s demain 1er mai ceux d’entre vous qui le
sirent sont autorisés et invités par l’Eglise
Catholique à invoquer Jean Paul II dans
leurs prières. Sa vie est désormais solennel-
lement reconnue pour exemplaire, et prier
ce Pape exceptionnel pourra apporter con-
fort, énergie et indulgence.
Voilà le sens de la atification, une procé-
dure inventée par Sixte V, un moyen de
donner aux Catholiques des modèles de vie,
des moins et des pionniers du Christ sur
terre.
Jean Paul II lui-même a procédé à de très
nombreuses béatifications : plus de mille
trois cents. Avec lui le nombre des bienheu-
reux depuis cinq siècles a soudainement
doub. Ce n’a pas été par hasard : sa théo-
logie de la sanctification l’a amené à penser
que le peuple de Dieu a aujourd’hui besoin
de moins, de guides, car le doute et le
sordre ont envahi ce monde. Les muta-
tions cues depuis un siècle ont été plus
profondes que jamais, porteuses de progrès
mariels sans doute, mais parfois sources
de nouvelles barbaries, de nouveaux aban-
dons et de nouvelles peurs.
la nouvelle lettre
Directeur de la publication : J. GARELLO
Commission Paritaire : 0113 K 87909
ISSN : 1951-4727
N°1076 du 30 avril 2011 Hebdomadaire 1,50
AU SOMMAIRE DU N°1076 :
EDITORIAL : Bienheureux Jean Paul II pp. 1-2
CONJONCTURE : Pouvoir d’achat : la
potion magique pp. 3-4
QUOI DE NEUF ? : Reste avec nous p.5
ACTUALI : Peut-on mêler salaires et
dividendes ? p. 6 - «Un gouvernement
d’inspiration libérale» p. 6 - La Syrie va-t-
elle basculer à son tour ? p. 7 - La France
épargne ses ressources naturelles p. 7 -
John Maynard Keynes (1883-1946) p. 8.
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Chez ALEPS, BP 80026, 13545 Aix en Provence Cedex 4 - Tél. : 01 43 80 55 18
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BIENHEUREUX
JEAN PAUL II
1
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éditorial
« N’ayez pas peur », « Entrez dans
l’Espérance » : ces formules de Jean Paul
II se sont accompagnées des modèles
qu’ils nous a proposés : il a sanctifié entre
autres Maximilien Kolbe, ce prêtre polo-
nais qui a pris la place d’un jeune garçon
dans les rangs qui menaient au four cré-
matoire d’Auschwitz, il a béatifié Mère
résa, bien r, mais aussi Jeanne
Jugan, fondatrice des Petites Sœurs des
Pauvres, ou Frédéric Osanam, créateur
des œuvres de Saint Vincent de Paul, ou
Charles de Foucauld, mais encore les
martyrs d’Angers et de Rochefort de
1793, et les Vietnamiens de 1940 : ils ont
péri pour ne pas renier leur foi. Qu’y a-t-
il de commun entre tous ces bienheureux ?
Sans doute qu’ils ont, chacun à leur
manière, tracé ou retrouvé le chemin qui
mène à Dieu, un chemin d’amour, de
dévouement, de courage. Ils ont montré
une voie que personne ne connaissait, ou
que tout le monde avait oubliée. Du
même coup Jean Paul II voulait souligner
que la sainteté concerne des personnes et
des actes de natures diverses, des laïcs
comme des religieux, des gens de toutes
classes, des puissants comme des pau-
vres, des dévergondés repentis comme
des mystiques en prière.
Que de voies Jean Paul II n’a-t-il lui-
même ouvertes ! A Cracovie et à
Czestochowa, il a osé donner à la résis-
tance des Polonais et des peuples
d’Europe Centrale et de l’Est ce supplé-
ment de foi qui a renversé la montagne
soviétique. Il a ensuite visité près de 150
pays, dont la plupart étaient fort éloignés
du Vatican (à tous points de vue), rappe-
lant la dimension universelle de
l’Evangile. Il a prié à Jérusalem sur le mur
des lamentations, et s’est rendu au
Mémorial de Yad Vashem. Il a créé dès
1984 les Journées Mondiales de la
Jeunesse, il a trouvé les mots pour rappe-
ler le lien nécessaire « entre amour et
responsabilité ». Et les jeunes l’ont suivi.
