toit - kiosque étanchéité et bardage

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T O IT T E RRASS E
L’ ESP A CE
RE T ROUVÉ
édition 2012
c o o r d i n at i o n
éditoriale
Maylis Gaillard
Journaliste et responsable
de projets éditoriaux au sein
de l’Atelier Large Design
(Chévara) elle est spécialiste
des énergies renouvelables
et du développement durable,
qu’elle aborde régulièrement
sous l’angle de l’architecture
et de la construction.
www.atelier-large.com
Conseil technique
Bastien Cany
Journaliste chez Pyc Édition
et rédacteur en chef de la revue
Étanchéité.info.
www.etancheite-info.fr
textes
Emmanuelle Jeanson
et Guillaume Maincent,
journalistes.
images
Laurent Blossier, photographe
spécialisé dans la prise de vue
de bâtiment et d’architecture.
dessins techniques
Laurent Stefano, infographiste.
TOI TTERR A S S E
L’E SPA C E
RE TR OUVÉ
édition 2012
Le mot du président p. 04
La nouvelle vie des toits p. 06
01
Toitures-terrasses
p h o t o v o lta ï q u e s
Un immeuble à énergie
positive, à Meudon (92)
p. 09
02
Toiture gazon
Château ducal, à Caen (14)
p. 17
03
T o i t u r e av e c
piscine et jardin
Maison individuelle,
à Saint-Cyr-sur-Mer (83)
p. 25
04
T o i t u r e v é g é ta l i s é e
Quatre séries de maisons
mitoyennes, à Blagnac (31)
p. 33
2
05
Terrain de sport
aménagé en toiture
Terrain de football,
à Courbevoie (92)
p. 41
06
Toit réfléchissant et
m e m b r a n e p h o t o v o lta ï q u e
Le restaurant Le Bec,
à Lyon (69)
p. 49
07
T o i t u r e v é g é ta l i s é e
Hall 7 du Parc des expositions, à Villepinte (93)
p. 57
08
D i g u e f l o tta n t e
et contre-jetée
Port Hercule
à Monaco
p. 65
Documents de référence p. 72
Missions & publications p. 74
3
Les mille et une
terrasses de l’étanchéité
Forte du bon accueil du premier opus
« Toit-terrasse, l’espace retrouvé » publié
en 2010, la Chambre syndicale française
de l’étanchéité a souhaité réitérer l’exercice
avec cette nouvelle édition.
Ce sont huit références qui viennent illustrer le propos, de
façon plus pertinente que jamais. En effet, ces huit réalisations couvrent des domaines très variés : un restaurant, une
digue flottante, un hall d’exposition, un terrain de football,
un immeuble de bureaux, un ensemble de bâtiments d’habitation, un musée ou bien encore une maison individuelle.
Autant de destinations et autant de problématiques à
prendre en compte pour apporter des réponses techniques,
environnementales, esthétiques ou encore économiques,
en neuf comme en rénovation
Pour chacune de ces huit aventures, à chaque fois, une réponse pointue en termes d’étanchéité a été apportée. C’est
pour cela que, à l’instar de la première édition, ce nouvel
ouvrage comporte, pour chaque projet, une double page
détaillant les solutions techniques trouvées. Il fait également la part belle aux photos, à la présentation des réalisations et aux témoignages des maîtres d’ouvrage et maîtres
d’œuvre pour que le lecteur, au gré de pages plus nombreuses, puisse mieux appréhender chaque construction
dans sa singularité.
4
Telle est l’ambition de cet ouvrage : montrer de façon pragmatique, en s’appuyant sur des réalisations concrètes, que
l’étanchéité du XXIe siècle accompagne les concepteurs afin
que le toit-terrasse ait une véritable fonction et ne se réduise
pas à une simple protection – ce qui constitue cependant
toujours sa mission fondamentale.
L’étanchéité d’aujourd’hui apporte bien une valeur ajoutée
indéniable en libérant un espace pour les personnes, en
permettant la production d’énergie ou la rétention d’eau,
en participant à la création d’un biotope, en optimisant les
performances énergétiques du bâtiment. Et ce, que le projet soit économique ou fastueux.
Toutes ces réalisations n’auraient pu se faire sans le talent
des concepteurs mais aussi sans la qualité d’intervention
des compagnons, notamment dans le domaine de l’étanchéité. Ces derniers sont membres d’une profession structurée, organisée, sur laquelle maîtres d’ouvrage et maîtres
d’œuvre peuvent s’appuyer pour développer leurs projets.
C’est en travaillant ensemble et en amont que les idées les
plus audacieuses pourront prendre corps et que l’on pourra utiliser toujours davantage le toit-terrasse et son espace
retrouvé.
Bonne lecture !
Jean Passini
Président de la Chambre syndicale française de l’étanchéité
5
La nouvelle
vie des toits
Longtemps assigné à un
simple rôle de couverture,
le toit-terrasse acquiert au fil
des ans de nouveaux usages :
producteur d’électricité, surface
végétalisée... L’étape suivante,
que nous sommes en train
de franchir, est qu’il devienne
un véritable espace à vivre.
Longtemps abandonnés aux antennes
et autres équipements de ventilation,
chauffage, climatisation…, les toitsterrasses reçoivent depuis le début
des années quatre-vingt-dix des
équipements de production énergétique. Ils accueillent aussi de plus
en plus fréquemment de la végétation, participant ainsi à la gestion
des eaux pluviales et à la thermique
du bâtiment, offrant par la même
occasion un espace vert favorisant
la biodiversité. Quelques voisins
chanceux profitent de la vue d’un
carré de verdure, mais rares sont
les accès à ces îlots de nature.
Une nouvelle vision des toits
Grâce au travail des architectes,
urbanistes et étancheurs, le toitterrasse peut pourtant devenir
le lieu privilégié d’activités humaines
diverses. L’idée est d’exploiter cet
6
espace pour en faire un lieu de vie
à usage récréatif : jardins, espaces
sportifs, magasins, lieux de détente,
d’échanges, d’évasion... Sous la
pression urbaine, le bâtiment
multi-usages a de l’avenir.
Un jardin partagé suspendu
Le jardin partagé a vocation à créer
du lien avec la nature, qui se fait
rare au cœur des villes. Faute
d’espaces libres au sol, les jardins
partagés se perchent. Ils se développent dans l’habitat social notamment, ou encore sur des bâtiments
publics, comme celui qui couronne
depuis 2009 le gymnase des Vignoles,
construit dans le XXe arrondissement
de Paris. Conçus et aménagés par
la Ville de Paris, 800 m2 de terrasse
plantée ont été ouverts aux riverains,
sous la houlette d’une association
d’insertion. Accessible par un escalier
extérieur et un ascenseur pour
les personnes à mobilité réduite,
ce jardin solidaire, ouvert à tous,
permet de mener des projets
d’insertion, ou simplement de se
promener. On s’assoit aux terrasses
aménagées ici et là. Des enfants
viennent y jouer ou jardiner ; une
école voisine a construit un projet
pédagogique en lien avec ce jardin
suspendu. On souffle ou on s’active
selon l’humeur du moment !
Une serre sur le toit
La voie des cultures en toiture
est ouverte, comme le montre
une serre de plus de 3 000 m2,
érigée en haut d’un bâtiment
industriel de Montréal.
Depuis avril 2011, la ferme Lufa
commercialise quotidiennement
jusqu’à 800 kg de fruits et légumes.
Cette production hors-sol est
obtenue dans les conditions les
moins consommatrices possibles
d’eau (la pluie est récupérée) et
d’énergie. Elle connecte en direct
producteurs et consommateurs et
la serre, en isolant le bâtiment, réduit
de 20 % les coûts de chauffage et de
climatisation. Des ruches, installées
dans la serre, assurent la pollinisation des plantes par les abeilles.
Autre exemple, aux États-Unis,
au sud de New York, une entreprise
propose aux centres commerciaux
d’installer une production maraîchère en toiture, pour garnir
les rayons juste en-dessous…
Se dépenser en prenant de la hauteur
Les espaces en toiture dédiés
au sport ne sont pas non plus
un concept récent mais le potentiel est encore bien peu exploité.
Le citadin aspire à des activités
sportives à proximité de son lieu
de vie ou de travail.
Or celles-ci, réclamant de l’espace,
se trouvent souvent excentrées et
il devient ardu de créer de nouveaux
équipements. Les Japonais construisent depuis déjà longtemps des
“practices” de golf et des piscines
sur les toits de leurs immeubles.
Les exemples ne manquent pas non
plus en France. Ainsi à Nice, en 2003,
la municipalité a trouvé un compromis astucieux : elle a cédé une friche
industrielle pour la construction
d’un centre commercial sur le toit
duquel ont été implantés 8 000 m2
de terrains de football, de basket
et de volley.
Le toit, prolongement de la rue
Des pays confrontés de façon aigüe
à la problématique de densité
urbaine se sont lancés avec audace
dans l’optimisation de l’espace. Les
Pays-Bas, notamment, se montrent
créatifs en la matière : commerces ou
logements installés sur des toits de
bâtiments administratifs ou sur des
immeubles d’habitation, comme les
trois “maisons bleues” de Rotterdam,
construites sur le toit d’un immeuble
dans un quartier classé au Patrimoine
mondial de l’Unesco.
Autant de sujets qui pourront
alimenter de prochaines éditions
de la collection “Toits-terrasses,
l’espace retrouvé”.
7
01
T o i t u r e s - t e r r a s s e s p h o t o v o lta ï q u e s
Un i m m eu b le
à é n er g i e posi t i ve,
à Meud o n
8
Une énergie positive
sur la forêt de Meudon
Situé entre la forêt de Meudon et la zone
commerciale de Vélizy 2, le Green Office®
déploie des panneaux photovoltaïques en
toiture, en façade et en parking. Ce bâtiment
à énergie positive met en œuvre des systèmes
d’étanchéité exigeants pour éviter toute
perte thermique.
