2015 - 2016 2015-2016 Résister par l’Art et la Littérature ② Art et littérature, armes de la France libre ③ Art et littérature pour survivre dans les prisons et les camps Ravensbrück ① Art et littérature pour combattre dans la France occupée Pré-pigeon I- Art et littérature pour combattre dans la France occupée Sources archives : cabinets des préfets et sous-préfets Presse clandestine (propagande patriote, gaulliste et communiste) 106 J 40 Écrits, lettres, papillons Images, caricatures, graffitis 54 W 20 140 W 58 → dessiner, composer, écrire pour résister … Les formes d’une résistance spontanée et organisée en Anjou I- Art et littérature pour combattre dans la France occupée Source iconographique Jean Lurçat (1892-1966) Liberté, 1943, tapisserie Musée Jean Lurçat, Angers Un peintre-cartonnier : Jean Lurçat Jean Lurçat (1892-1966) Œuvres : Artiste peintre, tapisserie. Soldat dans l’infanterie en 1914-1918. Travaille avec les Gobelins à partir de 1936. S’installe à Aubusson en 1939. En 1941, se réfugie dans le Lot, en 1942 à Lanzac, où il mène une activité résistante. Le 7 juin 1944, il est présent à une réunion des maquisards du Lot. Son atelier est incendié peu après par les S.S. Nommé membre du Comité de Libération, il prend la direction du journal « La liberté » et de la revue « Les étoiles du Quercy ». En 1945, il préside l’Association des peintres-cartonniers de tapisserie. 1942 : tissage clandestin d’Es la Verdad, d’après un poème d’Apollinaire et tissage de la Liberté, d’après un poème d’Eluard. 1946 : « Naissance du Lansquenet » évoque Guernica et Oradour. 1952 : « La grande peur », 20 m 2. 1955 : « Morts de la résistance », 48 m2, Musée d’art moderne de la ville de Paris. 1957-1966 : « le chant du monde ». 10 pièces, 347 m2 en tout. Exprime la destinée humaine, qui à travers l’Apocalypse (Hiroshima), saura vivre en harmonie avec le monde et les éléments. Hommage aux morts de la résistance et de la déportation, 1955 (détail) I- Art et littérature pour combattre dans la France occupée Piste pédagogique : découvrir les thèmes, les formes artistiques et les sources d’inspiration Victor Hugo, Marseillaise Chant du départ Citations patriotiques et historiques 18 W 53 Poèmes patriotiques, la liberté face à l’oppression , le combat par la plume Production poétique et littéraire 54 W 20 Humour Caricatures Acrostiches Alphabets Jouer avec les mots et les images 140 W 58 II- Art et littérature : armes de la France libre Sources archives : cabinets des préfets et sous-préfets Journaux anglais et américains aéroportés Tracts et messages émis ou parachutés 54 W 20 23 W 13 II - Art et littérature : armes de la France libre Piste pédagogique : découvrir les objectifs des Alliés et de la France libre à travers l’iconographie et les textes diffusés en France depuis l’Angleterre Informer , alerter par l’image et le son Symboles patriotiques et militaires Rallier à la Résistance Signes de ralliement 18 W 53 Soutenir l’opinion par l’humour Ironie, dérision, humour III - Art et littérature pour continuer le combat dans les prisons et les camps Sources archives : fonds privés Jeanne Letourneau 189 J 2 Fonds du Comité de la Seconde Guerre mondiale 303 W 286 Robert-André Déan (1922—1942) III - Art et littérature pour continuer le combat dans les prisons et les camps Piste pédagogique : décrire et comprendre les valeurs universelles de la Résistance Témoigner Décrire l’horreur concentrationnaire Créer pour survivre Exprimer la peur, la colère, l’espoir Défendre des valeurs universelles Crier la liberté et l’égalité, annoncer la victoire Robert Déan, éléments biographiques • • Né le 6 novembre 1922 à Angers. Élève à Chevrollier, puis à David d’Angers. Inscrit en Droit à l ‘UCO après son baccalauréat. • Participe à la résistance en diffusant des journaux clandestins. Il écrit de 1940 à 1942 de nombreux poèmes, parfois accompagnés de dessins. • Arrêté en décembre 1941 en même temps que sa mère et un groupe de résistants, il est transféré à Paris, où il est fusillé le 5 octobre 1942. • Sa mère, Claudine GreffierDéan a publié ses textes et ses illustrations en 1978. « Never more La vie, la vie que donnes-tu A celui qu’on condamne à mort ? A peine il a vingt ans, sais tu ? Il ne sert à rien à être fort Soi-même, se sachant un père, Une mère à pleurer son