La maladie qui l’a accompagné dans les
dernières années de sa vie lui a donné
l’occasion de montrer comment la souf-
france et le handicap pouvaient grandir
l’être humain au lieu de l’avilir.
Toute sa vie, il n’a cessé d’illuminer de
son sourire et de sa bonté des millions de
personnes prêtes au renoncement.
Et que dire de ses écrits, de sa théologie ?
Ils demeureront pour longtemps des réfé-
rences obligées. L’Encyclique Ratio et
Fides dénonce tant les excès du rationa-
lisme que les dangers du fanatisme. Dans
Veritatis Splendor, Jean Paul II rappelle
que le Bien réside dans la dignité de
chaque personne, image de Dieu, et que
le mal est ce qui dégrade l’être humain.
Evidemment j’ai trouvé dans Centesimus
Annus la formulation la plus claire, la plus
actuelle et la plus conforme à la science
économique de la doctrine sociale de
l’Eglise Catholique.
Sans doute ces mérites n’apparaissent-ils
pas aux yeux de tout le monde. Ils n’ont
pas semblé suffisants au regard de la plu-
part des médias, qui ont préféré donner le
plus grand retentissement à un mariage
princier, sans doute pour rendre hom-
mage aux messages et aux mœurs d’une
famille royale qui a tant fait pour l’huma-
nité. La fête du travail, d’invention com-
muniste, a également été en concurrence
avec la fête de la miséricorde, inscrite au
calendrier perpétuel.
C’est dire que notre temps a besoin de
revenir à l’essentiel.
C’est dire que, croyants ou non, chrétiens
ou non, nous avons particulièrement
besoin de bienheureux, nous avons
besoin de témoins, de repères, de guides
et d’entrepreneurs en foi, espérance et
charité. Ce besoin est universel, mais par-
ticulièrement aigu en France. Jean Paul II
s’adressait ainsi à notre pays : « France
qu’as-tu fait de ton baptême ? » sont
les valeurs morales et spirituelles qui ont
fait la grandeur de cette nation ?
Il est temps de retrouver le chemin : si
nous le voulons Jean Paul II nous y
aidera.
Jacques Garello
2
conjoncture
Une prime de 1000 euros par salarié
La question du pouvoir d’achat est une vraie
question. La récession est pratiquement là, les
cotisations sociales, impôts et autres prélève-
ments explosent, le chômage atteint des som-
mets. Enfin et surtout, comment pourrait-on
échapper à un pouvoir d’achat en berne quand
s’accélère l’inflation (inflation créée par les poli-
tiques de relance, donc par les hommes poli-
tiques, qui jouent comme d’habitude les pom-
piers pyromanes) ?
A cette vraie question nos dirigeants ont trouvé
une solution radicale. Certes, ils ont mis
quelques jours à l’affiner, mais de mise au point
en mise au point, grâce au Président, on y voit
désormais plus clair. Cependant la série de
cafouillages a été très instructive.
C’est François Baroin qui a ouvert le feu, annon-
çant une prime de 1000 euros pour les salariés
des entreprises distribuant des dividendes. Il
parlait sans doute en éclaireur, au nom du
Président de la République, qui n’a cessé de
revenir depuis des mois sur une nouvelle répar-
tition de la valeur ajoutée.
