
ARTICLE DE UNE | ENCOURAGER LA FORMATION, LA CRÉATIVITÉ ET L’ENTREPRENEURIAT
L’axe 5 :
Soutenir l’innovation numérique
A n de soutenir la transition numérique en Wallonie et de relever les
dé s de la quatrième révolution industrielle, un plan intégré de transition
numérique sera développé et mis en œuvre. Celui-ci visera les différentes
dimensions de la problématique : développement des compétences et
de la culture numériques, développement de l’économie numérique,
déploiement de l’Industrie 4.0.
UNE STRATÉGIE FORTE
POUR CHARLEROI
Si la région wallonne semble consciente du dé à relever pour permettre
à l’économie de se redresser grâce, notamment, à l’innovation et à la
création d’activités, la région de Charleroi-Sud Hainaut peut également
compter sur un pôle de ré exion stratégique responsable de la mise en
œuvre des actions de développement dans sa région. Depuis quelques
années, le club B4C est d’ailleurs représenté par son Président au Comité
de Développement Stratégique (CDS) de la région de Charleroi Sud-
Hainaut, un lieu d’échange d’informations, de ré exion, d’action et de
promotion en lien avec le développement stratégique de ce territoire.
Le CDS est composé de membres issus du monde économique, des
organisations syndicales et des autorités politiques locales. Par ailleurs,
les personnalités issues de la région de Charleroi et du Sud-Hainaut
exerçant des fonctions ministérielles, que ce soit au niveau régional,
communautaire ou fédéral sont intégrées au Comité. Plusieurs com-
missions composent le Comité de Développement Stratégique. Parmi
elles, la Commission « Capital humain » responsable des matières liées
à l’enseignement, la formation, etc…
La Commission « Capital humain » est présidée par Eric Van Sevenant,
Chef de Cabinet du Ministre wallon de l’économie Jean-Claude Marcourt,
également Président de la Société Wallonne des Eaux. C’est d’ailleurs à
ce titre qu’il est membre du club B4C depuis plusieurs années. « Cette
commission est en fait un écosystème composé d’acteurs de l’enseignement, de
la formation, de l’insertion socio-professionnelle et de représentants du monde
de l’entreprise » explique Anne Janssens, coordinatrice du comité. « Elle
entend favoriser l’émergence d’idées et susciter des projets fédérateurs, sur le
territoire de Charleroi et du Sud Hainaut, qui permettent de développer les
savoirs et les expériences de tout un chacun à travers, notamment, la formation
et l’enseignement. La commission Capital humain mène donc, à la fois, une
ré exion sur l’offre de l’enseignement et de formation dans la région mais
elle porte également des projets concrets. Ces dernières années, les dossiers
phares sont la création de l’Université Ouverte et la naissance de la Cité des
Métiers. Actuellement nous concentrons nos efforts sur l’émergence d’un pôle
d’enseignement supérieur et, notamment, une implantation de divers acteurs
sur le plateau de l’Université du Travail (futur Campus des Sciences, des Arts
et des Métiers) avec, en corollaire, la création d’habilitations universitaires
sur le territoire de Charleroi, le développement de formations et d’actions
visant à encourager l’innovation et la créativité et, bien évidemment, dans
la foulée du plan numérique arrêté par la Région Wallonne, une ré exion
sur les actions à mener en la matière sur notre territoire ».
Concrètement, l’objectif est de continuer à augmenter l’accès à l’ensei-
gnement supérieur et notamment universitaire. Pour relever ce dé ,
plusieurs pistes sont évoquées :
• Développer de nouvelles habilitations.
• Booster les lières scienti ques et
technologiques, en ce compris le numérique.
• Offrir un panel de nouvelles formations qui n’existent
pas et qui répondent à un besoin sur le marché de
l’emploi.
• Miser sur l’orientation.
• Développer des infrastructures d’enseignement
novatrices et les infrastructures de vie collective.
LES ENTREPRISES ONT
UN RÔLE À JOUER
« Les entreprises jouent un rôle permanent et essentiel dans le développe-
ment du capital humain : formation continue de leur personnel, formation
en alternance dans le secondaire, actions de sensibilisation sur leurs actions
et leurs potentiels en termes d’emploi, accueil de stagiaires… » poursuit
Anne Janssens. « Je pense qu’elles doivent encore plus prendre conscience de
l’importance de la formation de leur capital humain, de leur propre personnel.
L’ancien paradigme de l’enseignement supérieur, une formation standardisée
à plein temps concentrée sur 3 ou 5 ans, qui serait ensuite rentabilisée sur
toute la vie professionnelle – est de moins en moins pertinent. L’économie
et la technologie changent trop vite pour qu’une formation initiale suf se à
faire des professionnels ef caces.
Un axe novateur, qui induirait un rôle du monde économique dans le développement
du capital humain, est la présence d’opérateurs économiques au sein-même de
campus. Cette tendance implique généralement la présence d’incubateurs d’entre-
prises, d’espaces de coworking, de centres d’entreprises ou encore de laboratoires
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