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 Voyage poético-­‐surréalistico-­‐musical Dans l’oeuvre de Raymond Queneau (Avec pendules, pianos miniatures, Métronomes et contre-­‐temps) création de la Compagnie EPHEMERIDE Ile du Roi / 27100 Val de Reuil / Tel : 02 32 59 41 85 Mail : [email protected]
« Et à la postérité, J’y dis merde et remerde et reremerde » Raymond Queneau Voilà maintenant 4 ans que nous tricotons chaque année un petit récital autour de l’oeuvre d’un de nos excellents poètes. Après Prévert, Aragon et Rimbaud, nous avons cette fois jeté notre dévolu sur Raymond Queneau, génial poète, romancier, inventeur de l’OULIPO, découvreur de talents… Mais, à y regarder de plus près, il nous a semblé que la construction d’un récital ne suffirait pas à rendre compte de la singularité du style de Queneau. Dans tous ses romans se dégage une atmosphère particulière, un univers pictural en noir et blanc -­‐ quelque part entre Jean Dubuffet et Tim Burton -­‐ perdu dans la grise banlieue de son esprit foutraque !… Car ce n’est pas seulement par tout ce qui est dit qu’on entre dans son monde, mais aussi par tout ce qui ne l’est pas. Derrière les amusantes pirouettes et l’apparente insouciance de son art poétique, c’est un homme très solitaire, profondément inquiet, affolé par le temps qui passe trop vite, qui nous apparaît peu à peu. Nous avons donc choisi d’aller plus loin dans l’interprétation. A travers le couple d’acteurs et musiciens que nous formons Evelyne et moi-­‐même, nous avons imaginé (sans nous référer à la réalité, si ce n’est en s’inspirant de quelques photos et documentaires de l’INA) d’incarner la part masculine et la part féminine du poète (Outre le personnage de Zazie, Raymond Queneau a également publié un journal intime sous le nom d’une femme : Sally Mara). Et pour ce faire, nous avions besoin d’un metteur en scène. Ou plutôt d’une metteure en scène. Car c’est à Gersende Michel, passionnée par l’univers de Tim Burton et férue de poésie que nous avons décidé de faire appel. 1 « Les voilà tous qui s’imaginent que dans cette vaste combine, ils agissent tous comme ils le veulent… » Raymond Queneau Si Aragon a toujours été sensible à son image (il ne pouvait passer devant une glace sans se regarder, comme s’il doutait sans cesse de son existence), Queneau, lui, s’en est toujours moqué au point de vouloir sans cesse la déformer. C’est donc cet univers déformé que nous avons tenté de retranscrire sur la scène, un univers où les mots eux-­‐
mêmes se tordent tout en prenant parfois une dimension humaine (ou animale, comme ce poème qu’il renonce à attraper). Autre obsession omniprésente : le temps qui passe (tournant comme un bourrin tout autour du cadran…) à tel point que nous pourrions tout à fait imaginer une scène remplie de pendules, horloges et autres coucous, avec une rotation d’aiguilles allant en s’accélérant au fur et à mesure du spectacle… Car pour Queneau, à quoi bon raisonner puisque « la mort t’a toujours au tournant ». Enfin, autre repère important, que l’on trouve d’ailleurs d’avantage dans ses romans, c’est cette atmosphère de banlieue toujours vague, toujours inachevée, comme une sorte de projet qui ne se réalisera jamais. 2 Quelques mots sur la mise en scène
Raymond Queneau se lève un matin, plein de doutes. Il se lève dans un univers à la fois habituel et hostile tant les choses lui échappent, le taquinent et le narguent ! Comme toujours, rien ne va comme il le souhaiterait mais il se lève, malgré tout. Nous assistons alors à la traversée d’une folle journée ordinaire d’un personnage un peu maladroit, un peu maniaque, un peu à part, qui cherche par tous les moyens à s’extraire d’un quotidien qui l’ennuie profondément. Il se démène contre le temps qui court, les objets qui prennent vie, les mots qui volent et autres fantaisies fantasmagoriques qui le hantent. Nous le voyons ainsi parler avec son réveil tout autant qu’avec Zazie qui, de grand matin, n’a déjà pas la langue dans sa poche ! Elle habite avec lui, dans sa