LADY IN THE DARK

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LADY IN THE DARK
Musique de Kurt Weill
Lyrics de Ira Gershwin
Livret de Moss Hart
Direction musicale Scott Stroman
Mise en scène Jean Lacornerie
DOSSIER DE PRESSE
Création
du 28 avril au 7 mai 2008
au Théâtre de la Renaissance Oullins Grand Lyon
dans le cadre de la Saison de l'Opéra National de Lyon
et du 16 au 23 mai 2008 à l'Opéra de Rennes
En tournée
JANVIER, FÉVRIER, MARS 2009
Relations Presse
Isabelle Gillouard ◊ Julie Neveu
10 avenue Jean Moulin, 75014 Paris ◊ Tél. 01 45 43 77 58
Mail : [email protected]
[email protected]
Web : www.sequenza-comprod.com
Sommaire
Lady in the Dark
Présentation
p.3
Entretien avec Jean Lacornerie
Metteur en scène et directeur du théâtre de la Renaissance
p.4/5
Lady in the Dark
Distribution
p.6
Lady in the Dark
Genèse
p.7
Biographies
p.10
Le théâtre de la Renaissance
p.16
Informations pratiques
p.17
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Lady in the Dark
Présentation
A New-York, Liza Elliot est la rédactrice en chef du célèbre magazine de mode Allure qu’elle
a fondé avec l’argent de son amant Kendall Nesbitt. Elle vie entourée de journalistes, de
mannequins, de stars de cinéma et de photographes. Liza a tout pour être heureuse, amour,
succès, fortune… Mais voilà : elle est tellement déprimée… Elle se résout à consulter le
docteur Brooks, un analyste célèbre.
Dans le secret de son cabinet comme dans l’hystérie excentrique du magazine, Liza,
maîtresse-femme ordonne et résiste. Mais lorsque s’ouvre l’espace du rêve… Liza chante,
car dans ses rêves règne la musique, et les mots sont chansons. Kurt Weill et Ira Gershwin
lui ont taillée des airs de légende tout de rythmes jazzy et d’harmonie langoureuse. Liza, là,
est la grande sœur de Marilyn, d’Audrey Hepburn ou de Grace Kelly, glamour, tendre, fragile
et une inconsolable enfant.
Difficile de croire que cette comédie musicale ait été écrite il y a plus de soixante ans. Liza,
et son combat contre la déprime, seraient le passionnant sujet de bien des romances
d’aujourd’hui. Reste qu’il fallait les talents de Moss Hart, un grand scénariste, conjugués à
ceux d’un immense compositeur et d’un librettiste historique pour faire d’une quête
analytique une formidable comédie musicale, surprenante, riche, rythmée où tout fini loin du
divan.
Après Signé Vénus, Jean Lacornerie retrouve à nouveau Scott Stroman pour créer pour la
première fois en France une œuvre importante de la période américaine de Kurt Weill. Tina
May une des valeurs de la scène londonienne du jazz incarnera Liza.
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Entretien avec Jean Lacornerie,
Metteur en scène
Directeur du Théâtre de la Renaissance
1- Lady in the Dark est une première création en France ?
Oui, et je m'étonne vraiment que personne n'ai songé à le faire avant moi. Sans doute qu'en
1941 quand l'œuvre a été créée à New York, personne ne pouvait s'y intéresser en France…
Ensuite les brechtiens ont tenu le haut du pavé, et tout ce que Weill avait fait sans lui est
passé dans l'ombre. Mais je trouve justement que ce qui est fascinant chez Weill, c'est la
façon dont il est devenu un compositeur américain, assimilant parfaitement les codes de la
comédie musicale tout en restant complètement lui-même. L'œuvre américaine de Weill est
vraiment méconnue en France et il est grand temps de lui rendre justice. Je suis très heureux
qu'après Signé Vénus, l'Opéra de Lyon nous accompagne à nouveau dans cette redécouverte.
2 - Vous défendez l’idée que cette comédie musicale traite d’abord de la femme
confrontée au pouvoir. Une œuvre très actuelle…
En ce moment j'observe les femmes de pouvoir, sanglées dans leurs tailleurs stricts,
adoptant les codes de l’autorité masculine : ministres, présidentes, grands patrons. Vous
voyez, ça ne se dit pas trop grande patronne! Souvent martiales, elles parlent sans hésitation
le regard clair et assuré. Liza le personnage central de Lady in the dark, qui est rédactrice en
chef d'un grand magazine de mode est de celle-là. Elle joue en virtuose de tous ces
registres. Mais Liza a un problème : cela ne lui fait pas vraiment plaisir, elle ne jouit pas de
cette autorité dans laquelle elle s’est enfermée. Lady in the dark raconte comment elle va
parvenir à faire exploser ce carcan, comment Liza va acquérir la liberté d’être elle-même.
Pour moi c'est un thème très actuel.
3- Lady in the dark est une comédie sur l'analyse?
C’est une œuvre de théâtre hors norme dont les auteurs ont fait exploser, comme leur
héroïne, les conventions! Il y a la vie « réelle » représentée par le théâtre parlé, et il y a le
rêve représenté par la comédie musicale. Au lieu de se fondre harmonieusement, les deux
s’opposent dans une construction dramaturgique savante, totalement singulière, à mille
lieux des codes habituels de Broadway.
Le coup de génie de Moss Hart et d'Ira Gershwin, c'est d'avoir fait de cette histoire une
comédie. Comme Woody Allen le fera des années plus tard, ils ont traité de la psychanalyse
sur le mode léger, non pas pour s'en moquer d’ailleurs, mais pour inventer une autre façon
de raconter une histoire. On passe de l'intimité la plus troublante du cabinet de l'analyste à
l'exubérance généralisée dans les bureaux du magazine et puis tout à coup s'ouvre avec la
musique l'espace de rêve et du fantasme.
4 – Comment la musique accompagne-t’elle l’histoire ?
La clé de l'analyse se trouve dans la musique. Il y a une chanson qui hante la mémoire de
Liza, mais elle ne parvient pas à se souvenir des paroles. Le thème sert de leitmotiv à toute
la pièce. Quand enfin, Liza pourra chanter cette chanson (il s’agit de "My ship" , devenu un
standard du jazz) alors les choses pourront commencer à s'arranger pour elle. La
construction de l'œuvre fait que la musique est inséparable de la pièce parlée, ce qui était
tout à fait révolutionnaire à l'époque et qui reste aujourd'hui inégalé. L’ambition musicale de
Weill était d’écrire pour les trois séquences de rêves trois véritables opéras en un acte. Le
monde diurne, le théâtre, l’inconscient, la musique coexistent dans le numéro d’équilibriste
qu’exécute pour nous Liza. Il est question de psychanalyse, il est question de liberté, de
souffrance, de quête de soi mais avec humour et légèreté. Le rythme, l’énergie de la
comédie emportent tout dans leur mouvement.
