dossier de presse de la nuit de valognes 2006 - Polyssons

publicité
Les Polyssons de l‘EPF de Lausanne présentent
Don Juan. Dites-moi, Duchesse, comment cela s’appelle-t-il lorsque, dans les larmes, les convulsions, dans les hurlements, la douleur et le sang, on s’apprête à sortir, plonger dans l’inconnu,
aller à la rencontre des autres ?
La Duchesse. La naissance
Don Juan. Et comment cela s’appelle-t-il lorsque, au même moment, on a peur d’être broyé par la lumière, trahi par toutes les mains, ballotté par les souffles du monde, et que l’on tremble à
l’idée juste d’être une simple et haletante poussière, perdue dans l’univers
La Duchesse. Le courage. (…) Bon courage, Don Juan.
(…)
La Nuit de Valognes
Spectacle de 1h30 environ
Texte de
Eric-Emmanuel Schmitt - Mise en scène de John Durand
La Duchesse. Regardez-le, le jour qui se lève, comme il nous trouble, comme il brouille tout. A nos chandelles, les profils étaient nets, les sentiments bien simples, les drames avaient des
nœuds qu’on pouvait ou trancher ou défaire. Mais Don Juan rejoint le jour ; un homme naît.
Madame Cassin. Un homme ? Un petit homme , oui …
La duchesse. Un homme, c’est toujours un petit homme.
(…)
Sganarelle. Mes gages, Madame, mes gages … Il me les a donnés !
(Acte III, scène 13)
............................
La Nuit de Valognes
Présentation en mai 2006
Pour la communication du spectacle
Florence Balvay Natz - [email protected]
[email protected] - http://polyssons.epfl.ch
Les Polyssons, CP 42, 1015 Lausanne
Troupe de théâtre de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne créée en 1978, elle présente un à deux spectacles par an. Le choix des
textes fait alterner styles classiques et modernes, tandis que la mise en scène essaie de tirer le meilleur parti des infrastructures offertes
par l'école.
Présidente
Ulrike Lehmann - [email protected] - 076 398 94 55
Vice-Présidente
Stefania Spaini - [email protected] - 078 775 12 18
Secrétaire
Séverine Altairac - [email protected] - 078 892 63 08
Trésorier
Frédéric De Montmollin – [email protected] - 021 653 19 69
Sommair e
Les Polyssons
Communiqué de presse
Le Texte et son auteur, par lui-même
L’auteur et son parcours
La Distribution
Le projet collectif: détails sur la mise en scène et la distribution
Les critiques
Morceaux choisis
La Troupe, historique récent
Le metteur en scène, John Durand
Remerciements
1
4
6
7
8
9
10
23
24
26
Communiq ué de pr esse
Les Polyssons
(par Florence Balvay Natz et Séverine Altairac)
Une nuit, dans un manoir perdu de la lande normande, cinq femmes se retrouvent pour instruire le procès de Don
Juan.
Cinq femmes « bafouées, (...) défaites que la mémoire torture, que le passé supplicie (...) » règlent leurs comptes avec
le mythe diabolique.
Orchestré par la Duchesse de Vaubricourt, ce huit-clos au goût amer de vengeance veut contraindre Don Juan à
épouser sa dernière conquête, au risque de se voir enfermé en prison. La sentence porte le doux prénom d’Angélique
et n’est autre que la jeune nièce de la Duchesse.
Que se passe-t-il lorsque Don Juan accepte le verdict sans opposer de résistance ?
Est-ce la fin du mythe ?
Le procès prend alors une toute autre tournure. Don Juan se révèle simplement être un homme, tandis que la femme,
dans sa nudité absolue, un être passionné qui, même déjouée des autres, aime à plaire au risque de se faire du mal.
Le mythe ou l’homme dans son égoïsme et inaccessibilité, à la beauté indescriptible que même le temps ne peut
altérer, s’écroule et avec lui ces cinq femmes animées de leurs rêves les plus profonds et les plus sincères.
Ne voulant y croire, les cinq juges s’emparent de l’idée suivante : Don Juan serait-il un imposteur ?
Communiq ué de pr esse
Les Polyssons
La Duchesse. Notre procès est bouleversé, Don Juan. (...)
Don Juan. Et pourquoi?
La Duchesse.
Duchesse. Cet homme n’
n’est pas Don Juan. Cet homme est un imposteur.
(...)
Sganarelle.
Sganarelle. Madame, vous vous trompez: c’
c’est Don Juan, mon maître, je vous assure.
La Duchesse. (...) Observez ces épaules qui s’
s’arrondissent – sous le poids de quoi? Rien de pèse sur le vrai Don Juan. (...)
Voyez le temps qui commence à tisser sa toile sur son visage (…).
Sganarelle.
Sganarelle. C’est qu’
qu’il vieillit, Madame...
(…)
La Duchesse.
Duchesse. Justement: c’
c’est impossible. Don Juan n’
n’est pas soumis aux lois du temps.
(...)
La Duchesse. Alors notre procès aussi a changé. On ne tire pas sur le gibier lorsqu’
lorsqu’il est mort. Hier, nous vous reprochions
d’être
tre plus Don Juan. Le procès peut commencer.
’être Don Juan. Ce matin, nous vous accusons de n’ê
n’être
Acte III, scène 3
Communiq ué de pr esse
Les Polyssons
Le dénouement est inattendu.
Dans une scène magnifique, on découvre un Don Juan profondément métamorphosé et ce depuis que son cœur
s’est ouvert pour la première fois. A la source de cette « renaissance », le jeune chevalier, frère d’Angélique, mort
par désespoir de ne pouvoir rendre librement cet amour. Victime d’une société pour laquelle le mythe même
moteur de cruauté, est aussi vitale que l’eau pour vivre, Don Juan doit refouler ses sentiments et s’efforcer
d’incarner ce qu’il représente.
La Nuit de Valognes révèle la société dans toute sa dualité. D’un côté, la surface lisse d’une société régie par les
codes.; D’un autre, les profondeurs d’une abysse où les désirs humains vivent dans toute la fragilité de leur
nudité. Une issue à cette dualité: le refuge dans le mythe, ce rêve d’absolu qui effraie et que l’on admire tout à la
fois, moteur indispensable à notre existence.
Le Text e et son aut eur, par lui-m ême
Les Polyssons
www.eric-emmanuel-schmitt.com
« Ma première pièce...
Il y a toujours quelque chose de miraculeux dans une première fois. La première fois nous révèle à nous-même, sonne
l'adieu aux désirs vagues, ouvre l'avenir. Réussie, elle trace même un destin.
Vers 28 ans, ayant vécu mon éducation sentimentale et philosophique, je commençais à découvrir – ou à subir - ce que
j'avais à dire, quels étaient mes obsessions, quelle ligne fragile - la ligne du doute - allait devenir la mienne.
La nuit de Valognes propose ma vision de Don Juan. Don Juan est un être en perpétuel mouvement qui voudrait être
arrêté. S'il se préoccupait de son plaisir, il pourrait éprouver de la jouissance ; il pourrait ralentir le temps et l'élargir aux
dimensions de l'extase voluptueuse. Mais, raisonnant comme un soldat, conquérant et seulement conquérant, il n'éprouve
rien d'orgasmique dans l'orgasme, juste la délivrance d'une tension, la fin d'une gêne. Son désir mort, il attend qu'en
naisse un autre, qu'il réalisera aussi en le faisant mourir. La vie de Don Juan s'est concentrée sur le sexe sans qu'il ait rien
compris au sexe. Il ne voit dans le sexe que la réalisation égocentrée de sa pulsion, sans soupçonner les portes qui
s'ouvrent alors, le plaisir, la volupté partagée, la relation à l'autre, l'horizon des sentiments…
Don Juan, certes toujours mobile, tourne en rond. A l'écoute de ses seules pulsions, il est condamné à de perpétuelles
exténuations. Sa vie d'aventures est devenue bègue et ennuyeuse. Je me suis amusé à la contrarier fortement.
Dans les versions des XVIIe et XVIIIe siècles, il est puni par le Commandeur, une statue qui figure le divin. Plutôt qu'un
Dieu de colère et de vengeance sorti de l'Ancien Testament, je dessine un Fils aimant, trop aimant, une figure à la fois
christique et perverse. Voici la vraie punition de Don Juan : éprouver de l'amour pour un homme, lui qui le cherchait -si
mal- sous le jupon des femmes. Est-ce que cet amour surprenant révèle une homosexualité inavouée ?
Le Text e et son aut eur, par lui-m ême
Les Polyssons
Certains psychologues ont avancé cette thèse que le donjuanisme, la multiplication des femmes toujours désirée et
toujours insatisfaisante, pouvait cacher virilement une homosexualité, révélant un culte ambigu de l'homme. Je leur
laisse la responsabilité de cette explication car ce n'est pas, ultimement, ce qui m'intéresse ici. Pour moi, il s'agit
surtout de distinguer le sexe de l'amour.
L'amour n'a pas de sexe ; il peut se découvrir ou s'épanouir dans la sexualité mais il peut aussi bien s'en passer.
L'attachement à l'autre, la fascination renouvelée pour le mystère de l'autre, la dévotion qu'on peut lui porter, tout
cela n'a pas grand chose à voir avec les frottements de peau, aussi agréables soient-ils. En cela dans La nuit de
Valognes, j'exposais les thèmes que je repris dans les Variations Enigmatiques. L’amour comme attachement
mystérieux à un mystère.
La nuit de Valognes,
Valognes grâce à Jean-Luc Tardieu, fut créée en 1991. J'étais émerveillé.
Un enfant devant un sapin de Noël. Avec elle, je connus ma première « première ».
Puis, 100 représentations plus tard, ma première « dernière ». Cela me serra tellement le cœur que, depuis, j'ai
toujours refusé de revoir le spectacle. Pourtant la pièce est continuellement représentée par des compagnies
professionnelles et par des troupes d'amateurs.
Invité mille fois - et avec quelle gentillesse -, j'ai toujours décliné. Dix ans après, une représentation hommage m'a
obligé à revoir La nuit de Valognes. Surpris, j'en ai découvert les qualités, et aussi les légers défauts. Un instant, j'ai
songé les corriger.
Puis je me suis rappelé le jeune homme de 29 ans que j'étais alors et qui avait écrit ce texte : il n'aurait sûrement
pas supporté qu'un auteur arrivé de 40 ans lui corrige sa pièce. Par respect pour ce jeune homme, je me suis
abstenu (...). »
L’Auteur et son par cour s
Les Polyssons
Dramaturge et romancier français
Né à Sainte-Foy-lès-Lyon le 28 mars 1960
Eric-Emmanuel Schmitt s’adonne aux études littéraires. Diplômé de l'Ecole Normale Supérieure d'Ulm et agrégé de
philosophie en 1983, ce passionné de littérature et de musique partage son temps entre ses cours de philosophie et
de multiples lectures. C'est après un voyage dans le désert du Hoggar, expérience véritablement unique, qu'il se met
à écrire. En 1991, sa première pièce, 'La Nuit des Valognes', rencontre un succès immédiat. Eric-Emmanuel Schmitt
s'impose comme un auteur à succès en 1993 avec 'Le Visiteur', rencontre improbable entre Freud et Dieu. Cette
pièce remporte trois Molières en 1994. Suivent alors huit pièces dont la majorité sont de franches réussites :
'Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran' ou 'Petits crimes entre amis'. La plupart de ses pièces sont adaptées à
l'étranger, la renommée de l'auteur étant internationale. Certaines de ses oeuvres sont même transposées au cinéma
et Jean-Paul Belmondo, Alain Delon ou encore Omar Sharif prennent à coeur de jouer ses rôles. Depuis 1997, Schmitt
écrit des romans et 'La Secte des égoïstes' et 'L'évangile selon Pilate' reçoivent une excellente critique. Il a également
traduit des opéras lyriques. Récompensé par l'Académie Française en juillet 2001 avec le Grand Prix du théâtre pour
l'ensemble de son oeuvre, Eric-Emmanuel Schmitt est l'auteur du théâtre contemporain du moment.
La Dist ribution
Les Polyssons
Mathieu Nuth...
Florence Balvay Natz...
Stefania Spaini...
Lotfi Hussami ...
Andrea Marioni...
Don Juan
La Duchesse de Vaubricourt
Angélique de Chiffreville, dite La Petite
Le Chevalier de Chiffreville, dit Le Jeune Homme, frère d’Angélique (rôle
en alternance)
Sonia Garcia ...
Emilie Gex...
Irene Manzella...
Séverine Altairac ...
Ulrike Lehmann ...
Amir Hedayati ...
Sara Qvalander...
Les Comtesses de la Roche-Piquet
Mademoiselle de la Tringle
Hortense de Hauteclaire, dite La Religieuse
Madame Cassin
Sganarelle, valet de Don Juan
Marion, jeune et jolie servante de la Duchesse
Le pro jet collectif
Les Polyssons
Scénographie
Conception et Réalisation
Costumes et Accessoires
Régie Son et Lumière
Collectif
Corinne Martin et Collectif
Collectif et partenaires
Détails sur la mise en scène
Le Collectif, assisté de John Durand, a choisi une mise en scène où la forme (choix des couleurs,
accessoires, etc) participera à souligner le texte et son parti pris.
La scénographie, sobre et dépouillée, sera suggestive; cherchant plutôt à instaurer l’imaginaire d’un décor.
Détails sur la distribution
La Comtesse de la Roche-Piquet, initialement jouée par une seule personne, sera interprétée par deux
comédiennes, sorte de soeurs jumelles où l’effet miroir devrait souligner davantage la superficialité et
l’arrogance de ce personnage.
Les cr itiques
Les Polyssons
Les Echos
Une jolie idée, un auteur neuf au style élégantissime (...) L’auteur, Eric-Emmanuel Schmitt, normalien, philosophe,
enseignant, qui nous propose ici sa première pièce, a su actualiser le mythe sans le dévoyer et sans verser dans la
philosophie pesante. On rit d’abord, on est surpris ensuite, et conquis enfin, par l’insolent retournement de situation
qui, subitement, humanise Don Juan en nous le rendant très proche... Annie Coperman
Ouest France
S'attaquer une nouvelle fois au mythe de Don Juan relève pourtant, à priori, de la gageure. Eh bien, l’auteur se sort
plutôt bien du traquenard. Très bien même. Avec un angle d’attaque inédit, des pétillantes répliques et une plume qui
n’a sans doute pas fini de faire parler d’elle.Par-delà des formules, qui deviendront peut-êre des citations, il y a en effet
une philosophie, un style, une tenue et une réjouissante gourmandise des mots. Jean Thiéfaine
Mo rceaux choisis
Les Polyssons
La Religieuse entre, grelottante, survie de Marion.
