- Le marché autorégulateur. Le marché s’autorégule et maximise la production. Le
consommateur et le producteur, cherchant leur intérêt individuel, participe à
l'amélioration de la société. Pour permettre la croissance des richesses, le marché est
autorégulateur, et l'économie ne doit pas être gênée par l'État. Mais Smith attribue
trois missions à ce dernier : une mission de défense, une mission de justice et une
mission de production de biens à usage collectif (fonctions régaliennes de l’Etat).
- La Main invisible. Dans le domaine socio-économique, c’est une expression, due
à Adam Smith, évoquant l'idée que des actions guidées uniquement par
l'intérêt personnel de chacun, peut contribuer à la richesse et au bien-être de tous.
L'offre et la demande sont respectivement la quantité de biens ou de services que les
acteurs sur un marché sont disposés à vendre ou à acheter en fonction des prix. C’est
cette loi qui permet de réguler la société.
- Théoricien du libéralisme. Les rapports entre le capital et le travail permettent de
comprendre la société moderne, qui, selon Smith, n'est plus tant divisée entre riches et
pauvres qu'entre capitalistes et non capitalistes : l'échange du travail contre le salaire,
et donc le développement du salariat, repose sur un échange du travail contre le
capital – ce qui est un des fondements de l'économie politique.
L'importance d'Adam Smith tient aussi au contexte économique dans lequel ce dernier
mena sa réflexion : la révolution industrielle. Elle commence alors en Grande-
Bretagne, ce qui provoqua l'apparition d'un type de main-d'œuvre adaptée aux
nouvelles industries et une ouverture des économies. Le libéralisme qui accompagnait
cette révolution avait alors en Adam Smith son auteur de référence pour partir à la
conquête du monde.
III. Citations extraites des Recherches sur la nature et les
causes de la richesse des nations (1776), Adam Smith
Smith et le marché autorégulateur :
« L’homme d’État qui tenterait d’ordonner aux particuliers la manière d’employer
leurs capitaux non seulement se chargerait d’un soin très superflu, mais encore
assumerait une autorité qui ne pourrait être confiée avec sûreté à aucun conseil ni
sénat, et qui ne serait nulle part si dangereuse qu’entre les mains d’un homme assez
fou et assez présomptueux pour se croire capable de l’exercer. »
Smith et la main invisible :
« Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous
attendons notre dîner, mais plutôt du soin qu’ils apportent à la recherche de leur
propre intérêt. Nous ne nous en remettons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme. »
« Chaque individu ne pense qu'à se donner personnellement une plus grande sûreté
[...], et ne pense qu'à son propre gain; en cela, comme dans beaucoup d'autres cas, il
est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses
intentions. »