCE
[email protected]
LAWNY-DELOIRE Marie-Josée
5, rue Georgette
94500 CHAMPIGNY-SUR-MARNE
FRANCE
Tél. : +33 (0)1 47 06 41 50
[email protected]
LE BALLEUR Gwen Geneviève
50, avenue JB Veyre
15000 AURILLAC – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 71 48 38 13
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 30 53 32 50
[email protected]
LEBREUILLY Sonia
5 bis, rue de Machery
91470 ANGERVILLIERS – FRANCE
[email protected]
LECAILLE Philippe
3, place François Arago
66000 PERPIGNAN – FRANCE
[email protected]
LEFEVRE Dominique
Urologie - Oncologie
CHU Henri Mondor
6, rue Saint Sébastien
94130 NOGENT-SUR-MARNE – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 48 77 02 88
[email protected]
LEGOUX Béatrice
ESAT CAT Pleyel
34, boulevard Ornano
93200 SAINT-DENIS – FRANCE
LEMAIRE Antoine
Cabinet médical
1er étage
12, rue de Cannes
59000 LILLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 20 92 80 70
[email protected]
LEMARQUAND Ghislaine
10, rue Paul Janet
67000 STRASBOURG – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 88 36 05 84
[email protected]
LENTZ Nathalie
Rue de la Gare
71640 GIVRY – FRANCE
[email protected]
LENZ Alejandra
18, cours Albert Thomas
69008 LYON – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 78 76 70 73
[email protected]
LEPAYSAN Annick
12, place des Coquillages
Boucan Canot
97434 SAINT-GILLES-LES-BAINS
LA RÉUNION – FRANCE
[email protected]
LEPOINT Cécile
Cabinet Rabelais
21, rue du Chapeau Rouge
44000 NANTES – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 40 47 38 45
[email protected]
LEQUEUX Armand
Université Catholique de Louvain
19 C, rue Haute
B-1340 OTTIGNIES – BELGIQUE
Tél. : +32 10 45 07 78
[email protected]
LERICHE Charlotte
21, rue Ferrandière
69002 LYON – FRANCE
LE BLANC Eve
Psychiatrie - Addictologie
Chaire Unesco
«Santé sexuelle et Droits humains»
11, rue Petel
75015 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 49 40 09 19
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 40 43 06 20
[email protected]
Tél. : +33 (0)2 62 42 03 42
LE CAVORZIN Philippe
Centre médical et pédagogique
41, avenue des Buttes de Coësmes
35700 RENNES – FRANCE
LEJEUNE Hervé
Médecine de la reproduction
Hôpital Femme-Mère-Enfant
59, boulevard Pinel
69677 BRON Cedex – FRANCE
LEROY Fanny
Chemin du Garnisteau, 10
B-7063 SOIGNIES – BELGIQUE
Tél. : +33 (0)2 99 25 19 19
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 72 12 94 10
[email protected]
Tél. : 04 74 38 86 80
[email protected]
LEGRIS Benoit
22, avenue Titan
97420 LE PORT, LA RÉUNION – FRANCE
[email protected]
LEROUGE Frédéric
Cabinet médical
65, rue Gambetta
59560 COMINES – FRANCE
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
233
LESNE Christiane
Maternité
16, impasse Ylang-Ylang
Appartement 26
97460 SAINT-PAUL
LA RÉUNION – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 62 43 45 80
[email protected]
LETOMBE Brigitte
Médecine du couple
Hôpital Jeanne de Flandre
CHRU Lille
2, avenue Oscar Lambret
59037 LILLE Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 20 44 58 98
[email protected]
LETULLE Dominique
14, rue des Gestes
31000 TOULOUSE – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 61 29 06 76
[email protected]
LEUILLET Patrick
Cabinet médical
17, rue de la Republique
80000 AMIENS – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 22 92 12 81
[email protected]
LHANDE Dominique
102, rue Gambetta
64500 SAINT-JEAN-DE-LUZ – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 59 26 65 33
[email protected]
LHOSTE Gilbert
Cabinet médical des Puys
Résidence Le Grand Pavois
35, rue Gonod
63000 CLERMONT-FERRAND – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 73 34 25 19
[email protected]
LIPSIN Caroline
Alboom 29
B-1780 WEMMEL – BELGIQUE
Tél. : +32 49 53 28 40 8
[email protected]
LOHIER LACOMBE Françoise
Santé Sexuelle
Rue Auguste Fabre
13250 SAINT-CHAMAS – FRANCE
LOPRESTI-SMITH Daniela
2269, route de Saint-Jeannet
Villa Mariela
06140 VENCE – FRANCE
MAGNOLON Jessica
Phythéa
13, rue Elsa Triolet
77176 SAVIGNY-LE-TEMPLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 93 24 95 14
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 64 89 30 30
[email protected]
LORO Sylviane
Psychothérapie
Association Accore
40, rue Abel Guyet
78370 PLAISIR – FRANCE
MAIDEU-PUIG Eudald
Société Catalane de Sexologie
Rue progres, 43.ent-4
17500 RIPOLL – ESPAGNE
Tél. : +33 (0)1 30 55 53 97
[email protected]
LORSIGNOL Marie
Chaussée de Louvain, 143
B-1300 WAVRE – BELGIQUE
Tél. : +32 47 69 57 04 7
[email protected]
LOUBET Christian
Département Histoire
Nice-Sophia
45, avenue Joseph Durandy
06200 NICE – FRANCE
Tél. : +34 972 700 564
[email protected]
MAILLOT-MARY Sylvie
Cabinet médical
39, boulevard Aristide Briand
86100 CHATELLERAULT – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 49 21 16 16
[email protected]
MANCHE Sylvie
26, avenue de Strasbourg
77120 COULOMMIERS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 64 20 73 13
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 93 44 52 41
[email protected]
MAQUIGNEAU Aurélie
76, rue Liandier
13008 MARSEILLE – FRANCE
LOUIS Suzanne
H.J. Centre Ruffi-CHU
Rue Alexandre Ducros
30000 NÎMES – FRANCE
[email protected]
[email protected]
LOUIS-MORIN Françoise
Chaussée de Liège, 42
B-4162 HODY – BELGIQUE
Tél. : +32 43 41 24 73
[email protected]
LOURIÉ-DUPUY Fabienne
168, place Jacques Mirouze
Espace Pitot
34000 MONTPELLIER – FRANCE
MARAN Denise
5, rue du Fort
30000 NÎMES – FRANCE
[email protected]
MARBOUTIN Jean-Pierre
Cabinet médical
9, rue Ferdinand Buisson
95190 GOUSSAINVILLE – FRANCE
[email protected]
MARCÉ Franck
Sida Info Service
205, rue de l’Acropole
34070 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 70 90 53
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 99 13 35 70
