Comment identifier un texte ?
Analyser un texte, c’est d’abord rechercher ses caractéristiques premières, à savoir :
1. Quel est son genre ?
Il existe 4 genres différents :
Le genre romanesque.
On peut se demander si la narration se fait à la 1ère et à la 3ème personne. On peut se demander
comment intervient l’auteur dans le texte. Si le texte est de type narratif ou descriptif ? Si le
narrateur est proche ou distant ? Comment sont interprétées les paroles…
Le genre théâtral.
Est-ce une tragédie ou une comédie ? Un drame ? Un théâtre engagé ? Absurde ?
Comment sont adressées les paroles au public ? Par quels moyens l’auteur essaie d’influencer
les personnages ?
Le genre poétique.
Est-ce un poème en prose ou en vers ? Quels en sont les champs lexicaux ? Les figures de
style ? Les rimes ? etc...
Le texte d’idées.
Il a une visée argumentative. Comment l’auteur présente son adversaire ? Comment qualifie t-il
ses arguments ? Par quelles figures de style ?
Il existe 2 types de textes :
Le type narratif.
Quels temps sont employés pour raconter les évènements, est ce un discours ou un récit ? Y a-t-
il une chronologie ou pas ? Comment se font les enchaînements dans les étapes ?
Le type descriptif.
S’agit il de descriptions d’éléments dans l’espace et dans le temps ou bien de personnes ? En
quels termes ? De quel point de vue (interne ou externe) quels en sont les champs lexicaux ?
2. Quelle est sa tonalité ?
Un texte peut avoir une ou plusieurs tonalités : il y en a 1O.
Lyrique :
C’est l’expression des sentiments, souvent amoureux.Utilisation massive de « je », du champ
lexical des sentiments et des sensations, ponctuation expressive ( interjections, point
d’exclamation d’interrogation), beaucoup d’images, de rythme…On la trouve souvent en
poésie.
Epique :
C’est l’expression des exploits glorieux d’un héros : hyperboles (exagérations), comparaisons,
personnifications…
Tragique :
C’est l’expression du destin inéluctable de l’homme auquel il ne peut se soustraire, échapper :
la mort est au bout du chemin : champ lexical de la mort, des passions, oxymores, antithèses,
etc.…
Pathétique :
Qui vient de « pathos » en grec, qui signifie la souffrance : c’est l’expression des souffrances
des hommes. Procédés : champ lexical de la souffrance, de l’émotion, exclamations,
interjections, phrases interrompues…
Ironique :
C’est la dérision : antiphrases, exagérations, atténuations, périphrases…
Comique :
Qui provoque le rire : humour, parodie, absurdités : jeux de mots, comparaisons insolites,
répétions, langage familier, etc.
Dramatique :
Qui ne laisse aucun répit au lecteur, expression d’une action délicate et tendue : multiplication
des actions, rythme trépident, …
Polémique :
Texte d’idées qui vise à critiquer de façon violente souvent et à s’insurger contre quelqu’un,une
institution, un groupement, une idéologie, etc... Texte cherchant à instruire et à convaincre,
phrases éloquentes, rythmées, persuasives, anaphores, etc.…
Réaliste :
Eléments réalistes dans le texte, détails vrais et connus, noms de personnage et de lieux
célèbres, etc.
Fantastique :
Lieux et actions faisant appel à l’imaginaire, sensations d’irréalité, …
3. Quelle est sa composition ?
Il faut étudier comment le texte est composé : ses différentes parties, ses paragraphes, etc… et
bien sûr voir si l’on peut interpréter sa composition.
4. Quel est le système d’énonciation ?
C'est-à-dire voir quels sont les lieux, les circonstances, le temps, etc…
Il existe 2 types d’énoncés :
Celui qui renvoie à une situation d’énonciation (le discours)
Celui qui est coupé de toute situation d’énonciation (récit)
Le discours : en général, on utilise le temps du présent puis celui du passé composé et de
l’imparfait. Les marques de temps sont du style : hier, demain, il y a un an, etc…les marques
de l’espace sont du style : ici, là, etc.l’enonciation se fait avec je et tu, et les genres des textes
sont en général des textes de théâtre, de la poésie, de la littérature d’idées.
Le récit : se construit le plus souvent au passé simple, puis au plus que parfait et au passé
antérieur, les marques de temps sont du style : la veille, le lendemain, ce jour là, les marques de
l’espace sont du style : à Paris, près de, à quelques mètres de, l’énonciation se fait avec il ou
elle, et les genres sont orientés vers :des récits, des romans et des nouvelles.
5. quelle est la focalisation ?
Pour le savoir, on essaie de savoir qui voit ? Il existe 3 points de vue de focalisation :
la focalisation zéro : on ne peut déterminer de quel point de vue la réalité est décrite :
le narrateur est partout et nulle part.
la focalisation interne : la réalité est décrite du point de vue du personnage : on ne sait
et on ne voit que ce que le personnage voit ou sait.