petite chambre de banlieue, au même titre que l’ensemble des personnages qu’il a en tête. Cela fait vite beaucoup de monde pour un si petit endroit… De quoi se sentir très à l’étroit. Au fur et à mesure de la journée, sa petite chambre se remplit d’objets en tous genres (lampes, lettres, pendules, montres et réveils…) et ses angoisses prennent le pas ; le clown jusqu’alors drôle et attachant devient plus sombre et taciturne. Le soir, c’est Sally Mara qui envahit son espace et sa tête. Une femme fatale, autre facette de sa personnalité, qui le provoque, l’allume et le repousse, comme une enfant joueuse ! Il est déconcerté et séduit… Une nouvelle dimension s’ouvre alors mais… La journée déjà se termine, le laissant hagard alors que les aiguilles des pendules se mettent à tourner « comme des bourrins » tout autour de leur cadran… Cette traversée de l’oeuvre de Raymond Queneau -­‐ ces romans et ces poèmes mis en musique – est loufoque et décalée. Elle met en lumière la quête d’un homme à la fois engagé, aux inventions prolixes et parfois visionnaires, aux idées foisonnantes et à la volonté de plomb mais également d’un homme affolé par le non sens et la peur de vieillir, dans sa défiance du monde des hommes et sa révolte face aux heures qui passent, sans retour… « j’connaitrai jamais le bonheur sur terre, je suis bien trop con » Gersende Michel 3 Raymond Queneau, Côté Bio
Né en 1903 au Havre, Raymond Queneau a grandi dans une famille de commerçants. Il rejoint Paris pour faire des études de philosophie à la Sorbonne et à l’École pratique des hautes études où il suit notamment les cours d’Alexandre Kojève sur Georg Wilhelm Friedrich Hegel. Il fréquente le groupe surréaliste auquel il adhère en 1924. À la suite de son exclusion en 1930, il participe au pamphlet Un cadavre contre André Breton avec un texte intitulé « Dédé ». Raymond Queneau a relaté de façon satirique son expérience du surréalisme dans Odile, où Breton apparaît sous les traits du personnage d’Anglarès. Après la rupture avec le surréalisme, Raymond Queneau se lance dans l’étude des « fous littéraires » et travaille à une Encyclopédie des sciences inexactes. Refusée par les éditeurs, cette encyclopédie lui servira pour le roman Les Enfants du Limon (1938). Son service militaire en Algérie et au Maroc (1925-­‐1927) lui permet de s’initier à l’arabe. Au cours d’un voyage en Grèce en 1932 (Odile), il prend conscience du danger de laisser la langue littéraire s’éloigner de la langue parlée. Rapprocher ces deux extrêmes deviendra son grand projet littéraire. Dans cet esprit, Il jettera les bases du néo-­‐français caractérisé par une syntaxe et un vocabulaire typiques du langage parlé et par une orthographe plus ou moins phonétique. Dans les dernières années de sa vie, il reconnaîtra l’échec de ce projet, et que la télévision, par exemple, ne semblait pas avoir eu l’effet négatif sur la langue écrite qu’il craignait. Il collabore à la revue La Critique sociale de Boris Souvarine (ainsi qu'au Cercle communiste démocratique fondé par ce dernier2), puis au quotidien L'Intransigeant. C’est en 1933 qu’il publie son premier roman, Le Chiendent, qu’il construisit selon ses dires comme une illustration littéraire du Discours de la méthode de René Descartes. Ce roman lui vaudra la reconnaissance de quelques 4 amateurs qui lui décernent le premier prix des Deux-­‐Magots de l'histoire. Suivront quatre romans d’inspiration autobiographique : Les Derniers Jours, Odile, Les Enfants du limon et Chêne et Chien, ce dernier entièrement écrit en vers. Après avoir été journaliste pendant quelques années et avoir fait plusieurs petits métiers, Queneau entre en 1938 aux éditions Gallimard où il devient lecteur, traducteur d’anglais, puis membre du Comité de lecture. Il est nommé en 1954 directeur de la collection « Bibliothèque de la Pléiade ». Parallèlement, il participe à la fondation de la revue Volontés et commence une psychanalyse. C’est avec Pierrot mon ami, paru en 1942, qu’il connaît son premier succès. En 1947 