bien ou d’un facteur de production qui lui confère un droit de monopole,
exemple ; une entreprise qui détient une ressource essentielle (un puit de pétrole)
a le monopole de la distribution de pétrole s’il existe un seul puit dans sa région.
Le monopole créé par l’Etat : l’Etat crée des monopoles grâce à sa protection de
quelques industries produisant certains biens, en leur accordant des brevets
(titres) qui leur confèrent le droit exclusif de fabriquer et de commercialiser un
nouveau produit.
Le monopole naturel : une entreprise sera en situation de monopole naturellement
si elle prend en charge des coûts de production très élevés dont aucune autre
entreprise ne peut la concurrencer. C’est le cas de certaines entreprises publiques
telles que la SNCF, transport ferroviaire…
Le pouvoir du monopoleur est limité dans la mesure où il ne peut pas pratiquer un prix élevé
pendant longtemps. En effet, le monopoleur peut bénéficier d’un profit élevé pendant la
durée de vie du brevet. Par suite, à l’expiration du brevet, le marché devient concurrentiel
suite à l’entrée de nouveaux concurrents. Par conséquence, le prix commence à baisser et le
monopoleur perd partiellement son pouvoir sur le marché.
Pour maintenir sa position de dominance, le monopole doit prendre en considération
plusieurs facteurs sources de risque :
Il doit tenir compte de l’arrivée de nouveaux concurrents sur le marché car un prix
élevé peut encourager d’autres entreprises à s’implanter sur le marché.
Il doit tenir compte de la réaction de la demande vis-à-vis d’un prix trop élevé. En
effet, si la demande est parfaitement inélastique, le pouvoir du monopole est
inexistant dans ce cas.
Il doit tenir compte de l’action de l’Etat sur les prix (l’Etat peut intervenir pour
fixer les prix) et dans certain cas, l’entreprise peut être nationalisée.
DEUXIEME PARTIE
(10 points)
Après avoir expliqué comment se réagissent les entreprises dans le cas d’un
oligopole, montez par quoi se distingue cette structure de celle de la
concurrence monopolistique.
L’oligopole est la forme de marché dominante dans une économie moderne, en
particulier pour la vente au détail. Un magasin de fruits et légumes, au coin d’une rue, doit avoir
l’œil fixé sur les prix des deux, trois ou quatre magasins de légumes voisins, ect.
Un grand magasin doit observer les prix et la publicité des autres magasins et
commerces spécialisés avec lesquels il est en concurrence, et calculer leur réaction aux
mesures qu’il prend. Les prix de la général motors ne peuvent être différents des prix de la Ford
Motor Company. Bref, presque toutes les firmes sont en concurrence avec un nombre limité
d’autres firmes proches et produisant des produits semblables, qu’elles connaissent très bien et
dont elles observent avec attention le comportement. C’est précisément ce qui constitue la
forme de marché de l’oligopole.
On ne doit pas croire maintenant que, sous la poussée des oligopoles, la concurrence
a disparu de l’économie. Dès qu’apparaissent de véritables oligopoles, il y a de la concurrence,
et celle-ci est alors beaucoup plus vive que dans la forme de marché qu’on a pris l’habitude
d’appeler « concurrence parfaite ». Dans cette dernière, le producteur isolé peut être indifférent