La focalisation externe : un témoin raconte la scène, le point de vue de la réalité est
décrit de façon extérieure.
6. quel est le type de discours ?
le discours peut-être :
direct : le narrateur rapporte les paroles telles qu’elles ont été produites ( avec des guillemets,
des tirets, etc…)
indirect : les paroles sont rapportées.
Indirect/libre : on a un mélange des deux discours direct et indirect.
7. Quel type de procédés lexicaux ?
le champ lexical : est l’ensemble des mots de différentes natures se rapportant à un même
thème.
L’anaphore : est la répétition d’un même mot en tête de phrase.
L’homonymie : est l’ensemble des mots qui présentent des sons identiques tels que : vert, vers,
verre, …
La paronymie : est l’ensemble des mots qui sont presque homonymes : exemple : dénouement
/dénuement
Les registres de langue peuvent être : vulgaire, familier, soutenu, courant.
8. quels sont les procédés grammaticaux ?
Il faut étudier :
les phrases : sont elles simples (une seule proposition) ? complexes (plusieurs
propositions) ? déclaratives servant à l’information? interrogatives ? exclamatives
servant à l’émotion? impératives pour les ordres?
les modes et les temps : sont ils à l’indicatif pour rapporter des faits réels? au
subjonctif pour des faits incertains? à l’impératif pour des ordres ? au conditionnel pour
des souhaits imaginés ? A-t-on un présent de narration ? un imparfait de description
utilisé pour des phrases longues ou des actions répétitives ? un passé simple pour des
actions ponctuelles et courtes ? un futur pour l’avenir ?
a-t-on des marques spacio/temporelles : telles que des adverbes de temps, des
compléments circonstanciels, etc.…
plus tous les autres détails du style : tournures passives, impersonnelles, etc.
9. quelles sont les figures de style ?
Comparaison : avec les mots comme, tel que, pareil, semblable, etc.
Métaphore : pareil que la comparaison sans le mot comparant
Personnification : donner un caractère humain à quelque chose qui ne l’est pas
(exemple : la mâchoire de la machine)
Euphémisme : remplacer une expression par un autre terme de sens amoindri
(disparu pour mort)…souvent pour ne pas choquer…
Périphrases : remplacer un mot par une expression (Bruges par « la Venise du
nord » ou « l’île de beauté » pour la Corse).
Oxymore : deux mots de sens contraire : doux/amer
Antiphrase : dire avec ironie autre chose que ce que l’on pense (« c’est du
joli ! » pour « c’est horrible »).
Répétition : d’un même mot ou expression.
Hyperbole : terme exagéré pour exprimer une idée.
Ellipse : suppression d’un mot ou de plusieurs.
Anaphore : répétition d’un même mot à la même place dans des phrases ou des
vers.
Gradation : succession de termes de valeur croissante en intensité.
Antithèse : emploi de 2 mots ou d’expressions de sens contraire.
10.Comment dégager la thèse d’un texte argumentatif ?
La thèse de l’auteur est l’idée directrice, ce que l’auteur pense du sujet, du thème. Les
arguments sont là pour appuyer la thèse de l’auteur, pour l’étayer, avec des exemples. Il existe
souvent des contre exemples pour réfuter la thèse adverse.
Pour cela, il faut regarder les mots de liaison :
« Et, en outre, par ailleurs, ensuite, enfin, c'est-à-dire, de plus… »On annonce ici
l’addition.
« Car, en effet, parce que, puisque, comme… » On annonce ici la cause.
« donc, c’est pourquoi, en conséquent, il s’en suit que, si bien que.. » On annonce ici la
conséquence.
« mais, en revanche, pourtant, cependant, par contre, toutefois.. » on annonce ici
l’opposition.
Très important : ne jamais oublier d’Interpréter ce que l’on vient d’analyser, sinon, çà
ne sert à rien !!
11.Quels sont les procédés « prosodiques » (de versification) : en poésie ?
0n peut avoir des vers de 12 syllabes (alexandrins), de 1O syllabes (décasyllabes), de 8
syllabes (octosyllabes).
Un sonnet est composé de 2 quatrains (de 4 vers) et de 2 tercets (de 3 vers).
Comment appelle t on ?
2 vers : distique
5 vers : quintile
6 vers : sizain
7 vers : septain
8 vers : huitain
1O vers : dizain
Une coupe ( une pause de voix courte) en milieu de vers s’appelle : une « césure ».
Si en bout de vers on ne fait pas de pause, on appelle cela un « enjambement » .
Un vers et un bout de vers après un enjambement s’appelle un « rejet ». Si on a un vers, un
enjambement et un vers entier, on appelle cela un « contre-rejet ».
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