Mais voilà ensuite Christine Lagarde, hiérarchi-
quement au dessus du Ministre du Budget, qui
rectifie le tir : elle est défavorable à la fixation
par la loi d’un montant obligatoire : « Je ne
pense pas qu’on puisse lui donner un caractère
obligatoire dans son montant ». Et d’ajouter « ce
à quoi nous réfléchissons c’est à un mécanisme
d’exonération de charges sociales » pour ces
primes exceptionnelles. Il faut, disait-elle, que
« les montants, les modalités, la façon dont tout
cela s’organise soient négociés » entre patrons
et syndicats. Donc, si on comprend bien, prin-
cipe obligatoire, modalités à discuter. Un peu
plus tard, elle ajoutait qu’on « ne doit pas trop
pénaliser les entreprises en sortie de crise, et ce
n’est pas notre rôle de décider à leur place ».
Donc le principe lui-même semblait devenu
facultatif.
Mais Xavier Bertrand, autre ministre, voulait
qu’elle soit obligatoire pour les entreprises dont
les bénéfices auraient augmenté. « En sortie de
crise, nous devons absolument prendre en
compte l’état d’esprit des salariés ». Voilà de la
bonne division du travail : le Ministre de
l’Economie se place du point de vue des entre-
prises, celui des Affaires Sociales, des salariés.
Le Président de la République ne cèdera pas
François Chereque, pour la CFDT, avoue sa
perplexité devant cette cacophonie : de condi-
tion en condition, la prime devrait concerner
moins de salariés qu’on ne l’avait imaginé au
départ : « il y aura très peu d’élus » dit-il. Nos
syndicalistes découvrent peu à peu que toutes
les entreprises ne distribuent pas de dividendes
et que ceux-ci sont loin d’être en hausse par-
tout. Ils ne vont pas jusqu’à regretter que les
entreprises ne fassent pas plus de profit, mais
presque ! Ils découvrent encore que toutes les
entreprises ne sont pas cotées en bourse, que
70% d’entre elles ne distribuent pas de divi-
dendes, et que les salariés du monde associatif
ou les fonctionnaires ne sont pas concernés
(faut-il privatiser ?).
Fort heureusement le Psident de la
République va enfin trancher, au cours d’un
déplacement symbolique, paraît-il, dans les
Ardennes. Celui qui s’était fait élire comme le
« Président du pouvoir d’achat » fait d’abord
une déclaration virile : « Je ne céderai pas sur
le versement de ces primes ». Et, précise-t-il,
pas question de se limiter aux grandes entre-
prises, cela devrait concerner les PME aussi.
3
Sous le Second Empire, certains humoristes avaient suggéré de voter une loi sur l’extinction du paupé-
risme à six heures du soir. Aujourd’hui nous y voici : nos gouvernants ont beaucoup d’humour.
Les hommes politiques suscitent mon admiration. Les Français ont, c’est indéniable, un problème de
pouvoir d’achat. Les économistes bornés, dont nous faisons partie, avaient suggéré de lutter contre l’in-
flation et d’encourager l’offre, donc la production, donc la distribution de revenus. Stupidement, nous
pensions que le pouvoir d’achat était la contrepartie des services rendus. La solution politique est telle-
ment plus simple, et radicale : voter une loi, obliger les entreprises à distribuer une prime aux salariés.
POUVOIR D’ACHAT : LA POTION MAGIQUE
conjoncture
Cette envolée lyrique sera vite démentie : la
prime ne devra finalement concerner que les
entreprises qui versent des dividendes en
hausse, et ne sera obligatoire qu’à partir de 50
salariés ! Et d’ajouter « le partage de la valeur,
jy tiens, parce que c’est une question de justice ».
« Il faut obliger les entreprises à négocier ». Et
pour les PME qui, par définition, ne distribuent
pas de dividendes ? Si le carnet de commande
se remplit, elles pourront donner une prime,
exonérée de cotisations (mais l’exonération va-
t-elle concerner les grandes entreprises ?) C’est
sûrement cela que les commentateurs appellent
l’ultra-libéralisme du gouvernement ! Et c’est
aussi pour cela que l’ensemble passera par une
loi votée en juin. Voilà bien notre loi sur l’extinc-
tion du paupérisme !