paraît Exercices de style, un court récit décliné en une centaine de styles, dont certains seront adaptés au théâtre par Yves Robert. Ces Exercices de style lui furent inspirés par L’Art de la fugue de Johann Sebastian Bach, lors d’un concert auquel il avait assisté, en compagnie de son ami Michel Leiris, et qui avait fait naître en lui l’envie de développer différents styles d’écriture. Sous le nom de Sally Mara, auteur fictif qu'il a créé, il publie la même année On est toujours trop bon avec les femmes qui lui vaut des démêlés avec la censure. En 1949 est publiée sa traduction du roman de George Du Maurier Peter Ibbetson, et en 1950 un second ouvrage sous pseudonyme, le Journal intime de Sally Mara, pour lequel il reçoit le prix Claire Belon. À la Libération, il fréquente Saint-­‐Germain-­‐des-­‐Prés. Son poème Si tu t’imagines, mis en musique par Joseph Kosma à l’initiative de Jean-­‐Paul Sartre, est un des succès de la chanteuse Juliette Gréco. D’autres textes sont interprétés par les Frères Jacques. Il écrit des paroles pour des comédies musicales, des dialogues de films dont Monsieur Ripois, réalisé par René Clément, et aussi le commentaire du court métrage d’Alain Resnais Le Chant du styrène. Il réalise et interprète le film Le Lendemain. Il publie de nouvelles chroniques fantaisistes de la vie de banlieue : Loin de Rueil (1944), Le Dimanche de la vie (1952), dont le titre est emprunté à Hegel. Un roman plus expérimental, Saint-­‐Glinglin (1948), rassemble des textes publiés séparément depuis 1934. Amoureux des sciences, Raymond Queneau adhère à la Société mathématique de France en 1948. Il s’applique à appliquer des règles arithmétiques à la construction de ses oeuvres, à la façon de la méthode lescurienne « S + 7 » : prendre un texte, n’importe lequel, prendre un dictionnaire, n’importe lequel, généraliste ou thématique, et remplacer tous les substantifs dudit texte par d’autres substantifs trouvés dans le dictionnaire choisi et situés sept places plus loin ou sept places avant par rapport à la place initialement occupée par le substantif à remplacer (ou qu’il aurait occupée s’il y figurait). En 1950, il publie un texte d’inspiration scientifique, Petite cosmogonie portative et publie également un recueil d’études critiques, Bâtons, Chiffres et lettres. Toujours en 1950, il entre comme satrape au Collège de ’Pataphysique, et est élu à l’Académie Goncourt en 1951. 5 En 1959 paraît Zazie dans le métro qui s’ouvre par l’expression « Doukipudonktan ! » Le succès de ce roman surprit Queneau lui-­‐même et fit de lui un auteur populaire. Une adaptation au théâtre par Olivier Hussenot et au cinéma par Louis Malle suivront. À la suite d’un colloque en septembre 1960 (une décade de Cerisy intitulée « Raymond Queneau et une nouvelle illustration de la langue française »), dirigé par Georges-­‐Emmanuel Clancier et Jean Lescure, il fonde en décembre 1960, avec François Le Lionnais, un groupe de recherche littéraire, le Séminaire de littérature expérimentale (Selitex) qui allait très vite devenir l’Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle). Sa soif de mathématiques combinatoires s’étanchera aussi à la coupe de l’Ouvroir qui accueille, entre autres, le « père » de la théorie des graphes, Claude Berge. Raymond Queneau fait aussi publier, en 1972, un article dans une revue pour chercheurs, le Journal of Combinatorial Theory3. Quant à l’Oulipo, il aura une grande descendance, plus ou moins sécessionniste, avec d’autres groupes comme l’Oupeinpo, l’Outrapo, l’Oubapo... Avec Cent mille milliards de poèmes (1961), Raymond Queneau réussit un exploit tant littéraire qu’éditorial. C’est un « livre-­‐objet » qui offre au lecteur la possibilité de combiner lui-­‐même des vers de façon à composer des poèmes répondant à la forme classique du sonnet régulier : deux quatrains suivis de deux tercets, soit quatorze vers. « Cent mille milliards » est le nombre de combinaisons possibles calculé par Queneau : « C’est somme toute une sorte de machine à fabriquer des poèmes, mais en nombre limité ; il est vrai que ce nombre, quoique limité, fournit de la lecture pour près de deux cents millions d’années (en lisant 24 heures sur 24). Le roman Les Fleurs bleues (1965), nouveau succès public, illustre l’apologue du penseur taoïste chinois Tchouang-­‐Tseu se demandant s’il est Tchouang-­‐Tseu rêvant d’un papillon ou un papillon rêvant qu’il est Tchouang-­‐Tseu… Il poursuit son oeuvre poétique avec Courir les rues, Battre la campagne, Fendre les flots. Raymond Queneau meurt le 25 octobre 1976 d'un cancer du poumon. Il est inhumé au cimetière ancien de Juvisy-­‐sur-­‐Orge (Essonne). 6 L’équipe artistique Chanteur interprète et musicien : Fondateur de la Fabrique Ephéméride, un lieu dédié à la création contemporaine, Patrick Verschueren est également comédien et metteur en scène. Formé par Ingmar Lindh (Institüt for scenskonst) il puise sa première inspiration de Meyerhold, Decroux et Grotowski. Dès 1985 il participe à la création de nombreuses pièces. Très attiré par les auteurs d’Europe centrale et orientale, il met en scène plusieurs textes de Jordan Plevnes et est invité à plusieurs reprises pour diriger des pièces classiques et contemporaines en Turquie, Macédoine et Bulgarie. Il est également intervenant régulier à l’université d’Arras, au CNR de Rouen, à l’ACTEA de Caen, à la Filmska Akademia de Skopje et à la scène conventionnée de Saint Laurent du Maroni (Guyane). Sa dernière création, Esperanza, est jouée en Mars et avril 2014 au 20eme théâtre. Chanteuse interprète et musicienne Munie d’un C.A.P.E.S. en éducation musicale et chant choral, Evelyne Boulbar est professeur en collège. Ses activités musicales l’ont conduite à devenir scénariste et pianiste dans un spectacle de café-­‐théâtre « Mlle Zouzou » qui fit l’objet d’un travail de recherches à partir de l’oeuvre de Colette. Auteur-­‐
compositeur de chansons dont deux primées par la SACEM en 1995 & 1996, elle a collaboré à l’élaboration d’un spectacle-­‐
lecture à partir de textes et chansons issus du Laboratoire d’Ecriture et avec Jacques Petit pour la partie musicale du spectacle “Essence de Fenouil” d’après l’œuvre de Raymond Queneau. Elle est membre de l’OuChanPo Normand, groupe de 5 chanteurs et comédiens créant des spectacles-­‐lectures originaux. Enfin, elle a créé le spectacle «chanson Minute» avec Emmanuel Dufay. Metteure en scène Artiste associée à la Compagnie Ephéméride, G ersende M ichel a mis en scène différentes pièces : Se Mordre, L’humanité sans la tête, La boîte en coquillage… qui furent, entre autre, joué à Paris ou Avignon. Elle est également fondatrice et directrice artistique de « Jeunes Plumes & Cie », compagnie de création de textes d’auteurs vivants. En plus de cela, elle est comédienne, directrice de production et coordinateur logistique pour différents évènements artistiques et culturelles (notamment « Place à la Poésie). 7 La compagnie Ephéméride
Créée en 1985 par Arno Feffer et Patrick Verschueren à la suite d’une formation avec l’Institütet För Scenkonst (Suède), la Compagnie Éphéméride puise sa première inspiration de l’enseignement de Meyerhold, Grotowski et Decroux. Elle s’associe ensuite à de jeunes auteurs européens et donne une place conséquente à la langue et au travail de traduction. Un Triptyque balkanique sera d’ailleurs créé et joué plus de 150 fois au total, en France et à l’étranger (États-­‐Unis et Europe de l’Est). Dans les années 90, la compagnie s’installe dans une ancienne fabrique de pâte à papier située sur une petite île normande et la transforme peu à peu en fabrique à usage théâtral. En 2001, la compagnie se lie pour trois ans avec le CDR de Haute-­‐Normandie pour créer des temps forts autour de l’écriture contemporaine. C’est durant cette période que seront créés Some Explicit Polaroïds de Mark Ravenhill et Cousu de Fil Noir d’Éric Durnez. En 2004 débute un important compagnonnage avec Jean-­‐Marie Piemme qui débouchera sur la création de trois de ses pièces : Passion selon M puis Peep Show et Tango