Le promoteur Bouygues Immobilier souhaitait
bâtir, à côté des bureaux de Bouygues Telecom, un immeuble de haute qualité environnementale. Le souci d’écologie allait jusqu’aux dalles en bois, devant provenir de
forêts gérées durablement. Mais il est allé plus loin que la
simple démarche HQE® en réalisant un bâtiment à énergie
positive et a trouvé un locataire qui souhaitait l’occuper en
totalité : le critère de performance énergétique a séduit une
entreprise de services informatiques.
OBJEC T IF Pour honorer son statut de bâtiment à énergie
positive, le Green Office® joue sur deux axes : réduction de
la consommation d’énergie, grâce à une excellente isolation
et production massive d’énergie thermique et électrique
sur place. Au bout du compte, les occupants des 23 300 m2
SHON produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment.
La chaleur est fournie par une chaudière à huile végétale
qui fonctionne en cogénération : elle produit du chauffage
(pour les locaux et l’eau chaude du restaurant d’entreprise,
avec un stockage tampon pour la nuit) et de l’électricité.
À l’extérieur, 4 200 m2 de panneaux photovoltaïques complètent cette production de courant avec 453 000 kWh prévisionnels par an, vendus à EDF sous le régime de l’obligation d’achat, au tarif qui précédait le moratoire
gouvernemental de l’hiver 2010-2011.
CHALLENGE Partant du principe que le meilleur kilowattCON T E X T E
Lieu
Meudon (92)
livraison
Juillet 2011
intervenants
Maîtrise d’ouvrage
Bouygues Immobilier
Maîtrise d’œuvre
Ateliers 115
Architectes
Projet exemplaire
et avant-gardiste,
le Green Office®
de Meudon est appelé
à devenir l’immeuble
de bureaux de référence en matière
d’économies d’énergie
et de développement
durable dans le
tertiaire.
www.green-office.fr
9
Io n E n escu ,
architecte au sein
de l’atelier 115
Architectes
« Green Office® est une expérience
passionnante : atteindre l’équilibre
énergétique pour un immeuble tertiaire
de cette envergure représente non
seulement un objectif ambitieux,
mais aussi une première en France. »
heure est celui que l’on ne consomme pas, un bâtiment
à énergie positive est un bunker énergétique qui doit minimiser les déperditions. Bouygues Immobilier a fixé la barre
très haut, imposant 6,9 m2.K/W de résistance thermique.
De ce fait, la société titulaire du lot étanchéité devait isoler
tous les points singuliers susceptibles de créer un pont thermique : édicules, jonctions de façade, lanterneaux de désenfumage. Au plus fort des travaux, qui lui ont pris un an,
l’entreprise a dépêché une douzaine d’hommes en toiture,
et une vingtaine en façade.
SOLU T IONS La prestation s’est divisée en deux lots : les
travaux verticaux, qui ont fait davantage intervenir les composants métalliques, et les travaux horizontaux, qui comprenaient aussi des terrasses végétalisées. L’entreprise s’est
chargée elle-même de la pose des panneaux solaires, utilisant des platines métalliques moins onéreuses que les plots
en béton. Les platines, collées, ne portent pas atteinte
à l’étanchéité. En surface horizontale, le procédé met en
œuvre deux couches : une mousse polyuréthane classique,
recouverte d’un isolant en perlite et mousse phénolique.
Cette deuxième couche permet de faire barrière à l’asphalte,
qui ne peut être coulé directement sur la mousse polyuréthane sous peine de choc thermique et de tuilage. Les jonctions terrasse-façade reprennent ces deux couches en
16 + 8 cm, de quoi garantir 6,05 m2.K/W de résistance thermique. Les relevés ont reçu une finition aluminium, avec,
en contre-façade, une isolation qui permet de garantir une
résistance thermique de 3,05. Les surfaces végétalisées, qui
abritent un restaurant inter-entreprises, ont reçu des rouleaux de sedums déroulés sur une couche drainante et un
filtre. Une touche de vert qui fait écho à la forêt toute
proche.
10
questions à
Alexandre Cartier,
directeur technique
de Bouygues Immobilier Comment est né ce projet ?
Nous souhaitions au départ bâtir
un bâtiment exemplaire au plan
énergétique et, le projet avançant,
nous avons décidé d’aller plus loin
en réalisant un bâtiment à énergie
positive. Le défi était intéressant à
relever, et le fait d’être pionnier en
la matière nous a motivés. Le critère
énergétique a séduit une entreprise
de service informatique, qui est
devenue locataire du lieu.
Pourquoi le photovoltaïque ?
Parce que nous pouvions faire d’une
pierre, deux coups, en utilisant le
moindre mètre carré disponible :
toitures, bardages en façade, ombrières de parking, allèges, verrières
et brise-soleil sont couverts de
silicium, soit 4 200 m2 pour 611 kWc.
Comptez-vous rééditer l’opération ?
Oui, en tant que promoteur, nous
avons des projets de cet ordre à
Nanterre, Rueil-Malmaison et Lyon.
Cet immeuble a dix ans d’avance sur
la réglementation : en 2020, l’Europe
imposera à toute construction neuve
d’être à énergie positive.
N
Plan de la toiture
4m
11
4 Modules photovoltaïques,
placés en série sur l’une
des toitures-terrasses.
5 Au total, 2 800 panneaux
ont pris place, en terrasse,
en verrière ou en façade.
1 Alternance de dalles de bois
et de modules photovoltaïques.
2 Bordure d’une des terrasses végétalisées.
3 Terrasse végétalisée, constituée
de rouleaux de sedums ; en haut
de la photo, la verrière photovoltaïque.
2
12
1
3
4
5
13
Couvrir et produire
Cet immeuble nouvelle génération se caractérise
par ses toitures-terrasses multifonctions – surfaces
végétalisées, terrasses dallées de bois, panneaux
photovoltaïques – pour lesquelles l’étancheur
a dû adapter son intervention.
Les divers emplacements possibles pour les panneaux
sur le toit ont été hiérarchisés afin de favoriser
la production d’électricité.
Plan de
la toiture
14
1
2
4
3
5
6
7
8
Détail terrasse
photovoltaïque
1 Panneau photovoltaïque sur platine
métallique
2 Dallette béton posée
sur non-tissé
3 Étanchéité asphalte
gravillonné
4 Feuille de bitume
élastomère
5 Isolant 6 cm
6 Isolant 12 cm
7 Pare-vapeur
8 Support béton
15
02
Toiture gazon
Châ teau Ducal ,
à C aen
16
Un talus engazonné
à la conquête du passé
Adossé aux remparts du château ducal
de Caen, un talus pentu abrite une extension
du musée de Normandie. Et offre une vie
souterraine à la butte d’artillerie qui s’y
trouvait au XVIe siècle, en conservant
son aspect végétalisé.
Construit en 1060 par Guillaume le Conquérant, le château ducal, qui accueille le musée de Normandie, a fait l’objet d’un programme de restauration sur ses
cinq hectares. Alors qu’ils réfléchissaient à une nouvelle
muséographie, la Ville et son cabinet d’architectes ont eu
l’idée de dégager 1 200 m2 de salles d’exposition supplémentaires en valorisant une ancienne butte d’artillerie,
laissée à l’abandon à flanc de rempart. Une butte qui offrait
de beaux volumes, mais dormait sous les ronces.
OBJEC T IF En lieu et place de l’ancestral amas de terre a
donc été aménagé un polygone surprenant, maintenu par
une charpente métallique prenant appui sur le rempart.
Au sommet de l’ouvrage, une longue verrière ménageant
un vide entre le rempart et le haut du talus laisse pénétrer
la lumière dans les salles du musée sous-jacent et met en
valeur le parement intérieur du rempart. Le visiteur a réellement la sensation que le bâtiment renoue avec son
histoire. Plus qu’un défi d’architecte, il s’agissait de retrouver une cohérence historique tout en alliant le nouveau
avec l’ancien.
CHALLENGE Qui dit cohérence historique, dit respect
de la géométrie des lieux. Or une butte d’artillerie
est par nature inclinée : généralisé au XVIe siècle lorsqu’apparurent les canons, l’ouvrage servait à consolider les remparts de l’intérieur et à faire monter les pièces d’artillerie.
De plus, sa configuration laisse place à la végétation. Le défi
CON T E X T E
Lieu
Caen (Calvados)
livraison
Mai 2008
intervenants
Maîtrise d’ouvrage
Ville de Caen
Maîtrise d’œuvre
Millet Chiloux
et associés
Les talus végétalisés
abritant 1 200 m2 de
salles d’exposition du
musée de Normandie
sont parcourus par
une allée ouverte à la
promenade, ce qui en
fait un musée vivant.
17
Patr i ce
Bo n aparte ,
directeur des bâtiments communaux
de la ville de Caen
« Plus qu’un défi d’architecte, il s’agissait
de retrouver une cohérence historique, tout
en alliant le nouveau avec l’ancien. Avec un
travail à réaliser la fois en surface et sous
la butte. »
posé à l’entreprise d’étanchéité était donc de réaliser une
couverture qui concilie solidité et étanchéité, inclinaison
et végétalisation. Le tout, sans multiplier les points de
contact avec la muraille, monument classé, et sans alourdir
outre mesure la structure. Le même défi était imposé pour
le lot toiture : avec de telles pentes, impossible de couler le
béton directement sur le plancher. Il a donc fallu le couler
dans des bacs en acier posés à l’horizontale, lesquels, une
fois secs, ont été fixés ensuite à la charpente avant d’être
liés les uns aux autres par un clavetage en béton.
