DOSSIER THÉMATIQUE Chirurgie de l’obésité Indications de la chirurgie bariatrique et bilan préopératoire Indications for bariatric surgery and preoperative workup Antonio Iannelli*, Anne-Sophie Schneck*, Rodolphe Anty*, Jean Gugenheim* L a prévalence de l’obésité atteint actuellement les proportions d’une épidémie dans le monde entier. En France, le pourcentage d’adultes obèses (défini par un indice de masse corporelle [IMC] supérieur ou égal à 30) était de 14,5 % (environ 6,5 millions de personnes) en 2009, dont environ 1,8 % étaient obèses morbides (IMC ≥ 40), soit environ 500 000 personnes contre seulement 10,1 % en 2000 (1). Au niveau mondial, le nombre de sujets obèses est estimé à plus de 300 millions. L’obésité, en particulier l’obésité abdominale, est associée à un risque augmenté de développement de pathologies satellites telles que l’hypertension artérielle, le diabète, les dyslipidémies, les stéatopathies métaboliques, le syndrome des apnées du sommeil et les accidents cardio-vasculaires (2). La prise en charge de l’obésité morbide par des thérapies comportementales ou des médicaments est insuffisante à moyen ou long terme. La chirurgie bariatrique a prouvé son efficacité, à la fois au niveau de l’importance de la perte de poids et de son maintien à long terme, mais aussi en ce qui concerne l’amélioration des comorbidités, de la qualité de vie et surtout de l’espérance de vie (3-5). Indications de la chirurgie bariatrique * Service de chirurgie digestive et transplantation hépatique, hôpital Archet, Nice et université de NiceSophia-Antipolis, faculté de médecine, Nice ; Centre hospitalier universitaire de Nice, pôle digestif, Nice. En 1991, le National Institutes of Health (NIH) a organisé une conférence de consensus sur la chirurgie digestive pour l’obésité morbide (6). Les recommandations issues de cette conférence représentent la base des indications de la chirurgie bariatrique depuis une vingtaine d’années (encadré 1). Les deux critères principaux sont un IMC ≥ 40 ou un IMC ≥ 35 associé • IMC ≥ 40 ou IMC ≥ 35 associé à au moins une comorbidité susceptible d’être améliorée après la chirurgie (notamment maladies cardio-vasculaires dont HTA, syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil et autres troubles respiratoires sévères, désordres métaboliques sévères, en particulier diabète de type 2, maladies ostéo-articulaires invalidantes, stéatohépatite non alcoolique). • En deuxième intention après échec d’un traitement médical, nutritionnel, diététique et psychothérapeutique bien conduit pendant 6 à 12 mois. • En l’absence de perte de poids suffisante ou en l’absence de maintien de la perte de poids. • Patients bien informés au préalable (accord professionnel), ayant bénéficié d’une évaluation et d’une prise en charge préopératoires pluridisciplinaires. • Patients ayant compris et accepté la nécessité d’un suivi médical et chirurgical à long terme (accord professionnel). • Risque opératoire acceptable (accord professionnel). Encadré 1. Indications de la chirurgie bariatrique. à une comorbidité grave telle que le syndrome des apnées du sommeil, une hypertension artérielle, un diabète et une arthrose sévère en relation avec la surcharge pondérale. En France, la Haute Autorité de santé a récemment diffusé les critères à respecter lors de la prise en charge chirurgicale du patient obèse morbide (7). Les éléments essentiels à prendre en compte sont l’échec documenté de la prise en charge médicale de l’obésité, l’absence de contre-indication d’ordre médical ou psychologique, la compréhension de la part du patient de la procédure chirurgicale ainsi que des risques inhérents, sa motivation et la possibilité de suivre un régime postopératoire avec la prise 132 | La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue • Vol. XIII - nos 4-5 - juillet-août-septembre-octobre 2010 Résumé La prévalence de l’obésité atteint actuellement les proportions d’une épidémie dans le monde entier. La chirurgie bariatrique a prouvé son efficacité. Les patients avec un IMC ≥ 40 ou bien avec un IMC ≥ 35 associé à au moins une comorbidité susceptible d’être améliorée après la chirurgie (maladies cardio-vasculaires dont HTA, syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil et autres troubles respiratoires sévères, désordres métaboliques sévères, en particulier diabète de type 2, maladies ostéo-articulaires invalidantes, stéatohépatite non alcoolique) sont candidats à la chirurgie bariatrique. La prise en charge multidisciplinaire comprend une évaluation médicale, chirurgicale, psychologique et nutritionnelle. Le but du bilan préopératoire est l’évaluation du type d’obésité et de son évolution, des comorbidités liées à l’obésité et du choix de la procédure chirurgicale la plus adaptée à chaque malade. Les contre-indications principales sont les psychoses graves non stabilisées, l’addiction à l’alcool et ou à d’autres drogues, l’incapacité d’assurer un suivi dans le temps. de compléments vitaminiques et d’oligo-éléments ainsi que la venue prévisible aux consultations postopératoires. Bilan préopératoire L’évaluation d’un patient candidat à la chirurgie bariatrique doit être multidisciplinaire et associe une évaluation médicale, chirurgicale, psychologique et nutritionnelle. Bilan clinique L’évaluation nutritionnelle du patient recherche les variations du poids dans le temps telles que le poids maximal atteint (donnée très importante pour classer l’obésité), les efforts pour obtenir une perte de poids et les obstacles rencontrés au cours d’un éventuel régime diététique. Les comorbidités de l’obésité telles que le diabète, l’hypertension artérielle, le syndrome des apnées du sommeil, l’arthrose, la dyslipidémie et le syndrome métabolique sont également recherchées. Il est très important de documenter les antécédents de chirurgie bariatrique car la chirurgie bariatrique itérative a une morbimortalité nettement plus importante que la chirurgie bariatrique première (8). Les traitements en cours (antidépresseurs, antidiabétiques oraux, insuline, contraceptifs oraux, anticoagulants et d’autres médicaments associés à la prise de poids) doivent également être recherchés. L’examen clinique comprend l’évaluation du poids, de la taille pour déterminer l’IMC mais aussi la tension artérielle, le tour de taille, le type d’obésité (androïde, gynoïde, mixte), les cicatrices abdominales des précédentes opérations, bariatriques ou non, ainsi que les hernies et/ou les éventrations qui doivent être recherchées systématiquement. Bilan paraclinique Le bilan biologique permet d’évaluer la fonction hépatique, la fonction thyroïdienne et surrénalienne afin d’éliminer une cause endocrinienne à l’obésité, mais aussi les altérations métaboliques telles que le diabète et les dyslipidémies. Il est particulièrement intéressant d’évaluer le diabète ou une éventuelle insulinorésistance par différents moyens, par exemple par le modèle HOMA. Cela permet d’avoir une idée de l’effet de la chirurgie bariatrique sur l’état prédiabétique ou diabétique. Les patients aux antécédents de maladie thromboembolique doivent bénéficier d’une recherche d’un trouble de la coagulation constitutionnel ou acquis. L’échographie abdominale a pour but d’éliminer une masse abdominale de découverte fortuite, de rechercher une lithiase biliaire et d’évaluer une éventuelle stéatose hépatique. L’évaluation de la taille du foie gauche en échographie peut permettre d’anticiper la difficulté du geste chirurgical car un lobe hépatique gauche très volumineux empêche l’accès correct à l’angle de His. Un régime pauvre en sucres rapides et en graisses permet de réduire le volume hépatique en moins d’un mois et facilite ainsi la chirurgie (9). En cas de doute en échographie, particulièrement sur une masse hépatique, une TDM ou une IRM abdominale peuvent être réalisées. Le tractus digestif haut est systématiquement exploré par endoscopie à la recherche d’une gastrite, d’un ulcère, de la présence d’une infection par Helicobacter pylori qui doit être éradiqué avant tout geste chirurgical. L’endoscopie permet d’éliminer également une tumeur bénigne ou maligne qu’il faudra prendre en charge préalablement, car l’estomac exclu lors de la réalisation d’un bypass gastrique, sera ensuite inaccessible par voie endoscopique. D’un point de vue technique, il est intéressant de savoir s’il existe une hernie hiatale qui est fréquemment retrouvée chez le sujet obèse. En effet, la hernie hiatale est une contre-indication à certaines procédures telles que l’anneau gastrique et elle peut présenter un piège lors de la réalisation du bypass gastrique ou de la sleeve gastrectomy car une grande partie de l’estomac peut se cacher dans le médiastin et être difficile d’accès pour le chirurgien. Dans ce cas, la gastroplastie risque d’être trop grande et les résultats en termes de perte de poids non satisfaisants. La correction d’une hernie hiatale lors de la chirurgie bariatrique peut être réalisée. La présence d’une œsophagite symptomatique associée à une hernie hiatale est importante à noter, Mots-clés Chirurgie bariatrique Obésité Indications Comorbidités Contre-indications Highlights Prevalence of obesity is reaching epidemic proportions worldwide. Bariatric surgery has been shown to be the only effective treatment in the long term. Patients with a BMI ≥ 40 or a BMI ≥ 35 associated with at least one comorbidity that may be improved after surgery (cardiovascular disease including hypertension, obstructive sleep apnea syndrome, metabolic disorders and particularly type 2 diabetes, invalidating osteoarthritis, non alcoholic steatohepatitis) are candidates to bariatric surgery. The multidisciplinary approach to obesity includes medical, surgical psychological and nutritional evaluation. The type of obesity and its evolution over time, obesity related comorbidities and the choice of the best procedure for each patient are the main goals of the preoperative evaluation of patients candidates to bariatric surgery. Main contraindications to bariatric surgery are psychotic disorders that are not stabilized with treatment, addiction to alcohol or other drugs and the impossibility to have life long follow-up. Keywords Bariatric Surgery Obesity Indications Comorbidities Contraindications La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue • Vol. XIII - nos 4-5 - juillet-août-septembre-octobre 2010 | 133 DOSSIER THÉMATIQUE Chirurgie de l’obésité Indications de la chirurgie bariatrique et bilan préopératoire car elle va influer sur le choix de la procédure. Le bypass gastrique est le traitement de choix d’un reflux gastro-œsophagien chez l’obèse morbide car l’anse en Y est un montage antireflux. Chez ces patients, une sleeve gastrectomy doit être évitée, car le reflux peut être aggravé. Dans le cas d’une révision de chirurgie bariatrique, l’endoscopie permet d’éliminer des complications classiques telles que la dilatation de la poche gastrique du bypass gastrique (définie par la possibilité de voir la poche gastrique par rétrovision) ou l’érosion de la paroi gastrique par l’anneau gastrique. La place du transit œsogastroduodénal (TOGD) est plus controversée. Il peut être intéressant dans le cas d’une hernie hiatale pour évaluer la longueur de l’estomac présent dans le médiastin, surtout lorsque l’on souhaite poser un anneau gastrique. Il permet aussi de diagnostiquer des diverticules de l’intestin grêle, certes rares, mais obligatoirement rencontrés dans un centre à grande activité de chirurgie bariatrique. Dans ce cas, il vaut mieux éviter de réaliser un bypass gastrique car ces diverticules peuvent se compliquer (10). Le TOGD prend toute sa place lorsqu’il s’agit d’une révision de chirurgie bariatrique, car il permet de définir l’anatomie de la chirurgie précédente et ses éventuelles complications telles que la migration de l’anneau, une dilatation de la poche gastrique, une anse en Y courte dans le cas d’un bypass gastrique ou une dilatation de la gastroplastie après sleeve gastrectomy. Les autres anomalies qui sont diagnostiquées sur le TOGD sont la fistule gastrogastrique entre la poche gastrique et l’estomac exclu ou entre le segment vertical et le fundus de l’estomac après une gastroplastie verticale calibrée. Bilan psychiatrique L’évaluation du patient par un psychiatre est une étape essentielle dans la prise en charge. C’est l’élément le plus complexe et le plus difficile à prendre en compte. La majorité des patients candidats à