5- Vous avez déjà mis en scène Trouble in Tahiti de Leonard Bernstein, Mahagony et
Happy End de Kurt Weill et Bertolt Brecht, Pour toi baby ! de George Gershwin, Signé
Vénus et cette année Lady in the Dark de Kurt Weill.
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Comment devient-on un spécialiste français de la comédie musicale américaine et de
Kurt Weill plus particulièrement ?
La comédie musicale qui m'intéresse, est celle des grands compositeurs, ceux qui ont
apportés à ce genre un vrai discours musical. Je ne peux m'appuyer que sur des œuvres
fortes, et je considère que ces compositeurs et Weill en particulier, ont renouvelé le
"musical" tout en lui gardant ses qualités premières qui sont d'abord la générosité et le
plaisir très communicatif de chanter et de danser. La qualité et l'exigence musicale de ces
œuvres n'ont rien à voir avec les succès de Broadway que l'on cherche à importer aujourd'hui
en France.
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Lady in the Dark
Distribution
Une femme dans sa nuit
Musique de Kurt Weill
Paroles d’Ira Gershwin chantées en anglais et en français. Traduction de Stéphane Laporte.
Livret de Moss Hart, version française de René Fix.
Direction musicale Scott Stroman
Mise en scène Jean Lacornerie
Décor Bruno de Lavenère
Costumes Robin Chemin
Lumières Laurent Queyrut
Chorégraphie Thomas Lebrun
Chef de chant Stan Cramer
Effet Magique Thierry Collet
Liza Elliott 1 Tina May (rôle chanté)
Liza Eliott 2 Cécile Camp (rôle parlé)
Miss Foster Sophie Lenoir
Miss Stevens Estelle Danière
Maggie Grant Florence Pelly
Alison Du Bois Julie Morel
Barbara: Landy Andriamboavnjy
Russell Paxton Jacques Verzier
Kendall Nesbitt Gilles Bugeaud
Charley Johnson Gilles Vajou
Randy Curtis Vincent Heden
Le docteur Brooks Jean Pierre Descheix
Ben Fabrice Pochic
Orchestre de l'Opéra National de Lyon
Orchestre de Bretagne
Orchestre des Pays de Savoie (2009)
Production
Opéra National de Lyon. La Renaissance Oullins Grand Lyon. Opéra de Rennes. ARCADI
(Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Ile-de-France) Ecuador.
Coproduction Orchestre des Pays de Savoie.
Avec l'autorisation de R&H theatrical.
Avec le soutien du Festival des Arcs et l'ARCAL.
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Lady in the Dark
Genèse
Sensation à Brodway
d’après Pascal Huyn - Kurt Weill - Acte Sud.
En septembre 1935 Weill décida de partir pour New York où il s’établit jusqu’à sa mort en
1950. Contrairement à beaucoup d’artistes juifs forcés d’émigrer aux Etats-Unis, Weill ne
vécut pas ce voyage comme un exil. Il prit la nationalité américaine, s’enthousiasma pour la
vie musicale et théâtrale New-yorkaise, et n’envisagea jamais de revenir en Allemagne.
Weill l’a répété à plusieurs reprises : Broadway constituait un réservoir inépuisable de talents
créateurs en même temps qu’un réservoir de public. Mais affirmer que Weill s’est totalement
fondu dans le moule Broadway, c’est méconnaître sa manière de composer. Weill s’est
toujours nourri de la musique populaire, pour la tordre dans un langage personnel. Il s’est
approprié les moyens d’expression de la comédie musicale et il a apporté les siens, veillant
lui-même au moindre détail, de la conception jusqu’à l’orchestration finale.
Lady in the Dark (1941) valu à Weill d'être enfin reconnu sur la scène de Broadway. Pour
écrire une comédie traitant d’un sujet aussi ambitieux que la psychanalyse, il fallait à Weill
des partenaires d’envergure au métier reconnu : Moss Hart (1904-1961) et Ira Gershwin
(1896-1983). Avec eux, il mit au point une dramaturgie sophistiquée et inédite qui n’eu pas
d’équivalent dans l’histoire de Broadway. Ce premier grand succès à New York lui prodigua
une aisance financière aussi bienvenue que celle que lui avait apportée L'Opéra de quat'sous
en 1928.
L'idée du sujet remonte à 1937, époque à laquelle Moss Hart collaborait étroitement avec
George Kaufman (partenaire des Gershwin dans Of the I Sing en 1931). Il rencontra Weill à
New York lors d'une soirée de novembre 1939 et lui proposa de réaliser une pièce avec
musique (intitulée à l'origine I Am Listening), à partir de son expérience de l’analyse avec le
docteur Kubie (qui préfacera plus tard l’édition de la pièce). Moss Hart avait entrevu dès
l’amorce de son projet la nécessité de confier à la musique un rôle majeur sur le plan
dramaturgique pour amplifier l'univers du rêve. Il cherchait à inventer un genre différent de
celui, plus purement divertissant, qu'il avait pratiqué auparavant. Pour ce faire, il avait
besoin d'un compositeur au métier éprouvé. Son nouveau partenaire était, lui, constamment
en quête de sujets et d'un collaborateur à la mesure de ses ambitions. La situation semblait
reproduire l'état d'esprit qui avait animé Brecht et Weill au moment de leur prise de contact
en 1927.
Conscient à son tour de la nécessité de s'allier le concours d'un parolier de talent, Weill
proposa Ira Gershwin pour l'écriture des songs. Depuis la mort de son frère, celui-ci s'était
pourtant effacé du milieu théâtral et les conditions de sa participation étaient loin d'être
réunies au début de l'année 1940. Mais un simple coup de téléphone de Moss Hart sur la
côte ouest persuada Ira Gershwin de faire son come-back. Peu de temps après, le
dramaturge tenta de convaincre l'actrice Gertrude Lawrence d'interpréter le rôle de Liza
Elliot. Elle accepta après avoir demandé un temps de réflexion de deux semaines, suivant en
cela les conseils de son astrologue. Ainsi, Lady in the Dark connut une genèse aux contours
étrangement surréalistes.
Weill se voyait confronté à un défi de taille. Il le relèvera, une fois de plus en écrivant pour
chaque séquence de rêve, ce qu’il appellera trois petits opéras en un acte. Selon Moss Hart,
Weill et lui décidèrent d'écrire un show dans lequel la musique porterait l'action. Il fallait
créer pour cela une nouvelle technique et une forme musicale qui ne se cantonnerait pas à
une succession de numéros séparés. En d'autres termes, il s'agissait de transfigurer la
structure de la revue1. Dans Lady in the Dark pour la première fois, la musique et les lyrics
d'un show musical sont partie intégrante de la structure de la pièce. La musique et les
1
Dans Lady in the Dark Weill prend un malin plaisir à faire un résumé de toutes les formes qui ont
constituées l’histoire de la comédie musicale américaine : la parade de cirque, la variété, le minstrel
show ,la revue et l’opérette.
