2
Scandale Enron 2001 (voir Akerlof)
Æ Enron fait pression sur la SEC et obtient un nouveau règlement permettant de valoriser au mark-to-
market les achats ou vente à terme de gaz => Enron peut inscrire les bénéfices correspondant à toute la
durée du contrat au moment où le contrat est enregistré (pour augmenter les "bénéfices", il suffit de sous-
évaluer les prix d'achat)
Æ Enron fait de même avec les générateurs de gaz vendus à des émergents (Inde not.) : sous-estime les
coûts d'installation qui s'avèreront beaucoup plus élevé que prévu.
Æ Puis méthodes franchement illégales : création d'une société-écran qui rachète les titres d'Enron à un
prix nettement supérieur à leur prix réel. Pour cela Enron donnait des titres bidon à la société-écran (et
aux acheteurs de ces titres, la garantie qu'Enron en absorberait les éventuelles pertes). Ainsi, les pertes
d'Enron (liés not. aux sur-générateurs indiens) disparaissaient tandis les créanciers de la société-écran
achetait de la "poudre de perlimpinpin"
En 2002, on mis en place la Loi Sabarnes-Oxley : présidents et les directeurs financiers doivent certifier
personnellement les comptes ; administrateurs indépendants au comité d’audit du conseil d’administration
; encadrement des avantages particuliers des dirigeants … (comme un air de déjà vu aujourd'hui)
Aujourd'hui aux Etats-Unis, "banker bashing", indignation à l'annonce des bonus et des profits bancaires.
Les pouvoirs publics appellent à la décence, à la moralisation du capitalisme …
Document A : Part des profits bancaires - flash
C'est le temps de l'indignation … et de l'action publique
I - Le délicat exercice des politiques économiques en période de crise
Les leçons de 1929 ont été tirées, c'est un progrès. Mais, la mise en œuvre de politiques monétaires,
budgétaires ne règle pas tous les problèmes dans une économie mondialisée. On est en présence du
premier cas de sauvetage de l'économie mondiale.
1. Les politiques monétaires et le sauvetage des banques face à la crise financière et économique
a) Retour aux politiques monétaires de crise
Aujourd'hui, dans les manuels de politique économique, la politique monétaire renvoie surtout à l'action
par le taux d'intérêt via l'open market (exemple : achat de titres. Mais cette action est insuffisante en
période de crise :
- Une fois, le taux abaissé à son plus bas niveau (1 % voire 0 %), on ne peut plus rien faire
- En outre, trappe à liquidité
D'où recours aux facilités permanentes : prêts directs aux banques en difficulté (contre des garanties), la
liquidité va directement dans les banques. C'est dans ce but que la Fed a été créée en 1913 (rôle de prêteur
en dernier ressort) suite à la panique bancaire (de trop) de 1907.
Document B : Dysfonctionnement financement bancaire - BdF fev 09
Rq : la Fed alimente aussi les banques d'investissement (Primary Dealers Credit Facility) alors qu'elle
n'est pas chargée de leur supervision (la SEC supervisait les banques d'investissement).
La Fed va accepter, en garantie, des obligations d'entreprises, des ABS qui ont un prix de marché puis
quantité d'autres papiers y compris des actions. But : ranimer le marché interbancaire.