LES ÉCO PME  JEUDI 26 DÉCEMBRE 2013
PME
19
2014, l’année
de tous les espoirs
Si l’on fait le bilan des réalisations et réformes en
faveur des PME, on constate que beaucoup de doléances
sont restés sans réponse en 2013. De nombreux plans d'actions
s'en trouvent donc reportés pourle calendrier 2014.
p. 22-23
DÉCRYPTAGE
Diplomatie économique,
le patronat veut plus de
pro-activité p.21
MANAGEMENT & RH
2014, l’année du gel
des recrutements p.24
CONSEILS PRATIQUES
Partez en vacances,
l’esprit zen p.25
LES ÉCO PME  JEUDI 26 DÉCEMBRE 2013
Actualité
20
Souhaiter la bonne
année en annonçant
un certain nombre
de «non-réalisations»
n'est certes pas la meilleure
manière. Cependant, garder
l’esprit critique sur tout ce qui
est entrepris ou non réalisé
permet de voir plus clair sur
les dispositifs à mettre en
place à l’avenir pour un meil-
leur résultat. Du côté du gou-
vernement et en ce qui
concerne la PME, les signaux
de bonne volonté sont bel et
bien là, bien que les résultats
espérés devront attendre…
2014. Oui, la nouvelle année
connaîtra la reconduction
d’un certain nombre de pro-
jets phares des réformes
ayant trait aux TPME. Straté-
gie de la TPE, révision de la
charte de la PME ou encore
lutte contre l’informel seront
au menu du plan d’action
2014. Un plan d’action qui ne
sera autre que celui de Ma-
moun Bouhadhoud. Le jeune
ministre délégué chargé de la
PME et de la lutte contre l’in-
formel aura du pain sur la
planche. Le chantier de la
lutte contre l’informel est en
soi un travail herculéen qui
demandera une mobilisation
accrue des différents acteurs
économiques et politiques.
En abordant 2014, aucune
stratégie d’action na encore
filtré. Les prémices d’une stra-
tégie pour la TPE permettant
en partie d’endiguer le pro-
blème de l’informel seraient
en gestation. Beaucoup d’at-
tentes donc pour une année
qui ne comptera que douze
mois de travail, pas un mois
de plus !
2014, replay
2013
Houda Sikaoui
BILLET
Coup d’envoi du programme
EDEC
Le ministre chargé du Commerce extérieur, Mohammed Abbou,
a donné le coup d’envoi du programme de développement des
exportations pour la création de l’emploi (EDEC). Ce programme
destiné à accroître l’emploi, à travers le développement des acti-
vités d’exportation, a pour objectif de «contribuer à la création
d’emplois durables en faveur des femmes et des jeunes, à travers
la promotion des exportations des entreprises marocaines, no-
tamment les Petites et moyennes entreprises (PME)». Pour y par-
ticiper, ces dernières doivent obligatoirement opérer dans les trois
secteurs cibles, à savoir l’agroalimentaire, les produits de la mer et
le cuir. «L’EDEC permettra aux associations sectorielles et profes-
sionnelles, ainsi qu’aux chambres de commerce de renforcer leurs
capacités à fournir des services d’appui aux entreprises exporta-
trices», explique Mohamed Abbou. Plus encore, ce programme
présente un accompagnement technique permettant de renfor-
cer l’intégration des PME, des TPE et des coopératives maro-
caines dans la chaîne de valeur mondiale.
Un fonds de soutien aux PME
dès janvier 2014
Le conseil trimestriel de la politique monétaire tenu la semaine
dernière a tranché, il y aura bel et bien un fonds de soutien pour
les PME et les entreprises de taille intermédiaire en difficulté. À tra-
vers cette mesure, BAM veut élargir la base des entités éligibles
au financement, en révisant enfin la définition même de la PME.
Ceci devra mobiliser la participation de nombreux acteurs. Le
fonds sera domicilié à la Caisse de dépôt et de gestion (CDG),
avec un approvisionnement de départ fixé à un milliard à partir du
Fonds de garantie des dépôts et devrait être concrétisé dès le
mois de janvier 2014. Des banques nationales et institutions finan-
cières internationales devraient également prêter main forte, afin
de faire passer le fonds à 3, puis 4 milliards de dirhams.
LANPME inance les PME du e-commerce
C’est officiel, l’Agence nationale pour la promotion des PME (ANPME) financera 60% du coût de labellisation e-thiq@.
