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La réglementation prudentielle des banques trouve sa raison d’être surtout dans deux
facteurs principaux : le risque de contagion résultant d’une crise systémique et l’incapacité
des déposants individuels à surveiller les activités des institutions financières (Van Roy
2008).
Ces deux problèmes peuvent être atténués par l’intégration d’un prêteur en dernier ressort,
une assurance de dépôts et par l’imposition d’exigences minimales de fonds propres. En
outre, l’existence d’un prêteur en dernier ressort de la banque central et une assurance de
dépôts créent le problème d’aléa moral d’où la nécessité d’imposer des exigences minimales
en matière de fonds propres.
La régulation du système bancaire inclut en effet le rôle du prêteur en dernier ressort de la
banque centrale, l’assurance dépôts et les exigences en matière de fonds propres et notre étude
se consacre à la régulation des fonds propres conçue par le comité de Bâle sur le contrôle
bancaire.
Une réglementation du capital peut être à la fois micro et macro prudentielle a été préconisée
pour permettre une meilleure couverture des risques.Les banques doiventdétenir un montant
minimum de capital de régulation imposé par les autorités prudentielles pour réduire les
risques de faillites, notamment pour assurer la stabilité des institutions bancaire (Aglietta,
Scialom, Sessin 2000), de répondre aux problèmes de globalisation financière et de protéger
les déposants (Llewelleny (1999).
Alors, pour gérer ces difficultés, le comité de Bâle1 a proposé un accord prudentiel
international en matière defonds propres. Cet accord de Bâle I connu sous le nom de ratio
Cooke a été proposé en 1988 pour entrer en vigueur à partir de 1993.
1- Les membres du comité de Bâle sont les Banques Centrales ou les autorités monétaires des pays suivants :
Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Bosnie
Herzégovine, Brésil, Bulgarie, Canada, Chili, Chine, Corée du Sud, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Etats-
Unis, Finlande, France, Grèce, Hong Kong, Hongrie, Islande, Inde, Indonésie, Irlande, Israël, Italie, Japon,
Lettonie, Lituanie, Macédoine, Malaisie, Mexique, Norvège, Nouvelle Zélande, Pays-Bas, Philippines, Pologne,
Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Serbie, Singapore, Slovaquie, Slovénie, Suède,
Suisse, Thaïlande, Turquie. A ces pays membres s’ajoute la Banque Centrale Européenne (BCE).