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principaux numéros portent l'histoire. Une mélodie, plus particulièrement, se glisse dans les
séances psychanalytiques qui laissent libre cours aux rêves de Liza Elliott. Elle a valeur de
réminiscence en parcourant l’œuvre sous différentes formes avant de s’imposer dans sa
totalité (musicalement et donc psychologiquement) dans my Ship, en conclusion de la pièce.
La mélodie occupe ainsi une fonction dramaturgique centrale, elle incarne l'identité du
personnage :on apprend dans la pièce qu'elle fut chantée pour la première fois par Liza à
l'âge de trois ans dans un contexte de rejet parental.
Sur le plan thématique, Lady in the Dark renoue avec la réflexion sur la femme que Weill
avait amorcée dans ses années berlinoises : Liza et Dejanira (l'héroïne de Royale Palace) sont
sœurs dans leur rejet de la vanité masculine ; quant aux angoisses existentielles de Liza,
elles rejoignent dans la fantasmagorie l'apocalypse de Jenny-des-Corsaires. Mais nous
sommes à Broadway, le monde ne saurait être noir et tout doit bien finir. Liza retrouve les
paroles de la chanson qu'elle fredonnait dès le début pour marcher vers la guérison. Le
théâtre musical s’accomplit dans l'imbrication du texte et de la musique. Lady in the Dark
est bien une œuvre d'envergure.
Quatre cent soixante-dix représentations après la création de l'Alvin Théâtre, le 23 janvier
1941, à l'orée d'une tournée nationale triomphale : c'était bien plus que les trois premières
œuvres américaines de Weill. Le verdict de la presse, unanime, culmina sur ces propos :
"Dans le cas de Lady in the Dark, l'élément incontournable est la musique. Elle ne crée pas
simplement la liaison entre le cabinet de l'analyse et les séquences de rêve, mais exprime en
même temps le ton moderne de la pièce. M. Weill est un compositeur de musique de théâtre,
au sens véritable du terme. Sans sa musique merveilleusement intégrée il serait difficile
d'atteindre cette langue forte et imagée qui différencie cette pièce de la traditionnelle
comédie musicale".
Suivant l'exemple de L'Opéra à quat'sous, des extraits vocaux furent enregistrés et une
version cinématographique, acquise à prix d'or, fut réalisée en 1943 avec Ginger Rogers et
Ray Milland qui s'écartait totalement de la version original.
Le 9 mars 1941, au cours d'une interview à la NBC, Weill déclarait : "Dans mes rêves, il n'y a
plus aucun mot d'allemand et depuis le succès de Lady in the Dark, je compte même en
anglais". L'année suivante, il confiait à la revue Aufbau : "Je me sens complètement américain
et ne regarde pas derrière moi. L'Amérique représente pour moi le développement de ce que
j'ai accompli en Europe ; et je suis heureux que ce soit my country !"
Moss Hart : un maître de la comédie américaine
Moss Hart est né en octobre 1904 dans une famille pauvre. Ses grands parents étaient des
juifs émigrés d’Angleterre. Sa tante, une excentrique à la santé mentale fragile, lui fait
découvrir le théâtre. Il écrira plus tard dans ses mémoires que la scène lui est apparue
comme le lieu où il lui serait possible «d’être quelqu’un d’autre et non un garçon tout
maigre avec de mauvaises dents, un nom ridicule et une mère bonne à tout faire ».
Il travaille d’abord comme animateurs de troupes d’amateurs et de camps de vacance,
jusqu’à qu’il obtienne à 26 ans son premier succès à Broadway avec « Once in a Liftime » (Ca
n’arrive qu’une fois dans une vie), une comédie sur l’arrivé du cinéma parlant à Hollywood.
Il doit ce succès à sa rencontre avec le grand George S. Kaufman qui cosigne la pièce.
Kaufman était déjà un auteur très connu pour avoir écrit, entre autres, les livrets des
comédies musicales des frères Gershwin.
Hart et Kaufman ont fait équipe pendant une dizaine d’années enchaînant les succès : « You
can’t take it with you » (Vous ne l’emporterez pas avec vous) en 1936, « The man who came
to dinner » (L’homme qui est venu dîner) en 1939.
« You Can’t Take it With You », un portrait d’une famille d’excentriques pendant la grande
dépression, remporta le prix Pulitzer de la meilleure pièce en 1937. L’année suivante Franck
Capra l’adapta au cinéma et remporta les oscars du meilleur film et du meilleur réalisateur.
En 1940 Moss Hart décide de signer seul ses pièces. Pendant ses années de collaboration
avec Kaufman il avait déjà écrit de son côté des livrets pour des revues et des comédies
musicales telle que « A Thousand Cheers'' (1933) sur une musique de Irving Berlin, ''Jubilee''
(1935) sur une musique de Cole Porter et '''I’d Rather Be Right'' (1937) sur une musique de
Richard Rodgers et Lorenz Hart.
C’est alors qu’il écrivit Lady in the Dark avec Kurt Weill et Ira Gershwin.
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Il devint en même temps metteur en scène et producteur. Son plus grand succès dans ce
domaine est sans doute la comédie musicale « My Fair Lady » pour laquelle il obtint le Tony
Award du meilleur metteur en scène. Il écrivit quelques scénarios pour Hollywood dont celui
de « A star is born » en 1954 avec Judy Garland.
Moss Hart est mort d’une crise cardiaque en 1961 au moment où commençaient les
représentations de son dernier succès comme metteur en scène : la comédie musicale
« Camelot » de Lerner et Loewe. Il avait épousé l’actrice et chanteuse Kitty Calisle qui avait
été au début de sa très longue carrière, la jeune première des Marx Brothers dans « Une nuit
à l’opéra ».
Son autobiographie parue en 1959, intitulée « Acte 1 » qui retrace les toutes premières
années de sa carrière fut aussi adaptée pour le cinéma après sa mort en 1963.
Ira Gershwin : le grand frère parolier
Ira Gershwin est né à New York le 6 décembre 1896, dans une famille d’immigrés juifs
d’origine russe. Son père tenait un bain turc. Il était l’aîné de George, mais contrairement à
son jeune frère qui fit son éducation dans la rue, Ira étudia à l’Université Townsend Harris à
New York où il rencontra E .Y dit « Yip » Harburg avec qui il se lia d’amitié. Avec lui, il
commença à écrire des chansons dès 1918 sous le nom de plume d’Arthur Francis. Ce n’est
qu’en 1924 qu’Ira travailla avec son frère George qui commençait à être un pianiste assez
connu. Leur collaboration, couronnée d’un succès quasi ininterrompu, fut l’une des plus
productives de l’histoire de Broadway. On ne compte plus les titres qu’ils signèrent
ensemble et qui sont devenus des standards, toujours joués aujourd’hui à travers le monde.