Cette contribution est notamment relative au coût de l’audit supporté par les sites marchands. Loctroi du label suppose
en effet la validation d’un guide de procédure par le biais d’un audit réalisé par cabinet spécialisé. Dans ce cadre, après
appel à manifestation d’intérêt, 6 cabinets d’experts ont été sélectionnés et accrédités par la CGEM pour réaliser ces
mêmes audits. Parmi les principaux critères retenus, il faut compter la responsabilité, la transparence et l’étique, l’infor-
mation relative à l’identification du professionnel, le respect du droit du consommateur, les conditions de retour et de
réclamation, la sécurité des transactions.
L’ANAPEC discute
emploi et formation
LAgence nationale de promotion de l’emploi et des
compétences organise, le 27 décembre à la préfec-
ture de Salé, un séminaire présidé par Abdeslam Sed-
diki, ministre de l’Emploi et des affaires sociales, Ra-
chid Belmokhtar, ministre de l'Éducation nationale et
de la formation professionnelle, Abdeslam Bekrate,
gouverneur de la préfecture de Salé, et Hafid Kamal,
DG de l’ANAPEC. Cet évènement connaîtra la partici-
pation des différents acteurs institutionnels, écono-
miques et sociaux qui se sont engagés dans le pro-
cessus de création et de promotion de l’emploi dans
la préfecture de Salé et aboutira à la signature de plu-
sieurs conventions de partenariat entre l’ANAPEC et
ses partenaires publics et privés, notamment la pré-
fecture de Salé, dans le cadre de l’Initiative nationale
pour le développement humain (INDH) et quatre
grandes institutions économiques: Econocom, Lear
Corporation, Infoteam et Groupe 4S. Une table ronde
sera organisée en marge de ce séminaire sur le thème
«Prospective sur l’emploi pour une meilleure adéqua-
tion formation/emploi au niveau de la préfecture de
Salé», avec la participation de la CGEM, la FSJES,
l’AMITH, la FNBTP, le CRI et l’ANAPEC.
40.000
C’est le nombre de nouvelles
unités informelles créées
par an au Maroc.
LES ÉCO PME  JEUDI 26 DÉCEMBRE 2013
Décryptage
21
prise (CNE), le responsable a dé-
voilé les contours d'une «nouvelle
approche de la diplomatie écono-
mique». Cette dernière intégrera
la CGEM en tant que représentant
du secteur privé et mettra l'accent
sur une approche à la fois régio-
nale et locale, mais également sur
un travail de fond au niveau des
représentations diplomatiques du
royaume, à travers «un plan d'ac-
tion basé sur une panoplie d'outils
et un vaste plan de formation des
ressources humaines».
Vers plus de pro-activité ?
Du côté du patronat, les attentes
déclinées sont essentiellement
liées à «la mise en place des mé-
canismes nécessaires qui per-
mettaient à la diplomatie écono-
mique de jouer un triple rôle». Il
s’agira notamment pour les diplo-
mates marocains d’être un relais
d'information sur le Maroc, un
prospecteur d'avant-garde pour
drainer les investissements et
courants d'affaires et de faire de
l'intelligence économique effi-
ciente. C’est à juste titre pour faire
émerger un mode de travail à
même de répondre aux besoins
du tissus économique que le pa-
tronat annonce la mobilisation de
ses membres, ses fédérations,
commissions et régions en vue
«
Les ambassadeurs du
Maroc doivent être
plus à mêmes de dé-
fendre leur pays et
ses intérêts à travers des argu-
ments solides et objectifs, en insis-
tant sur les grands chantiers de
développement ouverts (…). Dans
ce cadre, la priorité doit être don-
née à une diplomatie économique
audacieuse, capable de mobiliser
les énergies pour développer les
partenariats, attirer les investisse-
ments et promouvoir l'attractivité
du pays. Pour ce faire, il est crucial
de focaliser davantage la réflexion
sur la coordination entre les opéra-
teurs économiques et les acteurs
institutionnels de la diplomatie
marocaine»
. Cet extrait des orien-
tations royales transmises en sep-
tembre dernier à la conférence
des ambassadeurs dépeint la
nouvelle image que devra désor-
mais revêtir la diplomatie écono-
mique marocaine. C’est aussi
dans ce cadre que pourrait s’ins-
crire la récente rencontre qui s’est
tenue la semaine dernière au
siège de la CGEM et qui a réuni le
ministre des Affaires étrangères et
de la coopération Salaheddine
Mezouar et les opérateurs écono-
miques. À l'occasion des travaux
de son Conseil national de l'entre-
de créer une cellule conjointe
avec le ministère des Affaires
étrangères, qui aurait pour objec-
tif d'interagir avec le réseau diplo-
matique. Il est à rappeler que la
problématique nest pas nouvelle.
