Voici un article qui a été oublié dans le n° spécial de Numismatique et Change
«
Monnaies grecques
» et en attendant éventuellement qu’il le publie je vous le soumets
ce jour avec décrit en vert des spécimens de mon stock à vendre.
PERICLES
:
Athènes es
t
L’école de la Grèce
Buste en marbre de Périclès du BM dessiné dans le Victor Duruy page 465
Thucydide dans «
L’histoire de la guerre du Péloponnèse
» en nous rapportant trois discours
important
s
de Périclès
met Athènes à la plus haute place des
villes grecques et tente de
nous
transmettre
sa passion pour cet homme politique hors du commun.
Le premier discours pourrait s’intituler «
Pour ou contre la guerre
»
et
le deuxième
«
Eloge
funèbre pour les premiers athé
niens mort
s
à la
guerre
». D
ans
le
troisième Périclès
secoue les
athéniens touchés par la guerre et la peste
:
«
Supportez donc avec résignation les maux qui
vous viennent des dieux et avec courage ceux qui vous viennent des hommes.
»
Livre II
,
chapitre
LXIV.
Ces discours contribuent à la
gloire d’Athènes et sont un prétexte p
our Thucydide de vanter la
cité
idéale aussi bien au niveau de l’art, de l’économi
e, des loisirs, de la justice que
de la
guerre. Cela ne devait pas faire plaisir aux autres villes sous la domination d’Athènes qui
avai
en
t aussi des qualités qui leur étaient propres mais
on peut
dire plus de 2400 ans après
:
«
il y a eu
la ville d’
Athènes et il y a eu
les autres
.
»
Commenter ces discours en
pensant à la Numismatique revient à
rentrer
dans l’âme
individuelle grecque pour
en découvrir une autre
,
immense et universelle
,
la
Beauté.
Athènes. Epoque de Périclés. 449
-
413 av. JC.
Tétradrachme d’argent 17,21 gr. Tête casquée d’Athéna .R/ Chouette debout de face avec derrière le croissant et la pousse
d’olivier. Le tout dans u
n carré creux. Type très rare avec tout le cimier et exemplaire FDC 4500
Pour ou contre la guerre
Partie de la c
arte au temps de la guerre du Péloponnèse
par Victor Duruy Tome II
D
epuis les guerres médiques les Spartiates et les A
théniens étaient so
uvent en guerre et ne
s’entendaient
que
ponctuellement
,
uniquement contre l’ennemi de toujours
: les Perses.
En 446 av. J.
-
C. Périclès voulant se dégager d’une guerre qui se
mblait ne pas finir co
n
tre les
Péloponnésiens et leurs alliés accepte une trêve de
trente ans peu profitable pour Athènes.
Pourtant dè
s 436 Corinthe et deux de ses colonies oblige
nt
At
hènes et Sparte à prendre parti
.
La colonie d’Epidam
m
e en lutte contre l
es Illyriens demande le soutien
de Corcyre sa
métropole.
Corcyre refuse et Epidamm
e se tourn
e vers Corinthe qui avait fondé
la colonie de
Corcyre.
Illyrie. Epidamme
-
Dyrrachium. Statère d’argent 10,45 gr.
Vers
300
av. J.
-
C
.
Vache debout à droite flairant son
veau qu’elle allaite.
Au dessus une
mâchoire
de sanglier
.
R/ Double carré liné
aire partagé en deux rectangles
contenant chacun un dessin floral.
Nom du roi Monunios. Vente AC 1
1276 cet ex.
Corcyre.
(Ile
de Corfou) Drachme d’argent 4,56 gr. Tête de Dionysos couronnée de lierre les cheveux retombant
sur la nuque. AC
1 n° 1313 c
et ex.
Corinthe. Vers 500 av. JC. Statère d’argent
8,62 gr. Pégase R/ Tête d’Athéna avec casque corinthien. Ravel: 214 Rauch 19/4/93 n° 129 cet ex publié. Bon métal. Style
magnifique. SUP 4400
Corinthe. 480
-
431.av. J.
-
C. Statère d’argent 8,54 gr.
Pégase volant à droite.
R/ Tête casquée d’Athéna avec
derrière l’ini
tiale archaïque de Corinthe. AC
1 n° 1654 cet ex
.
Athènes.
Tétradrachme d’argent 17,02 gr.
Tête casquée d’Athéna le cimier complet. R/ Chouette debout à droite
la tête de face. Feuille
de laurier et croissant de lune.
AC
1
1545 cet ex.
La
conie. Lacédémone (Sparte) 266
-
207 av. J.
-
C. Tétradrachme d’argent 14,72 gr. Tête d’Athéna corinthienne à
droite. R/ Héraclès nu, assis à gauche sur un rocher couvert de la peau de lion
dont la
têt
e en face est bien visible.
La main droite étendue tient la massue posée devant lui, la main gauche
posée sur son siège. AC VII n°
1270 cet
ex.
Potidée. 500
-
429 av. J.
-
C. Tétradrachme d’argent 16,92 gr. Poséidon Hippios à cheval au pas à gauche
portant
u
n trident. Sous le ventre du cheval un dauphin. R/ Petit carré creux plat, partagé en quatre triangles. AC 1 n°
798 cet ex.
Macédoine. Ville de Potidée. Av. 450 av. JC. Tétrobole d’argent 2,68 gr. Poséidon à cheval avec le trident.
Entre les jambes
:
une étoile. Dans un carré creux tête d’Amphitrite diadèmée à droite.
SNG Cop
: 313 Argenor 24/4/2002 n° 36 cet ex. Monnaie archaïsante du plus beau style. Un petit bijou.