[email protected]
MADER Muriel
Cabinet médical La Tramontane
311, chemin de la Draye du Marbre
34170 CASTELNAU-LE-LEZ – FRANCE
MARCHAND - VERGNE
Charlène
Colas Anosibe
BP 133
101 ANTANANARIVO – MADAGASCAR
Tél. : +33 (0)4 90 53 01 84
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 67 72 99 30
[email protected]
Tél. : +26 13 40 74 59 37
[email protected]
LOMBARD Michel
Cabinet médical
91, rue Aristide Briand
93220 GAGNY – FRANCE
MADIER Thierry
Cabinet privé
36, rue Callou
03200 VICHY – FRANCE
MARCOT Karine
Meda Pharma
25, boulevard Amiral Bruix
75016 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 43 81 03 01
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 70 30 30 25
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 56 64 10 70
[email protected]
234
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
MARESMA Miquèl
Consultation sexologie
Institut Médical Maresma
Rue Sant Francesc, 4
08350 ARENYS-DE-MAR – ESPAGNE
Tél. : +34 937 921 819
[email protected]
MARICHEZ Caroline
Centre de planification à
l’éducation familiale
SIVOM Communauté du Béthunois
660, rue de Lille
62400 BÉTHUNE – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 21 61 55 88
[email protected]
MARKARIAN Marie-Govinda
Laboratoire d’Aide Médical à la
Procréation-CECOS
CHU de Grenoble
CS 10217
38043 GRENOBLE Cedex 9 – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 76 76 57 53
[email protected]
MARKOVIC Laurence
Cardiologie
Hôpital
58, rue des Foulans
55000 BAR-LE-DUC – FRANCE
[email protected]
MAROTEAUX PUYRAVEAU
Emilie
42, impasse des Pendulas
97411 LA PLAINE-SAINT-PAUL
LA RÉUNION – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 62 42 03 72
[email protected]
MARQUAT PERRONNY
Geneviève
504, chemin des Cabrières Haut
Lambesc
13410 LAMBESC – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 42 12 36 54
[email protected]
MARTIN Anne
CHU Côtes de Nacre
Avenue de la Côte de Nacre
14000 CAEN – FRANCE
[email protected]
MARTIN-VAUZOUR Pierre
107, rue Judaïque
33000 BORDEAUX – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 56 96 55 11
[email protected]
MARTINEZ Hélène
Clinique Saint-Antoine
Avenue Font Mosson
34570 MONTARNAUD – FRANCE
[email protected]
MARTINEZ Marie-Louise
9, rue Richemont
56000 VANNES – FRANCE
[email protected]
MARTINEZ Sébastien
Grand’rue
46090 MERCUES – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 65 30 92 93
[email protected]
MARX Christophe
Gynécologie-obstétrique
CHU Carémeau
250, rue Dieudonné Coste
30000 NÎMES – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 66 36 20 78
[email protected]
MARX Eliane
Unité de Psycho-oncologie
Centre Paul Strauss
3, rue de la Porte de l’Hôpital
BP 42
67065 STRASBOURG Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 88 25 24 51
[email protected]
MAS Hugues
Bayer Santé
Parc Eurasanté
220, avenue de la Recherche
59120 LOOS – FRANCE
[email protected]
MASSA-PENAUBA Carine
150, rue Verlych
59190 HAZEBROUK – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 28 49 53 89
[email protected]
MASSON Martine
9, rue de Braque
75003 PARIS – FRANCE
[email protected]
MATTOUT Michel
Cabinet médical
224, avenue du Prado
13008 MARSEILLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 91 22 73 14
[email protected]
MAZUR Carolle
1, rue de Maizery
57530 SILLY-SUR-NIED – FRANCE
Tél. : +33 (0)9 50 43 42 92
[email protected]
MÉJANE Brigitte
42, boulevard de l’Ayrolle
12100 MILLAU – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 65 61 04 98
[email protected]
MELCHIORE Sophie
Cabinet Phases
12, rue Mareschal
34000 MONTPELLIER – FRANCE
[email protected]
MENOREAU Jean-Siméon
Cabinet Rabelais
21, rue du Chapeau Rouge
44000 NANTES – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 51 82 47 68
[email protected]
MERCIER Christine
9, rue de Sully
37000 TOURS – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 47 05 12 73
[email protected]
MEROTTE Lisbeth
CMP-CATTP
Centre Hospitalier
91, rue du Président Wagon
BP 10740
59507 DOUAI – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 20 44 44 35
[email protected]
MICHARD Chantal
CMCP
161, rue Marcadet
75018 PARIS – FRANCE
[email protected]
MARTIN Antoni
C/ Valencia, 210
08011 BARCELONE – ESPAGNE
MATHERON-LHOPITEAU
Béatrice
9 bis, rue du Docteur Chaussier
21000 DIJON – FRANCE
MICHAUD Charles
6 bis, rue de la Halle
38210 TULLINS – FRANCE
Tél. : +34 93 45 12 01 6
[email protected]
Tél. : +33 (0)3 80 49 88 83
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 76 55 09 89
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
235
MICHEL Bénédicte
UASS
institut Jules Bordet
Rue Héger Bordet, 1
B-1000 BRUXELLES – BELGIQUE
Tél. : +32 25 41 72 58
[email protected]
MICHELON Alain
9 bis, rue Gambetta
3e étage
78800 HOUILLES – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 39 14 88 04
[email protected]
MIGNOT Joëlle
47, rue des Acacias
75017 PARIS – FRANCE
[email protected]
MILANESE Caroline
34, avenue de Paris
91150 ÉTAMPES – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 64 01 64 04
[email protected]
MILJANOVIC Boris
29, place Saint-Brice
44115 BASSE-GOULAINE – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 40 06 03 17
[email protected]
MILVILLE Marcel
22, place de l’Hôtel de Ville
02340 MONTCORNET – FRANCE
MOLITOR Pierre
3, avenue Louis Moli
66150 ARLES-SUR-TECH – FRANCE
MULLERA Ester
7, rue Pere Codina I Mont
E17310 LLORET DE MAR – ESPAGNE
Tél. : +33 (0)4 68 87 84 84
[email protected]
Tél. : +34 68 66 32 30 5
[email protected]
MONGIN Chantal
2, rue de Florence
90000 BELFORT – FRANCE
MURIEL Soutrenon
Cabinet de psychologue
4, rue des Pierres Roses
69590 COISE – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 84 22 08 28
[email protected]
MORAND Gil
4Art6
17, rue Watteau
95330 DOMONT – FRANCE
NAHM Luc
3, cours Saint-Louis