Sur le terrain, de nombreux chefs
d’entreprise témoignent réguliè-
rement de leur besoin croissant
en assistance, qui selon eux doit
se faire au niveau des représenta-
tions diplomatiques lors de leurs
voyages de prospection sur les
différents marchés étrangers. Au-
delà même de l’aspect global
d’une stratégie commune élargie
entre le patronat et le MAEC, il de-
meure une équation encore non
résolue, à savoir celle de l’adapta-
tion du mode d’action aux be-
soins spécifiques des PME, qui
ne représentent pas moins de
92% du tissu entrepreneurial. Ces
dernières nont eu de cesse de
soulever le vice qui se décline
presque automatiquement dans
les différents plans d’action natio-
naux, à savoir le décalage entre
leurs besoins et ceux des grands
groupes qui disposent a contra-
rio de moyens de veille écono-
mique bien plus importants, qui
leur confèrent donc une certaine
indépendance dans leur mode
d’action et de prospection.
Le patronat veut plus de pro-activité
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération Salaheddine Mezouar, a dévoilé les contours d'une «nouvelle
approche de la diplomatie économique». Celle-ci tente de répondre à des
attentes patronales de plus en plus insistantes.
En analysant les deux approches, une question reste posée, à
savoir la spécificité des besoins des PME qui diffèrent
de celles des grands groupes.
●●●
De nombreux
chefs d’entre-
prise estiment
que les repré-
sentations di-
plomatiques
doivent mener
des prospec-
tions intenses
dans les diffé-
rents marchés
étrangers.
Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères et de la coopération, et Miriem
Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM, sont d’accord pour que la diplomatie
économique soit coordonnée entre les opérateurs économiques et les institutionnels.
Diplomatie économique
LES ÉCO PME  JEUDI 26 DÉCEMBRE 2013
Lanalyse de la semaine
22
2014, l’année de tous les espoirs
En tentant de faire un bilan des réalisations et réformes en faveur des PME, il s'avère que de nombreuses doléances
restent sans réponse. L'absence de stratégies pour la PME et la TPE marque un point noir dans le bilan des réalisations
initialement prévues dans l'agenda 2013. De nombreux plans d'actions s'en trouvent donc reportés pour le calendrier 2014.
L'année 2013
touche à sa fin et la situation des PME ainsi
que leurs doléances restent toujours sans réponses.
Quelques signaux, comme la nomination d’un ministre délégué
en charge de la PME et de la lutte contre l’informel laissent entrevoir une
volonté affichée du gouvernement, qui tente de répondre aux besoins de ce
tissu entrepreneurial stratégique pour le développement économique du pays. En
dressant un bilan de fin d’année et en retraçant les plus importantes mesures entreprises
en faveur des TPME, on constate que du travail a été effectué, mais nous sommes encore loin
des attentes. Plus encore, la visibilité sur le comportement des PME reste limitée par les faiblesses
du dispositif statistique les concernant. Ceci pose un réel problème de mise en place de stratégies ef-
fectives, telles que celles de la PME et de la TPE, attendues ou plutôt repoussées pour 2014.
Zéro informations
Un rapport du gouvernement a dressé au début des années 2000 un état des lieux, passant en revue les diffé-
rents instruments d'information sur la PME et leurs faiblesses. Les données de ce documentsont toujours d’actualité
treize ans plus tard. Ce dernier cite entre autres le fichier industriel, dont le niveau d'information a connu une baisse
depuis l'abrogation du code des investissements industriels. Il se base actuellement sur une simple enquête semes-
trielle, portant sur un échantillon de l'industrie marocaine, ce qui ne permettra vraisemblablement pas de baser une
stratégie effective. Une autre carence est soulevée au niveau des fichiers des chambres professionnelles. Leur insuffi-
sance s'explique par les faibles moyens d'organisation des associations professionnelles et des coopératives. Le fichier
fiscal ne se distinguerait pas du lot, faute des traitements analytiques nécessaires. Le même blocage xiste au niveau de
l'Office des changes, qui ne dispose pas d'informations pertinentes relatives à la nature exportatrice ou importatrice
des PME. Au niveau de Bank Al-Maghrib, les informations relatives à l'activité des PME sont de moins en moins dispo-
nibles depuis le désencadrement du crédit.