Leur premier ouvrage, « Lady be good » date de 1924 (on y trouve "Fascinating Rhythm” et
"The Man I Love") puis ce fut “Tip Toes” en 1925, “Oh Kay!” en 1926 (avec "Clap Yo' Hands",
"Do-Do-Do" et "Someone To Watch Over Me"), “Funny Face” en 1927 (avec "S Wonderful"),
“Rosalie” en 1928, “Show Girl” en 1929, “Strike Up the Band” en 1930 (avec "I've Got A Crush
On You"), “Girl Crazy” en 1930 (avec "But Not For Me", "Embraceable You", "Bidin' My Time",
et "I Got Rhythm"), “Delicious” en 1931 (avec "Blah Blah Blah. ").
“Of Thee I Sing” en 1931 fut la première comédie musicale à remporter le prix pulitzer de la
meilleure œuvre dramatique. Ce prix couronnait la collaboration des deux frères avec le
fatétieux George Kaufman qui avait été le scénariste des Marx Brothers.
En 1931 les deux frères partir tenter leur chance à Hollywood où ils travaillèrent pour la Fox
à une production de “delicious” avec Janet Gaynor. Mais ils revinrent rapidement à New York,
où ils créèrent pour Broadway “Pardon My English” et “Let’ Em Est Cake” toujours avec
George Kaufman en 1933. C’est en 1935 qu’Ira écrivit en collaboration avec Dubose
Heywark, le livret de “Porgy and Bess” qui transfigure le genre de l’opéra et de la comédie
musicale. Porgy and Besse est souvent considéré comme le premier véritable opéra
américain.
En 1937, Ira et George acceptèrent un contrat avec la RKO et rejoignirent Hollywood. Ils
écrivirent ensemble la musique de “Shall We Dance” et de “A Damsel in Distress” . Alors qu’il
travaillait sur la partition des “Goldwyn Follies” en 1938, George mourut d’une tumeur au
cerveau.
Ira ne se remit jamais de la perte de son frère. Il travailla le reste de sa vie à établir une
édition complète des œuvres de George qu’il avait cosignées pour les deux tiers.
Il continua à travailler un peu pour les studios jusqu’à ce que Kurt Weill le persuade de faire
son come back à Broadway pour écrire les chansons de « Lady in the Dark » en 1941. Il
travailla aussi avec Jérôme Kern pour « Cover Girl » en 1944. Il retrouva ensuite Weill pour
« The firebrand of Florence » en 1944 mais ce fut un échec. Désabusé, Ira retourna travailler
pour les studios d’Hollywood. Il collabora entre autre en 1954 avec le compositeur Harold
Arlen pour le film de George Cukor « A star is born » sur un scénario de Moss Hart. Ira se
retira du métier à 58 ans. En 1954, il composa encore des paroles pour trois chansons
inachevées de son frère George. Il mourut à Beverly Hills le 17 Août 1983. Ira Gershwin fut le
premier parolier a avoir l’honneur d’une soirée d’hommage le jour du centenaire de sa
naissance au Carnegie Hall de New York le 6 décembre 1996.
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Biographies
JEAN LACORNERIE
mise en scène
Jean Lacornerie a été formé par Jacques Lassalle dont il a été l’assistant au Théâtre National
de Strasbourg pour dix spectacles. En 1990, Jacques Lassalle le nomme à 26 ans, Secrétaire
Général de la Comédie-Française. Il y mène à bien l’ouverture du Théâtre du Vieux
Colombier où il mettra en scène une année plus tard La Glycine de Serge Rezvani (1993).
Jean Lacornerie fonde la Compagnie Ecuador à Lyon en 1992.Il s’intéresse tout
particulièrement aux écritures contemporaines en mettant en scène Saint Georges chez les
Brocchi de Carlo Emilio Gadda (TNP Villeurbannnes, 1993), Une idée à vendre de Daniele Del
Giudice (Villa Gillet, 1994), Eros et Priape de Carlo Emilio Gadda (Théâtre de la cité
internationale, 1995), Joséphine, une petite révolte dans un placard à balais de Guy Walter
(théâtre de la cité internationale, 1997) et Eva Péron de Copi (Bonlieu Scène Nationale,
Annecy, 1999) Les Cyniques d’Anatoli Marienghof (Espace Malraux, Chambéry, 2001)
A partir de 1994, il confie la direction musicale de la compagnie à Bernard Yannotta, et
explore avec lui toutes les formes qui croisent la musique et le théâtre, de l’opéra de
chambre à la comédie musicale avec notamment (en résidence à l’Espace Malraux, Scène
nationale de Chambéry) : L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau de Michael
Nyman, Trouble in Tahiti de Leonard Bernstein et Mahagony et Happy End de Kurt Weill et
Bertolt Brecht.
Il a également été l’invité du Festival Romaeuropa, du festival de Spoleto USA (Charleston S.C
1994) pour La Trahison Orale de Maurizio Kagel et du Festival d’Ambronay pour Samson de
Haendel dirigé par Ton Koopman (1999) de la maîtrise de l’Opéra National de Lyon pour
l’Orfeo de Luigi Rossi.
Depuis octobre 2002 il est co-directeur avec Etienne Paoli du Théâtre de la Renaissance à
Oullins (Grand Lyon) où il a mis en scène pour la première fois en France Pour toi baby ! de
George Gershwin et George Kaufmann en 2003. En mars 2005 il y a créé Le rêve du Général
Moreau de Klabund avec le quatuor Debussy. Avec Scott Stroman, il y assure en juin 2006 la
création française de Signé Vénus (One touch of Venus) de Kurt Weill, Ogden Nash et Sidney J
Perelman en coproduction avec l'Opéra National de Lyon.
SCOTT STROMAN
direction musicale
La palette musicale de Scott Stroman s’étend de la musique classique au jazz en passant par
la musique du monde. Il est tromboniste de jazz, chef d’orchestre, compositeur, et
pédagogue. Né à Kendallville dans l’Indiana (USA) en 1958, il a fait ses études à l’université
d’Illinois (Nord) et de Miami.
Comme tromboniste, il a joué aux côtés de solistes prestigieux comme Billy Cobham, David
Liebman, Dizzy Gillespie, Randy Brecker, Kenny Wheeler. Il joue avec Le London Jazz
Orchestra qu’il dirige régulièrement. Il est le leader de deux formations, le Wellins/Stroman
quintet avec le saxophoniste anglais Bobby Wellins et le groupe North by Northwest avec
Billy Cobham et le saxophoniste suédois Cennet Jönsson.