La Religieuse. Mettez-moi près du feu, oui, là, près du jeu. Je n’en puis plus, je suis moulue. Madame, pardonnez-moi, je
ne vous avais pas vue. Hortense de Hauteclaire, ou plutôt, par la grâce de Dieu, sœur Bertille-des-Oiseaux.
La Comtesse. Comtesse de la Roche-Piquet.
La Religieuse. Comme je suis heureuse de vous connaître ! (…)
(…)
La Religieuse. Ah !... Mon Dieu !...
Au-dehors l’orage bat son plein.
La Comtesse. Tiens, tiens ! Vous connaissez cet homme ?
La Religieuse. Je… Je… Jamais vu !
La Comtesse. Vous avez crié, pourtant.
La Religieuse. Jamais vu, jamais vu. Pas du tout. Ça ne lui ressemble pas du tout. Connais pas. C’est le froid, la chaleur,
le voyage, se retrouver assise tout d’un coup. Je n’aurais jamais dû partir, je retourne au couvent, je vais attraper la
mort ici.
La Comtesse. Il vous a tant faire souffrir ?
La Religieuse. Oh ! oui, tellement… Mon Dieu, qu’est-ce que vous me faites dire ? Aidez-moi, il faut que je parte, il
faudra m’excuser auprès de la Duchesse, dire que mon cocher a été rappelé au couvent.
Acte I, scène 2
Mademoiselle de la Tringle. Madame. Ma sœur.
La Comtesse. Madame.
La Religieuse. Madame.
Mademoiselle de la Tringle. Nous avons toutes rendez-vous avec Madame de Vaubricourt ?
La Comtesse. Toutes. Et aucune ne sait pourquoi.
Mademoiselle de la Tringle. Je l’ignore aussi. Nous nous connaissons, je crois, Comtesse…
(…)
La Comtesse. (…) Au fait, mademoiselle, avez-vous remarqué ce portrait ? Eh bien ?
Mademoiselle de la Tringle. Je vous demande pardon ?
La Comtesse. Qu’en pensez-vous ?
Mademoiselle de la Tringle. Oh, je ne suis guère experte en matière de peinture, quoique j’aie poussé assez loin
un petit talent dans l’aquarelle… Mais je crois pouvoir assurer qu’il est assez mauvais.
La Comtesse. Infidèle ?
Mademoiselle de la Tringle. Oh, je ne juge pas de la ressemblance, je me place au point de vue de l’art. Le trait
est un peu mou et la composition mériterait d’être redressée. C’est positivement une croûte. Vous connaissez le
modèle ?
La Comtesse. Très bien. Et vous ?
Mademoiselle de la Tringle. Non, pas du tout.
La Comtesse. Et je ne suis pas près de l’oublier, moi.
Acte I, scène 3
Marion. Veuillez entrer, Madame, maintenant que vous êtes toutes arrivées, madame la Duchesse ne saurait
tarder.
Madame Cassin. Mesdames… Ah ! Lui… C’est lui !
La Comtesse. C’est étrange, n’est-ce pas, une telle sensibilité à l’art ?
Mademoiselle de la Tringle. Quand je vous disais que ce portrait est très mauvais.
La Comtesse. Et je prétends, au contraire, qu’il est fort bon.
La Religieuse. Remettez-vous, madame, remettez-vous, vous n’avez que des amies ici. Prenez donc un verre
d’eau, cela vous apaisera.
(…)
Acte I, scène 4
(…)
Mademoiselle de la Tringle. Mais qu’avons-nous avoir avec tout cela ?
La Comtesse. De quoi parlez-vous ?
La Duchesse. Il va venir. Je le tiens. Il doit être là ce soir.
La Comtesse. Mais qui ?
La Duchesse. Celui qui est là, peint sur ce portrait, que vous avez toutes vu en entrant et que vous évitez de regarder depuis
que je vous parle, celui auquel vous pensez sans cesse pendant que je débite mes sottises ; Don Juan.
La Comtesse. Don Juan !
Madame Cassin. Mon Dieu !...
La Religieuse. Mais madame la Duchesse…
La Duchesse. C’est pour cela que nous sommes ici, comme l’a compris tout de suite ma chère Aglaé. Car voici celles que j’ai
convoquées ici ce soir : les victimes de Don Juan.
(…)
La Comtesse. Mais, en effet, Duchesse, comment avez-vous pu savoir que toutes, un jour nous avions pu être séduites puis
abandonnées par Don Juan ? Que vous ayez pensé à moi, certes, je le comprends, on m’a prêté des liaisons avec tout ce
que la terre porte de bipèdes mâles sans plumes, donc pourquoi pas Don Juan… Mais pour ce dames ?
La Duchesse. Le carnet.