13001 MARSEILLE – FRANCE
[email protected]
[email protected]
MOREAU Gilles
Bivea
22, avenue Ferdinand de Lesseps
33610 CANÉJEAN – FRANCE
NAOURI-WISCHEL Michèle
54, rue de Prony
75017 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 57 26 09 00
[email protected]
MOREAU Olivia
Bivea
22, avenue Ferdinand de Lesseps
33610 CANÉJAN – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 57 26 09 00
[email protected]
Tél. : +33 (0)3 23 21 85 00
[email protected]
MOREL Patricia
Oncologie
149, rue de Bagnolet
75020 PARIS – FRANCE
MIMOUN Sylvain
Cabinet médical
45, rue de Maubeuge
75009 PARIS – FRANCE
MORIN Marie
14, rue de l’Yser
33150 CENON – FRANCE
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 48 78 46 88
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 56 40 33 80
[email protected]
MIQUEU-DEVIME Marie-Léa
Cabinet médical
18, quai Vallière
11100 NARBONNE – FRANCE
MORNAY Martine
Polyclinique Saint-Côme
7, rue Jean-Jacques Bernard
BP 70409
60204 COMPIÈGNE Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 68 90 39 40
[email protected]
MITACH Abdellatif
Hôpital Saint-Jean
20, avenue du Languedoc
BP 4052
66046 PERPIGNAN – FRANCE
Tél. : +33 (0)9 52 95 00 62
[email protected]
Tél. : +33 (0)3 44 92 43 88
[email protected]
MOURICHON Laure
17, avenue de Paris
94300 VINCENNES – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 47 63 00 38
[email protected]
NAPOLEONI Alain
2, rue Jacques Cellerier
21000 DIJON – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 80 56 36 20
[email protected]
NEYRAT Chantal
28, rue des Liondards
63000 CLERMONT-FERRAND – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 73 26 73 62
[email protected]
NGUYEN Dai Thang
132, avenue Coligny
17000 LA ROCHELLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 46 34 03 33
[email protected]
NGUYEN LAN Annie
30, rue du Docteur Roux
33150 CENON – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 56 79 10 63
[email protected]
NICOUE-BEGLAH Marc
Médecine Interne
CHR de Metz-Thionville Hôpital Bel-Air
1-3, rue du Friscaty
57126 THIONVILLE Cedex 1 – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 41 33 69 27
[email protected]
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 43 28 25 98
[email protected]
MOAL Hania
52, avenue de Thiers
63003 CLERMONT-FERRAND – FRANCE
MÜLLER SAPIN Monika
Grand-Rue, 69
CH-1700 FRIBOURG – SUISSE
NJOMNANG SOH Patrice
Service d’Urologie
Hopital Rangueil
1, avenue Jean Poulhes
31059 TOULOUSE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 70 59 15 93
[email protected]
Tél. : +41 26 322 52 00
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 67 77 10 23
[email protected]
236
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
NOEL Sabine
Corevih IDF Ouest
AP HP Hôpital Ambroise Paré
9, avenue Charles de Gaulle
92104 BOULOGNE-BILLANCOURT
FRANCE
Tél. : +33 (0)1 49 09 53 36
[email protected]
NOËL Sophie
Rue Charles Degroux, 6
1040 ETTERBEEK – BELGIQUE
Tél. : 04 97 54 13 75
[email protected]
O’ROURKE Lucile
41, Grand Rue Jean Moulin
34000 MONTPELLIER – FRANCE
PAGLIAÏ Françoise
35, rue Barberis
06300 NICE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 93 89 03 27
[email protected]
PARPAIX François
Cabinet médical
Parc des Cèdres
1, rue des Tilleuls
74500 AMPHION-LES-BAINS – FRANCE
PAJOT Anthony
Lilly France
24, boulevard Vital Bouhot
92521 NEUILLY-SUR-SEINE – FRANCE
PAUTI Marianne
46, rue Madame
75006 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 55 49 30 32
PALOMBO-PONSENARD
Sandrine
39, boulevard Belle Croix
84170 MONTEUX – FRANCE
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 90 66 81 96
[email protected]
OHL Jeanine
AMP
CMCO
19, rue Louis Pasteur
67300 SCHILTIGHEIM – FRANCE
PANIEL Bernard-Jean
Gynécologie-obstétrique
Centre Hospitalier intercommunal
40, avenue de Verdun
94010 CRÉTEIL Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 88 40 11 22
[email protected]
OLIVE-EYSSERIC Pierre
63, cours Pierre Puget
13001 MARSEILLE – FRANCE
[email protected]
OLIVES RIOU Catherine
92, avenue Pierre Sémard
84200 CARPENTRAS – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 90 60 21 37
[email protected]
OOSTERLINCK Joël
8 CD 9
97422 LA SALINE
LA RÉUNION – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 62 33 03 03
[email protected]
ORCEL GIRETTE Catherine
2, rue Pierre Dupont
66000 PERPIGNAN – FRANCE
OSTERREICHER Sylvie
CPEF - CIVG
Hôpital
Mail Pierre Charlot
41000 BLOIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 54 55 62 75
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 45 17 55 45
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 50 70 27 23
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 42 22 83 80
[email protected]
PAWLAK Yvon
Laboratoire Terpan
ZI des Longs-Réages
28230 ÉPERNON – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 37 32 64 94
[email protected]
PELLENC-MESSNER Sylvie
72, Grand Rue Jean Moulin
34000 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 66 36 47
[email protected]
PAPAZIAN CHARNEY Anais
15, cours Joseph Thierry
13001 MARSEILLE – FRANCE
PÊPE Bernadette
O.F Psychanalyse Perpignan
39, boulevard Maréchal de Lattre
de Tassigny
34500 BÉZIERS – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 91 11 47 70
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 67 94 94 94
[email protected]
PARENT Emilie
47, rue Marx Dormoy
13004 MARSEILLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)9 50 87 83 89
[email protected]
PÉRÈS Christina
Urgences
Centre Hospitalier de Calais
Boulevard des Justes
62100 RANG-DU-FLIERS – FRANCE
PARIENTE Alain
Cabinet médical
96, avenue du Maine
75014 PARIS – FRANCE
PEREZ Gregory
ARFRIPS
10, impasse Pierre Baizet
69009 LYON Cedex 09 – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 43 35 54 93
[email protected]