corps. Aide-le ! Un peu il espère Celui qu’on condamne à mort ? « Avoir Vingt ans en 1942 » L’œuvre de R. Déan 250 pages de textes écrit par un adolescent dont la moitié sont tournées vers la vie, l’intime et la moitié sont marquées par la gravité de la guerre et le contexte de l’occupation. L’un de ses derniers poèmes évoque la perspective de sa condamnation à mort, 3 semaines avant qu’elle ne soit effectivement prononcée par les Allemands. Qui lira la phrase magique ? La vie répète : « Never more » La vie, la vie que me dis tu ? J’appelle un ultime plaisir Me repoussant, que promets tu ? De la souffrance et puis mourir. Des angoisses, larmes, tristesses. Et de lâches regrets encore, Vais-je connaître les faiblesses ? La vie murmure : « Never more » (…) Maintenant il ne se plaint plus Celui-là qu’on condamne à mort. 13 septembre 1942 La Santé, Paris. Francine Christophe, éléments biographiques Née le 18 août 1933, arrêtée le 26 juillet 1942 en Charente en tentant de passer la ligne de démarcation. Itinéraire : Poitiers, Pithiviers, Beaune-la-Rolande, Drancy. Déportée à Bergen-Belsen par le convoi du 2 mai 1944, dans un groupe de femmes et d’enfants de prisonniers de guerre, protégés par les conventions de Génève. Le groupe est considéré comme des otages ou des « juifs d’échanges ». Evacuée du camp en avril 1945, puis libérée par les britanniques. Elle écrit à son retour, à 12 ans, ses souvenirs, avec pour titre « Petite fille privilégiée», car elle a survécu. La publication par Germaine Tillon en 1995 d’une opérette à Ravensbrück l’aide à publier alors le récit d’une fête des enfants à Bergen-Belsen. Témoigne devant les classes. Vidéo Youtube sur « le morceau de chocolat ». La Fête inconnue publiée par la Fondation pour la Mémoire de la déportation (BIB 13159) « Alors la fête...un moment éblouissant. Là, dans la baraque sombre, entre les châlits à trois étages, avec le banc et la table (…) une vingtaine d’enfants pouilleux de trois à cinq ans vont réciter, chanter, danser, se donner la réplique, la tête dans les nuages, même si les pieds scandaient les rythmes sur la terre battue, humide et sale. Un moment éblouissant. Pour bien des femmes pauvres ou d’origine étrangère qui n’étaient jamais allées au théâtre, ce fut un vrai baptême de l’art et pour les autres, aucune soirée mémorable de la Comédie française ou de l’Opéra ne vaudrait jamais cet après-midi de grâce, de rire… d’oubli. La fête inconnue, la fête ignorée, la fête cachée, la fête en douce, la fête secrète, la fête en fraude fut une vraie résistance d’enfants, au milieu des horreurs et avant l’enfer ». Jeanne Letourneau : « Mes récits de Ravensbrück » Biographie : (1895-1979) Professeur à Joachim du Bellay et aux Beaux-Arts. Arrêtée par la Gestapo, le 5 février 1943, déportée à Ravensbrück, « pour action criminelle contre l’Allemagne ». Retour des camps le 18 avril 1945. Mr Jousseaume, inspecteur d’académie, le 10 mai 1952 : « La résistance de l’esprit est celle qui ne prenait peut-être pas un aspect spectaculaire, qui ne combattait pas les armes à la main ou ne faisait pas sauter des trains à la dynamite. Mais dans le cadre restreint de nos classes, elle préservait l’âme française des atteintes de la contagion, transmettait aux jeunes générations… les valeurs morales chères aux peuples libres ». Mes récits de Ravensbrück Cahier de souvenirs : « Clichés barbares, mes récits de Ravensbrück », cahier dactylographié accompagné de onze dessins. Entré dans la collection des Archives départementales en 1995 par don de la mairie d’Angers. Cote 189 J (consultation réservée) Edité en 2005, par les ADML, à l’occasion du 60e anniversaire de la libération des camps de déportation, avec une série d’articles sur : - Jeanne Letourneau - Ravensbrück - La résistance en Anjou - Le retour des déportés. Une équipe pour vous aider dans la réalisation de votre projet… Christophe Barlier, professeur d’histoire-géographie, chargé de mission Archives (vendredi matin) / Musée du Génie (mardi après-midi) Laurent Ferron, professeur d’histoire-géographie, chargé de mission Archives (mardi matin) Sylvain Lavergne, professeur d’histoire-géographie, chargé de mission Archives (jeudi après-midi) Sarah Boisanfray, Responsable des actions pédagogiques (du lundi au vendredi sauf mercredi après-midi) [email protected]