une chirurgie bariatrique présente un ou plusieurs troubles psychiatriques (11). Selon certains auteurs les patients qui présentent un trouble psychiatrique (axe 1 ou 2 selon la DSM-IV, Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) [12] perdent moins de poids en postopératoire que les patients qui ne présentent aucun trouble psychiatrique (13). D’autres facteurs psychosociaux ont été associés à une perte de poids moins importante : trouble du comportement alimentaire (compulsion), statut socio-économique bas, toxicomanie, et une attente irréaliste de cette chirurgie (13, 14). Les patients espèrent souvent perdre plus de poids que ce qui est observé en pratique clinique. Ils peuvent également penser que cette perte de poids s’effectue sans implication personnelle et sans risque pour leur santé. Ces idées sont renforcées par une information inadéquate obtenue auprès de sources non fiables, notamment via Internet (15, 16). Bilan multidisciplinaire Toutes les conditions associées à l’obésité doivent être évaluées par des spécialistes. La prise en charge spécialisée par un endocrinologue ainsi que par un nutritionniste assure un encadrement correct et permet d’optimiser le suivi postopératoire. D’autres pathologies telles que le syndrome des apnées du sommeil, la pathologie coronarienne et l’insuffisance respiratoire doivent être dépistées par le médecin ou le chirurgien qui coordonne l’évaluation préopératoire, et elles seront ultérieurement évaluées par des spécialistes. Chaque spécialiste peut ainsi assurer une prise en charge idéale adaptée à chaque pathologie. Comme pour toute chirurgie, le patient est examiné par l’anesthésiste qui peut contre-indiquer l’intervention à tout moment si une pathologie sévère présente un risque accru de mortalité. L’investigation minutieuse de toutes les comorbidités a plusieurs finalités : permettre une prise en charge médicale optimale préopératoire, évaluer le risque périopératoire et évaluer l’effet bénéfique de la chirurgie à distance. Une éducation thérapeutique du patient permettant une parfaite compréhension de l’intervention chirurgicale et de ses conséquences sur la vie quotidienne améliore le résultat de la chirurgie bariatrique (17). Un planning simple de la prise en charge à long terme du patient est nécessaire pour que cette chirurgie soit efficace et sûre. Lorsque cette prise en charge à long terme n’est pas réalisable, il n’est pas judicieux de réaliser une intervention de chirurgie bariatrique. Le patient doit être prêt à s’investir dans un suivi à vie. Le suivi postopératoire doit être aussi bien organisé que l’évaluation préopératoire, il nécessite toujours l’approche par le chirurgien, l’endocrinologue, le psychiatre et le nutritionniste (18). L’absence d’un suivi postopératoire organisé peut être le point faible de la chirurgie bariatrique. Il s’agit de l’une des raisons d’une perte de poids insatisfaisante (19, 20). 134 | La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue • Vol. XIII - nos 4-5 - juillet-août-septembre-octobre 2010 DOSSIER THÉMATIQUE Contre-indications à la chirurgie bariatrique Les contre-indications spécifiques à la chirurgie bariatrique sont peu nombreuses (encadré 2). Elles comprennent un trouble psychologique ou cognitif qui limite la capacité du patient à comprendre la procédure chirurgicale et ses risques inhérents et empêche de recueillir un consentement éclairé. Il en est de même pour les pathologies graves telles qu’une insuffisance coronarienne ou une insuffisance hépatique avec hypertension portale, qui peuvent augmenter le risque opératoire à un niveau inacceptable. La dépendance à l’alcool et/ou aux autres drogues et les psychoses graves non stabilisées sont des contre-indications formelles. Une mastication efficace est un élément essentiel pour le suivi d’un régime postopératoire adapté. Dans la plupart des cas, il s’agit d’une contre-indication relative liée à la possibilité d’avoir une denture fonctionnelle. Une pathologie cancéreuse est une contre-indication temporaire qui peut être levée en fonction de la durée du suivi. Les troubles alimentaires comme la boulimie doivent être évalués