« Une telle proposition est-elle compatible
avec la constitution ? »
Tout cela est troublant, pour ne pas dire affli-
geant. La première réaction de Laurence
Parisot, dans un entretien au Monde, a mis le
doigt sur l’essentiel : « Comment imaginer que
1000 euros soient également supportables par
des grandes, des moyennes et de petites entre-
prises ? Comment imaginer que cela ne pèse
pas immédiatement sur la masse salariale des
entreprises, au risque d’empêcher les recrute-
ments à venir ? Comment accepter que l’Etat
décide de la politique salariale de chaque entre-
prise au risque de tuer l’envie d’entreprendre et
d’étouffer la liberté créatrice ? Comment imagi-
ner que cela ne deviendrait pas très vite une
usine à gaz, car forcément on imaginerait des
exceptions, des compensations, des situations
particulières ? On peut même aller encore plus
loin : une telle proposition, qui entrave la liberté
contractuelle et la liberté d’entreprendre, est-
elle vraiment compatible avec la constitution ? ».
Nous n’avons pas un mot à changer. On n’en
regrettera que davantage que Madame Parisot
ait ensuite parue rassurée, et prête à négocier
des modalités plus soft. Le MEDEF doit tenir
bon, et refuser le principe pervers de cette loi.
Ce principe porte atteinte au principe constitu-
tionnel de la liberté contractuelle et de la liberté
d’entreprendre ; le fait que ce ne soit pas la pre-
mière fois n’est pas une justification. Une éco-
nomie de marché sans liberté contractuelle, ce
n’est plus une économie de marché : c’est une
économie étatisée. Le salaire est le prix du tra-
vail ; si ce prix est déterminé par l’Etat (ce qui
est déjà la cas pour le SMIC), le marché du
travail ne fonctionne plus, et cela se paiera en
chômage accru.
A qui appartiennent les profits ?
Ensuite, comme nous l’avons expliqué il y a
quelques semaines à propos des profits des
entreprises du CAC 40, il y a une méconnais-
sance profonde de ce qu’est le profit. C’est la
rémunération des actionnaires (les proprié-
taires) et de l’entrepreneur, comme le salaire est
la rémunération du travail et l’intérêt celui de
l’apport en capital. Il appartient aux actionnaires
et à eux seuls d’en déterminer la répartition,
après avoir payé les impôts : si les actionnaires
veulent en distribuer une partie aux salariés,
cela ne relève que de leur seule décision. Y
mêler l’Etat est un non sens.
Quant à la progression des salaires, elle ne se
détermine pas par décret. Elle n’existe que si
l’entreprise réalise des gains de productivité.
Encore ces gains se partagent-ils entre les
consommateurs (sous forme de baisse des prix)
et les producteurs (sous forme de salaires, inté-
rêts ou profits allant aux salariés, prêteurs et
entrepreneurs - ou actionnaires). Dans un mar-
ché concurrentiel, l’essentiel va aux consomma-
teurs, et les producteurs ont leur pouvoir d’achat
augmenté non pas parce qu’ils gagnent plus
mais parce qu’ils payent moins cher leurs
achats. Aujourd’hui le pouvoir d’achat est dimi-
nué par la hausse des prix artificiellement créée
et entretenue par les politiques monétaires et
budgétaires.
Enfin, et non le moindre, si l’on prive les action-
naires de revenus, il y aura moins d’argent qui
ira dans les entreprises. Or cet argent prépare
l’avenir, la production et l’emploi de demain. S’il
y a moins de dividendes, il n’y aura plus d’inves-
tisseurs, plus d’actionnaires, plus d’entreprises
sociétaires. L’économie s’en ressentira et ce
seront les plus fragiles, que l’on entendait aider,
qui se retrouveront au chômage.
Le plus grave dans l’affaire est l’exploitation de
l’ignorance économique des Français, mais
peut-être l’ignorance est-elle aussi au plus haut
niveau, à moins qu’il ne s’agisse que d’un calcul
cynique : abuser les électeurs en leur faisant
croire qu’une loi peut les enrichir. La démagogie
est la plus efficace des potions magiques.