Comme chef d’orchestre, il est chef permanent de l’orchestre à cordes OPUS 20 spécialisé
dans la musique contemporaine. Il a créé avec cet ensemble nombre de partitions,
enregistrées régulièrement par la BBC. Il travaille avec le London Philharmonic Orchestra, le
Northern Sinfonia, l’Orchestre de l’âge des lumières et le Western Sinfonia dont il est le
directeur musical depuis 1990. Il dirige également le chœur Eclectic voices. Son répertoire
comprend, outre la musique contemporaine et le jazz, Bach, Haydn, Beethoven, l’école de
Vienne et Stravinsky.
Comme compositeur son catalogue comprend des œuvres orchestrales, des chœurs, des
pièces pour orchestre de jazz, des songs et des chansons pour enfants. Il a reçu 5 fois le
prix de la BBC, de Downbeat Magazin et du Musician’s Union. Ses œuvres ont été
enregistrées pour la radio et la télévision.
Comme pédagogue, il est professeur à la Guildhall School of Music and Drama depuis 1983
où il dirige le département jazz. C'est lui qui a dirigé la production de Signé Vénus de Kurt
Weill mise en scène par Jean Lacornerie en 2005.
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THOMAS LEBRUN
chorégraphie
Diplômé d’Etat en danse contemporraine, formé au CNR de Lille auprès de Cathy Flahaut et à
Danse Création de 1992 à 1996, il obtient la Médaille d’or du Conservatoire en danse
contemporaine. Il fonde la Compagnie ILLICO en 1998 à l’occasion de l’écriture d’un premier
solo, Cache ta joie, dédié à Bernard Glandier pour lequel il est interprète. En 2000, il crée la
pièce On prendra bien le temps d’y être qui bénéficiera d’une diffusion nationale. Artiste
associé au Vivat d’Armentières, scène conventionnée Théâtre et Danse, de 2002 à 2005, il y
crée la pièce jeune public Histoire de Pluies et de Beaux temps, le solo Innocent? et enfin (La)
Trêves pièce pour 9 danseurs. Il coécrit avec Foofwa d’Imobilité les pièces Le Show et Un
Twomen Show.
Connu comme pédagogue, il mène régulièrement des actions de sensibilisation et
d’enseignement dans sa région Nord Pas-de-Calais, mais aussi à Paris au C.N.D. ou encore à
la Ménagerie de Verre. Il a été également interprète auprès de Daniel Larrieu, Christine Jouve
et plus récemment en 2006 de Christine Bastin avec la pièce Même pas seul ! . Il prend
également en charge des créations à l’étranger, notamment en Chine et au Portugal. Depuis
2006, la Cie Illico est associée au C.D.C./Roubaix Danse à Lille. Thomas Lebrun présente Les
Soirées What You Want ? à La Condition Publique et une co-écriture avec Cécile Loyer Que
Tal ou comment vouloir peut être un problème. En 2007, il présente une pièce d’hommes
SWITCH inspiré de son dernier solo Sol Sehen.
TINA MAY
Liza Eliott, rédactrice en chef (rôle chanté)
"Née à Gloucester, en Grande-Bretagne, il y a une quarantaine d'années, Tina May habite un
petit village, Frampton-on-Severn, dans le Gloucestershire, ce qui dit assez son attachement
à une certaine qualité de vie qui n’est pas en contradiction avec la prise de risques d’une
carrière qui l’amène aux quatre coins du monde (en France on l’a écoutée récemment à La
Huchette et au Festival de Salon-de-Provence…), sans jamais perdre de vue le vaisseau
amiral anglais. Elle vient de publier un bel enregistrement avec Ray Bryant, signe de sa
recherche et de son large éventail stylistique (elle a enregistré aussi avec Scott Hamilton), ce
qui ne l’empêche pas de conduire depuis plusieurs années une formation au ton particulier,
où l’on retrouve la fidèle et talentueuse pianiste Nikki Iles et parfois l’excellent Tony
Coe…"Yves Sportis. Jazz Hot.
Tina May a fait ses études vocales et de jazz à l’université de Cardiff. Elle a également étudié
le français et passé plusieurs années à Paris où elle a formé un quartet avec les jeunes
musiciens français Patrick Villanueva, Renaud Garcia-Fons et Alain Richard. Parfaitement
bilingue, elle travaille aussi comme actrice dans des troupes française et anglaise.
De retour à Londres en 1991, elle envoie une démo aux 33 Arts Centre de Luton. Paul Jolly,
lui a aussitôt proposé d’enregistrer pour son label dans les légendaires studios d’Abbey
Road. Elle forme alors un quartet de star : David Newton au piano, Dave Green contrebasse,
Clark Tracey batterie et Don Weller, saxophone ténor.
Elle est invitée dans de nombreux festivals (Prerov en République Tchèque, Munich et
Augsburg) et par le BBC big band. Elle remporte la médaille d’argent de la Worshipful
Company of Musicians. En 93, Tina rencontre pour la première fois Nikki Iles. Ce fut le début
d’une longue collaboration qui vit Nikki rejoindre le groupe de Tina pour enregistrer en duo
l’album Change of Sky.
En 1998, Tina remporte le vocal jazz award des BT Jazz Awards. La même année elle est
engagée à Paris par le Club Lionel Hampton de l’hôtel Méridien. Elle y retrouve ses anciens
camarades d’étude maintenant devenus professionnels: Patrick Villanueva et Pascal Gaubert,
augmentés de Pierre Maingourd et Daniel Garcia. Ces retrouvailles furent marquées par un
disque Live in Paris enregistré une année après dans le même club.
En 2002, elle présente une série de 12 émissions pour la BBC.
En 2004 elle se produit aux New Yorks 'Jazz Standard' avec The Ray Bryant Songbook-, à
Paris au Sunset avec Patrick Villanueva, à Londres au London's Ronnie Scotts. Elle enregistre
l’album More Than You Know – qui marque le centième titre de sa maison de disque 33Jazz
label fêté dignement au London's Pizza Express Jazz Club, Soho.
En 2005 Tina participe au concert de la BBC radio Live at the Stables en hommage à Dame
Cleo Laine et Sir John Dankworth ainsi qu’au Friday Night is Music Night comme soliste
invitée. En 2006 elle enregistre le The Ray Bryant Songbook – pour son label 33 Jazz. Le
disque reçoit une critique enthousiaste. Elle se produit dans des festivals internationaux
comme Ginza Jazz Festival à Tokyo.
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CECILE CAMP
Liza Eliott, rédactrice en chef (rôle parlé)
Formée à l'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (Rue Blanche) dans
la classe de Marcel Bozonnet, elle travaille avec lui à sa sortie de l'école pour les Scènes de la
grande pauvreté de Sylvie Péju. Puis elle rencontre Olivier Py (La jeune fille, le diable et le
moulin) Gaël Lescot (La journée des beaux mariage, L'Histoire du roi sing sing) Alain
Ollivier ( Ange noir de Nelson Rodrigues) Marc Paquien (L'Intervention de Victor Hugo,
Face au mur de Martin Crimp, Le Baladin du monde occidental). Récemment elle a joué pour
Jacques Vincey dans Mademoiselle Julie de Strinberg et pour Benoit Lambert dans le
Misanthrope de Molière.