S o l u t i o n s L’étancheur a exclu d’emblée la terre végétale,
qui aurait été trop lourde pour la structure. Ont été alors
déroulés des rouleaux de gazon précultivé (des micromottes pour la face nord) sur un substrat à base d’agrégats
volcaniques de 270 mm d’épaisseur, reposant lui-même sur
une membrane de drainage. Afin d’éviter que tout cela ne
s’éboule au pied de pentes atteignant par endroits 50°
d’inclinaison, l’entreprise a imaginé un système de retenue
en escalier, conçu avec le fournisseur de rouleaux précultivés : sous le substrat, elle a parsemé le toit de cornières en
aluminium, disposées en quinconce et reliées entre elles
par des câbles en inox. Ces câbles sont eux-mêmes fixés à
la charpente au niveau de plots en béton affleurants. Ainsi,
le substrat supportant la pelouse est maintenu.
Dessous, a été préalablement disposé un complexe d’étanchéité comprenant un pare-vapeur en bitume élastomère,
des panneaux peu compressibles de perlite cellulose et un
complexe bitumineux bicouche. De l’avis de tous, cette
réalisation est un succès. Le procédé inspire tant qu’aujourd’hui, tous les fournisseurs inscrivent le végétalisé en
pente à leur catalogue.
18
questions à
Fabrice Fleury,
responsable du service travaux
neufs à la mairie de Caen
Quelles étaient les spécificités
de ce chantier ?
Il s’agissait de profiter de l’existence
d’une butte d’artillerie en friche,
adossée aux remparts du château,
pour y “creuser” une extension
du musée qui en conserverait le
caractère végétal. Le projet s’annonçait compliqué puisqu’une butte
d’artillerie est par nature inclinée…
Avez-vous rencontré des difficultés ?
Oui, on ne s’attendait pas à trouver,
enfouis, une maison du XIVe siècle et
les restes d’une forge ! Il a fallu modifier les marchés publics pour permettre leur conservation dans le musée
même. De plus, les Monuments historiques nous ont imposé une contrainte de réversibilité : il faut pouvoir
“démonter” le musée pour restituer le
site d’origine, aussi n’a-t-on pas engravé la construction dans la muraille.
Êtes-vous satisfait de ce projet ?
Je pense qu’au niveau esthétique,
c’est réussi. Le seul inconvénient
est que les talus attirent les promeneurs, or il ne faut pas trop marcher
dessus sous peine de dégrader
le système de végétalisation.
N
Plan de la toiture
10 m
19
3 Le talus a été engazonné
à l’aide de rouleaux précultivés.
4 L’un des accès au musée,sous le talus.
5 Un des bâtiments du château.
6 Entrée principale du musée.
1 Façade nord.
2 Entre le talus et le rempart,
une verrière laisse pénétrer
la lumière à l’intérieur du musée,
1
20
2
3
4
5
6
21
Abriter et renouer avec l’histoire
La géométrie des lieux et le souci de cohérence historique
ont poussé le maître d’œuvre à concevoir des talus
pentus en guise de toit du musée. Pour l’étancheur,
il s’agissait d’allier étanchéité, solidité et végétalisation
avec les différentes inclinaisons rencontrées. Un système
de retenue en escalier du substrat a été réalisé.
Coupe transversale
1 Talus engazonné
2 Musée
1
2
Coupe longitudinale
1 Mur du rempart
2 Talus engazonné
3 Musée
1
2
3
22
1
2
3
4
5
6
7
8
Détail talus 1
1 Mur en pierre
du rempart
2 Dalle bois
3 Costière métallique
4 Substrat (260 mm)
5 Étanchéité bicouche
élastomère
6 Isolant
7 Pare-vapeur
8 Dalle béton
1
4
2
3
5
6
7
89
10
11
Détail talus 2
1 Verrière
2 Dalle bois
3 Poutre
4 Substrat
5 Câble inox
6 Planche
7 Étanchéité bicouche
élastomère
8 Isolant
9 Pare-vapeur
10Dalle béton
11 Charpente
23
03
T o i t u r e av e c p i s c i n e e t j a r d i n
Mai so n i n di v i d uelle,
à S a i nt -C y r -sur-Mer
24
Baignade
sur un toit perché
Bel exploit technique que cette piscine à
débordement et ce jardin, perchés sur le toit
d’une villa. Ou comment nager au-dessus
de son salon, avec la mer pour seule ligne
d’horizon…
Maison de style provençal construite en pierre
et brique dans les années cinquante, cette villa subit une
mutation radicale en 2003 : l’étage est “décapité” et reçoit
une extension sous la forme d’un cube en béton, coiffé
d’une piscine qui occupe toute la surface du toit. L’ouvrage
montre hélas rapidement des défauts d’étanchéité, au niveau des projecteurs, avec des infiltrations entre la mousse
polyuréthane et la coque polyester. Des années plus tard,
les nouveaux propriétaires choisissent de le modifier et font
appel au concepteur d’origine. L’architecte, convaincu de
la possibilité de réhabiliter la piscine, point d’orgue de son
projet, les persuade de la conserver, en y apportant toutefois quelques modifications.
OBJEC T IF L’idée est de réduire la surface de la piscine initiale à un tiers de la surface du toit (soit 15 x 4 m). Un
jardin, une terrasse sous laquelle se cache le local technique
et une douche en plein air occupent les deux tiers restants.
Les 200 m2 de toit-terrasse bénéficient d’une vue imprenable sur la mer. Les choix architecturaux doivent être
concrétisés dans les moindres détails et seule une mise en
œuvre extrêmement rigoureuse peut concourir à la réussite
de cette réhabilitation. Ainsi, aucune remontée d’étanchéité ne doit être visible...
CHALLENGE Le choix de conserver la piscine à débordement
multiplie les techniques à mettre en œuvre au niveau des
liaisons. Les jonctions entre les différents supports sont
nombreuses et délicates à réaliser : jardin/piscine, deck/
CON T E X T E
Lieu
Port D’Alon
St-Cyr-sur-Mer (83)
livraison
Juillet 2009
intervenants
Maîtrise d’ouvrage
M. et Mme Verley
Maîtrise d’œuvre
MOA Architecture,
Julien Monfort
et Laure Pantel
Bureau d’études
SCEC (Société
Conseil en Étanchéité
et Couverture)
Pour l’extension
de cette villa,
agrémentée d’une
piscine sur le toit,
l’architecte Julien
Monfort a reçu en
2003 une mention
au prix de la Première
œuvre, au concours
architecture du
Moniteur.
25
L aure Pa n tel ,
architecte chargée
de la réhabilitation
« Ce chantier a exigé un fort investissement
en temps, avec un dossier très complet,
et des visites quotidiennes pendant cinq mois.
Les différents corps de métier intervenaient
simultanément ou se succédaient à un rythme
rapide, avec une imbrication complexe à gérer. »
piscine, deck/jardin, liaisons avec le local technique, émergence de l’escalier d’accès, conduits de cheminée, etc.
L’étancheur, séduit par ce projet atypique, accepte le défi,
à condition d’être soutenu par un bureau d’études techniques spécialisé.
SOLU T IONS Un travail remarquable a été effectué par le
métallier sur les très nombreuses jonctions, notamment au
niveau des goulottes des bassins de débordement et du
conduit de cheminée émergeant dans les bassins et qu’il a
fallu contourner. L’étanchéité, inaccessible, a été volontairement réalisée largement au-delà des normes. Après la préparation du support (parois béton grenaillées), la première
phase a consisté en la pose d’un pare-vapeur sur la dalle
béton et de panneaux incompressibles de verre cellulaire
collés au bitume à chaud (sous 1,70 m d’eau, l’isolation
thermique est assurée). Cette première phase sécurise l’ouvrage. La seconde phase a, quant à elle, nécessité une adaptation permanente. Après un surfaçage de bitume à raison
de 3 kg/m2, une double couche d’étanchéité “monocouche”
a été appliquée. Le local technique situé sous le deck a demandé lui aussi des dispositions particulières, au niveau des
projecteurs et des évacuations des buses. Les parties sous
jardin sont à demi remplies de blocs de polystyrène expansé afin d’alléger le dispositif et de ménager l’étanchéité. Les
blocs sont recouverts d’une couche drainante et d’une
couche filtrante. Le jardin, planté de gazon et de diverses
essences méditerranéennes, dont plusieurs oliviers de belle
stature, bénéficie d’un arrosage automatique enterré. Ce
chantier complexe a requis une grande précision et de nombreux réglages. Il n’a été rendu possible que par une démarche atypique de conception, chiffrage et réalisation simultanés, sans être limité par un budget arrêté au départ.
26
questions à
Patrice Triffault,
ingénieur-consultant
en étanchéité
À quel stade du projet
êtes-vous intervenu ?
Dès le début, le propriétaire a
souhaité qu’un tiers apporte son
expertise et intervienne. L’idée était
de respecter la volonté de l’architecte
tout en restant intransigeant sur
les points délicats, de façon à ne
pas prendre de risques inconsidérés.
Quel a été votre rôle ?
J’ai été présent tout au long
de la phase de conception-réalisation, qui a été assez animée.
J’ai servi d’arbitre entre l’architecte
et les entreprises, et d’intermédiaire
entre les différentes parties.
Il a parfois fallu trouver des solutions
techniques inédites pour satisfaire
tout le monde !
Que retirez-vous
de cette expérience ?
C’est un chantier hors normes.
L’architecte a établi un carnet
d’étanchéité en trois dimensions,
afin de visualiser le travail à réaliser ;
c’était une première très intéressante.
n
Jardin
Deck
Piscine
Plan de la toiture
1m
27
1 Vue générale de la maison.
2 La piscine arrive au bord du toit.
3 Trappe d’ouverture du local
technique.
4 Bac inox recueillant
l’eau de débordement.