Jean-Yves Naudet
4
quoi de neuf ?
Si nous avons eu l’immense chance d’avoir pour
guide ce Pape hors du commun, nous avons
maintenant besoin que sa pensée soit encore pré-
sente et vivante pour éclairer la marche des
hommes vers la paix et l’harmonie dans la foi,
l’espérance et la charité.
Pensons intensément à ce qu’il a été, à ce que
nous lui devons : son action politique, son mes-
sage social, ses pensées philosophiques, sa pasto-
rale.
Son action politique a terrassé la dictature com-
muniste ; à la tête de son peuple, il a déf le
gime inhumain qui asservissait l’Europe et
menaçait le monde entier. En Amérique Latine,
Jean Paul II a combattu la « théologie de la libé-
ration » qui transformait les évêques en ambas-
sadeurs des guérillas castristes. Il a favorisé et
applaudi à la renaissance de l’Europe, « qui res-
pire maintenant avec ses deux poumons », mais
qu’il aurait voulu animée d’un souffle plus chré-
tien : « C’est l’évangélisation qui a formé
l’Europe, qui a donnaissance à la civilisation
de ses peuples et à leurs cultures ».
Le message social et économique a été principa-
lement et somptueusement écrit dans les pages
de « Centesimus Annus ». S’inscrivant dans la
grande tradition de la doctrine sociale de l’Eglise,
qui depuis on XIII condamne le socialisme et
considère la propriété comme un droit inaliéna-
ble de la personne humaine, Jean Paul II a par-
faitement compris les bienfaits que pouvaient
apporter la libre entreprise, le libre échange, et
l’économie de marché économie libre »). Il a
noncé l’Etat Providence comme la source inad-
missible de privilèges, d’irresponsabilité et de
crises.
Au cœur de la philosophie de Jean Paul II se trou-
vait la dignité de la personne humaine. Dans son
ouvrage « Personne et Actes », il montre com-
ment chaque personne humaine écrit sa propre
histoire, parfait son identi, à travers ses actes.
[Il professe] un formidable humanisme, une ode
à la liberté, à la dignité, à la responsabili de la
personne humaine. Mais une personne qui n’en
est pas moins humaine, donc limitée : dotée d’une
raison sans doute, mais s’en remettant à la foi en
Dieu quand la raison trouve ses bornes.
C’est le tme de « la civilisation de l’amour » qui
a dominé la pastorale qu’il a prêchée avec son
talent et son charisme. Sa pastorale était ainsi
celle de l’amour et de la Vie, et il n’a cessé, contre
toutes les modes, contre tous les conforts, de
condamner tout ce qui était atteinte à la vie :
avortement, euthanasie. En même temps il exal-
tait la famille, l’enfant qui prolonge l’amour
conjugal et lui donne toute sa dimension, et il
proclamait la noblesse de la souffrance et du
handicap. Malade, il a voulu témoigner de ce que
l’homme, même physiquement diminué, n’en
demeure pas moins l’égal en dignide tous ses
frères. En frères, accueillez ceux qui sont dans la
ne, dans la pauvreté, et parfois dans la ses-
rance.
C’est cette générosité, c’est cette grandeur d’âme,
cette simplici souriante qui lui ont valu un cha-
risme permanent, surtout auprès des jeunes. Oui,
notre époque a réellement besoin d’un témoin,
d’un repère, parce que tout a été bousculé, bana-
li, relativisé, et que l’on se demande de quoi
demain sera fait. Jean Paul II nous disait
« N’ayez pas peur ». Pour lui, il suffit de se lais-
ser conduire par la dignité de la personne
humaine, par l’amour porté aux autres : passe-
ports pour un monde meilleur.
QUOI DE NEUF ?
Cette rubrique vous présente des extraits d’éditoriaux publiés il y a plusieurs années. Ils
prennent aujourd’hui une sonance particulière.
Voici un nouvel exemple avec la Nouvelle Lettre n°831 du 2 avril 2005
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