Tangage au Rive Gauche (Rouen), au centre Wallonie-­‐Bruxelles et à la Scène Nationale 61. C’est également en 2004 que les rencontres à la Fabrique se développent avec la mise en place des Cafés Europe. Elles se renforcent encore l’année suivante avec la création du festival Babel Europe. En 2006, après la reprise de Some Explicit Polaroïds au festival d’Avignon, c’est la création de Dom Juan(a), un Don Juan féminin, qui est présenté au festival Côté Jardin puis au Théâtre du Lierre à Paris avant d’être repris au théâtre de la ville de Skopje dans une version Macédonienne. En 2007, commence la construction d’un cycle de récits intitulé Récits de Gens de ce Monde. Le premier, Trop haut pour le cheval, de Kent Stetson, est créé à l’automne pour le festival Côté Jardin. Le second, La Première Femme, de Nedim Gürsel, est créé en 2009 dans le cadre de la saison turque en France. Puis, ce sera La Séparation des songes de Jean Delabroy, créé en 2011 au vent se lève à Paris. En 2012, deux pièces de Marie Nimier verront le jour, La Vénus envolée, une version revisitée et féministe de la Vénus d’Ile de Prosper Mérimée et les trois sœurs casseroles, une épopée gastronomique pour le jeune public. Enfin, en 2013 commence la construction d’un nouveau triptyque (à l’Est à nouveau) dont le premier volet, Esperanza de Zanina Mircevska a été créé au Tarmac en avril 2013 et repris au 20eme théâtre en mars et avril 2014. Parallèlement, se constitue un répertoire de récitals de poche dédié chaque année à un poète. Queneau ? Que si ! en est le quatrième numéro, suivi par Testament d’un voyou de François Villon et Loulou de Louise de Vilmorin. 8 Quelques (bons) mots dans la presse
A propos de La séparation des songes de Jean Delabroy, 2011 Une femme dʼune trentaine dʼannées qui -­‐ de suites de mots en phrases saccadées, tronquées, impétueuses ; dʼanecdotes tranquilles en souvenirs douloureux -­‐ revient sur les circonstances de cette séquestration lointaine et laisse peu à peu apparaître lʼéclatement de son intériorité. Dans la peau de cet être aux multiples visages, Céline Liger impose dʼemblée une composition singulière. Eloignant son personnage de toute posture sentimentale ou misérabiliste, la comédienne emprunte des chemins dʼune belle ambiguïté. Des chemins qui contribuent à nourrir toutes les réflexions sur la liberté, la culpabilité, lʼenfermement, la soumission quʼouvre le monologue de Jean Delabroy. Unie à son ravisseur par un lien dʼune force insolite, dʼex prisonnière semble écartelée par des sentiments et des impulsions contradictoires. Ces contradictions, Patrick Verschueren les place au centre de son spectacle, plongeant judicieusement les spectateurs dans des troubles, des doutes, des énigmes qui ne se laissent pas facilement résoudre. (Manuel Piolat Soleymat, L a terrasse) A propos de Passion selon M arguerite de Jean M arie Piem m e, 2004 Farce et facéties, tragique et dure loi de lʼexistence, voilà un théâtre vivant et batailleur à la recherche dʼun souffle ultime de reconnaissance et de survie. Pour apprendre à faire du slalom entre les piquets sanglants des contradictions de la vie. Et accepter de perdre pour continuer. (Véronique Hotte, L a terrasse) À propos de Som e explicit polaroids, de M arc Ravenhill, 2003. Some explicit polaroids est servi par six excellents comédiens qui bénéficient dʼune mise en scène superbe, touchant le spectateur par la violence des propos et des scènes. Voilà du vrai beau théâtre ! (Ouest-­‐France) A propos du cabaret du diable 1999 A la tête du théâtre Ephéméride Patrick Verschueren a de beaux états de service à faire valoir. On se souvient entre autres de Dialogues dʼexilés et Baal de Brecht, témoignage dʼun savoir faire qui le situe dans le haut du pavé avignonnais. Ce cabaret du diable confirme que Verschueren est une valeur sûre. (J.P. Siméon, l ʼHum anité) A propos de Dialogues dʼExilés de Bertold Brecht 1997 Patrick Verschueren a fait le choix des moments les plus percutants et les met brillamment en scène dans un regard