5 Deck et piscine
semblent se prolonger
jusqu’à la mer.
6 Détail, bord du deck.
7 Bassin de débordement,
côté jardin.
1
2
28
3
4
5
6
7
29
Vivre sous une piscine
en toute sécurité
La piscine occupe un tiers des 200 m2 de toitureterrasse, le restant se partage entre un deck recouvert
de bois et un jardin accueillant notamment des oliviers.
Soit trois fonctions différentes, ayant chacune ses
particularités relatives à l’étanchéité.
Coupe
transversale
1 Jardin
2 Local
technique
3 Bassin
4 R + 1
5 RdC
1
4
5
30
2
3
4
1
5
6
7
8
9
10
2
Coupe jonction
bassin / jardin
1Goulotte, bassin
de débordement
2Fourreau inox
et tube PVC
(aspiration piscine)
3Galets
4Bande résiliente
type néoprène
5Étanchéité
bicouche
élastomère
6 Terre
7 Complexe drainant
8 Isolant
9 Feuille PVC
10Support béton
3
31
04
T o i t u r e v é g é ta l i s é e
Quatre sér i es de
ma i so n s m i toy enn es ,
à Bla gn ac
32
Palette
de textures en toiture
L’architecture de cet ensemble de bâtiments
d’habitation à l’allure industrielle privilégie la
vie au cœur de l’ensemble de maisons, avec
une présence végétale à différents niveaux :
dans le patio et sur les toits-terrasses.
Cet ensemble de bâtiments, peu ouvert sur
l’extérieur, porte bien son nom : “Le grand patio”, conçu
comme un havre de tranquillité pour ses quelque 500 habitants. Situé au nord-ouest de la ville rose, il est l’un des
premiers projets de ce nouveau quartier du Grand Toulouse. Son aspect industriel se fond dans le style des bâtiments récents de la ZAC Andromède, en cours de construction et édifiée dans la continuation d’Aéroconstellation,
zone d’assemblage de l’A380.
OBJEC T IF La spécificité de ce projet résidait dans la volonté de proposer une vraie mixité des typologies de logements, des surfaces d’habitation et des offres de prix. Le
résultat, bien abouti, est un exemple rare parmi les programmes de cette taille (120 logements). L’ensemble est
ainsi formé de 36 maisons de 2 à 5 pièces, pour certaines
mitoyennes munies de places de parking en sous-sol, ou
abritant des duplex ou triplex avec garage individuel, ainsi que de deux immeubles collectifs. L’un abrite des logements sociaux et l’autre des appartements en accession à
la propriété. Ces différents bâtiments possèdent tous des
toits-terrasses à pente de 3 %, qui reçoivent selon les cas
une finition bitumineuse autoprotégée, une finition en
gravillons ou une végétalisation. L’étanchéité du parvis, sur
sous-sol abritant des parkings, devait être traitée avec autant de soin.
CHALLENGE Pour des raisons de thermique, d’acoustique,
de sécurité et de pérennité, la structure en béton était nécesCON T E X T E
Lieu
Blagnac (31)
livraison
2009
intervenants
Maîtrise d’ouvrage
Icade Promotion
Logement
Maîtrise d’œuvre
Puig Pujol
Architectures
Certifié Habitat
et Environnement,
ce projet présentait
des exigences
environnementales
assez poussées.
Les terrasses
végétalisées sont un
élément de réponse.
33
L aure n t
N i colas ,
directeur régional
d’Icade Promotion
Logement
« Les toitures végétalisées comptent
dans la relation de nos clients avec le bâti.
L’entretien, et notamment l’eau qu’elles
requièrent, dépend du choix de la copropriété.
Les charges induites sont réparties entre
les habitants. Un système de récupération
des eaux de pluie pourrait les limiter et faire
entrer les TTV dans un cycle plus vertueux,
ce serait à étudier pour aller plus loin. »
saire dans les immeubles, de 2 à 4 étages. Pour les maisons,
une structure bois a été retenue afin d’optimiser les coûts,
tout en obtenant une bonne qualité d’isolation thermique.
Le montage dans cet espace a été rapide.
SOLU T IONS Les toits des immeubles et des maisons donnant sur la rue sont dotés d’un revêtement d’étanchéité
bi-couche mixte apparent à base de feuilles bitumées. La
couche supérieure est autoprotégée par une feuille métallique. Les quatre bandes parallèles de maisons mitoyennes
disposent d’un toit végétalisé. Le tapis végétal ras à dominante de sedum et mousses, passant du vert printanier au
rouge en période de sécheresse, protège l’étanchéité. L’ensemble totalise 587 m2 de TTV, y compris les bandes stériles
en gravillons créées au pourtour de la zone végétalisée et
autour de chaque sortie de toit. D’autres maisons portent
en toit-terrasse 5 cm de gravillons protégeant une étanchéité bicouche, sur laquelle sont posés un résilient en
polystyrène extrudé et quatre plots béton supportant un
panneau solaire thermique. Elles possèdent en outre une
extension dont le toit, à la finition bitume, rappelle
ceux des immeubles. Leurs garages présentent des toits
revêtus de gravillons, répondant aux zones garnies de galets
de la dalle béton du patio. L’étanchéité de la dalle est constituée d’un complexe unique multifonctions. Elle comporte
de vastes bacs végétalisés et des zones de galets pour la
récupération des eaux pluviales et la séparation des maisons. Toutes les maisons disposent de jardins. L’ensemble
forme un jeu varié de couleurs et d’aspects, mêlant le minéral, le végétal, le béton et le métal.
34
questions à
Jean Manuel Puig,
architecte, Puig Pujol
Architectures
À quels impératifs répond
ce concept de « patio » ?
n
Conçu comme une bastide,
cet ensemble privilégie la vie
à l’intérieur, dans un espace
de rencontres et de jeux qui
a été très travaillé.
Une rue intérieure dessert
les entrées des logements.
Et le choix des divers
types d’étanchéité ?
Il résulte à la fois de la position
des toitures et d’un arbitrage
économique. Les terrasses visibles
des appartements ont été végétalisées
pour soigner la vue de cette 5e façade.
Elles participent de la pénétration
du végétal et de l’esthétique.
La toiture végétalisée
est-elle un parti pris ?
Plan masse
Depuis dix ans, notre agence y a
recours assez souvent, dans les ERP
comme dans le logement, mais notre
démarche environnementale n’est
pas dogmatique, la végétalisation
doit être justifiée. Ici, l’aménagement au sol exigeait des moyens
et des réflexions poussés.
Les toitures ont, elles, été hiérarchisées pour s’adapter au budget.
35
4 L a végétalisation repose
sur du sedum et des mousses.
5Vue depuis le patio ; le parking
est situé en-dessous de la dalle.
6Maisons individuelles dotées
d’un toit bitumineux.
1-3 Bandes de maisons individuelles, toitures gravillons
et panneaux solaires
thermiques.
2Au premier plan, l’une
des toitures végétalisées.
2
2
36
1
3
4
5
6
37
Bitume, gravillons et végétalisation
Outre l’aspect industriel de l’ensemble, le plus frappant
dans cet ensemble d’habitations réside dans la variété
du traitement des toitures-terrasses. La végétalisation
a été choisie pour soigner l’apparence des toits des
maisons visibles par les habitants des immeubles.
Toits végétalisés
T oits
végétalisés
tanchéité
É
sous gravillons
tanchéité
É
autoprotégée
olaire
S
thermique
2
3
Immeuble 1
4
5
6
7
8
9
Étanchéité sous gravillons
Plan
des toitures
1
38
Étanchéité autoprotégée
Solaire thermique
Détail toiture
maison bois
1 Costière relevée avec
équerre de renfort
2 Zone stérile gravillons
3 Semis (80 %)
et plantations (20 %)
4 Substrat monocouche
sur drainage
5 Étancheité bicouche
6 Isolant
7 Étanchéité
8 Support bois
9 Bardage
Maisons
individuelles
Immeuble 2
39
05
Terrain de sport aménagé en toiture
Terra in de foot ball,
à C our b evoi e
40
La Défense
dans la ligne de tir
Gare à ne pas envoyer le ballon trop haut…
La patience des usagers de ce terrain de foot
avec vue imprenable a été récompensée :
restaurée, la toiture de ce gymnase municipal
de Courbevoie est repartie pour quelques
décennies.
Le stade Jean Blot a la particularité de se trouver… au-dessus du gymnase du même nom ! Construit en
1995, en plein cœur d’une commune à forte densité urbaine, ses 4 000 m2, son sol synthétique usé jusqu’à la
trame, étaient bordés de caniveaux qui ne remplissaient
plus ni leur rôle de maintien du revêtement, ni celui de
collecte des eaux pluviales. Des infiltrations d’eau commençaient à endommager la salle de sport sous-jacente. Une
vaste rénovation a été entreprise ; huit mois de travaux ont
été nécessaires pour restaurer l’étanchéité de ce terrain de
sport, qui est resté fermé pendant quatre ans pour réfection.
OBJEC T IF Le sol de la toiture-terrasse devait être restauré
pour permettre aux écoliers et membres d’associations
sportives de retrouver un lieu de détente et d’activités
agréable et fonctionnel. Il fallait également retrouver un
rôle de couverture efficace pour les salles situées endessous.