Mademoiselle de la Tringle. En tout cas, pour ma part, je…
La Duchesse. Sganarelle, le valet de Don Juan, a pris la déplorable mais bien utile habitude d’enregistrer les conquêtes de
son maître sur un carnet de maroquin vert. Vous aimez les chiffres ? Sganarelle les adore. Don Juan aussi peut-être, à moins
que ce ne soit le vertige. Italie : six cent quarante ! Allemagne : deux cent trente et une. Cent pour la France. En Turquie,
quatre-vingt-onze. Mais en Espagne : déjà mille et trois.
Acte I, scène 5
(…)
La Duchesse. Don Juan, je vais vous rafraîchir la mémoire. Vous ne reconnaissez personne ici ?
Don Juan. Je reconnais la beauté sur quelques visages.
La Comtesse. Tu ne me reconnais pas, traître ?
Don Juan. Non, madame.
La Religieuse. Ni moi ?
Don Juan. Non, madame.
Madame Cassin. Ni moi ?
Don Juan. Non.
La Duchesse. Singulière amnésie. S’est sans doute cela, l’irresponsabilité.
La Comtesse. Tu ne peux avoir oublié…
La Religieuse. Ces heures-là sont uniques dans une vie…
Madame Cassin. Je revois tout…
(…)
La Duchesse. Riez tout votre soûl, Don Juan, vous ne me ferez pas changer d’avis. La famille de Chiffreville, cela vous dit
quelque chose ? J’ai dit : Chiffreville. Oh, il ne rit plus. Il pâlit. Il s’assied fébrilement. Il passe nerveusement sa main
tremblante sur son front. Quel excellent comédien ! Nous apprécions la performance, ces dames et moi, mais n’en faites
pas trop, c’est inutile. La petite Angélique est là, au-dessus de nous. Depuis que vous l’avez séduite puis abandonnée
après avoir tué son frère en duel – oui, je sais le duel fut loyal et son frère a demandé, avant de mourir, qu’elle vous
pardonne. Elle est malade, Don Juan, gravement malade, d’une maladie qui n’a pas de nom pour les médecins mais que
nous, femmes, savons bien reconnaître : le désespoir d’amour. Vous allez l’épouser.
(…)
Don Juan. J’accepte.
La Duchesse. Pardon ?
Don Juan. J’accepte. Je ferai ce que vous dites.
Mademoiselle de la Tringle. Vous l’épouserez ?
Don Juan. Oui.
Madame Cassin. Vous ne vous enfuirez pas ?
Don Juan. Non.
La Religieuse. Mais…
Don Juan. Tout. J’accepte tout. Mais je ne vois pas les rafraîchissements.
La Duchesse. Marion ! Le Champagne.
Don Juan. Le verre du condamné.
Acte I, scène 7
(…)
Sganarelle. Voyez-vous, cela fait quelques semaines que je me demandais si vous n’alliez pas finir par épouser
quelqu’une ; c’était comme un vent nuptial qui soufflait sur nous. Bon, le choix s’arrête sur elle. Mais je crois que
ce n’est pas cette femme que vous épousez. Vous faites un mariage.
Don Juan. Tu délires Sganarelle.
(…)
Don Juan. J’ai mes raisons de l’épouser.
Sganarelle. Allons, Monsieur, ne jouez pas la comédie, vous savez très bien que depuis plusieurs mois, Don Juan
n’est plus Don Juan.
Don Juan. Tais-toi, tu m’ennuies.
Sganarelle. Vous me souffrirez jusqu’au bout.
Acte II, scène 2
(…)
La Petite. Les êtres humains ne sont pas des pommes que l’on cueille sur la branche. Quand on les croque, ça leur
fait mal. Si vous étiez fidèle…
Don Juan. Fidèle ! La liberté dans une petite cage : on appelle cela fidélité.
La Petite. Votre liberté ! Votre droit de trahir, oui !
Don Juan. Trahison ! trahison ! Vous avez toutes cette écume à la bouche. Mais c’est vous, femmes, qui vous
montrez les plus fausses. Il faut que l’on vous jure des engagements éternels pour que vous nous rendiez cinq
minutes de plaisir. Or ce n’est qu’un code, toute le monde le sait : des paroles pour quelques actes. Il n’y a pas de
traîtrise, il y a marché : Le traître, c’est celui qui fait semblant de l’ignorer.
(…)
La Petite. L’amour, il n’est pas besoin de le connaître pour le reconnaître. (…)
(…)
La Petite. Il n’y pas un visage comme les autres. (…) le sein n’est pas de cette eau-là, il n’est d’aucune matière,
mais il n’est rendu à la chair ou à la terre, il doit être fait en rêve.
Don Juan. Et puis ?
La Petite. Vous vous sentez toujours malade, laid, fatigué avant de le voir, et plein de vie dès qu’il est là. C’est un
matin.
Don Juan. Et puis ?
La Petite. Toutes les horloges se détraquent : elles traînent quand on l’attend et courent quand il est là.
Don Juan. Et puis ?