oblique, un chemin de biais où les acteurs sont à la fois lointains et fraternels. (Gilles Costaz, P olitis) À propos de Peine pour M alvina de M irko Kovak, 1996. Il y a dans la direction dʼacteur de Patrick Verschueren deux grandes lignes dʼintention qui se frôlent, se croisent et sʼenchevêtrent et qui sont la force et la vulnérabilité. Il pousse constamment ses comédiens au paroxysme de leur sensibilité, aussi bien dans la violence que dans la tendresse, et cette sollicitation psychologique très fouillée, qui débouche en même temps sur un travail très physique, installe ses mises en scène dans un état de tension tout à fait palpable et quasiment charnel. Cʼest particulièrement sensible dans ce deuxième volet de son triptyque balkanique Peine pour Malvina, pour lequel il règle un ballet dʼombres et de lumières qui se déroule dans un dispositif scénique jouant avec toutes les ressources dʼun univers souterrain qui fait, en quelque sorte, émerger les personnages du plus profond dʼeux-­‐mêmes. 9 Cʼest extrêmement solide, précis, intelligent, rigoureux et en même temps empreint de fragilités nostalgiques qui passent par les beautés âpres dʼune mélopée qui donne une couleur particulière à lʼensemble. (F. Vicaire, L iberté Dim anche) À propos de Tom beau pour Boris Davidovitch, de Danilo Kis, 1994. Dans Tombeau pour Boris Davidovitch, dʼaprès une nouvelle de Danilo Kis, Patrick Verschueren donne la pleine mesure de son talent de metteur en scène. Il illustre avec force cette cruelle mise à nu dʼune mécanique totalitaire et inquisitoire, toujours prête à fonctionner. (Y. Simon, L ʼAvant-­‐Scène) Les rencontres Charles Dullin donnent lʼoccasion tous les deux ans de réunir des compagnies théâtrales professionnelles françaises et de leur permettre dans une confrontation de très haut niveau de bien se positionner sur le plan national... Le Théâtre Éphéméride a défendu les couleurs de la Haute Normandie de telle manière que le jury a décerné le grand prix au Tombeau pour Boris Davidovitch... Un beau compliment qui vient récompenser un bien beau travail. (F. Vicaire, L iberté Dim anche) A propos de Com pétition de M ora Lenoir 1993 La réussite fondamentale de la pièce tient au fait que si la boxe y est omniprésente, elle nʼen a retenu que lʼessence. Cʼest un beau combat où il est question dʼautres choses que de barbarie, associant avec bonheur le tragique et lʼémotion de la boxe. Un fragment de vie, au delà dʼun simple sport. (M. Chemin, L ibération) A propos de lʼhym ne de Philippe Cohen 1986 Un véritable enchantement. Aux frontières du réalisme et de lʼabsurde, cette pièce a été merveilleusement servie par le théâtre Ephéméride qui n’en est pas à son premier acte (André Camp, l ʼAvant Scène) A propos de Chute Libre de Yoland Sim on 1985 Dangereux ce combat avec lʼange, mais pas triste. Car la langue inventive de Yoland Simon, la présence de Patrick Verschueren, le décor rigoureux de Daniel Authouart arrache le fait divers au réalisme. La création poétique métamorphose le plomb des faits en or des images et du sens. Dans la salle, témoin de cette alchimie, le spectateur est en état de choc. (J. Arbois Chartier, T éléram a) Compléments d’informations
Création en novembre 2012 au théâtre des Chalands (dans le cadre du festival Côté Jardin) Plateau minimum : 5mX5m, hauteur 3,5m Salle occultée Temps de montage : 1 service de 4h / démontage : 2h Textes : Raymond Queneau M ise en scène : Gersende Michel Com édiens / m usiciens : Evelyne Boulbar et Patrick Verschueren Décor / lum ières : Jean-­‐Marc Noël Crédit photos : Guillaume Godard 10 Contacts
Patrick VERSCHUEREN [email protected] tel: 06 15 51 28 91 Com pagnie EPHEM ERIDE La Fabrique / Ile du Roi / 27100 Val-­‐de-­‐Reuil [email protected] Administration des tournées: Véronique LEPERS [email protected] Tel : 02 32 59 41 85 Régie des tournées : Jean-­‐M arc NOEL Jean-­‐[email protected] Plaquette téléchargeable sur notre site www.theatreephemeride.com 11 12 
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