CHALLENGE Le gymnase devant rester ouvert au public
pendant la durée des travaux, les intervenants ont dû tenir
compte de l’occupation des salles sous-jacentes, en limitant
le bruit occasionné et en décalant au besoin certaines opérations. Mais la principale difficulté de ce chantier hors
normes résidait dans l’évacuation de quelque 800 m3 de
déchets et dans l’approvisionnement du chantier par l’extérieur, à une hauteur équivalent à quatre étages…
CON T E X T E
Lieu
Courbevoie (92)
livraison
Juin 2010
intervenants
Maîtrise d’ouvrage
Municipalité de
Courbevoie
41
Témoignage,
d’une personne
des services
des sports
de la ville
« En décembre 2009 et en février 2010, deux
manifestations se sont déroulées alors que les
travaux d’étanchéité puis de coulage de la dalle
se poursuivaient au-dessus de la salle. »
Le tout en limitant la perturbation de la circulation des
rues entourant le bâtiment. Le système de caniveau initial,
à double fond, s’était déformé avec le temps et ne pouvait
être réutilisé. L’entreprise d’étanchéité a donc dû étudier
une solution originale et garantissant l’évacuation des eaux
pluviales pour le remplacer.
SOLU T IONS L’étanchéité asphalte d’origine, la chape protectrice en ciment de 10 cm d’épaisseur et l’ancien revêtement ont été évacués à partir de l’été 2008, à l’aide d’une
grue à bras de 55 tonnes, permettant de passer au-dessus
des hauts filets de protection. Les matériaux nécessaires à
la restauration ont ensuite pris le chemin inverse.
La dépose du complexe a découvert une dalle en béton
dont l’état était satisfaisant, et qui a été simplement décapée, puis isolée avec 60 mm d’épaisseur de mousse polyuréthane, en pose libre sur pare-vapeur, en respectant
scrupuleusement le bombement initial, étudié pour faciliter l’évacuation des eaux de pluie. Une étanchéité, composée de deux couches élastomère renforcées a été posée
sur un écran d’indépendance. Enfin, une couche de drainage courant jusque dans le caniveau, puis une chape de
béton armé de 10 cm ont recouvert l’ensemble. Les joints
de dilatation sont constitués d’une double costière en
béton, dont l’étanchéité est assurée par des bandes de bitume élastomère. Un cordon de mastic souple extrudé est
inséré dans la lyre. Les coffrages permettant de couler la
chape en béton armé ont été installés en suivant le tracé
en “S ” de ces joints au sol. Quant aux caniveaux périphériques, ils ont été modifiés, prenant désormais la forme
d’un chéneau métallique doublé de profilés aluminium
fixés dans la chape. Vissée dans le profilé, une tôle pince
le sol souple, permettant de le fixer solidement au sol. Des
caillebotis métalliques, dont le maillage est adapté aux
crampons des chaussures de football, viennent se poser
par-dessus.
42
questions à
Bruno Pelletier,
Responsable des services
techniques de Courbevoie
Quelle est l’origine de
ce terrain de sport en toiture ?
La construction de ce centre omnisports avait été programmée pour
répondre à une demande toujours
plus diversifiée d’activités sportives
dans notre ville : une forte évolution
démographique, une demande croissante des clubs, et enfin, la proximité
de la Défense, qui draine une
clientèle en soirée. Ce terrain à ciel
ouvert répondait à la problématique
de rareté des terrains disponibles.
N
Quels travaux
avaient été prévus ?
La réfection du terrain était
nécessaire car la surface était
très usée. Les caniveaux périphériques
étaient par ailleurs déformés
N
par la forte tension exercée par
le synthétique.
Et au final ?
C’est toute l’étanchéité qui a été
Loir
restaurée. Les travaux ont
duré
huit
e
mois, mais l’ensemble du projet a
nécessité la condamnation du terrain
pendant quatre ans. À présent, les
activités ont repris de plus belle,
à la grande satisfaction de tous.
Toiture terrain
de sport
20 m
Plan masse
20 m
43
1 De hauts filets ont été placés
sur le pourtour du terrain.
2 Jonction entre la surface
synthétique et l’un des caniveaux.
3 Le terrain est situé à une hauteur
équivalant à 4 étages ;
il surplombe un autre
terrain, au sol.
4 Sous la surface synthétique,
se dissimule l’important travail
de réfection qui a été réalisé.
5 À l’arrière-plan, le quartier
de la Défense.
6-7 Le terrain est légèrement
bombé, afin d’évacuer les eaux
pluviales vers les caniveaux.
1
2
44
3
4
5
6
7
45
Couvrir et accueillir
La réfection de l’étanchéité devait répondre à deux
exigences : restaurer le rôle de couverture qui faisait
défaut (des fuites dans les salles sous-jacentes étaient
observées) et permettre la remise en service du terrain
de football en pelouse synthétique, avec les contraintes
d’usage que cela suppose. La dalle de béton d’origine
a été décapée, isolée, étanchée, puis une chape de ciment
a été coulée, séparée de la pelouse synthétique par
une membrane de désolidarisation.
Détail sur chéneau
1 Bande porte solin
2 Profilé en acier
3 Caillebotis en acier
4 Pelouse synthétique
5 Chape béton
grillagée
6 Couche de
désolidarisation
7Étancheité bicouche
8 Isolation
9Pare-vapeur
10Tasseau bois
1
2
3
2
4
5
6 7
8
9
10
1
2
3
Façade
1 Filets de protection
2 Fenêtres
3 Niveau de terrain
de sport
4 Entrée
46
4
1
3
2
4
5
Détail au droit
du chéneau
1 Caillebotis
2 Profilé en acier
3 Fixation mécanique
4 Chape béton
5 Couche de
désolidarisation
47
06
Toit réfléchissant
e t m e m b r a n e p h o t o v o lta ï q u e
L e restauran t
L e Bec, À Ly o n
48
Toiture solaire
pour chef étoilé
Situé au cœur de Lyon, cet ancien entrepôt
des Salins du Midi abrite aujourd’hui le
restaurant La Rue Le Bec.
Les trois arches de son toit sont équipées
d’une membrane réfléchissante et de
modules photovoltaïques souples.
L’activité du port Rambaud, construit en 1926
sur la Saône, a cessé à la fin des années quatre-vingt-dix. En
2002, en partenariat avec la SEM Lyon Confluence et la
Caisse des dépôts et consignations, Voies Navigables de
France, via sa filiale Rhône Saône Développement, décide
de transformer le site dans le cadre du nouveau quartier
Confluence. Les nouveaux docks ont vocation à accueillir
des activités liées à la communication, aux médias, à l’événementiel, à l’art contemporain et aux services. Le restaurant de Nicolas Le Bec (deux étoiles au Michelin) prend
place sur le quai Rambaud.
OBJEC T IF Parmi les bâtiments contemporains construits
sur le quai, l’œil est attiré par un ensemble étonnant : un
cube orange de six étages accolé à un ancien entrepôt de
sel, le bâtiment des Salins, réhabilité avec élégance afin de
conserver le caractère industriel du lieu. Outre une exigence de grande qualité architecturale, le maître d’ouvrage
souhaitait un ouvrage à haute performance. Le choix de
capteurs photovoltaïques souples associés à un complexe
d’étanchéité réfléchissant, effectué par le maître d’ouvrage
délégué et promoteur, le groupe Cardinal, répondait à ces
objectifs. L’aspect esthétique était essentiel puisque deux
immeubles ont une vue plongeante sur les toits du restaurant.
CHALLENGE Le bâtiment, en béton, est notamment remarquable par sa toiture, constituée de trois voûtes, à préserver.
CON T E X T E
Lieu
Quai Rambaud,
Lyon 2e (69)
livraison
Août 2009
intervenants
Maîtrise d’ouvrage
SCI les Salins
(VNF-CDC-Groupe
Cardinal)
Maîtrise d’œuvre
Jakob+Mac Farlane
Architectes
L’ancien entrepôt
des Salins du Midi
est l’un des trois
édifices conservés
dans le nouveau
quartier de
Lyon-Confluence, qui
prolonge le centre de
Lyon jusqu’à la pointe
sud de la presqu’île,
entre Rhône et Saône.
49
Bre n d a n
Mac Farla n e ,
architecte
« Un aspect du projet consistait à conserver
le bâtiment des années trente, qui rappelle
aux promeneurs le passé industriel du site.
La membrane photovoltaïque s’intègre
parfaitement à la forme de ses trois arches
élégantes, dont l’orientation permet de
produire de l’électricité, ce qui est aussi
une dimension importante de l’ouvrage. »
L’étanchéité d’origine était composée de brai de houille, un
résidu de charbon mélangé à du bitume, classiquement
rencontré sur les bâtiments de cette époque. Le pari technique était de réaliser 1400 m2 d’une étanchéité compatible
avec l’ancienne, qui était très détériorée mais impossible à
retirer sans arracher le support. Difficulté supplémentaire,
les formes arrondies de la toiture ont obligé l’équipe d’étancheurs à utiliser des échelles souples.
SOLU T IONS Une des trois arches, ayant dû être reconstruite, est constituée d’une charpente métallique et de bacs
acier support d’étanchéité. Les autres sont en béton. Leur
ancienne étanchéité, amiantée et plus ou moins continue,
a été laissée en l’état et recouverte d’un pare-vapeur renforcé, soudé à chaud. Des plaques de laine de roche épousant la forme des arches sont fixées mécaniquement. Une
première membrane d’étanchéité (feuille de bitume calandrée renforcée par un non tissé de polyester et un voile de
verre), puis une membrane réfléchissante, de couleur
blanche, sont soudées en plein, en prenant la précaution
de ne pas monter trop haut en température afin que le
refluage au niveau des joints ne déborde pas trop sur le
film blanc. L’entrepreneur a travaillé au jugé, après des
essais réalisés avec l’assistance technique du fabricant. Les
puits de lumière, relevés, costières isolées, l’accès en toiture, les extracteurs de fumées, ont été traités classiquement. Les modules photovoltaïques souples (des cellules
de silicium amorphe encapsulées) sont déroulés et collés
sur un complexe d’étanchéité spécifique. L’ensemble totalise 13 kWc de puissance.
