LADY IN THE DARK
Musique de Kurt Weill
Lyrics de Ira Gershwin
Livret de Moss Hart
Direction musicale Scott Stroman
Mise en scène Jean Lacornerie
DOSSIER DE PRESSE
Création
du 28 avril au 7 mai 2008
au Théâtre de la Renaissance Oullins Grand Lyon
dans le cadre de la Saison de l'Opéra National de Lyon
et du 16 au 23 mai 2008 à l'Opéra de Rennes
En tournée JANVIER, FÉVRIER, MARS 2009
Relations Presse
Isabelle Gillouard Julie Neveu
10 avenue Jean Moulin, 75014 Paris Tél. 01 45 43 77 58
Mail : igillouard@sequenza-comprod.com
jneveu@sequenza-comprod.com
Web : www.sequenza-comprod.com
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Sommaire
Lady in the Dark
Présentation p.3
Entretien avec Jean Lacornerie
Metteur en scène et directeur du théâtre de la Renaissance p.4/5
Lady in the Dark
Distribution p.6
Lady in the Dark
Genèse p.7
Biographies p.10
Le théâtre de la Renaissance p.16
Informations pratiques p.17
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Lady in the Dark
Présentation
A New-York, Liza Elliot est la rédactrice en chef du célèbre magazine de mode Allure qu’elle
a fondé avec l’argent de son amant Kendall Nesbitt. Elle vie entourée de journalistes, de
mannequins, de stars de cinéma et de photographes. Liza a tout pour être heureuse, amour,
succès, fortune… Mais voilà : elle est tellement déprimée Elle se résout à consulter le
docteur Brooks, un analyste célèbre.
Dans le secret de son cabinet comme dans l’hystérie excentrique du magazine, Liza,
maîtresse-femme ordonne et résiste. Mais lorsque s’ouvre l’espace du rêve… Liza chante,
car dans ses rêves gne la musique, et les mots sont chansons. Kurt Weill et Ira Gershwin
lui ont taillée des airs de légende tout de rythmes jazzy et d’harmonie langoureuse. Liza, là,
est la grande sœur de Marilyn, d’Audrey Hepburn ou de Grace Kelly, glamour, tendre, fragile
et une inconsolable enfant.
Difficile de croire que cette comédie musicale ait été écrite il y a plus de soixante ans. Liza,
et son combat contre la déprime, seraient le passionnant sujet de bien des romances
d’aujourd’hui. Reste qu’il fallait les talents de Moss Hart, un grand scénariste, conjugués à
ceux d’un immense compositeur et d’un librettiste historique pour faire d’une qte
analytique une formidable comédie musicale, surprenante, riche, rythmée où tout fini loin du
divan.
Après Sig nus, Jean Lacornerie retrouve à nouveau Scott Stroman pour créer pour la
première fois en France une œuvre importante de la période américaine de Kurt Weill. Tina
May une des valeurs de la scène londonienne du jazz incarnera Liza.
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Entretien avec Jean Lacornerie,
Metteur en scène
Directeur du Théâtre de la Renaissance
1- Lady in the Dark est une première création en France ?
Oui, et je m'étonne vraiment que personne n'ai songé à le faire avant moi. Sans doute qu'en
1941 quand l'œuvre a été créée à New York, personne ne pouvait s'y intéresser en France
Ensuite les brechtiens ont tenu le haut du pavé, et tout ce que Weill avait fait sans lui est
passé dans l'ombre. Mais je trouve justement que ce qui est fascinant chez Weill, c'est la
façon dont il est devenu un compositeur américain, assimilant parfaitement les codes de la
comédie musicale tout en restant complètement lui-même. L'œuvre américaine de Weill est
vraiment méconnue en France et il est grand temps de lui rendre justice. Je suis très heureux
qu'après Signé Vénus, l'Opéra de Lyon nous accompagne à nouveau dans cette redécouverte.