Au cinéma, elle a tourné avec Jean Luc Godard (Eloge de l'amour) et Stéphane Giusti (Made
in Italy).
FLORENCE PELLY
Maggie Grant, rédactrice en chef mode
Au théâtre, elle a travaillé avec Laurent Pelly, Jean-Louis Martin-Barbaz, Alain Marcel, Bernard
Murat, Jérôme Savary, Sandrine Anglade... Elle a joué à la Ligue d'Improvisation Française de
1986 à 1993.
A la télévision, elle a tourné avec Philippe de Broca, Denis Amar, Jean Chapot, Tom Clegg,
Serge Moati, Jacques Fansten...C’est en 1991 qu’elle s’essaye plus particulièrement à la
chanson, en créant le groupe Les Bouchons et explore avec délice le répertoire de Mireille à
Jean Nohain au Théâtre de La Potinière et au théâtre National de Chaillot ainsi qu’en tournée
pendant deux ans. À la suite de cela, elle joue et chante dans Souingue, Et Vian !... En avant
la Zique ! et C’est pas la Vie, trois spectacles mis en scène par son frère Laurent Pelly ...
De 2001 à 2004, elle se produit seule sur scène dans deux spectacles J’en ai marre de
l’amour et V.F. En 2004, elle joue dans Le pari D’Aziz et Mamadou à l’amphithéâtre de
l’Opéra Bastille, un spectacle musical écrit et composé par Alain Marcel.
En septembre 2005, elle fait partie d’une nouvelle création musicale écrite par Jean-Paul
Farré, Secret Defense. En 2006, elle est la redoutable Molly Grant dans Signé Vénus, une
comédie musicale de Kurt Weil mise en scène par Jean Lacornerie.
GILLES VAJOU
Charley Johnson, directeur de la publicité
Comédien, chanteur, danseur, il travaille avec M. Tassencourt, B. Bayen, P. Mondy, J. Rosny
ainsi que J. Lassalle.
En 1989, il joue dans Cats de A.-L. Webber au Théâtre de Paris, puis il est dans Les
Misérables au Théâtre Mogador. Il travaille ensuite avec A. Marcel dans Kiss me Kate de Cole
Porter au Théâtre Mogador. My Fair Lady à l’Opéra de Liège, et Don Pasquale de Donizetti à
l’Opéra Comique. Avec J.-M. Lecoq, il fait Le Tour du Monde en 80 jours dans le rôle de
Passepartout, à Nanterre.
En 1996, c’est le début d’une longue collaboration avec Laurent Pelly : Souingue à l’Européen
Et Vian… En avant la Zique ! à la Grande Halle de la Villette ; Vie et Mort du Roi Jean de W.
Shakespeare, dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes ; Platée, opéra de Rameau, à
l’Opéra Garnier, direction musicale M. Minkowski ; C’est pas la vie 1… , première étape
d’une création théâtrale et musicale, suivie de C’est pas la Vie 2, création autour de cinq
auteurs.
En 2001, il reprend le rôle de Donald O’Connor dans Chantons sous la Pluie au Théâtre de la
Porte St Martin.
En Mars 2004, à l’auditorium de l’Opéra Bastille, une création théâtrale et musicale d’Alain
Marcel Le pari d’Aziz et Mamadou.
Au Festival Off d’Avignon 2004, il joue dans Les Précieuses Ridicules de Molière (mise en
scène V. Régattiéri). Dernièrement au Ciné 13 : Les Monty Python (mise en scène Th. Le
Douarec). En 2006, il joue dans D’Amour et d’Offenbach, mise en scène Jean-Luc Revol. Il
joue Rodney le héros malgré lui dans Signé Vénus de Kurt Weill mise en scène par Jean
Lacornerie.
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JACQUES VERZIER
Russel Paxton, photographe
Théâtre, opérette, comédie musicale, music-hall ou opéra, Jacques Verzier est un adepte du
grand écart, passant joyeusement de Kafka à Gershwin, de Shakespeare à Offenbach, en
compagnie de metteurs en scène aussi variés que Philippe Adrien, Éric Vigner, Jean-Luc
Lagarce, Jérôme Savary, Robert Cantarella, Agnès Boury et régulièrement Laurent Pelly.
La saison dernière, on a pu le voir dans Les hors la loi au théâtre Marigny, puis dans La
périchole à l’Opéra d’Avignon, Sugar, certains l’aiment chaud à l’Opéra de Montpellier dans
une mise en scène de Jean-Louis Grinda, Le bèlvédère de Ödön von Horvath au Théâtre de
Gennevilliers dans une mise en scène de Jacques Vincey. Fidèle des projet de Jean Lacornerie
il a incarné le président Wintergreen dans Pour toi baby de Gershwin et l'excentrique Savory
dans Signé Vénus, une comédie musicale de Kurt Weill.
VINCENT HEDEN
Randy Curtis, acteur de cinéma
Vincent Heden commence par s'inscrire à l'Ecole Supérieure du Spectacle de Paris, mais au
bout de quelques mois, il quitte l'école pour rejoindre la troupe des Années Twist aux Folies
Bergère (Molière du meilleur spectacle musical en 1995). Il a alors 18 ans. Il participe en
1996 à La vie parisienne (Offenbach), mis en scène par Rédha et jouée au Palais Omnisport
de Paris bercy.
Il enchaîne plusieurs rôles de théâtre musical : Titanic à l'Opéra Royal de Wallonie et en
Avignon et Chantons sous la pluie (Molière du meilleur spectacle musical 2001). Il est l'Ange
Déchu (Anges et Démons), le Soldat Inconnu (Le Paris d'Aziz et Mamadou d'Alain Marcel à
l'opéra Bastille), Judas (Jésus-Christ Superstar à l'Abbaye de Villers-La-Ville en Belgique en
2004).
Il incarne le personnage de Tintin, adapté pour la scène par Didier van Cauwelaert (Tintin Le Temple du Soleil). En 2002, on le retrouve chez Alfredo Arias au Palais de Chaillot dans
Concha Bonita aux côtés de Catherine Ringer. Il y tient le rôle de Pablo, un transsexuel
argentin. Dans Camille C. au Théâtre de l'Oeuvre (Molière du spectacle Inattendu 2005), il y
joue successivement Paul Claudel, Jessie Lipscomb et le Dieu Hermès, narrateur fantaisiste
et facétieux de cette tragédie musicale.
En 2005, il a incarné également Motel Kamzoil, le tailleur dans Un Violon sur le Toit.
IL joue le rôle d'Alcandre, le magicien dans l'Illusion Comique mise en scène par Marion
Bierry (Paris, 2006).