et éventuellement mener à une contre-indication temporaire pour permettre au patient de recevoir une éducation alimentaire appropriée en milieu spécialisé. Les patients boulimiques sont plutôt candidats à une procédure de malabsorption, voire sont contre-indiqués en fonction de la gravité des troubles boulimiques. Dans la plupart des centres bariatriques les intervenants principaux (chirurgiens, endocrinologues, nutritionnistes, psychiatres, anesthésistes) se réunissent périodiquement pour valider ou contre-indiquer temporairement ou définitivement les dossiers • Absence d’une prise en charge médicale adaptée d’une durée adéquate avant la chirurgie. • Incapacité du patient de suivre un programme de suivi régulier et stable dans le temps. • Maladie psychotique non stabilisée, dépression sévère, tendance suicidaire. • Alcoolisme et/ou addiction à d’autres drogues. • Troubles alimentaires graves (boulimie). • Altération grave de la fonction de mastication. • Contre-indication à l’anesthésie générale. • Néoplasie maligne récente (< 5 ans). Encadré 2. Contre-indications à la chirurgie bariatrique. des patients candidats à une chirurgie bariatrique. Cette réunion de concertation multidisciplinaire a une importance capitale dans l’économie de la gestion globale d’un centre de prise en charge de l’obésité morbide, en permettant d’uniformiser et de valider les indications. Certains patients ont une contre-indication temporaire devant la nécessité de faire un cycle d’éducation alimentaire ou du fait de la nécessité d’une préparation psychologique. D’autres ont besoin d’un traitement préopératoire tel que l’appareillage d’un syndrome des apnées du sommeil ou la pose d’un filtre cave. Pour certains patients, une perte de poids préopératoire est exigée pour simplifier la procédure chirurgicale et diminuer le risque de la chirurgie. Dans ce cas, l’intérêt de la mise en place d’un ballon intragastrique par voie endoscopique est en cours d’évaluation. Consentement informé écrit Le candidat à la chirurgie bariatrique doit être informé de manière claire et détaillée sur : – les avantages et les inconvénients des différentes opérations bariatriques ; – les risques immédiats avec un taux global de mortalité postopératoire estimé entre 0,1 et 0,5 %. À ce titre, l’anneau gastrique est l’opération qui est associée au taux de mortalité le plus bas ; – les risques à long terme de la chirurgie bariatrique tels que les carences surtout pour le bypass gastrique et encore plus pour le switch duodénal, en vitamines liposolubles, en fer, en calcium et en folates, et à la nécessité d’un suivi médical à vie ; – les conséquences de chaque opération bariatrique sur la vie du patient, avec un accent particulier sur les contraintes des procédures restrictives telles que l’anneau gastrique. Conclusion La chirurgie bariatrique doit être réalisée dans un centre expert qui concentre différents spécialistes expérimentés dans la prise en charge des patients obèses morbides. Une évaluation préopératoire très rigoureuse ainsi qu’un suivi postopératoire à vie sont également nécessaires. Dans ces conditions, la chirurgie bariatrique est associée à une grande efficacité en termes de perte de poids, de correction des différentes anomalies métaboliques satellites de l’obésité, dont le diabète, et d’amélioration de la qualité et de l’espérance de vie des patients. ■ La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue • Vol. XIII - nos 4-5 - juillet-août-septembre-octobre 2010 | 135 2010 AASLD AMERICAN ASSOCIATION FOR THE STUDY OF LIVER DISEASES Journal en ligne Boston, 29 octobre - 2 novembre 2010 Recevez en direct de Boston les temps forts du congrès sur simple demande à : [email protected] ou Accédez au compte-rendu présenté sous forme de brèves et d’interviews d’experts en vous connectant sur : www.edimark.fr/ejournaux/aasld2010 En direct, du 31 octobre au 2 novembre 2010 Références bibliographiques 1. Institut national de la santé et de la recherche médicale, TNS Healthcare Sofres, Roche. Enquête épidémiologique nationale sur le surpoids et l’obésité. ObEpi 2009. 2. 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