50
questions à
Jean-Paul Viossat,
directeur de Rhône
Saône Développement
Comment est né ce projet ?
Rhône Saône Développement
est une filiale qui gère le
patrimoine foncier et immobilier
de Voies Navigables de France.
À ce titre, nous gérons la
reconversion du port Rambaud.
Le projet, qui englobe l’entrepôt
et le Cube Orange, a été voulu
dans un esprit de haute qualité
environnementale.
Pourquoi avoir conservé ce bâtiment
parmi des constructions neuves ?
Les Salins et, à proximité, l’ancien
bâtiment des douanes et un ancien
entrepôt à sucre, sont les trois bâtiments existants conservés comme
témoignages de l’activité portuaire du
site. L’ensemble représente 65 000 m2,
sur les 400 000 m2 de SHON de la
première phase de Lyon Confluence.
Pourquoi un restaurant dans ce lieu ?
Le quartier de la Confluence se veut
un quartier mixte dans ses fonctions :
économiques, culturelles, de loisirs
et de logements. Trois restaurants
ont été créés sur ce site remarquable,
en bord de Saône. Le chef Nicolas
Le Bec a fait de La Rue Le Bec un
établissement de grande qualité
et accessible à beaucoup.
n
Plan masse
25 m
51
25 m
1 Des garde-corps ont été placés
sur la périphérie de la toiture.
2 Le bâtiment est situé
sur la rive de la Saône.
3 Les verrières apportent
lumière naturelle au restaurant.
4 La souplesse des membranes
photovoltaïques a permis
d’épouser parfaitement
la courbure de la toiture.
5 Jeu de perspectives et
de couleurs en toiture…
1
52
2
3
4
4
5
53
Rénover et renouveler
L’étancheur a dû procéder à deux types d’intervention.
L’une sur une charpente métallique neuve supportant
des bacs acier (arche nord) ; l’autre (pour les deux autres
arches), sur une ossature béton munie d’une étanchéité
existante (brai de houille), abîmée mais impossible
à retirer. L’étanchéité existante a été recouverte d’un
pare-vapeur renforcé soudé à chaud, puis les mêmes
produits et techniques ont été utilisés.
Plan de la toiture
Modules photovoltaïques
Verrières en polycarbonate
54
N
5m
1
Détail - jonction
entre deux arches
1 Relevé sur costières
métalliques faisant JD
2 Membrane
réfléchissante
3 Isolant
4 Pare-vapeur
5 Ancienne étanchéité
6 Ossature béton
7 Bac acier
4
2
3
5
2
7
6
Nouvelle
étanchéité
Étanchéité rénovée
1
4
2
Détail - jonction arche
nord et bâtiment voisin
(orange)
1 Bâtiment voisin (nord)
2 Caniveau étanché
3 Ossature béton
4 Départ arche nord
5Membrane
réfléchissante
5
3
1
Coupe longitudinale
1 Bâtiment voisin
2 Les trois arches du restaurant
3 Verrière puits de lumière
4 Ossature béton existante
5 Extraction restaurant
2
2
3
2
5
4
55
07
T o i t u r e v é g é ta l i s é e
hall 7 d u Parc
des e x pos i t i o n s,
à V i llep i n te
56
Végétalisation
à perte d’horizon
Dans le cadre de l’extension du Parc des
expositions de Paris-Nord Villepinte, le hall 7
a été doté d’une toiture largement végétalisée.
Celle-ci concourt notamment au confort
acoustique de ce bâtiment HQE®.
Le Parc des expositions de Villepinte, créé en
1982, est en constant développement. Il évolue autour d’un
concept de “fleur”, où chaque hall figure un pétale et le
cœur un parvis central. Muni d’un remarquable auvent, le
nouveau hall 7 concrétise la première phase de réaménagement du parvis. La dimension environnementale est au
cœur de ce projet de 36 000 m2 de SHON. L’enveloppe du
bâtiment est traitée avec une attention particulière, au regard du confort acoustique des usagers et de celui de l’environnement extérieur immédiat. Outre 12 000 m2 de bardage
triple peau, l’entreprise d’étanchéité a pris en charge les
36 000 m2 de toiture, dont plus de 17 000 m2 végétalisés. Ce
qui place cette surface parmi les plus grandes toitures végétalisées de France (néanmoins fort discrète, car invisible
depuis le parvis).
OBJEC T IF Astuces de conception et équipements techniques s’allient pour offrir aux visiteurs un espace à la fois
pratique, confortable, esthétique et “durable”. Outre les
avantages environnementaux et la protection de l’étanchéité, végétaliser la plus grande surface possible de toit
concourt aux performances acoustiques et thermiques du
bâtiment.
CHALLENGE Le nombre conséquent de lanterneaux et de
pompes à chaleur, passages de câbles et passerelles associées
étaient la principale contrainte à prendre en compte dans
l’agencement des zones végétalisées. Les rouleaux de végétalisation devaient également s’articuler autour d’une imCON T E X T E
Lieu
Villepinte (93)
livraison
Août 2010
intervenants
Maîtrise d’ouvrage
Sipac (filiale
de la Chambre
de commerce et
d’industrie de Paris)
Maîtrise d’œuvre
Chaix & Morel
et Associés
Ce nouveau bâtiment
est le premier hall
d’exposition HQE®
en France.
57
Do m i n i que
R o b i n et,
directeur général
de la Sipac
« Notre volonté d’intégrer le bâtiment
à l’environnement répond à une demande
du Conseil général et des communes alentour.
La TTV, compromis le plus intelligent, s’accorde
avec la pérennité du bâtiment, son confort
d’utilisation et l’environnement immédiat
d’une réserve ornithologique et
d’espaces verts. »
posante “cheminée solaire” qui amorce la convection de
l’air et crée une ventilation naturelle dans le hall.
SOLU T IONS Afin d’optimiser la surface végétalisée, les équipements techniques ont été regroupés en bandes, entourées de végétation. Le support, en bacs acier nervurés, est
isolé avec de la laine de roche acoustique. Une étanchéité
bitumineuse bicouche recouvre l’ensemble. Les zones végétalisées, séparées de leur bande stérile en gravillons par
une bande pare-gravier, reposent sur un complexe antiracines. Des rouleaux précultivés de végétaux peu exigeants, de type toundra, ont été choisis pour la faible épaisseur de substrat nécessaire (40 mm), limitant ainsi la
charge supportée par la charpente métallique (100 kg/m2
à saturation d’eau) et donc son dimensionnement. Les
autres zones sont traitées classiquement. La surface courante a reçu une finition d’étanchéité ardoisée de 2,5 mm
et les chemins de circulation (1600 m2) sont matérialisés
par une couche de finition renforcée de teinte plus claire.
Les 156 lanterneaux de désenfumage, les joints de dilatation, etc., étaient autant de points singuliers à traiter par
l’étancheur. Les nombreux supports de gaines et de PAC
impliquent également un grand nombre de plots, dotés
d’un relevé d’étanchéité de 20 cm. Douze points d’eau,
indispensables pour l’arrosage de la végétation, ont été eux
aussi traités, avec un relevé d’étanchéité. Sans oublier la
cheminée bioclimatique, en surélévation, qui court sur la
longueur du bâtiment. Des chéneaux évacuent l’eau de
pluie vers les zones végétalisées.
Le seul chantier de toiture a demandé sept mois de travail
à quinze étancheurs.
58
questions à
Denis Germond,
architecte associé chez
Chaix & Morel et Associés
Comment votre suggestion
a-t-elle été reçue par le maître
d’ouvrage ?
Pourquoi mettre en œuvre une
toiture végétalisée... dans une
zone où le toit n’est pas visible ?
Elle répond en partie aux cibles
HQE visées par le maître d’ouvrage.
La rétention d’eau réduit le risque
de saturation du réseau des eaux
pluviales, la biodiversité est favorisée
par la restitution d’espaces naturels,
et puis cette solution s’inscrit dans
l’aménagement paysager global du
site qui privilégie les espaces verts.
Il s’est investi totalement dans
ce projet mais s’interrogeait sur la
détection d’éventuelles infiltrations.
Or le support en bacs acier nervurés
permet de suivre le cheminement
de l’eau et, le cas échéant, retirer
une partie de la végétation n’est
pas très compliqué.
Cette solution technique
est-elle amenée à se développer
sur ce genre de bâtiment ?
Certainement. La tendance est à
une gestion de plus en plus soucieuse
de l’environnement. La TTV, dont
l’entretien est minime, est intéressante dans ce cadre.
n
Hall 7
Plan masse
100 m
59
1 Entrée du hall.
2 La part de surface végétalisée
a été optimisée en fonction
des espaces réservés aux
équipements techniques.
3 La végétalisation, de type
toundra, ne demande que
peu d’entretien.
4 “Cheminée” bioclimatique, qui
participe à la régulation thermique
du hall.
5 Il s’agit de l’une des plus vastes
toitures végétalisées françaises : 17 000 m 2 .
6 Chemin d’accès aux équipements.
7 La couleur de la végétation varie
au gré des saisons.
1
2
60
3
4
5
6
7
61
Protéger et améliorer le confort
La toiture végétalisée présente deux fonctions principales
qui justifient pleinement sa mise en œuvre. Première
fonction, le rôle de protection thermique et acoustique.
Les utilisateurs témoignent d’un confort inédit dans
ce type de hall, qui cumule souvent bruit et chaleur.
Deuxième fonction, l’intégration dans l’environnement,
d’un point de vue paysager mais aussi de la biodiversité
avec des plantes attirant insectes et oiseaux.