GILLES BUGEAUD
Kendall Nesbitt, éditeur
Après ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de
Nicole Broissin, Gilles Bugeaud crée un trio comique « La Troisième Ligne » avec lequel il se
produit sur scène et à la télévision. Comme interprète, il chante un répertoire varié qui va de
Jacques Offenbach à Léonard Bernstein et travaille notamment sous la direction de Mireille
Larroche, P. Caurrier et M. Leiser, Philippe Hui, Dominique My, Eric Krüger, Stéphan Druet et
Jean Lacornerie.
Aimant à mêler le théâtre et la musique, il s’intéresse naturellement au… théâtre musical.
On put ainsi le voir dans un spectacle très original d’Alain Germain Notes de Champagne
mais aussi dans La Petite Sirène, opéra pour enfant d’Isabelle Aboulker ou encore dans Nel
Haroun, une revue orientale qu’il joua aux côtés du danseur Mayodi.
Passionné par le répertoire du cabaret, il crée son one man show musical intitulé J’ai mangé
ma fourchette dans lequel, accompagné au piano par son complice Christophe Manien, il
remet au goût du jour des chansons d’humour d'avant-guerre.
Engagé par la Compagnie des Brigands, on a pu le voir récemment interpréter le Comte Du
Pas de Vis dans Ta Bouche et Pedro Hernandez dans Toi c’est Moi.
Avec Jean Lacornerie, il a participé aux comédies musicales Sérénade électorale de G.
Gerschwin et Signé Vénus de Kurt Weill.
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FABRICE POCHIC
Ben
Etudiant en biochimie, c'est à l'âge de 21 ans que Fabrice se découvre une passion plus
forte: la danse! Il fait ses premières armes à l'Opéra de Marseille en qualité de danseur
classique puis ses débuts à Paris dans Parade au Théâtre du Châtelet. Il a travaillé dans les
revues des Folies Bergère, du Paradis Latin et du Moulin Rouge et pour divers shows
télévisés Sa volonté d'être un artiste polyvalent le mène à la Comédie Musicale : Hello Dolly,
Quatre jours à Paris, Il était une fois Bobino tout en apparaissant dans quelques films (La
neige et le feu, Nettoyage à sec, Lautrec).
Il prend part aux tournées internationales du LIDO puis à Paris dans C'est Magique et au
montage de leur dernière revue Bonheur. Rencontre avec Alain Marcel pour La Cage Aux
Folles à Mogador, puis intègre la troupe de Jérôme Savary à L'Opéra Comique pour
Mistinguett. Sa rencontre avec Nadège Maruta le mènera vers des French Cancan endiablés
de La vie parisienne à La veuve joyeuse et La périchole version Savary !
En tant que chanteur il s'est produit au Casino de Deauville et en croisières, actuellement il
travaille sur le prochain film musical d'Etienne Chatiliez.
ESTELLE DANIERE
Miss Stevens, réceptionniste
Enfant de la balle et passionnée de danse, c’est à 11 ans qu’Estelle Danière fait ses premiers
pas sur scène à l’Opéra Garnier de Paris pour un hommage à Igor Stravinsky Circus Polka.
Elle complétera sa formation par le chant, la comédie et les arts du cirque.
A 16 ans, elle se produira dans Phiphi au théâtre des Bouffes Parisiens et à 17 ans elle rentre
aux Folies Bergères où elle deviendra meneuse de revue quelques années plus tard ainsi
qu’au Casino de Deauville, à l’Alcazar de Paris, en tournée avec le Lido de Paris en Amérique
du Sud, au Sporting Club de Monte Carlo où elle fera également le bal de la Rose mis en
scène par Alfredo Arias.
Son numéro aérien lui permet de se produire dans divers Festivals de cirque ainsi qu’au
Cirque de Bouglione et Arlette Gruss. Elle s’est produite dans des Comédies musicales
comme Merlin et les secrets de Brocéliande en Fée Morgane, Cabaret au Maine State Theatre
aux Etats-Unis, Nos folles années dans le rôle de Zézé, Nonnessens au Théâtre Dejazet en
Robert Anne, Chantons sous la pluie dans le rôle de Lina Lamont et Sugar – Certain l’aime
chaud dans le rôle titre ces deux derniers mis en scène par J Louis Grenida.
Elle a également interprété des rôles comme Wanda dans Rose Marie, Miss Hampton dans la
Belle de Cadix, Rita Florida dans la Route Fleurie, l’Impératrice de Violette impériale, Marie
dans Un de la Cannebière, Barbara dans A la Jamaïque, Flora dans La chauve souris au
Capitole de Toulouse.
LANDY ANDRIAMBOAVONJY
Barbara
Après un premier prix de harpe, de musique de chambre et de danse au CNR de Besançon,
elle se dirige vers l’étude du chant auprès de Pascale Reynaud pour le chant lyrique et
Guillemette Laurens pour le chant baroque. Elle se produira avec l’Ensemble des solistes et
choeurs de Lyon Bernard Tétu.
C’est avec un égal plaisir qu’elle participe à différentes créations en tant que chanteuse,
danseuse, comédienne et harpiste : De près ou de loin pour la Cie Trisande, Silences et EauForte pour la Cie Nomad, Loss of symmetry, duo avec la danseuse indienne internationale
Shantala Shivalingappa dont Landy signe la musique. Kalla, le feu pour le théâtre Talipot
(155 représentations en deux ans dans le monde entier), D’une rive à l’autre pour la Cie
Azanie, ...Avant que d’apparaître... pour la Cie Cantabile, Chronique" pour la Cie Itchy Feet.
Elle participe avec le même bonheur à des productions d’opéras classiques et contemporains
en tant que chanteuse soliste et comédienne: West Side Story (festival des nuits de Joux),
Maraina (théâtre Vollard à l’île de la Réunion et en tournée dans l’Océan Indien), Ma Tante
Aurore (festival de Dinard, Montreuil sur mer, Opéra de La Haye et tournée en Pays-Bas), Le
grand cirque philosophique Barberini (festival de Montreuil sur mer).
Grande voyageuse, elle décide avec Erick Plaza Cochet de créer le spectacle Là-bas, vers un
Eden mythique et la compagnie Pamonot de théâtre musical, ouvrant ainsi l’imaginaire du
voyage et la rencontre entre différentes disciplines artistiques.
Elle vient de sortir le CD Berceuses autour du monde chez Universal.
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SOPHIE LENOIR
Miss Foster, assistante de direction
Sophie Lenoir mélange les expériences théâtrales, dansées, les arts contemporains et le
Music Hall. Elle participe à la plupart des créations de Sophie Perez et Xavier Boussiron:
Emjambe Charles, le Coup du Cric Andalou, Laisse les gondoles à Venise, Leutt, Détail sur la
Marche Arrière. Elle danse régulièrement dans les créations de Nasser Martin Gousset:
Neverland, Bleeding Stone, Stytème Solaire.
Au cinéma elle a joué pour Roger Planchon le rôle de la môme Fromage dans Toulouse
Lautrec.
Sophie Lenoir est aussi chorégraphe pour la le cabaret La villa d'Este et plusieurs groupes de
music hall.
Elle poursuit également une formation de chanteuse et chante dans plusieurs spectacles de
music hall.
Avec Jean Lacornerie elle a joué dans la théorie de la démarche de Balzac.
JULIE MOREL
Alison Dubois, rédactrice
Julie Morel commence le théâtre avec la compagnie Le Théâtre du Grabuge animé par
Lancelot Hamelin et Géraldine Benichou. Leur collaboration s'est déroulée de 1995 à 2002.
Elle joue dans Salades Tomates Oignons (2000), Les petites odyssées (2001) et Un Homme à
Sangatte (2002). Parallèlement à son travail de comédienne, elle commence à apprendre le
chant en 1997 en suivant quatre années de formation musicale et de chant à l’école
nationale de musique de Villeurbanne (de 1998 à 2001).
Ensuite, elle travaille respectivement avec Laura Desprein, Valérie Zipper et Corinne Ginisti
toutes trois de jeunes metteurs en scènes lyonnaises et fait une escapade grenobloise pour
jouer dans L’opéra de quat’sous de Kurt Weill et Bertolt Brecht (1997) mise en scène par
Yvon Chaix et dans Misto di variètà (1998) un cabaret italien de Serge Papagalli.
En 2003 elle rencontre Camille Germser et fait partie des spectacles La sublime revanche
(2003) et Cheek to cheek (2006).
Avec Jean Lacornerie, elle a joué dans son Cabaret Glamrock (2005) et la redoutable fiancée
dans Signé Vénus de Kurt Weill (2006).
JEAN PIERRE DESCHEIX
le docteur Brooks
Après des études conjointes de chant et d'art dramatique, Jean-Pierre Descheix fait ses
premières armes dans les chœurs de l'Opéra de Limoges où il interprète de nombreux rôles
secondaires. Puis il intègre une jeune troupe de théâtre, La Passerelle, où Michel Bruzat, le
metteur en scène, lui confie année après année des rôles aussi passionnants que Oronte
dans Le Misanthrope (Molière), le Philosophe dans Le Neveu de Rameau (Diderot), Bougrelas
dans Ubu (Jarry), Epikhodov dans La Cerisaie (Tchekhov), Rollo dans On Achève Bien Les
dhevaux (Mac Coy), L'Instituteur dans La Pluie D'Été (Duras), Cuirette dans Hosanna
(Tremblay) et deux monologues: Enfantillages (Cousse) et Le Frigo (Copi).
Depuis plusieurs années, il mène une double carrière de chanteur et de comédien et se voit
confier par Olivier Desbordes au sein d'Opéra Éclaté des rôles tels que Figg dans La Veuve
Joyeuse, Puck dans La Grande Duchesse de Gérolstein, Leroydet dans Dédé et Monsieur
Peachum dans L'Opéra de Quat'Sous.
Pierre Jourdan l'invite au Théâtre Impérial de Compiègne pour interpréter Bazile dans Les
Noces de Figaro et l'Officier Nazi dans la création mondiale du Visiteur, opéra écrit sur la
pièce éponyme d'Eric E. Schmitt (donné en 2005 à Covent Garden/Londres).
Il participe à de nombreux spectacles alliant cabaret et théâtre aux noms évocateurs: Nuit au
Cabaret, J'aime le Music Hall, St Germain-des-Prés, Nuit (Francis Blanche), Du Vian dans mon
crâne, Un Air de..., Revue de Bétail... .et lors du festival d’Avignon 2005: Bernard Dimey, Roi
de Rien.
En 2007, il incarne son premier rôle dans une comédie musicale de la période Broadway de
Kurt Weill, Signé Vénus, sous la direction de Jean Lacornerie.
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Le Théâtre de la Renaissance
Le projet artistique de la Renaissance se fonde sur la rencontre du Théâtre et de la Musique :
théâtre musical, opéra, comédie musicale, revue, opérette… Toutes les musiques
(classiques, baroques, jazz, contemporaines, actuelles…) et les croisements les plus
singuliers avec le théâtre sont recherchés. Dédier une scène à la rencontre du théâtre et de
la musique est une expérience très exceptionnelle en France. C’est en tout cas une
expérience unique dans la région Rhône-Alpes.
La création artistique est au cœur du projet. La présence d’un metteur en scène associé à la
Direction, Jean Lacornerie, ainsi qu’une politique de résidences (résidence triennale avec la
jeune compagnie régionale La Boulangerie, résidences de création…) et de coproductions
ambitieuse affichent clairement cette ambition.
Le Théâtre de la Renaissance est un équipement central en périphérie. Dans une
agglomération où l’offre culturelle est importante, le projet singulier de la Renaissance a
trouvé sa place. Il est désormais identifié et apparaît comme complémentaire de grandes
institutions comme l’Opéra national de Lyon avec lequel il travaille régulièrement sur la
production de formes inédites comme l'opéra pour marionnette Philémon et Baucis de Haydn
(mis en scène par Emlilie Valantin) et les comédies musicales de Kurt Weill ( Lady in the dark
et Signé Vénus mis en scène par Jean Lacornerie).
En juillet 2006, la ville d’Oullins, en collaboration avec la Direction Régionale des Affaires
Culturelles et la Région Rhône-Alpes, dote le Théâtre de la Renaissance d’un nouvel
équipement : l’ancienne église désacralisée du quartier de la Saulaie, rebaptisée le « Bac à
Traille».
Salle de répétition, lieu de fabrique et de ressources pour le théâtre musical, cet outil
magnifique installe durablement une partie de l’activité du théâtre de la Renaissance au
cœur de ce quartier populaire en donnant les moyens d’expérimenter une nouvelle relation
avec un public généralement peu enclin à fréquenter le théâtre.
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Informations Pratiques
Dates
Les 28, 29, 30 avril et 2, 5, 6, 7 mai 2008 à 20h le 4 mai 2008 à 16h :
Création au théâtre de la Renaissance à Oullins dans le cadre de la saison de l'Opéra
National de Lyon
Les 16, 17,19, 21 mai à 20h les 20 et 22 mai à 14h30 le 24 mai 2008 à 18h :
à l'Opéra de Rennes
En tournée de janvier à mars 2009.
Théâtre de la Renaissance
7, rue Orsel 69600 Oullins
Tél. 04 72 39 74 91
www.theatrelarenaissance.com
Opéra de Rennes
Place de la mairie (carré Lully)
Tél. 02 99 78 48 78
www.opera-rennes.fr
Relations presse
SEQUENZA
Isabelle Gillouard ◊ Julie Neveu
10, avenue Jean Moulin
75014 Paris
Tél. 01 45 43 77 58
[email protected]
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www.sequenza-comprod.com
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