PARIS Ghislaine
Cabinet médical
8, allée Fernand Braudel
92160 ANTONY – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 42 37 07 08
[email protected]
OTMESGUINE Philippe
Cabinet médical
5, rue de Charonne
75011 PARIS – FRANCE
PARLABENE Éléonore
Service pharmacie
Centre Hospitalier de Sambre Avesnois
13, boulevard Pasteur
59607 MAUBEUGE – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 48 05 99 23
[email protected]
Tél. : +33 (0)3 27 69 43 47
[email protected]
[email protected]
[email protected]
PEREZ Maurice
27, avenue d’Italie
75013 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 45 82 67 27
[email protected]
PERIER SENECHAL Sophie
3, rue Clément Ader
31600 MURET – FRANCE
Tél. : +33 (0)6 07 28 60 63
[email protected]
PERRIER Maryline
5, rue Joseph Chapelle
69008 LYON – FRANCE
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
237
PETTE Frédéric
AMS France
19, avenue de Norvège
Les Fjords - Bâtiment Nobel
91953 COURTABOEUF Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 69 59 97 00
[email protected]
PEYRANNE Jean
Chirurgie Uro Andrologique
CHU Toulouse Rangueil
6, place de la Borie
46200 SOUILLAC – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 65 37 81 44
[email protected]
PEYTAVIN Marie-Françoise
Formation
Association Centre Jean Bergeret
9, quai Jean Moulin
69001 LYON – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 72 10 94 30
[email protected]
PEYTAVIN-MALUSKI Régine
Gynécologie
45, rue Paix Marcel Paul
13001 MARSEILLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 91 54 75 45
[email protected]
PIERRU Frédérique
8, quai du Torrent
88100 SAINT-DIÉ-DES-VOSGES
FRANCE
POINTEL Marc
Pandora Corp.
21, rue Beaurepaire
75010 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)9 65 30 47 75
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 42 38 60 40
[email protected]
PIETREMENT Christian
28, rue Pierre Semard
94120 FONTENAY-SOUS-BOIS – FRANCE
PONSENARD Bruno
39, boulevard Belle Croix
84170 MONTEUX – FRANCE
[email protected]
PIGUET Danièle
Centre de Planification
12, rue des Ayguinards
38240 MEYLAN – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 76 90 06 36
[email protected]
Tél. : +33 (0)2 47 51 11 02
[email protected]
Tél. : +33 (0)2 33 47 24 17
[email protected]
PIQUARD Jean-Claude
Le Jardin
999, avenue du Pont Trinquat
34000 MONTPELLIER – FRANCE
POSTEL Thierry
2, route du Hutrel
50560 BLAINVILLE-SUR-MER – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 42 65 06 74
[email protected]
PLAETE Marie-Hélène
UPPL
Unité de psychopathologie légale
Rue Despars, 92
7500 TOURNAI – BELGIQUE
PICOT-TRIC Martine
Cabinet médical
28, chemin des Creissauds
13400 AUBAGNE – FRANCE
[email protected]
PIECYK Maryse
Consultation obstétrique
Hôpital Nord Saint Etienne
18, allée Thalie
69230 SAINT-GENIS-LAVAL – FRANCE
Tél. : +32 69 88 83 33
[email protected]
PLANE Jeanine
AMS France
19, avenue de Norvège
Les Fjords - Bâtiment Nobel
91953 COURTABOEUF – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 69 59 97 00
[email protected]
PLISSON Corinne
16, rue du Canal du Nord
60400 NOYON – FRANCE
[email protected]
PIERRE Sophie
10, boulevard Faidherbe
49300 CHOLET – FRANCE
PLUTTA-CLAUDEL Annick
Cabinet médical
Immeuble Nymphéas - Bâtiment B
19, quai Riondet
38200 VIENNE – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 41 58 64 93
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 74 31 59 88
[email protected]
[email protected]
238
Tél. : +33 (0)4 91 76 44 89
[email protected]
POSTEL Catherine
2, route du Hutrel
50560 BLAINVILLE-SUR-MER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 59 65 72
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 43 21 21 05
[email protected]
PORTO Robert
48, boulevard du Dr Rodocanachi
13008 MARSEILLE – FRANCE
PIHEN Sabine
Cabinet médical
32, rue du Pont Volant
37100 TOURS – FRANCE
PHILIPPE Olivier
37, rue de Miromesnil
75008 PARIS – FRANCE
PIAZZA Sara
Laboratoire CRPMS
Université Paris 7 Denis Diderot
20, rue de la Défense
93100 MONTREUIL – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 90 66 81 96
[email protected]
Tél. : +33 (0)6 09 78 56 62
[email protected]
POTENTIER Martine
115, boulevard Longchamps
13001 MARSEILLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 91 47 83 71
[email protected]
POULAIN Marie Françoise
72, rue Amelot
75011 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 43 38 07 03
[email protected]
POULAIN Pascale
Bloc opératoire
Hôpital Jacques Monod
4, allée du Bassin
Route du Mont Criquet
76210 SAINT-JEAN-DE-LA-NEUVILLE
Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 35 31 03 65
[email protected]
POUSSAU Sandie
18, rue des Bouleaux Blancs
92390 VILLENEUVE-LA-GARENNE
FRANCE
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
POUSSINES Alain
O.F Psychanalyse Perpignan
39, boulevard Maréchal de Lattre
de Tassigny
34500 BÉZIERS – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 94 94 94
[email protected]
POUSSINES Nicole
O.F Psychanalyse Perpignan
39, boulevard Maréchal de Lattre
de Tassigny
34500 BÉZIERS – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 94 94 94
[email protected]
PRADO Ghislaine
178, quai Louis Blériot
75016 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 45 24 44 03
[email protected]
PRAYEZ Pascal
12, rue Chanteclerc
37100 TOURS – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 47 61 22 00
[email protected]
PROROGA-PITON Lorette
Gynepole
AP-HM
Chemin des Bourrely
13326 MARSEILLE Cedex 20 – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 91 96 87 58
[email protected]
PROUST-IMMINK Natasja
Alcoologie
Centre Hospitalier Louis Sevestre
Lieu dit La Fûtaie
37390 LA MEMBROLLE-SUR-CHOISILLE
FRANCE
Tél. : +33 (0)2 47 42 46 97
[email protected]
PSALTI Iv
Avenue P. Hymans, 127/1
B-1200 BRUXELLES – BELGIQUE