Détail de façade intérieure
1 Garde-corps
2 Acrotère
3 Toiture végétalisée
4 Collecteur EP
5 Charpente acier
6 Panneaux de polycarbonate
7Issue de secours
1
2
3
5
4
6
7
Coupe longitudinale
1 Entrée
2 Toiture
2
1
62
Détail périphérie
1 Bardage aluminium
2 Isolant
3 Relevé
4 Garde-corps
5 Étanchéité bicouche
6 Bande stérile gravillonnée
7 Pare-graviers
8 Bacs acier
9 Charpente métallique
1
Détail équipement
technique
1 Végétalisation
2 Pare-vapeur
3 Isolant
4Lanterneau
de désenfumage
4
2
3
5
6
7
1
4
8
9
2
3
63
08
D i g u e f l o tta n t e e t c o n t r e - j e t é e
Port Hercule
à Mon aco
64
Promenade
face au large
Promeneurs et plaisanciers arpentent
à nouveau la digue prolongeant le rocher
de Monaco ainsi que sa contre-jetée,
rénovées et revêtues de pierre blonde.
CON T E X T E L’extension de Port Hercule lancée en 2001,
avait pour objet de développer la grande plaisance et la
croisière haut de gamme. Une digue semi-flottante (350 m
de long, 28 m de large), s’articule à la terre ferme au moyen
d’une rotule métallique gigantesque, son extrémité étant
amarrée par deux séries d’ancrages fixés à plus de 50 m de
fond. Elle protège le port contre le vent d’est, tout en accueillant commerces et bureaux. Une contre-jetée (145 m
de long, 30 m de large) lui fait face, créant un bassin supplémentaire pour de nouveaux bateaux.
OBJEC T IF L’étanchéité des ouvrages en superstructure, réalisée en 2003 après la fin du gros œuvre, devait être restaurée et l’aspect béton brut de la digue et de la contre-jetée,
lieux de promenade privilégiés, amélioré. La digue devait,
en outre, devenir une zone de transition fonctionnelle,
sécurisée et agréable pour les croisiéristes.
CHALLENGE La résine d’étanchéité détériorée occasionnait
des infiltrations dans le tunnel routier donnant accès à la
digue ainsi que dans les bâtiments. Les deux gares maritimes ont été remaniées, notamment le terminal principal :
création d’ascenseurs, ajout d’un auvent en partie haute,
réaménagement des façades et du parvis de promenade...
Avec un étage de moins, la “petite gare”dispose de 270 m2
pour l’accueil des passagers et de divers locaux techniques.
L’étancheur devait s’adapter aux contraintes dictées par les
choix architecturaux et tenir compte de l’agressivité du climat marin.
SOLU T IONS Digue et contre-jetée ont été traitées avec la
même solution technique. Sur la promenade, en partie
Lieu
Port Hercule
(Principauté
de Monaco)
livraison
2010 et 2011
intervenants
Maîtrise d’ouvrage
Service des Travaux
publics de Monaco
Maîtrise d’œuvre
Groupement
d’architectes Atelier
Blanchi / RKNL
Les dernières
extensions du port
de plaisance de
Monaco ont fait peau
neuve : une étanchéité
retrouvée, un dallage
de pierre élégant
et une gare maritime
de standing.
65
P i erre R i jely,
responsable
du chantier
chez Engeco
« Ce chantier très particulier s’est déroulé
en plusieurs phases car le port est resté
en activité. Et inutile d’employer les instruments habituels, comme un simple niveau,
car l’ensemble est sans arrêt en mouvement ! »
haute de la digue (niveau R+ 2), après la dépose de la chape
de protection et de l’étanchéité sous-jacente, les supports
ont été repris (mortier de résine sur le béton dégradé). Une
étanchéité bicouche, protégée par une chape béton, a été
mise en œuvre : un écran d’indépendance en voile de verre,
une couche d’enduit d’imprégnation à froid, une feuille
élastomère avec une armature polyester à joints soudés et
une seconde couche de même nature soudée en plein…
Une fois l’étanchéité contrôlée par une mise en eau de
48 heures, les parties sur locaux chauffés ont reçu une isolation inversée, posée sur un écran d’indépendance, à
l’avancement (au fur et à mesure que le maçon recouvrait
avec la pierre). Au droit de la gare principale, le sol remanié demandait de recréer la pente nécessaire à la pose du
revêtement de pierre. Pour éviter toute sur­­charge, c’est
l’isolant (des plaques de perlite) qui a été calepiné en usine
pour obtenir une pente de 1,5 %. L’étanchéité se poursuit
à l’intérieur du hall. Une difficulté technique est apparue
au niveau de trois poteaux métalliques, soutenant l’auvent,
munis d’un joint de dilatation en leur milieu. Une “lyre”,
étanchéité souple spécifique, a été mise en place pour accompagner la dilatation. Cette mise en œuvre originale
(hors DTU) a permis d’obtenir l’aspect métallique continu
souhaité par l’architecte. Une couche de désolidarisation
et de drainage en polyéthylène alvéolaire, puis une chape
béton et enfin un revêtement de pierres calcaires, complètent l’ouvrage. Le quai desservant les deux gares au niveau inférieur, a été traité, quant à lui, sur la longueur des
bâtiments par une étanchéité liquide (résine de polyuréthane), protégée par un caillebotis en bois composite et
délimitée par une bande inox en bordure de la chaussée.
Ce travail permet aux croisiéristes et promeneurs de profiter d’un nouvel espace de détente agréable.
66
questions à
Guillaume Roti,
chef de section au service des
Travaux publics monégasques
Qu’apportent ces chantiers
herculéens à la ville ?
Économiquement, la digue et la
contre-jetée apportent beaucoup
en remplissant depuis 2003 leur
office de protection du port contre
la houle, en augmentant la capacité
d’accueil du port et de la zone
d’accostage de paquebots. De plus,
l’une et l’autre sont accessibles
au public pour le plaisir de tous.
Ces travaux signent-ils
l’achèvement de ces ouvrages ?
Outre les gares, deux tiers de la digue
abritent un parking de 400 places,
sur quatre niveaux. Le reste se
répartit en deux volumes vides de
2 000 m2. Le projet d’origine n’a cessé
d’évoluer et se poursuit. Diverses
options d’aménagement, qui sont
étudiées au fur et à mesure, s’offrent
pour les années à venir. Quant
aux locaux situés sous la promenade
de la contre-jetée, ils seront aménagés
ultérieurement en commerces.
De nouvelles interventions en
étanchéité sont donc envisagées ?
Oui. Le bâtiment situé à l’extrémité
de la digue n’a pas été restauré.
Il subira des modifications à terme.
N
Digue nord
Digue sud
Contre-jetée
Digue semi-flottante
Fort Antoine
Plan masse
50 m
67
1 La digue semi-flottante, avec un solarium
aménagé côté mer sur les caissons.
2-3 La digue représente un hectare gagné
sur la mer.
4 Côté mer, de nouveaux garde-corps ont été
installés ; côté port, les anciens ont été conservés,
en traitant les fissures et les joints à la résine.
5L’espace promenade
et en-dessous, la gare
maritime principal.
6 Auvent protégeant
une partie de la digue.
7 La digue protège le port
de la houle venue du large.
1
2
68
3
4
5
6
7
69
Protéger et agrémenter
Digue (ici représentée) et contre-jetée ont été traitées
avec la même solution technique concernant l’étanchéité.
Sur la promenade, en partie haute de la digue (niveau
R+ 2), les supports ont été repris (mortier de résine sur
le béton dégradé). La société a opté pour une étanchéité
bicouche élastomère inversée, protégée par une chape
béton, recouverte par un revêtement de pierre.
1
Grande gare Coupe sur point bas
1 Garde-corps
en pierre
2 Gaine éclairage
3 Revêtement de sol
4 Chape
5 Désolidarisation
6 Étanchéité
bicouche
7 Dalle
2
4
3
5
6
7
2
1
Coupe de la digue
semi-flottante
1 Côté large
2 Côté port
3 Mur d’eau fixe
70
3
1
2
3
4
6
7
8 et 9
10
5
11
3
4
56
7
8
Grande gare - Coupe
sur point haut zone isolée
1 Profil en acier
2 Relevé étanchéité
3 Plinthe en pierre
4 Joint de désolidarisation
5 Relevé béton
6 Revêtement de sol
7 Chape
8 Désolidarisation
9 Étanchéité bicouche
10 Isolant en pente (1,5 %)
11 Dalle
Petite gare - Coupe
sur point bas de la promenade
1 Réservation EP
2 Relevé d’étanchéité
3 Joint de désolidarisation
4 Revêtement de sol
5 Chape
6 Désolidarisation
7 Isolant
8 Étanchéité bicouche
9 Dalle
2
1
9
7
1
23
4
5
8
9
6
Petite gare - Coupe
sur JD promenade haute
1 Revêtement de sol
2 Chape
3 Désolidarisation
4 Isolant
5 É tanchéité bicouche
6 Dalle
7 Profil inox
8 Joint souple
9 Feuillard zinc
71
Documents de référence
pour la conception
d’ouvrages de bâtiment
avec étanchéité
DTU relatifs
aux travaux d’étanchéité
D T U 4 3 . 1 pour les toituresterrasses sur supports maçonnés.
D T U 4 3 . 3 pour les travaux d’étanchéité sur tôles d’acier nervurées.
D T U 4 3 . 4 pour les travaux
d’étanchéité sur bois et panneaux.
D T U 4 3 . 6 pour les travaux
avec produits hydrocarbonés
en planchers intermédiaires.
D T U 1 4 . 1 pour les cuvelages.
D T U 2 0 . 1 pour les murs enterrés.
Les mémentos de conception
et les CCS (cahier des clauses
spéciales) de ces DTU apportent
aux maîtres d’ouvrages et maîtres
d’œuvre des précisions importantes
sur la nécessité de faire procéder
à un entretien et sur les limites
de prestations entre corps d’état.
DTU concernant
les professions connexes
pour les supports
maçonnés, les reliefs…
DTU 52.1 pour les protections
avec carrelage scellé.