… pour des réformes stratégiques en 2014
Un point positif demeure cependant et c'est la prise en compte de la PME, désormais placée au centre des
préoccupations des réformes récemment opérées. Des dispositions visant l'amélioration de l'environnement
de l'entreprise en matière des droits des affaires, de facilitation des procédures fiscales et douanières et ré-
forme du système financier en témoignent. Lannée 2013 a été marquée par de nombreuses signatures
favorisant l’octroi de financements à ce tissu entrepreneurial. La promotion de l’auto entrepreneuriat
est placée au cœur des préoccupations de Mamoun Bouhdoud, ministre délégué chargé des
PME et de l’intégration du secteur informel, qui prévoit de réduire le poids de l’économie in-
formelle, qui ne compte pas moins de 40.000 nouvelles unités informelles crées par
an. Le projet de loi qui définit le statut de l’auto-entrepreneur a été dévoilé dans ce
sens. Ces mêmes éléments augurent également d’une année 2014 char-
gée en réformes qui concerneront directement les TPME, en espé-
rant que ces dernières ne soient pasencore ajournées pour
une date ultérieure.
LES ÉCO PME  JEUDI 26 DÉCEMBRE 2013
Lanalyse de la semaine
23
Nomination
d’un nouveau ministre
chargé de la PME
Le dernier remaniement ministériel aura consa-
cré l’importance de la PME dans l’économie natio-
nale à travers la nomination de Mamoun Bouhadhoud,
ministre délégué en charge des TPE et de l’intégration du
secteur informel. Voilà le signal le plus fort d’une année
2013 qui touche à sa fin. Le responsable devra dès lors
s’atteler à de grands chantiers qui concernent directement
la TPME. Il s’agit notamment de la lutte contre l’infor-
mel, de la mise en place d’une stratégie applicable
pour la TPE et la PME, sans oublier
les différents points de blocages qui
subsistent encore.
Alliance banques
locales
et structures internationales
Dans l’épineux dossier du financement de la PME, l’an-
née 2013 a été marquée par de nouvelles signatures de parte-
nariats entre les banques locales et les structures internationales.
C’est le cas notamment de la Banque centrale populaire (BCP), qui
rappelons-le a signé l’été dernier, un accord de partenariat avec la BERD,
portant création d’une facilité de financement des échanges de 50 millions
de dollars. C’est aussi, dans une différente mesure, le cas d’Attijariwafa
bank, qui a signé il y a quelques jours un accord avec Citibank et Opic. Cet
important accord vise à soutenir l’octroi de crédits aux PME au Maroc et
dans un certain nombre de pays de présence du groupe Attijariwafa
bank en Afrique subsaharienne. La signature de ce mémorandum fait
aussi suite à la signature en juillet de l’année en cours, d’une
convention de crédit à moyen terme de 40 millions de dollars
entre Citi et Attijariwafa bank supportée par un accord
de partage de risque entre Citi et OPIC pour
soutenir l’accès au crédit aux PME.
Mobilisation de la
Banque mondiale
L’année 2013 a été marquée par la mise en
œuvre de programmes d’appui de la Banque mon-
diale en faveur des PME. L’optique de travail de la
Banque implique une vision trans-sectorielle, de façon à
soutenir les réformes clés permettant un bénéfice transversal et
l’obtention de résultats sur plusieurs niveaux. C’est notamment
le cas pour le programme de compétitivité, d’emploi, de compé-
tences, de gouvernance et de soutien aux PME. La Société finan-
cière internationale (SFI), branche secteur privé du groupe
de la Banque mondiale, a en effet considérablement accru
son engagement au Maroc durant le dernier Cahier
de prescriptions spéciales (CPS).
Ses investissements et appuis financiers ont
dépassé 300 millions de dollars, pour
la période de ce mandat.
BAM au
chevet des PME
Pour opérer une sortie de crise et relan-
cer une économie nationale au ralenti, Bank Al
Maghrib propose un programme de financement
des PME. En notant une décélération des activités non
agricoles et du crédit bancaire, l’institution a en effet décidé
au courant de cette année de mettre en place un nouveau
programme, visant à soutenir le financement bancaire des
TPME (très petites, petites et moyennes entreprises). Dans
cette configuration, les entreprises opérant dans le secteur de
l’industrie et de l’export ont été directement concernées par
cette nouvelle mesure. D’une durée minimale de deux
ans, elle met à la disposition des banques
«
des liquidités garanties, notamment
par des effets privés de cette catégorie
d’entreprises
».