2200
Mégaride. Mégare. Après 307 av. J.
-
C. Drachme d’argent 4,17 gr. Tête laurée
d’Apollon les cheveux retombant
sur la nuque. R/ Lyre AC VII n° 1132 cet ex.
Corinthe aide les Epidammiens car
à son avis Corcyre
prenait trop d’importance. Les
Corcyréens
demande
nt
l’aide d’Athènes qui accepte car la ville de Corcyre est une tête de
pon
t pour le commerce international.
Corinthe demande l’
aide d
e Sparte qui est plus ou moins obligée de prendre parti.
En 432 av. J.
-
C, la
colonie macédonienne de Corinthe
,
Potidée
, qui apparten
ait aussi à la ligue
de Délos (
les alliés d’Athènes),
entre en g
uerre contre Athènes.
Sparte demande
à Athènes de lever le siège de P
otidée,
de libérer Egine et d’éliminer le déc
ret
de boy
cottage
de Mégare
pour éviter une réponse armée
.
C’est le moment du premier discours de Pér
iclès où il conseille la guerre
.
Livre
I,
chapitre
CXL
«
Les voilà maintenant qui parlent en maître (les Péloponnésiens), au lieu de formuler
des réclamations
.
» Périclès ne veut rien lâcher à l’ennemi
:
«
car c’est de cette affaire soi
-
disant sans importance
que dépendent l’affirmation et la
preuve de votre caractère. Si vous
faites droit à leur demande, immédiatement ils accroîtront leurs exigences, en se disant qu’en
cela aussi vous avez obéi à la crainte. Mais en repoussant leur ultimatum, vous leur ferez voir
clairement la nécessité de vo
us traiter sur le pied d’égalité.
»
Chapitre
CXLI
:
«
Restons sans la moindre c
rainte maîtres de ce que nous
possédons. Car
toute revendication, qu’elle soit de la plus haute ou de la moindre importance, venant de
peuples égaux en droit et imposée à des vo
isins avant tout débat judic
iaire, aboutit à un
véritable as
servissement.
»
Athènes. Siècle de Périclès. 450
-
430 av. JC. Tétradrachme d’argent 17 gr.Tête casquée d’Athéna. R/
Chouette debout à droite la tête de face. Croissant et pousse d’olivier. Lég
ère corrosion. Très belle
monnaie. 1100
Périclès en profite pour convaincre les Athéniens de leur supériorité ne serait
-
ce que dans la
façon de décider. «
Ils
n’ont pas un conseil unique pour agir sur
-
le
-
champ et rapidement, ce
qui fait que chez eux d’ord
inaire nulle entreprise n’est menée à sa fin.
»
Périclès critique aussi le manque d’union des adversaires où chacun ne pense qu’à lui
-
même
et pas à l’intérêt général.
Chapitre CXLII:
«
la principale difficulté pour eux sera le manque d’argent, car ils me
ttront
bien de la lenteur à s’en
procurer.
» Périclès note
qu’ils n’ont pratiquement pas de marine ni
de marins
:
«
La marine est affaire de m
étier, comme toute autre chose et ne s’improvise pas
au grés des
circonstances et accessoirement
; c’est elle au co
ntraire qui n’admet pas d’êt
re
traitée comme un accessoire.
»
Périclès dans le chapitre CXLIII dit aux Athéniens
que
si les Péloponnésiens et leurs alliés
avaient de l’argent ils ne pourraient pas débaucher les marins d’Attique
car même avec une
solde sup
érieure
ils risqueraient trop de perdre la guerre et le
ur
droit de citoyen.
Par contre il leur
montre leur supériorité
navale et prédit
:
» S
ils attaquent notre territoire par
terre, nous irons les attaquer par mer.
»
Il conseille donc d’abandonner la cam
pagne pour ne défendre qu’Athènes et harceler les
Péloponnésiens chez eux
en passant
par
la
mer et leur dit
:
«
Ne déplorons pas la perte de nos
maisons et de notre territoire, mais bien celle des vies humaines. Car ce ne sont pas les biens
qui acquièrent
les hommes, mais les hommes qui acquièrent les biens.
»
Au chapitre suivant il met en garde ses concitoyens de se limiter à cette guerre et d’éviter de
prendre d’autres risques.
(Principalement l’in
vasion de la Sicile qui tentai
t déjà certains
politiques
ne pensant qu’à leur propre intérêt.)
Il
dit au chapitre CXLIV
:
» Car je redoute nos
propres fautes plus que les desseins de nos ennemis.
»
Chapitre CXLC
: «
Les Athéniens convaincus de l’excellence de ses conseils, adoptèrent ses
propositions.
»
Ce di
scours est important pour nous numismate
s
car il mon
tre comment Athènes était obligée
de conserver sa suprématie et comment le peuple était capable de mesurer le pour et le contre
dans cette so
rte de démocratie dirigée par leur
»
génie
politique.
»
Nous al
lons à partir de là mieux comprendre les allia
nces des villes qui ont frappé
monnaie
s
et surtout nous avons par Périclès une façon d’aborder les difficultés de la vie qui est
un
iverselle. Il faut être prudent et déterminé
à ne rien renier pour conserver sa
liberté,
«
ne
moins compter sur la chance que sur
l’intelligence,
ne moins compter sur la puissance
que sur
son audace.
»
Pour finir il dit à la fin de son discours
: »
R
epoussons l’ennemi de toutes nos forces et
tâchons de donner à nos descendants une pu
issance qui ne soit pas moindre que celle qui nous
a été laissé
e
.
»
1 / 7 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !