RÉSUMÉ
Liliom (ou la vie et la mort d’un vaurien)
Légende de banlieue en sept tableaux
Dans une fête foraine, une jeune domestique, Julie, tombe amoureuse d’un
bonimenteur, Liliom. Ils s’installent ensemble, mais Liliom, désormais au chômage, se
montre de plus en plus violent. Quand Julie lui annonce qu’elle attend un enfant, il se
laisse entraîner dans un braquage qui tourne mal et se suicide plutôt que d’être arrêté.
Nous voilà dans l’au-delà. Deux « détectives de Dieu » emmènent Liliom dans un
tribunal céleste où il est jugé pour avoir battu sa femme.
Détective 1 : Tout ne s’arrête pas si facilement. On connaît votre nom. On se
souvient de votre visage. On sait ce que vous avez dit et quand vous l’avez
dit. On sait ce que vous avez fait, comment étaient votre regard, votre voix,
et votre main quand elle en serrait une autre. On connaît le son de votre
pas. Tant de gens qui se souviennent de vous, il y a beaucoup de choses à
régler. Mon cher fils, tu ne le savais pas, mais l’homme ne meurt que quand
on l’oublie.
Seize ans plus tard, il peut retourner un jour sur terre pour voir sa fille, Louise. Il se
fait passer pour un vagabond qui a bien connu Liliom. Face au récit enjolivé qu’en fait
Julie, il veut rétablir la vérité aux yeux de sa fille. La situation s’envenime, il est mis à la
porte. Désemparé, il la frappe…
Louise : Maman… sa main était si chaude et si douce…Comme s’il avait mis son
cœur nu dans mes mains !
Bruno Ganz dans Les ailes du désir de Wim Wenders.