L’ARCTIQUE NORD-AMERICAIN :
Document 1 : L’arctique : un milieu toujours aussi
contraignant ?
Source : http://www.lemonde.fr/planete/infographie/2009/05/14/la-course-a-l-
arctique_1192680_3244.html
L’Arctique, au nord, est la région composée
de l’océan Arctique, dont une grande partie
est gelée en permanence c’est la banquise
et le nord des terres qui l’entourent : la
péninsule scandinave, le nord de la Russie et
de la Sibérie, le nord de l’Alaska, du Canada,
le Groenland, le Spitzberg.
L’océan arctique est une zone bien
délimitée, ce qui n’est pas le cas des régions
arctiques terrestres. En effet, fixer la
frontière terrestre de l’Arctique ? Il est en
général admis que celle-ci est délimitée par
la ligne à l’intérieur de laquelle la
température, pendant le mois de juillet, le
mois le plus « chaud » de l’année, ne dépasse
pas 10°C. Il s’agit de la ligne de ppen, qui
correspond à peu près au passage de la taïga
(forêt boréale) à la toundra (mousse,
lichen). (…)
La partie centrale est occupée par une
banquise permanente pluriannuelle qui peut,
l’hiver, occuper la quasi-totalité de la
surface et déborder sur le Pacifique par le
détroit de Béring et en Atlantique le long
des côtes du Groenland.
Source :
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dospoles/i
ndex.html
Document 2 : L’Arctique : un potentiel de ressources considérable.
Source : Manuel de Seconde Magnard 2010 p. 197
Document 3 : Le partage de l’arctique.
Source: Arctique, L’autre guerre froide,
Courrier international
n°935 du 2 au 8 octobre 2008
Document 4 : L’arctique : un enjeu stratégique ?
Les 22 et 23 novembre
2010, le Centre d'Etudes
Canadiennes de Grenoble et
le Centre Jacques Cartier de
Lyon organisent à Lyon une
Conférence internationale sur
l'Arctique
Le Centre d'Études
Canadiennes de Grenoble et le
Centre Jacques Cartier de
Lyon réunissent dans une
conférence internationale sur
l'Arctique géophysiciens,
politistes, juristes, géographes
et historiens pour discuter les enjeux et les controverses actuels
concernant la région et donner un éclairage scientifique à une
équation géopolitique en mouvement. (…)
Cécile Pelaudeix, Informations et programme sur le site de la
conférence, © Le Cercle Polaire - Novembre 2010 - Tous
droits réservés
http://www.lecerclepolaire.com/#
« Le Canada et la Russie entendent
exercer un contrôle national sur ces
voies, alors que les autres Etats (Etats-
Unis, Union européenne, Danemark) le
contestent. Pendant la guerre froide, le
pôle Nord était la voie la plus courte
entre territoire américain et russe pour
les missiles balistiques
intercontinentaux implantés au sol
présents dans les sous-marins. Le
Canada devait donc faire face à
l’adversaire stratégique soviétique. Mais
depuis 1991, il a eu tendance à délaisser
ses bases navales et ses patrouilles
(250 soldats sur les 4 millions de km²
du Grand Nord Canadien). Ce
désengagement canadien n’a cessé
depuis 2005 et il s’agit aujourd’hui de
manifester sa souveraine».
D’après M. Foucher,
Les nouveaux (des)
équilibres mondiaux,
La documentation
photographique, novembre-décembre
2009
Document 5 : Quand le climat ouvre de nouvelles routes
La fonte constatée de l’Arctique (20 % de moins depuis les années 1970) permet aujourd’hui d’envisager
l’exploitation de la zone. En effet, conséquence du réchauffement des eaux maritimes, les routes restent
ouvertes plus longtemps tandis que de nouvelles voies apparaissent, offrant des alternatives plus courtes aux
gros transporteurs. Par le pôle Nord, l’Asie n’est ainsi plus qu’à 13 000 km de l’Europe (contre 21 000 km par
le canal de Suez).
On espère aussi beaucoup des ressources géologiques de la région, notamment des réserves d’hydrocarbures
estimées à 10 % des serves mondiales, soit 9 milliards de tonnes de gaz et trole. De grands groupes
pétroliers se lancent dans la course à l’or noir arctique : le Danemark a livré une licence d’exploitation du
Groenland à Encana Corporation, un groupe trolier canadien ; les États-Unis veulent exploiter leur zone
maritime (protégée) en Alaska ; la Norvège développe un projet d’exploitation du gaz en mer de Barents. Tous
comptent sur l’augmentation des cours du pétrole pour financer les surcoûts liés à l’intervention dans cette
région avec les incertitudes que cela comporte.
Le changement climatique tend aussi à pousser les espèces subarctiques à migrer vers le nord, transformant
la région arctique en nouvelle zone de pêche.
Dans la course aux ressources naturelles, l’ouverture d’une « nouvelle frontière » pose des questions
environnementales et diplomatiques importantes. Les nouveaux passages nord-ouest et nord-est entre
Atlantique et Pacifique sont des routes maritimes dangereuses, du fait de leur étroitesse. On s’attend à un
grand nombre d’accidents, certains pouvant causer des dommages environnementaux importants comme des
marées noires. L’exploitation de la zone est par ailleurs devenue un enjeu stratégique majeur pour la Russie,
les États-Unis et le Canada. En août 2007, une expédition scientifique russe a planté le drapeau de la
Fédération de Russie par 4 200 mètres de profondeur, affirmant ainsi les droits russes sur les ressources
naturelles présentes sous la banquise. Depuis 2001, la Russie accumule les données pour faire reconnaître que
le plateau continental russe s’étend jusqu’à la crête de Lomonosow et agrandir d’autant la zone économique
que lui octroie la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Les Nations unies ayant fixé à mai 2009
la date limite pour recevoir les argumentaires, le Canada, les États-Unis et le Danemark se positionnent donc
à leur tour pour affirmer leurs droits.