Tél. : +32 27 71 25 78
[email protected]
PUJOS-GAUTRAUD Michèle
25, rue de la Porte Bouqueyre
33330 SAINT-EMILION – FRANCE
QUINOT Stéphanie
Diabétologie
CHU Sud Réunion
15, rue Vasco de Gama
BP 350
97448 SAINT-PIERRE
LA RÉUNION Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 62 35 90 00
[email protected]
QUINTIN Yann
12, rue de Longrais
35520 LA CHAPELLE-DES-FOUGERETZ
FRANCE
Tél. : +33 (0)2 99 66 53 74
[email protected]
RAGEOT Aline
19, allée Schweitzer
44600 SAINT-NAZAIRE – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 40 62 24 40
[email protected]
RAHARIVOLOLONA Irène
Cabinet médical
Résidence Apollon
3, rue de Malines
54500 VANDOEUVRE-LÈS-NANCY
FRANCE
Tél. : +33 (0)3 83 55 35 78
[email protected]
RAIFFORT Cyril
Service Maternité - Gynécologie
Hôpital Louis Mourier
178, rue des Renouillers
92701 COLOMBES Cedex – FRANCE
[email protected]
RAILLARD Pascale
70, cours Emile Zola
69100 VILLEURBANNE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 78 84 98 17
[email protected]
RAMOND Charles
Département de Philosophie
Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis
51, rue Monsieur Le Prince
75006 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 46 34 71 59
[email protected]
RAMSEYER François
27, boulevard Jeanne d’Arc
57100 THIONVILLE – FRANCE
RECOULES-DELPORTE Brigitte
26, rue de Florentin
81150 MARSSAC – FRANCE
[email protected]
RENET Jean Claude
Corevih n16
CHU
Avenue de la Côte de Nacre
14033 CAEN – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 31 06 50 86
[email protected]
RENSON Daniel
Éditions Metawalk
45, avenue Franklin Roosevelt
77210 AVON – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 60 96 47 78
[email protected]
RIBEIRO Carole
11, rue de la République
38000 GRENOBLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 76 59 13 69
[email protected]
RIMETZ Frédéric
Résidence Aquitaine
12, rue de Bourgogne
62700 BRUAY-LA-BUISSIÈRE – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 21 62 29 89
[email protected]
RISBOURG Marc
67-69, rue du Commandant Berge
77100 MEAUX – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 64 34 38 16
[email protected]
ROBERT Nicole
Centre de santé
Université de Grenoble
180, rue de la Piscine
BP 73
38402 SAINT-MARTIN-D’HÈRES Cedex
FRANCE
Tél. : +33 (0)4 76 82 40 70
[email protected]
ROBERT-CHIRAT Corine
Cabinet médical
Résidence Le Trianon
36, rue Camille Arnaud
07300 TOURNON-SUR-RHÔNE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 75 08 29 83
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 57 24 60 87
[email protected]
Tél. : +33 (0)3 82 82 05 50
[email protected]
QUESSETTE Esther
Laboratoire Lilly
24, boulevard Vital Bouhot
92521 NEUILLY-SUR-SEINE – FRANCE
RAMUZ Eliane
421, chemin de la Marjolaine
30900 NÎMES – FRANCE
ROCHE Martine
Cabinet de thérapies comportementales
20-22, rue Richer
75009 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 30 67 02 47
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 47 70 87 69
[email protected]
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
239
ROCHET Sophie
2, cours Gambetta
69007 LYON – FRANCE
RUGGERI Jean
153, rue Pierre Corneille
69003 LYON – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 78 69 07 57
[email protected]
[email protected]
ROGOZYK Hélène
77, boulevard Saint-Marcel
75013 PARIS – FRANCE
[email protected]
ROQUEBERT Marc
22, place de la Mare au Clerc
76620 LE HAVRE – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 35 46 25 10
[email protected]
ROSELLI Gabrielle
Avenue Victor Hugo, 31
B-4000 LIÈGE – BELGIQUE
Tél. : +32 42 53 41 60
[email protected]
ROUIT POLLET Myriam
Urgences - Réanimation
Hôpital civil
116, rue Sadi Carnot
BP 189
59421 ARMENTIÈRES Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 20 48 33 33
[email protected]
ROUSSELIERE Lise
Route de Saint-Pierre,
Résidence les Corallines - Appt 32
97434 SALINE-LES-BAINS
LA RÉUNION – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 62 59 73 94
[email protected]
ROUX Jean-Louis
19 bis, rue Ernest Renan
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 46 48 76 15
[email protected]
ROUX-DESLANDES
Claude-Elisabeth
Cabinet médical
Polyclinique de Navarre
8, boulevard Hauterive
64000 PAU – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 59 27 35 52
[email protected]
ROZMAN Marc
6, place des Martyrs
92110 CLICHY – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 47 39 57 57
[email protected]
240
SCHMITT Virginie
CRIAVS Lorraine / UFPPP
Centre psychothérapique de Nancy
1, rue du Dr Archambault
54520 LAXOU – FRANCE
RUYANT Christelle
90, rue du Chemin Neuf
59100 ROUBAIX – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 83 92 51 43
[email protected]
Tél. : +33 (0)3 20 82 05 18
[email protected]
SCHNEIDER Dominique
9, avenue du Bel-Air
91800 BRUNOY – FRANCE
SALAMA Samuel
AMP
Hôpital
10, rue Champs Gaillard
78300 POISSY – FRANCE
Tél. : +33 (0)9 75 62 83 25
[email protected]
[email protected]
SALAU Mélanie
24, rue Maurice Bouchor
Bât D - Résidence D-sign
69007 LYON – FRANCE
[email protected]
SAMBAT Myriam
38, rue de Dommartin
62140 TORTEFONTAINE – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 21 81 99 49
[email protected]
SANCHEZ Muriel
3, rue Jean Bergeron
69290 CRAPONNE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 78 57 26 01
[email protected]
SANQUER Françoise
14, rue du Parc
29000 QUIMPER – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 98 95 30 38
[email protected]
SAPIN-PAGNIER Sylvie
13, rue de l’Ic
22590 PORDIC – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 96 62 12 98
[email protected]
SARRADEL Noël
Résidence Eden Roc
20222 ERBALUNGA – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 95 33 93 12
[email protected]
SAUSSEAU Bruno
31, rue du Père Boiteau
97413 CILAOS, LA RÉUNION – FRANCE
[email protected]
SCHOENDORFF Patrice
Repère sur le plan
26, rue de République
38300 BOURGOIN-JAILLIEU – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 74 93 56 24
[email protected]
SEDDA-ULASZEWSKI
Anne-Laure
Onco - psycho
Centre Oscar Lambret
3, rue Fréderic Combemale
BP 307
59020 LILLE Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 20 29 59 59
[email protected]
SÉDIVY Jean
Cabinet médical
24, place Kléber
67000 STRASBOURG – FRANCE
Tél. : +33 (0)9 65 20 43 17
[email protected]
SEGURA Lucette
10, rue de Vermelles
34070 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 63 20 80
[email protected]
SÉJOR Bénédicte
Centre de planification
CDPEF
3, rue du Pont Vieux
31300 TOULOUSE – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 62 13 23 77
[email protected]
SEMPÉ Agnès
Cabinet médical
Résidence La Bayanne - Bâtiment K2
Allée des Tilleuls
13800 ISTRES – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 42 55 41 29
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
SEMPÉ-NÉMOZ Bénédicte
Cabinet libéral
641, chemin de Chamoux
73000 CHAMBÉRY-BISSY – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 79 25 88 46
[email protected]
SERISIER Jean-Pierre
14, rue de la Paix
05400 VEYNES
Tél. : +33 (0)4 92 58 10 56
[email protected]
SERTIN Charlotte
Corporate affairs
Congress & communication
Lilly France
24, boulevard Vital Bouhot
92521 NEUILLY-SUR-SEINE – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 55 49 33 95
[email protected]
SEVÈNE Arnaud
Cabinet médical
26, rue de la Tour
75116 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 45 24 41 21
[email protected]
SEVIN Sylvie
20, rue Hoche
78000 VERSAILLES – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 39 53 26 18
[email protected]
SIAUT Dominique
Cabinet de sexologie
6, place St Lazare
84700 AVIGNON – FRANCE
SMADJA Michèle
Cabinet médical
31, rue de Ponthieu
75008 PARIS – FRANCE
TANNEAU Eric
Cabinet médical
11 bis, avenue Mac Mahon
75017 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 53 75 21 95
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 44 09 73 69
[email protected]
SMADJA Tania
191, avenue d’Enghien
93800 EPINAY-SUR-SEINE – FRANCE
TAVEL Laurence
PFE Chartres
7, rue Georges Varlet
28110 LUCÉ – FRANCE
Tél. : +33 (0)6 63 55 92 44
[email protected]
SOLANO Catherine
Urologie
Hôpital Cochin
Bâtiment Albarran
27, rue du Faubourg Saint-Jacques
75679 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 58 41 27 50
[email protected]
SOUSSANA Joël
Clinique Saint-Charles
11, boulevard René Levesque
85016 LA ROCHE-SUR-YON – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 51 44 44 26
[email protected]
STÉFANI Pascale
Urologie
CHU Carémeau
Place du Professeur Robert Debré
30029 NÎMES Cedex 9 – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 66 26 23 80
[email protected]
[email protected]
SIDLAREWICZ Nicolas
Ménarini France
1, rue du Jura
Silic 528
94633 RUNGIS Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 45 60 77 20
[email protected]
SIERZCHULA Anaïs
55, rue Thiers
02100 SAINT-QUENTIN – FRANCE
[email protected]
SINATRA Estelle
11, rue de la République
38000 GRENOBLE – FRANCE
[email protected]
SIROIT Laurence
16, avenue Meissonier
78300 POISSY – FRANCE
[email protected]
STEINITZ-PAOLI Charlotte
Lilly France
24, boulevard Vital Bouhot
92521 NEUILLY-SUR-SEINE – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 55 49 34 34
STRUYE Michel
Groupe médical
91, avenue de Pau
65500 VIC-EN-BIGORRE – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 62 96 81 81
[email protected]
Tél. : +33 (0)2 37 88 47 58
[email protected]
TEBOUL Martin
26, rue Vendôme
69006 LYON – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 78 93 82 83
[email protected]
TERNISIEN D’OUVILLE
Capucine
Cabinet médical
61, rue du Clos Adrien
87000 LIMOGES – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 55 33 06 67
[email protected]
TESNIERE Virginie
Cabinet médical
2, avenue René Coty
75014 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 43 21 02 44
[email protected]
THEBES Hippolyte
Cabinet médical
7, rue Saint-Maurice
67000 STRASBOURG – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 88 61 54 96
[email protected]
THIOUNN Nicolas
Hôpital Georges Pompidou
20, rue Leblanc
75908 PARIS Cedex 15 – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 56 09 54 48
[email protected]
SULAIMAN Ahmad
Centre médico - psychologique
Centre Hospitalier
Espace Perréol
2, boulevard du Docteur Albert Mourrut
34500 BÉZIERS Cedex – FRANCE
THORE-DUPONT Emmanuelle
CDAG - CIDDIST
Centre Hospitalier Gabriel Martin
38, rue Labourdonnais
BP 160
97863 SAINT-PAUL
LA RÉUNION – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 34 85 80 60
[email protected]
Tél. : +33 (0)2 62 34 49 13
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
241
THOUIN Eric
Porgès Coloplast
Les jardins du golf
6, rue de Rome
93561 ROSNY-SOUS-BOIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 56 63 17 00
[email protected]
THUILE-CARON Nancy
168, place Jacques Mirouze
Espace Pitot
34000 MONTPELLIER – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 63 46 72
[email protected]
TIEFFENBACH-WYTS Andrée
52, rue Ernest Bloch
CH-1207 GENÈVE – SUISSE
Tél. : +41 22 786 4330
[email protected]
TISSIER Jean-François
26, avenue Victor Hugo
92220 BAGNEUX – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 46 65 62 27
[email protected]
TIXIER Gérard
CHU Henri Mondor
Boulevard de Lattre de Tassigny
94000 CRÉTEIL Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 47 27 06 06
[email protected]
TONIOLO Nathalie
Urologie
Cabinet médical
9, rue Jules Simon
35000 RENNES – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 99 78 24 76
[email protected]
TONNOT Bérengère
32, rue Clément Michut
69100 VILLEURBANNE – FRANCE
[email protected]
TOUZAA-VERGNAUD Alice
L’avancée
25, avenue Victor Hugo
13100 AIX-EN-PROVENCE – FRANCE
[email protected]
TRILLOT Christine
6, allée Barbara
72200 LA FLÈCHE – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 43 45 95 93
[email protected]
TROUSSIER Thierry
Chaire Unesco Santé Sexuelle
17, rue Daval
75011 PARIS – FRANCE
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 42 67 04 67
[email protected]
TRUSSART Bruno
Cabinet médical
35, rue Raymond Cau
34490 LIGNAN-SUR-ORB – FRANCE
VEYSSEYRE Claudette
1270, avenue Charles de Gaulle
71000 MÂCON – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 37 95 23
[email protected]
TURIER Isabelle
11, rue Emile Augier
29200 BREST – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 98 47 62 36
[email protected]
VANACKÈRE Isabelle
90, rue du Chemin Neuf
59100 ROUBAIX – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 20 82 05 18
[email protected]
Tél. : +33 (0)3 85 30 68 80
[email protected]
VEYSSEYRE Maurice
Cabinet médical
1270, avenue Charles de Gaulle
71000 MÂCON – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 85 39 47 89
[email protected]
VIARD Dominique
Centre médical Les Borromées
Bâtiment G
3, avenue des Borromées
13012 MARSEILLE – FRANCE
VANGEENDERHUYSEN Charles
Gynécologie-obstétrique
Centre Hospitalier LC Fleming
BP 381
Marigot
97150 SAINT-MARTIN, GUADELOUPE
FRANCE
Tél. : +33 (0)4 91 93 91 19
[email protected]
Tél. : +33 (0)5 90 52 26 21
[email protected]
Tél. : +33 (0)2 62 43 73 49
[email protected]
VANLERENBERGHE Edith
Gynécologie
Centre Oscar Lambret
3, rue Frédéric Combemale
BP 307
59020 LILLE Cedex – FRANCE
VIDAL Danièle
Cabinet médical
36, rue Costes Reboulh
11000 CARCASSONNE – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 20 29 59 17
[email protected]
VELUIRE Marie
Clinique Caron
111, rue Caron
91200 ATHIS-MONS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 69 57 58 28
[email protected]
VERGA Jean-Noël
10, avenue Foch
47300 VILLENEUVE-SUR-LOT – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 53 49 16 09
[email protected]
TROCQUE Fabienne
29, rue Lord Kitchener
76600 LE HAVRE – FRANCE
VERGRIETE Jacques
Cabinet médical
53, rue du Général Leclerc
94000 CRÉTEIL – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 35 42 33 61
[email protected]
Tél. : +33 (0)1 42 07 05 81
[email protected]
242
VERROUST Agnès
7, square de la Dordogne
75017 PARIS – FRANCE
VICQ Jean-Claude
Immeuble Saint-Alban
3, rue Alsace Lorraine
97420 LE PORT, LA RÉUNION – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 68 72 69 21
[email protected]
VIDON Jeanne-Marie
70, cours Emile Zola
69100 VILLEURBANNE – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 78 84 98 17
[email protected]
VIENNE Pascal
Secteur 10 : Psychiatrie infanto-juvénile
Centre Hospitalier
Unité de soins des adolescents
CMPP Perdrix Montée Eugène Pottier
13500 MARTIGUES – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 42 80 67 50
[email protected]
VIGINEIX Amandine
5, rue du Chapitre
63116 BEAUREGARD-L’EVÊQUE
FRANCE
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
VILLE Laurence
Consultation Urologie Andrologie
CHU Carémeau
Place du Professeur Debré
30000 NÎMES – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 66 68 33 51
VIN Philippe
9, rue Peyras
81500 LAVAUR – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 63 34 96 39
[email protected]
VINCENT Jean-Paul
3, place Michelet
43000 LE-PUY-EN-VELAY – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 71 05 20 81
[email protected]
VOILQUIN Véronique
Chemin Romanais
1, lot les Jardins d’Olympe
26140 SAINT-RAMBERT-D’ALBON
FRANCE
VOVE Jean-Paul
17, rue de Rivière
33000 BORDEAUX – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 35 31 82 55
[email protected]
VUIDARD Elen
Département des sciences du
comportement
Gendarmerie Nationale
1, boulevard Théophile Sueur
93111 ROSNY-SOUS-BOIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 58 66 58 05
[email protected]
WARIN Marie-Laure
CPEF
Centre Hospitalier
3, avenue Albert de Briey
54150 BRIEY – FRANCE
[email protected]
WARTIQUE Isabelle
Chevron 7
B-4987 CHEVRON – BELGIQUE
Tél. : +33 (0)4 75 31 10 66
[email protected]
Tél. : +32 47 69 00 023
[email protected]
VOINSON Dominique
Sida Info Service
205, rue de l’Acropole
34070 MONTPELLIER – FRANCE
WENDLING Jeanne
34, boulevard Saint-Jacques
75014 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 99 13 35 70
[email protected]
[email protected]
VOISIN-FOLDÈS Béatrice
9, rue des Louviers
78100 SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
FRANCE
WILD-MARGUERITA Micaela
Infectiologie
Hôpital Archet 1
151, route de Saint-Antoine
BP 3079
06202 NICE – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 75 93 25 54
[email protected]
Tél. : +33 (0)4 93 79 00 76
[email protected]
WOJTYNA Cathy
Le Village
30770 BLANDAS – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 67 42 86 46
[email protected]
ZAIRI DE SAMIE Walid
G03
Centre Hospitalier Monteran
1er plateau
97120 SAINT CLAUDE, GUADELOUPE
FRANCE
Tél. : +33 (0)5 90 80 52 53
[email protected]
ZAROUK David
43, avenue Hoche
75008 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 40 54 94 54
[email protected]
ZELER Arnaud
6, place de l’Homme de Fer
67000 STRASBOURG – FRANCE
[email protected]
ZUBIETA Valérie
IMPP Château d’Urac
24, rue d’Urac
BP 20012
65321 BORDÈRES-SUR-L’ÉCHEZ
FRANCE
Tél. : +33 (0)5 62 44 22 11
[email protected]
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
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6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
6ES ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE
ET DE SANTÉ SEXUELLE
Liste des
exposants
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
245
AIUS
CIFRES
Stand 15
.
Stand 22
.
Association Interdisciplinaire post Universitaire
de Sexologie
Formation en sexologie - Thérapie - Conseil
2, avenue des Levades
34470 PEROLS – FRANCE
[email protected]
10, rue des Arts
AMS FRANCE
Stand 10 .
Education sexuelle
31000 TOULOUSE – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 62 26 12 56
Fax : +33 (0)5 62 26 44 13
Dispositifs médicaux implantable en urologie
et gynécologie
[email protected]
19, avenue de Norvège
Les Fjords - Bâtiment Nobel
91953 COURTABOEUF Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 69 59 97 00
Fax : +33 (0)1 69 59 97 24
CONGRÈS MINUTE
Stand 24 .
ASCLIF
93330 NEUILLY-SUR-MARNE – FRANCE
Stand 19
.
Association des Sexologues Cliniciens Francophones
47, rue des Acacias
75017 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)6 81 95 46 23
[email protected]
Enregistrement et duplication des conférences
sur CD audio
13, rue de la Paix
Tél. : +33 (0)1 43 08 31 28
Fax : +33 (0)1 43 08 31 28
DIREX SYSTEMS GMBH
Stand 23 .
Blumenstrasse 10
BAYER SANTÉ
Stand 12 .
Laboratoire pharmaceutique
Parc Eurasanté
220, avenue de la Recherche
59120 LOOS – FRANCE
Tél. : +33 (0)3 28 16 37 40
Fax : +33 (0)3 26 16 39 08
[email protected]
65189 WIESBADEN - ALLEMAGNE
Tél. : +49 18 02 15 21 52
Fax : +49 18 02 15 11 51
[email protected]
ÉDITIONS METAWALK
Stand 14 .
Edition de la revue Sexualités Humaines
45, avenue Franklin Roosevelt
BIVEA
Stand 5
.
77210 AVON – FRANCE
Distribution de dispositif médicaux en gynécologie
et urologie
Tél. : +33 (0)1 60 96 47 78
22, avenue Ferdinand de Lesseps
33610 CANÉJAN – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 57 26 09 00
Fax : +33 (0)5 57 26 53 48
[email protected]
FF3S
Stand 16
.
Fédération Française de Sexologie et de Santé Sexuelle
215, chemin de la Pimprenelle
30000 NÎMES – FRANCE
CFSF - ITS
Stand 21 .
[email protected]
Centre de Formation Sexocorporelle Français
Institut Sexocorporel International - Jean-Yves
Desjardins
LABORATOIRE DERGAM
Stand 25 .
2, rue d’Inkermann
35000 RENNES – FRANCE
50, rue de Charonne
246
75011 PARIS – FRANCE
6es ASSISES FRANÇAISES DE SEXOLOGIE ET DE SANTÉ SEXUELLE / 11 AU 14 AVRIL 2013 / PALAIS DES CONGRÈS - PERPIGNAN
LABORATOIRE TERPAN
Stand 13 .
PHYTHÉA
Stand 6 .
Produits pour la prévention
Compléments alimentaires destinés aux femmes en
période de péri-ménopause et de ménopause
ZI des Longs-Réages
28230 ÉPERNON – FRANCE
Tél. : +33 (0)2 37 32 64 94
Fax : +33 (0)2 37 83 44 27
[email protected]
LABORATOIRE VEA
Stand 8 .
13, rue Elsa Triolet
77176 SAVIGNY-LE-TEMPLE – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 64 89 30 00
Fax : +33 (0)1 64 89 30 30
[email protected]
89, chemin des Cigales
06370 MOUANS-SARTOUX – FRANCE
Tél. : +33 (0)4 89 35 71 47
Fax : +33 (0)4 93 70 48 79
[email protected]
PORGÈS - COLOPLAST
Stand 11 .
LABORATOIRES NOLVA
Stand 9 .
Les jardins du golf
6, rue de Rome
93110 ROSNY-SOUS-BOIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 56 63 18 00
Fax : +33 (0)1 56 63 18 07
Laboratoire : premier traitement quotidien de
l’hypersensibilité intime
3, rue des quatre Cheminées
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 47 61 96 51
Fax : +33 (0)1 47 61 96 32
Laboratoire pharmaceutique spécialisé dans la fabrication et la commercialisation de matériel médical destiné
à l’urologie (prothèses péniennes et testiculaires)
SFSC
Stand 17
.
LIBRAIRIE L’HIRONDELLE
Stand 2 .
Société Française de Sexologie Clinique
Société savante responsable de la formation médicale
Librairie spécialisée dans les congrès et
séminaires en Europe
14, rue d’Amphoux
84000 AVIGNON – FRANCE
[email protected]
2, les Jouandons
33430 LE NIZAN – FRANCE
Tél. : +33 (0)5 56 25 77 58
Fax : +33 (0)5 56 25 77 58
LILLY FRANCE
Stand 4 .
Laboratoire pharmaceutique
24, boulevard Vital Bouhot
92521 NEUILLY-SUR-SEINE – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 55 49 34 34
Fax : +33 (0)1 55 49 34 58
MEDA PHARMA
Stand 7 .
Laboratoire pharmaceutique
25, boulevard de l’Amiral Bruix
75016 PARIS – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 56 64 10 70
Fax : +33 (0)1 56 64 10 80
MÉNARINI FRANCE
Stand 1 .
1, rue du Jura
Silic 528
94633 RUNGIS Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 45 60 77 20
Fax : +33 (0)1 46 87 94 31
SNSC
Stand 20
.
Syndicat à vocation de regrouper, représenter et
défendre, en plus de tous les médecins sexologues,
tous les professionnels de la sexologie française
53, avenue des Gobelins
75013 PARIS – FRANCE
[email protected]
SOCIÉTÉ CATALANE
Stand 18 .
DE
SEXOLOGIE
7, carrer Major de Can Caralleu
08017 BARCELONE – ESPAGNE
Tél. : +34 93 20 31 050
[email protected]
TEVA LABORATOIRES
Stand 3 .
Coeur Défense, Tour A
110, esplanade Charles de Gaulle
92931 PARIS LA DÉFENSE Cedex – FRANCE
Tél. : +33 (0)1 49 81 11 69
Fax : +33 (0)1 55 91 78 99
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PLAN DE L’EXPOSITION
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PLAN DES HÔTELS
1 Suite Novotel ****
2 Best Western ****
3 New Christina ***
4 Ibis Budget *
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