
Les droits des organisateurs sportifs dans l'Union européenne
18 Juin 2014
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européenne sur la Télévision transfrontière ainsi qu'à l’article 15 de la Directive "Services de médias
audiovisuels", a été transposé dans les systèmes juridiques des 28 Etats membres de l’UE. La plupart
des Etats membres ont transposé la Directive dans des lois ou règlements préexistants relatifs aux
services audiovisuels. Par exception, la Finlande, la Suède et le Royaume-Uni ont intégré le droit aux
brefs extraits directement dans leur réglementation sur le droit d’auteur. En France, ce droit est codifié
au sein du Code du sport.
La Directive "Services de médias audiovisuels" a laissé une grande latitude aux Etats, en particulier
dans la définition des conditions et les modalités de la provision des brefs extraits mais aussi dans la
définition de la notion d’"événement de grand intérêt pour le public".
Si les législations nationales apparaissent comme globalement harmonisées, il est intéressant de
revenir brièvement sur les principales divergences entre pays de l'UE.
L'Etude révèle que la plupart des Etats membres garantissent directement l’accès au signal du
diffuseur officiel. Les législations de neuf pays (Belgique, Bulgarie, Croatie, Allemagne, Hongrie,
Malte, Pologne, Roumanie et Espagne) permettent également l’accès au site même de l'événement
sportif. La législation polonaise précise toutefois que l'accès au signal du premier diffuseur n'est
autorisé que si le second diffuseur n’a pas eu la possibilité d'accéder aux installations sportives pour
préparer son propre bref reportage.
La plupart des Etats membres prévoient que les courts extraits ne doivent être diffusés que dans le
cadre de programmes d’information générale. En Belgique, en Bulgarie et à Chypre, leur utilisation est
également permise dans les émissions d’affaires publiques. La Pologne et le Danemark autorisent
quant à eux leur usage dans des programmes sportifs ou sur une chaîne consacrée au sport.
S'agissant des conditions de compensation, dont la Directive prévoit qu'elle ne doit pas excéder le
coût additionnel subi par le premier diffuseur pour permettre l’accès au second, le Danemark, la
Finlande, la Suède et le Royaume-Uni ont opté pour la gratuité. En Allemagne, le premier diffuseur
peut actuellement réclamer une compensation équitable. L'Espagne limite quant à elle la
compensation aux coûts de l’assistance et de la préparation du résumé d’actualité.
La Directive laisse également aux Etats la liberté de fixer la durée maximum des extraits, tout en
proposant une limite de 90 secondes dans son considérant 55. A ce jour, 21 Etats membres ont
adopté cette durée, tandis que les autres Etats ont adopté des durées plus courtes (Royaume-Uni : 60
secondes, Hongrie : 50 secondes) ou plus longues (Belgique flamande, Chypre et Espagne : 180
secondes). Plus pragmatiques, les Pays-Bas ont prévu une dérogation de 180 secondes lorsque les
moments déterminants de la compétition durent eux-mêmes plus de 90 secondes. En Suède, la loi se
contente de préciser que les brefs extraits ne doivent pas être plus longs que ce qui est justifié par
l’information, aucune durée maximale n'étant expressément fixée.
La Directive "Services de médias audiovisuels" ne donne pas davantage d'indications concernant le
délai d’attente à respecter avant de diffuser les brefs extraits. Un délai de 20 minutes après la fin de
l’événement est donc nécessaire en Belgique wallonne, porté à 1 heure en Italie. Dans certains pays,
l’extrait peut être diffusé directement après la fin de l’événement (Malte, Lituanie), ou après la diffusion
de l’événement par le premier diffuseur (Belgique flamande, Danemark, Finlande, Pays-Bas,
Roumanie). S’agissant de la période de diffusion, elle débute le plus souvent à la fin de l’événement
pour une durée de 24 heures (Autriche, Bulgarie, Malte, Pologne, France), 36 heures (Portugal), voire