DTU 52.2 pour les protections
avec carrelage collé.
DTU 20.12
1 - téléchargeables
sur le site
www.etancheite.com
2 - téléchargeables
sur le site www.cstb.fr
72
Règles professionnelles
• Pour
les toitures-terrasses
végétalisées (2007)1.
• Pour l’application de systèmes
d’étanchéité liquide au-dessus
de parties non closes1.
• Pour l’application de systèmes
d’étanchéité liquide en planchers
intermédiaires1.
• Cahier des charges
de l’Office des asphaltes.
Recommandations
professionnelles
• Pour
le photovoltaïque avec
membranes souples d’étanchéité1.
• Pour les capteurs solaires rapportés
sur toiture-terrasse1.
• Pour l’isolation thermique par
l’extérieur des parois enterrés
avec étancheité1.
Textes spécifiques
pour la réfection
Réfection des ouvrages
d’étanchéité des toitures-terrasses
ou inclinés et pour l’isolation
thermique :
D é c r e t n 2 0 0 7 - 3 6 3 du 19 mars
2007 et arrêté du 3 mai 2007.
DTU 43.5
o Pour le calcul des charges
et la détermination des efforts
charges
d’exploitation des bâtiments.
N o r m e NF P 0 6 - 0 0 4 charges
permanentes et charges d’exploitation dues aux forces de pesanteur.
R è g l e s V 6 5 pour le calcul
des efforts de soulèvement.
R è g l e s N 8 4 pour les charges
d’exploitation liées à la neige.
N o r m e NF P 0 6 - 0 0 1
Cahiers du CSTB
Classement FIT des étanchéités de toitures - Guide technique.
3 5 0 2 Étanchéité des toitures
par membranes monocouches
synthétiques en PVC-P 2.
3 6 0 0 Systèmes d’évacuation
des eaux pluviales par effet
siphoïde 2.
3 6 4 4 Supports de systèmes d’étanchéité de toitures dans les départements d’outre-mer (DOM)2.
2358
Autres
N o r m e NF E 8 5 - 0 1 5 pour les
garde-corps de terrasses inaccessibles.
Av i s t e c h n i q u e s , d o c u m e n t s
t e c h n i q u e s d ’ a p p l i c at i o n 2 .
73
La Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE)
intervient dans les domaines
de l’étanchéité de toituresterrasses, murs enterrés,
cuvelages, ouvrages d’art
ainsi que du bardage. Elle
intègre également la fonction
d’isolation des bâtiments.
L a CSFE r e g r o u p e
• les
industriels qui fabriquent
les produits destinés à ces métiers ;
• les entreprises qui mettent en
œuvre ces produits, bénéficiant
d’une qualification professionnelle
Qualibat ou de références équivalentes ;
• des membres partenaires dans
des métiers connexes (accessoires,
isolants, etc.).
Seule organisation professionnelle
du domaine et membre de la
Fédération française du bâtiment
(FFB), elle rassemble 340 adhérents
et 200 agences représentant environ
75 % de l’activité en France.
Elle a été fondée en 1929.
Ses missions
Représentativité
Présente dans de très nombreuses
instances, elle y défend les intérêts
de ses membres.
Technique
Elle mène des travaux dans les
74
domaines de la normalisation,
de la réglementation, de la recherche et de l’entretien. Elle participe
activement à l’élaboration de DTU
et de règles ou recommandations
professionnelles.
Communication
Elle promeut les métiers de l’étanchéité et du bardage : édition d’ouvrages
techniques, publication des revues
Étanchéité.info et Bardage.info,
site www.etancheite.com
Formation
Les formations initiales et continues
sont deux priorités : communication
auprès des jeunes, élaboration
de référentiels, etc.
Sécurité, hygiène et santé
Elle participe activement à la
rédaction de documents réglementaires ou normatifs sur la sécurité
des biens et des personnes concernant l’exécution des travaux
d’étanchéité.
Assurance
Contribution aux travaux concernant
l’assurabilité des ouvrages incluant
les spécificités de la profession.
Environnement
La prise en compte de l’environnement, orientation déterminante de
la CSFE, se traduit par les réflexions
relatives à la Haute qualité environnementale, la gestion des déchets,
l’élaboration de fiches de données
environnementales et sanitaires.
La CSFE
et l’environnement
Soucieuse des préoccupations
des concepteurs, la CSFE
met à leur disposition plusieurs
plaquettes disponibles sur
demande ou téléchargeables
sur le site www.etancheite.com
La toiture-terrasse,
L a r é p o n s e à l a d é m a r c h e HQE ®
Documents d’accompagnement :
•1
0 fiches de données
environnementales et sanitaires
(FDES) relatives à 10 systèmes
d’étanchéité bitumineuse ;
•1
FDES relative à la membrane
d’étanchéité synthétique ;
•3
FDES relatives à des
étanchéités avec asphalte ;
•1
2 FDES relatives à des familles
de systèmes d’étanchéité liquide
(SEL).
Les fiches ont été établies
“syndicalement” et correspondent
à la moyenne des impacts générés,
en prenant en compte, le cas échéant,
primaire, liaisonnement, revêtement
et protection, et en intégrant la
quote-part de relevés, descentes
EP… dans le m2 courant.
La version intégrale des fiches
est disponible sur la base de données
INIES www.inies.fr ou sur demande.
L’étanchéité de toiture et
les qualifications Qualibat
Le recours à des entreprises
qualifiées est un gage d’excellence pour tous les maîtres
d’ouvrages, publics et privés.
Chaque entreprise Qualibat est
sélectionnée sur ses aptitudes à
réaliser des travaux dans une activité
donnée et est régulièrement contrôlée sur les plans administratif,
juridique et financier.
Dans le domaine de l’étanchéité
des toitures, les qualifications
correspondantes sont les suivantes :
• Étanchéité en matériaux bitumineux
en feuilles : 3211, 3212, 3213, 3214.
• Étanchéité en matériaux de synthèse
en feuilles : 3221, 3222, 3223.
• Étanchéité en asphalte coulé
3233, 3234.
• Étanchéité liquide : 3241, 3242.
• Tôles d’acier nervurées (TAN)
avec étanchéité en feuille : 3271,
3272.
• Support bois et dérivés
avec étanchéité : 3281.
Le choix du niveau de qualification à
retenir est fonction de la complexité
des travaux. Se reporter à la nomenclature Qualibat susceptible d’évolutions sur www.qualibat.com
75
Publication de l’Association
pour la promotion des métiers
de l’étanchéité (APME PROMETHEE)
éditée sous l’égide de la CSFE.
6/14 rue la Pérouse
75784 Paris cedex 16
Tél. : 33(1) 56 62 13 20
www.etancheite.com
Conception éditoriale
Conseils techniques
01 immeuble à
énergie positive
à meudon
Entreprise d’étanchéité
05 terrain
de sport
à Courbevoie
Entreprise d’étanchéité
Bastien Cany, Pyc Édition
SMAC
Isochape
02 Château
Ducal à caen
Entreprise d’étanchéité
0 6 r estaur an t
Le Bec à Lyon
Entreprise d’étanchéité
SEO
ECB
03 Maison à
St - C y r - s u r - M e r
Entreprise d’étanchéité
0 7 Hal l d u par c
d es exposition s
à Vil l epin te
Entreprise d’étanchéité
Pyc Édition, Atelier Large Design
Coordination éditoriale
Maylis Gaillard
Rédaction
Emmanuelle Jeanson,
Guillaume Maincent
Design graphique
Florie Collongues,
Laurianne Mariette,
Atelier Large Design
Photographies
Laurent Blossier, sauf
p. 56-60-61 : Une terre d’images (UTI)
Infographies
Laurent Stefano
Impression
Loire Offset Titoulet, avril 2012
N o ISBN 978-2-9535882-0-0
76
Intervenants
techniques
SGF Étanchéité
04 ensemble
de maisons
à Blagnac
Entreprise d’étanchéité
Riva® Étanchéité
Soprema Entreprises
0 8 Digue
à Mon ac o
Entreprise d’étanchéité
SNA
TO I T -T E R R A S S E
L ’ E S P A C E RETROUV É
édition 2012
De Caen à Blagnac, en passant
par Lyon ou encore Monaco,
cet ouvrage vous propose de
poursuivre les visites de toituresterrasses initiées en 2010.
1 5 € TTC
Publication de l’Association
pour la promotion des métiers de
l’étanchéité APME PROMETHEE,
édité sous l’égide de la CSFE.
-:HSMJPD=Z]]WUU:
Au programme, une approche sensible
des questions environnementales et
toujours une architecture qui revendique
haut et fort le rôle à la fois structurel et
fonctionnel des toits-terrasses. Publié sous
l’égide de la Chambre syndicale française
de l’étanchéité, ce livret présente huit
réalisations remarquables.
édition 2010
01 logements
s o c i a u x à Pa r i s ( 7 5 )
Végétalisation de toiture.
Architectes : Jakob & MacFarlane.
0 4 é c o l e n at i o n a l e
d’architecture
de Nantes (44)
Rampes et toitures accessibles.
Architectes : Lacaton & Vassal.
02 groupe scolaire
à Beausoleil (06)
Toitures accessibles sur trois niveaux.
0 5 é c o h ô t e l s pa
Yves Rocher
à L a G a c i l ly ( 3 5 )
Toitures-terrasses jardins.
Architecte : Agence Cab.
Architectes : Cabinet H. Penicaud.
03 Villa Arson
à Nice (06)
Rénovation.
06 villa Vuillet
à Saint-Mandrier (83)
Maison à flanc de côteau
sur plusieurs niveaux.
Architectes : Michel Marot,
Gilles Nesa.
Architecte : Jérôme Oddoux.
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