(Biens) COMMUNS, quel avenir ? Synopsis 2
par leur action collective, au changement d’une histoire locale à la fois sociale, économique, écologique, et
pourquoi pas aussi d’une histoire globale, celle qui évoque les COMMUNS depuis Aristote et Platon !
C’est ainsi que naissent des COMMUNS ; en voici une définition possible : un COMMUN est la construction d’un
Tout social, économique et environnemental. Il permet à des acteurs de la société civile, associés
éventuellement à des acteurs institutionnels publics ou privés, de gouverner ensemble : des territoires plus
ou moins importants de ressources naturelles vitales / les productions qui en sont issues / la destination des
bénéfices collectifs, non seulement financiers, mais aussi culturels, environnementaux, politiques... Une telle
réalisation doit, non seulement s’instituer elle-même en définissant ses propres règles de gouvernance
démocratique, polycentrique, en réseau… mais aussi être instituée, c’est-à-dire entrer dans des cadres
administratifs, juridiques (titres de propriété…), les cadres institutionnels proposés par l’ESS, associations,
coopératives..., paraissant tout à fait adaptés.
L’ESS est le deuxième volet de cette étude. Plusieurs exemples montrent les liens étroits qu’elle peut établir
avec le processus du FAIRE COMMUN, cependant elle n’en a pas l’exclusivité puisque plusieurs situations
évoquées font référence à des types d’organisations qui n’appartiennent pas habituellement à l’ESS (par
exemple GAEC, Société en commandite par actions), mais une loi récente (juillet 2014) introduit un
élargissement de la définition du champ d’action de l’ESS vers l’entreprenariat qualifié de social.
Enfin les COMMUNS ont souvent besoin de partenariats avec des acteurs institutionnels privés et publics, les
plus fréquents étant des collectivités territoriales. Comment ces différents acteurs peuvent se rencontrer et
co-gouverner des ressources ? Là encore l’ESS peut le favoriser avec une forme de coopérative récente : la
Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), plusieurs expériences sont présentées dans le domaine de
l’alimentation, de l’énergie renouvelable...
Sommaire
L’introduction évoque le passage tourmenté d’un siècle à l’autre..., mais avec une ouverture possible
vers les COMMUNS
Quatre chapitres
1. Économie sociale et solidaire et COMMUNS : fondements de l’ESS ; un COMMUN défini comme une
construction sociale plutôt que comme un bien
2. COMMUNS dans la gouvernance de l’eau, de terres arables et de l’alimentation
3. Pastoralisme en COMMUNS dans les montagnes de Tarentaise
4. Les sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC), un modèle d’organisation pour les COMMUNS
La conclusion émet l’hypothèse que cette stratégie des COMMUNS pourrait participer au renouvellement
d’un récit politique qui, polarisé sur les taux de croissance, les marchés financiers et la sécurité,
n’arrive plus à mobiliser des citoyens en manque de perspectives. Et elle propose, nouvelle
utopie peut-être, la création de ‘’l’impôt mondial alternatif des COMMUNS’’ prélevé à la source
des revenus et destiné au développement partout dans le monde de COMMUNS territoriaux
consacrés aux ressources naturelles vitales, ce serait aussi l’un des moyens pour agir localement
contre le réchauffement climatique.
Les écrivains
Christian Laval pour la préface. Professeur de sociologie à l’université Paris ouest Nanterre la Défense.
Dernier ouvrage paru : (avec Pierre Dardot), COMMUN. Essai sur la révolution au XXIe siècle.
2014, La Découverte