La Petite. Vous vivez tout en double. Une fois pour vous, une fois pour lui, pour le lui raconter. Vous devenez poète.
Don Juan. Et puis ?
La Petite. Vous n’êtes plus seul, désormais. Quelque chose vous attache à la vie, comme le cordon qui vous liait
à votre mère avant ce monde. Il n’y aura plus d’indépendance. Vous êtes esclave. Vous ne vous appartenez plus.
Mais ces chaînes vous libèrent.
Don Juan. Et puis ?
La Petite. Les questions cessent.
Don Juan. Et puis ?
La Petite. Et puis, il n’y a plus de « et puis », justement. Plus d’espoir, plus de nostalgie, tout est en ordre. Il est
là. C’est une foi.
Don Juan. C’est comme croire en Dieu, en quelque sorte ?
La Petite. C’est croire en Dieu. Car c’est cela que j’appelle Dieu. Un monde gorgé de sens et de chaleur.
(…)
Acte II, scène 3
(…)
La Duchesse. Notre procès est bouleversé, Don Juan. Nous nous étions toutes réunies ici afin de juger et condamner un
homme qui était la scélératesse même montée sur bottes...
Don Juan. Et bien?
La Duchesse. Nous souhaitions le faire. Nous le souhaitons toujours. C’est impossible.
Don Juan. Et pourquoi?
La Duchesse (le désignant du doigt). Cet homme n’est pas Don Juan. Cet homme est un imposteur.
(...)
Sganarelle (se précipitant vers la Duchesse). Madame, vous vous trompez: c’est Don Juan, mon maître, je vous assure.
La Duchesse. Vous êtes aveugle, valet, approchez-vous donc et regardez-le, celui que vous tenez comme votre maître.
Observez ces épaules qui s’arrondissent – sous le poids de quoi? Rien de pèse sur le vrai Don Juan. Voyez ce regard
perdu dans des pensées: on dirait un homme qui se souvient, or Don Juan n’a pas de mémoire. Voyez le temps qui
commence à tisser sa toile sur son visage, ces petits fils de rides qui relient les paupières aux oreilles, et les oreilles aux
lèvres.
Sganarelle (étonné, il cherche cependant à justifier son maître). C’est qu’il vieillit, Madame...
La Duchesse (lui soufflant ironiquement la fin de la phrase). ... comme nous tous...?
Sganarelle. ... comme nous tous...
La Duchesse (fortement). Justement: c’est impossible. Don Juan n’est pas soumis aux lois du temps.
(...)
La Duchesse. Alors notre procès aussi a changé. On ne tire pas sur le gibier lorsqu’il est mort. Hier, nous vous
reprochions d’être Don Juan. Ce matin, nous vous accusons de n’être plus Don Juan. Le procès peut commencer.
(…)
Acte III, scène 3
(…)
Don Juan. Chevalier !
Le Jeune Homme. Ne répondez pas, Don Juan, vous ne diriez que des bêtises. Vous avez… Fiammetta… Je ne l’ai
jamais touchée… je la payais pour qu’elle fasse croire à nos débauches… je voulais donner le change… Vous
appréciez le sexe, et le destin vous envoie l’amour sous une forme que vous ne pouvez désirer. Puni !... Moi j’étais
fait pour aimer, mais pas là où il fallait, ni comme il le fallait. Puni aussi. Mais pour quoi ? Pour quelles fautes ? Estce Dieu ou les hommes qui sont mauvais ? Pourtant Dieu existe, Don Juan, Dieu existe. Car ce que j’ai senti pour
vous, c’est cela, Dieu.
Don Juan. Alors si Dieu est là, en vous, en moi, dans votre cœur et dans le mien, pourquoi mourir ? Ce carnage...
Le Jeune Homme. Pour ne pas vivre à vos côtés sans pouvoir… Et puis mourir pour vous le dire, et que vous me le
disiez. Car vous me le dites aussi, Don Juan, vous me le dites bien ?
Don Juan. Je vous le dis.
Le Jeune Homme. Oh oui, dites-le-moi, mais pas avec les mots, ils ont traîné dans toutes les bouches, dites-le-moi
avec les yeux. Comme vous le dites bien : on voit que vous n’avez pas l’habitude. Recommencez une fois encore. Je
peux mourir.
Acte III, scène 9
Don Juan. Dites-moi, Duchesse, comment cela s’appelle-t-il lorsque, dans les larmes, les convulsions, dans les
hurlements, la douleur et le sang, on s’apprête à sortir, plonger dans l’inconnu, aller à la rencontre des autres ?
La Duchesse. La naissance
Don Juan. Et comment cela s’appelle-t-il lorsque, au même moment, on a peur d’être broyé par la lumière, trahi par
toutes les mains, ballotté par les souffles du monde, et que l’on tremble à l’idée juste d’être une simple et haletante
poussière, perdue dans l’univers ?
La Duchesse. Le courage. (…) Bon courage, Don Juan.
(…)
La Duchesse. Regardez-le, le jour qui se lève, comme il nous trouble, comme il brouille tout. A nos chandelles, les
profils étaient nets, les sentiments bien simples, les drames avaient des nœuds qu’on pouvait ou trancher ou défaire.
Mais Don Juan rejoint le jour ; un homme naît.
Madame Cassin. Un homme ? Un petit homme , oui …
La duchesse. Un homme, c’est toujours un petit homme.
(…)
Sganarelle. Mes gages, Madame, mes gages … Il me les a donnés !
Acte III, scène 13
La tr oupe, histo rique récent
Les Polyssons
Troupe de théâtre de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne créée en 1978, elle présente un à deux spectacles par an.
Cette année, deux projets sont à l’honneur. Le choix des textes, oeuvre collective, fait alterner styles classiques et modernes.
Bien que la troupe essaie de tirer le meilleur parti des infrastructures offertes par l'école, elle se veut ouverte aux salles ou
festivals outre campus lausannois.
Ses productions depuis 1999
2005, Musée Haut Musée Bas - Texte, Jean-Michel Ribes - Mise en scène, Olivier Renault - EPFL (Lausanne)
2005, Mistero Buffo - Texte, Dario Fo - Mise en scène, Mirko Bacchini - Grange de Dorigny (Lausanne)
2004, Les Bas-Fonds – Texte, Maxime Gorky – Mise en scène, Mirko Bacchini – Grange de Dorigny (Lausanne)
2004, Pique nique en campagne – Texte, Dürrenmatt – Mise en scène, Cyril Monier – dans le cadre de la Biennale 2004 du théâtre amateur
2003, L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau – Texte, Oliver Sacks – Adaptation, Cyril Monier – Mise en scène, Mirko Bacchini – EPFL,
lors des portes ouvertes
2003, L’importance d’être constant – Texte, Oscar Wilde – Mise en scène, John Durand – Grange de Dorigny (Lausanne)
2002, Songe d’une nuit d’été – Texte, William Shakespeare – Mise en scène, John Durand – EPFL et Grange de Dorigny (Lausanne)
2001, Antigone – Texte, Jean Anouilh – Mise en scène, Olivier Renault – EPFL (Jocky Club) et Grange de Dorigny, dans le cadre du Vie Festival de
Théâtre Universitaire où la pièce a gagné le prix d’interprétation pour le rôle principal
2000, Salle des Mariages – Texte, Jean Bernard-Luc – Mise en scène, Olivier Renault - EPFL
1999, Bent – Texte, Martin Sherman – Mise en scène, Olivier Renault – Salle de Chisaz (Crissier)
1999, La vie de Galilée – Texte, Bertold Brecht – Mise en scène, Olivier Renault – EPFL et spectacle itinérant
Le Mett eur en scène - John Dur and
Les Polyssons
021 601 89 10 / 079 370 57 84
[email protected]
Formation
De 1986 à 1990 - Cours d'art dramatique au Studio de Monaco (MC) – Stages de René Jeauneau, Robert Manuel, Jean Saby
Principaux rôles...interprétés
De 1978 à 1985 - Figurations à l'Opéra de Monte-Carlo (MC)
1985 - Le soldat dans "L'Histoire du soldat" de C.F. Ramuz, mis en scène par V. Darconnat, Pté. de Monaco
De 1986 à 1991 - 2 spectacles par an avec la troupe du Studio de Monaco, dont : "Tartuffe" de Molière (Damis), "Louisiane" de M. Aymé (Roy),
"Jazz" de M. Pagnol (Diable), "Les enfants terribles" de Cocteau, etc. (Monaco, Paris, Narbonne, Vincennes)
Depuis 1993 - Comédien (& auteur) à la Revue de Servion, Théâtre Barnabé, Servion (VD) (40 dates par année)
Saison 1997 - Francis dans la comédie musicale "La cage aux folles" adaptée et mise en scène par E. Samatani au théâtre Barnabé à Servion
Etés 1998 & 99 - Dr. Treves dans "Elephant Man" mis en scène par E. Samatani avec la Cie. Des 7 Lieux (40 dates)
Mars 1999 - Comédien-conteur dans un Cabaret-spectacle sur des poésies de B. Dimey au Théâtre Barnabé
Septembre 2001 - Capitaine Crochet dans "Crochet, le défi", comédie musicale produite au et par le Théâtre Barnabé
Septembre 2002 - Conteur dans "Le Carnaval des animaux" & interprète du chat dans "Pierre et le loup", spectacle musical mis en scène par
Michel Grobetti au Théâtre Barnabé
Décembre 2002 - janvier 2003 - En alternance avec la Revue de Servion, monologue "Au bord de la vie" de Gao Xing Yang en tournée romande
avec la Cie. Vir&Volt'Age (GE)
Etés 2003 & 04 - Jérôme Angust dans "Cosmétique de l'Ennemi" d'après le roman d'Amélie Nothomb avec la Cie. des 7 Lieux en tournée
romande
Septembre 2003 - Hilarion dans "Bécassine", comédie musicale produite au et par le Café-Théâtre Barnabé (13 dates)
