"On a payé le prix de la souveraineté de ces Etats qui nous volent nos terres, nos ressources. Trop
c'est trop, nous ne voulons pas être déplacés de force, comme ce fut le cas à Thulé (en 1953), et
nous exigeons d'être traités de manière humaine", clame-t-il.
Selon lui, "les Inuits sont marginalisés dans le débat actuel sur l'Arctique par ceux qui ont le
contrôle maintenant de nos terres et mers".
Parlant au nom de quelque 150.000 Inuits du Groenland, Canada, Alaska et Sibérie, M. Lynge
estime que "le temps du silence est révolu".
"Nous habitons là depuis la nuit des temps, et nous sommes les seuls à pouvoir survivre dans des
conditions climatiques extrêmes", observe-t-il, notant que "malheureusement, la plupart des pays
de l'Arctique ne reconnaissent pas les droits fondamentaux des peuples indigènes, pourtant
reconnus par l'ONU en septembre 2007".
Le sommet des ministres des Affaires étrangères et des Ressources naturelles a été organisé pour
évoquer le développement significatif de ces dernières années dans l'Arctique, où le réchauffement
climatique a créé de nouveaux défis pour la protection de l'environnement de cette région aux
importantes ressources.
Cette région est devenue source de conflits entre les riverains qui cherchent à y étendre leur
souveraineté.