Source : « Arctique. Quand le climat ouvre de nouvelles routes », in
Regards sur la Terre 2009
, Presses de Sciences Po, 2009, p. 260-
261.
Document 6 : Répartition de la population dans les régions arctiques.
Aléoutes : environ 700 (décroissance démographique) ; Yupits : environ 1900 ; Inupiats : ? Athabaskans : ?
Gwich’ins : ? Inuvialuits : ? Denes : ? Inuits (Alaska) : environ 44 000 ; Inuits (Canada) : environ 45 000 ;
Inuits (Groenland) : environ 55 000
Source :
UNEP/GRID-Arendal 2008 ; D’après Atlas des pôles
, Eric CANOBBIO, coll Autrement, 2007
Document 7 : L’arctique : un espace pollué
Document 8 : Le tourisme en Alaska : « la revalorisation des espaces maudits au nom de l’inédit »
« Chaque année, quelques centaines de milliers de voyageurs à travers le monde mettent le cap vers
destination « polaire ». Voyage d’exception, jadis, le tourisme polaire connaît, depuis bientôt vingt ans, l’une
des croissances les plus spectaculaires de l’industrie du tourisme. Croisières sur les mers polaires (Haut
Arctique canadien, danois et russe de même qu’en Antarctique), safaris en motoneige, en traîneaux à chiens
ou tirés par des rennes, observation des aurores l’hiver ou des panoramas l’été, visite à l’hôtel de glace ou
nuit sous le tipi, le tourisme polaire constitue à lui seul un important segment d’une industrie dynamique et en
plein expansion. (...)
Comme toute entreprise humaine, le tourisme polaire présente sa part d’avantages et d’inconvénients. Tantôt
source de développement (emplois, revenus, déploiement de nouvelles et meilleures infrastructures) et agent
de sensibilisation pour la protection des habitats naturels et des cultures autochtones, le tourisme polaire
peut aussi engendrer sa part d’impacts négatifs.
De par la fragili des écosystèmes et environnements dont il dépend, le tourisme polaire est enclin à la
production d’impacts environnementaux et sociaux non négligeables. (....) »
Alain A. Grenier, PhD, professeur de tourisme de nature au Département d’études urbaines et touristiques de
l’UQAM
Document 9 : Le port de Churchill (Canada)
a : grues pour le déchargement des conteneurs ; b : stockage d’hydrocarbures ; c : voie ferrée ; d : ville ; e : océan glacial arctique ;
f : rivière Churchill ; g : toundra source : Manuel Seconde, Hachette Education, 2010 (photo)
« La saison navigable du port de Churchill, sur la côte Ouest de la baie d’Hudson, est passée de six semaines à près de trois mois
en quelques années. Le gouvernement canadien avait vendu ce port en 1997 à OmniTRax, un opérateur privé qui l’a modernisé.
Situé en eaux profondes, ce port permet un accès direct à l’océan. Il dispose aussi d’une liaison ferroviaire avec le reste de
l’Amérique […]. Il joue un rôle important dans le ravitaillement des populations du Nunavut. […] Compte tenu du retrait constaté
de la banquise estivale […] de nouveaux scénarios sont envisagés dont la possibilité de relier le port russe de Mourmansk au port
de Churchill afin de créer une “autoroute arctique” entre la Russie et le Canada. »
Sylviane Tabarly, « Océan Arctique : des frontières maritimes à l’épreuve d’une nouvelle donne climatique »,
geoconfluences.ens-lsh.fr, septembre 2009. (texte)
Document 10 : Le Nord canadien et le défi climatique
Il est généralement admis que les changements climatiques auront de plus graves répercussions sur le Nord
que sur les autres régions canadiennes et que les communautés autochtones du Nord seront les plus
touchées en raison de leur lien étroit avec la terre et des moyens limités dont elles disposent pour s’adapter.
Le mode de vie traditionnel des Autochtones du Nord, fortement tributaire des ressources naturelles, est
directement mena par la fonte des glaciers (…). Pour bien des Autochtones du Nord, l’économie
traditionnelle demeure le meilleur espoir d’auto-suffisance. À mesure que les températures montent dans
l’Arctique, il devient plus difficile de s’approvisionner en denrées locales et la curité alimentaire
est compromise. Conscients du fait que la gestion de l’environnement est critique pour assurer la santé et la
viabilité de l’économie du Nord, des dirigeants autochtones du Nord, comme Mary Simon, présidente de
l’Inuit Tapiriit Kanatami, ont demandé au gouvernement déral d’aider les Inuits et les autres peuples
autochtones à s’adapter aux effets duchauffement climatique sur l’Arctique canadien.
Source : Tonina Simeone, Division des affaires sociales in L’Arctique, les Autochtones du Nord Canadien,
Bibliothèque du Parlement, 24 octobre 2008.
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