2 - Vous défendez l’idée que cette comédie musicale traite d’abord de la femme
confrontée au pouvoir. Une œuvre très actuelle
En ce moment j'observe les femmes de pouvoir, sanges dans leurs tailleurs stricts,
adoptant les codes de l’autori masculine : ministres, présidentes, grands patrons. Vous
voyez, ça ne se dit pas trop grande patronne! Souvent martiales, elles parlent sans hésitation
le regard clair et assuré. Liza le personnage central de Lady in the dark, qui est rédactrice en
chef d'un grand magazine de mode est de celle-là. Elle joue en virtuose de tous ces
registres. Mais Liza a un problème : cela ne lui fait pas vraiment plaisir, elle ne jouit pas de
cette autorité dans laquelle elle s’est enfermée. Lady in the dark raconte comment elle va
parvenir à faire exploser ce carcan, comment Liza va acquérir la liber d’être elle-même.
Pour moi c'est un thème très actuel.
3- Lady in the dark est une comédie sur l'analyse?
C’est une œuvre de théâtre hors norme dont les auteurs ont fait exploser, comme leur
héroïne, les conventions! Il y a la vie « réelle » représentée par le théâtre parlé, et il y a le
rêve représenpar la comédie musicale. Au lieu de se fondre harmonieusement, les deux
s’opposent dans une construction dramaturgique savante, totalement singulière, à mille
lieux des codes habituels de Broadway.
Le coup de génie de Moss Hart et d'Ira Gershwin, c'est d'avoir fait de cette histoire une
comédie. Comme Woody Allen le fera des années plus tard, ils ont trai de la psychanalyse
sur le mode léger, non pas pour s'en moquer d’ailleurs, mais pour inventer une autre façon
de raconter une histoire. On passe de l'intimila plus troublante du cabinet de l'analyste à
l'exubérance néralisée dans les bureaux du magazine et puis tout à coup s'ouvre avec la
musique l'espace de rêve et du fantasme.
4 – Comment la musique accompagne-t’elle l’histoire ?
La clé de l'analyse se trouve dans la musique. Il y a une chanson qui hante la moire de
Liza, mais elle ne parvient pas à se souvenir des paroles. Le thème sert de leitmotiv à toute
la pièce. Quand enfin, Liza pourra chanter cette chanson (il s’agit de "My ship" , devenu un
standard du jazz) alors les choses pourront commencer à s'arranger pour elle. La
construction de l'œuvre fait que la musique est inséparable de la pièce parlée, ce qui était
tout à fait volutionnaire à l'époque et qui reste aujourd'hui inéga. L’ambition musicale de
Weill était d’écrire pour les trois séquences de rêves trois véritables opéras en un acte. Le
monde diurne, le théâtre, l’inconscient, la musique coexistent dans le numéro d’équilibriste
qu’exécute pour nous Liza. Il est question de psychanalyse, il est question de liberté, de
souffrance, de quête de soi mais avec humour et légèreté. Le rythme, l’énergie de la
comédie emportent tout dans leur mouvement.
5- Vous avez déjà mis en scène Trouble in Tahiti de Leonard Bernstein, Mahagony et
Happy End de Kurt Weill et Bertolt Brecht, Pour toi baby ! de George Gershwin, Signé
Vénus et cette année Lady in the Dark de Kurt Weill.
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Comment devient-on un spécialiste français de la comédie musicale américaine et de
Kurt Weill plus particulièrement ?
La comédie musicale qui m'intéresse, est celle des grands compositeurs, ceux qui ont
apportés à ce genre un vrai discours musical. Je ne peux m'appuyer que sur des œuvres
fortes, et je considère que ces compositeurs et Weill en particulier, ont renouvelé le
"musical" tout en lui gardant ses qualités premières qui sont d'abord la générosi et le
plaisir très communicatif de chanter et de danser. La quali et l'exigence musicale de ces
œuvres n'ont rien à voir avec les succès de Broadway que l'on cherche à importer aujourd'hui
en France.
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