Septembre 2004 - Ali dans "À la recherche du Chat Perdu", comédie musicale produite au et par le Café-Théâtre Barnabé (11 dates)
Septembre 2004 - Rôle de L'homme du téléphérique dans le film "Christmas in Love", une production De Laurentiis tournée à Gstaad
Mai 2005-08-04 - Cyrano dans "Cyrano", comédie musicale, Théâtre Barnabé, 12 dates
Eté 2005 - Le chef machiniste dans "Pomme d'Api" d'Offenbach, Cie 7 Lieux, tournée romande en 26 dates dont 8 au Festival de la Cité de
Lausanne
Le Mett eur en scène - John Dur and
Les Polyssons
Principales mises en scène
Janvier - mai 2002 – Mise en scène du "Songe d'une nuit d'été" de W. Shakespeare pour la compagnie "Les Polyssons" de l'EPFL (Lausanne)
Janvier - mai 2002 - Mise en scène de la comédie musicale "Grease" pour une production indépendante associant un encadrement et des
comédiens professionnels aux élèves des écoles de Moudon (VD)
Eté 2002 - Scénario et Régie du spectacle sculptural "Aube" sur la scène des Galets à l'Arteplage de Neuchâtel et au FAR de Nyon (saison
estivale avec la Cie. Des 7 Lieux) – (écriture du scénario en 2000-2001)
Mars 2003 - Mise en scène "Comme un air de Bicentenaire", spectacle musical donné en ouverture des célébrations du bicentenaire du canton
de Vaud chez Barnabé puis au Comptoir suisse 2003 de Lausanne
Avril - mai 2003 - Adaptation et mise en scène de la comédie musicale "West Side Story" chez Barnabé avec la Cie. des jeunes comédiens
Avril - mai 2003 - Mise en scène de "De l'importance d'être constant" d'Oscar Wilde pour la compagnie "Les Polyssons"
2004 / 2005 - Adaptation en comédie musicale et mise en scène de "Cyrano de Bergerac" pour la saison 2005 (12 dates) du Théâtre Barnabé
2005 - Mise en scène de la Revue satirique de Servion – Théâtre Barnabé
Autres activités théâtrales
1985, 89 & 93 - Membre actif du comité d'organisation du Festival Mondial de Théâtre Amateur de Monaco
1989 à 1991 - Enseignant d'art dramatique au Studio de Monaco
1993 – 1994 - Régisseur plateau au Théâtre Barnabé
Depuis 1996 - Régulièrement impliqué dans la gestion exécutive de soirées au café-théâtre Barnabé
Depuis 1996 - Ecriture et mise en scène de plusieurs spectacles de sociétés locales
Depuis 1998 - Membre fondateur de la troupe de théâtre "La compagnie des 7 lieux" (VD)
Depuis 2001 - Enseignant d'art dramatique pour la Compagnie des Jeunes Comédiens (Lausanne/Moudon)
Depuis 2002 - Responsable Promotion Presse du Théâtre Barnabé
Remerciements
Les Polyssons
Les Polyssons remercient cordialement l’EPFL pour sa généreuse contribution dans l’aventure des Polyssons. En effet,
l’EPFL permet de financer chaque année un à deux metteurs en scène professionnels, les décors, les costumes et
accessoires, la technique, ainsi que toutes dépenses annexes liées aux représentations. Ils ne seront jamais assez
reconnaissants envers l’EPFL qui leur ouvre chaque année leurs lieux de répétition et de représentations. Dans ce
cadre, les Polyssons tiennent à souligner cette année le chaleureux accueil et l’important soutien de Madame Klopp qui
nous offre l’honneur de nous ouvrir - à titre très exceptionnel - la grande salle du Polydôme, salle normalement
réservée aux conférences.
Ils saluent également l’engagement et la confiance renouvelée de la Grange de Dorigny, théâtre du campus
universitaire de Dorigny, et de toute son équipe, dans l’hébergement et la préparation technique de leurs spectacles.
Ils n’oublient pas la collaboration renouée avec Corinne Martin, couturière bénévole, qui avait été à l’honneur lors du
spectacle “Songe d’une nuit d’été”, de Shakespeare, en 2002.
Ils sont reconnaissants du soutien de la FSSTA, association de théâtre dont le but est de soutenir les troupes
bénévoles dans la mise en place d’un projet; de la recherche d’une pièce à travers une bibliothèque riche d’oeuvres
théâtrales à la location, voire, au prêt de matériel technique, en passant par la gestion intermédiaire de certains
festivals ou de salles de spectacles.
Ils n’oublient pas Marion Albertini qui, en coulisse, fournit la vitrine de l’association à travers l’actualisation régulière du
site Internet.
Ils tiennent à reconnaître et souligner l’aide des partenaires futurs: les communes, les salles de spectacle, les journaux,
les autres troupes amateur, etc.
Téléchargement