Passage à la
caisse pour les PME
La DGI est passée en cette fin d’année à la
vitesse grand V en faisant passer les entreprises
à la caisse. Ces dernières ont la possibilité de bénéficier,
dans le cadre de la loi de finances 2013, de l'annulation totale
ou partielle des pénalités, majorations de retard et frais de recou-
vrement de l'impôt, a indiqué mardi un communiqué de la Direction
générale des impôts (DGI). L'annulation totale s'applique aux pénali-
tés, majorations de retard et frais de recouvrement émis, en sus
des impôts, droits et taxes, avant le 1er janvier 2012, à condition que
le montant en principal soit intégralement payé avant le 31 décembre
2013. Cette mesure concerne les impôts, droits et taxes prévus
par le code général des impôts, ainsi que ceux ayant été
supprimés ou intégrés dans ledit code. À ce titre,
de nombreuses entreprises se sont vu adresser
un courrier officiel leur rappelant
de s’acquitter de leur dû.
Redéfinition
de la PME
Définir ou redéfinir la PME est le sujet qui a
fait débat ces dernières années. Le CNEA a inscrit
ce travail dans le nouveau plan d’action 2014 dévoilé il
y a tout juste quelques jours. Le comité a en effet remis sur
le circuit la révision de de la charte de la PME. Celle-ci défi-
nit à ce jour la PME comme toute entreprise gérée et/ou admi-
nistrée directement par les personnes physiques qui en sont
les propriétaires, copropriétaires ou actionnaires, et qui n'est
pas détenue à plus de 25% du capital ou des droits de vote
par une entreprise ou conjointement par plusieurs en-
treprises ne correspondant pas à la définition de la
P.M.E. Elle prévoit également les conditions
d’existence d’une PME, les disposi-
tions fiscales...
Stratégie pour
la TPE
L’annonce a été faite en mai dernier,
une stratégie pour la TPE serait en cours de prépa-
ration par le gouvernement Benkirane. Le projet devrait
donc s’inscrire dans la liste des réalisations pour l’année
2014. Aujourd’hui, une stratégie pour les TPE s’impose en effet,
vu que cette classe d’entreprise a été dépourvue d’une politique in-
tégrée, si ce n’est quelques mesures de nature partielle. Dans sa défi-
nition la TPE au Maroc est «
toute entreprise à très faible capitalisa-
tion, et n'employant pas plus d’un maximum de 10 salariés
».
Selon les estimations avancées par le gouvernement, la Direction
générale des impôts, l’OMPIC et le HCP, les TPE constituent
3 millions d’unités dans le royaume. La situation actuelle fait
aujourd’hui état d’une large part des TPE qui évoluent
dans le secteur informel, le gouvernement ne recense
ainsi que 30.000 parmi les 3 millions,
qui sont inscrites à la CNSS. Un plan pour
lutter contre l’informel
Le patronat n’a eu de cesse ces dernières années de le
demander et les dernières informations laissent à penser que
l’appel a été entendu. La nomination d’un ministre chargé de ce
dossier en témoigne. En attendant le plan d’action du ministère de tu-
telle, le patronat a adopté une approche régionale en 2013, matérialisée
par la signature d’un plan d’action pour lutter contre l’économie informelle
qui, selon les signataires concerne au moins 50% des entreprises de la ré-
gion avec ses homologues tunisiens, algériens, libyens et mauritaniens.Les
organisations patronales ont signé une déclaration dans laquelle elles s’enga-
gent à joindre leurs efforts pour «
apporter des solutions durables et inclu-
sives au problème de l’économie informelle qui affecte la croissance éco-
nomique, l’intégration sociale et régionale, la paix et la stabilité de la
région
». Ce dernier prévoit une analyse des mécanismes de l’écono-
mie informelle au niveau des entrepreneurs, ainsi que du cadre
légal de chaque pays pour déterminer «
les goulots d’étran-
glement administratifs et légaux
» et y remédier. Les
patronats se sont fixé un «
calendrier de réa-
lisation estimé à 36 mois
».
Réalisé en 2013
Prévu pour 2014
1 / 7 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !